Le 11-Septembre ou le deuxième épisode du film Iran-Contra : Armitage, Carlucci et leurs amis

Des noms, des connexions, des faits précis, un monceau d’éléments aboutissant à un tableau d’ensemble sidérant sur ceux qui ont dirigé les Etats-Unis ces 30 dernières années, et ce, malgré plusieurs scandales et compromissions dans différentes affaires jamais vraiment élucidées. Voici une enquête du chercheur Kevin Ryan, qui revient sur ce que Peter Dale Scott appelle "l’État profond" aux Etats-Unis ; un pouvoir caché, jamais remis en cause, proche du groupe du PNAC (Project for a New American Century). Une enquête qui permet de regarder froidement les attentats du 11/9 comme un deuxième acte du scandale de l’iran-contra des années 80, avec les mêmes acteurs aux commandes, les mêmes intérêts guerriers et financiers. Après cette lecture, et en admettant que ce qu’écrit Kevin Ryan est proche de la vérité, vous ne vous posez plus la question "comment en est-on arrivé là ?", mais "cette bande de voyous a-t-elle vraiment pu accumuler autant de pouvoir au sein de la plus grande démocratie du monde ?"

 

Qui dirige vraiment les USA depuis 30 ans ?

 


Le 11-Septembre ou le deuxième épisode du film Iran-Contra : Armitage, Carlucci et leurs amis

par Kevin Ryan, sur 911Blogger, le 8 avril 2012

Kevin Ryan est spécialiste en chimie et fut directeur de laboratoire chez Underwriters Laboratories (UL), la société qui avait certifié l’acier du WTC avant sa construction. C’est à UL que le National Institute for Standards & Technology (NIST) avait fait appel pour effectuer des simulations d’incendies sur des poutres similaires à celles du WTC afin de valider leur étude sur ces effondrements. Lorsqu’il avait dénoncé les manipulations et les inexactitudes des résultats de ces tests, Kevin Ryan avait été licencié par Underwriters Laboratories. Il n’a de cesse depuis de dénoncer ces manipulations, pour que justice soit rendue aux victimes de ces attentats et des guerres illégales qui s’en sont suivies. Il a d’ailleurs co-signé l’analyse scientifique du chercheur danois Niels Harrit & al sur la découverte de nanothermite dans les poussières du World Trade Center.

Traduction astartet pour ReOpenNews

Dick Cheney et Donald Rumsfeld font partie des principaux suspects pour les crimes du 11 septembre 2001. Ces soupçons sont renforcés par plusieurs faits : ils occupaient les plus hautes responsabilités du pouvoir US ce jour-là, et des preuves montrent qu’ils avaient eu connaissance des attaques avant qu’elles ne se produisent, et qu’ils n’ont pas réagi avec efficacité. Il serait également nécessaire d’enquêter sur d’autres personnes étroitement liées à Dick Cheney et Donald Rumsfeld, comme Richard Armitage ou Franck Carlucci. Tous deux ont joué un rôle important au cours des événements du 11 septembre 2001 et traînent un passé riche en opérations secrètes étroitement liées et calées sur les carrières de Dick et Donald. Sans compter qu’Armitage et Carlucci ont aussi tiré bénéfice de la « Guerre contre la Terreur » par le biais des profits amassés après les attentats.

Au cours des douze années précédant les attentats, Franck Carlucci dirigeait le groupe Carlyle, un trust d’investissement très lié aux membres les plus puissants des Administrations Bush et Reagan, ainsi qu’à l’industrie pétrolière d’Arabie Saoudite. Les deux principales filières de cette entreprise étaient BDM International, présidée par Carlucci, et la Vinnel Corporation. Travaillant pour Carlucci chez BDM de 1989 à 1996, on trouve son Vice-président, Barry McDaniel, qui a abandonné cette fonction pour devenir le responsable des Opérations dans une entreprise très douteuse : Stratesec, l’entreprise de sécurité qui a signé des contrats pour un nombre impressionnant de bâtiments liés aux attentats du 11/9.

Le 11 septembre 2001, Carlucci rencontrait des actionnaires de Carlyle à l’hôtel Ritz-Carlton de Washington, dont le frère d’Oussama ben Laden.[1] L’ancien président George H.W.Bush les avait rencontrés la veille. Aujourd’hui, Barry McDaniel est en affaires avec l’un des anciens collègues les plus proches de Dick Cheney, Bruce Bradley, dont l’associé, Alan Woods, est mentionné plus bas.[2]

En 1998, Armitage était l’un des signataires d’une lettre au Président Clinton écrite par le Think Tank « Projet pour un Nouveau Siècle Américain » (Project for a New American Century, ou PNAC) appelant à l’intervention militaire contre Saddam Hussein en Irak. En 2001, Armitage fut l’adjoint au secrétaire d’État Colin Powell. Il a participé à la vidéoconférence sécurisée dirigée par Richard Clarke qui n’a pas su réagir aux avions détournés. La semaine du 11-Septembre, à Washington, Armitage a rencontré le Général Mahmoud Ahmad, qui dirigeait les services secrets pakistanais (ISI) ; celui-là même qui avait ordonné le virement de 100 000 $ sur le compte des pirates de l’air présumés.

De plus, Armitage était membre du conseil d’administration de Choicepoint, qui a réalisé les tests ADN pour les victimes du 11-Septembre à travers sa filiale Bode Technology.

Richard Armitage

Au moment des attaques, Armitage était le patron de Marc Grossman, sous-secrétaire d’État aux Affaires politiques, et de Grant S. Green, sous-secrétaire d’État au Management. Un compte-rendu indique que Grossman a aussi rencontré le Général Ahmed, avant le 11-Septembre. [3] En tant que sous-secrétaire d’État au Management, Green était responsable de l’administration des ambassades à l’étranger ainsi que de la coordination avec le président concernant des sujets clés sur la question du Management, et il supervisait le bureau du département d’État en charge des liaisons avec la Maison Banche.

La position de Green au département d’État le mettait à la tête du bureau des Affaires consulaires, celui qui délivrait les visas aux ressortissants étrangers. Le bureau avait mis en place une nouvelle procédure rapide pour la délivrance des visas, instituée sous l’égide d’Armitage et Green, et qui avait fourni leurs visas à cinq des pirates de l’air présumés. Dix des autres pirates présumés avaient reçu leurs visas plus tôt, du même consulat américain, en Arabie Saoudite. La procédure rapide aggrava [les défauts de] la précédente, car « l’officier qui délivrait le visa n’avait plus aucun moyen de savoir si la personne qui retirait le visa était réellement celle correspondant aux documents et au dossier de la demande. »[4]

Ce qui signifie qu’en ce qui concerne les visas, n’importe qui aurait pu prendre la place des pirates présumés, et qu’Armitage et Green exerçaient des fonctions de supervision de cette procédure douteuse.

Par conséquent, Carlucci, Armitage et Green possèdent des liens très intéressants avec le 11-Septembre. De plus, le passé de Green rappelle l’histoire secrète d’Armitage et Carlucci, deux hommes qui ont grandement influencé la politique des États-Unis durant les 25 ans qui ont précédé le 11-Septembre.

Un peu d’Histoire

Franck Carlucci est l’un des plus anciens et des plus proches amis de Donald Rumsfeld, dont le rôle comme secrétaire à la Défense le 11-Septembre a été au centre des événements survenus ce jour-là. Ils partageaient une chambre à l’Université de Princeton, et Rumsfeld a amené Carlucci avec lui dès son premier poste au gouvernement fédéral, à l’OEO (Office of Economic Opportunity). Carlucci l’a suivi pour devenir le directeur adjoint du bureau de Management et du Budget de Nixon (OMB), et il fut nommé plus tard ambassadeur du Portugal par le président Ford.

Comme ce fut le cas pour Richard Clarke, Robert Gates ou encore Paul Wolfowitz, la carrière de Carlucci en tant qu’homme de pouvoir du gouvernement fédéral états-unien a transcendé les affiliations politiques. Cela peut être dû à son charme, à sa faculté à travailler avec d’autres, ou bien au fait qu’il opérait pour des organisations de l’État profond qui se situent au-delà des partis politiques. Son histoire personnelle suggère que c’est la seconde hypothèse qui est la bonne.

Avant de rejoindre l’Administration Carter comme directeur adjoint de la CIA en 1977, Carlucci avait un long passé d’implication dans des opérations secrètes qui ont changé le monde. Selon le London Times, il a été « accusé d’avoir participé aux complots visant à assassiner Patrice Lumumba en 1961 – qui avait gagné l’indépendance du Congo -, au renversement du Président chilien Salvador Allende, aux coups montés au Brésil et à Zanzibar, et de nombreuses autres opérations secrètes. »[5]

Carlucci a réfuté toutes ces accusations et aucune ne put être prouvée, mais des actions au tribunal civil sont toujours en cours. Un compte-rendu indique que Carlucci « a aussi été accusé pas les communistes italiens d’être derrière l’enlèvement d’Aldo Moro, et d’avoir perverti le processus révolutionnaire au Portugal. » En Amérique Centrale, la porte-parole du Front sandiniste au Nicaragua a déclaré aux journalistes que Carlucci « était un spécialiste du sale boulot et des coups d’État contre le Tiers-Monde. »[6]

Carlucci était aussi « un proche ami » de Ted Shackley, un homme qui se trouvait au centre d’un réseau privé d’opérations secrètes créé après que le gouvernement états-unien eut commencé à réduire les activités de la CIA au milieu des années 70.[7] Shackley et son associé Thomas Clines savaient que Carlucci était derrière le coup d’État mené par les États-Unis au Chili en 1973, dont Carlucci avait mis au point le financement via son rôle à l’OMB. C’est Shackley, avec l’aide de George W. Bush père, qui avait manœuvré pour permettre à Carlucci d’accéder aux fonctions de directeur adjoint de la CIA.

Shackley a aussi une longue et étroite relation avec Richard Armitage. Tandis que Carlucci travaillait dans l’administration de Nixon et plus tard, au Portugal, Shackley et Armitage finançaient des opérations secrètes en Asie du Sud-Est par le biais du trafic de drogue. Des montagnes d’argent liquide sortaient du Vietnam à travers cette opération de blanchiment, sous couvert de matériel militaire, grâce à Clines et à un autre associé, Richard Secord.[8]

En 1975, Secord a été transféré en Iran en tant que chef de l’Assistance en conseils miliaires de l’Air force. Avec l’aide de Shackley, Clines et d’autres, Secord a monté une entreprise de vente d’armes appelée Egyptian American Transports and Service Corporation (EATSCO). Par la suite, l’EATSCO a été reconnue coupable d’avoir détourné des millions de dollars du Pentagone. Au milieu des années 80, Secord travaillait pour la Vinnel Corporation, une information qui a fait surface lors des enquêtes sur le scandale Iran-Contra.[9]

Il est fait référence à un autre complice de l’ombre au sein d’EATSCO, en la personne de Erich Von Marbod, qui devint plus tard l’assistant personnel de Carlucci dans une entreprise appelée Sears World Trade (SWT). Von Marbod était aussi le mentor de longue date de Richard Armitage, qu’il avait supervisé lors d’opérations au Vietnam et en Iran. En septembre 1975, lorsque Secord a été ramené vers les États-Unis, Von Marbod s’est rendu à Téhéran en tant que représentant officiel du secrétaire à la Défense James Schlesinger. Armitage a suivi avec ses propres « collaborateurs[10]

En 1979, lors de la chute du Shah d’Iran, Von Marbod négociait (ou arrachait) un protocole d’entente avec le gouvernement iranien qui consistait essentiellement en une procuration de ce dernier au profit du gouvernement des États-Unis pour mettre un terme à l’ensemble des contrats d’armement iraniens. Le document avait mis l’Iran dans une situation difficile en ce qui concerne la fourniture d’armements juste au moment où il devait faire face à une guerre potentielle avec l’Irak.[11]

Un soutien officieux aux moudjahidines en Afghanistan a aussi débuté à l’été 1979. Des agents coordonnés par le Safari Club avaient commencé à envahir l’Afghanistan environ un an avant cela. L’aide aux moudjahidines, un groupe de rebelles dans lequel al-Qaïda trouve ses origines, ne fut créé officiellement qu’en 1980, mais il existait déjà sous le nom d’ « Opération Cyclone ». Cette opération comptait fermement utiliser les services du renseignement pakistanais (ISI) comme intermédiaire pour la distribution des fonds, le passage d’armes, l’entraînement militaire et le soutien financier.

Avec l’aide de la CIA, l’ISI a armé et entraîné plus de 100 000 insurgés entre 1978 et 1992.[12] Ce qui veut dire que les moudjahidines, et par conséquent al-Qaïda elle-même, ont été armés et entraînés par les États-Unis et l’ISI pendant tout le temps que Franck Carlucci a passé à travailler comme directeur adjoint de la CIA, ou à la tête du département de la Défense, ou comme membre de la direction de SWT qui s’est révélé être une entreprise de conseils en vente d’armes.

Durant cette période, Armitage était l’un des principaux instigateurs de cette politique, voyageant au Pakistan et en Afghanistan et rencontrant même directement des chefs moudjahidines.[13]

En 1980, Secord a aidé à planifier le sauvetage des otages états-uniens retenus en Iran et certains ont soupçonné expressément qu’Olivier North et lui avaient saboté l’opération finale pour des raisons politiques. Comme par hasard, alors qu’il « cherchait des papiers dans la boîte aux lettres du Président, » David Rubinstein, le fondateur du groupe Carlyle, a eu accès aux plans secrets de cette tentative de sauvetage qui s’est finalement transformée en fiasco.

Rubenstein se trouvait en effet seul dans le bureau du Président un soir, soi-disant à la recherche d’une note interne. Dan Briody a écrit que « le Président Carter a interrogé Rubenstein à propos de son incursion nocturne dans son bureau, lui demandant sèchement et à plusieurs reprises ce qu’il avait vu lorsqu’il s’y trouvait. »[14]

L’opération de sauvetage semble avoir échoué à cause de toute une série de problèmes mécaniques des hélicoptères, chose difficile à croire. C’était un plan audacieux, mais qui tenait la route.[15]

Tout d’abord, l’un des six hélicoptères a été perdu à cause d’un mauvais fonctionnement d’une pale du rotor. Ensuite, le second n’a pas pu opérer en raison d’une tempête de sable (la version communément admise est qu’ils ont tous échoué de cette façon). Puis, un troisième hélicoptère est tombé en panne à cause d’une pompe hydraulique défectueuse. Enfin, un accident au sol lors d’un approvisionnement en carburant a eu pour conséquence la mort de neuf personnes. La présidence Carter ne s’en relèvera pas. »[16]

L’entreprise Sears World Trade

Compte tenu des connexions koweïtiennes du directeur de Stratesec, Wirt D. Walker, y compris ses fonctions de directeur de la filiale de Stratesec basée au Koweït en 1982[17] il est intéressant de noter que Ted Shackley a lui aussi commencé à travailler au Koweït au début des années 80. C’est George H.W. Bush, dont la famille était très liée à Walker, qui a aidé Shackley à s’établir au Koweït dans l’industrie pétrolière.[18]

Alors de retour aux États-Unis, Franck Carlucci était l’une des personnes les plus puissantes du gouvernement. Il fut secrétaire adjoint à la Défense en 1981 et 1982, tandis qu’Armitage était second assistant au secrétaire puis assistant du secrétaire. Malgré ces importantes fonctions, et alors qu’il était au plus haut de sa carrière gouvernementale, Carlucci a délaissé son travail au gouvernement pour diriger pendant plusieurs années la mystérieuse société SWT. Après que SWT eut perdu des dizaines de millions de dollars en vaines entreprises, Carlucci revint pour assurer les fonctions de conseiller de Reagan à la sécurité nationale (National Security Advisor, ou NSA), puis celles de secrétaire à la Défense.

Juste avant de laisser son poste de secrétaire adjoint à la Défense, en 1982, Carlucci a accordé une faveur à Secord. Ce dernier avait été suspendu de son poste au département de la Défense (DOD) pour trois mois durant l’enquête du FBI à propos de ses liens avec EATSCO, mais a été réintégré dans ses fonctions par Carlucci. Secord quitta son poste un an plus tard, et monta le Technology Trading Group International, qui utilisait « un réseau complexe de comptes bancaires secrets en Suisse et de sociétés-écrans dans le but de mettre en place une affaire lucrative grâce au marché des opérations secrètes qui leur étaient attribuées par le Lieutenant-Colonel Oliver L. North. »[19]

Franck Carlucci

C’est à ce moment-là que Carlucci a quitté son poste au DOD pour rejoindre SWT, l’entreprise qui fut apparemment choisie pour reproduire le style japonais de sociétés commerciales. Mais le magazine Fortune qui a étudié les opérations de cette société a suggéré qu’en réalité, SWT « travaillait sous couverture pour des opérations états-uniennes de renseignement. » L’accusation est corroborée par les révélations du Washington Post qui fait part de l’existence d’une filiale secrète de SWT appelée IPAC.

Carlucci a rejoint SWT alors que Roderick M. Hills, l’ancien Directeur de la Commission de Sécurité et du Commerce des États-Unis (1975-1977), en était le directeur. Hills a rapidement remarqué qu’il n’avait plus de responsabilités.

Dans une interview donnée à l’écrivain Joseph Trento, Hills fait remarquer qu’il était « choqué de voir que Carlucci avait embauché Von Marbod alors que nous savions tous qu’il était sous le coup d’une enquête criminelle… Quand je suis passé des Archives nationales au bureau washingtonien de Sears World Trade, les lieux ressemblaient à une île fantôme. Carlucci obéissait à une plus haute autorité, et je ne crois pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec des profits au travers du commerce international [ le terme utilisé en anglais est "world trade", au sens traditionnel du terme - NdT]. »[20]

Hills a démissionné en avril 1984, laissant SWT à Carlucci. Ce dernier a embauché Von Marbod à un salaire de 200 000 $ par an, soit environ un demi-million de dollars au taux actuel. L’entreprise comprenait 1100 employés dans des bureaux répartis sur toute la planète, cependant Von Marbod travaillait avec Carlucci à Washington DC. Carlucci a embauché quelques personnes intéressantes pour diriger son opération d’« île fantôme ». Il s’agissait en l’occurrence de :

  • S. Linn Williams, diplômé de l’Université de Princeton, qui fut Vice-président et conseiller de SWT. Après avoir exercé ces fonctions, Williams a travaillé de nombreuses années avec Gibson, Dunn & Crutcher, le cabinet d’avocats qui employait le Commissaire aux douanes des États-Unis, Robert Bonner, qui joua un rôle important dans l’identification des pirates présumés du 11-Septembre, ainsi que Ted Olson, dont le témoignage fut [tellement] essentiel au récit officiel du vol 77.[21]
  • Arthur P. Ismay a été directeur des Compensations financières (Countertrade) de SWT. Le secteur des Compensations financières était un domaine d’activité important pour SWT, et fut aussi un élément-clé pour aider l’Iran à se procurer les armes dont il avait besoin à l’époque. Il est intéressant de remarquer que de juillet 1962 à juin 1964, Ismay était le responsable par intérim du yacht présidentiel, l’USS Sequoia. Le Président Kennedy a utilisé cette habitude de rencontres stratégiques à bord du Sequoia pendant la crise des missiles cubains, et sa dernière fête d’anniversaire s’est déroulée sur le yacht. Ismay a dit plus tard qu’il était en possession d’un renseignement impliquant un de ses collègues dans l’assassinat de Kennedy.[22] Il n’a jamais été interrogé sur cette question, au lieu de ça, on lui a demandé de détruire le journal de bord du bateau.[23] Ismay a fait carrière, et est devenu Capitaine de vaisseau au Vietnam. Après son parcours militaire, il a travaillé pour Rockwell International, l’ancêtre d’Aviation General and Commander Aircraft, une compagnie sœur de Stratesec.[24]
  • Alan Woods fut président du secteur des technologies de SWT entre 1983 et 1985. Dans son livre, Dick Cheney mentionne l’importance de la société « Bradley Woods » pour sa propre carrière au cours des années 70. Et, comme expliqué plus haut, le directeur de Stratesec, Barry McDaniel, est aujourd’hui en étroit partenariat d’affaires avec l’associé de Woods, Bruce Bradley. Avant cela, Woods travailla pour le DOD sous la présidence de Ford en tant qu’assistant du secrétaire aux Affaires publiques, puis premier assistant au Secrétaire d’État (Donald Rumsfeld), ou encore comme directeur adjoint du personnel présidentiel à la Maison Blanche. Après sa période chez SWT, Woods est devenu un représentant spécial des Affaires commerciales des États-Unis dans l’administration Reagan.

C’est aussi à travers SWT que Grant Green commence à apparaître dans le tableau. Comme vu précédemment, le rôle de Green comme sous-secrétaire au Management en 2001 sous les ordres d’Armitage l’a mis en position de superviser la délivrance de visas à de nombreux pirates présumés du 11-Septembre.

Green a travaillé chez SWT pendant les mêmes 4 années que Carlucci, de 1983 à 1986. En fait, c’était l’assistant de Carlucci à SWT et il l’a suivi dans l’administration Reagan, où il a occupé le poste d’Assistant spécial du président pour les Affaires de sécurité nationale, tandis que Carlucci était Conseiller de Reagan pour la Sécurité nationale.[25]

En décembre 1987, Reagan nomma Green premier assistant au secrétaire à la Défense, il garda ce poste pendant deux ans sous Carlucci, qui est devenu secrétaire à la Défense.

Pour diverses raisons, Green est resté très discret sur ses liens avec une autre entreprise créée et dirigée par Franck Carlucci. Son curriculum vitae ne fait pas état du nom de cette société, mais la mentionne simplement sous les termes de « grande Entreprise de Conseil et de Marketing. »[26] Entre 1989 et 1996, Green était Vice-président exécutif et Chef des opérations au sein de cette mystérieuse entreprise. Au travers de ses contributions politiques, nous pouvons voir qu’il s’agit de l’IPAC, ou l’International Planning and Analysis Center.[27]

L’IPAC était la branche « conseil » de SWT. Et bien que SWT ne se soit maintenue que quatre ans après avoir subi d’énormes pertes inexplicables, l’IPAC a continué ses activités pendant des années et a mené des affaires secrètes similaires à celles utilisées pour les crimes de l’Iran-Contra. Comme l’écrit l’auteur Dan Briody, « En employant une filiale de SWT appelée l’International Planning and Analysis Center, Carlucci a conseillé l’achat et la vente de missiles antiaériens, de radars, d’avions et d’autres équipements militaires par les États-Unis et le Canada. »[28]

Étant donné que les missiles antiaériens étaient précisément le type d’armes qui avaient été vendues à l’Iran, ce qui faisait partie des crimes de l’Iran-Contra, et qu’au même moment, SWT faisait du conseil en armement, il est très probable que l’entreprise de Carlucci coordonnait les ventes d’armes à l’Iran. Le journal Philadelphia Inquirer suggérait exactement cela lorsqu’il écrivait : « Cette institution américaine intouchable (la société Sears World Trade) a fourni du conseil pour la vente d’armes à l’Iran. »[29] De plus, il a été rapporté que les ventes d’armes conseillées par SWT étaient réalisées grâce à « des fonds de l’Agence pour le développement international du département d’État. » Parmi les dirigeants du département d’État US à cette époque, se trouvait le premier assistant au secrétaire d’État, Paul Wolfowitz, qui était secrétaire adjoint à la Défense le 11-Septembre.

Une familière absence d’enquête et de poursuites judiciaires

En novembre 1986, un mois exactement après la dissolution de SWT, la commission Tower fut nommée par Reagan pour enquêter sur le scandale Iran-Contra. Parmi les membres de cette commission figuraient le sénateur John Tower, l’ancien conseillé à la Sécurité nationale, Brent Scowcroft, et l’ancien secrétaire d’État Edmund Muskie. De plus, Stephen Hadley, qui était conseillé-adjoint à la Sécurité nationale le 11-Septembre, conseillait également la commission. Il a été révélé que des armements militaires, dont des missiles antichars TOW et des missiles antiaériens HAWK avaient été envoyés à l’Iran grâce à l’aide de deux intermédiaires : Manucher Ghobanifar et Adnan Khashoggi. Le Directeur de la CIA, William Casey est censé avoir élaboré le plan. Un rapport indique que Casey est tombé subitement malade quelques heures avant de témoigner et qu’il est mort dans des circonstances mystérieuses six jours plus tard.

En novembre 1987, un rapport a été publié par les Comités du Congrès US enquêtant sur l’affaire Iran-Contra, dirigés par le démocrate Lee Hamilton (qui fut ensuite le vice-président de la Commission du 11-Septembre) et le républicain Dick Cheney. Le rapport indique que l’administration Reagan avait fait preuve « d’opacité, de tromperie et de mépris pour la Loi. » Hamilton a cependant choisi de ne pas enquêter sur Reagan, ni sur le Vice-président Bush père, disant qu’il ne pensait pas qu’il serait « bénéfique pour le pays » de faire subir au peuple un autre procès en destitution.[30]

Le rapport d’Hamilton indiquait que les missiles « vendus provenaient du stock d’Israël, avec l’accord des États-Unis. Le matériel restant venait du stock états-unien. » En d’autres termes, au moins quelques armes vendues à l’Iran dans le cadre des crimes de l’Iran-Contra avaient transité par l’Army Material Command (AMC), alors dirigé par Barry McDaniel et ses collègues.

Pendant les années où Carlucci dirigeait SWT et l’IPAC, McDaniel occupait le poste de directeur adjoint à la réactivité militaire (readiness) de l’AMC.

McDaniel était le principal administrateur logistique pour le commandant général de l’AMC, Richard H. Thompson. Thompson et McDaniel avaient pour mission de procurer et d’ acheminer l’ensemble de l’armement nécessaire à l’armée, un travail qui suppose des dépenses de dizaines de milliards de dollars destinés à l’achat et à l’entretien des chars, hélicoptères, missiles, radars et équipements de communication. Lors d’une interview faite alors qu’il quittait ses fonctions en 1988, McDaniel évoqua son rôle de superviseur des fonctionnaires responsables des achats militaires à travers le monde.[31]

Il mentionna aussi l’importance, durant son mandat, du projet SWAPDOP (Southwest Asia Petroleum Distribution Project). Apparemment, les oléoducs et le pétrole dans cette partie du monde qui inclut le Moyen-Orient, l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan, avaient quelque chose à voir avec le déploiement des équipements militaires de l’armée des États-Unis pendant les années 80. Le rôle que jouait McDaniel dans ce déploiement, et ce qu’il a pu avoir à faire avec la fourniture d’armes aux moudjahidines n’a toujours pas été éclairci.

Le conseiller indépendant Lawrence Walsh a continué de donner l’illusion que l’on enquêtait toujours sur Iran-Contra jusqu’à la publication de son rapport final en 1993. Le fait que Secord, Armitage, Casey, Clines, Oliver North, John Singlaub et Edwin Wilson étaient impliqués dans le complot concernant la fourniture d’armes aux Contras a émergé petit à petit. Walsh a accusé Armitage d’avoir fourni un faux témoignage lors de l’enquête.

Bien que les conseillers à la Sécurité nationale John Poindexter et Oliver North aient été reconnus coupables dans le dossier, ces condamnations furent finalement balayées. Et aucune des enquêtes n’a engendré de poursuites concernant les liens entre Franck Carlucci, SWT ou l’IPAC dans l’affaire Iran-Contra.

Ironiquement, Carlucci est revenu dans l’administration Reagan juste au moment où l’enquête débutait, pour remplacer Poindexter et [tenter de] calmer l’opinion publique. Carlucci a été rappelé pour cette tâche par le secrétaire à la Défense, Caspar Wienberger, le secrétaire d’État George Shultz et le directeur de la CIA, William Casey.[32]

Lorsque George W. Bush est devenu Président, il s’est attaché à récompenser ceux qui avaient aidé à la couverture des crimes Iran-Contra. Bush a nommé Armitage comme négociateur et médiateur au Moyen-Orient. Brent Scotcroft est devenu son conseiller à la Sécurité nationale, et John Tower a été nommé secrétaire à la Défense.

Lorsque le Sénat a refusé de confirmer Tower dans ses fonctions, Bush a donné le poste à Cheney. Par la suite, six personnes qui avaient été poursuivies pour des délits en relation avec le scandale Iran-Contra, dont les membres du PNAC Weinberger et Elliott Abrams, ont été graciées par Bush.

Le mandat de Carlucci en tant que secrétaire d’État à la Défense est apparu dans une enquête concernant une affaire de corruption à grande échelle au Pentagone, appelée « Operation Ill Wind ». Cette enquête se concentrait initialement sur Melvyn Paisley, qui était spécialiste des contrats de la Navy au DOD et consultant pour BDM International.

Peu après, Carlucci à la tête du groupe Carlyle acheta BDM et en devint le président. Il appela immédiatement l’ancien assistant de Kissinger, Phillip Odeen, et le futur directeur de Stratesec, Barry McDaniel.

Le choix qu’a fait alors Barry McDaniel d’abandonner sa longue carrière dans les achats militaires pour aller dans l’industrie reste difficilement compréhensible, à moins que ce n’ait été un tremplin pour devenir secrétaire adjoint du DOD, grâce à sa propre évaluation de ses compétences. Et BDM International, bien que compromise dans le scandale de l’Operation Ill Wind au moment même où il la rejoignait, était une entreprise où il était lucratif d’être embauché du fait de tous les contrats pour opérations secrètes (black projects) qu’elle signait. Mais il paraît surprenant que McDaniel ait ensuite abandonné tout cela pour passer responsable des Opérations chez Stratesec, un projet relativement moins vaste et aux moins bonnes performances. De même, c’est une bien curieuse coïncidence que l’expertise en logistique militaire de McDaniel était exactement celle nécessaire pour diriger la sécurité de cet aéroport et celle du World Trade Center.

Aussi, tout cela est étrange, à moins que le changement de carrière de McDaniel n’ait pour but de rendre moins visibles ses intérêts comme ceux de Carlucci quand il prit cette décision apparemment inexplicable de quitter sa position de pouvoir au DOD pour rejoindre SWT.

En tout cas, l’absence d’une enquête complète et de poursuites de ces responsables dans le dossier Iran-Contra a eu pour effet de « renforcer précisément les institutions qui avaient rendu possibles ces abus. »[33] En conséquence de quoi, des agents agissant dans l’ombre depuis longtemps, comme Richard Armitage ou Franck Carlucci ont pu continuer à mener le même genre d’opérations spéciales qui dévoient la démocratie par le secret et par la trahison de la confiance du peuple. Des années plus tard, Armitage et Carlucci, rejoints par d’autres collègues comme Cheney, McDaniel, Green ou Rumsfeld, se sont trouvés en position de faire des attentats du 11-Septembre un extraordinaire deuxième acte de leur [précédente] prestation criminelle dans l’affaire de l’Iran-Contra. Si (ou lorsque) une enquête honnête et indépendante aura lieu sur le 11-Septembre, ces hommes doivent absolument faire partie de ceux qui seront interrogés.

Kevin Ryan

 

Traduction astartet pour ReOpenNews


Notes de l’auteur :

  1. Greg Schneider, Connections And Then Some: David Rubenstein Has Made Millions Pairing the Powerful With the Rich, The Washington Post, March 16, 2003, http://www.wanttoknow.info/030316post
  2. Kevin R. Ryan, The Small World of 9/11 Players: LS2, Vidient and AMEC, DigWithin.net, Jan 1, 2012,http://digwithin.net/2012/01/01/a-small-world/
  3. Michel Chossudovsky, Political Deception: The Missing Link behind 9-11, Centre for Research on Globalisation (CRG), globalresearch.ca , 20 June 2002 (revised 27 June), http://globalresearch.ca/articles/CHO206A.html
  4. Edward T. Pound, The easy path to the United States for three of the 9/11 hijackers, US News and World Report, 12/12/01, http://www.usnews.com/usnews/news/terror/articles/visa011212.htm
  5. Craig Unger, House of Bush, House of Saud : The Secret Relationship Between the World’s Two Most Powerful Dynasties, Scribner, 2004, p161
  6. Dan Briody, The Iron Triangle: Inside the Secret World of the Carlyle Group, John Wiley & Sons, 2003
  7. Joseph Trento, Prelude to Terror: Edwin P. Wilson and the Legacy of America’s Private Intelligence Network, Carroll & Graf, 2005, p 124
  8. Spartacus International, Profile for Richard V. Secord, http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/JFKsecordR.htm
  9. Dan Briody, The Iron Triangle
  10. James Mann, Rise of the Vukans
  11. Joseph Trento and Susan Trento, The United States and Iran: The Secret History Part One: Carter and the Shah, National Security News Service, July 27, 2009, http://www.dcbureau.org/20090727647/national-security-news-service/the-united-states-and-iran-the-secret-history-part-one-carter-and-the-shah.html
  12. Wikipedia page for Operation Cyclone
  13. James Mann, Rise Of The Vulcans: The History of Bush’s War Cabinet, Viking Press, 2004
  14. Dan Briody, The Iron Triangle, p 4
  15. Pierre Tristam, What Was Operation Eagle Claw, the Failed Rescue of American Hostages in Iran?, About.com, http://middleeast.about.com/od/usmideastpolicy/f/me090413c.htm
  16. Pierre Tristam, What Was Operation Eagle Claw
  17. Kevin R. Ryan, KuwAm and Stratesec: Directors and investors that link 9/11 to a private intelligence network, February 24, 2012, DigWithin.net, http://digwithin.net/2012/02/24/kuwam-and-stratesec-directors/
  18. Joseph Trento, Prelude to Terror, p 283
  19. Lawrence E. Walsh, Iran-Contra Report
  20. Joseph Trento, Prelude to Terror, p 283
  21. The Traffail Group, profile page for Ambassador S. Linn Williams, http://www.taffrailgroup.com/Bios/Bio.aspx?id=20
  22. For the report of Ismay’s information on the Kennedy assassination, see the Mary Ferrell Foundation,http://www.maryferrell.org/mffweb/archive/viewer/showDoc.do?mode=searchResult&absPageId=303207
  23. For Ismay not being questioned see William E. Kelly, JFK Countercoup, and for Ismay burning the logbook see Patrick Gavin, Politico Click (11/23/10) http://jfkcountercoup.blogspot.com/2011/10/sequoia-jfk-assassination.html ,http://www.politico.com/click/stories/1011/were_jfk_yacht_log_books_burned.html
  24. Rockwell International history, Commander History, http://rockwell-commander.tripod.com/history.htm
  25. Reagan Presidential Library, Appointment of Eight Special Assistants to the President for National Security Affairs, February 11, 1987, http://www.reagan.utexas.edu/archives/speeches/1987/021187e.htm
  26. Commission on Wartime Contracting, resume for Grant S. Green,http://www.wartimecontracting.gov/index.php/about/commissioners/green
  27. NewsMeat, Political contributions of Grant S. Green Jr, http://www.newsmeat.com/fec/bystate_detail.php?city=ALEXANDRIA&st=VA&last=GREEN&first=GRANT
  28. Dan Briody, The Iron Triangle
  29. Alice-Leone Moats, Weapons’ Consultants . . . And You Could Get It Through Sears, Philadelphia Inquirer, December 16, 1986, http://articles.philly.com/1986-12-16/news/26070633_1_tangled-web-iranian-arms-sears-executives/2
  30. Wikipedia page for Lee W. Hamilton, http://en.wikipedia.org/wiki/Lee_H._Hamilton
  31. U.S. Army Materiel Command, Reflections of senior AMC officials, 1990,http://cgsc.cdmhost.com/cdm/compoundobject/collection/p4013coll11/id/863/rec/2214
  32. Tom Redburn and James Gerstenzang, Reagan Picks Carlucci as New Security Adviser : Says His Many Years of Service ‘Uniquely Qualify’ Him for Job, The Los Angeles Times, December 03, 1986, http://articles.latimes.com/1986-12-03/news/mn-451_1_arms-sales
  33. Johnathan Marshall, Peter Dale Scott and Jane Hunter, The Iran Contra Connection: Secret Teams and Covert Operations in the Reagan Era, South End Press, 1987
     

En lien avec cet article :

 


 

Pour approfondir le sujet de l’État profond :

• Peter Dale Scott (vidéo) : « Conversations avec l’Histoire : La Route vers le Nouveau Désordre Mondial »
• Peter Dale Scott : « Derrière la démocratie états-unienne : l’État profond »
• Peter Dale Scott : « Ces noms que l’on retrouve le long de La Route vers le Nouveau Désordre Mondial »
• Peter Dale Scott : « La continuité du gouvernement états-unien : l’état d’urgence supplante-t-il la Constitution ? »
• Peter Dale Scott : « Le programme secret de la FEMA pour supplanter la Constitution des États-Unis et établir un état d’urgence permanent »
• Peter Dale Scott : « La loi martiale, le plan de sauvetage financier »

 


 

 

 

4 Responses to “Le 11-Septembre ou le deuxième épisode du film Iran-Contra : Armitage, Carlucci et leurs amis”

  • Sébastien

    C’est très agaçant cette manie de taper constamment sur les Républicains tout en occultant systématiquement les Démocrates de toutes responsabilités. On pourrait creuser les années Clinton en trouvant des pépites largement aussi grosses (naufrage voulu de la Russie et de ses anciens satellites par la marionnette sous contrôle américain Elstine), guerre en Yougoslavie avec la marionnette Kouchner, invention des produits financiers délirants et dérégulations à tout va au profit de tous les lobbies y compris militaro-industriels, le conseiller d’Obama le plus influent était aussi celui de Carter (une autre vraie marionnette lui…) il y a presque 40 ans… Le 11 septembre n’est pas tombé du ciel le jour où Bush a posé son c… dans le fauteuil de la Maison-Blanche. Entre ceux qui complotent et ceux qui font semblant de ne rien voir, les rôles sont parfaitement répartis: les claquettes ou les canons, demandez le programme!
    Quant à Reagan, c’était un acteur représentant l’Amérique « à l’ancienne » élu pour faire croire à l’Américain moyen au rêve Hollywoodien, c’est peu dire qu’il n’a jamais eu aucun pouvoir, sinon celui de se faire berner (notamment par les lobbies pharmaceutiques mais ça nous emmène sur d’autres sujets sensibles) entouré par une bande d’escrocs de l’ombre.
    L’Etat profond Américain remonte au minimum à la création de la Réserve Fédérale Américaine, dont tous les Présidents américains qui ont tenté de s’opposer à cet Etat dans l’Etat ont été assassiné. Des méthodes de mafieux, depuis toujours. Simple coïncidence probablement.

  • Juan Lopez

    Sans faire dans l’ironie, ces gens sont vraiment hors-la-loi, et ce dans deux sens; Hors-la-loi comme tout criminel et surtout … en dehors-des-lois car apparement il n’y a personne pour les attaquer en justice etant donne leurs profondes connections avec toutes autorites… Cette soupe est ecoeurante… Les USA la plus grande democratie du monde ???

  • Sebastien incrimine a juste titre le lobby pharmaceutique (on pourrait ajouter pétro-chimique). Justement, il m’arrive une excellente vidéo du Docteur Rath, allemand, qui nous met en garde contre les agissements criminels de sarko et merkel. C’est un médecin extrêmement controversé, qui affirme que l’industrie pharmaceutique est surtout là pour entretenir la maladie et en tirer profit, ce que je crois volontiers depuis un certain temps.
    Wiikipédia le démolit, ce qui ne peut surprendre. Mais Linus Pauling l’encense:
    http://santenature.over-blog.com/article-32599824.html
    Je suis moi aussi convaincu que les carences en vitamines sont l’essentiel de nos problèmes de santé, et que le codex alimentarius fait tout son possible pour nous en priver. Je crois aussi que le sida est une vaste escroquerie, où le virus VIH n’a rien à voir.
    Mais voyons ce que nous dit le Dr Rath:
    http://www.youtube.com/watch?v=zkooBI-HPCU&feature=player_embedded
    Ce discours frappé au coin du bon sens a tendance à me donner confiance dans le reste de ses propos.

  • paul vetran

    A lot of hot air ! Kevin Ryan nous a habitué à mieux!

    Le virement de 100 000 dollars à Mohamed Atta, ordonné par le boss de l’ISI Mahmoud Ahmed, est à l’origine une « légende indienne » qui n’a jamais été formellement prouvée. La « preuve » de cet ordre de virement n’a jamais été rendue publique, pas plus que les écoutes téléphoniques entre et Mahmoud Ahmed et Omar Saeed Sheikh, le soit disant « argentier ».
    D’après Taïké Eilée, qui a considérablement écrit sur les liens entre Mahmoud Ahmed et les pirates de l’air, Manoj Joshi, le journaliste du Times of India à l’origine de cette information « d’une haute source ministérielle dans le gouvernement indien », n’a pu lui confirmer si elle était crédible ou pas.
    Quoiqu’il en soit, s’il(s) existe(nt), il est fort probable que le(s) financier(s) des terroristes du 11/9, aurai(en)t utilisé le traditionnel Hawala, un système de transfert de fonds basé sur la confiance et qui est indépendant des réseaux bancaires. Ce système ne repose aucunement sur des traces écrites, ce qui est bien pratique pour monter une opération discrète comme le 11/9.
    De surcroit, la thèse des pirates de l’air et de ses financiers cadre mal avec l’ « inside job » de la destruction contrôlée des trois tours du WTC. A moins, bien entendu, que les terroristes islamistes eurent un accès illimité et sans entraves à ces bâtiments…
    Par conséquent, il est regrettable que les truthers, mêmes les plus aguerris et les mieux intentionnés, se fourvoient à perpétuer cette info qui n’a jamais été authentifiée.

    Pour compléter les « bénéfices de la «Guerre contre la Terreur» amassés après les attentats », on peut ajouter qu’Armitage était au conseil d’administration de CACI, une firme qui gérait entre autre l’infâme prison d’Abu Graib en Irak.

    Pour plus d’infos sur Armitage, ces deux études mieux détaillées : http://www.boilingfrogspost.com/category/mizgin-yilmaz-richard-armitage-series/ (sur le site de Sibel Edmond) et http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/JFKarmitage.htm

    Si Armitage a trempé dans tous les coups tordus de la CIA depuis la guerre du Vietnam, il est donc légitime de s’interroger sur la visite (à titre privée) de Pierre Moscovici (à l’époque ministre délégué aux affaires européennes du gouvernement Jospin) à Richard Armitage la veille du 11 septembre 2001. Cette même matinée, Armitage a aussi reçu David Manning, conseiller diplomatique de Tony Blair et ancien ambassadeur britannique en Israël. Quel était l’objet de ces mystérieux rendez-vous?
    http://web.archive.org/web/20020306130158/http://www.state.gov/r/pa/prs/appt/2001/4851.htm

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