« L’Assassinat d’Oussama ben Laden » par Seymour Hersh (4/4)

Le célèbre journaliste américain Seymour Hersh vient de publier dans la London Review of Books un long article sur l’assassinat d’Oussama ben Laden, qui n’a pas manqué de faire réagir. Démenti par l’administration Obamavertement critiqué par quelques journalistes, voire qualifié de théorie du complot par d’autres, l’article de Hersh sème une nouvelle fois le trouble dans la version déjà controversée de la mort d’Oussama ben Laden. Pourtant, le journaliste Matthew Cole de NBC News a confirmé certaines de ses affirmations, tandis que The Intercept (fondé par Glenn Greenwald, Laura Poitras et Jeremy Scahill) rappelle que les même allégations avaient été tenues en 2011 par d’autres sources. En France, la méfiance est de mise, bien que Thomas Cantaloube souligne dans Mediapart que "le récit de l’assassinat de Ben Laden par Hersh est, jusqu’à preuve du contraire, aussi cohérent, crédible et informé que celui présenté par l’exécutif américain." Hersh a par ailleurs répondu à certaines critiques auprès du site Business Insider, et dans l’émission Democracy Now d’Amy Goodman.
 


Seymour Hersh


 

L’Assassinat d’Oussama ben Laden 


Par Seymour Hersh pour la London Review of Books, le 10 mai 2015


Suite de la troisième partie de l’article.


En Juin 2011, il a été signalé dans le New York Times, le Washington Post et partout dans la presse pakistanaise, qu’Amir Aziz avait été détenu pour interrogatoire au Pakistan ; il était, disait-on, un informateur de la CIA qui avait espionné les allées et venues dans l’enceinte de Ben Laden. Aziz fut libéré, mais l’officiel à la retraite a dit que les services de renseignement américains étaient incapables de savoir qui avait divulgué l’information hautement classifiée sur sa participation à la mission. Les fonctionnaires à Washington ont décidé qu’ils "ne pouvaient pas courir le risque que le rôle d’Aziz dans l’obtention de l’ADN de Ben Laden soit aussi connu." Il fallait un bouc émissaire, et l’élu fut Shakil Afridi, un médecin pakistanais de 48 ans, agent occasionnel de la CIA, qui avait été arrêté par les Pakistanais à la fin mai et accusé d’aider l’agence. "Nous sommes allés voir les Pakistanais et nous leur avons dit de s’en prendre à Afridi," a dit le responsable à la retraite. "Il fallait couvrir toute cette histoire de comment nous avons obtenu l’ADN." Il fut bientôt raconté que la CIA avait organisé un faux programme de vaccination à Abbottabad avec l’aide d’Afridi dans une vaine tentative d’obtenir l’ADN de Ben Laden. La légitime opération médicale d’Afridi avait été menée indépendamment des autorités sanitaires locales, était bien financée et offrait une vaccination gratuite contre l’hépatite B. Des affiches annonçant le programme ont été collées dans toute la région. Afridi a été accusé plus tard de trahison et condamné à 33 ans de prison pour ses liens avec un extrémiste. Les actualités sur le programme sponsorisé par la CIA ont provoqué une vague de colère au Pakistan, et ont conduit à l’annulation d’autres programmes internationaux de vaccination qui étaient désormais considérés comme des couvertures pour l’espionnage américain.

L’officiel retraité a dit qu’Afridi avait été recruté bien avant la mission Ben Laden, dans le cadre d’une opération de renseignement distincte afin de recueillir des informations sur des terroristes présumés à Abbottabad et la région environnante. "Le plan consistait à utiliser les vaccinations comme un moyen d’obtenir le sang des personnes soupçonnées de terrorisme dans les villages." Afridi n’a jamais essayé d’obtenir l’ADN des résidents de la demeure de Ben Laden. Le rapport qui affirme le contraire fut préparé à la hâte comme une "couverture de la CIA créant des "faits" de toutes pièces" dans une tentative maladroite de protéger Aziz et sa véritable mission. "Maintenant, nous subissons les conséquences," a dit l’officiel à la retraite. "Un grand projet humanitaire concret et significatif pour les paysans a été transformé en un canular cynique." La condamnation d’Afridi a été annulée, mais il est toujours en prison pour une accusation de meurtre.
 

*
 

Dans son discours annonçant le raid, Obama a déclaré qu’après avoir tué Ben Laden, les Seals "ont récupéré son corps." Cette déclaration posa un problème. Selon le plan initial, il devait être annoncé environ une semaine après les faits que Ben Laden avait été tué dans une attaque de drone quelque part dans les montagnes à la frontière Pakistan / Afghanistan et que ses restes avaient été identifiés par des analyses d’ADN. Mais avec l’annonce d’Obama de son assassinat par les Seals, tout le monde s’attendait à voir un corps. Au lieu de cela, les journalistes ont été informés que le corps de Ben Laden avait été transporté par les Seals vers un aérodrome militaire américain à Jalalabad, en Afghanistan, et ensuite directement sur le USS Carl Vinson qui était en patrouille de routine dans la mer d’Oman. Ben Laden avait ensuite été inhumé en mer, quelques heures seulement après sa mort. Les seuls moments de scepticisme exprimés par la presse lors de l’exposé de John Brennan, le 2 mai, concernaient l’inhumation. Les questions étaient courtes, directes, et obtenaient rarement une réponse. "Quand est-ce que la décision a été prise de l’inhumer en mer s’il était tué ?" "Est-ce que cela faisait partie du plan initial ?" "Pouvez-vous nous dire en quoi c’était une bonne idée ?" "John, avez-vous consulté un expert musulman ?" "Existe-t-il des images de cette inhumation ?" A cette dernière question, Jay Carney, le secrétaire de presse d’Obama, est venu à la rescousse de Brennan : "Désolé, mais on doit donner l’opportunité aux autres de poser d’autres questions."

"Nous avons pensé que le meilleur moyen de veiller à ce que son corps reçoive une sépulture islamique appropriée," a dit Brennan, "était de prendre ces mesures qui nous permettraient d’effectuer l’inhumation en mer." Il a dit que "des spécialistes et des experts" avaient été consultés, et que l’armée américaine était tout à fait capable de procéder à une inhumation "conforme à la tradition islamique." Brennan n’a pas mentionné que la tradition musulmane exige que l’inhumation se déroule en présence d’un imam, et rien n’indique une telle présence à bord du Carl Vinson.

Lors d’une reconstruction de l’opération Ben Laden pour le magazine Vanity Fair, Mark Bowden, qui a parlé à de nombreux hauts responsables du gouvernement, a écrit que le corps de Ben Laden avait été nettoyé et photographié à Jalalabad. D’autres procédures nécessaires à un enterrement musulman avaient été réalisées sur le navire, a-t-il écrit, "le corps de Ben Laden fut lavé de nouveau et enveloppé dans un linceul blanc. Un photographe de la marine a enregistré l’inhumation en plein jour, lundi matin, le 2 mai." Bowden a décrit les photos :

"Une image montre le corps enveloppé dans un linceul lesté. La suivante le montre couché sur une planche, les pieds par-dessus bord. Dans l’image suivante, le corps frappe la surface de l’eau. Dans la suivante, le corps est visible juste en dessous de la surface de l’eau qui forme des ondulations concentriques. Dans la dernière image, on ne voit plus que les ondulations. La dépouille mortelle d’Oussama ben Laden a disparu pour de bon."

Bowden a pris soin de ne pas affirmer qu’il avait effectivement vu les photographies qu’il a décrites, et il m’a récemment dit qu’il ne les avait pas vues : "Je suis toujours déçu quand je ne peux pas voir quelque chose de mes propres yeux, mais j’ai parlé à quelqu’un de confiance qui m’a dit qu’il les avait vues lui-même et me les a décrites en détail." La déclaration de Bowden ajoute des questions sur l’inhumation présumée en mer, qui a provoqué un flot de requêtes dans le cadre de la Freedom of Information Act [FOIA - loi US autorisant l’accès aux documents officiels, Ndt.], dont la plupart n’ont rien donné. Une de ces requêtes demandait l’accès aux photos. Le Pentagone a répondu qu’une recherche dans tous les dossiers disponibles n’a trouvé aucun indice que des photos avaient été prises de l’inhumation. Des demandes sur d’autres questions liées au raid n’ont rien donné non plus. La raison d’une absence de réponses est devenue claire, lorsque le Pentagone a mené une enquête sur des allégations selon lesquelles l’administration Obama avait autorisé l’accès à des documents classifiés aux réalisateurs du film Zero Dark Thirty. Le rapport du Pentagone, mis en ligne en juin 2013, a relevé que l’amiral McRaven avait ordonné que tous les fichiers sur le raid soient effacés de tous les ordinateurs militaires et transférés à la CIA, où ils seraient à l’abri des demandes FOIA par la grâce de l’ "exemption opérationnelle" de l’agence.

L’action de McRaven signifiait que des inconnus ne pouvaient plus avoir accès aux journaux de bord non classifiés du Carl Vinson. Dans la marine, les journaux de bord sont sacro-saints, et des journaux distincts sont tenus pour les opérations aériennes, le pont, le département d’ingénierie, le bureau médical, ainsi que les informations de commandement et de contrôle. Ils montrent la séquence des événements jour par jour à bord du navire ; si une inhumation en mer s’était tenue à bord du Carl Vinson, elle aurait été enregistrée.

Il n’y a eu aucun commérage sur une inhumation parmi les marins du Carl Vinson. Le navire a conclu son déploiement de six mois en juin 2011. Lorsque le navire s’est amarré à son port d’attache à Coronado, en Californie, le contre-amiral Samuel Perez, commandant du groupe aéronaval du Carl Vinson, a déclaré aux journalistes que l’équipage avait reçu l’ordre de ne pas parler de l’inhumation. Le capitaine Bruce Lindsey, skipper du Carl Vinson, a déclaré aux journalistes qu’il n’était pas en mesure d’en discuter. Cameron Short, un membre de l’équipage du Carl Vinson, a déclaré au Commercial-News of Danville, dans l’Illinois, que l’équipage ne savait rien à propos de l’inhumation. "Tout ce qu’il sait, il l’a su par la presse," a rapporté le journal.

Le Pentagone a fourni une série de courriels à l’Associated Press. Dans l’un d’eux, le contre-amiral Charles Gaouette a rapporté que le service avait respecté "les procédures traditionnelles pour un enterrement islamique", et a déclaré qu’aucun des marins à bord n’avait été autorisé à assister à la cérémonie. Mais rien n’indique qui a lavé et enveloppé le corps, ni quel arabophone a prononcé les sacrements.

Quelques semaines après le raid, j’avais été informé par deux consultants de longue date du Special Operations Command qui ont accès à des renseignements récents, que les funérailles à bord du Carl Vinson n’ont pas eu lieu. Un consultant m’a dit que les restes de Ben Laden ont été photographiés et identifiés après avoir été rapatriés en Afghanistan. Le consultant a ajouté : "À partir de là, la CIA a pris le contrôle du corps. L’histoire de couverture était qu’il avait été emporté sur le Carl Vinson." Le deuxième consultant a convenu qu’il n’y avait eu "aucune inhumation en mer." Il a ajouté que "la mort de Ben Laden fut une mise en scène politique visant à redorer les qualités militaires d’Obama […] Les Seals auraient dû s’attendre à de la démagogie politique. C’est irrésistible pour un politicien. Ben Laden est devenu un fonds de commerce." Au début de cette année, en parlant de nouveau avec le deuxième consultant, j’ai relancé le sujet de l’inhumation en mer. Le consultant a ri et a dit : "Tu veux dire qu’il n’a pas réussi à atteindre l’eau ?"

L’officiel à la retraite a dit qu’il y avait eu un autre problème : certains membres de l’équipe des Seals s’étaient vantés, auprès de collègues et d’autres, d’avoir déchiqueté le corps de Ben Laden à coups de fusil. Les restes, y compris la tête, qui ne comptait que quelques trous de balles, ont été jetés dans un sac mortuaire et, pendant le vol retour en hélicoptère vers Jalalabad, certaines parties du corps ont été jetées au-dessus des montagnes de l’Hindou Kouch – du moins selon les Seals. L’officiel à la retraite a déclaré qu’à l’époque, les Seals ne pensaient pas que leur mission serait rendue publique par Obama en quelques heures : "Si le président avec suivi le scénario de couverture, il n’y aurait pas eu besoin d’avoir une inhumation quelques heures après l’assassinat. Lorsque l’histoire de couverture s’est écroulée et la mort rendue publique, la Maison Blanche s’est retrouvée devant un grave problème : "Où est le corps ?" Le monde entier savait que les forces américaines avaient tué Ben Laden à Abbottabad. Panique à bord. Que faire ? Il nous faut un "corps fonctionnel" parce que nous devons être en mesure de dire que nous avons identifié Ben Laden via une analyse ADN. Ce sont des officiers de la marine qui auraient eu l’idée d’une "inhumation en mer." Parfait. Aucun corps. Une sépulture honorable selon la charia. L’inhumation est rendue publique dans les moindres détails, mais les documents demandés via la loi FOIA qui confirmeraient l’inhumation sont refusés pour des raisons de "sécurité nationale". C’est le dénouement classique d’une histoire de couverture mal ficelée – elle résout un problème immédiat mais, au moindre examen, a du mal à tenir. A l’origine, il n’y a jamais eu de plan pour inhumer le corps en mer, et aucune inhumation en mer de Ben Laden n’a eu lieu." L’officiel à la retraite a dit que s’il faut en croire les premiers comptes-rendus des Seals, il ne restait de toute façon plus grand chose de Ben Laden à inhumer en mer.
 

*
 

Il était inévitable que les mensonges, inexactitudes et trahisons de l’administration Obama provoqueraient une réaction. "Nous avons connu une baisse de coopération qui a duré quatre ans," a dit l’officiel à la retraite. "Il a fallu tout ce temps pour que les Pakistanais nous refassent confiance [et pas l’inverse ? Question du Traducteur... ] dans les relations entre militaires dans la lutte contre le terrorisme – alors même que le terrorisme augmente partout dans le monde […] Ils sentaient qu’Obama les avait trahis en rase-campagne. Ils reviennent vers nous maintenant à cause de la menace d’ISIS [État Islamique] qui se fait sentir là-bas et qui est beaucoup plus grande, et l’affaire Ben Laden est suffisamment ancienne pour permettre à quelqu’un comme le général Durrani de parler." Les généraux Pasha et Kayani ont pris leur retraite et tous les deux font l’objet d’une enquête pour corruption pendant leur service.

Le rapport longtemps retardé de la Commission du renseignement du Sénat sur les tortures de la CIA, publié en décembre dernier, a présenté des cas de mensonges officiels répétés, et a laissé entendre que la connaissance par la CIA du messager de Ben Laden était pour le moins sommaire et que l’emploi de la simulation de noyade [waterboarding] et autres formes de torture avaient commencé plus tôt que ce qui avait été annoncé. Le rapport a provoqué les gros titres dans les médias internationaux sur les brutalités et les simulations de noyade, avec des détails macabres sur des tubes d’alimentation forcée par voie rectale, des bains glacés et de menaces de viol ou d’assassinat de membres des familles des détenus soupçonnés de retenir des informations. Malgré la mauvaise publicité, le rapport était une victoire pour la CIA. Sa principale conclusion – que l’utilisation de la torture n’a pas conduit à la découverte de la vérité – avait déjà fait l’objet d’un débat public depuis plus d’une décennie. Une autre constatation clé – que la torture était plus brutale que ce qui avait été dit au Congrès – était risible, compte tenu de l’ampleur des déclarations et révélations publiques publiées par d’anciens interrogateurs et agents de la CIA à la retraite. Le rapport a décrit des tortures qui étaient de toute évidence contraires au droit international telles des violations de règles ou des "activités inappropriées" ou, dans certains cas, des "erreurs de gestion". Il ne fut pas envisagé que les actions décrites puissent constituer des crimes de guerre, et le rapport n’a pas suggéré que l’un des interrogateurs de la CIA ou leurs supérieurs fassent l’objet d’une enquête pour activités criminelles. Il n’y a eu aucune conséquence significative pour l’agence suite à ce rapport.

L’officiel à la retraite m’a dit que la direction de la CIA était devenue experte dans le contournement de menaces sérieuses émanant du Congrès : "Ils créent quelque chose qui est horrible mais pas si terrible que ça. Donnez-leur quelque chose qui semble terrible. "Oh mon Dieu, nous avons alimenté les prisonniers par le cul !" Pendant ce temps, ils ne parlent pas à la Commission des meurtres, d’autres crimes de guerre, et des prisons secrètes que nous avons encore à Diego Garcia. Le but était aussi de gagner un maximum de temps, ce qu’ils ont fait."

Le thème principal des 499 pages du rapport de la Commission est que la CIA a systématiquement menti à propos de l’efficacité de son programme de torture pour obtenir des informations qui auraient permis d’empêcher de futures attaques terroristes aux États-Unis. Parmi ces mensonges figurent quelques détails essentiels sur la découverte d’un agent d’Al-Qaïda appelé Abou Ahmed al-Kuwaiti, présenté comme le messager clé d’Al-Qaïda, et la traque qui a suivi et abouti à Abbottabad au début de 2011. Les informations présumées de l’agence, la patience et l’habileté à trouver al-Kuwaiti devinrent légendaires après leur mise en scène dans le film Zero Dark Thirty.

Le rapport du Sénat a soulevé à plusieurs reprises des questions sur la qualité et la fiabilité des informations de la CIA sur al-Kuwaiti. En 2005, un rapport interne de la CIA sur la traque de Ben Laden a noté que "les détenus fournissent peu de pistes utiles, et nous devons envisager la possibilité qu’ils créent des personnages fictifs pour nous distraire ou pour se décharger de toute connaissance directe sur Ben Ladin [sic]." Un an plus tard, un câble de la CIA déclarait que "nous n’avons pas réussi à obtenir des détenus des renseignements utilisables sur la localisation de Ben Laden." Le rapport a également mis en évidence plusieurs cas d’agents de la CIA, dont Panetta, faisant de fausses déclarations devant le Congrès et au public sur l’utilité des "techniques d’interrogatoire renforcées" dans la recherche des messagers de Ben Laden.

Aujourd’hui, Obama n’a pas une réélection devant lui comme au printemps de 2011. Sa position de principe au nom de l’accord nucléaire proposé avec l’Iran en dit long, tout comme sa décision de fonctionner sans le soutien des Républicains conservateurs au Congrès. Un haut niveau de mensonge reste néanmoins le modus operandi de la politique américaine, en plus des prisons secrètes, des attaques par drone, et des raids nocturnes des forces spéciales, en court-circuitant la chaîne de commandement et en neutralisant ceux qui pourraient dire non.
 

FIN
 

Traduction réalisée en partenariat avec le site Le Grand Soir



Voir également l’article de Glenn Greenwald sur le récit de la mort de Ben Laden.

Ainsi que notre enquête : Ben Laden, Storytelling et démocratie.
 


 

2 Responses to “« L’Assassinat d’Oussama ben Laden » par Seymour Hersh (4/4)”

  • parousnik

    Une nouvelle fiction ? Pour nous faire penser qu’il s’agit de Ben Laden… mais dans l’hypothése que c’est lui, pourquoi le tuer… parce qu’un mort ne parle pas ? Facile d’accuser une personne, de la tuer… pas de jugements et l’affaire est close. Rien ne prouve 14 ans après la version officielle… on attend toujours les preuves irréfutables promises par Bush… pas des romans lucratifs… D’ailleurs la justice devrait reconnaître innocente de toute personne morte avant d’avoir pu être honorablement jugée. Mais l’honneur et la justice….

  • Christophe

    Difficile en effet de ne pas voir une poursuite de la fiction dans cet article, à savoir, essentiellement, qu’il accrédite la thèse de la réalité du meurtre de Ben Laden en 2011, donc de sa survie jusqu’à ce moment, et implicitement de sa responsabilité dans les attaques de 9/11. Fiction ou conte de fées, comme on voudra. Ou du « Lewis Carol » comme il dit lui-même du récit de Maison blanche, c’est-à-dire un pré-surréalisme, qui n’a rien de naïf.
    Pourtant, il est difficile tout de même de croire qu’un Seymour Hersh, continue 14 après de jouer délibérément dans le camp la théorie du complot de la V. O.
    Qu’est-ce qu’il a ? Des remords ? Des arriérés à toucher ? Il est bête ? Il est méchant ? Non, mais « Bête et méchant » ça me rappelle quelque chose, quelques uns qui ont mal tourné.

Trackbacks

  •  





*
To prove you're a person (not a spam script), type the security word shown in the picture. Click on the picture to hear an audio file of the word.
Click to hear an audio file of the anti-spam word

``