Le Progrès de Lyon : 11-Septembre, les éléments à charge contre les cinq accusés

Voici une pierre de plus à l’édifice de la version dite "officielle" sur les attentats du 11/9. C’est le journal Le Progrès de Lyon qui nous la fournit en reprenant une dépêche de l’AFP. N’attendez aucun recul, aucun commentaire particulier sur, par exemple, le fait que les aveux de ces prisonniers ont été arrachés sous la torture – autrement dit n’ont strictement aucune valeur juridique – et qu’ils constituent pourtant l’essentiel des preuves de l’implication d’al-Qaïda et de Ben Laden dans ces attentats.

Dénoncée par le New York Times comme une décision "lâche" et une "victoire de la fourberie du Congrès US", la tenue de ce "procès" dans la prison illégale de Guantanamo et devant une Cour militaire US constitue une injure de plus faite aux familles de victimes du 11/9, et à la Justice internationale.

 

Légende originale du Progrès : "Le Français Zacarias Moussaoui devait participer
à l’opération mais a été arrêté un mois avant / Photo AFP"

 


Terrorisme. 11-Septembre: les éléments à charge contre les cinq accusés

paru sur LeProgrès de Lyon, le 10 avril 2011

Les procureurs américains disposent de nombre d’éléments à charge contre les cinq hommes accusés d’avoir organisé les attentats du 11-Septembre, contenus dans un long acte d’accusation adopté en décembre par un jury new-yorkais mais dévoilé seulement cette semaine.

Virements bancaires et vols intérieurs, achat de couteaux et demandes de visas, des dizaines de coups de téléphone: près de dix ans après les attentats, les Etats-Unis ont reconstitué pièce par pièce leur genèse logistique, jusqu’à ce document, le plus complet sur l’enchaînement des événements, révélé par le ministère américain de la Justice lorsqu’il abandonné cette semaine l’idée de renvoyer les cinq hommes devant un tribunal de droit commun.

Ils seront finalement jugés devant un tribunal militaire d’exception sur la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba.

La mise en oeuvre du plan a commencé au début de 1999, lorsque Khaled Cheikh Mohammed (KSM selon ses initiales en anglais) propose à Oussama ben Laden d’utiliser des avions commerciaux comme missiles contre des cibles américaines. Jusqu’à la dernière minute, il a, selon l’acte d’accusation, piloté de loin toute l’opération.

"Entre décembre 1999 et juin 2000, Al-Qaïda a recruté des hommes chargés de piloter les avions qui seraient détournés et les a envoyés aux Etats-Unis pour prendre des cours de pilotage et préparer l’attentat", explique l’accusation en introduction.

Le 31 décembre, Wallid ben Attach, Saoudien né en 1979, voyage en première classe entre Bangkok et Hong Kong, avec un canif dans la poche "et s’approche du cockpit pour mettre les mesures de sécurité à l’épreuve". Quelques jours plus tard, il effectue plusieurs autres vols internationaux et monte à chaque fois dans l’avion avec son canif.

Parallèlement, depuis Hambourg, où il s’est lié d’amitié avec Mohammed Atta, le futur chef du commando, Ramzi ben al-Chaïba, un Yéménite de 38 ans, compte devenir lui-même un des pirates de l’air. Quatre fois entre le 17 mai et le 15 octobre 2000, un visa pour les Etats-Unis lui est refusé. Il devient alors, à la demande de KSM, son intermédiaire entre lui et les futurs pirates.

A la même époque, depuis Dubaï, Ali Abd al-Aziz Ali, Pakistanais, neveu de KSM né en 1977, fournit des logiciels de simulation de vol aux futurs pirates et commence à effectuer des virements bancaires sur des comptes aux Etats-Unis. Entre janvier et juin 2000, les autorités américaines ont relevé 35 appels téléphoniques entre lui et les futurs pirates.

Apparaît alors celui qui est présenté comme le principal financier des attentats, Moustapha al-Houssaoui, un Saoudien âgé de 42 ans.

Les transferts se font, sur le conseil du cerveau des attentats, par petites sommes, pour ne pas éveiller les soupçons et en changeant de nom à chaque fois. Des dizaines de milliers de dollars arrivent ainsi sur des comptes aux Etats-Unis, y compris sur celui du Français Zacarias Moussaoui, qui devait participer à l’opération mais a été arrêté un mois avant.

A partir d’avril 2001, depuis les Emirats arabes unis, al-Houssaoui surveille les opérations et en discute avec KSM et al-Chaïba.

Entre le 9 et le 16 juillet 2001, Ramzi ben al-Chaïba rencontre Mohammed Atta en Espagne. Les deux hommes "discutent, entre autres choses, des cibles qui seront visées par les avions détournés".

Le 23 juillet 2001, KSM demande un visa pour les Etats-Unis, qui lui est refusé. Fin août, il annonce à ben Laden la date fixée pour les attentats.

Entre le 4 et le 10 septembre, les futurs pirates de l’air virent l’argent qui leur reste vers les comptes d’al-Houassoui aux Emirats arabes unis. Celui-ci récupère l’argent et part au Pakistan le 11. Al-Aziz Ali et Ben al-Chaïba quittent également les EAU pour le Pakistan.

Wallid ben Attach, lui, est auprès de ben Laden le 11-Septembre. Le chef d’Al-Qaïda lui ordonne de se rendre à Tora Bora en Afghanistan et de se préparer à une offensive.

Les cinq hommes commencent alors à se cacher. Selon l’acte d’accusation, "après le 11-Septembre, Ramzi ben al-Chaïba et Moustapha al-Houssaoui rencontrent ben Laden en Afghanistan, la rencontre a été filmée".

On sait par d’autres sources comment ils ont finalement été capturés.

Un an jour pour jour après les attentats, le 11 septembre 2002, Ramzi ben al-Chaiba est cueilli dans son sommeil dans un appartement d’une banlieue chic de Karachi, par les forces spéciales de la police pakistanaise. Il est seul et se rend sans résistance.

Le 1er mars 2003, Khaled Cheikh Mohammed est arrêté dans un raid des forces spéciales pakistanaises, dans la villa dans laquelle il se cachait à Rawalpindi, en compagnie notamment de Moustafa al-Houssaoui. Les enquêteurs y retrouvent "des éléments matériels liés à Al-Qaïda et aux attentats du 11-Septembre".

Au Pakistan encore, à Karachi le 29 avril 2003, Ali Abd al-Aziz Ali et Wallid ben Attach sont capturés lors d’un coup de filet de la police pakistanaise.

Les cinq hommes ont d’abord disparu dans des prisons secrètes de la CIA, où ils ont subi des tortures. En septembre 2006, ils réapparaissent à Guantanamo avec neuf autres détenus jugés de "haute importance". Ils y sont toujours enfermés dans un quartier de haute sécurité que la presse n’a jamais eu le droit de visiter.

Ils risquent la peine de mort.

 


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5 Responses to “Le Progrès de Lyon : 11-Septembre, les éléments à charge contre les cinq accusés”

  • Sébastien

    On constate dans cet article toute la splendeur de la manipulation journalistique.
    Aucun de ses éléments, seul ou même réunis, ne prouve quoi que se soit en réalité, sinon leur interprétation dans un sens défini à l’avance.
    Est-ce le résultat d’une enquête judiciaire? Si oui, qui a enquêté? Comment les éléments ont-ils été rassemblés? Qu’en est-il de la fiabilité des sources ayant permis de les amener au grand jour?

    Remarquez que rien ne vient étayer l’organisation logistique et technique des attentats. Plan, cours de simulation de pilotage ou pilotage réel, liens avec les kamikazes plus que douteux et vagues, absences totales de fuites, tests des services de sécurité dignes d’un François Pinion (cf. filmographie de Pierre richard), méthodes de camouflage et de dissimulation envers les autorités américaines plus que légères, voire inexistantes.
    Bref, cet article ressemble d’avantage à un synopsis de film rempli de trous, d’invraissemblances et de scènes purement télégéniques qu’à une enquête approfondie.
    Relire à ce propos le bouquin de Tarpley « La Terreur Fabriquée », qui contient des centaines de faits pour le moins étranges ne cadrant pas un instant avec une organisation soi-disant militaire et d’une redoutable efficacité. Plutôt les Pieds-Nickelés à New-York…

  • On sait que la justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique.
    Comptons sur nos braves militaires, dont beaucoup devraient être dans le box des accusés, pour nous donner un scénario sur mesure, à l’image de l’enquête officielle, et des condamnations à mort en série, dans la plus totale discrétion.
    Mais qu’ils ne se rassurent pas pour autant: leur procès, le véritable Nuremberg, les attend, un jour ou l’autre.

  • Red Cloud

    « Ils risquent la peine de mort. »

    L’épilogue probable d’une manipulation sans précédent. Il faut une réaction également sans précédent, aussi bien individuelle que collective…

  • AC

    Rassures toi GeantVert, cet article met surtout en lumière le ridicule de la VO. A ce demander même si ce n’est pas fait exprès tellement c’est criant :

    Des pirates qui s’entrainent sur des simulateurs de vol pour PC,
    Une organisation terroriste internationnale.. qui semble à les lire compter en tout et pour tout 5 personnes qui se passent de temps en temps des coups de fil,
    Des armes spectaculaires tels que des canifs,
    Des preuves de leur culpabilité imparables : 1 visa, une facture pour un canif, 35 appels telephonique en 6 mois,
    un entrainement au pilotage… sur le sol américain !
    une organisation .. depuis hambourg ,

    si c’est ca la VO, y’a de quoi être optimiste

  • waiki

    « Le Français » Zacarias Moussaoui…

    Laissez moi rire!

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