Dennis Kucinich demande une procédure d’impeachment contre Bush

Dans une interview accordée à 911Truth.org le 11 juillet 2008, Dennis Kucinich, ex-candidat à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles de 2008, annonçait son intention de présenter une demande de destitution (impeachment) contre Georges Bush. C’est désormais chose faite comme en témoigne cette vidéo de son intervention devant le Judiciary Committee du Congrès :

 

Nous vous présentons ici les remarques préliminaires de Dennis Kucinich au sujet de la stratégie de destitution [impeachment en anglais - NdT], suivie plus bas, de l’interview proprement dite.

1) Remarques préliminaires de Dennis Kucinich

La stratégie générale est de soumettre une procédure de destitution qui porte spécifiquement sur ce que le Président a déclaré au Congrès afin d’obtenir l’autorisation de déclarer la guerre, procédure justifiée par le fait que le Président a trompé le Congrès en prétextant de fausses menaces d’armes de destruction massive irakiennes pour obtenir frauduleusement l’accord du Congrès concernant le recours à la force contre l’Iraq. Cette procédure va être présentée devant le Congrès une nouvelle fois ce mardi et j’essaierai d’obtenir une audience judiciaire devant le Comité. Je pense qu’il est très important pour les gens de comprendre qu’il ne s’agit pas simplement d’une procédure de destitution [impeachment en anglais - NdT], il s’agit de reprendre le contrôle de notre gouvernement, ce qui n’est plus le cas depuis le 11 septembre 2001. Cette résolution de destitution est basée sur des faits avérés – elle est disponible sur le web, vous pouvez notamment vous rendre sur http://kucinich.us/ pour en obtenir une copie. Il est très important que les gens s’informent et qu’ils prennent ensuite contact avec leurs représentants au Congrès pour leur demander de soutenir la résolution.

Impeach!

2) Interview

Paul Deslauriers, 911truth.org : Question 1. Il y a effectivement des millions d’Américains qui œuvrent pour « reprendre le contrôle » de leur gouvernement, que la question porte sur la destitution, les fraudes électorales, une nouvelle enquête sur le 11/9 ou sur l’arrêt des guerres. La voix du peuple américain semble ne plus être entendue par son propre gouvernement. Nous avons protesté, informé, recueilli plus d’un million de signatures pour lancer une procédure de destitution, et il y a eu de nombreux sondages montrant que la confiance que le peuple accorde au Congrès, au Président, et à la direction que prenait le pays était à son plus bas niveau historique. Compte-tenu de ces faits, nous avons deux questions:

1) Qu’est-ce qui empêche les membres du Congrès de prendre les mesures qu’ils savent être nécessaires et que le peuple réclame ? Par exemple, seuls 7 représentants du Congrès soutiennent votre proposition de destitution alors qu’ils devraient être bien plus nombreux à la soutenir.

2) Quelle est la stratégie la plus efficace pour « reprendre le contrôle » de notre gouvernement?

Dennis Kucinich : Ce sont de très bonnes questions. Je pense que ce qui empêche le Congrès d’aller de l’avant est un sentiment de peur – la peur de ne pas être à même d’aller au bout de son action une fois le pouvoir exercé. C’est une situation classique où les gens qui ont le pouvoir ont peur de l’utiliser, et puis ils oublient qu’ils l’ont et ensuite quand on leur dit de l’utiliser ils ne savent plus comment faire. Cette procédure de destitution aide le Congrès à reprendre le rôle qui lui revient. Nous devons en finir avec cette présidence impériale et guerrière au profit d’une position plus humble dans nos relations étrangères. Nous devons nous occuper des questions qui préoccupent les gens – le logement, l’éducation, l’environnement. Mais l’Amérique devra dans un premier temps passer par une période de vérité et de réconciliation et je sais que c’est le combat que vous menez, et c’est pourquoi j’apprécie cette occasion qui m’est offerte de m’entretenir avec vous.

[ NdT: Une note de la version originale mentionne à cet endroit la référence à des documents ou des sites Web que les auditeurs ont été invités à consulter pendant l'entretien: www.911truth.org/Grassroots, international listing of groups, www.truthaction.org, et www.wearechange.org]

PD : Vous parlez d’une situation de peur au Congrès. D’où provient cette peur et de quelle façon pouvons-nous aider et contribuer à atténuer cette peur, afin qu’ils puissent prendre les bonnes décisions ?

DK : Encouragez les gens à redresser la tête et à se mobiliser. Les gens ont besoin d’encouragements. Les membres du Congrès évoluent dans un environnement qui est radicalement différent de ce qu’il était avant le 11/9. Je vais vous donner un exemple. Aujourd’hui ont été installés partout sur la colline du Capitole, des caméras, des chiens de garde, des barricades amovibles dans les rues de la colline, des gardes équipés de fusils, d’armes automatiques et de fusils de tireurs d’élite qui peuvent tirer à plusieurs centaines de mètres de distance. Nous sommes comme dans une garnison ici. Ça a un impact sur l’opinion des gens et une fois que cette situation est perçue comme normale, alors il devient également normal de voter en faveur de la FISA, de voter pour la guerre, de fermer les yeux lorsque le Président nous ment pour nous entraîner dans la guerre, de ne pas nous poser les questions qui doivent pourtant être posées sur ce que nous devons faire pour rendre ce pays plus sûr sans entrer en guerre. Nous sommes pour le moment dans une situation qui n’est pas propice à l’exercice de la démocratie. Donc, une procédure de destitution nous donne la possibilité de récupérer une partie de ce pouvoir qui appartient au peuple. Le pouvoir n’appartient pas à ces personnes qui occupent les plus hautes fonctions de l’Etat, et ce n’est pas non plus au Président de le concentrer entre ses mains et de se comporter comme s’il était un dictateur ou un despote.

PD : Vous venez en quelque sorte de décrire un état quasi policier. Quelle est la stratégie la plus efficace pour « reprendre le contrôle » de notre gouvernement? Quelle est la principale chose que vous nous suggéreriez de faire en tant qu’activistes ?

DK : Exercer chaque jour sa liberté. Ça peut sembler banal mais il s’agit d’exercer ses droits de citoyen, de relever la tête et de s’exprimer dans les forums, d’écrire telle lettre, de passer tel coup de téléphone, de rencontrer son élu, d’organiser des rassemblements, de rassembler les gens, de participer à des groupes de discussion. Il s’agit de réaffirmer notre sens du libre-arbitre en tant que citoyens, une attitude qui s’est évanouie au cours des sept dernières années. Nous l’avons perdue, nous pouvons la récupérer, mais nous ne pouvons le faire que dans l’action, et, d’une certaine manière, nous devons développer notre capacité de "pensée active" et d’action. Cela peut être fait par dévouement ou bien dans l’enthousiasme mais cela doit être fait. Rappelons-nous de l’effervescence qui a conduit à la naissance de la nation. Et la nation naît et meurt chaque jour en chacun de nous selon notre propension à remettre en question le statu quo ou à l’accepter.

PD : Donc vous dites que l’activisme populaire est notre outil le plus puissant ?

DK : C’est ce qui sauvera l’Amérique. Parce que tout ce qui se fait à Washington se fait à présent du haut vers le bas. Ils n’ont pas suffisamment d’égards pour l’opinion publique. Néanmoins l’activisme populaire dans sa globalité a la capacité de changer l’exercice du pouvoir à Washington. Vous devez garder à l’esprit que les personnes qui ont le pouvoir peuvent très facilement être renversées si elles manquent d’humilité. Le système tient sur un fil conducteur étroit, et si les gens s’impliquent et décident de le changer, ils peuvent le faire. C’est en fait l’héritage de notre Déclaration d’Indépendance. Si vous n’aimez pas le système, vous pouvez le modifier.

Mike Berger, 911Truth.org : Question 2. Vous avez dit aux Student Scholars for 911 Truth et avez également déclaré à la radio, que vous alliez tenir des audiences pour examiner les délits d’initiés et les anomalies du marché financier liés au 11/9 qui induisent une connaissance anticipée des attentats. Et vous avez dit à Justin Martel de Student Scholars que vous comptiez faire une déclaration sur ces audiences en septembre dernier. Cela fait plus d’un an et demi que vous avez déclaré vouloir organiser ces audiences, qu’est-ce qui vous empêche de les organiser ? Et aussi, inscrirez-vous à l’ordre du jour de ces audiences la question des 2300 milliards de dollars du budget du Pentagone qui ont été annoncés comme perdus par Donald Rumsfeld lors d’une conférence de presse la veille des attentats du 11 Septembre ?

DK : Tout d’abord, je me souviens très bien avoir parlé à Justin. La campagne présidentielle dans laquelle j’étais engagé s’est rapidement transformée en une campagne législative où j’ai dû me battre pour rester membre du Congrès. J’ai gagné cette bataille en mars. Depuis, j’ai travaillé sur ces résolutions de destitution. J’ai la ferme intention d’aller jusqu’au bout pour que cette audience ou ces audiences sur la question des stock-options ai(en)t lieu. J’y travaille depuis pas mal de temps déjà et je collecte des informations. J’ai bon espoir de pouvoir faire quelque chose avant les élections, je ne cherche pas à en faire un enjeu pour cette campagne, il s’agit de rechercher la vérité. J’ai un petit sous-comité mais je suis tout à fait déterminé à tenir une audience. Le manque de personnel et de temps sont les seules choses qui m’empêchent de le faire, mais je tiens à le faire. Personne ne me dit de ne pas le faire. Je veux le faire, j’ai recueilli des informations, et je suis toujours prêt à en recueillir plus. Vous venez de me parler de ce sujet impliquant Rumsfeld, je ne peux pas dire que j’en avais déjà entendu parler, mais je suis intéressé par toute personne susceptible d’apporter des éclairages. Je suis le genre d’homme qui n’a pas peur de poser les questions. Et j’ai déjà posé des questions ici à Washington alors que d’autres se sont abstenus et je vais continuer à le faire. Et je suis impatient de travailler avec vous sur certains des points que nous venons d’évoquer.

MB : Je voudrais vous offrir nos efforts pour vous aider. Si vous manquez de personnel, nous serions plus que disposés à vous aider de quelque manière que ce soit, notamment par le biais de bénévoles. Je suis certain que nous pouvons le faire si vous souhaitez notre aide.

DK : Voici ce que j’aimerais que vous fassiez. Allez sur le Web pour jeter un coup d’œil au sous-comité Politique Intérieure du Congrès. Mon sous-comité est l’un des plus actifs. Nous couvrons un tas de sujets. Lorsque je m’occupais des sujets que vous pouvez y consulter, j’ai également rencontré des gens pour parler de cette question des transactions boursières. Parce que je me suis intéressé à cette question dès le jour où çà s’est passé. Et je collecte des informations. Une procédure d’audience est longue et laborieuse à mettre sur pied. Mais j’ai bien l’intention qu’elle voie le jour, et ceci avant la fin du mandat du Congrès. Et je m’y engage.

Allan Giles, 911blogger.com : Question 3. Les réponses à de nombreuses questions sur le 11/9 auraient pu être apportées depuis bien longtemps si la Commission chargée de l’enquête sur le 11 Septembre avait travaillé de manière plus transparente. La Commission a remis ses dossiers aux Archives Nationales où ils sont soumis à une "restriction générale d’accès au public jusqu’en 2009". (1) Le site internet des Archives Nationales stipule que ces dossiers ne sont pas sujets aux démarches relevant du « Freedom of Information Act », «parce que la Commission faisait partie de la branche législative." (1)

Ma question est la suivante : Votre Cabinet rédigera t-il une proposition de loi ou une proposition de déclaration de la volonté du Congrès visant à rendre légalement obligatoire la publication de ces dossiers ? Celle-ci devrait être conçue de telle manière qu’elle oblige tous les organismes publics à collaborer, et à aider les Archives Nationales dans ses travaux. Elle devrait également inclure un texte qui permettra de rendre publics des éléments de preuve, de telle sorte que le public puisse les examiner et évaluer la pertinence des preuves que la Commission a utilisées pour tirer des conclusions. (Cela inclurait toutes les vidéos de surveillance du Pentagone montrant l’attaque contre le Pentagone ; toutes les vidéos de surveillance montrant les prétendus pirates de l’air embarquant à bord des avions qui ont été utilisés comme des missiles le 11/9 ; l’accès aux débris du vol 93 actuellement entreposés dans l’établissement d’Iron Mountain à Boyers en Pennsylvanie ; et l’accès à l’acier récupéré au World Trade Center, actuellement stocké dans le hangar 17 de l’aéroport JFK à New York.) (2)

[NdT: Le texte original de l'interview mentionne ici deux références en anglais
(1)
http://www.archives.gov/research/9-11-commission/
(2)
http://www.panynj.gov/AboutthePortAuthority/PressCenter/PressReleases/Pr...
et 9/11, Deep State Violence and the Hope of Internet Politics, par Peter Dale Scott]

DK : Eh bien, tout d’abord permettez-moi de dire que lorsque les Archives Nationales ont obtenu en août 2004 la garde légale des dossiers de la Commission sur le 11/9, ils ont mis en place cette restriction d’accès au public par le biais de la Commission. Je pense qu’il n’est pas approprié de considérer que la Commission fait partie de la branche législative et je considère que ces dossiers devraient être soumis au « Freedom of Information Act », ceci d’autant plus qu’il y a controverse sur la pertinence des faits qui ont été présentés au public. Et je suis tout à fait favorable à l’ouverture et à la transparence de l’information. Chaque fois que des informations sont rendues non disponibles, il est très facile de manipuler une position publique. Donc je serais heureux de relayer la question que vous avez soulevée et de parrainer une loi qui rende l’information publique. Mais ce que nous aurions apparemment à faire est de modifier le « Federal Records Act » (i.e. loi sur les documents fédéraux) de sorte qu’elle stipule que la Commission est soumise au « Freedom of Information Act ». Je pense qu’elle devrait être soumise au « Freedom of Information Act ».

Janice Matthews, 911Truth.org : Question 4. Nous savons que des procédures pour assurer la Continuité du Gouvernement ont été mises en œuvre le 11/9. Notre question est la suivante : Le plan de Continuité du Gouvernement est-il toujours en vigueur ou a t’il été levé, et quand ? Est-ce la raison pour laquelle le Congrès ne peut rien faire, parce qu’il n’a tout simplement pas de pouvoir ? [Questions non posées : même le Comité responsable de la sécurité du territoire, qui a les autorisations nécessaires, s'est vu refuser l'accès aux documents détaillés. Le Congrès s’est-il vu interdire de parler de la Continuité du Gouvernement ? Le peuple américain a le droit de connaître la structure gouvernementale dans laquelle il vit, et nous vous remercions pour vos clarifications à cet égard. Qu'est-ce que le peuple américain doit faire pour rétablir l'équilibre des pouvoirs, compte tenu de ce scénario ? ]

DK : Le Congrès a du pouvoir et il agit, la question est de savoir s’il agit à bon escient. Il y a quelques mois, le Président a émis une directive qui prolonge l’état d’urgence instauré me semble t’il après le 11/9. Les questions qui ont été soulevées au sujet de la Continuité du Gouvernement sont très importantes parce qu’elles concernent le pouvoir du Président de nous conduire dans un état d’urgence et en définitive de suspendre la Constitution. Nous devons savoir quelles sont les règles. Les membres du Congrès ont essayé en vain d’obtenir les documents qui ont trait à la Continuité du Gouvernement auprès de l’Administration. C’est un dossier qui me préoccupe beaucoup, que j’ai suivi, et que je vais continuer à regarder de près. J’ai la même préoccupation que vous. Si cette Administration ne nous avait pas conduits dans une guerre fondée sur des mensonges, si elle n’avait pas suspendu l’habeas corpus, si elle n’avait pas mené des attaques contre le Quatrième Amendement et de nombreuses autres clauses de la Constitution, alors il n’y aurait aucune raison d’être préoccupé par ce plan de Continuité du Gouvernement. Mais vu qu’ils ont fait cela et qu’ils ont montré une volonté de compromettre en profondeur la Constitution des États-Unis, nous ferions mieux d’être très inquiets. Et je pense que le Congrès doit être informé des intentions de cette Administration en ce qui concerne les questions de la Continuité du Gouvernement. La Continuité du Gouvernement ne devrait pas être utilisée comme moyen d’accroître ses pouvoirs. Si la nation est en proie à une quelconque attaque sérieuse, le gouvernement doit pouvoir continuer à diriger le pays. Mais la Continuité du Gouvernement ne devrait pas être utilisée comme un prétexte pour une prise de contrôle anti-démocratique de la nation. Et je pense que nous devons être méfiants à l’égard des activités de cette Administration à chaque fois que le Président signe un décret qui semble constituer une avancée vers une conduite anti-démocratique.

JM : Y a-t-il quelque chose que nous, les gens qui sont au courant du plan de Continuité du Gouvernement et de ce que cela signifie, pouvons faire pour encourager les législateurs à prendre d’avantage de mesures ? Même le Comité responsable de la sécurité du territoire qui, comme vous l’avez mentionné, a les autorisations nécessaires, s’est vu refuser l’accès aux documents. Que pouvons-nous faire pour savoir ce qui se passe ?

DK : Eh bien, je peux vous dire que j’ai parlé à des membres du Congrès qui se sont impliqués encore plus que moi dans ce dossier, et ils m’ont dit qu’ils se sont retrouvés face à un mur de silence en essayant d’obtenir des informations auprès du gouvernement. Lorsque vous avez un Congrès qui se montre réticent à l’idée d’appliquer ses pouvoirs d’assignation, ou incapable de faire, son pouvoir est alors limité. C’est la raison pour laquelle les procédures de destitution sont importantes car c’est par ce biais que le Congrès réaffirme son autorité et conduit l’Administration à réaliser qu’ils sont sujets à des procédures légales lorsque le Congrès exige des informations. Jusqu’à présent, l’administration Bush a le plus souvent ignoré les demandes du Congrès pour de plus amples informations dans des domaines qui relèvent de la conduite administrative du gouvernement, de son respect de la loi, et de son manque d’application des lois.

JM : Il nous faut donc les pousser à agir en vertu de leur pouvoir d’assignation ?

DK : Écoutez, le pouvoir d’assignation du Congrès a trait au principe d’équilibre des pouvoirs. La prochaine procédure de destitution pourrait très bien porter sur le non respect par l’Administration des assignations du Congrès. Le Congrès a beaucoup de mal à obtenir des informations. Et quand il en obtient, c’est pour voir une Administration sous un très mauvais jour parce que s’étant engagée dans une voie qui est anti-démocratique, susceptible d’ébranler la Constitution, ou bien qui a contribué à mettre de l’argent dans les poches de certains groupes d’intérêt. Encore une fois, c’est quelque chose que le Congrès va devoir faire. C’est le Congrès qui doit obtenir ces informations dissimulées par Administration, au sujet de ses plans et de ses vues sur la question de la Continuité du Gouvernement. Je suis celui qui a soulevé la question à propos du posse comitatus, lorsque l’Administration prenait des mesures remettant en cause l’interdiction vieille d’un siècle de recourir à l’action militaire dans les affaires intérieures. Nous devons réaliser que notre Constitution est tous les jours menacée, et ce de différentes façons et que la Continuité du Gouvernement est juste un exemple. Je tiens à tous vous remercier pour votre vigilance, pour votre amour envers notre pays, parce que c’est vraiment l’amour qui vous anime. C’est un honneur pour moi de travailler avec vous en toute occasion, que ce soit au sujet de la destitution ou pour essayer d’obtenir la vérité sur certaines des questions liées au 11/9 que vous soulevez. Je ne peux pas dire ou plutôt je ne peux pas prétendre savoir ce qui s’est passé le 11/9, mais je peux vous dire que lorsque nous avons des questions, il est de notre responsabilité en tant qu’Américains de les poser et nous devrions avoir le droit en tant qu’Américains d’obtenir les réponses. Je vous remercie donc d’avoir soulevé de nombreux points d’interrogations aujourd’hui.

PD : Une dernière question avant que vous ne partiez, à propos des dénonciateurs [whistleblowers en anglais - NdT].

Janice Matthews : Question 5. Je vais être très brève alors. Nous avons été contactés de nombreuses fois par des dénonciateurs venant d’agences militaires et du renseignement. Nous n’avons pas été en mesure de trouver quelqu’un qui soit prêt à les aider, alors je me tourne vers vous — par exemple je suis actuellement en contact avec un officier du renseignement militaire qui est détenu dans une institution en Géorgie depuis deux ans, sans qu’il y ait eu ni audience ni habeas corpus. Où allons-nous avec ces dénonciateurs qui sont nombreux, non seulement sur la question du 11/9 mais également à propos de nombreuses autres questions, et qui faut-il contacter, et comment pouvons-nous leur venir en aide ?

DK : Les dénonciateurs sont une catégorie spéciale de personnes. Cela demande beaucoup de courage. Ces gens risquent de compromettre leur carrière. Ils ont un sens de la responsabilité morale qui les conduit à prendre des risques pour protéger le public, et je pense que nous devons protéger les dénonciateurs, nous devons les accueillir, nous devons faire en sorte qu’ils ne perdent pas leur emploi, nous devons encourager les gens à parler si leurs supérieurs divulguent des informations mensongères, nous devons les récompenser s’ils parlent. Les dénonciateurs sont continuellement en danger sous l’Administration actuelle. Si vous décidez de parler, vous risquez de perdre votre position, de perdre votre emploi, de perdre votre sécurité. Donc, là encore, nous devons nous débarrasser de la peur dans notre société, nous devons avoir un gouvernement ouvert et transparent, encourager les gens à parler et leur faire savoir vers qui se tourner. Ma porte est ouverte à tous ceux qui veulent soumettre des informations de façon confidentielle et je les protègerai. Donc, nous devons veiller à ce que les dénonciateurs soient protégés. Nous n’avons pas suffisamment fait à cet égard. Le Congrès a au fil des années travaillé sur des propositions de loi visant à protéger les dénonciateurs, et il faut que les personnes qui tirent la sonnette d’alarme au sujet de gaspillages, de fraudes et d’abus, ou les personnes qui tirent la sonnette d’alarme sur des actes de corruption, soient protégées, et la protection doit être totale et complète. Même lorsque les lois sont adoptées, il y a toujours des moyens pour essayer de les détourner. Donc, je suis toujours intéressé par les dénonciateurs qui prennent des risques et je suis prêt à faire de mon mieux pour aider toute personne qui courageusement décide de défier le gouvernement. C’est un honneur de le faire.

JM : Je vous remercie. C’est un réel soulagement, et je reprendrai contact avec vous !

DK : Merci à tous. Nous discuterons à nouveau.

Traduit de l’anglais par Christopher pour ReOpen911


ReOpenNews: D’autres extraits de la session du congrès sont visibles (non sous-titrés) sur le site de Rue89 et la proposition de résolution de Dennis Kucinich peut être lue ici.

 

 

9 Responses to “Dennis Kucinich demande une procédure d’impeachment contre Bush”

  • Si j’ai bien compris:

    Vendredi dernier se sont tenues des « hearings » de 11 personnalités politiques devant le judiciary comittee, suite à la déposition d’une des 34 raisons avancées par le candidat Kunicich pour lancer une procédure d’impeachment. C’est la question des ADM en Irak qu’a retenu le candidat pour présenter sa demande. Nancy Pelosi, attorney general, soit secrétaire à la justice, démocrate, a dès le départ signifié à Kunicich qu’il était hors de question d’aller à l’impeachment au motif qu’aucune des raisons invoquées ne corresopond à celles de la procédure (en fait jamais utilisée donc toute parole fait novation dans ce contexte scabreux), mais qu’elle était disposée -fait nouveau- à entendre les témoignages de 11 parlementaires et à ainsi permettre à la commission de statuer sur le légalité des raisons avancées. Un témoignage ici de la représentante Tammy Baldwinn, (DEM, http://tammybaldwin.house.gov/) visible aussi sur http://www.michaelmoore.com/words/latestnews/index.php?id=11959.

    A noter que le simple fait d’exister de ces déclarations est déjà historique dans le cadre d’une procédure d’examen des conditions d’une procédure d’impeachment. On peut lire notamment dans ces témoignages les accusations de chercher à déclencher une guerre avec l’Iran, ce qui est historique aussi. en espérant que le prochain locataire de la maison blanche ne s’arrangera pas (ou la CIA à sa place)pour déleguer le travail à l’OTAN via l’Afghanistan et des embrouilles à sa frontière avec l’Iran… avec notre présidAnt atlantiste à outrance, on se retrouverait en première ligne pour défendre les intérêts de Washington à leur place sans même que notre complexe militaro industriel n’en récupère une goutte, comble de l’inanité potentielle de notre politique selon moi, cf. le contrat des avions ravitailleurs… qui va nous passer sous le nez copain ou pas avec les néo-cons… bref….

    reste enfin que mercredi, Kunicich en a remis une couche en déclarant qu’il allait déposer au judiciary comittee une pétition qui a recueilli 100 000 signatures réclamant la destitution de GW Bush avant janvier. AFFAIRE A SUIVRE…

  • il s’agit de Dennis Kucinich. La dislexie me guette. Le lecteur averti aura rectifié.

  • mars00

    Il me semble évident que sans une prise de conscience massive et un soulèvement populaire de grande ampleur et tenace, les initiatives d’un Dennis Kucinich ,telles qu’exposées ici, n’ont qu’une chance à peu près nulle d’aboutir.
    Le congrès des Etats-Unis est quasi entièrement sous une pression et une surveillance permanente exercées par les lobbies dominants aussi notoires que l’AIPAC qui en est à cet égard la figure de proue à la fois emblématique et caricaturale.
    (Consulter sur ce point le livre de Mersheimer et Walt: « Le lobby israélien et la politique étrangère américaine » qui, bien que très politiquement correct sur les attendus concernant le 11/9, la prétendue  » nécessaire et légitime lutte contre le terrorisme international », donne tout de même un aperçu assez éloquent quant à la capacité de modelage de la scène politique états-unienne par les puissantes organisations sionistes et néo-conservatrices.)
    Dennis Kucinich est, en tant que congressiste, parmi ces rares exceptions qui confirment la règle.

    Ce qui vaut pour les Etats-Unis de la puissance sans partage de ces groupes de pression prêchant la guerre préventive, le gonflement colossal des budgets militaires, l’hyper-capitalisme spéculatif, l’intoxication de masse, l’embrigadement et la surveillance généralisée, vaut pour l’ensemble des pays occidentaux dont l’Europe qui, via ces élites politiques, économiques et médiatiques dominantes, peut se targuer d’être une bonne et fidèle vassale de cette ubuesque prétention hégémonique.

    A ce stade de verrouillage du « système », et aussi méritoire et valeureuse soit la démarche d’un Kucinich, rien ne se produira si nous, peuples en général et citoyen en particulier, ne ruons pas sérieusement dans les brancards.

  • CORRECTIONS A MON COMMENTAIRE DU 2 AOUT:

    Nancy Pelosi est « speaker » de la Chambre des représentants depuis le 4 janvier 2007, elle est la première femme à accéder à un poste aussi élevé. Avec un patrimoine estimé à plus de 16 millions de dollars, Nancy Pelosi est la troisième élue la plus fortunée du Congrès (wiki). C’est donc sous sa supervision qu’ont eu mieu les audiences des 11 représentants (députés) devant le judiciary comittee. Elle rapporte à Michael Muckasey, qui lui est attorney general, donc secrétaire à la justice, ancien de l’administration Reagan. Affaire à suivre.

  • UNE INTERVIEW DE KUCINICH juste avant qu’il ne parle devant le judiciary comittee, à Washington

    http://www.truthout.org/video/truthout-kucinich-interview-part-1





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