Ruppert: les délits d’initiés passent par Buzzy Krongard, la CIA et la deutsche Bank

Les habitués de notre site connaissent bien Michael Ruppert, ce policier enquêteur du bureau des narcotrafics de la Police de Los-Angeles, qui en 1977, contribua à démanteler un important trafic de cocaïne entre l’Amérique Latine et divers états de l’Union. Ce trafic était supervisé par des groupes mafieux au sein de la CIA qui utilisaient les avions de plusieurs sociétés écran privées de la CIA. Il a démissionné en 1978, au faîte de sa carrière, pour se consacrer au journalisme et à l’écriture alors qu’il vivait sous la menace de nombreuses intimidations et tentatives d’assassinat. Les deux volumes de son livre Franchir le Rubicon sont disponibles en français et font date dans l’histoire du Mouvement Pour la Vérité depuis septembre 2004.

Dès le 9 octobre 2001, Michael Ruppert dénonçait sur son site de référence From the wilderness les opérations boursières hautement spéculatives à New-York mais aussi à Chicago (Chicago 3ème ville des USA, dont Barak Obama fut l’un des représentants (South District) au Congrès de l’Illinois à Springfield). Comme notre dernier article sur les "points essentiels" vous le montre, ces opérations furent d’abord dénoncées avec justesse par la totalité de la presse quotidienne occidentale… qui en ignora les suites. Elle ne fit aucun effort pour synthétiser les informations rassemblées ici, qui dessinent un gigantesque délit d’initié qui va bien au-delà des spéculations sur United et American Airlines. En particulier, Ruppert nous renseignait dès 2004, sur les liens étroits existant entre les donneurs d’ordre "au dessus de tous soupçons", et la CIA.

Maintenant, aux journalistes et aux citoyens de juger. Espérons qu’un jour ils tomberont d’accord avec nous : ces faits extrêmement graves nécessitent une nouvelle enquête. La clé du 11 septembre est au bout de ces filières mafieuses en cols blancs. Le 11 Septembre est une affaire criminelle pour laquelle nous attendons tous une réponse judiciaire et scientifique cohérente, appuyée sur des faits irréfutables dévoilés aux yeux de tous, et rien d’autre.

Traduction Apetimedia pour ReOpenNews

Michael Ruppert
 

 
 
Des détails étouffés sur des délits d’initiés mènent directement aux plus hautes sphères de la CIA

Le Directeur exécutif de la CIA, "Buzzy" Krongard, gérait l’entreprise qui a placé des "Put" options sur des actions de United Airlines

 
par Michael C. Ruppert
 
FTW9 octobre 2001 - Bien que les grands médias américains les aient unilatéralement ignorées, il existe des preuves claires et abondantes qu’un nombre de transactions sur les marchés financiers ont été le fait d’une connaissance préalable particulière (criminelle) des attentats au World Trade Center et au Pentagone le 11 septembre. Dans au moins une de ces transactions – un gain de 2,5 $ millions n’a pas été réclamé – l’entreprise qui plaçait généralement des options de vente sur les titres de United Airlines a été dirigée jusqu’en 1998 par celui qui est désormais le numéro trois de la Centrale Intelligence Agency au poste de directeur exécutif.
 
Jusqu’en 1997, AB (NdT : Alvin Bernard, photo ci-contre) "Buzzy" Krongard fut le président de la banque d’investissement AB Brown. AB Brown a été rachetée en 1997 par la Banker’s Trust. Lors de la fusion, Krongard devint vice-président de la Banker’s Trust-AB Brown, l’une des 20 principales banques américaines liées au blanchiment d’argent, telles que désignées cette année là par le Sénateur Carl Levin. La dernière tâche de Krongard à la Banker’s Trust (BT) consista à superviser les "relations avec la clientèle privée." En cette qualité, et par des opérations bancaires spécialisées que le Sénat américain et d’autres enquêteurs ont identifiées comme étant étroitement liées au blanchiment d’argent de la drogue, Krongard avait directement la main sur les relations avec certaines personnes des plus riches au monde.

Krongard rejoint la CIA en 1998 (*) au titre de conseiller auprès du directeur de la CIA George Tenet. Le président Bush l’a nommé directeur exécutif de la CIA au mois de mars de cette année [NdT : 2001]. BT fut acquise par la Deutsche Bank en 1999. Cette fusion a fait de la société la banque la plus importante d’Europe. Comme nous le verrons, la Deutsche Bank a joué plusieurs rôles clés dans des événements liés aux attentats du 11 Septembre.

L’ampleur des délits d’initiés connus

Avant d’étudier plus avant ces relations, il est nécessaire d’examiner les informations sur les délits d’initiés ignorés par Reuters, The New York Times et autres médias. La CIA a longtemps surveillé ces échanges – en temps réel – comme autant d’avertissements potentiels d’attentats terroristes et autres mouvements économiques contraires aux intérêts des États-Unis; ceci est bien documenté. De précédents articles de FTW ont précisément mis en lumière l’utilisation du logiciel Promis pour surveiller de tels échanges.

Pour bien saisir l’importance de ces échanges, il suffit de comprendre deux termes financiers clés, les "selling short", les ventes à découvert, et les "put options", les options de vente.

Une «Vente à découvert» (NdT : ou a crédit), – le Selling Short – est un emprunt d’actions vendues au prix du marché en cours, mais sans avoir à produire des actions pendant un certain temps. Si l’action chute brusquement après l’entrée en vigueur du contrat de la vente à découvert, le vendeur peut alors remplir le contrat en achetant les actions après que le prix ait baissé et clore le contrat au prix initial (avant la chute). Ces contrats sont souvent ouverts pour une durée de quatre mois.

Les "Put Options" ou "Options de vente" sont des contrats qui donnent à l’acheteur la possibilité de vendre des actions à une date ultérieure. Achetées à un prix nominal, par exemple, 1,00 $ l’action, elles sont vendues par lots de 100 actions. Si exercées, elles donnent à leur détenteur la possibilité de vendre certaines actions ultérieurement à un prix fixé lorsque le contrat devient effectif. Ainsi, pour un investissement de 10.000 $, il serait possible d’immobiliser 10.000 actions de United ou American Airlines à 100 $ l’action; le vendeur de l’option est alors obligé de les acheter si l’option est exécutée. Si l’action tombe à 50 $ à échéance du contrat, le titulaire de l’option peut acheter les actions à 50 $ et les revendre immédiatement pour 100 $ – indépendamment de la situation du marché. Une option d’achat est l’inverse d’une option de vente, qui est, en réalité, un pari dérivé sur le fait que le prix des actions va augmenter.

Un article du 21 Septembre de l’Institut International de Politique de Lutte contre le Terrorisme – Herzliya, Israël – intitulé "Mardi noir : la plus grande escroquerie de délits d’initiés au monde ? " a fourni des informations sur les transactions suivantes en lien avec les attentats du 11 Septembre :

– Entre le 6 et le 7 Septembre, le Chicago Board Options Exchange (NDLR. notre photo) a vu l’acquisition de 4 744 options de vente sur United Airlines, mais seulement 396 options d’achat … En supposant que 4 000 de ces options aient été acquises par des personnes ayant une connaissance préalable de l’imminence des attentats, ces «initiés» auraient réalisé un profit de près de 5 millions $.

- Le 10 Septembre, 4 516 put options sur American Airlines ont été acquises à la Bourse de Chicago contre seulement 748 options d’achats. Encore une fois, à ce moment là, il n’y avait pas d’informations pour justifier ce déséquilibre … Encore une fois, en supposant que 4 000 de ces options aient été le fait "d’initiés", elles représenteraient un gain d’environ 4 millions $.

- [Le nombre d'acquisition des put options ci-dessus a été six fois plus élevé que la normale.]

- Aucune transaction similaire sur d’autres compagnies aériennes n’a été réalisée à la Bourse de Chicago les jours précédant immédiatement ce mardi noir.

- Morgan Stanley Dean Witter & Co., qui occupait 22 étages au World Trade Center, a vu 2 157 de ses put options d’octobre à 45 $, achetées dans les trois jours précédant ce mardi noir, ce qui équivaut à une moyenne de 27 contrats par jour avant le 6 septembre. A la suite des attentats, le prix des parts de Morgan Stanley est passé de 48.90 $ à 42.50 $. En supposant que 2 000 de ces contrats d’options ont été achetés suite à une connaissance de l’imminence des attentats, les acquéreurs auraient fait un profit d’au moins 1,2 M $. Merrill Lynch & Co., qui a son siège à proximité des tours jumelles, a vu 12 215 put options se vendre au prix d’octobre de 45 $, lors des quatre jours en bourse précédant les attentats; le volume moyen précédent de ces transactions était de 252 contrats par jour [une augmentation de 1 200% !]. Quand le marché a repris, les actions de Merrill ont chuté de 46.88 $ à 41.50 $; si l’on présume que 11 000 contrats d’options ont été acquis par des "initiés", ils auraient réalisé un profit d’environ 5.5 million $.

- Les régulateurs européens examinent actuellement les échanges du (réassureur) Munich Re, en Allemagne, du réassureur Suisse Swiss Re, et AXA pour la France, tous étant d’importants réassureurs exposés aux catastrophes de ce mardi noir. [FTW Note : AXA possède aussi plus de 25% des actions d'American Airlines, ce qui avec les attentats lui vaut une "double déveine".]

Le 29 Septembre 2001 – dans un article essentiel, passé inaperçu dans les grands médias – le San Francisco Chronicle rapportait que : "Les investisseurs doivent encore percevoir plus de 2,5 millions de dollars tirés des profits réalisés par des échanges d’options sur les actions de United Airlines, avant le 11 Septembre, les attentats terroristes, selon une source familière des transactions et des données du marché.

"L’argent non perçu soulève des soupçons selon lesquels des investisseurs – dont les identités et les nationalités n’ont pas été rendues publiques – ont eu une connaissance préalable avant les frappes." Ils n’osent plus se montrer maintenant. La suspension des transactions durant quatre jours après les attentats a rendu la conversion (en argent) rapide impossible tout comme la réclamation de l’argent avant que les enquêteurs ne commencent leurs recherches.

"… Les séries d’options d’octobre d’UAL Corp. ont été achetées, selon des volumes hautement inhabituels, durant les trois jours en bourse précédant les attaques terroristes, pour une mise de fond totale de 2 070 $; les investisseurs ont acheté des contrats d’option, chacun représentant 100 actions, à 90 cents l’unité. [Ce qui représente 230.000 actions]. Ces options se vendent maintenant à plus de 12 $ l’unité. Il reste encore 2.313 des dites "put" options en circulation [options évaluées à 2,77 millions de dollars, représentant 231.300 actions], selon l’Options Clearinghouse Corp." (NdT : l’OCC est la plus grande organisation de compensation du monde sur les produits dérivés.)

"… La source, familière des transactions, a identifié la Deutsche Bank Alex. Brown, la banque d’investissement et branche américaine du géant allemand Deutsche Bank, comme la banque d’investissement achetaient généralement au moins certaines de ces options … " Ce furent ces opération que géra Krongard jusqu’en 1998.

Comme d’autres articles d’information l’ont rapporté, la Deutsche Bank a également été le centre d’activités de délits d’initiés en lien avec la Munich Re. juste avant les attaques.

La CIA, les banques et les courtiers

Comprendre les relations entre la CIA, les opérations bancaires et le monde du courtage est essentiel pour saisir les implications déjà effrayantes des révélations ci-dessus. Voyons l’histoire de la CIA, de Wall Street et des grandes banques via quelques acteurs clés dans l’histoire de la CIA.

  • Clark Clifford – Le National Security Act (loi sur la sécurité nationale) de 1947 a été écrit par Clark Clifford, acteur dynamique du Parti Démocrate, ancien secrétaire à la Défense et ancien conseiller du Président Harry Truman. Dans les années 1980, en tant que président de la First American Bancshares, Clifford a contribué à obtenir de la banque corrompue de la drogue de la CIA, la BCCI, une licence pour opérer sur les rives américaines. Sa profession : avocat de Wall Street et banquier.
  • John Foster et Allen Dulles – Ces deux frères ont "arrangé" la CIA pour Clifford. Tous deux avaient été actifs dans les opérations de renseignement pendant la Seconde Guerre mondiale. Allen Dulles fut ambassadeur américain en Suisse, où il rencontra fréquemment les dirigeants nazis; il s’occupait des investissements américains en Allemagne. John Foster deviendrait secrétaire d’État sous Dwight Eisenhower, Allen deviendrait directeur de la CIA sous Eisenhower; il fut plus tard renvoyé par JFK. Leurs professions : des partenaires du plus puissant cabinet juridique de Wall Street – jusqu’à ce jour – celui de Sullivan Cromwell.
  • Bill Casey – Le directeur de la CIA sous Ronald Reagan et ancien combattant qui fut responsable du département de cryptanalyse durant les années Iran-Contra, a été, sous la présidence de Richard Nixon, président de la Securities and Exchange Commission (NdT : la SEC : organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers). Sa profession: avocat de Wall Street et courtier.
  • David Doherty – L’actuel vice-président du New York Stock Exchange pour la réglementation est le directeur juridique à la retraite de la Central Intelligence Agency.
  •  George Herbert Walker Bush – Président de 1989 à Janvier 1993, il a également été directeur de la CIA pendant 13 mois dès juillet 1976. Il est maintenant consultant rémunéré pour le groupe Carlyle classé au 11 e rang des plus grands entrepreneurs de défense de la nation et qui partage également des investissements conjoints avec la famille Ben Laden.
  • AB "Buzzy" Krongard – L’actuel directeur exécutif de l’Agence centrale du renseignement est l’ancien président de la banque d’investissement AB Brown et ancien vice-président de la Banker’s Trust.
  • John Deutch – Ce directeur de la CIA à la retraite de l’administration Clinton siège actuellement au conseil d’administration de Citigroup, deuxième banque de la nation, qui a été à maintes reprises et ouvertement impliquée dans le blanchiment d’argent de la drogue, ce qui est documenté. Ceci comprend l’achat par Citigroup en 2001 d’une banque mexicaine Banamex, connue pour blanchir l’argent de la drogue.
  • Nora Slatkin – Ce directeur général de la CIA à la retraite siège également au conseil d’administration de Citibank.
  • Maurice "Hank" Greenburg – Le PDG d’AIG insurance, gérant le troisième des plus grands pools de capitaux d’investissement dans le monde, a été candidat au poste directeur de la CIA en 1995. FTW a exposé les longues connexions de Greenberg et d’AIG au trafic de drogue de la CIA et aux opérations clandestines qui ont été interrompues juste avant les attentats du 11 Septembre. Les actions d’AIG ont remarquablement bien rebondi depuis les attentats. Pour lire cet article, veuillez aller sur http://www.copvcia.com/stories/part_2.html

On se demande combien de preuves accablantes sont nécessaires pour répondre aux preuves désormais irréfutables montrant que la CIA était au courant des attentats et ne les a pas empêchés. Quoique fasse notre gouvernement, quoique fasse la CIA, ce n’est manifestement pas dans l’intérêt du peuple américain, ni en particulier de ceux qui sont morts le 11 Septembre.

[© Copyright 2001, Michael C. Ruppert et FTW Publications, www.copvcia.com. Tous droits réservés. – Peut être reproduit ou distribué à des fins non lucratives uniquement.] 

(*) Note ReOpenNews : B. Kongard est entré à la CIA en 98 juste après avoir démissionné de chez Alex Brown; mais ce n’est qu’en mars 2001 qu’il fut nommé Directeur Exécutif (avant cela, il était simple conseiller de Tenet). Une note de la CIA du 16 mars 2001, date de l’entrée en fonction de Krongard, stipule qu’il était déjà employé en tant que conseiller du DCI (Director of Central Intelligence, G. Tenet) depuis 3 ans.


Notes ReOpenNews

  • Définition de Short selling : Parfois les Market makers vendent à découvert (ou à crédit). C’est à dire qu’ils vendent des actions qu’ils n’ont pas, à un investisseur ou à un autre Market maker. Cette stratégie permet à des Market makers qualifiés d’anticiper sur un retournement du marché qui leur permettra alors d’acheter les actions au client qui voudra les revendre.
  • La règle de la vente à découvert : Cette règle a été mise en place par le NASD afin de protéger les investisseurs et interdire aux membres du NASD de vendre une action cotée sur le Nasdaq NM au prix "BID" quand celui-ci est inférieur au précédent BID (rappelons que le BID est le prix qu’un investisseur ou un Market Maker est prêt à payer pour acquérir une action et non pas pour la vendre !). Mise en place pour interdire la vente à découvert dans le cas d’un marché en baisse, cette règle autorise la vente à découvert uniquement à bon escient pour garantir une liquidité des titres. Source : bourse.fornewbs.net
  • Définition de Option de vente : L’option de vente s’analyse comme une promesse d’achat (un engagement d’acheter), accordée par le vendeur de l’option de vente à l’acheteur de l’option. Ce dernier peut ne pas exercer son option, mais s’il le décide, le vendeur est tenu de lui acheter le sous-jacent. Equivalent anglais : Put option (Pour plus de détails, voir la page 570 du Vernimmen 2010)

En lien avec l’article

  • 14 Juin 2010 / Washington’s blog / La SEC a détruit les documents de son enquête sur le 11/9 (traduction ReOpenNews)
  • 3 Janvier 2010 / LaTélélibre.fr / Délits d’initiés: Une clé pour décrypter l’énigme
  • 3 Janvier 2010 RMC et LaTélélibre.fr / rappel de la vidéo de JJ. Bourdin qui interviewe Marc Chesney en direct (brève de ReOpenNews)
  • 11 septembre 2007 RMC JJ Bourdin interview de Marc Chesney : "les délits d’initiés plus que fortement probables" (transcription ReOpenNews) 
  • 7 Mai 2009 / Magazine Challenge / Bernard Madoff était-il au courant des attaques du 11 septembre (brève ReOpenNews)
  • 6 novembre 2008 / analysemedia911.blogspot.com / Les joueurs et les enjeux financiers
  • 22 septembre 2008 / monargentlecho.be / Le "short selling", c’est quoi ?
  • 20 février 2008, Jonesreport / Dennis Kucinich va enquêter sur les délits d’initiés du 11 septembre (traduction ReOpenNews)
  • 1994 / La grande triche, le cas de la BCCI / fsa.université de Laval

 


 





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