Comment enseigner le 11 septembre à nos enfants? Comme dans le New-Jersey?

Loin de nous l’idée de critiquer les émotions bien réelles des familles de victimes. Notre combat est avant tout le leur. La vérité est due aux disparus. Mais ces émotions sont-elles la "couche primaire" sur laquelle s’appuie, ou se rabat, le corps enseignant pour développer un "programme" sur cette terrible journée?
 
Car au-delà de ces programmes en cours de rédaction, qu’est-ce qui nous attend le 11 septembre 2010, et plus encore le 11 septembre 2011 ? Un tsunami médiatique de bons sentiments mêlés d’antiennes officielles et de vindicte anticitoyenne sur les sceptiques. Ajoutez les discours officiels, le mémorial de Ground Zero, de nouveaux monuments avec l’acier des tours dans tous les Etats-Unis, 2 millions de médailles commémoratives, et surtout et encore de très nombreux films documentaires empreints de pathos anxiogène (la France est en bonne place, privé et public confondus): tous jetteront une larme émue sur la tragédie humaine qui se déroula sous les caméras. Le tout distillé par les leaders d’opinion américains habituels, relayés les yeux bandés par les démocraties occidentales. C’est cela, l’enseignement du 11 septembre au grand public. Chaque jour de l’année. Rien de moins.
 
En revanche, pas un mot, pas une image à prévoir sur le milliard d’êtres humains qui aujourd’hui considèrent tous qu’ils ont assez d’informations contradictoires pour exiger de rouvrir le dossier – jamais fermé – du 11-Septembre. Et sans doute pas un mot ni surtout une image non plus sur le gros million de morts pour rien post 11-Septembre au Moyen-Orient, qui continue de subir une présence étrangère incomprise des autochtones , et désormais trés majoritairement réprouvée par nos peuples. Voulez-vous prendre des paris ?
 
Dans ces conditions, comment des enseignants -censés "exercer leur regard critique", comme il est préconisé pour le CAPES en France- peuvent-ils affronter ce courant d’opinion à caractère propagandiste extrémement puissant? Le message de rejet du milieu universitaire est clair. L’est-il aussi dans l’enseignement pré-universitaire? Voici un article qui signe l’absence de tout véritable questionnement, et qui élude les conséquences de cette journée funeste. Alors que dire à nos enfants ? En attendant d’accèder à ces séquences d’enseignement construites par des professeurs du New-Jersey, ReOpen911 étudiera à la rentrée l’ensemble des livres d’histoire de classes de terminales disponibles en France. Comment présentent-ils le 11-Septembre ? Comment présentent-ils ses conséquences ? Vous êtes parents ? Enseignant ? Ne vous résignez pas tout de suite ! Faites comme les américains qui ont commenté cet article, et pourquoi pas contactez-nous .
 
 

 

"renaitre des cendres" Photo ( R ) NewJersey Spotlight
Un livre de Poèmes sur le 11 septembre
écrit et publié par une école primaire de Parsipanny 

 


 
Comment enseignez-vous une tragédie ? 
Des enseignants du New-Jersey ( 1 ) ont créé des séquences qui traitent du 11-Septembre, mais peut-on consacrer du temps pendant la journée de classe à enseigner leur programme ?
 
 New-Jersey spotlight.com, par John Mooney, 19 juillet 2010, éducation
Le projet ambitieux de développer un programme sur le 11-Septembre pour les écoles du New-Jersey –à défaut de la Nation toute entière- a commencé lors d’une cérémonie sur une journée en 2008.
L’ancien gouverneur Thomas Kean donna le ton lors d’une allocution, évoquant l’importance de la façon dont les enseignants dans le futur expliqueront les leçons compliquées [Ndlr. italiques par nos soins] de ce jour tragique.
Deux ans plus tard, cette ambition initiale a été atteinte. Les séquences des leçons, rassemblées et agrafées, ont été amassées sur une table de conférence à Trenton, alors que plus d’une douzaine d’éducateurs du New-Jersey se sont rapprochés de la ligne d’arrivée le week-end dernier [Ndlr. samedi 17 juillet 2010]. Acclamés de Summit à Vineland, les professeurs sont venus à Trenton pour mettre la touche finale à plus de 100 séquences qu’ils avaient écrites et réécrites sans compter leurs heures.
Héroïsme et compassion
Avec pour chacune d’elles des objectifs [pédagogiques], des activités et des mots-clés tous détaillés, les séquences comprennent des leçons pour l’école élémentaire qui mettent de côté les horreurs des attaques réelles, pour au contraire mettre l’accent sur l’héroïsme et la compréhension.
Pour les cours d’histoire des collèges, il y a une séquence entière sur les origines et l’impact du terrorisme. Une leçon porte sur la vision américaine de l’islam, et vice versa. Une autre est intitulée « Peine, perte, et commémorations publiques ».
Avec le 10ème anniversaire du 11-Septembre dans un peu plus d’un an, le but est d’avoir un produit final prêt à être distribué aux environs de l’automne. Beaucoup de leçons ont été testées sur le terrain en classe au printemps dernier, et il ne reste que quelques détails à régler.
« On est si proches du but », a dit Paul Winckler, le directeur de la Commission du New-Jersey en charge de l’éducation sur l’Holocauste, qui a supervisé le travail (2).
Bien que ce ne soit pas le premier programme du genre dans le pays, le projet du New-Jersey est a priori le premier à être coordonné par l’Etat, dans ce cas en partenariat avec le Centre scientifique sur les libertés et les familles des victimes du 11-Septembre (3).
Créer un programme pionnier
La Commission Winckler a semblé être une matrice naturelle pour le projet, après qu’elle eût développé le programme-phare du New-Jersey sur le génocide de la Deuxième Guerre mondiale, qui est maintenant enseigné dans toutes les écoles publiques de l’Etat.
Les séquences du programme et des leçons sur le 11-Septembre ne feront pas partie du programme obligatoire. A la place, ils seront offerts aux enseignants sous des formes variées si, et quand, ils se sentent prêts. Ce sera un test important, étant donné que les professeurs se battent déjà pour boucler ce qui est obligatoire.
Après avoir piloté les leçons ce printemps, Winckler a parcouru des piles de retours de la part d’enseignants qui, d’une façon générale, ont encensé les séquences, quelques-uns ont même envoyé le travail scolaire de leurs élèves. Une classe du primaire de Parsipanny a créé un livre de poésies.
Mais beaucoup se sont aussi inquiétés de savoir quand et comment ils allaient pouvoir intégrer tout cela.
« il y a la question de faire rentrer cela dans le programme officiel », a dit Winkler. « C’est une question à laquelle nous allons continuer de prêter attention en même temps que nous progressons. »
Le moment critique est atteint
Un moment critique du projet fut atteint au Printemps, lorsque Winkler et quelques autres rencontrèrent les membres des familles de victimes en mai pour présenter leur travail. « En général, l’accueil fut positif, particulièrement avec l’accent mis sur la réflexion critique et la résolution des conflits par des moyens pacifiques » (4), a dit Winckler.
Il y a aussi des réponses intéressantes. Là où plusieurs leçons pour les jeunes élèves parlent de « héros américains », des membres des familles rappelèrent aux enseignants que l’héroïsme n’était pas qu’américain. « Plusieurs dirent qu’ils ne voulaient pas exagérer le patriotisme », a dit Winckler.
Plusieurs veuves et veufs s’inquiétèrent d’une leçon qui a du succès centrée sur l’histoire d’un chien secouriste qui était mort.
« Ce n’était pas tant pour les autres enfants », a dit Winckler. « Ils étaient inquiets pour leurs propres enfants. »
Pourtant, alors que le groupe la semaine dernière procédait aux dernières retouches de son travail, beaucoup [de débats] revenaient sur l’entraînement et les connaissances des enseignants pour lesquels ils rédigent ces leçons, et comment ils seront préparés.
Enseigner aux enseignants
L’espoir est de rayonner, pour ces séquences, bien au-delà du New-Jersey, mais il y aura des enseignants qui n’auront pas tout à fait les mêmes connaissances approfondies ni la même empathie.
« S’ils ne se sentent pas à l’aise avec le sujet du 11-Septembre eux-mêmes, qu’on le veuille ou non, ils n’y toucheront pas », a dit Ryan Archer, un enseignant du primaire à Parsipanny.
Certains ont suggéré de distribuer une vidéo aux enseignants pour leur procurer du matériel de fond spécifique. D’autres ont dit qu’un entraînement de terrain est indispensable, tout comme cela est proposé pour l’enseignement de l’Holocauste.
Et ils ont dit que ce ne seront pas seulement les enseignants exemplaires qui auront besoin d’être préparés.
« Nous devons garder à l’esprit que cela fait 10 ans », a dit Helen Simpkins, une enseignante retraitée de Vernon. « Combien de nos enseignants étaient au collège, ou même plus jeunes lorsque c’est arrivé ? »
 

 
Emma E. Booker Elementary School, Comté de Sarasota, Floride, 11 septembre 2001, 8h00
 
Notes ReOpenNews :
(1) Rappelons que le New-Jersey est l’Etat « banlieusard et bourgeois » qui jouxte New-York et qui paya le plus lourd tribut aux attentats. Cet Etat a donc été le point de départ de la lutte pour faire la lumière sur les attentats, par le travail sans relâche des Jersey Girls, toujours actives à ce jour. C’est enfin aussi l’ancien Etat de l’ex-gouverneur Thomas Kean, co-président de la fameuse Commission (avec Lee H. Hamilton) … Cette Commission qu’obtinrent après un combat acharné les Jersey Girls. Il est donc logique que cet état soit le premier à systématiser une démarche didactique vers ses élèves. Mais à quel prix ? Parmi les familles de victimes, ont-ils consulté Lorie Van Auken, Kristen Breitweiser, Simone Gabrielle, Patricia Cassazza, ou Mindy Kleinberg ?
(2) Rapprochement parfaitement en accord -force est de la constater- avec a contrario les amalgames « antisémites » faits par nos détracteurs contre le milliard d’êtres humains qui dans le monde, toutes religions confondues, doutent comme notre rédaction de la "TOC" (théorie officielle du complot).
(3) Rappelons que seule une minorité des familles de victimes, entre 30 et 40 selon les sources, sur plusieurs milliers, refusèrent la compensation (en moyenne 1,8 million d’USD par victime) de l’Etat fédéral pour pouvoir poursuivre librement les responsables. Et encore, la plupart des familles refusantes l’ont fait persuadées qu’elles obtiendraient davantage par leurs propres démarches contre les compagnies impliquées, et non pour exiger "la vérité". Et toutes les autres familles renonçaient par leur signature, à toute démarche judiciaire en dehors des procédures intentées par l’Etat américain, la ville de New-York, et bien sûr en dehors des procédures privées liées aux assurances en jeu suite aux attentats, dont certaines ne sont toujours pas soldées à cette heure. Cette proportion se retrouve dans l’expérience de Milgram, et laisse songeur sur nos capacités à obéir à toute forme d’autorité.
(4) M. Winckler veut-il parler du million de morts au Moyen-Orient depuis le 11/9/2001 ?
 

Articles en lien ReOpenNews:

  • 16 mai 2010 / world911truth / Jeff Ranger / conférence de David Ray Griffin et Richard Gage dans les locaux de l’Université du Quebec UQAM (Traduction ReOpenNews)
  • 13 janvier 2010 / Raw Story / Daniel Tencer / Un membre de l’administration Obama veut une « infiltration cognitive » des groupes conspirationnistes du 11 Septembre (traduction ReOpenNews)
  • 11 septembre 2009 / Agoravox / Taïké Eliée / 11 septembre: ce que nous savons (reprise ReOpenNews)
  • 1er Août 2009 / Le Post.fr / entada / Bush à l’école vu par Bigard, suivi des faits (synthèse ReOpenNews)
  • 30 avril 2009 / 911blogger / snowcrash / démission de Marie Paule Pileni, universitaire de la Sorbonne nouvelle, de la présidence du comité de lecture de Bentham Open (traduction ReOpenNews)
  • 30 octobre 2001 / the Guardian / Georges Monbiot / SOA l’école du terrorisme américaine (traduction ReOpenNews)

 

3 Responses to “Comment enseigner le 11 septembre à nos enfants? Comme dans le New-Jersey?”

  • Shrykull

    Effectivement perturbante, cette comparaison constante avec l’Holocauste, tout au long de l’article, comme si ces deux cas étaient comparables… à ce rythme-là ils vont nous sortir une proposition de loi interdisant de remettre en cause le récit officiel du 11/9. Je dis ça en plaisantant, mais je crois que ça risque réellement d’arriver un jour, si les dirigeants ont vraiment trop peur du mouvement.

  • Mon grand père poète et communiste résistant (Marcel Brunel, sur la liste des fusillés de Baudemont) nous avait enseigné à son honneur, les ravages mondiaux dont se nourrit le système capitaliste américain et ses services secrets; Il fallait et il faut encore le combattre par le drapeau rouge, le drapeau noir et s’armer de culture, d’instruction, de savoir, de bon-sens pour vaincre par la résistance tout dé-génération venant d’eux où de leurs complices extra comme intra-communautaire… Bonne bataille à tous, la science vous tend ses bras (même déchu de l’Éducation Nationale toute puissante, et surtout déchu par elle même) vous devez jouir d’érudition, de verve et de fraicheur auto-immune pour assaillir la vie de critique constructive, d’échanges, de respect de l’environnement à votre gré; volez la sagesse ou elle demeure, fabriquez la liberté, distribuez le bonheur, arborez fièrement votre libre-arbitre… peut-être alors commencerez-vous à approcher votre saint esprit trop absent où vous créerez à votre tour la vie, la vraie, qu’ils vous ont bafouée.

  • Sébastien

    Ce qui est perturbant c’est que des principes qui sont bons dans un cas, ne le soit pas dans l’autre.
    Un principe est un principe ou il n’existe pas.

    Quand à l’Education Nationale, c’est le syndrôme du Titanic. Tout juste bon à finir au fond des océans. Les enseignants sont les gardiens d’un système gangréné jusqu’à la moelle. Qu’espèrent-ils sauver ainsi? Tout est à reprendre…A Zéro…

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