(Partie III) Question de David Ray Griffin aux principaux détracteurs de la Gauche américaine qui critiquent le Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre : Croyez-vous vraiment aux miracles ?

Si vous deviez ne lire qu’un seul article technique sur le 11/9, prenez le temps de lire cette série, car elle fournit de façon claire et détaillée la plupart des arguments faisant débat sur les effondrements des Tours Jumelles et du bâtiment 7 du World Trade Center le 11 septembre 2001 à New York.

Voici donc la troisième partie de la réponse de l’écrivain David Ray Griffin aux critiques souvent expéditives opposées au Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre par les tenants de la Gauche américaine. Après les deux premières parties (consultables ici et ici) où l’auteur dressait à la fois un bilan des termes et arguments contradictoires utilisés par les détracteurs du 911 Truth Movement, et aussi des véritables miracles contenus dans le récit officiel de l’effondrement du WTC7, l’auteur s’intéresse maintenant à la chute des Tours jumelles et aux phénomènes extraordinaires induits par les analyses officielles de ces événements.

 

Professeur émérite de philosophie des religions et de théologie,
 classé par The New Statemans parmi les 50 personnalités qui comptent dans le monde,
co-directeur du Centre pour les études de la Méthode à l’école
de théologie de Claremont, M. David Ray GRIFFIN a publié plus de 30 livres,
dont plusieurs sont considérés comme des livres-références sur le 11-Septembre
et sont disponibles en français aux Éditions Demi-Lune

 


* * * P A R T I E    I I I  * * *

(retrouvez la 1ère partie et la 2ème partie ici

ou retrouvez l’intégralité de ce dossier ici

Aux principaux détracteurs appartenant à la Gauche américaine qui critiquent le Mouvement pour la vérité sur le 11/9 : Croyez-vous vraiment aux miracles ?

Lettre ouverte à Terry Allen, Noam Chomsky, Alexander Cockburn, David Corn, Chris Hayes, George Monbiot, Matthew Rothshild, et Matt Taibbi.1

David Ray Griffin2, GlobalResearch.ca, 6 juillet 2010

 
Sommaire      (en bleu les parties présentes dans cette page)                   
 
Introduction
 
I – L’accusation selon laquelle les théories du Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre reposent sur des croyances en des faits non scientifiques, voire magiques.
 
II – Les miracles contenus dans les explications du NIST sur la destruction du World Trade Center
1. L’effondrement par le feu du Bâtiment 7 du WTC : Un apparent miracle
2. Effondrement du WTC7 : l’imitation parfaite d’une implosion
3. L’effondrement du WTC7 en chute libre absolue
4. Les Tours Jumelles : effondrement quasiment à la vitesse de la chute libre
5. Les miracles à mi-hauteur de la tour sud
6. Éjections horizontales dans les Tours Jumelles

7. Des incendies qui font fondre le métal
8. Des feux impossibles à éteindre
9. Du soufre surnaturel
III Laquelle des théories du complot est véritablement un discrédit et une diversion ?
1. La peur du discrédit
2. La peur de la diversion
Conclusion
 
 
 

Traduction Corto pour ReOpenNews

II. 4.     Les Tours Jumelles : effondrement quasiment à la vitesse de la chute libre

Tant en ce qui concerne l’effondrement du WTC7 que la destruction des Tours Jumelles, le compte-rendu officiel fait appel à des miracles.

D’après ce récit, la tour nord (WTC1) et la tour sud (WTC2) se sont effondrées à la suite de trois facteurs, et trois facteurs seulement : (i) les impacts des avions, qui ont causé des dommages structuraux ; (ii) les incendies qui s’en sont suivis, lesquels furent initiés puis alimentés par le kérosène des avions ; et (iii) la force de gravité. Le NIST affirme ainsi qu’aucun explosif ni système incendiaire n’a contribué à faire s’effondrer ces bâtiments.

L’un des miracles implicites contenus dans ce récit officiel est que bien que chaque tour ait compté 287 colonnes de support en acier -240 colonnes périphériques, et 47 colonnes massives au cœur [de la tour] – et bien qu’aucun explosif ni système incendiaire n’ait été utilisé pour détruire ces colonnes, chacune des tours s’est effondrée, comme le NIST l’a écrit lui-même, "essentiellement à la vitesse de la chute libre," 62 Comment cela est-il possible ?

Selon le NIST, chacun des avions de ligne emporta plusieurs colonnes périphériques et centrales au niveau de son impact, et créa également des incendies gigantesques, qui commencèrent à affaiblir l’acier. Après un certain laps de temps (56 minutes pour la tour sud, 102 minutes pour la tour nord), « en haut [de chacun] des bâtiments, la partie massive située au-dessus des incendies et des étages de l’impact » s’effondra sur les sections inférieures, « qui ne purent résister à l’énergie phénoménale développée par le mouvement vers le bas [de la partie supérieure] ».63 Et de fait, le rapport du NIST mentionna :

« Étant donné que les étages situés sous le niveau de départ de l’effondrement n’opposèrent que peu de résistance à l’énergie phénoménale libérée par la masse du bâtiment qui s’effondrait, la section supérieure tomba essentiellement en chute libre, comme on le voit dans les vidéos. »64

Le NIST tenta ensuite de décrire de façon plus complète sa théorie explicative, et écrivit :

« L’énergie potentielle libérée par le mouvement vers le bas de la masse énorme du bâtiment excédait la capacité de la structure intacte située en dessous à absorber cette énergie au travers d’une énergie de déformation… Alors que les étages inférieurs cédaient de manière séquentielle, la masse en chute augmenta, accroissant [ainsi] la sollicitation sur les étages inférieurs, qui furent incapables d’arrêter la masse en mouvement. En d’autres termes, l’élan [des étages supérieurs] tombant sur la structure porteuse en dessous… excéda tellement la capacité de résistance de la structure inférieure que [cette dernière] fut incapable de stopper ou même de ralentir la masse qui chutait. »65

Avant même d’envisager une quelconque loi physique violée par ce récit (en partant du principe qu’aucun explosif ou système incendiaire ne fut utilisé pour saper les colonnes en acier), nous pouvons voir intuitivement que cette version implique [l’existence d’] un miracle : comme l’a fait remarquer Jim Hoffman, un des critiques du NIST, on « nous demande de croire que les structures massives en acier des [parties inférieures des] tours n’ont pas opposé plus de résistance aux débris en train de tomber, que [ne l’aurait fait] l’air. »66

Quant à déterminer pourquoi les lois de la physique invalident la version du NIST, William Rice, qui a pratiqué et enseigné l’ingénierie des structures, a fait remarquer que le récit du NIST « violait la loi de Newton de conservation de l’impulsion », qui exige que, « chaque fois que l’inertie d’un étage est vaincue par le choc [de la partie située au-dessus], la vitesse de chute doit décroître. »67 Un rapport de physiciens et d’ingénieurs publié dans un journal d’ingénierie confirme cela, en déclarant que :

« Le NIST néglige de manière évidente une loi fondamentale de la physique en traitant de manière désinvolte l’effondrement remarquable en chute libre de chaque tour, et cette loi s’appelle la Loi de conservation de l’impulsion. Cette loi de la physique signifie que les centaines de milliers de tonnes de matériaux [de la partie inférieure] doivent ralentir la partie supérieure du building sur son passage à cause de leur masse. »68

Une lettre au NIST, signée entre autres par le physicien Steven Jones, le chimiste Kevin Ryan, et l’architecte Richard Gage, fit la même observation, en déclarant :

« Les principes de base de l’ingénierie (par exemple la Loi de conservation de l’impulsion) imposeraient que la partie intacte de la structure située en dessous de la zone initiale d’effondrement doive à tout le moins résister et ralentir le mouvement vers le bas des étages supérieurs. Il est par ailleurs fort probable que la résistance structurelle de l’ouvrage d’acier en dessous puisse arrêter le mouvement de chute des étages du dessus. »69

Le NIST, comme nous l’avons vu plus haut, a déclaré que les parties inférieures n’ont pas retardé – sans même parler de l’arrêter – le mouvement de chute de la partie supérieure, parce que "l’énergie phénoménale" de l’impulsion vers le bas de la partie supérieure était irrésistible. Examinons cette affirmation dans le cas de la tour nord. Elle a été touchée au 95e étage, donc la partie supérieure ne comprenait que 16 étages. Par ailleurs, la structure à cette hauteur avait relativement peu de poids à supporter en comparaison de la structure du bas, du fait que les colonnes d’acier dans la partie supérieure, celle située au-dessus de la zone d’impact, étaient bien plus fines que celles de la partie inférieure. Cela signifie que les 16 étages supérieurs constituaient probablement moins de 15% du poids total du bâtiment. Enfin, la partie supérieure ne se serait effondrée que d’un étage ou deux avant de percuter la partie inférieure [ndlr. intacte], donc elle n’aurait pas atteint une vitesse élevée avant de percuter la partie inférieure. Pour ces raisons, la partie supérieure n’aurait pas créé une si forte "impulsion", et il semble donc bien que son énergie n’ait pas été aussi "phénoménale" au point d’être irrésistible pour la partie inférieure, avec ses milliers de tonnes d’acier interconnectées.

Cette conclusion, basée sur une analyse de pur bon sens, a été confirmée par une analyse technique de l’effondrement de la tour nord faite par l’ingénieur en mécanique Gordon Ross. Loin d’échouer à retarder le mouvement de chute de la partie supérieure du bâtiment, son analyse montra que la partie inférieure aurait rapidement et complètement stoppé la descente de la partie supérieure.

Après avoir procédé à tous les calculs nécessaires (ce que le NIST n’a pas fait), Ross a conclu que « le mouvement vertical de la partie qui chute aurait été stoppé… en 0,02 seconde après l’impact. Un effondrement causé par la seule gravité n’aurait pas continué à progresser au-delà de ce point. »70

Même si les calculs de Ross ne font qu’approcher la réalité, le récit du NIST – selon lequel les Tours Jumelles sont tombées « essentiellement à la vitesse de la chute libre » sans avoir été démolies professionnellement – implique deux énormes miracles (un pour chaque tour).

Un autre élément fondamental du récit du NIST est la déclaration selon laquelle les incendies dans les bâtiments ont affaibli l’acier, qui n’a ainsi pu fournir qu’une résistance inférieure à la normale. « Lorsque l’acier nu atteint une température de 1000° Celsius », écrit le NIST, « il ramollit et sa résistance diminue jusqu’à environ 10% de sa valeur à température ambiante. »71 Le NIST sous-entend, sans le dire, que les colonnes d’acier ont été chauffées jusqu’au point où elles perdent 90% de leur résistance.

De cette manière, le NIST a été en mesure d’induire en erreur quelques journalistes non scientifiques en les inclinant à penser que le feu aurait pu causer l’effondrement des Tours Jumelles. Alexander Cockburn, déclarant que les effondrements n’ont pas nécessité l’emploi d’explosifs pré-installés, a écrit : « L’acier de haute qualité peut plier de façon désastreuse sous une chaleur extrême ».72 Chris Hayes, pour qui les allégations du mouvement international pour une nouvelle enquête concernant les Tours Jumelles ne sont pas fondées, a écrit (dans un passage cité plus haut) : « L’acier peut ne pas fondre à 1500° (Fahrenheit, Ndlr. soit 815°C), température à laquelle brûle le kérosène, mais il commence à perdre beaucoup de sa résistance, suffisamment pour provoquer la défaillance des poutres de soutien. »73

Cependant, l’idée que l’acier chauffé par l’incendie puisse expliquer l’effondrement des Tours Jumelles est fausse pour au moins deux raisons. Tout d’abord, même si l’acier avait vraiment perdu 90% de sa résistance, il en aurait quand même offert un peu, puisque la loi de conservation de l’impulsion n’a pas "baissé la garde". Et donc, un effondrement "essentiellement à la vitesse de la chute libre" aurait été impossible.

En second lieu, il n’y a pas de base empirique pour affirmer que l’acier des deux tours a perdu une partie de sa résistance, et encore moins 90% de celle-ci. D’un côté, comme le professeur en ingénierie du MIT Thomas Eagar l’a fait remarquer, l’acier de la structure « commence à se ramollir vers 425°C [797°F] »74 D’un autre côté, des études scientifiques sur 16 colonnes de la périphérie menées par des scientifiques du NIST ont révélé que « seules trois [des colonnes périphériques] montraient des signes de températures supérieures à 250°C [482°F]. » Ces scientifiques du NIST n’ont pas non plus trouvé d’indices que cette température (250°C [482°F]) avait bien été atteinte par une des colonnes du cœur.75

Donc, loin d’avoir des preuves montrant que l’acier des colonnes aurait atteint la température (1000°C [1832°F]) à laquelle il peut perdre 90% de sa résistance, le NIST n’avait aucun indice qu’au moins une colonne aurait perdu ne serait-ce que 1% de sa résistance. Si ni explosifs ni systèmes incendiaires n’ont été utilisés pour éliminer les 287 colonnes de support, alors la partie supérieure du building est tombée en passant à travers la partie inférieure comme si elle n’existait pas, alors que l’acier était bien là, et à sa résistance était maximale.

C’est pourquoi, en déclarant que les Tours Jumelles se sont effondrées "essentiellement" à la vitesse de la chute libre sans l’aide d’aucun système incendiaire ou d’explosifs, le NIST a fait appel à des violations énormes du principe de la Physique connu sous le nom de conservation de l’impulsion (Law of conservation of momentum). Bien que Rothschild ait accusé le mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre d’être irrationnel et non scientifique, cette caractéristique s’applique en fait au rapport du NIST sur les Tours Jumelles, et à quiconque l’accepte en l’état.

II. 5.     Les miracles à mi-hauteur de la tour sud

Après avoir illustré le miracle précédent en ce qui concerne la tour nord, je vais maintenant m’intéresser à un miracle spécifique à la tour sud. Celle-ci a été touchée au 80e étage, de sorte que sa partie supérieure consistait en un bloc de 30 étages. Comme le montrent les vidéos du début de son effondrement, ce bloc commença à s’incliner vers le coin qui avait été le plus endommagé par l’impact de l’avion de ligne. D’après la loi de conservation du moment angulaire, cette section aurait dû tomber au sol en dehors [du périmètre] de l’empreinte du bâtiment. « Cependant », comme l’ont observé Jim Hoffman et l’universitaire chercheur sur le 11/9, Don Hoffman, « au moment où le haut commence à tomber, la rotation ralentit. Et elle change même de direction [et cela malgré la] loi de conservation du moment angulaire qui dit qu’un objet solide en rotation continuera de tourner sur lui-même à la même vitesse, sauf si l’on exerce sur lui une force opposée. »76

Puis, comme si ce n’était déjà pas assez miraculeux :

« Nous observons [écrit le physicien Steven Jones] qu’environ 30% des étages supérieurs entrent en rotation d’un seul bloc, vers le sud-est. Ils commencent par basculer, et non par chuter tout droit. Le couple exercé sur ce bloc dû à la gravité est énorme, s’agissant d’un moment angulaire. Mais ensuite – et cela m’a toujours laissé perplexe – ce bloc se transforme quasiment dans sa totalité en poussière à mi-hauteur ! Comment pouvons-nous interpréter ce comportement étrange, sans [l’utilisation d’]explosifs ? »77

Si quelqu’un posait la question de savoir comment on peut expliquer ce comportement, même avec des explosifs, on pourrait rappeler une déclaration de Mark Loizeaux, le Président de Controlled Demolition, Inc. En réponse à la question d’un journaliste qui lui demandait comment il faisait « danser ou marcher les structures condamnées à la destruction », Loizeaux répondit :
« En contrôlant de façon différenciée la vitesse de rupture dans les différentes parties de la structure, vous pouvez la faire marcher, vous pouvez la faire s’enrouler, vous pouvez la faire danser. Nous la prenons et la déplaçons, puis nous la lâchons ou la déplaçons, la plions et la déplaçons encore plus loin – puis nous la stoppons et nous la déplaçons à nouveau. Nous avons abattu des structures de 15 étages, les avons stoppées puis couchées sur le côté. Des structures initialement orientées vers le nord peuvent terminer leur course vers le nord-ouest. »78

Si l’on admet que des explosifs ont été utilisés, on peut alors comprendre la "danse" à mi-hauteur exécutée par la partie supérieure de la tour sud.

Mais si l’on refuse d’envisager l’utilisation d’explosifs, on se retrouve face à un miracle majeur : bien que le bloc supérieur soit entré en rotation et se soit incliné de sorte que son moment angulaire aurait dû causer sa chute sur le côté, il s’est en quelque sorte redressé en se désintégrant.

Incidemment, cette désintégration ébranle un peu plus la théorie officielle, selon laquelle l’énergie phénoménale de la chute de ce bloc est la cause de l’effondrement de la partie inférieure de la tour sud. Cette théorie requiert que la partie supérieure, tel un bloc solide, ait écrasé la partie inférieure. Les vidéos montrent cependant que ce n’est pas le cas. Comme Gage, Jones, Ryan et d’autres de leurs collègues l’ont fait remarquer au NIST : « La portion supérieure du WTC2 n’est pas tombée comme un bloc sur la portion inférieure intacte, mais s’est désintégrée lors de sa chute. Il n’y a donc pas eu d’impact majeur d’un gros bloc en train de tomber… [mais seulement] une série de petits impacts au moment où les fragments de la portion supérieure qui se désintégrait sont arrivés ».79

II.6.     Ejections horizontales à partir des Tours Jumelles

Dwain Deets, ancien directeur de recherche à la Division ingénierie du Centre de recherche sur le vol de la NASA à Dryden, a écrit que « des morceaux massifs de structure éjectés horizontalement » depuis les Tours Jumelles « ne laissent aucun doute » dans son esprit sur « le recours à des explosifs ».80

Deets se référait au fait que l’effondrement de chacune des Tours commença par une explosion massive près du sommet, pendant laquelle des sections énormes de colonnes du périmètre furent éjectées horizontalement avec une puissance telle que certaines d’entre elles furent propulsées sur 500 à 600 pieds (150 à 200 mètres) . Bien que cette caractéristique des effondrements n’ait pas été mentionnée dans le rapport du NIST sur les Tours Jumelles (de 2005), il n’y a aucun doute possible à leur sujet, car certaines des sections sont allées se planter dans les bâtiments alentour, comme on peut le voir dans des vidéos et sur des photographies.81

Ces éjections font maintenant partie, de toute façon, du récit officiel, puisque le NIST les a mentionnées dans le rapport sur le WTC7, les trouvant apparemment nécessaires pour expliquer comment les feux ont démarré dans cet immeuble. Au cours de sa déclaration en préambule de la conférence de presse d’août 2008 qui annonçait la [future] publication du rapport final du NIST sur le WTC7, Shyam Sunder (l’enquêteur en chef du NIST) a expliqué : « Les débris de la Tour 1… initièrent des feux sur au moins 10 étages du bâtiment. »82 Le rapport du NIST sur le WTC7 précise : « Les feux dans le WTC7 furent initiés à la suite de l’impact des débris de l’effondrement du WTC1, qui était approximativement à 110 mètres (350 pieds) au Sud. »83

Par là même, le NIST admet que des débris ont été propulsés horizontalement depuis la tour nord sur au moins 350 pieds [110 mètres].84 Le rapport du NIST déclarait aussi :

« Lorsque le WTC1 s’effondra à 10 h 28 min 22 sec… quelques fragments [de débris] furent éjectés avec force et parcoururent des distances jusqu’à plusieurs centaines de mètres. Des morceaux du WTC1 heurtèrent le WTC7, endommageant 6 colonnes aux étages 7 à 17 sur la façade sud, et une colonne sur la façade ouest près de l’angle sud-ouest. Les débris causèrent aussi des dommages entre le 44ème étage et le toit. »85

Les débris qui causèrent de tels dommages, y compris en affaiblissant sept colonnes d’acier, devaient être assez lourds. Le NIST semblait donc reconnaître que des sections de colonnes d’acier avaient été projetées sur au moins 650 pieds (puisque "des centaines de mètres" signifie au moins 200 m, donc environ 650 pieds). Il faut une force énorme pour éjecter de grandes sections d’acier aussi loin.

Qu’est-ce qui pourrait avoir produit cette force ? Selon le NIST, comme nous l’avons vu plus haut, seuls trois facteurs ont causé l’effondrement des Tours Jumelles : les impacts des avions, les incendies, et l’attraction  gravitationnelle. Les impacts des avions ont eu lieu 56 minutes (tour sud) et 102 minutes (tour nord) plus tôt, et la force gravitationnelle a entraîné l’ensemble vers le bas. Le feu pourrait certainement produire des éjections horizontales en faisant exploser le kérosène, mais le kérosène a brûlé "en quelques minutes" comme le fait remarquer le NIST.86 C’est pourquoi, bien que le NIST ait admis que ces éjections horizontales avaient bien eu lieu, il n’a suggéré aucune source d’énergie pour les expliquer.

Des explosifs à haute énergie, comme le RDX ou la nanothermite,(*) pourraient expliquer ces éjections horizontales. Selon le NIST cependant, aucun explosif n’a contribué à la destruction des Tours Jumelles. Ceux qui acceptent le récit du NIST doivent donc regarder ces éjections horizontales comme constitutives d’un autre miracle.
 

**  FIN DE LA PARTIE III ***

Lisez la 4ème partie

ou retrouvez l’intégralité de ce dossier ici

 

Notes de l’auteur (en FR) :

  1. Comme le savent ceux qui connaissent l’histoire de la théologie moderne, l’un de ses écrits de référence furent les discours de Friedrich Schleiemacher’s sur la "Religion et des détracteurs cultivés" (1799). Ces "détracteurs cultivés" de la religion étaient des personnes que Schleiermacher admirait et avec lesquelles il était en accord sur bien des points. Il pensait cependant qu’ils se fourvoyaient à propos de la religion, principalement du fait qu’ils n’en saisissaient ni sa vraie nature, ni l’expérience sur laquelle elle se fonde. Je m’adresse à ceux que j’appelle "les détracteurs de gauche du Mouvement pour la vérité sur le 11/9" dans le même état d’esprit.
  2. David Ray Griffin est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages abordant différents sujets : la philosophie, la théologie, la philosophie des religions, la philosophie de la Science, ainsi que le 11-Septembre et l’Impérialisme US. En septembre 2009, la revue The New Statesman l’a placé en 41e position parmi les "50 personnalités qui comptent aujourd’hui". Son plus récent livre s’intitule "The Mysterious Collapse of World Trade Center 7: Why the Final Official Report about 9/11 is Unscientific and False" (2009) [en français : Le mystérieux effondrement du WTC7 : pourquoi le rapport officiel sur le 11-Septembre est non scientifique et faux]. Son prochain livre portera le titre "Cognitive Infiltration: An Obama Appointee’s Plan to Undermine the 9/11 Conspiracy Theory" (September 2010) [en français : L'infiltration cognifive : Un responsable nommé par Obama prévoit de saper les théorie du compot sur le 11/9]. Il remercie quatre scientifiques : Jim Hoffman, Frank Legge, Kevin Ryan, et John Wyndham – et trois autres formidables critiques  – Matthew Everett, Tod Fletcher, etElizabeth Woodworth – pour leur aide à l’écriture de cet ouvrage.

[...]

  1. NIST, "Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers", septembre 2005 (http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf) , 146.
  2. NIST, “Answers to Frequently Asked Questions,” 30 août 2006 (http://wtc.nist.gov/pubs/factsheets/faqs_8_2006.htm), Question 2.
  3. NIST NCSTAR 1, "Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers", 146.
  4. NIST, “Answers to Frequently Asked Questions,” Question 6. Dans la partie en italique de cette déclaration, le NIST citait le document NIST NCSTAR 1, "Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers", Section 6.14.4 (page 146).
  5. Jim Hoffman, “A Reply to the National Institute for Standards and Technology’s Answers to Frequently Asked Questions” (http://911research.wtc7.net/reviews/nist/WTC_FAQ_reply.html).
  6. La phrase de William Rice figure sur le site des "Patriots Question 9/11" (http://patriotsquestion911.com/engineers.html#Rice).
  7. Steven E. Jones, Frank M. Legge, Kevin R. Ryan, Anthony F. Szamboti, et James R. Gourley, “Fourteen Points of Agreement with Official Government Reports on the World Trade Center Destruction,” Open Civil Engineering Journal, 2/1 (2008): 35-40 (http://www.bentham-open.org/pages/content.php?TOCIEJ/2008/00000002/00000001/35TOCIEJ.SGM). [Ce document a été traduit en français par ReOpen911 et est disponible en page "Dossiers" : http://www.reopen911.info/dossiers.html 
  8. Request for Correction Submitted to NIST,” Journal of 9/11 Studies, Vol. 12: juin 2007 (http://www.journalof911studies.com/volume/200704/RFCtoNISTbyMcIlvaineDoyleJonesRyanGageSTJ.pdf). Cette lettre datée du 12 avril 2007 a aussi té signée par Bob McIlvaine, Bill Doyle, et les  "Scholars for 9/11 Truth and Justice".
  9. Gordon Ross, “Momentum Transfer Analysis of the Collapse of the Upper Storeys of WTC 1,” Journal of 9/11 Studies, Vol. 1: juin 2006 (http://www.journalof911studies.com/articles/Journal_5_PTransferRoss.pdf) : 32-39, at 37.
  10. NIST, “Answers to Frequently Asked Questions,” Question 7.
  11. Alexander Cockburn, “The 9/11 Conspiracy Nuts: How They Let the Guilty Parties of 9/11 Slip Off the Hook,” Counterpunch, 9 et 10 septembre 2006 (http://www.counterpunch.org/cockburn09092006.html).
  12. Hayes, “9/11: The Roots of Paranoia.
  13. Thomas W. Eagar and Christopher Musso, “Why Did the World Trade Center Collapse? Science, Engineering, and Speculation,” JOM, 53 (12), 2001 (http://www.tms.org/pubs/journals/jom/0112/eagar/eagar-0112.html).
  14. NIST NCSTAR 1, "Final Report on the Collapse of the World Trade Center Towers", 90.
  15. Don Paul et Jim Hoffman, "Waking Up from Our Nightmare: The 9/11/01 Crimes in New York City" (San Francisco: Irresistible/Revolutionary, 2004), 34.
  16. Steven Jones, “Why Indeed Did the WTC Buildings Completely Collapse?Journal of 9/11 Studies, Vol. 3 (septembre 2006), 1-47, à 28 (http://www.journalof911studies.com/volume/200609/Why_Indeed_Did_the_WTC_Buildings_Completely_Collapse_Jones_Thermite_World_Trade_Center.pdf).
  17. Cité par Liz Else dans “Baltimore Blasters” (see note 50, above).
  18. Request for Correction Submitted to NIST.”
  19. Cette déclaration de Dwain Deets figure sur le site des "Architects and Engineers for 9/11 Truth" (http://www.ae911truth.org/profile.php?uid=998819).
  20. Voir “911 Eyewitness: Huge Steel Sections Ejected More than 600 Feet” (http://video.google.com/videoplay?docid=1807467434260776490), ou bien “9/11 Mysteries: Demolition” (http://video.google.com/videoplay?docid=-1337231563159418946#).
  21. Sunder, “Opening Statement.
  22. NIST NCSTAR 1A: xxxvi.
  23. NIST NCSTAR 1-9, Vol. 1: 125.
  24. NIST NCSTAR 1A: 16.
  25. NIST NCSTAR 1, "Final Report on the Twin Towers", 183, 184.

Traduction Corto pour ReOpenNews


Note ReOpenNews :

(*) : La nanothermite n’est pas exactement un explosif, mais un accélérateur thermique ultrapuissant permettant, une fois mis à feu, de faire monter en température instantanément le matériau à son contact au point de le liquéfier

 


En lien avec cet article :

 

Ainsi que nos articles en ReOpenNews :

 


Livres :

 

David ray Griffin est l’un des auteurs les plus prolixes et les plus respectés sur le thème du 11-Septembre. Certains de ses ouvrages sur le 11/9 sont parus aux Editions Demi-Lune.
Le second tome du Nouveau Pearl Harbor paraîtra chez le même éditeur en août prochain, pour le 10° anniversaire des attentats…
 
 

Voir aussi :

La conférence de David ray Griffin : "11/9 : Le mythe et la réalité"

 


11/9, Le Mythe et la Réalité (11 septembre 2001)
envoyé par ReOpen911. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

 


 

3 Responses to “(Partie III) Question de David Ray Griffin aux principaux détracteurs de la Gauche américaine qui critiquent le Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre : Croyez-vous vraiment aux miracles ?”

  • René M

    « Si vous deviez ne lire qu’un seul article technique sur le 11/9, prenez le temps de lire cette série, car elle fournit de façon claire et détaillée…. »

    Combien cette remarque est juste
    Et particulièrement pour cette partie 3

    Effectivement, en lisant, et en voyant les photos, et surtout la vidéo, de cette partie on ne peut QUE SE DEMANDER comment par quelle aberration ou aveuglement psychologique certains « ne voient toujours pas  » (plus de 9 ans après ) ces évidences qui sont pourtant si visibles.

    Vous, qui que vous soyez si vous êtes de ceux qui abordez ce dossier pour la 1ère fois, ou qui hésitez , ou ne savez pas trop qu’en penser ?
    Cliquez donc et re-cliquez autant de fois qu’il le faudra sur la très courte vidéo ci dessus dans cet article, voyez observez et forcément alors vous finirez bien par percevoir ce qui se voit très bien, à savoir que la partie supérieure se désagrège en poussière sur le partie du bas qui au début, elle, reste impassible, et « prenez alors conscience » de ce que représente « physiquement, matériellement  » cette désintégration du béton d’une part et des poutrelles de la périphérie et surtout de celles du cœur d’autre part. Comment alors ne pas voir…. ne pas comprendre, ne pas sentir intimement en vous que sans explosifs, un tel phénomène vu sur cette vidéo est IMPOSSIBLE autrement qu’avec l’aide d’explosifs.

    Alors ensuite…. ressentant bien mentalement cette impossibilité, la voyant, réalisant toute cette masse de poussière ces gros débris si violemment projetés…. des dimensions réelles du phénomène, ayant ainsi à l’esprit une idée du « Comment » (c a d. avec explosifs ) il ne vous restera plus alors qu’a ré-envisager TOUT votre point de vue sur le 11-9 et vous posez à vous même toutes les questions qui vont avec et en découle : Qui , Pourquoi etc… C’est bien sûr une autre histoire comme on dit, mais le premier pas il est « Technique »

    Et du coup votre vision de notre monde en crise sera toute différente. grâce à vous une petite chance de plus existera pour le monde de sortir de cette crise au moindre frais et la tête haute.

    Alors que par leur refus les détracteurs du mouvement pour la réouverture d’une enquête sérieuse participent à bloquer tout espoir de sortie et d’évolution de cette crise qui couvait avant certes, mais fut inaugurée tragiquement ce jour là.

    Si en plus vous êtes ou vous dites de gauche comment espérer combattre efficacement cette crise si vous vous méprenez sur ses origines et ses auteurs ?

    Il est encore temps d’ouvrir les yeux !

  • Hope Farah

    Un ouvrage d’Ignacio Ramonet (Le Monde diplomatique) s’intitule : « Propagandes silencieuses ». Voici le courrier que je lui ai envoyé il y a quelques mois :

    Dire que notre brillant détecteur des propagandes silencieuses s’est fait avoir comme un bleu par une propagande criante et tonitruante ! Je parle bien sûr de l’énorme et hors norme attentat d’il y a bientôt dix ans. Rien de durable ne se construit sur le mensonge et la tromperie. Même si nombre de ceux qui se piquent d’intelligence continuent d’ajouter foi à la fable officielle ! On travaille un peu partout sans le moindre répit à ce qu’une enquête véritable révèle enfin le fin mot de cette histoire.

    « On peut tricher avec les hommes, avec les peuples, mais on ne saurait tricher longtemps avec l’Histoire. Or, aujourd’hui, la tricherie règne en maîtresse et plus que jamais. Au lieu de rénover le vieux monde, qui ne tient plus sous la pression des faits nouveaux, les dirigeants voudraient surtout en masquer les énormes fissures. Et ils donnent ainsi l’impression d’une équipe de peintres inconscients occupés à repeindre un bâtiment, cependant que les pioches cognent à ses fondations pour l’abattre. Et ces pioches, ce sont les éléments qui travaillent pour faire ce que les hommes n’auront pas voulu faire. » (Malek Bennabi, « A la veille d’une civilisation humaine », in Journal « La République Algérienne », n° 262, 06 avril 1951)

    Il faut reconnaître que ces paroles datant de plusieurs décennies dépeignent surtout et à la perfection les temps que nous vivons. Leur pertinence n’a pas pris une seule ride, et leur message est plus actuel que jamais. Une véritable conjuration contre l’humanité de l’homme, voilà ce qu’est en réalité le système que l’on veut imposer au monde entier, et il semble inévitable que tout cela se termine très mal… L’heure est grave. Et la tricherie règne encore en maîtresse, au sein notamment de la prétendue élite. Concernant par exemple l’événement qui a inauguré ce siècle. Son obstiné et volontaire aveuglement à ce propos est inexcusable. Car ce n’est qu’un trompe-l’œil et certes rien d’autre : voilà ce qu’est, en cette sombre affaire, la vérité officielle.

    « Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les vraies causes des événements. » (Honoré de Balzac, « Illusions perdues »)

    « Sommes-nous bien informés ? Je n’exagère pas quand j’affirme que de la réponse à cette question, dépend le sort de l’humanité. » (Arnold Toynbee)

    P.S. :

    1) Cette dernière citation était sur la page wikipédia consacrée à Toynbee : elle en a été retirée il y a peu…

    2) Gérard Miller ne croyait pas si bien dire : « Il faut du temps, beaucoup de temps, pour que la vérité finisse par se dire. Elle n’est pas pour autant enfouie. Au contraire, les psychanalystes le savent, elle est sous nos yeux, mais là où on ne la cherche pas. C’est pourquoi elle apparaît souvent à l’occasion d’un lapsus, d’un acte manqué, voire… d’une question inattendue. » (Gérard Miller, « Moments de vérité »)

  • Griffin est de plus en plus à l’aise sur le volet scientifique ; quel régal !! Cela étant, je recommande toujours à ceux qui voudraient en savoir plus la série d’articles de Steven Jones (traduits eux aussi par ReOpen911) :
    http://www.iceberg911.net/jones-1.html ,
    http://www.iceberg911.net/jones-2.html ,
    http://www.iceberg911.net/jones-3.html .
    Toujours d’actualité et très clairs.
    Le silence des médias sur ces considérations, depuis 5 ans d’existence de ReOpen911, n’en dit-il pas plus long que tout autre chose ?

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