New York Times : Voyage au Pays des Théoriciens du Complot

En prélude à l’hallali anti théoriciens du complot qui guette le « Mouvement international pour la Vérité » le 11 septembre prochain, voici un avant-goût de ce que la presse officielle pourrait à nouveau lui réserver. Le journaliste montréalais Jonathan Kay a été bien mieux accueilli par l’élite des medias américains à New-York, que par le quotidien provincial de Winnipeg (Canada, Manitoba) qui dresse un constat à l’évidence plus lucide sur ce livre, dans une ville habituée au débat autour du 11-Septembre (lire infra).

A l’image de ce qui se passe aux Amériques, notre « plèbe journalistique de province » ne devrait-elle pas un jour agir avec plus d’indépendance et de lucidité, même si elle doit épingler au passage le complot de ses propres élites parisiennes ? L’opuscule de Stephane Hessel ne s’applique-t-il pas aussi à la profession de journaliste ? Pascal Boniface vient de tenter de s’indigner des dérives du journalisme  en France, et nous reviendrons sur cette salutaire tentative, bien que l’IRIS situe notre mouvement dans une nébuleuse apocryphe la plus éloignée possible de son approche géopolitique « politiquement incorrecte », c’est-à-dire encore suffisamment correcte…

A quand l’exégèse honnête de nos indices, et des preuves de fair play dans la presse officelle, face au « complot unanimement consenti » du silence, de l’omission, de la désinformation, de la déformation des faits et des chiffres, de l’évitement, du défilement, de l’amalgame et de l’attaque ad hominem  qui règne depuis bientôt 10 ans sur les faits du 11-Septembre? Quelques pistes de lectures sont rappelées en fin d’article. Les 2 timides commentaires publiés par le New-York Times sont les arbres qui cachent une forêt de mauvaise foi. Combien de mails de lecteurs perplexes nous sont ainsi « épargnés » par la rédaction du NYT ?

Enfin, nous renvoyons, de ce côté-ci de l’Atlantique, à l’ouvrage de Bruno Fay « Complocratie », véritable écho francophone au livre de Jonathan Kay, à croire que ces deux journalistes multitâches, et complotistes monomaniaques à leur manière, se sont donnés le mot pour rédiger des clones transmis par télépathie sous les cieux immaculés de notre cage de Faraday occidentaliste. Mais là encore, les esprits retords iront nous taxer de paranoïa facile voire mercantile, alors taisons nous et n’osons pas en rire…  à ceci près que nous n’allions quand même pas résister à vous faire partager ces moments de pur délire intellectuel, d’une superficialité désarmante, afin de goûter ensemble ensuite vos commentaires les plus affûtés. A vos binious !

 

 

 

 


Voyage au Pays des Théoriciens du Complot

Jacob Heilbrunn, New York Times, 15 mai 2011

 

« Parmi les chercheurs de vérité » est un livre remarquable, à tout le moins parce que son auteur, Jonathan Kay, a fini par s’en sortir intellectuellement indemne après s’être immergé pendant plusieurs années dans les arcanes sauvages des théories du complot sur presque tout, depuis le lieu de naissance du Président Obama jusqu’au 11-Septembre en passant par les vaccins. Tel un Gulliver des temps modernes, il a voyagé partout et a réalisé de nombreuses interviews pour dresser la carte des moindres recoins de l’univers consipirationniste. Pourtant Kay, rédacteur et éditorialiste du journal conservateur canadien The National  Post, n’a pas écrit une satire Swiftienne sur les fabulations de l’humanité. Mais plutôt il sonne l’alarme sur ce qu’il décrit comme une paranoïa croissante inspirée par une oligarchie invisible et néfaste.

Kay reconnait dés le départ avec justesse, que « certaines conspirations sont bien réelles ».  Pas plus qu’il n’évacue la conviction que les élites secrètes manipulent la destinée du roman de ce monde. Au contraire, Kay nous rappelle que la croyance selon laquelle les élites de la côte [Est], les banquiers et les intellectuels de la ligue [des universités] à la feuille de lierre complotent pour victimiser les gens ordinaires a été pendant longtemps une tarte à la crème du débat politique. Robert Welsh, fondateur  de la John Birch Society, a même affirmé que Milton,  le frère de Dwight Eisenhower, était dans les petits papiers de Moscou.

Mais comme le montre Kay, la « pensée conspirationniste » connait actuellement une popularité croissante dangereuse. La menace terroriste a remplacé la menace communiste, alors même que, comme le montre Kay, le 11-Septembre a eu un effet « sismique » sur l’intellect collectif de l’Amérique.  Il accorde beaucoup d’attention au mouvement « pour la vérité », qui soutient que le gouvernement des Etats-Unis a perpétré les attentats terroristes.

Certains des passages les plus éclairants se concentrent non pas sur ce que les théoriciens de la conspiration croient – d’ailleurs, anoblir [leur croyance] avec  ce mot « théorie » est sans doute leur accorder plus de légitimité que ce qu’ils méritent- mais sur les raisons pour lesquelles ils sont avant tout fascinés par de telles absurdités fatigantes. Il les divise en plusieurs camps, comprenant les « passionnés-fanatiques », et les « provocateurs ». Les « fanas » réagissent souvent à la crise masculine de la quarantaine –combattre les conspirations, nous dit Kay, apporte un nouveau sens de l’engagement. Les provocateurs, ajoute-t-il, sont fréquemment des professeurs de mathématiques, des scientifiques en informatique, ou des journalistes d’investigation.

David Ray Griffin, ancien professeur à la Faculté privée de théologie de Claremont [ndt. Los Angeles], qui a dédié sa retraite à l’écriture de pas moins de 11 livres sur le 11-Septembre qui examinent chaque minute de l’agenda du 11-Septembre, personnifie un cas d’école selon  Kay.  Puis il y a Paul Zarembka, un professeur d’économie de l’université de l’Etat de New-York, à Buffalo, qui a examiné « des sujets aussi obscurs que le prix des actions des compagnies aériennes à l’approche du 11-Septembre, et les numéros de série sur l’empennage des avions détournés. » Et Barrie Zwicker, un journaliste des medias grand-public canadiens devenu chercheur de vérité, a insisté pour interviewer Kay pendant que Kay l’interviewait, manipulant les boutons sur un chronomètre d’échiquier pour réguler le temps imparti à chacun (1).

Autrefois, ces gens auraient opéré dans un relatif anonymat. Mais avec l’émergence de l’internet, Kay nous dit qu’ils ont généré leurs propres adeptes de leur culte, en même temps qu’ils développaient leur propre sentiment de supériorité généré par cette impression de partager en direct ce qui fait vraiment battre le cœur du monde. Kay écrit : « Beaucoup de véritables chercheurs de vérité que j’ai rencontré ne vont même plus surfer sur le web… dès l’instant où ils branchent leur ordinateur le matin, leur boite mail est remplie d’un catalogue d’histoires scandaleuses à l’idéologie taillée sur mesure pour correspondre à leurs obsessions préexistantes. » Comme le constate Kay, c’est la philosophie même des lumières qui est en jeu. Son verdict ne pourrait pas être plus catégorique : «  C’est la marque d’une société dans une situation intellectuelle pathologique, que des intellectuels et des politiciens se mettent à rejeter les réalités de leurs opposants. »

Mais l’Amérique est-elle dans un tél état de déréliction ? Peu probable. La description de Kay fait davantage penser à l’Allemagne de Weimar, ou à d’autres sociétés en situation de crise intellectuelle, plutôt que les habituels chahuts et brouhahas de la démocratie américaine. En se focalisant aussi précisément sur les chercheurs de vérité, Kay les décrit superbement, mais il exagère sans doute leur influence réelle. Il déclare, mais il ne démontre pas, que le 11-Septembre « a eu des conséquences sociales, politiques et psychologiques profondes qui doivent encore être digérées et comprises. »

Et puis il y a ce problème d’organisation. De loin en loin, le livre de Kay peut apparaitre lui-même comme un organigramme alambiqué de la conspiration. Il passe son temps à sauter entre les sujets et les époques. Il eût aussi été utile de dresser une distinction plus claire entre le fouineur, déterreur de vérité, qui expose des vérités déplaisantes, et le conspirationniste, qui les façonne en complots fantastiques ourdis pour abuser les naïfs. 

Kay est sans ambiguïté lorsqu’il chronique les loufoqueries de la droite comme de la gauche. Mais il prétend que les medias progressistes snobs  sont à tout le moins en partie coupables de la bouffonnerie de la droite, parce qu’ils ne traitent pas ses doutes avec plus de respect ; c’est fallacieux. Il ressert aussi le plat froid des intellectuels progressistes dont le scepticisme aurait dégénéré en nihilisme, créant un monde relativiste dans lequel une opinion en vaut bien une autre. Et il expédie plutôt vite que « les érudits tendent actuellement à teinter de romantisme les théoriciens du complot.»

Ceci dit, Kay termine sur une note admirable. Au fil de sa recherche, il en est arrivé à réaliser que son postulat de départ, selon lequel une catégorie distincte de cinglés pathologiques était identifiable, était erroné.  « Cette production, écrit-il, m’a appris à être plus prudent sur mes propres engagements idéologiques…  Cela m’a rendu plus responsable lorsque je soumets les règles de la logique au service de l’idéologie ou de la partialité. » Dans un livre qui suggère souvent que les adultes ne sont pas convenables, voilà bien une confession aussi rafraichissante que mature.

Jacob Heilbrunn est contributeur régulier de la critique littéraire, et rédacteur en chef du National Interest.

 



Réactions de 2 lecteurs publiées par le NYT

Les commentaires sont disponibles à cette adresse

  

Au rédacteur

Dans sa recension (15 Mai), Jacob Heilbrunn déclare, à propos des croyances des théoriciens du complot, que « anoblir [leur croyance] avec  ce mot « théorie » est sans doute leur accorder plus de légitimité que ce qu’ils méritent ».

L’usage péjoratif de l’expression « théoriciens de la conspiration » n’est rien moins qu’une tentative de marginaliser quiconque est en désaccord avec « l’histoire officielle » sur tout ce que le gouvernement ou les medias affirment comme étant vrai. Et pourtant, où en serions-nous sans ces théoriciens de la conspiration ? Nous n’aurions jamais eu connaissance, grâce aux « papiers du Pentagone », des mensonges de notre gouvernement sur les raisons d’intensifier la guerre au Vietnam ; nous n’aurions jamais su la vérité, et l’étendue, de l’affaire Iran-Contra (ndt. appelée aujourd’hui l’Irangate) ; et sans la curiosité d’un veilleur de nuit, ce sont très certainement des théoriciens du complot qui auraient en fin de compte déterré la vérité sur le Watergate.

Révérend Ian Alterman
Membre de « Leaders religieux pour la Vérité sur le 11-Septembre »
 

* * *

Au rédacteur,

Jacob Heilbrunn, citant Jonathan Kay, nous traite, moi-même ainsi que d’autres chercheurs qui essaient de comprendre ce qui s’est passé le 11 septembre, d’ « illuminés » qui avancent des croyances infondées, et souvent « en réaction à une crise masculine de la quarantaine. » Compte tenu du fait qu’il ne considère pas nos indices détaillés comme pertinents, que devons nous faire de telles accusations ?

Kay déclare que ma recherche sur « le prix des actions des compagnies aériennes à l’approche du 11-Septembre » est « obscur ».  Compte tenu de l’intérêt largement répandu pour les délits d’initiés dans les semaines qui suivirent le 11-Septembre –tout autant que l’étude universitaire publiée en 2006 dans le « Journal of Business » – le mot « obscur » ne peut pas s’appliquer ici. Pas plus que ma recherche ne se restreint qu’à ce sujet : « L’Histoire cachée du 11-Septembre », que j’ai publié, aborde bien plus de thémes.

Le verdict de Kay est celui d’un tribunal de pacotille.

Paul Zarembka
Buffalo
Ecrivain et professeur d’économie à l’ Université d’Etat de New-York, à Buffalo

 


La chasse aux conspirationnistes ne dévoile pas toujours la vérité

paru dans WINNIPEG FREE PRESS le 28 mai 2011

 

"Parmi les chercheurs de vérité". Un voyage dans les milieux marginaux en pleine expansion des conspirationnistes, chercheurs de vérité du 11/9, créationnistes, Armagedoniens, hystériques des vaccins, incultes de Hollywood et accros du net. Par Jonathan Kay, HarperCollins, ,327 pages, USD 33,00

Si, en lisant le titre ci-dessus, vous vous êtes mis à entendre la voix ambigüe d’un aboyeur public, alors vous avez déjà une petite idée de la suite.

Jonathan Kay, rédacteur en chef du National Post, s’est promené parmi les gens qui pensent différemment de lui et il les a trouvés amusants.

Dans son premier livre, Kay se moque sans pitié des personnes qui ont abandonné leur métier et leurs vies pour chercher ce qu’elles considèrent comme la vérité.

Kay eût l’idée d’en savoir plus sur les chercheurs de vérité du 11-Septembre après avoir reçu une grande quantité de mails suite à un article sur son blog écrit à propos de Lesley Hughes, de Winnipeg (2).

L’ex animatrice radio de CBC a été lâchée alors qu’elle était candidate libérale aux élections féderales de 2008, pour avoir écrit un éditorial controversé en 2002 qui questionnait les raisons du Canada pour partir en guerre en Afghanistan.

Kay débite ses sources comme des caricatures en dessins animés, qu’il diagnostique en toute liberté comme des « paranoïaques mégalo », des « survivants atteints », ou d’autres qualificatifs sans, pour autant que nous sachions,  avoir les qualifications qui le lui permettraient.

L’apriori fondamental de Kay est que les chercheurs de vérité doivent avoir tort, parce qu’il est inconcevable que le gouvernement US soit impliqué dans quoi que ce soit d’illégal – une position qu’il maintient en dépit d’être bien obligé de concéder « une parcelle de vérité » dans beaucoup d’exemples qui montrent que son apriori est biaisé.

En ce qui concerne la discussion détaillée des arguments et contre arguments sur le 11-Septembre, Kay renvoie le lecteur à d’autres sources qui, dit-il, font un meilleur travail que lui ne le pourrait.

Cela lui permet facilement de citer à longueur de pages les chercheurs de vérité du 11-Septembre sans même s’intéresser au fond de ce que disent ses sources.

Il y a un côté extrêmement déplaisant dans les virevoltes de Kay avec ses étiquettes et ses motivations. De page en page il met tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui dans le même panier de caractéristiques dont il déclare qu’elles sont partagées par des antisémites avérés.

En fait, ces caractéristiques, telles que faire des recherches avec application et débarquer avec des groupes nombreux dans des groupes plus petits, sont partagées par beaucoup d’individus et de groupes. Le tour de passe-passe de Kay est la pire forme de culpabilité par association.

Les Canadiens qui souhaitent une approche journalistique du Mouvement pour la Vérité devraient ignorer le livre de Kay et se tourner vers les épisodes pertinents du programme d’actualité « Fifth Estate » de CBC, qui propose une vision équilibrée des questions-clé en débat.

Kay sera évalué, et considéré réprouvé par beaucoup de lecteurs quant à la façon dont il traite les deux plus importantes conspirations de l’histoire récente des USA : Le Watergate et l’assassinat de John F. Kennedy.

Le Watergate n’est même pas mentionné !

Etrange que Kay nous conte les théories de la conspiration des temps anciens jusqu’à aujourd’hui, sans même rappeler au lecteur une véritable conspiration qui débuta par une théorie largement décriée, puis qui fut documentée dans les  salles d’audition du Sénat et devant la Justice.

Le Watergate ne fut mis en lumière que parce que 2 journalistes obstinés refusèrent de croire la version officielle et se mirent à creuser plus profond. C’est ce que les journalistes font.

Comment l’histoire aurait-elle changé si le Washington Post avait désigné Jonathan Kay au lieu de Carl Bernstein pour les assignations à comparaitre pour les voleurs du Watergate ?

Aurait-il retracé une histoire de banal cambriolage –comme tous les autres reporters le firent- simplement parce qu’il ne pouvait pas concevoir que des officiels, y compris le Président américain, avaient transgressé la loi ?

Son traitement de JFK est encore plus étrange –schizophrène, pour utiliser le mot qu’il applique de temps en temps à d’autres.

Sur plusieurs pages, Kay reconnait que la version de la balle magique avancée par la commission Warren ne résiste pas aux analyses, et qu’un rapport ultérieur – approuvé par la chambre des représentants- a exploité de nouvelles preuves pour déterminer qu’il y avait eu complot pour assassiner Kennedy.

Mais avant et après ces pages, Kay écarte d’emblée la plupart des chercheurs de vérité parce qu’ils croient aussi dans le complot contre Kennedy, sans reconnaitre qu’il a été forcé d’être d’accord avec le fait qu’il y en avait bien un.

Pas plus que Kay n’octroie le droit d’être traité avec respect à un « conspirationniste » qui a vu juste à propos d’un complot,  lorsqu’il s’agit de discuter d’autres allégations de complots.

Dans 20 ans, il se peut que nous disposions de nouvelles preuves convaincantes qui prouvent que Kay avait raison sur le 11-Septembre ; il peut aussi bien s’avérer avoir été un fou, un instrument, ou un dupe.

 

Donald Bentham

Enseigne les affaires politiques et les medias à l’Université de Winnipeg.

Publié dans le Winnipeg Free Press édition du 28 mai 2011



Note ReOpenNews

(1) cela ne vous rappelle rien? Lassée par les détournements de notre parole par les grandes chaines de télévision, ReOpen911 s’est elle aussi livrée à ce petit jeu du chien de faïence avec l’équipe de ARTE et son réalisateur Ted Anspach, lorsque celui-ci a enquêté sur les "conspirationnistes", justement, sous couvert d’une enquête sur le journalisme citoyen intitulée "main basse sur l’info", sorte d’épilogue à une transition 2009-2010 particulièrement houleuse

  

(2) Lesley Hughes a été évincée en 2008 de l’équipe de députés du parti progressiste canadien (liberals) dirigé par Stefan Dion, au nom duquel elle briguait la place de représentante du comté de Winnipeg-Kildonan-Saint Paul (qui cette année là, n’a pas eu de progressiste pour se présenter aux élections). Tout cela à cause de ses prises de position et déclarations publiques sur le 11-septembre et l’Afghanisstan. Elle a nommément accusé l’administration Bush d’être responsable des attentats du 11-Septembre. Elle a rapporté les mises en garde avant le 11-Septembre de la part de nombreux pays dont Israël. Elle a insisté sur l’implication de ce pays à plusieurs reprises, relayant même en 2002 la fausse rumeur sur les occupants juifs des tours qui auraient été prévenus. De ce fait, malgré son passé exemplaire de militante socialiste, elle a été accusée par les membres juifs du Congrès canadien d’être antisémite en plus d’être estampillée extrémiste et conspirationniste stupide

 


Vidéo en lien avec cet article (non sous-titrée) Steve Paikin, sur TVO (CANADA), reçoit Jonathan Kay dans son émission AGENDA, le vendredi 13 mai 2011, face à l’architecte AIA Richard Gage et au journaliste canadien Barrie Zwicker, auteur de "Towers of Deception", "Les Tours de Passe-Passe"

 

 


En lien avec cet article:

 


 Un livre important à redécouvrir :

Liza Finnegan vit dans le sud-est de la France, No Questions asked brosse un portrait sans concession des errements de la presse américaine après le 11-Septembre.

Il n’a malheureusement pas été traduit.(cliquez sur la couverture pour vous le procurer)
 

 

 

 

  


 

7 Responses to “New York Times : Voyage au Pays des Théoriciens du Complot”

  • Gil

    N’en doutons pas, ce genre de bouquin ne vise qu’à amalgamer des vrai et des faux complots.. dans le seul but de délégitimer les truther.
    D’une façon plus générale, ce livre s’inscrit dans le plan media que nous concocte les dirigeants US (les vrais), pour le prochain anniversaire du 11/9:
    il faut s’attendre à de nouvelles initiatives avec d’autres journalistes aveugles et complaisants, des pasteurs bruleur de coran, des beauf bruleur de mosquée, la première pierre du nouveau WTC, un film gnan-gnan grand public avec des méchants terroristes (barbus de préférence), et que sais-je encore!

  • Menza

    La discussion sur le plateau de l\’émission Agenda apporte la compréhension du mode de fonctionnement psychologique de Jonathan Kay. Ce mode repose sur une profession de foi : »j\’ai confiance dans les Institutions gouvernementales » (« I have trust in the 9/11 Commission Report…the Public Service…the Public Institutions », 32:17mn et suiv.). Et cette confiance ne doit pas être retirée au prétexte que des « évênements ponctuels » (« limited instances ») du passé aient pu s’avérer être des ‘opérations sous fausse bannière’. Premier manquement à la raison : les mensonges organisés attestés des institutions doivent nous inciter à la méfiance et non à la confiance. Second manquement à la raison : le propre de la citoyenneté est d’interroger les propos et décisions des élus (et par extension de ceux qui en dépendent). En Amérique plus que partout ailleurs, contrôler les représentants de la nation est un devoir explicité par les Pères fondateurs. Le régime psychologique de Kay étant la foi et non la raison, c’est en toute cohérence qu’il méprise entièrement les données factuelles. Plutôt que d’analyser les faits, il préfère donc spéculer sur les supposées motivation psychologiques des ‘chercheurs de vérité’. Ce faisant, il ne va pas plus loin que la projection sur autrui de ses propres caractéristiques : il perçoit les ‘truthers’ comme des croyants qui rejettent les explications officielles PARCE qu’elles viennent des ‘autorités’. Autre exemple de son fonctionnement mental : il accorde toute confiance dans les travaux du NIST parce que le NIST emploie des centaines d’ingénieurs et a mis en oeuvre une simulation informatique hyper sophistiquée, non pas parce qu’il aurait lut les rapports et n’aurait aucune critique à émettre. Kay ne supporte pas que l’on puisse se méfier des Institutions.Le croyant souffre nécessairement de l’expression de l’incroyance. Cela se lit durant cette émission -remarquable de neutralité (une sacrée leçon pour les médias européens)- sur son visage à l’expression affectée par ce qui semble tenir de la crainte de voir sa foi mise à l’épreuve.

  • Sébastien

    Article d’origine totalement ridicule dans tous les sens du terme.
    Rien de nouveau sous le soleil, et c’est bien cela le talon d ‘Achille des « gens raisonnables ».
    Aucune argumentation, aucun élément nouveau, de la diffamation à longueur de page (facile, les conspirationnistes n’étant pas un lobby organisé disposant de moyens et d’avocats de renom. Ca c’est pour les clins d’yeux).
    Bref, on sort la grosse artillerie pour « fêter » les 10 ans du complot, mais en réalité il s’agit du cache-misère d’un terrorisme intellectuel totalement obsolète, rouillé, radoteur.

    Tant d’investigations (on ne rit pas svp), d’énergie pour circonscrire, qualifier, discréditer un mouvement que ces soit-disant experts de l’intérieur sont incapables d’identifier et de nommer autrement que par « des adeptes d’un culte » « théoriciens du complot » (merci, ça fait classe « théoricien » mais je n’ai pas le diplôme, pourtant…).

    Sommes-nous un réseaux occulte? De quels moyens faramineux disposons-nous pour faire trembler de peur le monde politico-médiatique,dont les compromissions et les soudures sont tellement faciles à identifier qu’ils ne se rendent pas compte qu’il suffit de les regarder en face? Et ils pensent sincèrement que l’on n’a rien vu!?
    A moins que ce ne soit la vérité que nous essayons de porter à bout de bras qui les effraie tant.

    BOUH !

    Qui va tomber le masque hideux et effrayant du mensonge? Qui a la trouille?

  • kzerrex

    Avec la sortie de la revue science et pseudo-science ( numéro H.S. sur les attentats du 11/09 ) , nous sommes qualifié une fois de plus de conspirationnistes . Au menu , les grosses ficelles habituelles : clichés , approximations , témoignages génants passés sous silence , liens de cause à effet absolument pas évidents , absence de prise en compte des potentiels conflits d’intérêts , absence de prise en compte des changements de version sur certains points de la V.O. … , bref un travail au mieux médiocre , au pire malhonnête pour qui connait bien le dossier . Espérons que l’équipe prépare une réponse , ce qui n’empêche pas d’en faire une individuellement ; bon courage .

  • Seb

    Je trouve que l’article est un peu dur avec l’ouvrage de Bruno Fay « Complocratie », et contredit la présentation qui en avait été faite sur reopen précédemment.

    J’avoue ne pas l’avoir lu, mais j’ai cru comprendre dans la précédente présentation, que Bruno Fay était beaucoup plus mesuré et plus honnête (plus balancé dirait fox news) dans sa description du mouvement pour la vérité et qu’il faisait bien la distinction de ceux qui défendent le droit au doute, qui argumentent pour dire que la version officielle est fausse, et ceux qui franchissent l’étape de la théorie (car non prouvée et non prouvable, même si des éléments apportent des éléments de doute assez sérieux surtout concernant Dick Cheney) d’une participation de l’administration américaine dans le montage de cette opération.

    Alors que de l’autre côté, cet ouvrage de Jonathan Kay met tout le monde dans le même sac et ne semble pas reconnaître le droit au doute…

  • MILAN

    « des adeptes d’un culte » « théoriciens du complot »
    Ce disque tourne en boucle sur un certains site qui n’ est pourtant pas une boite vocale, tout est vu en projection et repris en coeur « dogmes, croyances».
    Pour usage pédagogique, Je propose ce qualificatif en réponse boomerang de tous mots en (…)iste ou en (…)ciens.

    Les « théologien du mensonge »
    ou plus comique
    Les « grenouilles de vérité »

  • MILAN

    C’est drôle !
    Les « GRENOUILLES DE VERITES »…
    Oui la grenouille fait des bonds dans la mare aux théoriciens, elle « croas » si bien dire!

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