La Parenthèse enchantée (1/11) : Un certain 10 septembre 2001

De la conquête de l’Ouest à l’invasion de l’Irak, en passant par l’incident du Golfe du Tonkin, une bonne part des historiens et des journalistes des médias traditionnels est disposée à reconnaître et à explorer certaines déviances de l’appareil d’État américain AVANT le 11-Septembre et APRÈS le 11-Septembre. Mais étrangement, cet événement spécifique survenu en 2001 semble pour eux s’inscrire dans une parenthèse enchantée. En effet, selon le rapport officiel sur les attentats, il ne fait aucun doute que, ce jour-là, tous les responsables de l’administration américaine étaient par défaut vertueux, ou a minima, animés des meilleures intentions démocratiques et patriotiques. Et dans leur immense majorité, les médias occidentaux cautionnent sans réserve ce récit qui fut délivré à l’époque par le gouvernement Bush.

Pourtant nous constaterons, sur la base de documents de l’administration des États-Unis et de déclarations officielles d’élus américains, plusieurs anomalies spectaculaires au sein de l’appareil d’État de la première puissance mondiale, en lien étroit avec les crimes du 11-Septembre. Et nous observerons nombre d’indices ostensibles indiquant une implication dans les attentats de 2001 de membres haut placés de l’administration au pouvoir. Ces révélations permettront aussi de mieux comprendre pourquoi la Commission d’enquête sur le 11-Septembre et les grands médias n’ont pas jugé utile de produire un travail élémentaire d’investigation sur ces déviances majeures, emprisonnant ainsi le peuple américain et le reste du monde dans l’illusion de cette parenthèse enchantée.

  

 


Un certain 10 septembre 2001

Chaque semaine cet été, du mardi 3 juillet au mardi 11 septembre 2012, ReOpen911 publie un extrait du livre de Lalo Vespera, La Parenthèse enchantée (à paraitre en 2013).

 

« Durant les années 1990, l’industrie pétrolière états-unienne et le Pentagone ont contribué à répandre l’idée selon laquelle les États-Unis auraient besoin d’une domination totale afin de garantir leur accès au pétrole ainsi qu’aux autres ressources dans le reste du monde. Ce programme aurait dû engendrer d’énormes dépenses, potentiellement des milliers de milliards de dollars, une somme que le Congrès ne pourrait accorder – sauf dans le cadre d’une réponse à une attaque aussi vaste et effrayante que celle de Pearl Harbor. Cela nous incite à rappeler que les entrées en guerre des États-Unis ont fréquemment été déclenchées par des attaques douteuses à l’image des incidents du Golfe du Tonkin au Vietnam. Au re-gard des événements du 11-Septembre, il est clair que le but que s’était fixé l’administration Bush-Cheney – envahir l’Irak – nécessitait qu’une telle attaque se produise. Ce dont nous avons été témoins, pour reprendre les termes d’Ola Tunander, un chercheur basé à Oslo, est “l’utilisation du terrorisme dans la construction de l’ordre mondial”. » 

Peter Dale Scott, "La route vers le nouveau désordre mondial", éditions Demi Lune [1]

 

Régime d’exception

Le 7 juillet 2011, la Chambre des représentants des États-Unis approuvait un amendement, proposé par un membre démocrate du Congrès, Peter DeFazio, exigeant que le Pentagone soit en mesure de produire des états financiers vérifiables. En effet, bien qu’il soit amplement financé par le contribuable américain, le Département de la Défense (DoD) n’a pas été sérieusement contrôlé sur ses dépenses depuis plus de vingt ans, et cette exonération s’est transmutée en usage convenu et permanent[2]. Dans sa présentation de l’amendement, Peter DeFazio est revenu en particulier sur les 2300 milliards de dollars dont le Pentagone a "perdu la trace" dix ans plus tôt, ainsi que le déclarait en public le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, un certain 10 septembre 2001. Le lendemain même, les attentats spectaculaires détruisant le World Trade Center et une partie du Pentagone, permettaient aux États-Unis d’envahir avec une impunité déconcertante l’Afghanistan et l’Irak, pour le plus grand bénéfice d’une industrie de guerre très influente au sein du pouvoir américain.

En juillet 2007, Peter DeFazio avait déjà fait valoir son indépendance d’esprit sur la scène politique américaine en sollicitant à deux reprises un accès à la version classée secrète du plan de l’administration Bush sur la Continuité de Gouvernement (COG) [1b]. Ce plan avait été imposé par le "Homeland Security" – le Département de la Sécurité Intérieure des États-Unis créé à l’initiative du Président Bush en réponse aux attaques du 11-Septembre – afin de garantir la continuité du pouvoir en cas de crise majeure, et ce malgré un risque de dérapage hors du cadre démocratique prescrit par la constitution des États-Unis [3]. Or, en tant que membre du Comité spécial du Congrès sur le "Homeland Security", DeFazio était supposé avoir accès aux informations gouvernementales confidentielles, mais George Bush avait finalement refusé de lui accorder le droit d’examiner ces informations qui restent encore à ce jour inaccessibles aux représentants du peuple américain[4].

 
George W. Bush 
 

Au cours de l’été 2011, la crise de la dette est revenue en force au cœur de l’actualité économique des États-Unis. S’imposant dans les médias, cette crise a fait bouger les lignes. Ainsi l’opinion publique américaine s’est trouvée davantage consciente des incohérences budgétaires et de la dette colossale qui pèse sur les États-Unis[5]. De plus, en contrepoint des dépenses militaires sans cesse croissantes depuis dix ans, le congrès s’est agité sur les réductions substantielles prévues dans les programmes d’aides aux familles de classe moyenne. C’est dans ce contexte qu’en juillet 2011, en prenant la parole devant la chambre des représentants pour soutenir l’amendement qu’il déposait, Peter DeFazio est revenu sur le budget astronomique qui s’est égaré une décennie plus tôt dans le labyrinthe des jeux comptables du Pentagone. Dans son discours, le représentant démocrate confirmait de façon claire et catégorique : « Nous ne savons pas où sont passés ces 2300 milliards de dollars. » [6]

  

Peter DeFazio – Chambre des représentants, le 7 juillet 2011 [6] 
 

Auparavant, DeFazio a retracé dans ce même discours les circonstances de l’affaire : « En 1990, le Congrès a adopté une loi qui exigeait que tous les organismes fédéraux, y compris le ministère de la Défense, devait avoir des états financiers vérifiables chaque année. Depuis cette date, le Pentagone a dépensé 10 000 milliards de dollars et cependant, aucune vérification n’a été menée. En fait, il y a de nombreux problèmes avec la comptabilité au Département de la Défense, et sa gestion financière a été classée en "risque élevé" par le GAO [l'organisme du Congrès en charge du contrôle des comptes publics]. Malheureusement le Pentagone, ne pouvant tolérer les contrôles, a sollicité une exemption de vérifications. » [7] A défaut d’être contraint par un audit annuel indépendant, le DoD, à la fois juge et partie, ne délivre chaque année qu’un état financier sommaire de quelques pages, composé en interne. Ce contrôle est particulièrement léger au regard du fait que les contribuables américains financent le DoD pour un budget fédéral annuel qui est monté de 350 à 800 milliards de dollars entre la fin des années 1990 et 2011 [8].

Suite aux pressions du Congrès, le Pentagone a fini par accepter le principe d’un audit indépendant sur ses comptes. Mais en 2017, seulement. Ce qui implique qu’entre-temps, le ministère de la Défense sera tout de même en mesure de dépenser à nouveau 4000 milliards de dollars sans aucun contrôle. Et DeFazio pointe l’arrogance décomplexée des responsables du Pentagone en précisant que cet accord a été l’occasion pour eux de solliciter une nouvelle rallonge budgétaire afin d’assumer cet audit… « C’est incroyable ! » s’insurge le représentant du Congrès qui réclame la suspension immédiate du régime de privilège et d’exception dont bénéficie le Département de la Défense [7].

 

Budget américain de la défense (ajusté sur l’inflation) 1940 – 2010 • New York Times [9] 
"Les États-Unis dépensent aujourd’hui environ l’équivalent des deux tiers du budget annuel
le plus élevé durant la seconde guerre mondiale."
 
 
   

Le jour d’avant

Cette question sensible de la comptabilité du Pentagone n’est pas nouvelle. Dix ans plus tôt, en 2001, elle avait donc été traitée à sa façon par Donald Rumsfeld qui tenait depuis quelques mois les rênes du ministère. Lors d’une conférence à l’attention des bureaucrates de la défense américaine, il exhorta les cadres de son département à mener une guerre vigoureuse contre le "gaspillage" (sic) des dépenses, faisant déjà état de ce montant de "2,3 Trillion" soit 2300 milliards de dollars de transactions que les analystes budgétaires du département ne parvenaient pas à identifier [10].

 

 Reportage de CBS News sur le discours du 10 septembre 2001 [11] 

 

Ce qui est singulier dans la chronologie de cet épisode est le fait que cette conférence délivrée par Donald Rumsfeld se soit tenue le 10 septembre 2001, c’est-à-dire la veille des attaques qui détruisirent une partie du Pentagone lui-même, la veille d’un événement qui donna l’occasion aux États-Unis de faire valoir une nouvelle donne stratégique et militaire impliquant prioritairement le DoD et qui permit au secrétaire à la Défense de se concentrer bien davantage sur de nouvelles rallonges budgétaires à faire voter au Congrès pour les conflits à venir en Afghanistan et en Irak, plutôt que sur d’ennuyeux examens comptables.

 

Principe de précaution

La Défense est un département que Rumsfeld connait bien pour en avoir déjà été le patron sous l’administration Ford de 1975 à 1977, et le secrétaire américain est fin politique [12]. Quand, le 10 septembre 2001, il prend acte publiquement du gouffre comptable de 2300 milliards de dollars, et en rend responsables les bureaucrates du Pentagone, d’une part il assure ses arrières en jouant brièvement la transparence, d’autre part il désigne avec un jour d’avance un coupable parfait pour cette forfaiture, d’ores et déjà en cohérence avec le futur récit du gouvernement, stigmatisant l’incurie des agences de renseignement pour justifier l’incapacité des États-Unis à mettre en échec les attaques terroristes sur son sol.
 
 

Mais plus stupéfiant encore, plusieurs informations rendues publiques officiellement démontrent que la zone endommagée du Pentagone et la profession d’un nombre important des fonctionnaires tués durant l’attaque présentent des liens manifestes avec le gigantesque préjudice comptable. Nous y reviendrons.

Malgré cela ni les médias, ni les politiques, ni la justice, ne manifestèrent un quelconque intérêt envers ce faisceau de "coïncidences" extrêmes. La couverture de presse fut presque inexistante. L’ampleur inédite des attaques sur le sol américain balaya avec force l’ordre des priorités de la nation pour des mois, voire des années, et le Congrès, tétanisé par la peur conjuguée du choc terroriste et de l’anthrax [13], ajoutera, malgré les milliers de milliards déjà évaporés des coffres, des centaines de milliards de crédits supplémentaires pour faire la "Guerre contre la Terreur".

Quant à la Commission d’enquête, rien de tout cela n’affleure dans son Rapport final[14] pourtant caractérisé en préambule par ses auteurs comme « le récit le plus complet possible des événements du 11-Septembre, ce qui s’est passé et pourquoi. » (En fait, il s’agit là d’une des nombreuses anomalies que présente le rapport final) [15].

 

 
Un milliard de dollars en billets de $100 (œuvre de Michael Marcovici) [16] : 
 En 2001, le Pentagone prétend, sur une seule année comptable, ne pas être en mesure de justifier
ses dépenses, pour un montant financier équivalent à 2300 fois cette masse d’argent.
  
  
 

Puissance douze

Avant de s’enfoncer dans les arcanes du Pentagone, il est utile de remettre en perspective l’ampleur de la somme dont il est question ici, car le chiffre annoncé est si monumental qu’il en devient plus ou moins abstrait ou suscite l’incrédulité, quand il n’est pas tout simplement amputé de trois zéros à cause des différences entre les systèmes de comptage américain et européen (voir encadré).

En octobre 2001, la SEC, l’autorité de tutelle de la Bourse américaine, lance une enquête sur la société Enron suite à la perte trimestrielle de 618 millions de dollars [17]. Et un mois plus tard, Enron s’effondre après avoir reconnu, à la stupeur générale, avoir dissimulé plusieurs milliards de dollars grâce à des opérations ne figurant pas dans son bilan[18]. Le scandale ébranle les places boursières et éclabousse le monde politique. La France connaîtra en 2008 l’affaire Kerviel faisant perdre à la Société Générale 5 milliards d’euros (6,2 milliards de dollars) [19]. Ces catastrophes financières sont colossales. Et pourtant, l’ordre de grandeur utilisé pour appréhender la masse financière qui a disparu des caisses du Pentagone est tout autre, mille fois supérieur. Comparés aux transactions fantômes dans la comptabilité du DoD, les montants du scandale Enron ou de l’affaire Kerviel prennent soudain la consistance de quelques pièces jaunes au fond du porte-monnaie.

Par exemple, 2300 milliards de dollars en 2001 représentent un montant bien supérieur au PIB de la France cette année-là (1320 milliards de dollars sur 2001 en taux de change courant) [20]. Le sénateur américain Robert Byrd emprunte une métaphore pour caractériser cette somme : En deux mille ans se sont écoulées environ un milliard de minutes. La perte dont il est question ici est donc plus ou moins équivalente à 2300 dollars par minute depuis la naissance du Christ [21]. Il est aussi éloquent de visualiser ce que représente concrètement cet argent en coupures de 100 dollars (80 euros) :

  

Mais à quoi ressemblent 2300 milliards de dollars ? [22]  
 
 

Si le volume des transactions sans traçabilité est ainsi envisagé, alors quelques questions viennent à l’esprit :

  • D’autre part, dans une démocratie moderne comme les États-Unis, comment est-il concevable que d’une année sur l’autre, la comptabilité d’une institution telle que le DoD notifie puis révèle que l’équivalent de deux millions trois cent mille mallettes contenant chacune un million de dollars est "tombé du camion", et qu’au lieu de braquer leur attention sur cet accident sensationnel, les élus et les médias détournent pudiquement le regard, comme c’est le cas ici (même avec l’excuse du contexte catastrophique du 11-Septembre) ?

 

Courte échelle

Si l’incrédulité est manifeste par rapport à cette perte subie par le Pentagone, il s’ajoute, en particulier pour les européens, une certaine confusion due au système de comptage différent d’un côté et de l’autre de l’Atlantique pour les sommes dépassant l’échelle du million (1.000.000). En effet, un milliard ici équivaut à un billion aux USA (1.000.000.000) mais un billion ici équivaut à un trillion là-bas (1.000.000.000.000). Un trillion ou un billion n’ont donc pas du tout le même sens et la même valeur si on se trouve aux États-Unis (où est utilisée l’échelle "courte" de comptage) ou en Europe (où est utilisée l’échelle "longue") [24]. En clair :

  • 106 = 1 000 000 = 1 million aux USA et en Europe
  • 109 = 1 000 000 000 = 1 billion aux USA = 1 milliard en Europe
  • 1012 = 1 000 000 000 000 = 1 trillion aux USA = 1 billion en Europe (1000 milliards)
  • 1015 = 1 000 000 000 000 000 = 1 quadrillion aux USA = 1 billiard en Europe
  • 1018 = 1 000 000 000 000 000 000 = 1 quintillion aux USA = 1 trillion en Europe 

La confusion suivante est régulièrement observée : 1 trillion = 1 billion = 1 milliard, laissant supposer que le Pentagone a perdu "2,3 milliards de dollars". Et bien que cela représente déjà une somme énorme, elle est sans commune mesure avec les 2300 milliards de dollars dont il est question en réalité. Pour éviter toute confusion, mieux vaut donc éviter l’usage de 2,3 trillion (USA) ou 2,3 billion (Europe) et nous emploierons uniquement les "milliers de milliards" pour désigner ce type de somme.

 
 

En effet, à l’apparition de ce rapport mentionnant les pertes de l’année fiscale 1999, les représentants politiques tout comme la presse restent étonnamment discrets. Et à l’exception d’une ou deux têtes brûlées, les commentaires sont rares. De ce fait, ce chiffre démesuré, « $2,300,000,000,000 », n’a-t-il pas toutes les chances de rester une entité abstraite ? Et dans ces conditions, comment les contribuables américains auraient-ils les moyens de prendre conscience de la forfaiture commise à leur endroit, et de son ampleur ? Par ailleurs, peu de citoyens ont l’opportunité de jongler au quotidien avec une somme aussi astronomique et il est possible que ce chiffre reste un concept qui défie l’entendement. Ainsi, peut-être ce chiffre trop vaste est-il devenu étrangement invisible, condamné à l’incrédulité ou à l’indifférence des citoyens américains, comme bien d’autres aspects liés au 11-Septembre.

 

Lire l’article suivant : Le trésor enseveli du Pentagone

 

Lalo Vespera
La Parenthèse enchantée
Parution du livre en 2013

 


En lien avec cet article

Autres articles extraits de La Parenthèse enchantée :
 
 
 
Sites Internet de l’administration américaine
 
U.S. Government Printing Office
Bureau de Diffusion du Gouvernement américain
 
• Transcription des interventions de Peter DeFazio, les 2 août 2007 et 7 juillet 2011, devant la Chambre des représentants des États-Unis, qui dénonce les dissimulations de l’administration concernant la COG (2007) ou les finances du Pentagone (2011).
 
U.S. Department of Defense
Département américain de la Défense
 
• Biographie de Donald Rumsfeld
• Transcription du discours intégral de Donald Rumsfeld le 10 septembre 2001, faisant état des 2300 milliards de dollars "perdus" dans les méandres de la comptabilité.
 
 
Documents officiels ou administratifs
 
Federal Continuity Directive 1
Directive de la Continuité Fédérale
 
Publication : Février 2008
Organisme : FEMA – Homeland Security

Présentation de la Continuité de Gouvernement (COG) prévue en cas de crise, dans sa partie accessible aux citoyens. Les dispositions qui compromettent l’intégrité constitutionnelle des États-Unis restent inaccessibles, même aux représentants du Congrès. 

 

The 9/11 Commission Report
Rapport de la commission sur le 11-Septembre
 
Publication : 22 juillet 2004
Organisme : National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States
 
Rapport final de la Commission d’enquête présidentielle sur les attentats du 11-Septembre aux États-Unis. Seule la version en langue anglaise est en ligne sur Internet, à la disposition du public.  

  

 Organigramme

Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’organigramme en haute résolution

 
 
 
 
Sources et références
 
1. Peter Dale Scott "La route vers le nouveau désordre mondial" (The Road to 9/11)
Editions Demi Lune (Publié aux États-Unis en 2007).
 
1B. Ibid. Chapitre 10, pages 253 : Structures parallèles et plans pour la continuité de gouvernement
 
2. OPB News "Defazio Amendment Seeks Pentagon Audit" par April Baer (8 juillet 2011)
Peter DeFazio est représentant de l’État d’Oregon. Le site d’OPB News (Oregon Public Broadcasting) résume la portée de l’amendement présenté par DeFazio.
 
3. FEMA – Homeland SecurityFederal Continuity Directive 1 (février 2008)
Rapport officiel du Homeland Security sur la continuité de gouvernement.
Peter Dale Scott "La route vers le nouveau désordre mondial" (The Road to 9/11)
Editions Demi Lune (Publié aux États-Unis en 2007).
« Il n’existe aucun moyen de déterminer combien de changements constitutionnels survenus depuis le 11-Septembre peuvent trouver leur source dans la planification de la COG. Nous savons cependant que de nouvelles mesures de planification de la COG furent une nouvelle fois instaurées en 2007, lorsque le Président Bush a émis la National Security Presidential Directive 51 (Directive Présidentielle de Sécurité Nationale, ou NSPD-51/HSPD-20). Cette directive formulait ce que la FEMA a appelé ultérieurement "une nouvelle vision pour assurer la continuité de notre gouvernement". » Peter Dale Scott interviewé en 2011.
 
4. The Oregonian "DeFazio asks, but he’s denied access" par Jeff Kosseff (20 juillet 2007)
Article à propos du refus de George Bush d’accorder à Peter DeFazio un accès au contenu classifié de la directive NSPD-51.

 

GPO (U.S Government Printing Office) – Congressional Record – House “America needs a plan to provide for Continuity of Government” (2 août 2007)
Transcription de l’intervention de Peter DeFazio devant la Chambre des représentants.
 
5. Le Monde "Crise financière, dette et avenir" par Radu Vranceanu (5 septembre 2011.
  
6. C-SPAN – Peter DeFazio – Discours sous-titré en français – 7 minutes (7 juillet 2011)
Vidéo du discours complet de Peter DeFazio devant la Chambre des représentants à propos de l’amendement sur le contrôle des finances du Pentagone.
 
7. GPO – Peter DeFazio – Discours devant la Chambre des représentants (7 juillet 2011)
Transcription du discours
 
8. Le Point "En 2011, les États-Unis dépenseront plus de 800 milliards de dollars pour leurs armées" par Jean Guisnel (1er février 2010)
 
9. New York Times "Pentagon Faces Growing Pressures to Trim Budget" par Thom Shanker et Christopher Drew (22 juillet 2010)
 
10. CBS News "The War On Waste" par Aleen Sirgan
Transcription du reportage diffusé par CBS News en 2002
 
11. CBS News (sous-titres français)
Ce reportage télévisé de CBS News sur le discours de Rumsfeld la veille du 11-Septembre a été diffusé en 2002. Circulant ensuite sur internet, il a contribué à faire connaître les propos du secrétaire à la Défense sur la perte de 2300 milliards de dollars par le Pentagone.
 
12. DoD Biographie de Donald Rumsfeld sur le site du Département de la Défense
 
13. ReOpen911-Prison Planet “Affaire de l’anthrax : un comité d’experts indépendants remet en cause les conclusions du FBI” par Steve Watson (16 février 2011)
 
14. The 9/11 Commission Report – Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks upon the United States (2004)
Rapport final de la Commission d’enquête Kean-Hamilton-Zelikow sur les attentats du 11-Septembre aux États-Unis
 
15. David Ray GRIFFIN "Omissions et manipulations de la Commission d’enquête" Editions Demi Lune (ouvrage publié aux États-Unis en 2005 et en France en 2006).
 
16. Michael Marcovici - One Billion Dollars 
10 millions de billets de $100 rangés sur 12 palettes / Oeuvre de M. Marcovici
 
17. Le Point Enron : faillite de la septième société américaine” par Chloé Durand-Parenti (29 janvier 2008)
 
18. L’ExpressPunis pour l’exemple” (27 mai 2006)
 
19. Le PointUn trader fait perdre 5 milliards à la Société Générale” par Mélanie Delattre (24 janvier 2008)
 
20. Wikipédia – Produit intérieur brut de la France
 
21. C-SPAN – Audition pour la nomination du secrétaire à la Défense (11 janvier 2001)
(Version intégrale de l’audition de Donald Rumsfeld – Durée totale 6 heures.
L’intervention de Robert Byrd dure 12 minutes de 3h33’30" à 3h45’30")
 
22. But what does 2.3 Trillion dollars look like? 
Extrait de “Jesse Ventura – Conspiracy Theory”
 
23. DoD – Discours de Donald Rumsfeld (10 septembre 2001)
Transcription intégrale du discours
 
24. Wikipédia – Ordre de grandeur (nombres)
 

 

9 Responses to “La Parenthèse enchantée (1/11) : Un certain 10 septembre 2001”

  • Mirabo

    Disons que ça représente 7 340 $ par états-unien, en comptant les bébés.

  • Doume

    Bonjour.
    Par l’utilisation du mot « gaspillage », Rumsfeld ne commet pas qu’un euphémisme. Il sème la confusion avec ce terme trompeur.
    Pourquoi est-il trompeur ? Parce que personne ne peut savoir si ces 2.3 « téra-dollars » on été gaspillés ou non, puisque leur affectation est inconnue. D’autre part, rien n’indique que le gaspillage s’arrête à cette somme disparue des comptes. En fait, on peut considérer que le gaspillage est d’un tout autre niveau, puisque la moitié des dépenses militaires mondiales est dilapidée par les états-unis, représentant 4% de la population mondiale, alors même que personne ne leur a déclaré la guerre.

    Petite remarque à Reopen : ce serait bien de ne pas mélanger le français et l’américain dans vos écrits. Préférez
    2 300 000 000 000 $
    à
    $2,300,000,000,000
    Merci. (Au fait, cette somme n’est pas un chiffre mais un nombre, bien que l’emploi de « chiffre » soit rentré dans les meurs)

  • Zorg

    Monde – 8 février 2007 :

    « Le représentant démocrate Henry Waxman a ouvert, mardi 6 février, l’audition de sa commission sur la fraude en Irak par une évocation de nature à épouvanter le contribuable : des avions-cargos C-130 bourrés de 363 tonnes de billets de banque américains à destination de Bagdad. Ce n’était pas une métaphore. Il a montré des photos de billets compressés sur des palettes de bois, prêts pour l’embarquement.
    « En treize mois, entre mai 2003 et juin 2004, la Réserve fédérale à New York a expédié en Irak près de 12 milliards de dollars en espèces, a-t-il dit. Pour ce faire, elle a dû emballer 281 millions de billets, dont 107 millions de billets de 100 dollars. Les chiffres sont si importants qu’il paraît impossible qu’ils soient vrais. » M. Waxman
    (…)
    La commission de contrôle et de réforme du gouvernement a donc entendu, mardi, l’homme qui a reçu les 363 tonnes de billets : Paul Bremer, l’ancien responsable de l’Autorité provisoire de la coalition (CPA), le gouvernement mis en place par Washington après l’invasion de 2003. Depuis son départ de Bagdad, début juillet 2004, M. Bremer a écrit un livre et donné des conférences où il est présenté comme un spécialiste des situations de post-conflit. Avec la dégradation de la situation en Irak, son image s’est ternie. Il apparaissait devant le Congrès pour la première fois depuis trois ans.
    M. Bremer a indiqué qu’il ignorait ce qu’était devenu l’argent qui avait été remis aux différents ministères irakiens. Il a dressé le tableau d’une situation de « chaos » dans un pays privé de banques et d’ordinateurs, ce qui avait obligé ses services à régler les dépenses en espèces.
    « Est-il possible que cet argent soit tombé aux mains de ceux qui nous attaquent et que nous ayons en fait financé nos ennemis ? », a demandé M. Waxman. « Si une telle hypothèse était prouvée, je serais préoccupé », a répondu M. Bremer. »

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2007/02/07/363-tonnes-de-cash-les-fonds-pour-l-irak-devant-le-congres_864529_3222.html

    Pratique le chaos…

    Le Monde – 17 juin 2008 :

    « Fraudes en Irak : 23 milliards de dollars ont disparu
    Pour la première fois, un chiffre global est cité dans une enquête approfondie diffusée la semaine passée par la BBC, et il est astronomique : 23 milliards de dollars, soit 14,8 milliards d’euros, auraient été « perdus, volés », à tout le moins « non justifiés » depuis cinq ans auprès du Trésor américain.(…) »

    http://centrafrique-presse.over-blog.com/article-20545913.html

    Mais il s’agit là d’argent détourné, volé etc : ce n’est pas là une partie de ces 2300 milliards de dollars dont on ne sait où ils sont !

    Cette histoire des 2300 milliards de dollars « envolés » est vraiment l’illustration parfaite du 11-Septembre : c’est tellement gros, tellement hallucinant qu’on n’arrive pas à le concevoir…

    Cette incapacité à concevoir « l’inimaginable » est un bon allié pour tout comploteur et est probablement prise en compte dans la mise en oeuvre de complots.

    J’ai hâte de lire les chapitres suivants…

  • Corto
  • Merci Corto

  • Fulcanelli

    Un correctif à l\’intention de Lalo, l\’auteur du texte:

    J\’ai imprimé le texte. Je me réfère à la page 6 de la version imprimée.

    Au 3e paragraphe, on lit: \ »De toute évidence, la naïveté n’est pas exactement ce qui caractérise en premier lieu le secrétaire d’État américain.\ »

    Rumsfeld n’était pas secrétaire d’État, mais secrétaire, ou ministre de la Défense.

    Merci encore de partager ces extraits de votre livre, qui m\’a l\’air fort prometteur et que je ne manquerai pas d\’acheter.

  • Lawrence

    Et si je ne m’abuse, il y avait des documents compromettants dans le bâtiment WT7 qui fut démoli selon les méthodes de la démolition contrôlée et qui eussent mis Rumsfeld, Cheney, Bush et toute la clique dans le plus inextricable pétrin, pour justifier de ces sommes…

    Les opérations de l’armée à cette époque-là se résolvaient à quoi, su moins officiellement? c’était l’époque où l’agenda « Project for a New American Century » battait son plein, et où l’armée US a renouvelé son arsenal pour pouvoir partir en guerre contre le Croissant Fertile dans les « meilleures » conditions – des GIs repus et choyés, moins regardants sur les vies des civils qui ont jonché les bas-côtés de leur passage en Irak et en Afghanistan, donnant les « meilleures » nouvelles possibles aux familles restées au pays…

    sans compter les dessous de table à tel ou tel chef de guerre ou trafiquant, les projets secrets comme HAARP ou le développement de la MHD, la production et la dissémination d’aérosols dans l’atmosphère pour « lutter contre le réchauffement climatique » et avoir maintenant une situation plus chaotique, nocive et instable qu’au départ, et j’en passe…

    Je prétends (qu’ils m’attaquent en justice, s’ils l’osent) que les milliards de dollars de billets partis en fumée en Irak ont servi à alimenter l’insurrection – les contribuables états-uniens ont payé de leurs poches les individus et les groupes armés qui ont ramené leurs enfants et leurs proches en « bodybags », et ont fait de milliers d’autres des estropiés, des blessés et des traumatisés de guerre.

    Qu’une fois le Printemps Arabe en route, ils se sont mis d’accord avec la France et l’OTAN pour opérer au changement de régime à Tripoli avec le concours des mêmes « insurgés » mercenaires qu’ils y ont débarqués et qui ont combattu contre Qaddafi.

    Je pense qu’ils font la même chose aujourd’hui en Syrie, se servant d’outils de désinformation particulièrement vicieux et cruels: ils opèrent des massacres contre des civils précédemment choisis, filment les victimes, envoient les images aux médias qui attribuent les exactions aux forces régulières syriennes.

    Je pense que ces mercenaires sont issus, pour la plupart en effet, de camps d’entraînement « islamistes ». Mais que les principaux soutiens financiers de ces camps sont les monstres au pouvoir aux USA, par le biais des caisses noires qu’ils sont à même d’utiliser.

    M’est humblement avis qu’il serait intéressant de comparer les statistiques de pertes humaines dans des attentats en Irak AVANT et APRES les opérations libyennes et syriennes… Qu’en pensez-vous? Nous sommes déjà au comble, au tréfonds de l’horreur avec le 9/11 et toutes les implications qui en découlent…

  • Corto

    @gonzague

    ce qui veut aussi dire que nous aimerions avoir des réponses aux questions que nous vous fournissons.

    (moi mon dada ce sont les « toasted cars ».des milliers de voitures rongées en une seule matinée par une mystérieuse opération chimique qui a substitué de la rouille qui a recouvert le métal mis à nu, à la peinture fondue, évaporée sur les parties au contact des poussières chaudes, très chaudes… il y a même un reportage TV où un reporter montre un véhicule dont le capot est fondu,et le dessus du moteur avec !!!! et oui aussi cette chaleur du nuage pyroclastique attestée par de nombreux témoins situés à proximité même des tours, qui a tout emporté sur son passage, mais en refroidissant assez vite tout de même car il faisait 14°C ce jour là à NYC. )

    le lien vers cet article de 911myths m’a intéressé car il y a dedans des articles de la presse officielle que l’analyse de Lalo met à mal. Dov Zackheim a beau dire, c’est bizarre que 10 ans plus tard, des membres du Congrès demandent toujours où sont passés ces 2300Md… votre réaction en dit long sur votre degré de lecture.

    par ailleurs l’article cité conclu: on ne sait rien,et ce n’est pas parce que des officiels le disent que c’est vrai « Now plainly the US Government saying this doesn’t make it true, and we don’t know what the real or current situation is. » Moi, je trouve que cela rend modeste.

  • nouvelle librairie polinoise

    Bonjour,

    est-ce que le texte de la « Parenthèse enchantée » sera disponible en version papier sous forme de livre, et si oui auprès de quel fournisseur de livres et à quelles conditions commerciales?
    d’avance merci, cordialement, la libraire.

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