Le chimiste Kevin Ryan cite des matériaux énergétiques comme cause potentielle des maladies développées par les secouristes du 11/9

Alors que la loi pour la couverture maladie des pompiers et secouristes du 11-Septembre a été votée in-extrémis à Noël dernier par le Congrès US plus de neuf ans après les événements, les causes de leurs maladies pulmonaires restent mystérieuses. Mais pas forcément pour tout le monde. En effet, le chimiste Kevin Ryan(*) a récemment publié un article scientifique sur le lien possible entre les maladies développées par les secouristes et les matériaux enérgétiques retrouvés dans les poussières de Ground Zero par plusieurs scientifiques. Au-delà des polémiques sur la présence ou non de ces produits dérivés de la "thermite", ce que nous dit Jerry Mazza dans cette analyse de l’article de Kevin Ryan, est qu’à tout le moins, et par respect pour ceux qui ont porté secours aux autres au péril de leur vie le 11 septembre 2001, il est plus que jamais nécessaire de diligenter une nouvelle enquête. Cela permettrait en effet aux malades en sursis de connaître l’origine de leur maux et sans doute de mieux se soigner.

 

 


Le chimiste Kevin Ryan cite des matériaux énergétiques comme cause potentielle des maladies développées par les secouristes du 11/9

Par Jerry Mazza(**), le 18 février, 2011, sur IntrepidReport

Traduction Daniel pour ReOpenNews

Le fait que de nombreux pompiers et secouristes aient continué de tomber malades – certains se trouvent en phase terminale – a souvent été évoqué dans les médias. Mais les médias traditionnels n’ont pas soulevé la question la plus importante, à savoir, pourquoi ces secouristes ont-ils développé des cancers et d’autres maladies mortelles qui ne peuvent être attribuées ni aux incendies des bâtiments du WTC, ni à leur effondrement. Aucune réponse n’a été apportée à ce mystère du 11-Septembre.

Aujourd’hui, Kevin Ryan, un chimiste qui étudie le 11-Septembre depuis de nombreuses années, propose une hypothèse : les Tours Jumelles n’auraient pas été abattues par le seul impact des avions, suivi des incendies qui en ont résulté. Ces bâtiments auraient en fait été détruits par des "matériaux énergétiques", matériaux utilisés pour la destruction de bâtiments, et qui peuvent aussi s’attaquer aux tissus humains.

Dans son article présentant ses nouvelles recherches, Kevin Ryan lie la présence de ces matériaux énergétiques aux maladies et aux substances présentes dans les tissus et les organes de ceux des secouristes qui sont déjà morts.

L’article de Ryan introduit une nouvelle source de contamination dans l’environnement du World Trade Center, qui pourrait bien constituer une explication scientifique sérieuse, et servir de base légale pour prouver les dommages causés à ces hommes et femmes courageux qui n’ont eu qu’une seule pensée: sauver des vies, en acceptant le sacrifice éventuel de la leur.

Le travail remarquable de Ryan renforce le HR847, le projet de loi "James Zadroga" du nom de cet agent de police mort des suites du 11/9 et nous laissant en héritage cette loi signée du  Président Obama, comme Ryan l’écrit, « dans le but de fournir des services et des compensations aux personnes dont la santé a été compromise par l’exposition à la poussière et aux gaz toxiques à Ground Zero. »

Ryan ajoute: « Cependant, ces premiers secours ont également besoin d’aide pour comprendre l’origine de leur maladie et pour améliorer leurs traitements. Cette connaissance pourrait leur être fournie par l’étude de la corrélation entre la présence de matériaux énergétiques au WTC et l’exposition environnementale qui semble avoir causé tant de maladies chez ces secouristes. »

Pensez un instant aux conséquences pour les secouristes « comme le syndrome de dysfonction réactive Airways (RADS), causé par l’exposition à une forte concentration d’irritants tels que des poussières caustiques et métalliques. Ils provoquent les maladies des voies respiratoires supérieures, comme des sinusites et des laryngites, et des troubles respiratoires [des voies] inférieures comme l’asthme et ce qui est connu comme la toux du World Trade Center. »

Ryan écrit: « Nous connaissons l’étendue de ce problème d’acidité grâce à des fonctionnaires de l’EPA (Environment Protection Agency), comme le Dr Kate Jenkins. Le pH (acidité) très élevé de la poussière inhalée par les secouristes a probablement été la cause de la détérioration générale des poumons et de leur fonction, du fait de la forme particulièrement corrosive de la poussière. »

Comme l’a écrit le Dr Jenkins, « la corrosion a agi directement sous la forme de brûlures chimiques respiratoires; elle a augmenté les propriétés toxiques d’autres polluants du WTC, facilitant ainsi leur intrusion dans le corps par le système respiratoire. » Les révélations du Dr Jenkins, de Kevin Ryan, et d’autres encore, pointent fortement du doigt de nouvelles causes de maladies mortelles. Elles appellent aussi à faire plus de lumière sur ces maladies et  sur ces décès.

Ryan ajoute que "cela s’applique aussi aux maladies les plus courantes: maladies du système immunitaire souvent observées chez les secouristes du WTC. Elles comprennent divers types de pneumopathie interstitielle, comme la pneumonie à éosinophiles, pneumopathie granulomateuse, et oblitérante des bronches, avec leurs déclencheurs environnementaux, y compris des silicates d’aluminium, trouvés en forte concentration dans les poumons des secouristes du WTC sous la forme d’  «inhabituelles configurations en plaques. »
Ces résultats n’avaient jusqu’à maintenant pas reçu d’explication scientifique satisfaisante. Aujourd’hui, Ryan écrit : « La recherche suggère une corrélation avec les causes de la destruction des bâtiments WTC 1, 2, et 7. » Imaginez l’importance de cette connexion !

C’est la nouvelle hypothèse dérangeante [mais] vraisemblable, qui est à la portée des professionnels de santé et des scientifiques, même si elle reste difficile à comprendre par le profane, comme le sont aussi les maladies et les effets produits : « sarcoïdose. . . maladie connue pour être causée par les poussières d’aluminium, et fibrose pulmonaire, qui peuvent être provoqués par l’oxyde d’aluminium. » L’effet sur la chair et sur le sang des substances qui ont détruit les bâtiments du WTC 1, 2, et 7 est toxique, en particulier [celui de] « l’oxyde d’aluminium, une cause potentielle de la fibrose pulmonaire observée, un produit aussi dangereux que la thermite trouvée dans les vestiges des trois bâtiments. »

En outre, il y a « de l’aluminium et des silicates [qui sont à la fois] des causes possibles des maladies observées du système immunitaire, et des composants intervenant dans la formule de la nanothermite ». Tous ces dangers étaient présents dans la fumée de Ground Zero : « La thermite, ce mélange de poudre d’aluminium et d’oxydes métalliques qui, lorsqu’elle est allumée, génère une réaction de chaleur intense, et produit de l’oxyde d’aluminium et du métal en fusion. » Ryan éclaire les ténèbres et les débris de l’intérieur, pour nous dire: « On utilisait cette thermite pour souder des poutres, pour couper des métaux, dans les grenades antichars. » Maintenant on l’utilise contre la chair.

Nous sommes comme dans l’atelier du diable, avec un ange à côté de nous qui dirait: « La thermite peut couper l’acier structurel efficacement. » Que fait-elle à la chair et aux os? Demandez à ceux qui sont en sursis, ou aux fantômes des morts et à leurs familles.

Nous sommes ici dans une zone sombre de l’inventivité humaine, où « le soufre ajouté à des mélanges de thermite améliore la qualité de la combustion, créant ce qu’on appelle la thermate, ou nanothermite, ou encore superthermite. Des versions plus récentes contiennent de l’oxyde d’aluminium et des métaux mélangés à l’échelle nanométrique, permettant ainsi une libération plus rapide de l’énergie. » Boom ! Pouvez-vous les revoir, ces explosions, les entendre, les unes après les autres?  « Ou encore [ces mélanges] obtenus dans une matrice de silicium, grâce à une technique permettant l’utilisation de matériaux organiques au cours de la réaction, ce qui s’appelle la nanothermite "sol-gel ", et qui fournit une plus grande puissance explosive. »

Ryan écrit : « Une équipe internationale de chercheurs a découvert en 2009 dans tous les échantillons testés de poussières du WTC ce qui semble être la formule de la nanothermite ‘sol-gel’ » . Résultat similaire avec la présence de silicates d’aluminium dans les poumons des premiers intervenants, l’aluminium de la nanothermite des poussières du WTC. Présent avec le silicium, en forme de configurations en "plaques" ;  il faut répondre à ces observations par une enquête plus approfondie.

« Un test de l’environnement du WTC effectué en 2008 par l’EPA et par l’université de Californie a montré que les émissions atmosphériques et les aérosols de composés de soufre et de silicium à Ground Zero apportaient la preuve de la présence de matériaux énergétiques de type thermite et nanothermite. Des composés de silicium, comme la variété "sol-gel" de nanothermite, et des composés soufrés s’y trouvaient en abondance. » C’est là que se trouve la preuve ; à l’intérieur du corps humain, et à l’extérieur, à Ground Zero.

« La présence de thermite explique les incendies qui ont duré plusieurs mois, au fond d’un trou privé d’oxygène, et en dépit des tentatives répétées pour les éteindre. Il y avait également des niveaux élevés de composés organiques volatiles (COV) qui aussi bien que l’aluminium, le soufre et des composés de silicium se sont avérés présents et ont contribué à  alimenter les incendies. Ils ont duré aussi longtemps à cause de l’oxydant que l’on retrouve dans un mélange aluminothermique ou nanothermite. Les millions de litres d’eau et de produits chimiques ont eu peu ou pas d’effets sur [ces incendies]. Ce n’étaient pas des feux ordinaires réagissant à la chute de tonnes de poussière, à la pluie ou aux efforts de lutte contre les incendies normaux. Le niveau extrême de COV a été le résultat de la dégradation thermique complète de tous les matériaux plastiques dans des incendies de thermite ou de produits incendiaires. »

« Ainsi, l’enchaînement des événements énergétiques à Ground Zero, mis en évidence par les pics de température, diffère des observations normales pour un feu de structure typique. » La prévalence inhabituelle de maladies mortelles chez les secouristes » témoigne de la présence de ces substances mortelles à Ground Zero, qui continuent à se développer plusieurs mois après que son origine a disparu. » La connaissance de Kevin Ryan à propos de ces substances est impressionnante. Même si vous ne possédez qu’une part de celle-ci, vous pouvez concevoir l’horrible destruction causée à Ground Zero et à l’intérieur des corps humains – le pire désastre environnemental dans l’histoire des États-Unis, sur notre sol, pour notre peuple.

« Ces substances thermitiques ont également créé des cancers rares en raison des niveaux anormalement élevés de benzène et de dérivés comme 1,3-DPP, suggérant encore des matériaux énergétiques, de type thermite et nanothermite. L’analyse des tissus pulmonaires des secouristes l’ont indiqué eux aussi. »

Au-delà de la preuve apportée par Kevin Ryan, celui-ci suggère fortement une étude plus approfondie de cette corrélation frappante entre les résultats des tests environnementaux, les résultats des études de la santé des secouristes, et l’utilisation sans précédent de matériaux énergétiques au WTC.  « Pour tous ceux qui ont été choqués par la tragédie du 11-Septembre, ses victimes, et le sort des secouristes, l’article complet de Kevin Ryan mérite ici toute votre attention. Son dévouement à la cause de la vérité sur le 11/9  est inébranlable.

Jerry Mazza


Notes :

(*) Kevin Ryan est spécialiste en chimie et fut directeur de laboratoire chez Underwriters Laboratories (UL), la société qui avait certifié l’acier du WTC avant sa construction.  C’est à UL que le National Institute for Standards & Technology (NIST) avait fait appel pour effectuer des simulations d’incendies sur des poutres similaires à celles du WTC  afin de valider leur étude sur ces effondrements. Lorsqu’il avait dénoncé les manipulations et les inexactitudes des résultats de ces tests, Kevin Ryan avait été licencié par Underwriters Laboratories. Il n’a de cesse depuis de dénoncer ces manipulations, pour que justice soit rendue aux victimes de ces attentats et des guerres illégales qui s’en sont suivies. Il a d’ailleurs co-signé l’analyse scientifique du chercheur danois Niels Harrit & al sur la découverte de nanothermite dans les poussières du World Trade Center.

 

(**) Jerry Mazza est un rédacteur pigiste, résident à New York. Une version ebook de son livre de poèmes "State Of Shock", sur le 11/9 et de ses séquelles est maintenant disponible sur Amazon.com et Barnesandnoble.com. Il a également écrit des centaines d’articles sur la politique et le gouvernement comme rédacteur en chef adjoint du Rapport Intrepid (anciennement Online Journal.

 

Traduction Daniel pour ReOpenNews


En lien avec cet article :

 

3 Responses to “Le chimiste Kevin Ryan cite des matériaux énergétiques comme cause potentielle des maladies développées par les secouristes du 11/9”

  • Seb

    Article médical publié par le NIH en 2009 (excellente référence) :
    « Case Report: Lung Disease in World Trade Center Responders 
Exposed to Dust and Smoke: Carbon Nanotubes Found in the Lungs 
of World Trade Center Patients and Dust Samples »

    L’étude de la toxicité des nanotubes de carbones est très récente. Sur PUBMED, moteur de recherche de référence pour les articles médicaux, le 1er article date de 2003.
    Les études ont consisté à rechercher une toxicité pour l’homme de cette nouvelle technologie émergeante. Les 1er tests ont été effectués chez des souris, puis sur des cellules humaines in vitro. Conclusion : Toxicité comparable à celle de l’amiante.
    A vérifier, mais je pense qu’il s’agit de la 1ère fois où on rapporte la toxicité « in vivo » des CNT. (si surprenant que c’est le titre de l’article)
    Néanmoins la présence d’autres substances cancérigènes ne permet pas de conclure une cause à effet.

    Sur la présence de CNT, dans l’onglet discussion l’article dit ceci :
    « CNT of commercial origin, common now, would not have been present in substantial numbers in the WTC complex before the disaster in 2001.
    However, the high temperatures (??) generated during the WTC disaster as a result of the combustion of fuel in the presence of carbon and metals would have been sufficient to locally generate large numbers of CNT »

    C’est dur de demander à des médecins d’ou viennent les CNT… On peut penser que si les CNT se formaient si facilement, ce ne sera pas le 1er article à le rapporter, d’autant que l’exposition à la poussière était relativement courte et l’apparition de la maladie rapide. La prévalence (nombre de malades) de la maladie devrait être très élevée. (ou bien on ne regarde pas assez au Microscope Electronique les biopsies pulmonaires des maladies interstitielles ?)

    Maintenant aux chimistes de répondre :
    - Comment se forme les CNT, quelle température nécessaire ? Est ce que la quantité de CNT trouvée chez les exposées est significative ?
    - Comment expliquer la présence de CNT dans la poussière du WTC ?

  • joeblow

    Comment ne pas développer de la haine pour les salauds qui ont fait ça?.Ont-t-ils imaginé une seconde la douleur si leur fils avait été dans les tours? Comment leurs cerveaux fonctionnent? Est-ce possible de se foutre des conséquences de tels actes? Comment se regardent-t-ils
    encore dans un mirroir le matin? Comment ne pas penser que ce sont de vrai malades? Et ce n’est pas juste une façon de parler. Ils sont malades. Et ils nous gouvernent… Au secours.

    Joeblow est ecoeuré de toutes ces horreurs et de toutes ces souffrances.

  • Red Cloud

    Quirant va-t-il apporter un autre eclairage?
    Va-t-il « debunker » ces conclusions medicales?
    D’autres personnes que Ryan devront-elles examiner les memes cas medicaux?
    Il est tres difficile de faire sortir les questions en dehors du debat ou les memes acteurs ont si souvent pris la parole.

    Si l’on veut prendre les memes, alors imaginons que Quirant et Ryan (ou d’autres qui s’opposent sur le fond) travaillent ensemble suivant le meme protocole experimental sur les memes materiaux analyses.

Trackbacks

  •  





*
To prove you're a person (not a spam script), type the security word shown in the picture. Click on the picture to hear an audio file of the word.
Click to hear an audio file of the anti-spam word

``