Les familles de victimes du 11/9 exigent des réponses de la part de la Commission à propos du témoignage censuré de l’agent du FBI Behrooz Sarshar

Voici un appel des familles de victimes du 11-Septembre relayé par la célèbre "WhistleBlower" (lanceuse d’alertes) Sibel Edmonds.

En pratique, S. Edmonds met en demeure les ex-présidents de la Commission d’enquête sur le 11-Septembre Thomas Kean et Lee Hamilton de répondre aux récentes questions des familles de victimes à propos des raisons pour lesquelles ils ont censuré dans leur Rapport final et dans les mémos rendus publics, un des témoignages-clefs  pourtant à leur disposition.


En effet dès avril 2001, un traducteur du FBI, Behrooz Sarshar, avait fait part d’informations concernant un projet de complot visant les USA et utilisant des pilotes kamikazes et des avions en guise d’armes. Grâce à l’insistance du Comité des familles de victimes, la Commission a finalement accepté de prendre sa déposition. Mais non seulement ces informations n’ont pas été utilisées par les autorités pour prévenir les attentats, mais elles ont, de surcroit, été totalement censurées par la Commission d’enquête. Pourquoi ? Quelles sont les justifications de cette omission ?

En cas de non-réponse des deux ex-présidents de la Commission, Sibel Edmonds a décidé de rendre publics sur son site les éléments concernant le témoignage de Behrooz Sarshar (elle vient de le faire hier, nous le traduirons rapidement).

 

Les deux co-présidents de la Commission d’enquête sur le 11/9,
Thomas Kean et Lee Hamilton

 


Les familles de victimes du 11/9 exigent des réponses de la part de la Commission : Le témoignage censuré de l’agent du FBI Behrooz Sarshar

par Sibel Edmonds, sur son blog BoilingFrogs, le 26 janvier 2011

Sibel Edmonds, célèbre WhistleBlower du 11-Septembre et fondatrice de l’Association des whistleblowers, les « lanceurs d’alertes », cette ex-traductrice pour le FBI a été limogée en 2002 suite à ses révélations sur la corruption et l’infiltration du FBI par des agents étrangers. Elle a par la suite dénoncé également la corruption de parlementaires américains, de responsables de la CIA et de l’armée privée Blackwater par des lobbys et agences de renseignements étrangers.

 

Traduction GV pour ReOpenNews

L’affaire des « pilotes kamikazes » certifiée devant témoins

Dans une déclaration publique faite aujourd’hui (voir ci-dessous), les membres du Comité des familles de victimes du 11/9 exigent une réponse immédiate de l’ex-président et directeur exécutif de la Commission à propos de la censure exercée sur le témoignage de l’ancien linguiste du FBI Behrooz Sarshar devant la Commission. L’annonce de presse fait suite à la publication récente par Cryptome.org de documents concernant les interviews effectuées par la Commission, en particulier le « Memorandum for the Record » qui inclut le témoignage de M. Sarhar devant la Commission. Le Memorandum, après une introduction sur la crédibilité de M. Sarshar et une vague référence à sa déposition certifiée devant témoins concernant certains éléments d’information fournis au FBI en avril et juin 2001 à propos de l‘imminence d’attaques visant des villes importantes aux États-Unis, omet complètement cette déposition. Cette même déposition est aussi totalement absente du Rapport final de la Commmission d’enquête remis en 2004.

* * *

Pour parution immédiate : 31 janvier 2011

Déclaration des avocats du 11/9 concernant la censure par la Commission d’enquête sur le 11-Septembre du témoignage du traducteur du FBI Behrooz Sarshar.

Le mandat de la Commission sur le 11/9 était de fournir un « rapport complet et total » sur les attentats du 11 septembre 2001, et d’émettre des recommandations afin que de tels attentats ne se reproduisent plus.

En tant que membre des familles qui se sont battues pour l’établissement d’une telle Commission sur le 11/9 et qui sont participé au Comité des Familles de victimes pour la Commission d’enquête sur le 11/9 (Family Steering Committee for the 9/11 Commission, ou FSC), nous estimons particulièrement révoltant d’avoir une fois de plus à remettre en cause l’exactitude et la crédibilité de la Commission sur le 11/9 et de son rapport final.

Une volonté latente d’ignorer certains lanceurs d’alertes (whistleblowers) a prévalu pendant toute la durée de l’enquête par la Commission, malgré les promesses faites au FSC par le Gourverneur Kean, qui présidait cette Commission, selon lesquelles aucun témoin crédible ne serait laissé de côté. La liste des « lanceurs d’alertes » qui auraient dû être interviewés par la Commission du 11/9 comprenait d’anciens ou d’actuels agents du renseignement, des analystes, des traducteurs, etc.. Ce n’est que suite à l’insistance du FSC que l’ex-traducteur du FBI, M. Behrooz Sarshar a finalement été entendu par la Commission. Le “Memorandum for the Record” contenant cette interview vient juste d’être rendu public le 1 janvier 2011 (http://cryptome.org/nara/behrooz-sarshar.pdf).

D’après certaines sources déjà publiées, en avril 2001, M. Sarshar avait assisté en tant qu’interprète et traducteur du FBI à une réunion entre un important informateur du FBI et deux agents du FBI [se connectant] depuis une agence de Washington. L’informateur du FBI a expliqué aux deux agents que ses contacts en Afghanistan possédaient des informations sur un complot d’al-Qaïda visant les USA au moyen d’une mission suicide utilisant des avions. Il semble que lorsque M. Sarshar a rédigé ses rapports au « Bureau », ils portaient le nom de « pilotes kamikazes ». Après son départ du FBI en 2002, M. Sarshar a présenté ces mêmes informations à différents comités du Congrès ou à des enquêteurs, comme par exemple l’équipe du Comité judiciaire du Sénat, ou le Sénateur Patrick Leahy. L’inspecteur général du Département de la Justice l’a également interviewé. Par conséquent, il est choquant pour nous de voir que les informations pertinentes de M. Sarshar sont absentes du chapitre « System Was Blinking Red » (les signaux étaient au rouge) du rapport final de la Commission sur le 11/9. Aujourd’hui, plus de 6 ans ½ après la publication de ce Raport final, la transcription de l’interview de M. Sarshar a été diffusée privée de l’ensemble de sa substance. Étant donné que la plupart de ces informations ne rentrent pas dans la catégorie des données « classifiées » destinée à protéger les « sources et les méthodes », nous ne comprenons pas pourquoi ces informations ont été bloquées. La dissimulation de l’incompétence ou plus grave, de la malfaisance, n’est pas une raison valable pour classifier des données. Alors, que s’est-il passé avec les avertissements de M. Sarshar contenus dans ses rapports ? C’est [pourtant] précisément ce type d’informations essentielles que la Commission aurait dû utiliser pour rédiger son rapport final et émettre des recommandations. Comment la Commission justifie-t-elle l’omission d’informations provenant d’une source crédible [travaillant] au sein de l’une de nos agences de Renseignement ?

La Commission a elle-même admis qu’une large part du récit sur le 11/9 était basé sur les interrogatoires effectués sous la torture, par une tierce partie, du cerveau présumé du complot du 11/9, Khalid Sheik Mohammed. Cela a-t-il une quelconque valeur dans le cadre de l’enquête ? Quels sont les critères utilisés par la Commission pour déterminer ceux qu’elle allait interroger et les autres ? On ne peut que s’interroger sur le nombre de personnes qui ont,. elles aussi, été écartées. De même, tout porte à croire que les agences de renseignements US étaient en possession d’informations concernant des pilotes kamikazes et des avions utilisés comme armes. Dans ces conditions, comment la Commission parvient-elle à la conclusion absurde que le 11/9 est dû à un « manque d’imagination » [de la part des autorités US] ?

Sur la base de ces seules données, on pourrait dire que la Commission était davantage préoccupée à se conformer à un récit prédéterminé, qu’à effectuer une réelle compilation des faits révélés au terme d’une enquête exhaustive, objective et efficace, et qui n’omettrait aucun détail.

Au nom du droit du public à l’information, nous demandons à ce que la transcription de l’interview de M. Sarshar soit déclassifiée sur le champ. Par ailleurs, nous demandons respectueusement à ce que l’ex-président, gouverneur Thomas Kean, et le vice-président, M. Lee Hamilton, répondent rapidement aux questions ici posées.

Patty Casazza
Monica Gabrielle
Mindy Kleinberg
Lorie Van Auken

* * *

Behrooz Sarshar possédait l’habilitation "top secret" et travaillait comme spécialiste [de grade] GS 12* sur les langues à l’agence du FBI de Washington.

Après son départ du FBI en 2002, M. Sarshar a présenté ces mêmes informations à différents comités du Congrès ou à des enquêteurs, comme par exemple l’équipe du Comité judiciaire du Sénat, ou encore au démocrate alors à la tête du Comité, le Sénateur Patrick Leahy, ou encore à l’inspecteur général du Département de la Justice. Les sources du Congrès qui connaissaient le cas de M. Sarshar et de ses témoignages avaient estimé que lui et son rapport étaient crédibles :

Un ancien enquêteur de Grassley a indiqué qu’il avait, lui aussi, trouvé Sarshar crédible. « Nous avons estimé que c’était un gars tout à fait crédible, » a déclaré Kris Kolesny, un ancien enquêteur du Comité judiciaire du Sénat.

En avril et en juin 2001, un informateur de longue date du FBI a indiqué à deux agents du FBI travaillant à l’agence de Washington que ses sources en Afghanistan lui avaient fourni des informations à propos d’un complot terroriste visant les USA via une mission suicide impliquant des avions. M. Sarshar a assisté à ces deux réunions en tant qu’interprète, après quoi les agents en charge de cette affaire ont rempli un rapport (sur des formulaires 302) avec leur superviseur Thomas Frields. Voici ce que déclarait M. Frields à des journalistes qui le questionnaient à ce propos :

M. Frieds, désormais à la retraite, explique que l’affaire est trop délicate pour en parler. « Elle touche des sujets très sensibles qui ont eu lieu lorsque j’étais en service, et je n’ai absolument rien à déclarer, » a dit Frields, interrogé à son bureau de consultant dans la région de Washington.

La Commission sur le 11/9 avait initialement refusé d’interroger M. Sarshar. Il faisait partie de ces nombreux témoins du Renseignement et des organisations chargées de faire appliquer la Loi, dont les témoignages et les rapports étaient pertinents, mais qui se sont vu refuser l’accès à la Commission [et nous ne les connaissons sans doute pas tous]. Ce n’est que suite à la pression exercée par le Comité des familles de victimes du 11/9 et aux mémos des bureaux du Congrès que la Commission s’est résolue à contrecœur à interroger M. Sarshar. Pourtant, la totalité de son témoignage est absente du Rapport final. D’après le journaliste d’investigation du Chicago Tribune, même le directeur du FBI Robert Mueller a semblé choqué par l’absence d’investigation de la part de la Commission dans cette affaire :

D’après ses collaborateurs, le Directeur du FBI Robert Mueller, qui s’attentait à être interrogé sur cette affaire lors de sa déposition devant la Commission en avril, fut surpris qu’on ne lui pose pas la question.

Je n’attends aucune explication satisfaisante de la part de la Commission en réponse à la déclaration exprimée publiquement par les membres des familles de victimes du 11/9. Mais dans cette affaire ils peuvent difficilement se cacher derrière leur habituelle excuse foireuse du « secret » ou de la « sainte classification ». M. Sarhar a témoigné plusieurs fois et fourni des documents à des officiels, or ni les bâtiments dans lesquels cela s’est déroulé, ni ces officiels n’étaient habilités « secret défense » ou même sécurisés. J’ai assisté personnellement à au moins quatre de ces réunions dans lesquelles les échanges étaient enregistrés et certifiés. Pour deux d’entre elles, plusieurs membres des familles de victimes du 11/9 étaient aussi présentes. En fait, durant ma courte carrière au FBI, j’ai été informée de cette affaire non seulement par M. Sarshar, mais aussi par des témoins directs, et j’ai vu de mes yeux les fameux formulaires 302 dûment remplis avec le superviseur de l’unité (les spécialistes en langues du FBI gardent une copie de ces rapports ou formulaires). De plus, j’ai personnellement informé les enquêteurs de la Commission sur le 11/9 des détails de cette affaire, ce qui est d’ailleurs confirmé par le mémo de la Commission :

Des membres du Groupe de soutien aux familles ont demandé à ce que la Commission rencontre M. Sarshar, et Dan Marcus a organisé une réunion avec M. Saeshar. La réunion s’est transformée en interview et a été enregistrée. Sibel Edmonds, une autre ex-traductrice du FBI, a fourni des informations concernant M. Sarshar durant sa propre interview par Chris Healey et Lance Cole, le 11 février 2004.

Je pense que non seulement les familles de victimes des attentats du 11-septembre, mais tout Américain a le droit de savoir ce qui s’est passé dans cette affaire. Ils doivent être informés que cet important témoignage a été totalement censuré par une "espèce de" commission, que ce n’est qu’un des nombreux cas d’omissions répétées dans cette mise en scène destinée à empêcher le public de savoir, et qu’il n’y a jamais réellement eu d’enquête sur cet événement horrible qui a été utilisé pour changer notre pays, et au-delà, le monde entier. D’après ce que m’ont dit les membres des familles de victimes qui ont rédigé cette déclaration, la Commission a deux jours pour leur fournir, ainsi qu’au public, des réponses aux questions soulevées par cette évidente et révoltante omission. Si aucune réponse n’arrive d’ici le mercredi 2 février, je publierai la transcription de M. Sarshar sur mon blog Boiling Frogs.

Sibel Edmonds

BoilingFrogs, le 26 janvoer 2011

 

Traduction GV pour ReOpenNews


 

En lien avec cet article :

Et aussi :

Film sur Sibel Edmonds :

 


A ne pas manquer : le film "911 Press for Truth" en visionnage libre sur notre compte DailyMotion

Ou commandez le DVD

Après les attentats du 11 Septembre, un petit groupe de familles en deuil mena une bataille tenace contre ceux qui cherchaient à dissimuler la vérité sur ces évènements. A leur grande surprise, le président Bush fut de ceux-là. Dans 9/11 PRESS FOR TRUTH, six membres de ces familles, dont trois des fameuses "Jersey Girls", racontent pour la première fois comment ils ont affronté les grandes puissances de Washington – et gagné – en les contraignant à la mise en place d’une commission d’enquête qui très vite s’avéra incapable de répondre à la plupart de leurs questions.

En adaptant la Chronologie complète du 11 Septembre (Complete 9/11 Timeline) publiée par HarperCollins sous le nom "The terror Timeline", les réalisateurs ont collaboré avec des professionnels du film documentaire de chez Globalvision (WMD: Weapons of Mass Deception, Beyond JFK) pour rassembler de rares reportages d’actualité oubliés, des histoires tues et des conférences de presse du gouvernement, mettant ainsi à jour de nombreux mensonges officiels, fraudes et défilements. Il en ressort un tableau du 11 Septembre complètement différent qui soulève des questions nouvelles et cruciales.

Quelles actions furent menées par les hauts responsables du gouvernement qui reçurent des douzaines d’alertes spécifiques avant les attentats ? A-t-on permis à Oussama Ben Laden et à son second d’échapper aux forces US en Afghanistan ? Et quelle fut la raison de la dissimulation délibérée des preuves par l’État ? Peut-être la chose la plus important de toutes : Pourquoi, 8 ans après, tant de questions des familles des victimes restent-elles sans réponse ? … autant de questions soulevées par ce documentaire exceptionnel.
"On sentait que le pays était menacé par le terrorisme et par l’incompétence, et peut-être pire." Lorie Van Auken, veuve du 11 Septembre

 

 


 

 

3 Responses to “Les familles de victimes du 11/9 exigent des réponses de la part de la Commission à propos du témoignage censuré de l’agent du FBI Behrooz Sarshar”

  • nos journalistes occidentaux n’arrivent pas à la cheville de cette femme rigoureuse et perséverante comme personne parmi toute la profession censée s’intéresser aux dossiers explosifs qu’elle ouvre les uns après les autres….

    alors que dans LIBE

    http://www.liberation.fr/monde/01012317474-attentats-du-11-septembre-trois-qataris-sont-recherches-revele-wikileaks

    on nous parle ces jours-ci de 4 terroristes qataris soi-disant « activement recherchés » mais « passés inaperçus » (on ne rigole pas au fond) pour des faits remontants à la veille du 11-Septembre dans un article flou et plein de contradictions…

    … Sibel Edmonds énumère faits et gestes précis sur lesquels s’appuyer pour enqueter…

    alors?

    quelqu’un pour prendre le dossier (attention, il colle aux doigts!) ?

    Frédéric Bonnaud? Nicolas Demorand? Nicolas Poincaré? Pascal Riché? Ignatio Ramonet? Daniel Mermet ? Monseigneur Lefebvre? Nicolas Canteloup? ou encore… Jamel Debouzze bien sur !!!

  • luisa

    @Corto

    Aucun pays faisant partie de l’OTAN n’est libre d’en parler.
    Vous avez vu l’autre jour Ban Ki-Moon s’énerver et condamner un de ses employés pour en avoir légèrement parlé. Démoralisant pour la cause, ce Ban Ki-Moon. Etant donné que la France est en Afghanistan, il ne serait pas convenable, selon Sarkozy, que les Français connaissent la vérité.

    Pourquoi, comparativement à d’autres attentats à travers le monde, l’attentat était si « gros » et impressionant? C’est que le projet des E-U/OTAN était encore plus gros.

    Voici un lien en anglais seulement mais qui indique en détail les raisons pour lesquelles nous sommes présents dans cette région et ce qui se passe vraiment là-bas:
    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23012

    Autre article en anglais aussi, très chargé dans à l’intérieur duquel on parle qu’un agent du FBI a réussi à se procurer 8 vidéos de surveillance au Pentagone et après visionnement, aucun avion n’a frappé le Pentagone.

    http://bogusstory.com/911_inside_job.html

    @Géant Vert ou Blue Rider

    Si vous trouvez que les articles ci-haut mentionnés sont d’un intérêt pour aider la cause, peut-être auriez-vous la gentillesse de les traduire pour nos amis francophones.

  • Grégory

    C’est une bombe atomique ce truc. La plus grosse qu’on ait connu dans l’historique de la contestation sur le sujet, probablement…

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