Les appels téléphoniques dans les avions revus et corrigés par D. R. Ray Griffin 2/2

En septembre 2001, y avait-il des téléphones de bord dans le vol AA77 ? Une question aussi simple devrait recevoir une réponse limpide et dans de très brefs délais. Dans cette interview, qui fait suite à la première partie que nous vous avons récemment proposée, le Professeur David Ray Griffin expose les difficultés auxquelles il s’est trouvé confronté dans sa démarche pour établir objectivement les faits et nous livre ses conclusions quant à la version officielle.


Peinture pastel

 


Les appels téléphoniques passés depuis les avions de ligne le 11-Septembre

(suite et fin de l’interview, partie 1 ici )

Réponse à l’interview de My Fith Estate, par le Professeur David Ray Griffin 

Global Research, le 12 janvier 2010

 

David Ray Griffin est professeur retraité de la Claremont School of Theology et de la Claremont Graduate University. Il est l’auteur de The New Pearl Harbor – Disturbing Questions about the Bush Administration and 9/11 The 9/11 Commission Report: Omissions and Distortions — A Critique of the Kean-Zelikow Report ainsi que de Osama Bin Laden: Dead or Alive?

 

Le vol AA77 était-il équipé de téléphones de bord ?

Jusqu’à présent dans cette section, j’ai simplement discuté du fait et des raisons de l’évolution de ma propre réflexion, sur la question de savoir si le vol 77 était équipé ou non de téléphones de bord. La question importante, cependant, est de savoir si les preuves pertinentes, prises dans leur ensemble, soutiennent l’opinion qu’il y en a eu probablement ou non. Ce que je vois, c’est que les éléments de preuve pertinents soutiennent cette dernière conclusion, la preuve la plus importante étant constituée des quatre points suivants :

· Les déclarations faites par divers représentants d’American Airlines que leur Boeing 757 n’avait pas de téléphones de bord, le plus important d’entre eux étant Chad Kinder qui, en réponse à la question de savoir s’il est vrai qu’il n’y avait pas de "téléphones satellites dans les dossiers des sièges d’aucuns Boeing 757 le 11-Septembre 2001," a déclaré : "C’est exact, nous n’avons pas de téléphones sur nos Boeing 757. Les passagers du vol 77 ont utilisé leurs propres téléphones portables personnels pour faire des appels lors de l’attaque terroriste." 95

· Une page, en date du 28 janvier 2001, censée être extraite du Manuel de Maintenance du Boeing 757 (757 AMM), qui stipule que : "Le système de téléphone des passagers a été désactivé par l’ECO FO878". 96 Bien que les téléphones aient été retirés physiquement des avions en 2002, ce document dit qu’ils ont été désactivés, alors qu’ils ne pouvaient pas être utilisés, près de huit mois avant le 11-Septembre 2001. L’authenticité de cette page est attestée par un employé d’American Airlines qui, bien qu’il souhaite rester anonyme, est connu de Rob Balsamo, et des Pilotes pour la Vérité sur le 11-Septembre.

· La déclaration suivante du responsable des relations publiques de la compagnie aérienne American Airlines, John Hotard : "Un Engineering Change Order (ECO) désactivant le système de téléphone de sièges sur la flotte des 757 a été généré à cette époque [11/09/2001]." Suite à cette déclaration, Hotard a souligné que des photographies montrant les téléphones de siège dans les 757 d’American après le 11-Septembre ne prouveraient rien, pour la raison suivante : "Nous avons fait deux choses : émettre un ECO pour débrancher/désactiver les téléphones, tout en ne supprimant pas matériellement les téléphones en attendant que l’avion ne parte … pour une révision complète."97

· La déclaration suivante faite par le capitaine Ralph Kolstad, qui a piloté des Boeing 757 (et des 767) en tant que commandant de bord, de 1993 jusqu’à sa retraite en 2005: Les "airphones" comme on les appelait, furent … désactivés au début ou au milieu de 2001, bien avant septembre 2001. "En réponse à une question sur cette déclaration, il a ajouté : "Je n’ai aucune preuve, mais je suis absolument certain que les téléphones ont été débranchés sur le 757 longtemps avant septembre 2001. Ils étaient encore physiquement installés dans l’avion, mais ils n’étaient pas opérationnels."98

Étant donné que ces quatre éléments de preuve, qui se soutiennent mutuellement, viennent de sources totalement différentes, ils constituent une évidence flagrante favorable de l’idée que les 757 d’American Airlines en 2001, et, par suite , le vol 77 d’American Airlines, n’avaient pas de téléphones de bord en service.

Le point de vue opposé semble reposer sur les arguments suivants :

· L’affirmation du FBI selon laquelle les appels de téléphones de bord ont été passés à partir du Vol 77 : un appel non abouti de Barbara Olson, un appel abouti (ainsi qu’un non abouti) de Renee May, quatre appels aboutis par des inconnus vers des numéros inconnus, et un non-abouti d’un inconnu vers un numéro inconnu.99

 · Le rapport CNET News du 6 février 2002 déjà mentionné, qui cite un porte-parole d’AA disant : "American Airlines mettra fin à ses services de téléphonies en vol de AT&T le 31 mars." 100

· Un document, daté du 13 mars 2002, fourni par une personne utilisant le pseudonyme AMTMAN, et qui tend à être un Engineering Change Order (ECO) d’American Airlines pour la désactivation du disjoncteur et interrupteur à bascule du téléphone dans les B757.101

Aucune de ces preuves, cependant, n’est très solide :

• Compte tenu du fait que le FBI avait la responsabilité principale de rassembler les preuves à l’appui de l’histoire officielle, le témoignage du FBI ne peut donc simplement pas être considéré comme étant exact, en particulier si ce témoignage n’est étayé par aucun document clairement authentique et accessible au public.

· L’élément de preuve fourni par le rapport du CNET News du 6 février 2002 est faible pour les raisons déjà soulignées : il se contente de dire que tous les services téléphoniques sur des appareils d’American Airlines, hormis pour les 767 et 777, seront supprimés "le 31 mars." Il ne dit pas que tous les services de téléphonie se poursuivront jusqu’à cette date, et il ne dit rien au sujet des 757 en particulier. Il est compatible, donc, avec la preuve que le service sur les 757 d’American a été abandonné longtemps avant le 31 mars 2002.

· Le document censé être un ECO d’American Airlines en date du 13 mars 2002, a été fourni par une personne anonyme utilisant le pseudonyme "AMTMAN", et ce, seulement après la publication de l’article Griffin-Balsamo qui incluait la citation d’une page, apparemment du Manuel de Maintenance des Boeing 757, indiquant que le système téléphonique avait été désactivé avant le 28 janvier 2001. Lorsque AMTMAN a été sommé par Balsamo de donner sa véritable identité, de sorte que son affirmation d’être un employé d’AA puisse être vérifiée, il a disparu. Ce document est, par conséquent, de la même veine que la page prétendue du AMM 757 en un sens, à savoir que l’authenticité de chacun est soutenue uniquement par une personne qui est restée anonyme. Ils diffèrent cependant d’une manière très importante : considérant que la page du Manuel de Maintenance présumée est compatible avec le témoignage du Responsable du Service Client, Chad Kinder, du pilote Ralph Kolstad, et du Représentant des Relations Publiques John Hotard, le prétendu ECO fourni par AMTMAN est contredit par le témoignage de tous les employés d’AA, anciens et actuels.

À la fin de notre article commun, Balsamo et moi avons écrit : "Bien que nous croyons que nos éléments de preuve montrant qu’il n’y avait pas de téléphones de bord en fonctionnement sont très forts, nous ne pouvons pas prétendre en avoir la preuve; une preuve contraire peut encore apparaître." Tout en répétant cette affirmation aujourd’hui, je voudrais ajouter qu’étant données les nouvelles déclarations faites par John Hotard et Ralph Kolstad, combinées au fait que dans l’intervalle de temps aucune preuve du contraire n’a vu le jour, l’évidence est encore plus forte aujourd’hui. L’évidence est très forte, par conséquent, que Barbara Olson n’a pas pu effectuer des appels du Vol 77.

4. Le Rapport du FBI de 2006 confirme-t-il le témoignage de Ted Olson ?

La question de savoir si le vol American 77 avait des téléphones de bord est importante surtout concernant la réalité des appels signalés de Barbara Olson. Toutefois, même s’il s’avérait que, contrairement à ce que les éléments de preuve actuellement disponibles indiquent, le vol 77 disposait quand même de téléphones de bord, ce fait en soi ne trancherait pas la question des appels déclarés de Olson, car il y a d’autres raisons de douter de leur réalité.102 Une de ces raisons est que la version de Ted Olson – selon laquelle il aurait reçu deux appels de sa femme ce matin-là, dont chacun a duré une minute ou plus – a été minée par le rapport du FBI au procès de Moussaoui sur les appels téléphoniques des avions de ligne. C’est tout du moins ce que j’ai ainsi revendiqué dans mon entretien avec Fifth Estate, ainsi que dans certains de mes écrits. Dans cette section, je réponds aux défis qui ont été faits à cette allégation.

La raison fondamentale de mon affirmation était le contraste entre le témoignage de Ted Olson et le rapport du FBI sur les appels téléphoniques de vol AA77. Selon le témoignage de Olson, il a reçu deux appels téléphoniques de sa femme ce matin-là, dont le premier, il l’a dit au FBI, "a duré environ une (1) minute, après quoi, quelques minutes plus tard, il a reçu d’elle un autre appel, au cours duquel, plus tard, il a dit à Larry King, "ils ont parlé pendant encore deux ou trois ou quatre minutes." 103 Le rapport du FBI au procès Moussaoui, en revanche, dit que Barbara Olson a tenté un appel, qui a été non-abouti, et donc a duré "0 seconde."104 Peut-on raisonnablement penser que ce rapport ne contredit pas la version de Ted Olson ?


 
Appels à partir des téléphones de bord attribués à Barbara Olson

 

La réponse à cette question, de manière surprenante, se révèle être Oui […il ne le contredit pas. NDT], parce que certaines personnes suggèrent que la version de Ted Olson et le rapport du FBI ne sont pas contradictoires. Ces suggestions tournent toutes autour du fait que le rapport du FBI au sujet du téléphone du vol 77 d’American, outre qu’il indique qu’il y avait un appel non-abouti de Barbara Olson et deux appels de Renee May – un non-abouti et un abouti – a également indiqué qu’il y avait cinq appels de ce vol qui étaient doublement inconnus : chacun effectué par un "appelant inconnu" vers un "numéro inconnu". Il disait aussi que quatre de ces cinq appels avaient abouti.105

Une tentative de concilier le rapport du FBI au procès Moussaoui sur le téléphone et l’affirmation faite par Ted Olson, selon laquelle son épouse l’a appelé deux fois du Vol 77, a été de suggérer que ce rapport du FBI visait à confirmer la version d’Olson. Cette tentative y est parvenu avec succès en disant que les quatre appels vers des numéros inconnus étaient des appels de Barbara Olson au bureau de son mari. Une deuxième tentative de concilier les deux serait de penser que deux des quatre appels étaient passés par elle. Je vais d’abord examiner l’hypothèse des quatre appels, puis l’hypothèse des deux appels.

L’hypothèse des quatre appels est-elle plausible?

Pour que l’hypothèse des quatre appels soit convaincante, deux conditions doivent être remplies. Tout d’abord, le FBI, en présentant son rapport au procès Moussaoui sur le téléphone, aurait dû proposer, au moins implicitement, l’hypothèse que ces quatre appels vers un numéro inconnu avaient été effectués par Barbara Olson. Deuxièmement, pour que cette hypothèse des quatre appels puisse corroborer le rapport du FBI et la version des faits d’Olson, il devrait être plausible. Je vais examiner ces deux questions dans l’ordre inverse.

Dans le premier chapitre du Rapport de la Commission du 11-Septembre, nous trouvons cette déclaration au sujet des appels de Barbara Olson : "À un moment donné entre 9h16 et 9h26, Barbara Olson a appelé son mari, Ted Olson, le Conseiller Juridique Général des États-Unis. … Après environ une minute de conversation, l’appel fût coupé. …Peu après ce premier appel, Barbara Olson réussit à joindre son mari à nouveau. Elle rapporta que le pilote avait annoncé que le vol était détourné."106 Cette discussion suggéra qu’il n’y avait aucune raison de douter de la réalité de ces appels. 

Le seul signe qu’il pourrait y avoir ici quelque chose de problématique était le fait évident que personne ne pouvait établir avec exactitude, ou même très approximativement, quand arriva son premier appel. Sûrement, on pourrait penser que Ted Olson lui-même ou quelqu’un de son bureau lui ayant passé l’appel aurait une mémoire suffisamment précise du moment où cet appel traumatisant aurait été reçu – au moins plus précis que la fourchette de temps de 10 minutes entre "9h16 et 9h26.” Aussi pourquoi ne pourrait-on déterminer avec plus de prévision quand cet appel est apparu ?

Souvent bien sûr, les "puzzles" produits par des affirmations d’un texte extrait d’un livre peuvent être résolus en suivant les annotations correspondantes. Quand on atteint l’annotation de fin de ce paragraphe-ci, toutefois, on trouve l’affirmation suivante : “Les enregistrements disponibles des appels téléphoniques du vol AA77 ne permettent pas de déterminer lesquels parmi les quatre ‘appels passés vers des numéros inconnus’ représente les deux passés entre Barbara et Ted Olson, quoique le FBI et le DOJ pensent que tous les quatre sont des communications entre Barbara Olson et le bureau de son mari. . . . Les quatre appels se situaient à 9h15mn34s durant 1 minute et 42 secondes, à 9h20mn15s durant 4 minutes et 34 secondes, à 9h25mn48s durant 2 minutes et 34 secondes et à 9h30mn56s durant 4 minutes et 20 secondes. "107 Donc, nous apprenons qu’il n’y a eu apparemment que deux sources d’information : des rapports purement oraux de personnes du bureau (non étayés par des notes ou des journaux), qui concernent l’ensemble des deux appels de Barbara Olson, et "des enregistrements disponibles pour les appels téléphoniques du vol AA77", qui ne fournissent aucune preuve que Barbara Olson ait passé un quelconque appel. Le ministère de la Justice et le FBI croient simplement que deux, voire quatre, des appels vers des numéros inconnus, ont été effectués par elle.

L’autre chose que cette déclaration semble faire croire, c’est qu’il n’y avait pas de relevés téléphoniques du ministère de la Justice indiquant la non-réception d’appel de Barbara Olson ou du vol AA77 – et, en fait, aucun enregistrement téléphonique du ministère de la Justice indiquant que tous les appels ont été reçus aux horaires correspondant aux appels vers des numéros inconnus supposés passés du vol AA77. Est-ce que cela ne fait pas obstacle à toute tentative pour essayer de corréler les appels téléphoniques signalés par les deux sources ?

En tout cas, la déclaration à propos de ce que "le ministère de la Justice et le FBI croient" reflète en réalité un rapport du ministère de la Justice (en date de mai 2004), où il est dit : «Bien qu’il n’y ait aucune preuve directe à l’égard des ‘appels inconnus’, les entretiens avec les intéressés (en particulier Lori Keyton qui était chargé de répondre au téléphone dans le bureau de Ted Olson le 11-Septembre), ainsi que des interviews des membres des familles d’autres passagers du vol AA77, a [sic] conduit [sic] à la conclusion que tous ces appels inconnus étaient de Barbara Olson vers le bureau de son mari Ted. "108 La question cependant, est de savoir si cette «conclusion» est réellement plausible. Pour répondre à cette question, il est utile d’examiner les rapports du FBI de ses entretiens avec les deux personnes supposés avoir reçu les appels : Ted Olson et le secrétaire du ministère de la Justice, Lori Keyton.

Selon le résumé établi par le FBI de la déposition de Keyton (qui travaillait dans le bureau d’Olson ce matin-là pour "gérer les téléphones"), elle a reçu, vers 9h00, six à huit appels en paiement automatique à distance (PAD par la suite , NDT), qui ne donnèrent rien. Ensuite, elle "reçut un appel en PAD d’un opérateur en direct ", qui avait «un appel d’urgence en PAD de Barbara Olsen [sic] pour Ted Olsen [sic]." Keyton a accepté l’appel, puis a mis Barbara Olson en connexion avec Ted. Le résumé du FBI dit ensuite : "Il y a eu un deuxième appel téléphonique environ cinq (5) minutes plus tard. Cette fois, elle a eu Barbara Olsen [sic] en ligne quand elle a décroché. Elle appelait directement. Ce n’était pas un appel en PAD . . . Keyton a dit. . . "Je vous le passe". Keyton a avisé qu’il n’y avait pas de fonction d’identification de l’appelant sur le téléphone qu’elle utilisait. Keyton n’a pas su dire si Barbara Olson appelait à partir d’un téléphone de l’avion ou de son téléphone portable." 109 Ce résumé contient de nombreuses et remarquables indications. Une d’entre elles est que, alors que Ted Olson avait fondé quelques spéculations confuses quant au type de téléphone utilisé par sa femme, basées sur l’idée que les deux appels avaient été passés en PAD (il a dit à Hannity & Colmes [voir note 17] que, compte tenu du fait qu’elle avait appelé en PAD, elle devait avoir utilisé des "téléphones d’avion, car elle n’avait simplement pas accès à ses cartes de crédit"), Lori Keyton, qui est supposée avoir reçu ces appels, a déclaré que l’un d’eux était un appel direct. Pour notre présent sujet, toutefois, le point important est que le résumé du témoignage de Keyton se conclut avec les mots signalés ci-dessus en gras. Et il n’y avait aucune trace d’un quelconque appel ultérieur de Barbara Olson.

La même chose est vraie dans le résumé de l’interview du FBI avec Ted Olson lui-même. Selon ce résumé, Olson a dit que, pendant qu’il regardait la télévision – où passait la "répétition de la vidéo montrant le second avion frapper le World Trade Center" – après avoir appris que Barbara était au téléphone, il a «pris l’appel de sa femme et lui a parlé pendant environ une (1) minute, après quoi l’appel "fut alors coupé." Après avoir signalé cet appel au Centre de commandement du ministère de la Justice, il lui fut dit que sa femme était au téléphone à nouveau et, après avoir discuté de plusieurs choses, "cet appel fut alors coupé." Le résumé du FBI du témoignage de Ted Olson conclut en disant: "Olsen [sic] est ensuite retourné voir la télévision et apprit le crash de l’avion sur le Pentagone … Olson ne sait pas si les appels venaient du téléphone portable de sa femme ou d’un téléphone de l’avion. Elle a toujours son téléphone portable avec elle."110 A la lumière de ces deux résumés d’entretien, comment pourrions-nous supposer que les quatre" appels vers des numéros inconnus, "aurait pu être " de Barbara Olson vers le bureau de son mari "?

Nous pourrions, pour le sûr, trouver plausible que les deux appels signalés par Lori Keyton et Ted Olson soient les deux premiers des appels vers des numéros inconnus, parce que leur horaire et leur durée – 9:15:34 pendant 1 minute et 42 secondes, et 9:20:15 pendant 4 minutes et 34 secondes – correspondent bien décemment avec les rapports Keyton-Olson.

Mais que devons-nous supposer à propos du troisième appel, censé avoir commencé à 09:25:48 et durer 2 minutes et 34 secondes, et du quatrième appel, censé avoir commencé à 09:30:56 et durer 4 minutes et 20 secondes? Devons-nous supposer que Keyton a reçu ces appels et les a transférés vers le Conseiller Général, mais que tous les deux ont omis de les signaler dans l’entretien du FBI, alors qu’ils auraient duré au total près de 7 minutes ? L’idée est trop risible pour être prise en considération.

Comment, alors, doit-on supposer que ces deux derniers appels auraient pu être "de Barbara Olson vers le bureau de son mari Ted" ? Peut-on imaginer que quelqu’un d’autre dans ce bureau – peut-être le secrétaire personnel de Ted Olson, Helen Voss, ou quelqu’un d’autre ayant pris la permanence téléphonique de Lori Keyton – a reçu ces deux appels, puis, au lieu de les transférer à Ted, est resté en ligne avec Barbara pendant près de sept minutes, et sans lui parler ensuite de ces appels ? Encore une fois, l’idée est trop absurde à envisager.

En conséquence, l’hypothèse que les quatre appels vers des numéros inconnus, aient été effectivement des appels de Barbara Olson vers le bureau de Ted Olson est complètement invraisemblable. Et cela ne peut en rien atténuer la conclusion que le rapport du FBI au procès Moussaoui sape le rapport de Ted Olson qu’il a reçu deux appels de sa femme.

Néanmoins, certains détracteurs de mon point de vue, mettant de côté la question de savoir si l’hypothèse de quatre appels est plausible, ont fait valoir l’argument que cela montre la fausseté de mon allégation, selon laquelle le FBI en publiant son rapport au procès de Moussaoui sur le Vol 77 contredisait effectivement Ted Olson affirmant avoir reçu deux appels de sa femme. Cet argument repose sur l’assomption que le FBI, en présentant son rapport sur les appels téléphoniques au procès Moussaoui en 2006, proposait l’hypothèse des quatre appels.

Le rapport du FBI au procès de Moussaoui propose-t-il l’hypothèse des quatre appels, au moins implicitement ?

Dans un article précédent, après avoir mis en évidence le graphique du FBI du procès Moussaoui sur le Vol 77 – qui dit de Barbara Olson qu’elle n’a effectué qu’un seul appel, qu’il a été «non abouti» et (donc) a duré "0 seconde" – j’ai écrit : "Selon le FBI, donc, Ted Olson n’a pas reçu un seul appel de sa femme, ni d’un téléphone portable, ni d’un téléphone de bord. Il s’agissait d’une évolution étonnante : le FBI fait partie du ministère de la Justice, et pourtant son rapport a sapé l’affirmation très médiatisée de l’ex-Conseiller Général au ministère de la Justice qu’il avait reçu deux appels de son épouse le 11-Septembre."111 Un critique, ayant cité cette déclaration, écrit : "Oui, le FBI fait partie du ministère de la Justice, et 2 ans avant le procès Moussaoui toutes ces informations étaient connues d’eux, et le ministère de la Justice a confirmé l’histoire d’Olson. DRG [Doctor Ray Griffin, NDT] affirme que le rapport du FBI a miné les affirmations de Olson disant avoir reçu deux appels de sa femme." Puis, se référant au briefing du ministère de la Justice ci-dessus en date du 20 mai 2004 – le travail qui, dit-il,« a été mené pour appuyer le ministère de la Justice des États-Unis dans le procès criminel contre Zacarias Moussaoui "- le critique affirme que "ce document semble prouver le contraire."112

L’affirmation de ce critique est que, à la lumière du fait que le travail du briefing de 2004 a été conduit par le FBI pour supporter l’affaire du ministère de la Justice contre Moussaoui, ajouté au fait que ce point disait que les interviewés avaient "mener [sic] à la conclusion que tous les appels vers inconnus étaient à attribuer à Barbara Olson vers le bureau de son mari Ted," le rapport du FBI procès de Moussaoui, loin de porter atteinte à l’histoire de Ted Olson, l’avait" confirmé ". Il y a cependant deux problèmes avec cette affirmation.

D’abord, pour que cette conclusion de l’année 2004 ( à savoir que les quatre appels vers des numéros inconnus étaient des appels de Barbara Olson vers le bureau de son mari) puisse servir à «confirmer» la vérité de l’histoire de Olson, cette conclusion devrait être plausible. Mais, comme nous l’avons vu, elle ne l’est pas, de sorte qu’elle ne peut pas confirmer quoi que ce soit.

Le deuxième problème est que le rapport du FBI au procès Moussaoui de 2006 n’a pas repris la déclaration de 2004 à propos de la conclusion ministère de la Justice / FBI que les quatre appels vers des numéros inconnus avaient tous été faits par Barbara Olson. On ne peut valablement en déduire, simplement par le fait que le briefing de 2004 du ministère de la Justice reflétait le travail "mené à l’appui de l’affaire pénale du Département de la Justice contre Zacarias Moussaoui", que le FBI en 2006 prétendait réaffirmer les déclarations de cet exposé sans les réaffirmer explicitement.113 Beaucoup de choses peuvent se produire en deux ans. De plus, faire une déclaration manifestement indéfendable devant une cour de justice est une question beaucoup plus grave que de faire une telle déclaration dans une conférence de presse.

Aussi, tout ce que nous pouvons dire à propos du rapport du FBI au procès Moussaoui, dans la mesure où cela porte sur l’histoire de Ted Olson, est qu’il indique seulement que Barbara Olson a tenté un appel, que cette tentative d’appel n’a pas abouti, et qu’il a duré "0 seconde." Ainsi, ce rapport mine clairement la version de Ted Olson, selon laquelle sa femme l’aurait appelé deux fois depuis le vol AA77, partageant des informations avec lui sur le détournement à chaque appel. Nous ne pouvons pas dire que ceux présentant ce rapport ont pour but de saper le témoignage d’Olson, mais nous ne pouvons pas non plus dire qu’ils n’ont pas l’intention de le faire. Ce que nous pouvons dire, c’est que, en tout état en cause, le rapport porte atteinte à son témoignage.

L’hypothèse des deux appels est la moins problématique

Certains critiques, tout en tenant pour absurde l’hypothèse selon laquelle les quatre appels vers des numéros inconnus ont été passés par Barbara Olson au bureau de son mari, ont proposé une hypothèse de double appel. L’un d’eux a écrit : «Le rapport du FBI sur le vol 77 évoque également plusieurs appels qui n’ont pu être identifiés. Le FBI, sous la pression, a pu dire que les appels de Barbara Olson à Ted étaient tous deux des appels non identifiés." 114 Cette hypothèse, selon laquelle seuls deux des appels vers des numéros inconnus ont été faits par Barbara Olson (et qu’ils sont les deux appels rapportés par Lori Keyton et Ted Olson ) est certainement moins improbable que l’hypothèse des quatre appels. En effet, à première vue, elle semble prometteuse, car l’horaire et la durée des deux premiers appels correspondent à peu près à la version d’Olson des deux appels qu’il aurait reçus.

Comme nous l’avons vu plus tôt, le premier des appels vers des numéros inconnus se serait produit à 9h15mn34s, alors que le premier appel au bureau d’Olson s’est produit "entre 9h16 et 9h26." Ces horaires semblent poser un problème, car le premier des appels vers des numéros inconnus s’est produit, selon la Commission 11-Septembre, 26 secondes avant le premier appel de Barbara Olson reçu au bureau de Ted Olson. Toutefois, on pourrait soutenir que, compte tenu de l’erreur humaine, l’horaire correspondrait assez bien.

Un autre problème évident est que les durées déclarées pourraient apparaître trop différentes en comparaison de ces mêmes appels : le premier appel inconnu aurait duré pendant 102 secondes (une minute et 42 secondes), alors que Ted Olson a dit au FBI le 11-Septembre qu’il "a duré environ une (1) minute." Toutefois, lorsque Olson a été interviewé par Larry King, quelques jours plus tard, il a dit du premier appel : "Nous avons parlé pendant une minute ou deux, puis le téléphone a été coupé."115 La correspondance est suffisante, donc, pour une identification plausible du premier appel connecté du vol 77 avec le premier appel de Barbara Olson signalé par le bureau de Ted Olson.

La même chose est vraie à propos du deuxième appel rapporté par ces sources. Selon les enregistrements d’AA, le deuxième appel du Vol 77 a commencé à 9h20mn15s, alors que Lori Keyton a indiqué que le deuxième appel de Barbara Olson était arrivé "environ cinq (5) minutes" après le premier (donc, si le premier avait été à 9h15mn34s, le deuxième appel à 9h20mn15s aurait été un peu moins de cinq minutes plus tard). Aussi, tandis que le deuxième appel inconnu a duré 4 minutes et 34 secondes (274 secondes), Ted Olson a déclaré Larry King que lui et sa femme avaient parlé dans le second appel pendant "deux ou trois ou quatre minutes" 116 – donc, encore une fois, on pourrait dire que c’était assez proche.

Il pourrait sembler raisonnable, alors, d’identifier les deux premiers appels vers des numéros inconnus avec les deux appels reçus de Barbara Olson. Si c’est ce que la Commission du 11-Septembre attendait, il est toutefois curieux qu’elle ait précisé que le premier appel était situé "entre 9h16 et 9h26," ce qui semblerait exclure la possibilité que le premier des appels inconnus, commencé à 9h15mn34s, soit le premier appel vers Olson.

Est-ce qu’un défenseur de cette position pourrait étayer ce problème en identifiant les appels Olson aux deuxième et troisième appels vers numéros inconnus, supposés avoir commencé à 9h20mn15s et 9h25mn48s respectivement? Le délai entre les deux – environ 5 minutes et demie – correspondrait assez bien au rapport fourni par le bureau d’Olson. Mais la durée du second appel – plus de 4 minutes et demie, pourrait ne pas correspondre à l’estimation qu’Olson a fournie au FBI sur la durée du premier appel de sa femme – «environ une (1) minute" – ou même son estimation donnée à Larry King – "une minute ou deux." Alors, cette tentative d’explication ne fonctionnerait pas.

L’autre possibilité serait d’assimiler les deux appels Olson aux troisième et quatrième appels du vol 77 vers des numéros inconnus. Mais cette possibilité semble exclue par deux faits : Le troisième appel a duré trop longtemps – plus de deux minutes et demie – alors que l’estimation d’Olson fournie au FBI est d’une minute environ. Et son début à 9h25mn48s semble beaucoup trop tardif pour correspondre au déroulement proposé par les différentes versions des événements dans le bureau de Ted Olson, ce matin-là. Par exemple, Olson et sa secrétaire, Helen Voss, ont tous deux signalé que, après le premier appel, il a téléphoné au Centre de commandement du ministère de la Justice pour demander que quelqu’un – un agent de sécurité, a précisé Voss – soit envoyé à son bureau.117 Cet officier de sécurité, Allen Ferber, a déclaré avoir reçu cet appel "à environ 9h00 du matin." 118 Il n’aurait sûrement pas donné cette estimation si l’appel n’était arrivé qu’à 9h26.

Il semblerait donc que l’explication la plus plausible pour rendre le rapport du FBI téléphone compatible à la version des faits telle que présentée par Ted Olson serait d’assimiler les appels signalés par sa femme aux deux premiers appels vers des numéros inconnus.

La confrontation de l’hypothèse du double appel pose des problèmes

Cependant, alors que cette version de l’hypothèse des deux appels n’est pas aussi manifestement fausse que l’hypothèse des quatre appels, elle souffre encore de graves problèmes.

L’horaire de l’appel d’abord : un problème déjà évoqué est que, selon la Commission du 11/9, le premier appel est arrivé peu après 9h16, alors que le premier appel du vol 77 vers des numéros inconnus a commencé plus tôt que cela – à 9h15mn34s. Il y aurait besoin d’avoir une explication des raisons pour lesquelles cette différence ne devrait pas d’emblée exclure l’identification des deux appels signalés. Une telle explication serait la bienvenue, cependant, ce premier problème est moins grave que les suivants.

La séquence des appels : selon le réceptionniste d’Olson, Lori Keyton, le premier appel de Barbara Olson fut un appel en paiement à distance, transmis par l’intermédiaire d’un opérateur, alors que le deuxième appel a été différent : «Cette fois, Barbara Olsen [sic] était sur la ligne quand elle répondu. Elle a appelé directement. Ce n’était pas un appel en paiement à distance. "119 Si nous identifions ces deux appels aux deux premiers signalés vers des numéros inconnus du vol 77, puis ajoutez l’appel non-abouti de 9h18mn58s indiqué dans le graphique de Barbara Olson fourni dans le rapport du FBI au procès Moussaoui, nous devons dire que Barbara Olson a attenté trois appels : un appel fructueux avec paiement à distance via un opérateur à 9h15mn34s ; un appel non-abouti à 09h18mn58s en appel direct au moyen d’un téléphone de bord, qui n’aurait pu être activé que par le biais d’une carte de crédit, puis un appel direct réussi à 9h20mn15s.

Cette séquence soulève quelques questions : dans le premier cas, si Barbara Olson avait sa carte de crédit (contrairement aux spéculations de Ted Olson), et si elle a eu accès à un téléphone de bord, c’est qu’elle savait pouvoir joindre directement le bureau de son mari, et donc pourquoi aurait-elle utilisé la première fois un appel avec paiement à distance – une procédure qui, en plus d’exiger également une carte de crédit, aurait pris plus de temps ? Dans le second cas, après avoir obtenu avec succès le bureau via un opérateur, pourquoi aurait-elle alors essayé de ligne directe ? Dans le troisième cas, ayant ensuite vu que d’essayer en appel direct ne fonctionnait pas, pourquoi aurait-elle essayé cette méthode à nouveau, plutôt que de retourner à sa première méthode, qui avait marché ?

Nous ne pouvons pas tenir pour certain, bien sûr, qu’elle n’a pu effectuer cette séquence d’appels. Mais l’impossibilité apparente de répondre à ces questions augmente la nature problématique de l’hypothèse du double appel.

Pourquoi les deux appels connectés sont déclarés "inconnus" ?

Exposant un problème encore plus grave pour l’hypothèse des deux appels, un commentateur a écrit: «Il est très étrange que le FBI n’ait pas eu d’appels confirmés de Barbara Olson à Ted Olson. Il y avait 4 appels liés à des numéros non confirmés et à des appelants non confirmés. C’est étrange. Si le FBI est en mesure de confirmer un appel de Barbara Olson non abouti vers le ministère de la Justice et ayant duré zéro seconde, pourquoi pas les appels qui ont eux réellement abouti et qui ont duré plusieurs minutes ? "120 Cette série d’interrogations, à juste titre baptisée par cet écrivain de "très étrange" semble trop bizarre pour être totalement invraisemblable. Si le FBI a pu identifier le numéro composé pour un appel qui a échoué- qui n’a donc pas duré plus d’un centième de seconde – peut-on donner une explication plausible pour expliquer pourquoi le FBI n’a pas pu identifier le numéro de deux appels qui, outre la connexion, ont duré entre 1,5 et 4,5 minutes respectivement?

Ce problème devient encore plus grave lorsque nous nous concentrons sur l’hypothèse que deux des appels vers des numéros inconnus étaient de Barbara Olson vers le ministère de la Justice, lequel a également reçu d’elle une autre tentative d’appel qui n’a pas abouti. Si le FBI a pu déterminer que Barbara Olson avait à 9h18mn58s tenté en vain de joindre le ministère de la Justice, pourquoi aurait-il été incapable de déterminer que les appels qu’elle avait émis – selon l’hypothèse de deux appels – à 9h15mn34s et à 9h20mn15s avaient atteint ce même ministère de la Justice ?

Bien que, à ma connaissance, aucun défenseur de l’hypothèse considérée – qui est que certains des appels vers des numéros inconnus, étaient de Barbara Olson vers le ministère de la Justice – n’a fourni une explication plausible des conséquences en apparence bizarre de cette hypothèse, un défenseur a essayé. Selon cette personne : "Si vous utilisez une carte de crédit et si vous payez vous-même, vous composez le numéro vous-même et un enregistrement du téléphone de bord est alors effectué. Elle l’a fait une fois et cela n’a pas réussi… vous avez l’enregistrement de cet appel, et le numéro composé sur le téléphone de bord. Les autres ont été passés en paiement à distance et par conséquent [sic] l’opérateur compose le numéro et non la personne qui utilise le téléphone de bord, par conséquen [sic] le numéro appelé est inconnu (pas composé sur le téléphone de bord), mais le temps durant lequel l’appareil a été utilisé est connu et enregistré. " Il y a deux problèmes avec cette explication. Premièrement, comme nous l’avons vu, un seul des appels provenant de Barbara Olson supposés reçus au bureau de son mari venait d’un opérateur. L’autre, Lori Keyton l’a dit, était un appel direct. Deuxièmement, il n’est tout simplement pas vrai que les appels en paiement à distance ne laissent aucune trace. (Sans un enregistrement, comment la compagnie de téléphone saurait qui faire payer pour les appels ?) Donc cette explication est aussi fausse qu’elle peut l’être.

Cette explication doublement fausse a été soutenue par un critique, avec comme thèse centrale que : "L’évidence montre que les appels se sont passés comme Olson l’a dit, et il n’y a aucune preuve du contraire." Mais une bonne preuve est fournie par le fait évident, comme l’illustre cette tentative malheureuse de ce critique, qu’il n’y a pas de réponse plausible à la question : si le système a pu déterminer que Barbara Olson avait tenté un appel au ministère de la Justice qui n’a pas abouti, alors pourquoi ce même système ne pourrait identifier ni l’appelant ni le destinataire de deux appels qu’elle a pu passer ? S’il n’y a pas de réponse plausible à cette question, alors c’est une bonne preuve qu’elle n’a pas passé deux appels au bureau de Ted Olson à partir du Vol 77.

En résumé : bien que l’hypothèse des deux appels ne soit manifestement pas aussi fausse que l’hypothèse des quatre appels, elle est encore trop difficile à considérer comme un moyen de réconcilier le rapport du FBI au procès Moussaoui sur le téléphone avec l’affirmation de Ted Olson, qu’il a reçu deux appels de sa femme alors qu’elle était à bord du vol 77 d’American. Pour autant et par conséquent, mon affirmation (que le FBI rapport au procès Moussaoui a miné l’allégation de Ted Olson que sa femme l’appelée deux fois à partir du vol 77) tient.

La conclusion que l’allégation de Ted Olson était fausse n’implique pas nécessairement qu’il n’a pas reçu deux appels, transféré vers lui par Lori Keyton, soi-disant de Barbara Olson qui était à bord du vol 77 d’American. Elle signifie simplement que Lori Keyton et Ted Olson n’ont pas, en effet, reçu deux appels de Barbara Olson du vol 77. Ce qui s’est réellement passé est une autre question, qui pourrait sans doute trouver réponse assez rapidement avec une véritable enquête sur la question.
 

Conclusion

Bien que cet essai ait porté sur les détails, souvent infimes, en se bornant à un seul aspect de la thèse officielle du 11-Septembre, les implications sont énormes. Sans l’idée largement répandue que les attaques du 11-Septembre ont été planifiées et effectuées par Al-Qaïda, les guerres en Afghanistan et en Irak n’auraient pas été possibles. En ce qui concerne en particulier la guerre en Afghanistan, Michel Chossudovsky a récemment insisté sur le fait que la décision de l’OTAN d’appuyer cette guerre dirigée par les Américains était fondée sur un exposé de Frank Taylor, du département d’État américain, dans lequel il fournissait ce qui était appelé des preuves concluantes sur la responsabilité d’Al-Qaida dans les attaques.121 Bien que le contenu de l’exposé de Taylor n’ait jamais été rendu public, le principal élément de preuve fourni au grand public était constitué des appels présumés émis par les passagers et les personnels de bord depuis les vols détournés. Mais lorsqu’on les soumet à une analyse détaillée, ces supposés appels téléphoniques, loin de soutenir cette fable justifiant la guerre, mène à une tout autre conclusion : que ces présumés appels ont été contrefaits. Cette analyse suggère ainsi que la totalité de l’histoire servie pour justifiér cette guerre dirigée par les États-Unis est un mensonge.

Si on se posait la question de la partie de l’histoire officielle se révélant être la plus fausse, je ne citerais pas les supposés appels téléphoniques, mais plutôt la destruction du World Trade Center, et la version officielle qui dit que les tours jumelles et le WTC 7 sont tombés vers le bas sans l’aide d’explosifs pré-installés. Compte tenu du fait que cette théorie implique des violations massives des lois fondamentales de la physique, la preuve contre elle est tellement forte qu’on ne peut plus à proprement parler d’une preuve – comme je l’ai récemment souligné dans un long livre de critique du rapport officiel, sur le WTC 7 en particulier. 122

Néanmoins, l’importance de la preuve contre la version officielle fournie par l’analyse des présumés appels téléphoniques ne doit pas être minimisée. Si l’histoire officielle est fausse, alors il faut s’attendre à ce qu’elle le soit dans toutes ses dimensions majeures, ce qui, comme je l’ai souligné dans un autre livre récent, s’avère être le cas.123 C’est cet argument cumulatif qui fournit la réfutation la plus forte de la justification officielle de la guerre suite au 11-Septembre. La preuve que les prétendus appels téléphoniques des avions de ligne ont été contrefaits est une part importante de cet argument cumulatif.124

Traduction apetimedia et Pascal pour ReOpenNews

 


   

 http://www.editionsdemilune.com/bmz_cache/d/daaa72b7b7d3f847fd5c0735440377d7.image.250x384.jpg
Omissions et manipulations de la commission d’enquête, par David Ray Griffin
(2004, Paris, editions Demilune pour la version française, 252 pages) 

Notes:

95 “The Paradroid,” Politik Forum, February 17, 2006
(
http://web.archive.org/web/20070713043551/http://www.politikforum.de/forum/archive/index.php/t-133356-p-24.html ).

96 This document is available at Pilots for 9/11 Truth (http://pilotsfor911truth.org/AA757AMM.html ).

97 Posted by someone using the alias “Pomeroo,” James Randi Educational Forum, June 29, 2007
(
http://forums.randi.org/showpost.php?p=2730356&postcount=378 ).

98 Captain Ralph Kolstad, email letters to Rob Balsamo and David Griffin, December 22, 2009.

99 See “American Airlines Flight #77 Telephone Calls: Unknown Caller”
(
http://911research.wtc7.net/planes/evidence/docs/exhibit/UnknownCallerAA77.png ).

100 Sam Ames, “Airline Grounds In-flight Phone Service,” CNET News.com
(
http://news.com.com/2100-1033-831093.html ).

101 This document is available on the Internet
(
http://2.bp.blogspot.com/_go0r2XYwpws/Rut6XRAnZ9I/AAAAAAAAAL8/h3RSUc1GUjw/s1600-h/F0871+001.jpg ).

102 I discussed some of these reasons in the latter part of “Barbara Olson’s Alleged Call from AA 77: A Correction About Onboard Phones.”

103 “America’s New War: Recovering from Tragedy,” Larry King Live, CNN, September 14, 2001 (http://edition.cnn.com/TRANSCRIPTS/0109/14/lkl.00.html ).

104 The official location for this report is United States v. Zacarias Moussaoui, Exhibit Number P200054 (http://www.vaed.uscourts.gov/notablecases/moussaoui/exhibits/prosecution/flights/P200054.html). But these documents can be more easily viewed in “Detailed Account of Phone Calls From September 11th Flights” (http://911research.wtc7.net/planes/evidence/calldetail.html#ref1). One can also go directly to the Barbara Olson graphic (http://911research.wtc7.net/planes/evidence/docs/exhibit/BarbaraOlson.png).

105 See the Flight 77 graphic for “Unknown Callers” (http://911research.wtc7.net/planes/evidence/calldetail.html#ref1). Some critics of my position have implied that I have deliberately not mentioned this part of the report. For example, after citing a brief essay of mine on the calls reported by Ted Olson, the critic going by “jimd3100” wrote: “[Griffin] doesn’t mention that there were 5 other calls from the flight, presented at the same trial. How come?” (“‘Fake’ Phone Calls? What The Evidence Shows” [http://911blogger.com/node/22214]). Also, in note 94, above, I pointed out that Pat of SCL suggested that, because I have not mentioned these unknown but connected calls, I must be either sloppy or a liar. However, as I pointed out in that note, I have mentioned the four “connected calls to unknown numbers” in some of my writings, including the updated edition of Debunking 9/11 Debunking and the article I co-authored with Rob Balsamo.

106 9/11CR 9.

107 9/11CR 455n57.

108 “Memorandum for the Record: Department of Justice Briefing on Cell and Phone Calls from AA Flight 77,” May 20, 2004
(
http://www.scribd.com/doc/18886083/T7-B12-Flight-93-Calls-General-Fdr-52004-DOJ-Briefing-on-Cell-and-Phone-Calls-From-AA-77-408).

109 FBI, summary of interview with Lori Lynn Keyton, September 14, 2001, INTEL Wire.com (http://intelfiles.egoplex.com/2001-09-14-FBI-FD302-lori-lynn-keyton.pdf ).

110 FBI, “Interview with Theodore Olsen [sic],” 9/11 Commission, FBI Source Documents, Chronological, September 11, 2001Intelfiles.com, March 14, 2008,
 (
http://intelfiles.egoplex.com:80/2008/03/911-commission-fbi-source-documents.html ).

111 “Ted Olson’s Report of Phone Calls from Barbara Olson on 9/11: Three Official Denials,” Global Research, April 1, 2008
(
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=8514).

112 jimd3100, “‘Fake’ Phone Calls?” (http://911blogger.com/node/22214).

113 Besides being guilty of making this faulty inference, jimd3100 compounds the problem by abbreviating the 2004 statement – that the interviews “lead [sic] to the conclusion that all of these unknown calls were from Barbara Olson to her husband Ted’s office” – to “all of these unknown calls were from Barbara Olson to her husband Ted’s office,” so that it appears to have been a simple categorical statement, not a speculative inference.

114 Dean Jackson, “Comment,” December 20, 2009, about “David Ray Griffin on the 9/11 Cell Phone Calls: Exclusive CBC Interview,” 911Blogger.com, December 19, 2009 (http://www.911blogger.com/node/22192 ).

115 “America’s New War: Recovering from Tragedy,” Larry King Live, CNN, September 14, 2001.

116 Ibid.

117 “Transcription of FBI Interview with Theodore Olson,” September 11, 2001; FBI, “Interview of Helen Voss,” transcribed September 14, 2001
(
http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843).

118 FBI, “Interview of Allen Ferber,” transcribed September 14, 2001
(
http://www.scribd.com/doc/15072623/T1A-B33-Four-Flights-Phone-Calls-and-Other-Data-Fdr-Entire-Contents-FBI-302s-843).

119 FBI, summary of interview with Lori Lynn Keyton (http://intelfiles.egoplex.com/2001-09-14-FBI-FD302-lori-lynn-keyton.pdf ).

120 This statement was made on December 20, 2009, by “DavidS” in comments to “David Ray Griffin on the 9/11 Cell Phone Calls” (http://www.911blogger.com/node/22192).

121 Michel Chossudovsky, “September 11, 2001: America and NATO Declare War on Afghanistan: NATO’s Doctrine of Collective Security,” Global Research, December 21, 2009 (http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=16573 ).

122 David Ray Griffin, The Mysterious Collapse of World Trade Center 7: Why the Final Official Report about 9/11 is Unscientific and False (Northampton: Olive Branch, 2009).

123 David Ray Griffin, The New Pearl Harbor Revisited: 9/11, the Cover-Up, and the Exposé (Northampton: Olive Branch, 2008).

124 My thanks to Elizabeth Woodworth and Tod Fletcher for help with this essay.

 


 

3 Responses to “Les appels téléphoniques dans les avions revus et corrigés par D. R. Ray Griffin 2/2”

  • Pole

    Je préfère la version de bastison.net.
    Bien plus concise, et pas besoin de se tracasser la tête :
    « Voilà maintenant plusieurs mois qu’il affirme que le FBI lui-même réfute ces appels, et notamment ceux de Barbara Olson (vol 77 – Pentagone). Pour lui, le FBI a même nié que Barbara Olson ait pu téléphoner à son mari Ted : »Et pourtant, le rapport du FBI de 2006 a déclaré que les deux appels mentionnés par l’ancien procureur général de ce même ministère n’avaient jamais existé ».

    Ce n’est pas un gros, mais un ENORME mensonge…

    En effet, le FBI, a fourni comme preuve lors d’un procès public les listes des différents appels. Il se trouve qu’un seul a pu être attribué formellement à Barbara Olson (non abouti, durée de 0 seconde) mais 5 autres n’ont pu être identifiés : ni l’appelant, ni l’appelé. De la même façon, d’autres appels n’ont pu être complètement attribués sur les 3 autres vols détournés. Or, il faut savoir que ces cinq appels inconnus sur le vol 77 sont tout à fait concordants avec ceux décrits par Ted Olson en termes de timing.

    Dire ainsi que le FBI a conclu que les appels de Barbara Olson n’avaient pas été passés relève donc d’une malhonnêteté incroyable : il a été justement expliqué que les deux appels de Barbara à son mari pouvaient parfaitement se situer parmi ces cinq appels non-identifiés ! Et ces faits sont maintenant connus depuis plusieurs années de tous ceux qui se sont intéressé un minimum au dossier… »
    :)

  • Gil

    en lisant l’article, je ne vois pas du tout en quoi ce qu’a présenté le FBI pourrait être considéré comme une preuve de 2 conversations téléphoniques entre Mme et M Olson.
    Le seule « preuve » c’est la conviction que met M. Olson dans ses déclarations, au FBI, puis à la télé (la télé, c’est du lourd!)
    Mais là, ce grand apparatchik républicain, peut dire ce qu’il veut: il n’est pas sous serment.

  • Ecart type

    C’est bien de pouvoir faire le point sur la qestion des téléphones.
    Bravo Griffin, et un grand merci aux courageux traducteurs !

Trackbacks

  •  





*
To prove you're a person (not a spam script), type the security word shown in the picture. Click on the picture to hear an audio file of the word.
Click to hear an audio file of the anti-spam word

``