Nafeez Ahmed : le livre de Jon Gold, un exemple à méditer pour les militants du 11/9

L’universitaire britannique Nafeez Ahmed nous livre ici une critique personnelle du livre – non traduit  du militant de Philadelphie Jon Gold, qui permettra aux non anglophones de comprendre un peu plus la motivation des militants américains « pour la vérité sur le 11/9 », et par là-même celle de l’équipe de l’association ReOpen911, bien loin des propos diffamants régulièrement tenus contre le mouvement international. Car oui, douter est sain, mais seulement si cela s’appuie sur des faits concrets indiscutables et sur une démarche rigoureuse d’introspection et d’autocritique permanentes. C’est le prix à payer face aux médias commerciaux ou institutionnels déjà installés et pourtant défaillants, pour simplement envisager leur sensibilisation et avec eux celles de nos concitoyens et de nos représentants élus.

 

 "9/11 Truther" de Jon Gold, paru chez ePublishPartners.com le 25 février 2012

 


Une dose amère de rationalité venue du cœur au milieu d’un champ souillé par des abrutis de la conspiration industrielle. 

 

par Nafeez Ahmed, le 24/9/2012 sur la page amazon du livre de Jon Gold, repris sur le blog de Cindy Sheehan.

Traduction Corto pour ReOpenNews  

Nafeez Mosaddeq Ahmed (1) est à la tête de l’Institute for Policy Research & Development de Brighton. Son livre, La Guerre contre la vérité : 11 Septembre, désinformation et anatomie du terrorisme, est un bestseller qui lui a valu la plus haute distinction littéraire italienne, le Prix de Naples. Titulaire d’une maîtrise à l’université du Sussex, il y prépare actuellement un doctorat en Relations Internationales. Chroniqueur politique pour la BBC, Nafeez Ahmed a été élu expert mondial pour la guerre, la paix et les affaires internationales par le Freedom Network de l’International Society for Individual Liberty en Californie. Le titre de son dernier livre est « A User’s Guide to the Crisis of Civilization: And How to Save It » (Pluto/Palgrave Macmillan, 2010). Il est l’auteur et le narrateur du documentaire The Crisis of Civilization et administre son blog "The Cutting Edge".

« 11/9 : chercheur de Vérité » de Jon Gold est un livre à lire absolument pour plusieurs raisons. D’un côté, je ne supporte pas son titre. Bien que j’ai fait ma part de travail qui remet en cause la narration officielle autour du 11/9 et du terrorisme international au cours de ces 10 dernières années, je n’ai jamais été un supporter effréné du langage du « Mouvement international pour la Vérité » qui, pour moi, relève d’une sensibilité presque religieuse, une sorte de culte. Et je me suis trouvé de plus en plus perturbé par la prolifération de théories ridicules qui veulent se faire passer pour de l’activisme, mais dont la plupart n’ont servi qu’à divertir de la rude tâche de mettre les puissants devant leurs obligations. En particulier, j’ai été révolté par l’industrie des théoriciens de la conspiration elle-même, qui s’est développée autour de la question du 11/9, à l’origine d’une quantité sans fin de spéculations absurdes tout en générant des profits pour les promoteurs de ces théories. Elles obscurcissent la tâche de conduire les 1% à se dédier à la poursuite de transformations sociales progressistes pour des communautés plus justes, plus égalitaires et plus soutenables.

Mais c’est ce qui rend le livre de Jon, avec son titre embêtant, aussi attachant. Parce qu’il se mesure à tout cela, dès la première page. Jon Gold est un indécrottable « chercheur de vérité du 11/9 ». Mais il haït l’industrie des théories de la conspiration autant que tout un chacun. Il a été poursuivi comme un sorcier par toute une frange de fanatiques dérangés du style « truffiers » (NdT – « troofers », qui moque le terme "truther"), et il écrit avec passion sur la question du 11/9 non pas comme l’alpha et l’omega de l’activisme, mais comme un enjeu essentiel qui ouvre sur des questions fondamentales en matière de politique et de société contemporaines.

Le livre s’ouvre sur l’histoire personnelle de Jon, il s’agit vraiment du récit inspiré et déchirant d’un jeune homme, un américain moyen, typique des « 99% », aux prises avec les difficultés que beaucoup rencontrent dans une société qui croule sous le poids du manque d’opportunités, de l’inégalité, et de la corruption du gouvernement. Et nous y apprenons comment Jon s’est battu pour surmonter ces difficultés, et même comment les anomalies et les questions autour de l’effondrement presque total du complexe sécuritaire national US ont changé Jon parce qu’elles ont facilité le 11-Septembre et les événements menant à ces horribles atrocités terroristes qui bouleversèrent le monde.

A partir d’un homme démoralisé par la pression de devoir vivre dans le capitalisme moderne comme des rats, Jon trouve en lui-même un nouvel élan spirituel, inspiré par l’extraordinaire lutte des veuves du 11/9, les « Jersey Girls », qui exigèrent des réponses de l’administration Bush alors qu’elle allait refermer le dossier sans établir aucunes responsabilités. Et c’est ainsi que débute le récit de ce qui sera le voyage de Jon au sein du Mouvement du 11-Septembre. Tout au long du livre, nous percevons la distinction cruciale entre cette minorité de gens qui se rallient très vite à une éthique de rigueur, de vérification des faits, de questionnement constant, et d’autocritique permanente, comparés à une malheureuse minorité qui saute à bras raccourcis sur des conclusions hâtives, s’immisce dans des spéculations rampantes invérifiables, et juge ceux qui ne sont pas d’accord avec elle.

Son livre ne propose pas seulement un itinéraire au travers des faits et anomalies les plus vérifiables et saillants autour du 11/9 et de sa narration officielle, appuyé sur des données solides et vérifiables, mais il passe aussi en revue comment son refus de soutenir une théorie de la conspiration du 11/9 en particulier l’a conduit à de sérieux revers face à certains individus qui, disons, ont fini par montrer à quel point ils étaient moralement compromis et intellectuellement discutables. Quelques uns de ces dialogues sont fascinants, et pour quiconque s’intéresse à l’étude du « mouvement pour la vérité » en tant que phénomène sociologique, nous trouvons passionnantes ces informations de première main sur sa diversité et ses conflits internes.

Mais plus important encore, nous apprenons quelques leçons sur ce qu’est réellement l’activisme. A l’opposé de ses détracteurs qui l’accusent sans cesse d’être un « sioniste », un « agent de l’état », entre autre accusations stupides qui en disent plus sur ses accusateurs que sur Jon lui-même, l’approche de Jon est simple. Vérifier les faits, poser des questions, demander qui doit être tenu responsable, soutenir ceux qui font la même chose, défendre les familles du 11/9, commémorer la mémoire des victimes, identifier le cadre général de l’événement, rester engagé dans des campagnes à but social plus larges. De tout cela, nous apprenons que l’activisme consiste à incarner soi-même le changement que nous voulons voir se produire dans le monde (ndt. souligné par nous) Si nous voulons créer un monde sans violence ni guerres, nous avons besoin d’examiner notre propre éthique. Accuse-t-on les autres sans preuve ? Peut-on conjecturer sur des théories absurdes, invérifiables, puis les utiliser pour lancer des attaques en diffamation à l’encontre des autres ? Devons nous nous laisser aller à des attaques personnelles historiques « ad hominem », contre des personnes que nous ne connaissons que très peu ? Devons nous ressasser des rancoeurs personnelles pendant des années, voire des décennies, pour aucune autre "bonne raison" que celle d’avoir été chatouillés dans notre ego profond ? S’il en est ainsi, alors nous ne faisons pas partie de la solution, quelles que soient nos convictions, ou ce que les autres devraient penser de la vérité pour être considérés comme « dignes d’intérêt ». Nous faisons vraiment partie du problème, partie du système qui se développe par lui-même, qui acquière par égoïsme, et qui a mené au monde que nous voyons autour de nous, et à des événements du type de ceux du 11/9.

Le voyage initiatique de Jon nous montre qu’il existe un autre chemin, digne, et basé sur l’intégrité personnelle et bien réelle. Et à cause de cela, son livre constitue un guide puissant à l’attention des gens qui ne sont pas familiarisés avec ces questions. Il leur permet d’accéder à un point de vue de première main sur les raisons pour lesquelles poser des questions sur les récits officiels en matière de terrorisme demeure, 10 ans après le 11/9, d’autant plus crucial. Et surtout, il permet de faire la différence entre s’interroger avec une vraie sincérité, et s’en prendre à d’autres en raison de dissensions internes. Merci Jon, pour avoir pris le temps de partager avec nous votre voyage, et « bon voyage » (NdT - en français dans le texte).
 
 
 
(1) Notes biographiques supplémentaires sur Nafeez Mosaddeq Ahmed
 
Le professeur Nafeez Mosaddeq Ahmed est directeur exécutif de l’Institute for Policy Research & Development in London, un réseau indépendant et transdisciplinaire de recherche qui promeut l’égalité, le développement durable, et la sécurité. Nafeez est aussi auteur à succès et expert en sécurité internationale spécialisé dans la sociologie historique et l’écologie politique de la violence collective. Il a enseigné au département des relations internationales de l’Université du Sussex, et a donné des conférences à l’unité de Politique et Histoire à l’Université Brunel, tant aux étudiants en master qu’aux étudiants doctorants, dans le cadre de leurs cours de théorie des relations internationales, d’histoire contemporaine, et sur l’impérialisme et la mondialisation. Son travail est reconnu par des personnalités telles que Gore Vidal, John Pilger, Howard Zinn, Vandana Shiva, Robert W. McChesney, Robert Jensen, Michael Meacher, Bryan Appleyard, et beaucoup d’autres.
 
Nafeez a aussi écrit pour le supplément dominical de The Independent, pour le New Statesman, Prospect Magazine, Le Monde Diplomatique, International Affairs (Chatham House), New Internationalist, Muslim News, Raw Story, New Criminologist, Daily News Egypt, Pakistan Observer et Tehran Times; il intervient aussi régulièrement comme expert sur BBC News 24, BBC World News avec George Alagiah, BBC Radio Five Live, BBC Radio Four, BBC World Today, BBC Asian Network, Channel 4, Sky News, C-SPAN Book TV, CNN, FOX News, Bloomberg, PBS Foreign Exchange, Al-Jazeera English, Press TV, Islam Channel et des centaines d’autres radios et chaines TV aux USA, en UK et en Europe. Il est cité et recensé entre autre par le Sunday Times, Times – Higher Educational Supplement, The Independent, Independent on Sunday, The Observer, Guardian, Big Issue Magazine, Vanity Fair, New York Observer, ainsi que par des dizaines de revues en sciences sociales à comité de lecture.
 
 

 

"Le film documentaire "The Crisis of Civilization" en VOSTF,
écrit et commenté par Nafeez Ahmed, réalisé par Dean Puckett, militant du 11/9
 

En lien avec cet article :

Les articles de fond de Nafeez Ahmed repris en reopennews :

Du même auteur, en français aux Editions Demi Lune :

La Guerre contre la vérité, 11 Septembre, désinformation et anatomie du terrorisme.

Une vraie réflexion sur le terrorisme, et une documentation poussée pour saisir les enjeux

Le premier livre de Nafeez Ahmed consacré au 11 Septembre, La Guerre contre la liberté, a été acclamé dans le monde entier pour la précision des faits rassemblés. Publié à peine six mois après les attentats, cet ouvrage a été le premier à mettre en évidence les incohérences et les contradictions de la version officielle présentée par le gouvernement américain. Le nouveau livre de Nafeez Ahmed, La Guerre contre la vérité, contient deux fois plus d’informations. Parmi les nouveaux documents qui étayent l’argumentation initiale de l’auteur, on relève une analyse du rapport de la Commission sur le 11 Septembre et un examen encore plus approfondi des politiques américaines vis-à-vis d’Al-Qaida. Le dernier ouvrage de Nafeez Ahmed offre une documentation inestimable à tous ceux que le manque de concordance entre les faits rapportés et le discours officiel laisse sur leur faim. EDL

"À ce jour, l’ouvrage le plus objectif sur les circonstances et les raisons de l’attaque lancée contre l’Amérique le 11 Septembre 2001 est sans conteste celui de Nafeez Mosaddeq Ahmed – et c’est le meilleur..."

- Gore Vidal, romancier et essayiste-

 "Cette étude passionnante et méticuleusement documentée est incontournable pour tous ceux qui tentent de comprendre l’attaque sur le World Trade Center…"

- John McMurtry, Professeur de philosophie, université de Guelph, en Ontario, Canada-


 

8 Responses to “Nafeez Ahmed : le livre de Jon Gold, un exemple à méditer pour les militants du 11/9”

  • citron

    J’avoue avoir assez de mal à comprendre cet article.

    Il s’agit de la prise de position du professeur Nafeez Mosaddeq Ahmed quant au livre de Jon Gold.

    En gros un genre de critique littéraire un peu biaisé à mon goût (genre « je vous dit ce que je veux en faisant croire que je parle du bouquin d’un autre »), où Nafeez Mosaddeq Ahmed s’applique à (tenter d’) expliquer que le mouvement 911 regroupe des personnes extrêmement différentes, et dont l’avis et les interventions n’ont pas toutes le même valeur.
    Ça ressemble pour moi à un enfoncement de porte ouverte.

    J’ai l’impression qu’il s’agit plutôt pour Nafeez Mosaddeq Ahmed de bien faire comprendre qu’il y d’un côté les vrais spécialistes (dont en premier chef lui-même) autorisés à l’ouvrir, et d’un autre côté les « suiveurs » à la recherche d’une vengeance personnelle quelconque.

    C’est faire des raccourcis très peu objectifs qui amèneraient à penser que le mouvement n’a que très peu de légitimité, et qu’à part quelques exceptions (larges d’épaules) comme Jon Gold, nous serions, par la minceur relative de notre CV personnel, un genre de troupeau truther.
    Cette vision me semble totalement infondée, sauf à vouloir reprendre les schémas stéréotypés d’une société dominants/dominés-élite/plèbe malade, et qui a justement mené aux événements dont nous traitons ici.
    Et c’est aussi vouloir faire penser que cette hétérogénéité ne nous serait pas visible. Mais rassurez-vous, nous savons tout autant que vous que tout groupe, quel qu’il soit, agglomère des typologies différentes. Ça ne peut être un argument pour le dévaloriser en masse.

    2 extraits en particulier, que j’aimerais bien qu’on m’explique :
    « Le livre s’ouvre sur l’histoire personnelle de Jon, il s’agit vraiment du récit inspiré et déchirant d’un jeune homme, un américain moyen, typique des « 99% », aux prises avec les difficultés que beaucoup rencontrent dans une société qui croule sous le poids du manque d’opportunités, de l’inégalité, et de la corruption du gouvernement. Et nous y apprenons comment Jon s’est battu pour surmonter ces difficultés, et même comment les anomalies et les questions autour de l’effondrement presque total du complexe sécuritaire national US ont changé Jon parce qu’elles ont facilité le 11-Septembre et les événements menant à ces horribles atrocités terroristes qui bouleversèrent le monde. »

    « Tout au long du livre, nous percevons la distinction cruciale entre cette minorité de gens qui se rallient très vite à une éthique de rigueur, de vérification des faits, de questionnement constant, et d’autocritique permanente, comparés à une malheureuse minorité qui saute à bras raccourcis sur des conclusions hâtives, s’immisce dans des spéculations rampantes invérifiables, et juge ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. »

    Non, vraiment, je suis très mal à l’aise avec ce que je crois comprendre, tout autant qu’avec les allusions et le vocabulaire mystiques qui parsèment le texte.

    Peut-être suis mal réveillé et que je vois de travers.
    Ceci dit le dernier paragraphe : « Nafeez a aussi écrit pour le supplément dominical de The Independent, pour le New Statesman, etc. etc. »
    où l’on apprend que l’auteur est intervenant sur la quasi totalité des médias de la planète me laisse penser que, effectivement, il n’a rien d’un journaliste qui prend des risques… sinon la liste eut été bien plus courte.

  • Corto

    @citron OUI c’est parfaitelment clair dans ce texte.nous l’avons toutefois publié car il montre ce qui mine le mouvement par la faute des journalistes, qui montrent du doigt des extrémistes infiltrés dans le mouvement,dont pourtant « le gros des troupes » sont de simples citoyens épris de justice, de fraternité entre les peuples, et de paix dans le monde.

    les conclusions que vous tirez du texte pourraient aussi bien être tout à l’inverse : PARCE QUE Nafeez montre que le mouvement n’est pas fait que de zombies du net, il en renforce la lecture par la presse et les institutions officielles en les obligeant à se concentrer sur CE QUI POSE QUESTION sur le fond,et non sur la forme en s’appuyant sur la poignée de chercheurs sur lesquels reposent toutes les informations qui circulent..

    La légitimité dont vous parlez est celle du nombre qui en soi est un autre fait nié par les journalistes officiels. Pourtant,des sondages s’en occupent et ils ne peuvent là non plus nier l’existence d’un doute écrasant, majeur,significatif, et qui croit parmi les jeunes générations.

    Je ne suis pas aussi négatif que vous sur le sens à donner à ce texte, même si je souscris à votre analyse. Oui Nafeez a besoin de prendre ses distances, mais ce sont les médias qui nous y obligent sans cesse, en ne parlant que de la frange « allumée » du mouvement et il y en a un paquet, concédez-le !

    Si vous trouvez Nafeez trop précautionneux, alors apportez-nous les faits les plus précis possibles, qui permettent d’aller plus loin que la description dela faillite du renseignement et les questions afférentes posées par Nafeez.

    si nous pouvions conclure à une complicité interne ou d’un réseau extérieur à la cellule jihadiste qui a été considérée responsable (mais sans aucun jugement pour le prouve (et les 5 de gitmo ne sont pas prêts d’être jugés…) eh bien n’hésitez pas !

    OUI, la description de Nafeez fait débat, et c’est tant mieux.

  • Corto

    je relis votre post CITRON.

    effectivement, la tendance à élitiser le débat est bien réelle.En même temps, le réalisme doit bien vous faire comprendre,que nous baignons H24 dans ce type de société civile.

    que le mouvement pour la vérité porte en germes les prémices d’une société nouvelle qui ne serait pas basée sur le système élitiste et inégalitaire de la démocratie participative telle que tordue,rognée, biaisée par leux là mêmes qui en ont écrit les réglements est une autre affaire.

    Ainsi, comme je le fais souvent remarquer, il est absolument illusoire de penser que faire progresser le dossier du 11/9 va révolutionner les peuples d’occident et les réconcilier avec le monde musulman. C’est une petiote affaire au regard des dérives monstrueuses en cours. La seule cause de révolution, c’est quand LA GAMELLE EST VIDE.

  • citron

    @Corto

    Bien d’accord avec l’idée que le mouvement 911 ne va pas révolutionner les peuples… ni d’occident ni d’ailleurs…
    Ma naïveté a ses limites ;-)
    [je suis même pas loin de penser, comme vous peut-être, que la désintégration "en direct live mondial" de la version officielle n'aurait que peu d'impact sur les populations... et ça n'est pas une raison pour ne pas espérer que ça arrive].

    et aussi d’accord, en un sens, avec la stratégie de Nafeez de traiter le sujet par la bande, puisque manifestement c’est pour le moment le seul moyen d’aborder la chose dans notre monde sur-médiatisé.

    Tout ça ne lève pas pour autant toutes mes réticences, et ne fait qu’accentuer ma préférence pour un travail à la Lalo Vespera : carré, frontal, clair.

    Mais tout ce qui fait débat est bon à prendre, et surtout ne changez pas de voie sur reOpen911.
    Continuez à nous tenir informés sur cette même ligne. Nous en avons besoin.

  • Buzz lclair

    Nafeez Mosaddeq Ahmed prend l’occasion du livre de Jon Gold pour régler quelques comptes, ça me parait clair. Est-ce légitime ? Je pense que oui.

    Avant la sortie de Loose Change et le boom qui en a suivi, le « Truth Movement » était beaucoup moins éparpillé et se penchait bien plus sur les faits que sur les théories. Son seul problème était l’inexistance de sa médiadisation.

    Par la suite, le mouvement a dévié de sa route initiale impulsée par les familles de victimes et les premiers activistes sur le sujet. On a bientôt plus entendu parler que de démolition contrôlée et de « y’a jamais eu d’avion sur le pentagone », ce qui n’avait pas grand chose à voir avec le discours précédent.

    Alors quand des auteurs comme Nafeez Mosaddeq Ahmed ou des activistes de la première heure comme Jon Gold s’insurgent contre les errements du mouvement (qui donne toutes les munitions nécessaires à nos détracteurs), je ne les blâme pas.

    Il y a tout un tas de gens très orientés, ou totalement désorientés aussi, qui fustigent tous ceux qui n’adhèrent pas à certaines théories, les traitant de freins au mouvement, de désinformateurs, de complices, ou autres, alors qu’ils ont été les premiers à jeter les bases solides du mouvement. Certains personnages dans le mouvement ont attaqué d’autres activistes, comme l’ont fait des types comme Kevin Barrett ou Jim Fetzer dont l’attitude a été parfois très au-delà de l’acceptable.

    Et pour ma part, je comprends bien Nafeez Mosaddeq Ahmed étant donné que j’ai régulièrement à subir de lourdes remarques (voire des attaques verbales) pare que je préconise préférablement les fondements plutôt que le « hype » de certaines théories qui amènent bruits et controverses. Combien de fois ai-je dû subir des remontrances pour ne pas adhérer à certaines théories ? On se fait vite traité de naif, de peureux ou de crétin si on ne donne pas le flanc à une certaine dose de conspirationnisme. Si on reste dans le doute pur, dans le constat simple des faits sans rien conclure, ou si on pose des limites à des théories en remettant en question certains traits du mouvement lui-même, on se trouve bientôt rangé dans le même sac que les pro-VO ou le contemplatif de TF1 (c’est du vécu).

    Alors franchement, j’adhère parfaitement à cette critique, qui même si un peu véhémente et peut paraitre vague pour certains, traduit un sentiment partagé par je pense un certain nombre de gens qu’on entend pas (assez) souvent.

    Et non Corto, les abrutis en tout genre qui disent tout et n’importe quoi ne sont pas des que infiltrés (il y en a peut-être qui en profitent pour nous enfoncer, mais je n’en fais pas une généralité, loin de là), il y a beaucoup de gens qui prennent pour argent comptant tout ce qu’on leur sert sous prétexte que c’est subversif ou controversé à souhait, et c’est parce que trop peu nombreux sont ceux qui les recadrent et s’y opposent, que le mouvement part parfois en vrille et n’a jamais réussi à trouver de légitimité dans l’opinion.

    Y’a l’école 9/11 Press for Truth, et y’a l’école Loose Change 2 : j’ai commencé par la 2ème, mais depuis, je n’ai fait que revenir vers la première. Et si j’ai subit de très nombreuses remarques au sein même du mouvement parce que je n’accepte pas doctement de suivre une théorie ou une autre, il faut alors accepter des remises au point comme celle de Nafeez Mosaddeq Ahmed.

  • Doume

    @buzz lclair
    « il y a beaucoup de gens qui prennent pour argent comptant tout ce qu’on leur sert sous prétexte que c’est subversif ou controversé à souhait »

    Je plussois.

    Beaucoup vont même plus loin. Je suis tombé l’autre jour sur le topic « un troisième avion au WTC », dsu forum de ce site. De nombreuses théories (plutôt exotiques) y sont exposées concernant un troisième avion passant près du WTC le 11/9/2001, mais personne n’a fait remarquer que si un avion semble passer près du WTC sur la vidéo en question, c’est que la prise de vue est faite au moyen d’un téléobjectif à focale extrême qui de ce fait comprime les plans, et que ce même avion disparait lorsque le cameraman exécute un (impressionnant) zoom arrière, ce qui prouve qu’il est en fait très (,très) éloigné des tours.

    De nombreuses personnes, pourtant de bonne volonté, donnent ainsi des arguments (vraiment trop) faciles à ceux qui fustigent les truthers.

  • Certes, les positions modérées sont attaquées, mais les positions tranchées le sont encore plus. C’est pourquoi j’ai tendance à interpréter les distances d’Ahmed comme relevant de la prudence, venant d’une personne qui a investigué en profondeur. Certains ont payé pour savoir ce qu’il en coûtait, professionnellement, d’afficher des opinions tranchées. Souvenons-nous que Bigard pensait que la séquence serait coupée et que Marion Cotillard n’est pas responsable d’avoir ressorti ses anciennes déclarations.

    Par ailleurs, le caractère « modéré » ou « tranché » d’une thèse n’est pas une preuve de véracité.

  • chb

    Le député britannique Michael Meacher, mentionné dans cet article, est mort. Inspirateur de Corbyn (nouveau chef de l’opposition travailliste), il menait un travail de fond pour une nouvelle enquête sur les attentats du 11/9.

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