Petit cours d’auto-défense intellectuelle : sommes-nous à l’abri du conformisme ?

Chacun d’entre nous pense sans doute échapper au "conformisme" et avoir la faculté d’exprimer ses propres convictions indépendamment des autres. Pourtant, des chercheurs se sont penchés depuis longtemps sur cette question, et ont montré que la pression sociale exercée par "le groupe" amenait des personnes par ailleurs équilibrées et intelligentes à aller à l’encontre de leurs perceptions et à rejoindre l’avis dominant. C’est la fameuse expérience de Solomon Asch, qui date de 1958, mais qui reste tellement d’actualité. Nous vous en proposons ici une description détaillée.

Connaître les conclusions de cette expérimentation, de même que celles de l’expérience de Milgram sur le pouvoir de l’autorité, fait partie de ce que Normand Baillargeon appelle l’auto-défense intellectuelle, thème de son dernier ouvrage dans lequel il traite du problème de la pensée critique. Ce livre dont la lecture nous semble plus que jamais indispensable en ces temps de pensée unique, tente de fournir à chacun les "outils de base qui permettent d’évaluer rigoureusement et constructivement des propositions qui se donnent comme vraies."

 

                        

Deux cartes utilisées par Solomon Asch pour son expérience                      Le livre de N.Baillargeon                                            

 


L’expérience de Solomon Asch : Une étude sur le conformisme (1958)

Pression sociale et perception

paru sur Age-of-the-Sage

Traduction GV pour ReOpenNews

Imaginez-vous dans la situation suivante : vous acceptez de prendre part  à une expérience psychologique, et à une date donnée vous et 7 autres personnes que vous prenez pour des participants, arrivez dans une petite pièce où l’on vous fait asseoir à une table. Vous ne le savez pas à cet instant, mais les autres sont en fait des complices de l’expérience, et leur comportement à été soigneusement préétabli. Donc, le seul et véritable sujet de l’étude, c’est vous.

L’expérimentateur arrive et nous dit que l’étude à laquelle vous vous apprêtez à participer concerne le jugement visuel des personnes. Elle place deux cartes devant vous. La carte de gauche contient une ligne verticale. La carte de droite contient trois lignes, de longueurs différentes.

L’expérimentateur demande à tous, chacun à son tour, de choisir parmi les trois lignes de la carte de droite laquelle est de même longueur que la ligne dans la carte de gauche. L’expérience est répétée de nombreuses fois avec des cartes différentes. À certains moments, les autres « participants » répondent de façon unanime en choisissant la mauvaise ligne. Il est clair pour vous qu’ils se trompent, mais ils donnent tous la même réponse.

Que faites-vous ? Allez-vous rejoindre l’opinion majoritaire, ou allez-vous conserver votre opinion et vous fier à vos yeux ?

 * * *

En 1951, le chercheur en psychologie sociale Solomon Asch a conduit cette expérience afin d’examiner jusqu’à quel point la pression venant d’autres personnes pouvait affecter notre perception. Au total, environ 1/3 des sujets placés dans cette situation a rejoint la majorité qui pourtant d’évidence se trompait.

Asch a montré des lignes comme celles ci-dessus à des étudiants d’université par groupes de 8 à 10. Il leur a affirmé qu’il faisait des recherches sur la perception visuelle et que leur tâche consistait à choisir dans la carte de droite la ligne qui avait la même longueur que dans la carte de gauche. Comme vous pouvez le voir, la tâche est relativement simple, et la réponse correcte est évidente. Asch a demandé aux élèves de donner leur réponse à voix haute. Il a répété l’expérience avec 18 ensembles de cartes. Seul un des étudiants dans chaque groupe était le vrai objet de l’étude. Tous les autres étaient des complices qui avaient reçu des instructions pour donner des réponses incorrectes à 12 des 18 essais. Asch a fait en sorte que le vrai « sujet » dans chaque groupe soit l’avant-dernier à donner sa réponse, afin qu’il entende la plupart des réponses incorrectes de ses collègues avant de donner la sienne. Allait-il se joindre [à l’avis] du groupe ?

À la surprise d’Asch, 37 des 50 « sujets » se conformèrent à l’avis majoritaire au moins une fois, et 14 s’y conformèrent dans plus de 6 des 12 cas (de réponses fausses – NdT). Lorsqu’il était confronté à une réponse fausse de la part des autres membres du groupe, le « sujet » principal se conformait dans 4 des 12 essais. Ces résultats laissèrent Asch perplexe : « La tendance au conformisme dans notre société est si forte que des personnes jeunes, raisonnablement intelligentes et censées sont amenées à désigner le noir pour du blanc. C’est très préoccupant. Cela soulève des questions sur notre façon d’éduquer et sur les valeurs qui guident notre comportement. »

Pourquoi ces personnes se sont-elles conformées aussi  facilement ? Lorsqu’on les interrogea après l’expérimentation, la plupart expliquaient qu’ils ne croyaient pas vraiment à leurs réponses « conformistes», mais qu’ils avaient rejoint [l’avis] du groupe de peur d’être ridiculisés et de passer pour quelqu’un de « spécial ». Certains d’entre eux dirent qu’ils croyaient vraiment que les réponses du groupe étaient correctes.

Asch a mené une version alternative de cette expérimentation afin de découvrir si les « sujets » ne croyaient effectivement pas à leurs réponses incorrectes. Losqu’il leur fut permis d’écrire leurs réponses après avoir entendu celles des autres, leur tendance au conformisme s’abaissait à environ 1/3 de ce qu’il était dans l’expérimentation originale.

Apparemment, il existe deux raisons au conformisme des gens : leur volonté d’être « aimé » par le groupe, et leur conviction que le groupe est mieux informé qu’eux. Supposez que vous arrivez à un dîner et vous remarquez  à votre grand désarroi qu’il y a quatre fourchettes à côté de votre assiette. Lorsque le premier plat arrive, vous  ne savez pas laquelle utiliser. Si vous êtes comme tout le monde, vous regardez autour de vous et vous utilisez celle qu’utilisent tous les autres. Vous faites cela parce que vous voulez être accepté par le groupe et parce que vous pensez que les autres en connaissent plus que vous sur l’« étiquette » à table.

Conformisme, taille des groupes, et cohésion.

Asch a découvert que l’un des facteurs situationnels qui influençaient le conformisme était la taille du groupe majoritaire. Lors d’ une série d’études, il fit varier de 1 à 15 le nombre de « participants » qui donnaient la mauvaise réponse. Ses résultats montrent que les « sujets » se conforment à un groupe de 3 ou 4 aussi facilement qu’il le font pour un groupe plus important. Cependant, leur conformisme baisse notablement s’ils ont un « allié ». Lors de certaines expériences, Asch a demandé à l’un des participants (complices) de donner des réponses correctes. En présence de cet anticonformiste, le « sujet » ne rejoint l’avis majoritaire qu’1/4 des fois par rapport à l’expérience originale. Il y a plusieurs raisons à cela : premièrement, le vrai  « sujet » voyait que la majorité ne se moquait pas de l’autre dissident, et ne le tournait pas en ridicule pour ses réponses. Deuxièmement, les réponses du dissident renforçaient l’idée du « sujet » comme quoi la majorité se trompait. Troisièmement, le « sujet » subissait aussi bien la pression sociale du dissident que celle de la majorité. La plupart des « sujets » dirent plus tard qu’ils voulaient être comme leur partenaire dissident (on retrouve donc le principe de similarité). Apparemment, il est difficile d’être une minorité de un,  mais pas tellement de faire partie d’une minorité de deux.

Certains des « sujets » indiquèrent après-coup qu’ils pensaient que les autres personnes avaient raison et que leur propre perception était fausse. D’autres savaient qu’ils avaient raison, mais ne voulaient pas être différents du reste du groupe. Certains ont même affirmé haut et fort avoir vu la longueur des lignes comme la majorité l’avait indiqué.

Asch conclut qu’il est difficile de soutenir que l’on voit quelque chose lorsque personne d’autre ne le voit. La pression du groupe exercée par l’intermédiaire des opinions exprimées par les autres peut amener à la modification et à la distorsion, et vous faire effectivement voir pratiquement n’importe quoi.

Traduction GV pour ReOpenNews 
 


*** Illustration vidéo ***
 

Le WTC 7, un cas d’école ? 

La vidéo que nous vous (re)proposons concerne ces expériences de Asch qui ont fait l’objet d’une série d’études publiées dans les années cinquante. Elles démontrent le comportement de conformité au sein de groupes. Ces expériences sont également connues sous le nom de "Paradigme de Asch". Ce montage vidéo fait un parallèle entre ces expériences de Asch et la situation actuelle de l’opinion publique, véhiculée par les médias et les autorités internationales, concernant l’effondrement du bâtiment 7 du WTC le 11 septembre 2001.

Solomon Asch : "Né en 1907 à Varsovie (Pologne), il émigre vers les Etats-Unis d’Amérique en 1920. En 1928, il obtient sa licence en à l’université de New York. Plus tard, il obtiendra son master (1928) ainsi que son doctorat (1932) à l’université de Columbia. Solomon Asch est aussi connu pour avoir été le professeur du célèbre étudiant Stanley Milgram. Ses travaux ayant inspiré en grande partie les travaux de Milgram, notamment du fait d’avoir été son directeur de thèse à l’université de Harvard."

 


Psychologie et WTC7 (11 septembre 2001)
envoyé par ReOpen911. – Vidéos des dernières découvertes scientifiques. 
 



En lien avec cet article :

Livres :

  • Psychologie Sociale  par Susan-T Fiske, Jacques-Philippe Leyens, Bruxelles, 2008, Editions De Boeck Université, Collection Ouvertures Psychologiques, 764 pages. De longs passages  de ce livre sont consultables en ligne
  • L’expérience extrême par Christophe Nick et Michel Eltchaninoff / Paris, 2010, Editions du Seuil, 04/03/2010
  • Les refusants, par Philippe Breton / Paris, 2009, éditions La Découverte, aperçu consultable en ligne

Vidéos

 


 

 

3 Responses to “Petit cours d’auto-défense intellectuelle : sommes-nous à l’abri du conformisme ?”

  • Gavrouchka

    L’expérience de Asch est en effet parfaitement applicable à la formation de l’opinion sur le 11 septembre en général, et sur l’effondrement de l’immeuble WTC7 en particulier. Le cas de l’expert en démolition Danny Jowenko est emblématique. Quand il diagnostique une démolition contrôlée au vu d’une vidéo, il ignore que l’immeuble en question fait partie du complexe du WTC et qu’il s’est effondré le 11/09/2001.En ce sens, il fait partie des rares personnes ayant échappé au « piège de Asch », ce qui lui permet de donner une réponse honnête.

    À propos d’autodéfense intellectuelle, je souhaite attirer votre attention sur un article publié dans le n°1 de la revue « La Traverse » (été 2010), que l’on peut trouver en version numérique sur le site des Renseignements Généreux (http://www.les-renseignements-genereux.org/var/fichiers/textes/LaTraverse_RG_1.pdf). L’article s’intitule « Le culbuto, l’effet bof, et autres ni-ni ». L’auteur, Richard Monvoisin, professeur à l’université de Grenoble, utilise les « théories dites du complot » sur le 11 septembre pour illustrer le principe du rasoir d’Ockham. Son postulat de départ : les tenants de cette théorie incriminent le gouvernement américain parce qu’ils croient que celui-ci voulait « déclarer le combat contre l’Axe du Mal et déclencher la deuxième guerre du Golfe ».

    J’ai envoyé un courriel à monsieur Monvoisin, courriel resté à ce jour sans réponse. Vous en trouverez copie ci dessous. Je pense qu’il est utile d’entamer un dialogue avec la communnauté universitaire qui, en France plus encore qu’en Amérique du Nord, demeure inerte sur la question du 11 septembre. Alors si vous avez des accointances avec l’université de Grenoble ou les Renseignements Généreux …

    Copie de mon courriel à Monsieur Monvoisin :

    Bonjour !

    J’apprécie beaucoup le site des Renseignements Généreux et l’esprit dans lequel il est construit. J’y apprends de nombreuses choses. La lecture de « La Traverse », en particulier, me passionne. Pourtant, j’ai fait la grimace en découvrant votre utilisation de la contestation de la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 pour illustrer le principe du rasoir d’Ockham et les faux dilemme Je souhaite vous répondre à ce sujet et je vous présente par avance mes excuses pour la longueur de ce courriel.

    Au préalable, je vous précise que je suis un militant du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre, c’est-à-dire le mouvement auquel vous faites référence en évoquant les « théories dites du complot » concernant le 11 septembre. Je souhaite donc vous éclairer sur la nature et l’objectif de notre mouvement.

    La première chose à en dire, c’et que ce mouvement est avant tout revendicatif : il réclame l’ouverture d’une enquête indépendante et approfondie sur les attentats commis ce jour-là aux États-Unis. Je ne m’étendrai pas ici sur les raisons de notre intérêt pour le sujet, pas plus que sur le sens que nous attribuons aux qualificatifs « indépendante » et « approfondie ». En fait, ils sont redondants puisque toute enquête se devrait d’être menée de manière indépendante et approfondie. Je me contenterai de vous faire remarquer que le traitement de ces événements, que ce soit par les autorités américaines ou par les médias, ne répond à aucun de ces deux critères : absence d’indépendance vis-à-vis de l’exécutif américain, et omission ou distorsion d’un nombre considérable de faits, documents ou témoignages.

    Ensuite, nous ne cherchons pas à promouvoir une théorie quelconque. Il se trouve simplement que nous recensons toutes les anomalies de ce que j’appellerai « l’enquête officielle » (bien qu’il m’en coûte pour les raisons évoquées précédemment). Ces anomalies pointent très majoritairement dans une même direction : la participation d’éléments de l’administration américaine (et peut-être d’intérêts privés) dans l’orchestration de l’opération. Nous convenons tout-à-fait qu’il ne s’agit là que d’une présomption qui peut se révéler fausse. Seule une commission d’enquête dotée des moyens et pouvoirs adéquats pourra en établir la valeur de vérité. Nous nous voulons également apolitiques. Cependant, je vous concède que nous sommes très critiques des politiques bellicistes de l’Occident, et des États-Unis en particulier. Un brin pacifistes, peut-être ! Mais, en théorie du moins, un membre de notre mouvement pourra trouver parfaitement légitime de bombarder les Afghans et les Irakiens, pour des raisons indépendantes du 11 septembre.

    Enfin, vous nous prêtez un péché que vous dénoncez dans votre article du n° 2 de « La Traverse » : le raisonnement finaliste. Selon vous, nous soutenons une théorie incriminant le gouvernement américain parce que nous croyons que celui-ci voulait « déclarer le combat contre l’Axe du Mal et déclencher la deuxième guerre du Golfe ». D’une part, rien n’est plus éloigné de notre démarche, qui se base sur l’analyse des événements eux-mêmes. D’autre part, quand nous en venons à nous interroger sur des mobiles éventuels (ce qui est inévitable dans le cadre d’un travail de recherche), nous privilégions plutôt une collusion d’intérêts, des plus crapuleux aux plus idéologiques, et non la seule volonté de faire la guerre à l’Irak ou à « l’Axe du Mal » Il est bien évident qu’une intervention militaire contre le régime de Saddam Hussein aurait pu être vendue à l’opinion publique par des moyens beaucoup moins couteux, par exemple un attentat contre des intérêts américains monté en épingle pat une campagne de presse idoine, comme celle de Hill & Knowlton que vous évoquez. Au passage, je vous signale que vous utilisez ce même raisonnement finaliste pour « disculper » (bien que nous ne l’ayons pas inculpé !) le gouvernement américain.

    Toutefois, si vous voulez appliquer le principe du rasoir d’Ockham aux attentats du 11 septembre, les occasions ne manquent pas. Laissez moi vous en suggérer quelques unes :

    - La théorie officielle veut que le boeing 767 soit un objet aux propriétés étranges : quand il percute un immeuble de 110 étages, il en provoque l’effondrement intégral et symétrique par rapport à sa propre base, après un laps de temps variable mais assez court. Pourtant, du point de vue de sa capacité de destruction, ce n’est jamais qu’un projectile composé essentiellement d’aluminium, doté d’une certaine masse, chargé d’une quantité de carburant donnée, et animé d’une certaine vitesse. Il se trouve que les exemples de bâtiments percutés par des projectiles explosifs – obus, missiles, et même un avion (un bombardier a percuté l’Empire State Building en 1945) ne manquent pas. Jamais on n’a vu que les dommages asymétriques causés par un projectile n’aient causé une telle destruction, et cela s’explique par des raisons de physique bien établies.

    - La théorie officielle veut que l’immeuble WTC7, qui s’est effondré à 17h20 le 11 septembre, soit le premier gratte-ciel à structure métallique à s’effondrer à cause du feu (et aussi le dernier à ce jour). Il se trouve que depuis plus d’un siècle, la liste des incendies survenus dans ce genre d’immeuble est assez fournie, et de nombreux incendies ont été plus intense et plus long que ceux, épars, qui ont affecté le WTC7. Pourtant aucun n’a jamais provoqué un effondrement,même partiel (je parle de la structure des l’immeubles, des parois non porteuses ayant pu tomber). Par ailleurs, les effondrements de bâtiment détruits par le feu (immeubles bas ou à structure non métallique) n’ont jamais suivi un schéma comparable, même de loin, à celui du WTC7 (effondrement intégral, symétrique, en 6,5 secondes).

    - Trois immeubles se sont effondrés ce jour là en présentant tous les symptômes – très caractéristiques – de démolition contrôlée (voir la vidéo « 9/11 Blueprint for Truth », de Richard Gage). N’aurait-il pas fallu, à tout le moins, creuser cette piste ? Or les autorités américaines, en l’occurrence le National Institute for Standards and Technologies (NIST), dépendant du Département américain du Commerce, s’y est refusé. Interrogé par une journaliste sur le fait de savoir s’il avait été procédé à une recherche d’explosifs, le porte-parole du NIST a répondu que non. Impertinente (pour une fois), la journaliste a a ensuite demandé « Alors, comment savez -vous qu’il n’y en avait pas ? », ce a quoi il lui a été rétorqué : « Si vous recherchez quelque chose qui n’existe pas, vous gaspillez votre temps et l’argent du contribuable ». N’y a-t-il pas là de quoi faire bondir un professeur de zététique ?

    Bon, j’arrête là, mais cette liste est loin d’être exhaustive. : l’avion ayant percuté le Pentagone, celui qui s’est écrasé en Pennsylvanie, l’absence de réaction du complexe de défense aérienne (aviation civile + armée de l’air), les transactions, extraordinaires de par leur montants et leur pertinence, effectuées sur les marchés boursier la semaine précédente (en particulier les options de vente sur American Airlines et United Airlines, les deux seules compagnies aériennes concernées par les avions détournés), j’en passe et des pires. S’il se penchait là dessus, ce cher Guillaume d’Ockham attraperait une crampe à force de manier son rasoir.

    En ce qui concerne le prétendu dilemme dans lequel nous cherchons à enfermer ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, là encore vous nous accusez à tort. Pour commencer, nous ne considérons pas qu’il existe deux camps, mais trois. Celui du mouvement pour la vérité pour le 11 septembre, celui de ses opposants ( les « debunkers » pour employer l’américanisme consacré), et enfin et surtout la masses des gens inconscients de l’existence d’un véritable débat et très peu renseignés sur les événements du 11 septembre et leur contexte. Comme l’énorme majorité des « 9/11 truthers » (américanisme désignant les membres de notre mouvement), j’ai très longtemps été dans le troisième camp. Jusqu’à la fin 2008, je n’imaginais même pas qu’il soit raisonnablement possible de contester la version officielle des attentats du 11 septembre, et pourtant j’étais plus qu’agacé par la politique de Georges Bush, comme aujourd’hui par celle d’Obama. Je me garderai donc bien de vous lancer la pierre. Seul des immatures – il en existe malheureusement partout – pourraient vous traiter d’allié objectif de Georges Bush.

    Pour finir, je me permets de vous conseiller quelques sites Internet pour vous faire votre propre opinion.

    Dans notre camp (9/11truthers) : reopen911.info (francophone, site de référence en France)
    ae911truth.org (anglophone, consacré au point de vue des ingénieurs et architectes)
    stj911.org (anglophone, regroupe les voix des universitaires de toutes disciplines)
    firefightersfor911truth.org (anglophone, consacré aux pompiers et professionnels de la protection contre les incendies)

    Dans le camp opposé (9/11 debunkers) : conspiracywatch.info (francophone)
    bastison.net (francophone, aborde les aspects essentiellement technique)

    Je ne connais pas les sites américains des debunkers, mais il n’en manque pas.

    Je parie – mais vous me direz si je me trompe – que votre esprit critique trouvera plus à s’exercer en visitant les sites des debunkers qu’en visitant ceux des truthers.

    Et puis je vous recommande chaudement les interventions (en anglais) de Graeme McQueen (youtube ou dailymotion), universitaire canadien dont vous apprécierez sûrement la rigueur et l’éloquence.

    Voilà, j’en ai fini. Bien à vous !

    Gabriel Clauzel

  • René M

    @ Gavrouchka
    Et bien sûr au Professeur Richard Monvoisin de Grenoble s’il nous lit ? ce qui est assez probable, car une bonne âme de son entourage ou quelque lecteur de son site, n’auront pas manqué de lui faire savoir qu’on parle de lui ici.

    Mon intervention consiste en ceci, qu’en appliquant le principe du rasoir d’Ockham au fait qu’il n’est pas répondu à la lettre de Gabriel Clauzel . C’est à dire en appliquant  » l’hypothèse de la plus grande simplicité » comme cause de son silence…

    Eh bien cette hypothèse est : qu’il n’avait rien à répondre ! sauf à rendre hommage à Gabriel son contradicteur.

    D’ailleurs la sagesse populaire ne dit-elle pas ?  » Qui ne dit mot consent  »

    Par ailleurs la thèse de l’expérience de Ash est à rapprocher aussi de celle de » la Spirale du silence », sur laquelle a travaillé Elisabeth Noelle-Neumann.
    Fondée sur l’hypothèse que les hommes ont une double nature : un caractère individuel, et une nature sociale.
    La nature sociale de l’homme a besoin d’assentiment, d’approbation, de reconnaissance, de popularité ; et cela non seulement avec les personnes de l’environnement immédiat, le groupe, mais aussi avec le public anonyme. Les individus scrutent constamment leur environnement, observent sans cesse ce que les autres pensent. Ils souhaitent savoir — avec quel comportement et avec quelles opinions ils se feront accepter — et avec quel comportement et avec quelles opinions ils seront refusés, en conséquence isolés.
    Il me semble d’ailleurs que ce travail a été évoqué dans une news de Reopen

  • Esclaronde

    Pardon mais vous pouvez attendre la réponse de Mr Monvoisin qui a publié cet article. Mr Monvoisin fait parti de la secte des Zététiciens celle qui accrédite la thèse naturelle de la VO sur c’est les 19 pirates arabes djihadistes, qui ont bien fait sauter les tours jumelles (oubliant la troisième !) et Ben Laden, donc stop aux conspirationnistes, qui prétendent autre chose. ET voilà la boucle est bouclée la Zététique au service des Gérald Bronner et autres grands spécialistes de l’AFIS sur ce qui est bon ou pas bon à entendre. N’attendez pas de réponses, Mr Monvoisin et ses amis se fichent eperdumment de la Vérité, seule comptant la leur la VO du NIST. Monvoisin et Bronner et Quirant même combat. Désolée de vous dire les faits mais les psycho-sociologues avec le vernis scientifiques veillent au grain ….BIen à vous

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