Obama au Pentagone: « Ils ont attaqué l’idée même de l’Amérique »

A la suite de la déclaration de Thierry Meyssan, il nous apparait intéressant de publier le discours prononcé par le Président Barack Obama devant l’aile sud-ouest du Pentagone ce samedi matin 11 septembre 2010. Au même moment à Paris, Craig Ranke, simple citoyen américain co-fondateur de la "Citizen Investigation Team", a présenté son reportage vidéo sur le parcours final de AA77 au dessus d’Arlington. Plus de dix témoignages qui invalident la trajectoire retenue par les rapports officiels.

M. Obama a réitéré un discours qui sacralise parfaitement les attentats. En bons philosophes hégéliens ou néo-platoniciens, c’est, selon ses spin doctors, à l’idée même de l’Amérique que les auteurs des attentats s’en sont pris. Par contre, les nietzschéens seront déçus : le mal et le bien y sont parfaitement cloisonnés et l’ennemi désigné sous la forme d’une hydre aux visages multiples et répugnants. Le ton est celui du dithyrambe patriotique qui emprunte aux accents mythifiés d’un Martin Luther King. L’ennemi est localisé, en Afghanistan et surtout au-delà, sans savoir jusqu’où cet au-delà nous mènera, mais avec au passage un renversement de valeurs qui privilégie dans le discours la défense de l’idée de démocratie d’abord à l’étranger avant d’en rappeler l’existence sur le sol natal. Les diversions de la mosquée de Ground Zero ou du pasteur qui prévoyait un autodafé de Corans ne sont pas évoquées tant par souci politique que par convenance religieuse. De toute façon, le mal médiatique est fait.

 

 

Le President Barack Obama, flanqué du secrétaire à la Defense Robert Gates, à droite, et de son chef d’Etat major interarmes l’Amiral Joint Chiefs Adm. Michael Mullen, au Mémorial du Pentagone à l’occasion des cérémonies du 9ème anniversaire, samedi 11 septembre 2010. (AP Photo/Charles Dharapak). Michelle Obama et Laura Bush étaient quant à elles à Shanksville où les discussions continuent pour l’érection d’un monument dédié aux passagers du 4ème avion le Boeing 757 UA93.


 
The White House
Blog de la Maison Blanche, Jesse Lee, 11 septembre 2010, 2:47 pm
 
"Neuf années se sont à présent écoulées. Depuis, vous avez essuyé plus de larmes que nous ne le saurons jamais. Et bien que parfois il doit vous sembler que le monde vaque à d’autres occupations, je vous le dis aujourd’hui, ceux que vous avez aimés perdurent dans le cœur de notre nation, maintenant et pour toujours.
Se souvenir aujourd’hui réclame aussi de notre part une certaine réflexion. Ceux qui ont perpétré ces actes diaboliques n’ont pas seulement attaqué l’Amérique ; ils ont attaqué l’idée même de l’Amérique – nos valeurs, et ce que nous représentons dans le monde. Et ainsi le plus grand honneur dont nous pouvons faire preuve envers ceux que nous avons perdus, notre arme véritable dans cette guerre en cours, c’est de faire ce que nos adversaires craignent le plus – rester fidèles à ce que nous sommes, comme Américains ; renouveler notre sens de l’effort commun ; dire que nous définissons le caractère de notre pays, et que nous ne laisserons pas les actes d’une bande de meurtriers qui ont assassiné des innocents et se sont cachés dans des caves, déformer ce que nous sommes.
Ils ont mis en doute notre volonté, mais comme Américains, nous sommes persévérants. Aujourd’hui, en Afghanistan et au-delà, nous sommes passés à l’offensive et avons infligé des dommages majeurs à Al-Qaeda et ses alliés. Nous ferons ce qui est nécessaire pour protéger notre pays, et nous honorons tous ceux qui se dédient à notre protection.
Ils peuvent chercher à nous faire peur, mais il n’y a aucune limite à notre endurance. Nous ne succomberons pas à la crainte, ni n’allons gaspiller l’optimisme qui nous a toujours définis comme peuple. En ce jour où d’autres cherchent à détruire, nous avons choisi de construire, avec un jour national de recueillement et de souvenir (1) qui concentre la bonté inhérente du peuple américain.
Ils peuvent essayer d’exploiter nos libertés, mais nous ne sacrifierons pas les libertés que nous chérissons ni ne nous cacherons derrière les murs de la suspicion et de la méfiance. Ils peuvent vouloir nous diviser, mais nous ne céderons pas à leur haine et leurs préjugés. Parce que les Ecritures nous enseignent de « nous séparer de toute rancœur, colère et haine, querelle et calomnie, ainsi que de toute forme de méchanceté ».
Ils peuvent essayer de déclencher des conflits entre les différentes religions, mais nous Américains ne sommes pas, – et ne seront jamais – en guerre avec l’Islam. Ce n’était pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre – c’était al-Qaïda, un sinistre groupe d’hommes qui pervertissent la religion. Et tout comme nous condamnons l’intolérance et l’extrémisme à l’étranger, nous resterons fidèles à nos traditions ici au sein de notre nation diverse et tolérante. Nous garantissons les droits de chaque américain, y compris le droit de prier selon son choix – alors même que des officiants et des civils de religions très différentes s’y emploient à quelques pas d’ici (2), à l’endroit même où les terroristes ont percuté ce bâtiment.
 
Ceux qui nous ont attaqués ont essayé de nous démoraliser, de nous diviser, de nous priver de notre profonde unité, nos profonds idéaux, de ceux qui font l’Amérique –ces qualités qui ont fait de nous le phare de la liberté et de l’espoir pour des milliards de gens dans le monde. Aujourd’hui nous le redisons : nous ne leur laisserons pas cette victoire. En tant qu’Américains, nous maintiendrons en vie les vertus et valeurs qui nous font tels que nous sommes, et tels que nous devons toujours être."
 
 
Barack Obama
 
 
(1) institué par Barack Obama
(2) une chapelle a été érigée à l’endroit même de l’impact présumé d’AA77.
 
 

 

2 Responses to “Obama au Pentagone: « Ils ont attaqué l’idée même de l’Amérique »”

  • luisa

    Obama dit que son pays ne fait pas la guerre l’islam mais au groupe Al-Qaïda. Je crois qu’il y a peut-être un problème ici.

    Le nom de Ben Laden ne figure pas sur la liste du
    FBI comme étant l’auteur des attentats, faute de preuve. Mais si Ben Laden est le chef du groupe et qu’il n’est pas accusé, il me semble que le groupe devrait être blanchi également, non? Pourquoi aurait-on des « preuves » contre Al-Qaïda et non contre Ben Laden? Un ne va pas sans l’autre, non?

    A moins qu’on utilise éventuellement Khalid Sheihk Mohamed pour le remplacer, l’ayant soumis à la simulation de noyade 183 fois en un mois seulement pour le faire « avouer ».

    Corrigez-moi si je me trompe.

  • Yak

    Un discours aux allures de « va t en guerre » prononcé par le dernier Nobel de la paix… Notre monde s effondre moi je dis.

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