La Parenthèse enchantée (3/11) : False Flag Civilization

D’un point de vue politique, il est intéressant de constater à quel point les événements du 11-Septembre constituent en 2001 une aubaine pour l’administration Bush et plus particulièrement pour Donald Rumsfeld. Ces attentats sans précédent bouleversent totalement une donne qui se montrait défavorable à son arrivée au Département de la Défense. Le dossier des pertes comptables, aussi épais soit-il, sera immédiatement refermé. Dans la foulée, l’exécutif obtiendra du Congrès 33 milliards de dollars supplémentaires pour le budget de la Défense [1], puis bien davantage ensuite. Enfin, les priorités du Pentagone pourront être redéfinies selon le parti pris stratégique manifesté un an plus tôt par les néoconservateurs du PNAC, le "Projet pour le Nouveau Siècle Américain" auquel, précisément, Rumsfeld appartient.

La nouvelle stratégie hégémonique de la Maison Blanche a pour conséquence immédiate d’asseoir encore davantage la prédominance du complexe militaro-industriel sur les structures démocratiques des États-Unis, en imposant aux populations américaines et étrangères une logique de guerre présentée comme incontournable. L’Histoire des civilisations nous enseigne que dans ce but, l’usage de la duplicité est d’une efficacité redoutable. Ainsi est-il judicieux, pour une puissance qui souhaite intervenir dans un pays qui ne l’agresse pas, de fabriquer de toutes pièces un incident dont elle rend ce pays responsable afin d’organiser en représailles une attaque que l’opinion sera susceptible d’approuver. En langage militaire, ce type d’action est couramment désigné sous le terme"false flag operation", et lorsqu’on se penche sur les archives de l’Histoire, il est légitime de se demander si cette approche ne constitue pas, de longue date, un atout majeur dans le cadre des ambitions impérialistes du pouvoir étasunien.

 

Lyndon Johnson (à gauche) et Robert McNamara (au centre)
 

 


False Flag Civilization

Chaque semaine cet été, jusqu’au mardi 11 septembre 2012, ReOpen911 publie un extrait du livre de Lalo Vespera, La Parenthèse enchantée (à paraitre en 2013).

Article précédent : Le trésor enseveli du Pentagone

 

« En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai. »
Talleyrand

 

Œuvre d’anticipation

Le "Projet pour le Nouveau Siècle Américain" est un groupuscule néoconservateur particulièrement influent qui est fondé en 1997, alors que Bill Clinton, tout juste réélu, entame son second mandat à la tête de la Maison Blanche. Le PNAC se présente lui-même et sans ambiguïté comme un organisme « dont l’objectif est de promouvoir la domination des États-Unis sur le monde ». Il rassemble alors, en plus de Donald Rumsfeld, de grosses pointures néoconservatrices telles que Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Lewis Libby ou encore Jeb Bush [2], gouverneur de Floride et frère du futur président, George W. Bush.

En septembre 2000, au cœur de la campagne républicaine pour les élections présidentielles, le PNAC publie un manifeste intitulé "Reconstruire les défenses de l’Amérique : La stratégie, les forces armées et les ressources pour un siècle nouveau". Nous invitons le lecteur à parcourir ce rapport destiné, entre autres, à faire valoir les atouts du projet néoconservateur au sein du complexe militaro-industriel qui, passée la guerre du Koweït, a vu lentement fondre le budget de la Défense. « En somme, les années 1990 ont été une "décennie de négligence en matière de défense". Cela pose un défi énorme au futur Président des États-Unis : il lui faut accroître le budget de la Défense pour préserver la domination géopolitique des États-Unis » explique le manifeste du PNAC qui, déjà, vante à bon compte une économie de guerre permanente [3].

Le rapport n’y va pas par quatre chemins, il indique que « si les États-Unis veulent maintenir [leur] prééminence […] il faut que le Pentagone commence au plus tôt l’adaptation des forces armées américaines. » Et il précise : « Le processus de transformation, même s’il apporte des changements révolutionnaires, est susceptible d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor. »

 

Un des extraits prémonitoires du manifeste publié par le PNAC [3]
 

En fait, avec douze ans de recul, ce manifeste apparaît véritablement comme une œuvre d’anticipation, et sa lecture fait froid dans le dos. En effet, il scénarise littéralement les grandes lignes des bouleversements que les États-Unis vont connaître à partir du 11-Septembre.

Qu’il s’agisse de l’enjeu de l’Irak, abordé spécifiquement dans le projet néoconservateur (chapitre II du manifeste), du redéploiement des forces militaires et stratégiques américaines à travers le monde (chapitre III), ou encore de l’accroissement, substantiel et sur le long terme, du budget de la Défense des États-Unis (chapitre VI), tout est écrit noir sur blanc dans le manifeste du PNAC [3], avec un an d’avance sur la réalité qui prendra forme à partir de septembre 2001.

Le magazine canadien Adbusters [4] résume le néoconservatisme dans les termes suivants : « [C’est] la croyance selon laquelle la démocratie, aussi imparfaite soit-elle, n’est bien défendue que par un public ignorant, nourri de nationalisme et de religion. Seul un État résolument nationaliste peut dissuader toute agression humaine. Un tel nationalisme nécessite une menace extérieure, et si elle ne peut être trouvée, il faut la fabriquer ». En 2006, le professeur américain de sociologie des médias, Peter Phillips, relaye cette définition dans un article où il évoque une première ébauche de la doctrine des néoconservateurs [5], qui précédait le manifeste publié par le PNAC, une ébauche particulièrement offensive qui a été rabrouée par l’opposition démocrate de l’époque : « En 1992, sous l’administration de Bush père, Dick Cheney a soutenu Lewis Libby et Paul Wolfowitz pour qu’ils produisent leur rapport "Defense Planning Guidance" [DPG – Guide de planification de la Défense], qui plaidait pour la domination militaire des États-Unis sur toute la planète dans le cadre d’un "nouvel ordre". » [6]

 

Le projet "Defense Planning Guidance" (DPG)

 

• Le "Plan" initial de Dick Cheney

Ce projet de rapport, le DPG, est un document clé dans le sens où il est soutenu par des personnalités qui joueront toutes des rôles majeurs en septembre 2001 (de retour après les huit années de l’intermède Clinton), et dans le sens où ce projet établit des principes stratégiques qui seront tous repris dans le rapport du PNAC, et tous mis en œuvre au lendemain du 11-Septembre.

Le "Defense Planning Guidance" est rédigé au début des années 1990 dans le contexte de la reconfiguration de stratégie militaire des États-Unis suite à l’effondrement du bloc soviétique, et alors que George Bush père cherche à rebondir pour décrocher un second mandat. Paul Wolfowitz, alors sous-secrétaire à Défense pour la Politique, assisté de Lewis Libby, supervise la rédaction du projet classé secret qui, début 1992, circule en haut lieu au Pentagone, sans être communiqué au Congrès. Il est prévu que le rapport final soit publié un peu plus tard par Dick Cheney, alors patron du Pentagone. Avec Colin Powell, à cette époque chef d’état-major interarmées, Cheney fait déjà campagne pour obtenir le soutien du Congrès pour l’approbation et le financement du plan "Base Force" [7] mis en place pour entériner les acquis stratégiques de la guerre du Koweït.

Mais le document du projet "Defense Planning Guidance" est incidemment livré au New York Times [8] par un fonctionnaire souhaitant poser ce débat en place publique. Cette fuite et les critiques qui s’en suivent, à gauche comme à droite, reprises dans le Washington Post [9], provoquent alors, en ce début d’année électorale, la mise à l’écart du rapport qui sera donc archivé à l’état de projet. Et cette déconvenue met un frein aux ambitions d’une génération de néoconservateurs qui s’est épanouie dans les allées du pouvoir depuis la première élection de Ronald Reagan, douze ans plus tôt. Cette génération, dont Dick Cheney est un des leaders, devra réserver son grand dessein durant les deux mandats de Bill Clinton avant de reprendre les commandes du pouvoir en 2001.

En fait, ce projet DPG que le système immunitaire de la démocratie américaine était encore capable de rejeter une décennie avant le 11-Septembre, contient d’ores et déjà les ingrédients de la stratégie impérialiste des États-Unis qui sera développée au début du 21e siècle [10]. Tout d’abord il contient des éléments de langage qui s’imposeront ensuite en référence pour établir le nouveau paradigme hégémonique, comme « new order » (nouvel ordre) ou « world order » (ordre mondial). Le document précise en l’occurrence que la priorité est de créer « le sentiment que l’ordre mondial est déterminé par les États-Unis ». Le projet introduit aussi le principe de « frappe préventive » appelé à devenir le nouveau postulat stratégique de l’hyper-puissance étasunienne, avec lequel le monde devra compter. Ainsi, le document balaye violemment toute éventualité d’un développement multilatéral quelque peu équilibré de la planète.

Car après la disparition de l’URSS, un des principaux objectifs mentionné par le rapport est de prévenir l’émergence d’une nouvelle puissance rivale des États-Unis, que ce soit sur un plan politique ou sur un plan économique : « En définitive, nous devons maintenir des mécanismes pour dissuader nos concurrents potentiels de même aspirer à un plus grand rôle régional ou mondial ». L’autre objectif prioritaire qu’indique le DPG est de sauvegarder les intérêts américains à travers le monde, en particuliers « l’accès aux matières premières vitales, principalement le pétrole du Golfe Persique » [11], le projet présentant déjà l’Irak comme étude de cas. Enfin, le rapport fait la part belle à la militarisation de l’espace, avec la défense anti-missile et le développement de nouvelles armes susceptibles d’assurer aux États-Unis la domination intégrale de ce nouvel eldorado militaire.

 
Wolfowitz, Rumsfeld, Powell et Libby se retrouvent à la Maison Blanche,
le 12 septembre 2001, sous le regard sans illusion d’
Eisenhower.

 

Harper’s Magazine commente ainsi le projet que le mensuel renomme en l’occurrence "le Plan" : « Le Plan consiste pour les États-Unis à dominer le monde. La thématique ostensible est l’action unilatérale, mais en définitive il s’agit d’une histoire de domination. Il appelle les États-Unis à maintenir leur supériorité militaire écrasante et à prévenir tout nouveau rival de s’élever pour les défier sur l’échiquier mondial. Il appelle à la domination sur les amis comme sur les ennemis. Il ne dit pas que les États-Unis doivent être plus puissants, ou les plus puissants, mais qu’ils doivent être tout-puissants. »[12]

Cependant, cet article explique aussi la position délicate dans laquelle se trouve alors le parrain du projet, Dick Cheney, face à la nouvelle donne internationale : « Avant de soulever la question de la domination, le Plan soulevait la question de l’argent. [Le Plan] a pris forme fin 1989, lorsque la menace soviétique était manifestement sur le déclin, et avec elle, le soutien du public pour une vaste institution militaire. Cheney semblait incapable de composer avec de nouvelles réalités. Il était resté profondément suspicieux concernant les Soviets et fortement hostile à tout effort visant à réduire les dépenses militaires. Les démocrates au Congrès se moquaient de son manque de vision stratégique, et quelques-uns au sein de l’administration Bush chuchotaient que Cheney était devenu un élément non pertinent dans la construction d’une réponse aux changements radicaux qui se déroulaient dans le monde. »[12]

Il est ainsi plus aisé de comprendre dans quel contexte ce projet précurseur subit un rejet en 1992, et dans quel état d’esprit, huit ans plus tard, Dick Cheney reviendra au pouvoir entouré d’un casting similaire à celui de l’époque, reprenant le "Plan" là où il l’avait laissé : Wolfowitz accompagnant Rumsfeld au Pentagone, Powell devenu secrétaire d’État, et Lewis Libby, chef de cabinet du Vice-président. Le citoyen doit-il s’interroger lorsqu’il constate que ce projet considéré comme une aberration au sortir de la guerre froide, reconditionné ensuite par le PNAC et promu par les industriels de l’armement, est devenu l’exacte réponse que l’exécutif américain livre dès le matin même du 11-Septembre ?

Peter Phillips [5] expose très simplement les faits caractéristiques de cette corrélation dont chacun est à même de juger si elle est saine démocratiquement : « À la fin de l’administration Clinton, les défenseurs de la domination mondiale fondèrent le "Projet pour le Nouveau Siècle Américain". Parmi les fondateurs du PNAC, huit étaient affiliés au premier fournisseur du ministère de la Défense, Lockheed-Martin, et sept autres associés au troisième fournisseur militaire, Northrop-Grumman. Sur les vingt-cinq fondateurs, douze furent nommés ultérieurement à des postes de haut niveau dans l’administration de George W. Bush. » [13]

 
Progression des contrats de Northrop-Grumman
avec le Pentagone entre 1998 et 2003 [14]
 

Effectivement, à peine George Bush est-il assis dans le bureau ovale que plusieurs personnalités issues du PNAC sont intégrées au sommet du pouvoir, à commencer par Rumsfeld et Wolfowitz, en duo au Pentagone. Tout est en place pour mettre en œuvre la doctrine phare des néoconservateurs. Mais il manque encore cet événement "catastrophique et catalyseur" que le groupuscule, en lien avec les principaux fournisseurs de l’armée, appelle de ses vœux afin d’entamer au plus tôt le processus de reconversion de l’appareil militaire américain. Il manque aux partisans du PNAC leur nouveau Pearl Harbor. Il manque désormais le 11-Septembre.

 

Hergé relate l’incident de Mukden dans l’album de Tintin “Le Lotus Bleu” (1936).
Cette opération sous faux drapeau (false flag), fabriquée par les Japonais en 1931,
leur permit de procéder à l’invasion et à l’annexion de la Mandchourie. [15]
 

 

Anatomie d’un false flag

Le false flag – faux drapeau, faux pavillon ou fausse bannière, selon les traductions – est une stratégie d’une incroyable efficacité, qui s’articule en trois étapes :

1/ Commettre un crime au sein de son propre camp.

2/ Maquiller ce crime afin qu’il soit attribué à un adversaire ou un "pigeon". En fait, signer cet acte d’un faux drapeau.

3/ Organiser des représailles pour attaquer, éliminer et/ou dépouiller en toute impunité l’adversaire ou le "pigeon" visé (sans s’exposer au désaveu de l’opinion publique ou aux sanctions de la loi).

Cette tactique qui a toujours servi dans le monde de l’escroquerie est aussi très prisée des services secrets, des stratèges militaires mais aussi des hommes d’État. En particulier au XXe siècle, l’usage répété du false flag pour des opérations militaires illégitimes est maintenant formellement documenté et historiquement reconnu, comme le démontre par exemple l’historien suisse Daniele Ganser dans son ouvrage sur les armées secrètes de l’OTAN [1].

 
 
Enlèvement d’Aldo Moro en 1978

 

• Gladio et les réseaux Stay-Behind

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’OTAN a initié et coordonné des réseaux clandestins appelés "Stay-Behind". Ces cellules dormantes, implantées dans les pays d’Europe de l’Ouest, opéraient sous le contrôle direct de la CIA, sans que les gouvernements nationaux en aient connaissance. Elles avaient pour but de garder intacte l’influence américaine, en parant à toute menace communiste, et de "rester derrière", en cas d’invasion par les forces du Pacte de Varsovie.

La plus connue des cellules Stay-Behind est le réseau italien Gladio, dont l’existence a été révélée publiquement en 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti. Gladio a contribué en Italie à la "stratégie de la tension" visant à empêcher le Parti communiste (PCI) d’accéder au pouvoir. Les témoignages de Steve Pieczenik, ancien membre du département d’État américain, et de Francesco Cossiga, ministre de l’Intérieur de l’époque, confirment que le réseau Gladio et la CIA ont été impliqués dans l’enlèvement d’Aldo Moro, leader de la Démocratie Chrétienne (DC), via la manipulation des Brigades Rouges. Effectivement, en mai 1978, l’assassinat d’Aldo Moro, attribué au groupuscule d’extrême gauche, a mis fin à tout espoir d’un compromis historique entre la DC et le PCI, en vue d’une accession au pouvoir [2].

En fait, il apparaît aujourd’hui qu’un bon nombre d’opérations meurtrières a été mené sous faux drapeau par le Galdio et les réseaux Stay-Behind [3]. Mais il est encore plus dérangeant de constater que cette stratégie n’est pas réservée aux seules structures secrètes. Les archives nous montrent que le false flag a été pratiqué au sommet de démocraties en apparence fort respectables, et plus particulièrement, au sommet du pouvoir américain, avec certaines conséquences d’une ampleur inouïe.

 

Stratégie de la tension : Interview de l’historien Daniele Ganser [4] 
 

 

• L’incident du Golfe du Tonkin [5]

Après l’assassinat du Président Kennedy en novembre 1963, le Vice-président Lyndon Johnson se trouve à la tête des États-Unis. Huit mois plus tard, le 4 août 1964, des marins américains signalent l’attaque dans le golfe du Tonkin de deux de leurs unités, dont le destroyer Maddox, par des vedettes nord-vietnamiennes. Selon leur rapport, le combat a duré quatre heures et 22 torpilles ont été tirées contre les navires américains. Cependant, aucune preuve matérielle ne sera découverte par la suite : ni corps, ni débris, ni même impacts sur les navires américains.

Mais cette agression suffit à convaincre les Américains de l’utilité d’une riposte. Quelques jours plus tard, le Congrès des États-Unis vote la Résolution du Golfe du Tonkin qui donne à Lyndon Johnson et à son secrétaire à la Défense, Robert McNamara, carte blanche pour accroître l’engagement américain au Vietnam. Et il est à noter que le 3 novembre de la même année, Lyndon Johnson remportera aisément les élections présidentielles américaines avec plus de 60% des voix.

Mais en fait, l’incident du Golfe du Tonkin n’a tout simplement jamais eu lieu. En octobre 2005, le New York Times confirme les révélations du rapport de la NSA (National Security Agency) et la validité de centaines de documents déclassifiés certifiant que cet incident a été entièrement fabriqué au plus haut niveau de l’État afin de fournir à Johnson et McNamara le casus belli nécessaire pour provoquer une escalade militaire au Vietnam.

Ainsi, l’incident qui a précipité des dizaines de milliers de jeunes américains vers la mort était un false flag, un cas exemplaire de terrorisme d’État, voulu et commandé par l’entourage direct du président des États-Unis. Le bilan humain de cette guerre compte cinquante-huit mille tués au sein des troupes américaines et le nombre total des morts durant le conflit au Vietnam dépasse les trois millions.

 

Le documentaire TerrorStorm présente plusieurs exemples de false flags 

 

• L’opération Northwoods [7]

Arrivé au secrétariat à la Défense en 1961, McNamara avait déjà eu l’occasion de se frotter à la stratégie du false flag. Les documents révélant les plans de l’opération Northwoods ont été déclassifiés en 1997 (une traduction est disponible en français [8]). Et cette opération spectaculaire, qui a été empêchée par le Président Kennedy, a comme particularité de ressembler étonnamment à une ébauche des attentats du 11-Septembre.

En voici la trame : en 1962, pour légitimer une guerre contre Cuba, le général Lemnitzer, chef d’état-major, spécialiste des actions secrètes, conçoit un stratagème qui inclut des attentats terroristes visant la population américaine, et dont la responsabilité doit être imputée au régime cubain. Cette opération a pour but de mobiliser l’opinion publique contre Fidel Castro, et d’obtenir l’appui des nations occidentales. Lemnitzer planifie notamment un attentat contre un bâtiment de l’Armée, et un détournement d’avion : « Un avion serait repeint et numéroté en réplique exacte d’un appareil civil. Au moment convenu, on effectuerait la substitution des appareils, le "double" embarquant des passagers sous une fausse identité, mais dûment enregistrés. L’appareil d’origine serait transformé en drone (avion sans pilote), et le décollage des deux engins minuté afin qu’ils se rencontrent au sud de la Floride. A partir de là, l’appareil transportant les passagers descendrait au ras des flots pour rejoindre discrètement un terrain annexe de la base où l’équipage s’évanouirait dans la nature. Pendant ce temps, le drone continuerait sa route conformément au plan de vol. Lorsqu’il survolerait Cuba, il transmettrait sur la fréquence d’alerte un message de détresse "May Day", se disant attaqué par des MiG. Ce message serait interrompu par l’explosion de l’appareil, déclenchée par radio. Ainsi les stations radio de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile de la région feraient savoir ce qui était censé s’être passé, tandis que les autorités américaines disposeraient d’un prétexte pour répondre militairement à cette agression Castriste et envahir Cuba. » [9]

Le 13 mars 1962, McNamara refuse cette opération, et ce refus est confirmé par Kennedy. Le plan ne sera jamais mis à exécution et Kennedy écartera Lemnitzer. Le Président des États-Unis dont le mandat aura été marqué par des tensions répétées avec l’appareil militaire américain, concernant entre autres le Vietnam et Cuba, sera assassiné le 23 novembre 1963.

 

 
L’hypothèse du false flag appliquée au discours de Rumsfeld
 
 
Donald Rumsfeld
 
Concernant la spécificité des masses financières qui ont disparues de la comptabilité du DoD avant le 11-Septembre, le léger décalage historique de moins de 24 heures entre le discours de Rumsfeld et l’attentat sur le Pentagone offre un certain nombre d’indices sur l’emploi furtif d’unfalse flagLe discours de Rumsfeld, qui prend la forme d’une allégorie anticipant les événements du lendemain, a tout d’une manoeuvre d’intimidation à l’usage des cadres du Pentagone. En effet, le false flag, également utilisé dans le monde de l’escroquerie, est une technique qui permet de garantir le silence des victimes ou des témoins d’une action frauduleuse en leur attribuant la charge des méfaits commis. Cette technique peut s’appliquer à différentes échelles et dans des contextes variés. En l’occurrence, reprenons l’articulation des trois étapes de cette hypothèse sur la base du discours de Donald Rumsfeld, le 10 septembre 2001, dont une transcription intégrale est disponible sur le site officiel du Pentagone [10] :
 
1/ Rumsfeld choisit de communiquer sur les éléments du rapport d’audit publié un an plus tôt : « Nous avons perdu la trace de 2300 milliards de dollars en transactions. » (Étape 1 du false flag : le crime).
 
2/ Le patron du Pentagone désigne avec une emphase étudiée le coupable de cette perte : « un adversaire qui pose une menace, une menace sérieuse pour la sécurité des États-Unis d’Amérique. […] Avec un acharnement brutal, […] il perturbe la défense des États-Unis et met en danger la vie des hommes et des femmes en uniforme. L’adversaire peut s’apparenter à l’ex-URSS, mais cet ennemi-là a disparu : nos opposants aujourd’hui sont plus subtils et implacables. Vous pouvez croire que je parle de ces derniers dictateurs corrompus dans le monde. Mais leurs jours aussi sont comptés, et ils ne correspondent en rien à la force et à la taille de cet adversaire. L’adversaire est bien plus proche de nous : C’est la bureaucratie du Pentagone. » [10] (Étape 2 du false flag : le maquillage).
 
3/ Pour conclure son allocution, le secrétaire à la Défense annonce clairement la nature des représailles dans des termes qui ne souffrent d’aucune ambiguïté : « So today we declare war on bureaucracy » (aujourd’hui, nous déclarons donc la guerre à la bureaucratie). Et dès le lendemain, 11-Septembre, le destin offre une interprétation, au sens propre, de cette stupéfiante parabole guerrière formulée par le chef du Pentagone. (Étape 3 du false flag : les représailles).
 
 
 

• Il était une fois en Amérique

D’un certain point de vue, il est légitime de penser que ce syndrome du faux drapeau est plus ou moins constitutif de l’aventure américaine post-colombienne. En effet, celle-ci a débuté par la conquête d’un vaste continent que les colonisateurs européens se donnaient pour mission de "civiliser", au détriment des populations indigènes qui occupaient légitimement ce territoire.

Pour accomplir cette conquête, la solution la plus efficace a consisté pour les arrivants à criminaliser les populations en place, afin de se donner les moyens de les exclure ou les exterminer, tout en se persuadant de la bonne cause qui animait la progression des pionniers vers l’Ouest. L’Amérique des colons s’est épanouie sur le mythe du mauvais indien, sauvage ignorant et violeur de femmes blanches. Le génocide des peuples amérindiens est une réalité. Mais cette réalité s’est trouvée dissoute et remodelée dans la courbe des légendes formant la culture étasunienne. Toute la barbarie ayant accompagnée cinq cents ans de conquête est recouverte aujourd’hui d’une fine pellicule qui fait illusion, à l’image de la mythologie populaire que transportent les westerns hollywoodiens. Ce genre cinématographique, qui a produit nombre de chefs-d’œuvre, a aussi, pour une part, offert au monde la vision d’une épopée lumineuse à l’endroit d’un massacre injustifiable.

Pour les néoconservateurs comme Donald Rumsfeld ou Dick Cheney, ce n’est qu’au regard de l’utopie démocratique du vingtième siècle que l’Histoire pourrait paraître injustifiable. Pour eux, l’enjeu est plus simple. En adeptes de la théorie du "choc des civilisations" prônée par Samuel Huntington, ils avancent en cohérence avec la vraie nature de l’Amérique moderne, emportés par la conviction que l’Histoire se fabrique par le mouvement, le conflit et les ruptures violentes. Vus sous cet angle, la démocratie n’est-elle pas un épiphénomène, et l’humanisme, une improbable fantaisie ? Le choix cynique de "Geronimo" comme nom de code pour désigner l’élimination médiatique, en 2011, de la figure d’Oussama Ben Laden, en dit long sur cet héritage [11].

 
Geronimo, 1887

 

• Le terrorisme d’État est une valeur sûre

Les États-Unis n’ont pas le monopole du terrorisme d’état ou des attaques sous faux drapeau, bien entendu. Pas plus qu’ils n’en sont les inventeurs. Ces stratégies sont aussi anciennes que le sont les civilisations.

 
 
False flag et terrorisme d’État
 
1/ Les archives de l’Histoire ignorent par définition les opérations de terrorisme d’État les plus réussies. En effet, la totale réussite de tels actes comprend le fait que leur nature de false flag ne soit jamais révélée, ni même envisagée par la suite. Cela ne signifiant pas que tous les actes terroristes sont le fruit de complots étatiques, assurément.
 
2/ Certains événements, comme l’incendie du Reichstag en 1933, qui servit de prétexte aux nazis pour lancer la chasse aux communistes, ou l’attaque en 1967 du navire américain USS Liberty opérée par l’armée israélienne pendant la Guerre des Six Jours, possèdent des caractéristiques soutenues de false flag et certains historiens les considèrent comme tels, mais les archives les documentent insuffisamment ou les controverses sont trop fortes pour qu’ils soient amplement reconnus.
 
3/ Parmi les false flags aujourd’hui reconnus historiquement et bien documentés, sont répertoriés en plus de l’incident du Golfe de Tonkin, entre autres, l’incident de Mukden qui permit au Japon d’envahir la Mandchourie en 1931, ou encore l’incident de Gleiwitz qui donna l’occasion à Hitler d’attaquer la Pologne, en 1939 [12].
 
4/ Il est remarquable de constater que les cas de false flags qui n’ont pas été un succès à court et moyen terme pour leurs instigateurs, sont rares. L’attentat contre le Rainbow Warrior perpétré par la DGSE française en 1985 est un acte de terrorisme d’État dont les commanditaires ont été identifiés trop tôt, et de ce fait, il peut être considéré comme un échec [13].
 
 

La stratégie de terrorisme d’État, dans le cadre des guerres secrètes qui jalonnent l’Histoire, a été couronnée de nombreux succès. A ce titre, cette stratégie peut être considérée, d’un point de vue militaire, comme une valeur sûre. La grande majorité des false flags reconnus ont été initiés en vue de guerres d’agression de la part de puissances emportées dans une logique de domination internationale.

Puisqu’il est aujourd’hui admis par les historiens que le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, la Seconde Guerre mondiale, a débuté sur un false flag, l’incident de Gleiwitz, s’il est aujourd’hui prouvé et reconnu que le dernier conflit le plus meurtrier pour les Etats-Unis, la Guerre du Vietnam, s’est emballée sur un false flag, l’incident du Golfe du Tonkin, alors n’est-il pas légitime pour le citoyen de supposer que les guerres d’agression d’Afghanistan et d’Irak aient pu être initiées à partir d’une même logique ?

Est-il donc légitime d’envisager que le 11-Septembre soit un false flag ? Il en possède en tout cas bien des caractéristiques.

 

Dans les années 60, un président a embarqué les USA dans la guerre, sur un faux prétexte.
Quand ça a mal tourné, le DoD a accusé les médias de noircir le tableau.
Les jeunes américains ont payé de leur sang le prix de cette politique.
Maintenant, remplacez les années 60 par 2003 et relisez… (Horsey)
 

 

Légende et réalité

Les attaques sous faux drapeau, aujourd’hui avérées et documentées en archives, sont donc une réalité de l’histoire des États-Unis. Avant le 11-Septembre. Et juste après, dans la foulée des attentats. L’invasion de l’Irak est un cas exemplaire de représailles organisées en réponse à une opération qui a tous les attributs d’un false flag. Il est maintenant admis historiquement que cette invasion a été déclenchée sur la base de déclarations mensongères martelées par l’administration américaine avant que l’offensive ne soit lancée. La suite des événements a démontré qu’aucune arme de destruction massive ne se trouvait en fait sur le territoire irakien, et que Saddam Hussein n’était pas lié à al-Qaïda. L’exécutif américain le savait pertinemment [1]. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, à l’ONU, la France a fait valoir son droit de véto au Conseil de sécurité, contre la résolution visant à valider l’initiative des États-Unis. En réalité, le Président Bush, le Vice-président Cheney, Condoleezza Rice et Donald Rumsfeld ont orchestré une campagne préméditée de désinformation sur la menace que représentait l’Irak de Saddam Hussein pour les États-Unis [2].

 
 

 

De la conquête du continent américain à l’invasion de l’Irak, en passant par l’incident du Golfe du Tonkin, la majorité des historiens et des journalistes des médias corporatistes est disposée à observer les déviances de l’appareil d’État américain avant et après le 11-Septembre. Mais cet événement spécifique du 11-Septembre semble étrangement s’inscrire dans une parenthèse enchantée. Selon le rapport officiel, il ne fait aucun doute que, ce jour-là, tous les membres de l’administration américaine étaient nécessairement vertueux. Les journalistes de bonne foi peuvent-ils honnêtement cautionner les aberrations que suppose ce postulat : les déviances et les mensonges étaient concevables dans l’ombre du système avant, et il en a été de même après. Mais durant ce jour précis, il n’y aurait pas eu de déviance. C’est le même groupe d’hommes qui était au pouvoir en 2001 et qui a ensuite trompé le peuple américain et le monde occidental afin d’envahir l’Irak, mais ce 11-Septembre, ces hommes n’auraient pas menti. C’est la même logique d’intérêts qui poussait le complexe militaro-industriel à écarter l’État du cadre démocratique avec des mystifications avant la guerre du Vietnam et avant celle d’Irak, et pourtant… 

Avec tout ce que l’histoire contemporaine nous enseigne, n’est-il pas pertinent pour le citoyen de faire preuve de vigilance ? Or, bien que de nombreuses familles de victimes et d’importantes associations de pilotesd’ingénieurs ou d’architectes remettent catégoriquement en cause le Rapport de la commission sur le 11-Septembre [3], toute personnalité qui conteste la validité de la version gouvernementale sur les attentats sera stigmatisée par le pouvoir et les médias, aux États-Unis comme en France. N’est-il donc pas suspect, dans le cadre du respect élémentaire du débat démocratique, que tout contestataire du récit officiel soit très tôt accusé de conspirationnisme ou d’anti-américanisme ?

La répétition soutenue de la stratégie du faux drapeau, dans des cas historiquement validés, rend pourtant pertinente cette hypothèse de false flag pour examiner les événements du 11-Septembre dans leur ensemble, et éclairer éventuellement sous un jour nouveau une version gouvernementale qui présente une multitude saisissante de zones d’ombre, d’incohérences et de questions sans réponse [4].

Il est raisonnable et sain de considérer tout système politique comme nécessairement imparfait. Les institutions de toute démocratie constituent un cadre dont un des mérites est de contraindre les appétits de pouvoir ou d’argent des individus qui en assurent le fonctionnement. Les déviances existent, elles sont logiques et simplement humaines, et le citoyen doit être en mesure de les observer afin qu’elles soient contenues et corrigées. Or la version gouvernementale sur les attentats de 2001 a été imposée aux citoyens américains comme aux autres peuples du monde occidental sans véritable enquête criminelle menée au préalable, et sans jamais aucun débat public sur tous les points litigieux du rapport officiel.

Qu’il s’agisse de documents administratifs ou publics (le manifeste du PNAC, le projet DPG, le rapport déclassifié de l’opération Northwoods, etc.), de déclarations de responsables au pouvoir comme le discours de Donald Rumsfeld le 10 septembre 2001, ou qu’il s’agisse des parcours de hauts-responsables en activité avant ou pendant – et après – le 11-Septembre (William Cohen, Dick Cheney ou les membres de la famille Bush), il suffit à chacun d’observer par lui-même les éléments tangibles qui accompagnent les attentats de 2001 pour se rendre compte que les États-Unis n’ont pas connu de parenthèse enchantée le 11-Septembre, ni à New York, ni à Washington : les déviances étaient vives.

Et c’est un euphémisme de dire qu’après la tragédie, les bouleversements qui accompagneront les transformations brutales au sein du Pentagone vont écœurer nombre de ses fonctionnaires émérites, comme en témoigne, par exemple, le récit de Karen Kwiatkowski, anciennement affectée aux affaires politiques et militaires au DoD. Le documentaire de Mathieu Verboud "La Cabale" propose un portrait saisissant de cette femme dont le seul récit suffit à déchirer le voile d’hypocrisie qui recouvre l’institution qui la commandait alors [1]. Les réformes entreprises dès le lendemain du 11-Septembre au cœur du Département de la Défense visent clairement un but à court terme : Convertir l’appareil militaire américain aux mobiles fallacieux d’une invasion de l’Irak et écarter les fonctionnaires opposés à cet effarant virage géostratégique, calqué sur le programme que dévoile le rapport du PNAC, paru avant l’arrivée de Bush au pouvoir [6]. La mise au pas des dissidents qui réfutent le postulat motivant ce virage se manifestera dans l’ensemble des services de renseignement, tels que la CIA, et des arcanes du pouvoir américain, comme le caractérise toute la trame de l’affaire Plame-Wilson [7].

 

Les témoignages de Valerie Plame [8] et Karen Kwiatkowski [1]
 

Nous verrons plus loin que cette chronologie des faits est par ailleurs accompagnée d’un formidable faisceau de coïncidences qui suggèrent avec force une préméditation de longue date et des manœuvres au sommet du pouvoir. Cet épisode singulier et très suspect n’a soulevé aux États-Unis aucune réaction déterminante de la part des instances que le citoyen de ce pays pourrait considérer d’ordinaire comme contre-pouvoirs ou lanceurs d’alerte (opposition démocrate, presse, groupes de pression). Il est clair que cet état de fait heurte violemment les principes d’un idéal démocratique que les USA affichent volontiers en étendard et comme exemple de vertu pour le reste du monde.

En 2008, Aymeric Chauprade, ancien instructeur de l’élite militaire française, et auteur du livre "Chronique du choc des civilisations" écrit : « Dans une Amérique hantée par le souvenir de l’assassinat de Kennedy et par les ambiguïtés de l’attaque japonaise de Pearl Harbor, profondément marquée par la culture du complot (ses thrillers multiplient les scénarios et coup d’État invisible contre les vieilles libertés américaines), et où la CIA a de lourds antécédents en matière d’opérations "sous faux drapeau", la thèse du complot intérieur est-elle vraiment plus étonnante que la thèse officielle selon laquelle des gens peu expérimentés et non rompus aux techniques du renseignement auraient réussi une opération aussi extraordinaire ? » [9]

 
 
Liberty Valance (Lee Marvin)
 

Dans le beau et tragique western de John Ford, "L’homme qui tua Liberty Valance", sorti sur les écrans américains en 1962, le sénateur interprété par James Stewart a bâti sa légende en tuant le célèbre bandit de Shinbone, Liberty Valance. Des années plus tard, le sénateur revient sur place et révèle la vérité au directeur du Shinbone Star : il n’est pas véritablement l’auteur de l’acte de bravoure qui a fait sa carrière. Mais le directeur du journal refuse d’imprimer cette vérité avec un argument resté depuis dans les annales d’Hollywood : « On est dans l’Ouest ici. Quand la légende dépasse la réalité, on publie la légende ».

 

Lire l’article suivant : Collusion au sommet du pouvoir

 

Lalo Vespera
La Parenthèse enchantée
Parution du livre en 2013

 


En lien avec cet article

Autres articles extraits de La Parenthèse enchantée :
 
 

 

Sites Internet de l’administration américaine
 
U.S. Department of Defense (DoD)
Département américain de la Défense

http://www.defense.gov/
 
• Biographie de Donald Rumsfeld
• Transcription du discours intégral de Donald Rumsfeld le 10 septembre 2001, faisant état des 2300 milliards de dollars “perdus” dans les méandres de la comptabilité.
  
National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States
Commission nationale sur les attentats terroristes aux États-Unis

http://www.9-11commission.gov/
 
• Rapport final de la Commission sur le 11-Septembre
• Transcription des témoignages de Norman Mineta et du Général McKinley devant la Commission.

 

 

Documents officiels ou administratifs

The Cost of Iraq, Afghanistan, and Other Global War on Terror Operations Since 9/11
 
Publication : 19 mars 2011
Organisme : Congressional Research Service
 
Rapport du service d’investigation du Congrès des États-Unis qui indique le coût des guerres américaines en Irak, en Afghanistan et “contre la terreur” depuis le 11-Septembre, et de ce fait l’augmentation spectaculaire des budgets fédéraux alloués à la Défense.
 
 
 
Rebuilding America’s Defenses
Reconstruire les Défenses de l’Amérique 
(anglais et français)
 
Publication : Septembre 2000
Organisme : Project for the New American Century
 
Manifeste du PNAC, groupe néoconservateur avec Cheney et Rumsfeld, qui vente les mérites d’un “nouveau Pearl Harbor”, un an avant le 11-Septembre.
 
 
Draft "Defense Planning Guidance"
Projet "Guide de planification de la défense"
 
Publication :18 février 1992 (déclassifié en 2007)
Organisme : National Security Archive
 
Ce projet précurseur de l’impérialisme américain du 21e siècle, qui n’a pu voir le jour en 1992, a été commandé par Dick Cheney, rédigé par Paul Wolfowitz assisté de Lewis Libby, et appuyé par Colin Powell, tous les quatre à des postes clés le 11-Septembre.
 
 
 
Operation Northwoods
 
Publication : 1962 (déclassifié et publié en 2001)
Organisme : National Security Archive
 
Rapport original (et traduction) d’une action secrète préparée par les USA dans le but d’envahir Cuba. Empêchée par Kennedy, cette opération présente unmodus operandi qui comporte de nombreux points commun avec celui des attentats du 11-Septembre.
 
 
 
 
The 9/11 Commission Report
Rapport de la commission sur le 11-Septembre
 
Publication : 22 juillet 2004
Organisme : National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States
 
Rapport final de la Commission d’enquête présidentielle sur les attentats du 11-Septembre aux États-Unis. Seule la version en langue anglaise est en ligne sur Internet, à la disposition du public.
 

 

 
 
 

Organigramme

Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’organigramme en haute résolution

 

 
 
Sources et références
 
[1] FAS – Congressional Research Service "The Cost of Iraq, Afghanistan, and Other Global War on Terror Operations Since 9/11" par Amy Belasco (29 mars 2011)
http://www.fas.org/sgp/crs/natsec/RL33110.pdf
Rapport du service d’investigation du Congrès sur les coûts des guerres américaines en Irak, Afghanistan et de la guerre contre la terreur depuis le 11-Septembre
 
[2] Site officiel du PNAC – Liste des 25 membres fondateurs du PNAC
Un commentaire complet sur les 25 fondateurs du PNAC se trouve à la fin du document au format pdf de la traduction en français du manifeste du PNAC « Reconstruire les Défenses de l’Amérique »
 
[3] Reconstruire les Défenses de l’Amérique – Manifeste du PNAC (septembre 2000)
Traduction française du manifeste publié par le PNAC (page 52 : "nouveau Pearl Harbor" & page 75 : "adaptation des forces armées")
Version originale (p.51: "new Pearl Harbor" & p.74: "transform U.S. military forces") :
http://www.newamericancentury.org/RebuildingAmericasDefenses.pdf
 
[4] Adbusters – Magazine canadien
http://www.adbusters.org/

[5] Counter Punch "Inside the Global Dominance Group" par Peter Phillips (9 février 2006)
http://www.counterpunch.org/2006/02/09/inside-the-global-dominance-group/
http://questionscritiques.free.fr/edito/CP/Peter_Phillips_090206.htm
Traduction française de l’article
Peter Phillips est aussi directeur du « Project censored » sur la censure :
http://www.voltairenet.org/Qu-est-ce-que-le-Projet-censure

[6] Defense Planning Guidance / Draft – Guide de planification de la Défense / Projet (18 février 1992)
http://www.gwu.edu/~nsarchiv/nukevault/ebb245/doc03_full.pdf
Copie du rapport original déclassifié en 2007
Right Web "1992 Draft Defense Planning Guidance" (12 mars 2008)
http://www.rightweb.irc-online.org/profile/1992_Draft_Defense_Planning_Guidance
Article sur le rapport "Defense Planning Guidance" (Guide de Planification de la Défense)

[7] The Development of the Base Force 1989 – 1992 par Lorna S. Jaffe (juillet 1993)
http://www.dtic.mil/doctrine/doctrine/history/baseforc.pdf
Rapport du plan mis en place pour entériner les acquis stratégiques de la Guerre du Koweït.

[8] New York Times "U.S. Strategy Plan Calls for Insuring No Rivals Develop
A One-Superpower World – Pentagon’s Document Outlines Ways to Thwart Challenges to Primacy of America" 
par Patrick E. Tyler (8 mars 1992)
http://work.colum.edu/~amiller/wolfowitz1992.htm

[9] The Washington Post "Keeping the U.S. First – Pentagon Would Preclude a Rival Superpower" par Barton Gellman (11 mars 2002)
http://www.yale.edu/strattech/92dpg.html

[10] L’idiot du Village "Le monde selon Bush" par Guillaume de Rouville (22 octobre 2003)
http://lidiotduvillage.org/2003/10/22/le-monde-selon-bush/
La métaphore du « système immunitaire » est empruntée à cet article de Guillaume de Rouville.

[11] PBS Frontline "The War Behind Closed Doors – Excerpts from 1992 Draft Defense Planning Guidance" (février 2003)
http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/shows/iraq/etc/wolf.html

[12] Harper’s Magazine "Dick Cheney’s song of America: Drafting a plan for global dominance" par David Armstrong (octobre 2002)
http://www.harpers.org/archive/2002/10/0079354

[13] Michel Collon "Les liens entre le PNAC et le complexe militaro-industriel US" (16 janvier 2004)
http://michelcollon.info/Les-liens-entre-le-PNAC-et-le.html

[14] Center for Public Integrity – Northrop Grumman / Outsourcing The Pentagone
http://insolente.net/archive-center-for-public-integrity-outsourcing-the-pentagon-northrop-grumman/
Archive en pdf de la fiche détaillée sur les données financières et commerciales, le contenu des contrats, les conditions d’appels d’offres, les contributions pour les campagnes électorales et autres implications de Northrop Grumman, quatrième prestataire du Pentagone entre 1998 et 2003.
Cette archive a été sauvegardée à partir du précédent site de The Center for Public Integrity. Dans la nouvelle version du site renommé iwatchnews.org, le dossier « Outsourcing the Pentagon » n’est plus en ligne sous sa forme initiale qui était très détaillée et illustrée, mais sous la forme d’un texte plus succinct et sans illustration :
http://www.iwatchnews.org/2004/09/29/6620/outsourcing-pentagon

[15] Observatoire des Mensonges d’État “L’incident de Mukden du 18 septembre 1931, déclencheur de l’invasion de la Mandchourie par le Japon” (26 janvier 2012)
http://observatoire-terrorisme.com/lincident-de-mukden/
Article détaillé et carte sur ce false flag historiquement reconnu et admis.

 

Anatomie d’un false flag

[1] Daniele Ganser "Les Armées Secrètes de l’OTAN" Editions Demi Lune (2007)
http://www.editionsdemilune.com/les-armees-secretes-de-lotan-p-16.html
France 5 "1950-1990 : Le scandale des armées secrètes de l’OTAN" Documentaire de Emmanuel Amara, adapté du livre de Daniele Ganser (mai 2011)
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-18-2011/articles/p-12574-1950-1990-le-scandale-des-armees-secretes-de-l-Ota.html
http://www.dailymotion.com/video/xhu55i_1950-1990-le-scandale-des-armees-secretes-de-l-otan-1-3_news

[2] Voltairenet.org "La guerre secrète en Italie" par Daniele Ganser (6 février 2010)
http://www.voltairenet.org/La-guerre-secrete-en-Italie

[3] ReOpen911 – RSR/Radio Suisse Romande – Espace 2 – Les temps qui courent
http://www.dailymotion.com/video/x8exom_les-armees-secretes-de-l-otan-1-2_news
http://www.dailymotion.com/video/x8exmg_les-armees-secretes-de-l-otan-2-2_news
Interview de l’historien Daniele Ganser sur "Les armées secrètes de l’OTAN"
GlobalResearch.ca “The Provocateur State:Is the CIA Behind the Iraqi "Insurgents" and Global Terrorism?”par Frank Morales (12 mai 2005)
http://globalresearch.ca/articles/MOR505A.html

[4] ReOpen911 – RSR/Radio Suisse Romande
http://www.dailymotion.com/video/xed9fj_strategie-de-la-tension-interview-d_news
Stratégie de la tension : Interview de l’historien Daniele Ganser (3 août 2010)

[5] Observatoire des Mensonges d’État "Les incidents du Tonkin du 2 août 1964, déclencheurs de la guerre du Vietnam" (14 juillet 2012) :
http://observatoire-terrorisme.com/les-incidents-du-tonkin-du-2-et-4-aout-1964-declencheurs-de-la-guerre-du-vietnam/
"The Pentagon Papers" Editions Beacon Press (1971)
http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/pentagon3/pent3.htm
Récit historique rédigé par le DoD sur l’implication politique et militaire des États-Unis au Vietnam de 1945 à 1967
New York Times "Tonkin Gulf reports cooked? / Historian’s research finds intelligence errors covered up" par Scott Shane (31 octobre 2005)
http://articles.sfgate.com/2005-10-31/news/17396796_1_nsa-historian-s-work-national-security-agency
Révélations récentes sur les incidents du Golfe du Tonkin

[6] TerrorStorm – A History of Government Sponsored Terrorism - Documentaire d’Alex Jones (2006)
http://www.infowars.com/terrorstorm/index.htm
http://www.youtube.com/watch?v=7tVdNOLfts0

[7] Operation Northwoods - Document officiel déclassifié
http://www.reopen911.info/dossiers/Op-Northwoods.pdf
En 1962, le Général Lemnitzer a donné l’ordre de détruire toute trace du projet. Mais Robert McNamara a conservé son exemplaire en archives, ainsi a été préservée une connaissance documentée de ce projet dont la trame présente de nombreuses similitudes avec le déroulement des événements du 11-Septembre.

[8] Operation Northwoods - Traduction en français du document officiel déclassifié
http://www.reopen911.info/dossiers/Op-Northwoods_FR.pdf

[9] ReOpen911 – Dossier sur l’opération Northwoods
http://www.reopen911.info/1596.html
Les aventures de l’histoire
http://www.reopen911.info/uploads/document/fichier/northwoods-quand-l-us-army-voulait-pratiquer-le-terrorisme-aveugle.pdf

[10] DoD – Discours de Donald Rumsfeld (10 septembre 2001)
http://www.defense.gov/speeches/speech.aspx?speechid=430
Transcription intégrale du discours

[11] Le Monde “Ben Laden : le nom de code "Geronimo" offense les Indiens d’Amérique” (4 mai 2011)
http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/05/04/ben-laden-le-nom-de-code-geronimo-offense-les-indiens-d-amerique_1517043_1515627.html

[12] Observatoire des Mensonges d’État "L’incident de Mukden du 18 septembre 1931, déclencheur de l’invasion de la Mandchourie par le Japon" (26 janvier 2012)
http://observatoire-terrorisme.com/lincident-de-mukden/
Wikipédia "Opération Himmler" – Incident de Gleiwitz en 1939
http://fr.wikipedia.org/wiki/Opération_Himmler
Les chroniques de l’Histoire "Quelques hommes en faux uniformes déclenchent la 2e Guerre mondiale"
http://www.chroniqueshistoire.fr/index_fichiers/…la_guerre_page_1.htm

[13] Tahiti-Pacifique Magazine "20 ans après : La vraie histoire de l’attentat contre le Rainbow Warrior en 1985" par Alex W. du PREL (n° 171 – juillet 2005)
http://www.tahiti-pacifique.com/Articles.divers/17107.html

 

Légende et réalité

[1] "La Cabale", documentaire de Mathieu Verboud (2008)
http://www.dailymotion.com/video/xbwxfs_la-cabale-1-6_news
Interview de Mathieu Verboud :
http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/article/le-complexe-militaro-industriel-46379

[2] Center for Public Integrity – iwatchnews.org "False Pretenses"
par Charles Lewis et Mark Reading-Smith 
(23 janvier 2008)
http://www.iwatchnews.org/2008/01/23/5641/false-pretenses
Déclarations mensongères de l’administration Bush sur l’Irak réparties entre 2001 et 2003
Le Monde Diplomatique “Une commission parlementaire américaine : 237 mensonges officiels” (Septembre 2006)
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/09/A/13918
« Les premières [déclarations] ont été faites au moins un an avant le déclenchement des hostilités en Irak [mars 2003], quand le vice-président Cheney a déclaré, le 17 mars 2002 : "Nous savons qu’ils ont des armes chimiques et bactériologiques." Les déclarations trompeuses de l’administration ont continué jusqu’au 22 janvier 2004, quand le vice-président Cheney a insisté : “Les preuves sont écrasantes d’un lien entre Al-Qaïda et le gouvernement irakien.” »

[3] Patriots Question 9/11
http://patriotsquestion911.com/
Site américain de référence qui recense les hauts responsables du gouvernement, de l’armée et du renseignement ainsi que les personnalités qui contestent la version officielle sur le 11-Septembre.
Architects & Engineers for 9/11 Truth
http://www.ae911truth.org/fr/accueil.html
Site des architectes et ingénieurs pour la vérité sur le 11-Septembre
Pilots for 9/11 Truth
http://pilotsfor911truth.org/
Site des pilotes de l’aviation pour la vérité sur le 11-Septembre
"9/11 Press For Truth" Documentaire sur le combat mené par plusieurs épouses de victimes du 11-Septembre (2006)
http://www.reopen911.info/video/9-11-press-for-truth-vo-st-fr.html
ReOpen911 - Page de liens
http://www.reopen911.info/liens.html
Page de liens du site francophone de référence à propos du 11-Septembre présentant de nombreuses autres associations militants pour la vérité sur le 11-Septembre.

[4] David Ray GRIFFIN "Omissions et manipulations de la Commission d’enquête" Editions Demi Lune (ouvrage publié aux États-Unis en 2005 et en France en 2006).
http://www.editionsdemilune.com/omissions-et-manipulations-de-la-commission-denquete-p-5.html

[6] Reconstruire les Défenses de l’Amérique – Manifeste du PNAC (septembre 2000)
http://www.reopen911.info/uploads/document/fichier/pnac-reconstruire-les-defenses-de-l-amerique.pdf
Version Française

[7] Wikipédia - L’affaire Plame-Wilson
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Plame-Wilson
http://en.wikipedia.org/wiki/Valerie_Plame
"Fair Game", le long métrage de fiction (2010) réalisé par Doug Liman avec Naomi Watts et Sean Penn, est inspiré de l’affaire Plame-Wilson. Ce film détaille très bien le processus d’institution du postulat mensonger qui a permis le déclenchement de l’invasion de l’Irak, au détriment des personnels du renseignement et des informations qu’ils avaient fournies, contraires à celle que les responsables voulaient faire valoir.
http://www.dailymotion.com/video/xfi2on_naomi-watts-et-sean-penn-dans-fair-game_news
Bande annonce du film

[8] Valerie Plame - Témoignage devant le Comité de surveillance et de réforme du gouvernement de la Chambre des Représentants (16 mars 2007)
http://www.youtube.com/watch?v=8k3GuVTfWLw
Valerie Plame, ancien agent de la CIA, relate comment son identité d’espion a été révélée par des membres du gouvernement américains comme représailles contre son mari, l’ex ambassadeur Joseph Wilson, qui contestait la validité des informations revendiquées par l’administration Bush avant la guerre en Irak.

[9] Aymeric Chauprade "Chronique du choc des civilisations" (2008) Chroniques éditions
L’ouvrage traite, entre autres, de la version officielle contestée du 11-Septembre.
 
[10] The 9/11 Commission Report - Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks upon the United States (2004)
http://www.9-11commission.gov/report/911Report.pdf
Rapport final de la Commission d’enquête Kean-Hamilton-Zelikow sur les attentats du 11-Septembre aux États-Unis

 

 

10 Responses to “La Parenthèse enchantée (3/11) : False Flag Civilization”

  • IKAR

    Excellente synthèse.

  • Citron

    Oui, très bon travail.

    De l’art de rendre toute sa complexité à l’histoire… et du coup de rendre l’histoire plus compréhensible.

    Que n’ai-je eu de prof d’histoire capable de ce niveau de pédagogie… ou tout bonnement d’intelligence.

    Peut-être d’ailleurs qu’il faudra qu’un jour on se penche sur l’enseignement de l’histoire.
    Oulà, ça y est, je m’emballe !
    j’entends déjà la ze question : « avec quels moyens ? » des pov’ profs à qui c’est pas la faute parce que « y’a un programme, figure-toi ! »…
    Ma réponse spontanée serait « avec des moyens INTELLECTUELS banane ! »… et je me retrouverais illico dans le camps des « ennemis des enseignants et des fonctionnaires ».

    OK, alors je dis rien, et je continue à m’informer sagement et objectivement avec reOpen911…

  • Gaudefroy

    Excellent article, bravo à vous.
    Voici bien une technique de fausse bannière utilisée très régulièrement afin de faciliter la propagande de guerre. Cela semble hélas marcher quasiment à chaque fois. J’ai pu voir cette technique utilisée en Côte d’ivoire avec le commando invisible ou maintenant en Syrie avec ces divers commandos.
    Autre exemple au Rwanda :
    http://www.youtube.com/watch?v=JQX6WDnGffM&feature=plcp
    ou à Guernica :
    http://www.youtube.com/watch?v=qsl7pEKcAGk&feature=context-chv
    Stratégie du faux drapeau, propagande en miroir ou inversion accusatoire ? Aucune de ces expressions ne me satisfait vraiment mais je préfère encore la dernière.
    Une chose est sûre, cette technique devrait être enseignée au commencement de tous les programmes d’histoire.
    « Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs. » MALCOM X.

  • Aude Javel

    Plus l’attaque du « USS Liberty » bateau espion de la NSA délibérément coulé par l’armée israélienne le 8 juin 1967, opération « false flag » dont le but était de simuler une agression égyptienne qui aurait ainsi justifié l’entrée en guerre des États-Unis au côté d’Israël…
    Les dirigeants US n’hésitent donc pas à sacrifier leurs propres ressortissants pour pouvoir exercer leur domination sur le monde. Cette opération causa la mort de 34 soldats américains, en blessant au moins 171, et encore ils ont eut du pot les israéliens devaient liquider tout le monde pour ne pas laisser de témoins (les chaloupes de sauvetage ont été mitraillées), mais ça n’a pas marché et les survivants ont été prié de la fermer.

    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/comment-l-uss-liberty-a-ete-22780

  • H.

    Le massacre d’ Aurora lors de la projection du film  » Batman  » pour la toute première séance à minuit de The Dark Knight rise» :

    « L’attaque a débuté au beau milieu d’une scène de fusillade du film, ce qui a ajouté à la confusion, puis à la panique générale, selon des témoins interrogés par des télévisions. «On a juste continué à regarder le film pendant un moment», a indiqué à ABC un témoin, identifié uniquement comme «Jack». Puis, réalisant que quelqu’un tirait réellement dans la salle, «tout le monde a commencé à paniquer».

    Au delà du sinistre effroyable de ce fait divers, il est frappant qu’un même mode opératoire ait été utilisé par un citoyen lambda
     » égaré  » et les planificateurs du 9/11 ou lors des attentats du 7 juillet 2005 à Londres.

    Chacun d’eux a profité de la scène jouée et du thème simulé pour vraiment le réaliser en  » vrai  » :

    Que ce soit de profiter d’un film ( Massacre d’ Aurora / USA ) ou de profiter d’exercices de simulations militaires( 9/ 11 USA ) ou de simulations d’exercice de secours ( attentat de Londres 2005 ) chacun profite du  » faux  » du  » semblant  » pour mieux s’engouffrer dans le scénario et commettre ses incroyables méfaits.

    Un même principe gouverne en effet tous ces massacres humains : profiter de la simulation ambiante pour jouir de la confusion et mieux surprendre ses victimes.

    A Aurora, le tueur a profité d’une scène de tuerie simulée sur grand écran pour l’accomplir réellement dans la réalité.

    Les assassins du 9/11 ont profité des exercices militaires en cours pour réellement les accomplir.

    Idem pendant les attentats de Londres en 2005 : les tueurs ont profité des exercices de simulation de secours organisés par une entreprise privée – qui avait imaginé un scénario  » terroriste  » – pour mieux les réaliser  » en vrai  » – D’un scénario imaginaire concocté pendant de longs mois par différentes personnes d’une même entreprise, certains ont décidé dans le secret de les réaliser  » pour de vrai  » le jour dit.

    Et dans chacun des cas c’est ce qui arriva effectivement. La fiction pratique devint réalité sanglante. Les médias officielles n’ont pas jugé ni bon ni utile d’enquêter sur cet incroyable mystère.
    Rien. Nothing ! Du sacré boulot !

    S’il n’ y a rien de directement comparable entre le tueur psychopathe d’ Aurora et les assassins inconnus du 9/11 ou ceux encore plus mystérieux des attentats de Londres en 2005, il y a cependant un même mode opératoire :

    Profiter d’une réalité fausse, imaginaire, scénarisée pour la réaliser en  » vrai  » dans le réel à la stupeur générale. La confusion entre réalité et imaginaire est alors à son point culminant et les victimes ainsi sont d’autant plus piégées. Personne n’a le temps de comprendre suffisamment rapidement que la simulation devient réalité et que les tueurs ont profité de ce renversement mental difficile à opérer pour tuer un maximum de victimes choquées et tétanisées par le surgissement de la fiction médiatisée dans le réel et l’horreur. Diabolique !

    A l’heure présente, je ne sais pas ce que pense Dick Cheney.sur le massacre d’ Aurora… Il doit sans doute se dire que par rapport à lui, ce gamin est un « petit joueur » et qu’ il s’est fait pincer comme un amateur tandis que lui – Dick Cheney – est toujours en liberté et parade dans les médias de droits divins, sans que personne ne vienne ni l’inquiéter, ni l’importuner avec de fâcheuses questions.

    Le trait qui rassemble ces trois phénomènes contemporains c’est ce climat de terreur répétitif qui permettra demain à de nouveaux gouvernements de prendre autoritairement des mesures supplémentaires de contrôle sur les peuples sans s’attaquer à la racine sociale du mal et à la déliquescence des élites. En pleine crise bancaire mondiale, on peut imaginer que les fous dans certains gouvernements en rêvent déjà.

    Le président Obama pleure ce soir des larmes de crocodiles et s’égare sur la psychologie du tueur au lieu de prendre le mors aux dents en proposant une loi sur le contrôle des armes à feu et des armes militaires. Cette idée lumineuse ne vient pas à l’esprit du roi impuissant d’amérique du nord.

    Il est évident que l »upper-class US se fout pas mal que le peuple US s’auto-détruise dans les cinéma de quartier plutôt qu’il ne comprenne ce qui se passe réellement et politiquement dans leur propre pays.

    Misère politique des USA, dégénérescence des puissants, faillite bancaire généralisée, effondrement de l’ économie et des écosystèmes et par dessus le marché voici le nouveau et effroyable pétage de plomb d’un consommateur américain à Aurora …. Etat de Colorado non loin de l’école secondaire Columbine – Quand la virtualité rejoint la réalité… bonjour tristesse !

  • ano

    On parle souvent de false flag ou tromperie mais il serait bien de préciser ouvertement qu’il s’agit des causes de la mort de millers voir de millions de gens !

  • Sébastien

    Ses conférences sont exceptionnelles. Une de ses dernières recouvre en grande partie les objectifs de ReOpen911 et son mouvement, qu’on peut appeler politique mais qui ne représente hélas rien, rejoint à 99,99% les analyses fournies ici.
    Il serait impardonnable de ne pas relayer ses propos, si on veut bien encore donner la parole à quelques Français, à part Meyssan, journaliste en fuite…au pays des Droits de l’Homme et du Citoyen.
    Je veux parler de François Asselineau, formidable « professeur » et pédagogue. On peut difficilement lui reprocher quoi que se soit, ce qui devrait rassurer ReOpen…
    http://www.youtube.com/watch?v=r3Yh6ZpM_HY&feature=player_embedded
    Dormez tranquille. « On » s’occupe de nous.

  • Fulcanelli

    A l’auteur:

    Vous dites que « Kennedy écartera Lemnitzer. »

    C’est vrai, mais seulement en ce sens qu’il l’écarte de Washington. En effet, en 1963, le général Lyman Lemnitzer est promu au rang de « Supreme Allied Commander in Europe », une position qu’il occupera jusqu’en 1969. Il est donc chef suprême des forces de l’OTAN. Or, comme le montre Daniele Ganser, le Supreme Allied Commander se trouvait aussi à la tête du « Clandestine Planning Committee », qui, lui, coordonnait les activités de Gladio. Il semblerait donc que Lemnitzer forme un, voire le lien entre la stratégie terroriste de l’opération Northwoods et le terrorisme d’état déployé en Europe à partir de 1969 et qui durera jusqu’à l’horrible massacre de la gare de Bologne en1980.

    Voir à ce sujet l’article de Kevin Ryan « The nexus between terror propaganda and terrorism: Bremer and Jenkins », du 21 juillet 2012, http://digwithin.net/2012/07/21/nexus/.

  • Fulcanelli

    Voici quelques citations sur le thème du 11 septembre 2001 en tant qu’aubaine de l’impérialisme états-unien.

    George Bush, Condoleezza Rice et Donald Rumsfeld ont chacun décrit les attentats du 11 septembre 2001 comme une grande aubaine.

    Dans son livre « Bush at War » (2002), Bob Woodward rapporte que Bush lui-même déclara que les attentats lui fournissaient « une grande aubaine [opportunity] » (p. 32).

    Quant à Rice, elle encouragea les membres du Conseil de sécurité national à considérer « comment on pourrait capitaliser ces occasions [opportunities] » de changer l’état du monde (Nicolas Lemann, New Yorker magazine, 1/4/2002). Elle réitéra cela le 29/4/2002 dans une conférence publique où elle parla de l’époque succédant aux attaques comme d’une période qui présentait « une énorme aubaine [opportunity] » (www.whitehouse.gov).

    Rumsfeld, lui, est bien plus éloquent: selon lui, le 11 septembre 2001 a créé « le type d’occasions [opportunities] de refaçonner le monde qu’avait offertes la seconde guerre mondiale » (New York Times, le 12/10/2001).

    On donna ensuite une forme canonique à cette interprétation des attentats dans le document publié par le gouvernement en septembre 2001 et intitulé Security Strategy of the United States of America. Je traduis et cite le passage pertinent: « Les événements du 11 septembre 2001 ont fondamentalement changé le contexte des relations entre les Etats-Unis et d’autres centres de pouvoir global; ils ont donné lieu à de vastes et nouveaux avantages [opportunities]. »

  • Fulcanelli

    Deux erreurs se sont glissées dans mon commentaire précédant:

    1) il s’agit de la National Security Strategy of the United States of America,

    2) celle-ci fut publiée en septembre 2002, et non pas 2001.

    Veuillez m’en excuser.

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