Le coût en vies humaines de l’Operation Enduring Freedom

 "On ne compte pas les morts"

                            General Tommy Franks (*)

Comme en témoigne l’article ci-dessous, ponctuellement et de façon aléatoire, les médias nous informent  sur le nombre de soldats des forces de la Coalition tués suite aux offensives au Moyen-Orient depuis ces 9 dernières années. Bien plus rarement sont  médiatisées les informations chiffrées  relatives aux civils victimes de ces conflits.

Deux sites, Icasualties  et Irak Body Count – ce dernier s’intéressant uniquement au comptage des décès civils – assurent une veille régulière sur les décès imputables à l’Opération Enduring Freedom, menée par l’International Security Assistance Force (l’lSAF) et l’OTAN. Nous vous livrons plus bas quelques tableaux documentés tirés de ces sites  anglophones : ils reproduisent le décompte régulièrement mis à jour des victimes des "guerres" d’Irak et d’Afghanistan.

Suite aux attentats du 11 Septembre 2001, les offensives ont initialement été lancées pour débusquer Ousama Ben Laden dans une grotte d’Afghanistan, puis pour déloger Saddam Hussein à la tête de l’Irak accusée d’appartenir à "l’Axe du Mal",  mais neuf ans après et malgré toutes les forces déployées, Oussama Ben Laden demeure introuvable. "Jeu" de dupe au détriment de la vie des civils ?

Au vu des chiffres que les tableaux suivants nous révèlent, ces chasses à l’homme, amorcées par une propagande intensive, ont largement débordé de leur objectif initial. Le coût en vies humaines au prétexte d’anéantir le terrorisme est tout simplement inacceptable.

 

             

Une fillette sur la colline d’un cimetière en Afghanistan, 2009


Trois soldats étrangers tués en Afghanistan, 334 en 2010

RTL.info.be 6/10/210

 
La force internationale de l’Otan a annoncé mardi la mort de trois de ses soldats lundi en Afghanistan, portant à 334 le nombre de militaires étrangers tués depuis le début 2010, qui s’annonce déjà comme l’année de loin la plus meurtrière en près de neuf ans de guerre.

La force internationale de l’Otan a annoncé mardi la mort de trois de ses soldats lundi en Afghanistan, portant à 334 le nombre de militaires étrangers tués depuis le début 2010, qui s’annonce déjà comme l’année de loin la plus meurtrière en près de neuf ans de guerre.
Les trois ont été tués dans le sud dans l’explosion de mines artisanales, l’arme de prédilection des talibans. Au total, cinq soldats de l’Otan ont été tués dans la seule journée de lundi, l’Alliance atlantique ayant déjà annoncé ce jour-là la mort de deux de ses militaires. La nationalité des trois soldats n’a pas été révélée, la force de l’Otan (Isaf) en laisse toujours le soin aux pays d’origine des victimes. Depuis le 1er janvier 2010, 334 soldats étrangers ont donc été tués en Afghanistan, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du site internet indépendant icasualties.org. 2009 avait déjà été, avec 521 morts mais sur 12 mois, l’année la plus meurtrière pour les forces internationales depuis qu’elles ont chassé les talibans du pouvoir fin 2001. L’insurrection de ces combattants islamistes s’est intensifiée ces deux dernières années, et leur champ d’action s’est élargi à la quasi-totalité du pays, malgré la présence de quelque 142.000 soldats des forces internationales. (VIM)

 


Voici les décomptes des morts suite aux conflits armés tels qu’enregistrés par les sites iCasualties.org pour l’Afghanistan et Iraq Body Count pour l’Irak.

 

Drapeaux symbolisant les soldats morts lors de l’opération Enduring Freedom

 

AFGHANISTAN

Décompte des soldats tués depuis 2001 tels que répertoriés par iCasualties.org suite à l’Operation Enduring Freedom

Victimes militaires de la Coalition par années et par mois :

Soldats de la Coalition

Year Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Total
2001 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 4 12
2002 10 11 9 5 1 3 0 1 1 6 1 1 49
2003 4 7 12 2 1 3 2 4 2 4 6 1 48
2004 9 2 3 3 8 5 2 3 4 5 7 1 52
2005 2 1 6 18 4 27 2 15 11 7 3 3 99
2006 1 17 7 1 11 18 9 10 6 10 7 1 98
2007 0 14 5 8 11 12 14 18 8 10 11 6 117

 

2008 7 1 8 5 17 28 20 22 27 16 1 3 155
2009 15 15 13 6 12 25 45 51 40 59 18 18 317
2010 30 32 26 20 34 60 8 0 0 0 0 0 210


Soldats U.S.

Year Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec Total
2001 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 5 4 12
2002 10 11 9 5 1 3 0 1 1 6 1 1 49
2003 4 7 12 2 1 3 2 4 2 4 6 1 48
2004 9 2 3 3 8 5 2 3 4 5 7 1 52
2005 2 1 6 18 4 27 2 15 11 7 3 3 99
2006 1 17 7 1 11 18 9 10 6 10 7 1 98
2007 0 14 5 8 11 12 14 18 8 10 11 6 117
2008 7 1 8 5 17 28 20 22 27 16 1 3 155
2009 15 15 13 6 12 25 45 51 40 59 18 18 317
2010 30 32 26 20 34 60 22 0 0 0 0 0 224

 Traduction apetimedia pour ReOpenNews

Un article du 13 janvier 2010 publié sur lesinfos.com nous apprend que : "Selon un rapport de l’ONU, le bilan des morts de civils en Afghanistan a augmenté de plus de 10%   les 10 premiers mois de l’année 2009. L’AFP a publié les chiffres de la mission d’assistance des nations unis en Afghanistan (MANUA), selon lesquels 2038 civils ont été tués en 2009 contre 1838 en 2008. Le calcul de l’ONU montre que la majorité des civils, soit 1404, ont été tués  par des insurgés Afghans : “Les morts résultant des activités des insurgés sont trois fois plus importantes que celles causées par les forces pro-gouvernementales” en 2009, affirme l’ONU. Concernant les autres victimes civiles selon MANUA  468 ont été tués par les forces pro gouvernementales et 166 par d’autres acteurs.

Le 7 janvier, les Talibans rejettent la déclaration de l’ONU selon laquelle les insurgés auraient tué trois fois plus de civils que les troupes occidentales. Ils reprochent au secrétaire général de l’ONU de  “fouler aux pieds” les principes de neutralité de l’ONU, affirmant au contraire que les forces internationales étaient les principales responsables des pertes civiles. Washington avait pourtant promis au gouvernement Afghan d’être plus prudent avec les civils mais sans succès “le recours à des frappes aériennes et le fait que les installations militaires [de l'OTAN] soient situées dans des zones civiles augmentent fortement le risque de voir des civils tués ou blessés”, déplore cependant l’ONU.

En 2009, 110.000 soldats étrangers étaient sous le commandement de l’OTAN et des États-Unis . En 2010, pour la neuvième année, la guerre s’intensifie, elle sera marquée par l’arrivée programmée de quelque 40.000 renforts, essentiellement américains.

L’importante augmentation du nombre de civils tués en 2009 n’est pas aussi surprenante que cela. En 2008, on avait déjà noté une hausse brutale de 40% du nombre de civils tués par rapport à 2007. De son côté, l’armée américaine a vu le nombre de ses soldats tués doubler en 2009 (317 morts) par rapport à 2008 (155 morts).  En France, la mort d’un sous officier le 12 janvier porte à  38  le nombre de militaires français ayant trouvé la mort en Afghanistan depuis le déploiement des premières troupes alliées, fin 2001."

 


IRAK

 "Morts irakiens dus à l’invasion U.S." est un compteur régulièrement mis à jour d’après les chiffres du site Irakbodycount que publie JustForeignPolicy.Org

 

 

"Le chiffre est choquant et consternant.

Il est environ 10 fois supérieur à la plupart des estimations données dans les médias américains, et est basé sur une enquête scientifique valide sur les pertes irakiennes violentes causées par l’invasion américaine de mars 2003.

Cette étude, publiée dans le prestigieux journal médical « The Lancet », a évalué que plus de 600,000 Irakiens avaient été tués suite à l’invasion depuis juillet 2006. Les pertes irakiennes n’ont jamais cessé depuis lors. Le compteur ci-dessus fournit une mise à jour quotidienne brute de ce chiffre, basé sur un taux d’augmentation tiré du « Iraq Body Count ». (Voir l’explication complète.)

Ce bilan humain dévastateur demande une plus grande reconnaissance. Il éclipse le génocide rwandais, et les dirigeants des USA en sont directement responsables.Pas étonnant qu’ils ne le disent pas publiquement. Voici le code HTML simple pour afficher le compteur sur votre site Web et aider à passer le mot."

 
Voici un article paru dans le NewEngland Journal of Medicine et repris dans la section "Analyses" du site Iraq Body Count

Les armes qui tuent des civils – décès d’enfants et de non-combattants en Irak, 2003-2008

L’analyse de la violence armée en Irak met en exergue les armes les plus meurtrières qui touchent les civils sans distinction.

Dans la publication du New England Journal of Medicine du 16 avril 2009, les chercheurs du King’s College de Londres et du Royal Holloway de l’Université de Londres au Royaume-Uni, ainsi que les membres du groupe à but non lucratif Iraq Body Count ont publié une nouvelle analyse basée sur l’impact des différents types d’armes sur des civils irakiens :

Les armes qui tuent des civils – décès d’enfants et de non-combattants en Irak, 2003-2008

Utilisant la base de données complète et détaillée de l’Iraq Body Count (IBC), les chercheurs ont analysé 14.196 événements dans lesquels 60.481 civils ont été violemment assassinés au cours des cinq premières années du conflit en Irak, ce qui donne un aperçu extraordinaire du préjudice que les différentes armes -  de la technologie la plus simple à la plus sophistiquée  – ont infligées à la population civile iraquienne. Le Dr Madelyn Hicks, du King’s College de Londres, principal auteur de l’article, a déclaré : "En associant un grand nombre de décès aux armes spécifiques utilisées lors d’événements particuliers, la base de données IBC offre une occasion unique pour l’analyse détaillée de l’impact des différents formes de violence armée sur la santé publique des civils irakiens. "

Selon la base de données, pour l’ensemble des causes provoquant la mort de civils par les armes – allant des tirs aux engins explosifs improvisés utilisés sur les routes, aux missiles à guidage précis – le nombre moyen de tués par événement était de 4. Toutefois, les chercheurs ont constaté que les bombes larguées par avion ou  des attaques combinées sol/air tuant des civils, le nombre moyen était de 17 morts, ce qui est similaire à la moyenne des événements où des civils ont été tués par des kamikazes se déplaçant à pied (16 décès par événement ).

Les auteurs rapportent leurs conclusions au droit international humanitaire, tout comme la nécessité de politiques efficaces pour protéger les civils. Décrivant les kamikazes à pied comme étant une forme de «bombe intelligente» au ciblage précis, ils affirment que leur façon de tuer un grand nombre de civils irakiens ne peut résulter que du mépris pour la vie civile lorsqu’ils visent les forces d’opposition, ou directement les civils, ce qui est un crime de guerre. Concernant leurs conclusions sur le taux élevé de civiles victimes de bombes aériennes, écrivent-ils, «Il ressort clairement de ces constatations que, pour protéger les civils sans discrimination, comme l’exige le droit international humanitaire (y compris les Conventions de Genève), des mesures militaires et civiles devraient interdire les bombardements aériens dans les zones civiles, à moins qu’il puisse être démontré – par le suivi des victimes civiles, par exemple – que les civils soient protégés. "

Les chercheurs ont également été en mesure d’analyser les statistiques des non-combattants qui ont été victimes de différentes formes de violence. Les exécutions après enlèvement ou capture ont été la forme la plus fréquente de décès, les victimes étant en majorité (95%) de sexe masculin. Près d’un tiers des victimes d’exécutions ont été décrits comme portant des marques de torture, la preuve qu’ils ont subi «une forme particulièrement révoltante de mort violente."

Concernant les femmes irakiennes et les enfants, les événements les plus dangereux impliquaient des attaques aériennes et des tirs de mortier. Dans les attaques aériennes causant la mort de civils, 46% des victimes étaient des femmes, et selon l’âge, 39% des victimes étaient des enfants. Dans ces deux groupes (44% et 42%), les attaques au mortier donnaient des proportions  tout aussi élevées de victimes. Par comparaison, 11% des victimes de tout type d’armes étaient des femmes irakiennes, et 9% étaient des enfants. Les auteurs affirment que selon leurs résultats, les attaques aériennes (que ce soit avec des bombes ou des missiles) et les mortiers ont tué une proportion relativement élevée de femmes et d’enfants, ce qui est une preuve supplémentaire que ces armes ne doivent pas être dirigées contre des zones civiles par les parties en conflit en raison de leur caractère aveugle. En tant que co-auteur, le professeur John Sloboda de Royal Holloway, Université de Londres, qui est également co-fondateur du CIB, remarque : «Nos conclusions sur les armes spécifiques ont des répercussions sur un large éventail de conflits, parce que les modèles trouvés dans cette étude sont susceptibles de se reproduire pour ces armes lorsqu’elles sont utilisées. "

Les auteurs concluent que : «Les décideurs, les stratèges de guerre de tous bords, ainsi que les groupes et les sociétés qui les soutiennent portent la responsabilité morale et juridique pour les effets que ces tactiques particulières de combat ont sur les civils – y compris les armes utilisées près et parmi eux." 1

Les auteurs peuvent être contactés aux adresses suivantes :

Dr Madelyn Hicks, King’s College de Londres: mjhhicks@aol.com

Hamit Dardagan, Iraq Body Count: hamit@iraqbodycount.org

Le professeur John Sloboda, Royal Holloway, Université de Londres et Iraq Body Count: john.sloboda @ rhul.ac.uk

Le professeur Michael Spagat, Royal Holloway, Université de Londres: m.spagat @ rhul.ac.uk

Traduction apetimedia pour ReOpenNews

 


Tableau et graphique concernant les décès de civils irakiens,  ces décès étant directement imputables au conflit armé.

Décès documentés de civils (morts par) violence
96,845 – 105,596
Les derniers incidents

Les dernières identifications

Jun 13-17: Body of missing young man

from Kalarfound in Sulaymaniyah

Details

Ehab al-Ani Adult; Male; Hospital director

Details

Evénements récents

Vendredi 25 Juin : 13 morts

Samarra: 11 corps découverts
Muqdadiyah: 2 par bombes

 plus

 Traduction apetimedia pour ReOpenNews

 

Le tableau suivant dénombre les morts durant la guerre en Irak depuis janvier 2005, tant parmi les forces de l’ISAF que parmi les civils.

Morts en Irak

Period ISF Civ
Jul-10 1 2
Jun-10 49 127
May-10 48 231
Apr-10 21 240
Mar-10 31 152
Feb-10 32 204
Jan-10 17 118
Dec-09 34 253
Nov-09 18 88
Oct-09 35 285
Sep-09 62 96
Aug-09 42 397
Jul-09 47 193
Jun-09 51 316
May-09 39 149
Apr-09 45 302
Mar-09 49 229
Feb-09 39 163
Jan-09 54 133
Dec-08 74 246
Nov-08 27 290
Oct-08 48 240
Sep-08 98 268
Aug-08 85 226
Jul-08 98 321
Jun-08 77 373
May-08 110 396
Apr-08 113 631
Mar-08 161 819
Feb-08 110 564
Jan-08 69 485
Dec-07 72 476
Nov-07 89 471
Oct-07 114 565
Sep-07 96 752
Aug-07 76 1598
Jul-07 232 1458
Jun-07 197 1148
May-07 198 1782
Apr-07 300 1521
Mar-07 215 2762
Feb-07 150 2864
Jan-07 91 1711
Dec-06 123 1629
Nov-06 123 1741
Oct-06 224 1315
Sep-06 150 3389
Aug-06 233 2733
Jul-06 217 1063
Jun-06 132 738
May-06 150 969
Apr-06 201 808
Mar-06 191 901
Feb-06 158 688
Jan-06 189 590
Dec-05 193 344
Nov-05 176 592
Oct-05 215 463
Sep-05 233 640
Aug-05 282 1524
Jul-05 304 518
Jun-05 296 469
May-05 259 572
Apr-05 199 301
Mar-05 176 257
Feb-05 103 0
Jan-05 109

0


Notes ReOpenNews

(*) Le Général T. R. Franks a supervisé les Forces Armées des Etats-Unis dès le 6 juillet 2000. C’est lui qui a mené les attaques contre les talibans en Afghanistan en réponse aux attentats du 11 Septembre. Il a également dirigé l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam  Hussein. Il a poursuivi son service jusqu’à sa retraite en juillet 2003.

A propos d’ Irak Body Count (BIC)

"Le projet a été fondé en Janvier 2003 à l’initiative de bénvévoles au Royaume-Uni et aux États-Unis avec l’intention de veiller à ce que les conséquences humaines de l’intervention militaire en Irak ne soient pas négligées."… "IBC se base sur l’utilisation innovante des nouvelles technologies  sans lesquelles cette initiative citoyenne serait impossible."… "Iraq Body Count (IBC) enregistre les morts violentes de civils suite à l’intervention militaire en Irak de 2003. Sa base de données publique comporte les décès causés par les forces de la coalition sous commandement américain, les paramilitaires ou des attaques criminelles commises par d’autres.""Les preuves documentaires proviennent des rapports recoupés des médias sur des événements violents ayant entraîné la mort de civils, ou des corps retrouvés; elles sont complétées par l’examen attentif et l’intégration des chiffres officiels émanant de l’hôpital, la morgue, des ONG." Sont entrés dans la base de données, l’identité, si elle est connue,  le lieu et le moment où le corps a été trouvé.


En lien avec le sujet 

  • Afghanistan: frappe meurtrière de l’Otan, questions sur le nombre de civils / leparisien.fr/ 04.09.2009
  • Afghanistan : le risque de sécheresse menace les civils frappés par la guerre /CICR / 13.01.2010
  • Les civils afghans doivent être protégés pendant l’offensive contre les talibans / Amensty International / 17.02.2010
  • Afghanistan: maintien des consignes pour épargner les civils (Petraeus) / Tribune de Genève / 01.07.2010
  • Irak : les autorités doivent protéger les civils contre les violences meurtrières / Amnesty international / 27.04.2010
  • Irak: Regain de violences envers les civils / leJDD.fr /01.06.2010

Vidéos

  • La bavure aveugle de l’armée américaine en Irak / Dailymotion
  • Un mercenaire en Irak tire sur des civils / Youtube

ReOpenNews

3 Responses to “Le coût en vies humaines de l’Operation Enduring Freedom”

  • Aurélien

    Merci pour cet article. J’ai remarqué une petite erreur: le tableau du nombre de soldats de la coalition tués en Afghanistan est identique à celui du nombre de soldats U.S.

  • apetimedia

    Merci Aurélien d’avoir signalé cette erreur qui est maintenant rectifiée.





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