Discours de Barack Obama le 28 mars 2010 à Baghram, Afghanistan

Faut-il vraiment s’étonner quand Barack Obama reprend la rhétorique de son prédécesseur à la Maison-Blanche à propos d’al-Qaïda et du 11-Septembre ? Lors de sa récente visite éclair en Afghanistan, le président américain a prononcé un discours dans la droite ligne de ceux de George W. Bush, justifiant la présence militaire de l’OTAN par la nécessité de mettre fin au terrorisme, au trafic de drogue et de restaurer la justice.  Rappelons qu’au nom de la défense de la paix dans le monde, le prix Nobel de la paix 2009 a, depuis, fait voter par le Congrès américain le plus important budget militaire de l’histoire des Etats-Unis à hauteur de 684Md de Dollars[1] pour l’année fiscale 2010, qu’il a donné blanc-seing et 40.000 hommes supplémentaires au Général Mc Chrystal[2] , qu’il fait pression sur l’OTAN pour compléter le dispositif de guerre afghan, et qu’il vient de signer la prolongation des principales dispositions soi-disant temporaires du Patriot Act[3]. Sans compter que le camp de Guantanamo est toujours actif, et que nous ne savons toujours pas où et selon quel système juridique se tiendra le procès des prétendus conspirateurs du 11 septembre, dont le "waterboardé" 183 fois Khalid Cheikh Mohammed.

Voici donc la traduction du discours de B. Obama devant les troupes de l’OTAN à Baghram le 28 mars dernier. 

 

Le Président Barack Obama salue les troupes US en Afghanistan

 


Propos du Président devant les troupes en Afghanistan

paru sur CommonDreams.org le 28 mars 2010

traduction Le Grand Soir pour ReOpenNews

 

Par Barack Obama

Maison Blanche

LE PRESIDENT : Comment ça va, Bagram ? (Applaudissements) Eh bien, vous savez, il se trouve que le peuple américain m’autorise à utiliser cet avion appelé Air Force One, alors je me suis dit que je viendrais vous rendre une petite visite. (Applaudissements)

Il y a certaines personnes que je voudrais remercier, hormis le Sergent-major Éric Johnson pour sa remarquable introduction et son excellent travail. Je voudrais remercier le Général-major Mike Scaparrotti, (Applaudissements). Merci pour votre excellent travail en tant que commandant. Je voudrais remercier Mme Dawn Liberi, qui est la représentante civile en chef du Commandement régional oriental, pour son extraordinaire travail ; et le Général de brigade Steven Kwast, commandant – (applaudissements) – commandant de la 455e brigade aéroportée. Merci à tous pour votre excellent travail. Qu’on les applaudisse ! (Applaudissements)

Merci pour votre incroyable accueil. Je sais que vous avez été prévenus au dernier moment.

MEMBRE DU PUBLIC : pas de problème

PRESIDENT : Pas de problème. (Rire.) Ca fait plaisir d’être ici à Bagram, et ça fait plaisir de voir tous ces corps d’armée. Il y a les Forces aériennes, il y a l’Armée – (applaudissements) – la Marine – (applaudissements) – et quelques « marines » parmi nous. (Applaudissements). Il y a beaucoup de civils aussi – (applaudissements) – qui apportent une contribution extraordinaire aux efforts, et je suis honoré d’être en compagnie de l’extraordinaire équipe dirigeante militaire civile américaine ici en Afghanistan, l’ambassadeur Karl Eikenberry, qui accomplit un excellent travail, et le commandant de notre coalition de 43 états, le Général Stan McChrystal. Tous les deux ont forment une équipe qui se réalisent une tâche très difficile, mais ils font un excellent travail et nous en sommes fiers. Merci d’applaudir chaleureusement cette équipe extraordinaire. Ils ont toute ma confiance et tout mon soutien. (Applaudissements)

Nous avons aussi avec nous quelques troupes de nos partenaires de la coalition, car ceci n’est pas uniquement une mission américaine ni même une mission de l’OTAN. Al-Qaïda et ses alliés extrémistes représentent une menace pour l’Afghanistan et une menace pour le  peuple américain, mais ils représentent aussi une menace partout dans le monde, et c’est pour cela que nous sommes si fiers d’avoir parmi nous nos partenaires de la coalition. Merci beaucoup pour l’excellent travail que vous accomplissez ici. Nous vous saluons, vous et votre dévouement, et vous êtes de véritables amis pour les États-Unis d’Amérique. Merci beaucoup. (Applaudissements).

Et nous saluons aussi l’Armée nationale afghane qui se bat à nos côtés. Ils risquent leurs vies pour protéger leur pays. Et comme je l’ai dit au Président Karzai aujourd’hui, les États-Unis sont un partenaire, mais notre objectif est de fournir aux Afghans les moyens d’assurer leur propre sécurité. C’est là le coeur de notre mission, et nous sommes fiers du travail qu’ils accomplissent et de l’augmentation constante des capacités des forces de sécurité nationale afghanes. Merci beaucoup pour tout le travail que vous accomplissez pour prendre en charge la sécurité de votre pays. (Notez l’absence d’applaudissements. Note perfide du traducteur)

Au peuple afghan, je voudrais dire que je suis honoré d’être votre hôte aujourd’hui. Les Afghans ont souffert pendant des décennies, des décennies de guerre. Mais nous sommes ici pour aider les Afghans à forger une paix durement gagnée tout en réalisant le potentiel extraordinaire du peuple afghan, le fils et les filles de l’Afghanistan, des soldats et policiers jusqu’aux paysans et les jeunes étudiants. Et nous voulons construire une amitié  solide basée sur des intérêts et un respect mutuels, et j’espère revenir souvent en Afghanistan dans les années à venir.

Je sais que la plupart d’entre vous n’ont pas été prévenus à temps de mon arrivée. Mais je veux que vous compreniez qu’il n’y avait aucune visite plus importante pour moi que celle-ci, parce que mon plus grand honneur est celui d’être votre Commandant en chef. Et c’est un privilège que de constater les efforts extraordinaires accomplis par les fils et les filles de l’Amérique ici en Afghanistan. Alors mon principal devoir aujourd’hui ici c’est de vous remercier au nom du peuple américain. (Applaudissements).

Vous faites partie de la meilleure armée de l’histoire du monde, et nous sommes fiers de vous. Et je veux vous dire que nous sommes tous fiers de vous. Tout le monde vous est reconnaissant. Et tout le monde comprend les sacrifices que vous avez faits, vous et vos familles, afin d’assurer la sécurité de l’Amérique au cours cette mission vitale.

Et je sais que ce n’est pas facile. Vous êtes loin de vos foyers. Vos enfants vous manquent. Vos épouses, votre famille, vos amis vous manquent. Certains d’entre vous accomplissent leur troisième ou quatrième mission. Je vais vous répéter ici ce que j’ai dit à (l’école militaire de) West Point au mois de décembre dernier. Si j’avais le moindre doute que les intérêts vitaux de l’Amérique n’étaient pas en jeu ici, en Afghanistan, je donnerais immédiatement l’ordre de vous ramener tous à la maison.

Alors, je veux que vous sachiez, je veux que chaque Américain en Afghanistan, militaire ou civil, que vous soyez basés ici a Bagram ou en train de patrouiller dans un village à Helmand, que vous montiez la garde dans un poste avancé ou en train de former nos amis Afghans ou en train de travailler avec le gouvernement Afghan, je veux que vous sachiez que vos services sont absolument indispensables, absolument indispensables à la sécurité de l’Amérique. Ils comptent sur vous là-bas.

Nous ne pouvons oublier la raison de notre présence ici. Nous n’avons pas choisi cette guerre. Ce n’était pas un acte d’expansionnisme américain, un acte d’ingérence dans les affaires d’autrui. Nous avons été lâchement attaqués le 11 Septembre. Des milliers de nos concitoyens et concitoyennes sont morts. Et c’est ici que les auteurs du crime, al-Qaïda, ont élu leur quartier général. A l’heure où je vous parle, des complots contre notre patrie, des complots contre nos alliés, des complots contre les peuples afghans et pakistanais se préparent ici même. Et si cette région devait revenir en arrière, si les Taliban devaient reprendre le contrôle du pays et qu’al-Qaïda pouvait agir en toute liberté, alors encore plus de vies américaines seraient en danger. Le peuple afghan perdrait tout espoir de progrès et de prospérité. Et le monde serait nettement plus dangereux.

Et tant que je serai votre Commandant en chef, je ne permettrai pas qu’une telle chose arrive. C’est pour cela que vous êtes ici. J’ai fait une promesse à tous ceux qui servent sous les drapeaux. Je ne vous ferai jamais prendre de risques inutiles. Je m’angoisse en pensant à tous les sacrifices qui ont été faits par tant de gens. C’est pourquoi je vous promets de ne jamais vous envoyer au combat sauf en cas de nécessité.

Mais ce n’est là qu’une partie de ma promesse, parce que l’autre partie de ma promesse est que lorsque cela se révélera nécessaire, vous serez envoyés avec des objectifs de mission très clairs dans le cadre d’une stratégie qui vous permettra d’accomplir votre travail. J’ai confiance que vous allez tous accomplir votre travail ici en Afghanistan. J’ai confiance en cela. (Applaudissements)

C’est pour cette raison que j’ai ordonné l’envoi de plus de soldats et de civils en Afghanistan, peu après mon entrée en fonctions. C’est pour cela que nous avons soigneusement examiné et défini une nouvelle stratégie et que nous nous sommes engagés au mois de décembre à fournir plus de ressources. C’est pour cela que nous avons poussé nos amis et alliés et partenaires à rassembler eux aussi plus de ressources, à s’engager à fournir plus d’aide, et plus de troupes et d’instructeurs.

Notre mission générale est claire : nous allons désorganiser et démanteler, défaire et détruire al-Qaïda et ses alliés extrémistes. C’est cela notre mission. Et pour atteindre ce but, nos objectifs ici en Afghanistan sont très clairs aussi : nous ne permettrons pas à al-Qaïda d’y trouver un havre. Nous allons repousser l’offensive des Taliban. Nous allons renforcer les capacités des forces de sécurité afghanes et du gouvernement afghan afin qu’il puisse reprendre le contrôle et gagner la confiance du peuple afghan.

Et notre stratégie comprend un effort militaire offensif contre les Taliban tout en créant les conditions pour une meilleure sécurité et la transition du pouvoir aux Afghans ; mais aussi un effort dans le domaine civil qui améliorera la vie quotidienne du peuple afghan, et pour combattre la corruption ; et un partenariat avec le Pakistan et son peuple, parce nous ne pourrons pas extirper l’extrémisme et améliorer la sécurité et les perspectives d’avenir si nous ne réussissons pas à le faire des deux côtés de la frontière. La plupart d’entre vous comprennent cela.

Une bonne partie des troupes supplémentaires sont déjà arrivées en Afghanistan et d’autres sont en route. Et nous continuerons à travailler avec le Congrès pour nous assurer que vous avez tout le matériel nécessaire, surtout lorsque nous aurons achevé notre retrait partiel d’Irak. Nous fournissons plus d’hélicoptères, plus de moyens de renseignement et de reconnaissance, plus de forces spéciales, et plus de véhicules blindés qui peuvent sauver des vies.

Et ici, en Afghanistan, vous êtes passés à l’offensive. Et le peuple américain s’en rend compte. Et nous assistons à une énorme hausse du soutien partout dans le pays[5] parce que les gens comprennent le genre de sacrifices que vous faites et la signification de votre mission.

Et ensemble, avec notre coalition et nos partenaires afghans, nos troupes ont chassé les Taliban de leur fief à Marjah. Nous avons changé nos méthodes et notre manière d’interagir avec le peuple afghan. Nous voyons des afghans reprendre le contrôle de leurs communautés, et nous voyons s’établir de nouveaux partenariats qui les aideront à construire leur propre avenir et à améliorer leur sécurité.

Et de l’autre côté de la frontière, le Pakistan est en train de préparer des offensives majeures. Nous avons vu des extrémistes violents être chassés de leurs sanctuaires. Nous avons livré des coups très durs à la direction d’al-Qaïda ainsi qu’à celle des Taliban. Ils font profil bas. Ils ont peur pour leur propre sécurité. Leurs déplacements deviennent plus compliqués, il leur est plus difficile de comploter et d’attaquer, et tout cela renforce la sécurité de l’Amérique. Et nous n’allons pas les lâcher parce que la sécurité de nos familles en dépend. C’est ça le travail que vous accomplissez ici.

Alors grâce à vous, il y a eu beaucoup de progrès accomplis au cours des derniers mois. Mais nous savons qu’il y aura des moments difficiles à venir. Il y aura des échecs. Notre ennemi est déterminé. Mais nous savons aussi ceci : les États-Unis d’Amérique n’abandonnent jamais un travail qu’ils ont commencé. (Applaudissements) Vous n’abandonnez pas, les forces armées des États-Unis n’abandonnent pas, nous persistons, nous persévérons, et ensemble avec nos partenaires nous gagnerons. J’en suis absolument certain. (Applaudissements)

Et je veux aussi que vous sachiez que pendant que vous serez en train d’accomplir votre devoir ici, nous serons à vos côtés à votre retour. Nous allons vous aider à vous occuper de vos familles, c’est pour cela que la Première Dame Michelle Obama a rendu visite à des familles de soldats pour s’assurer qu’ils ne manquaient de rien. C’est pour cela qu’elle prend soin de moi une fois rentré à la maison, lorsque je suis à la Maison Blanche. Et nous allons faire en sorte d’améliorer votre salaire et vos avantages, mais aussi l’assurance santé de vos enfants et les aides financières qui vous apportent le réconfort de savoir que quelqu’un veille sur votre famille.

Et nous serons là pour vous lorsque vous rentrerez. C’est pour cela que nous améliorons les soins apportés aux guerriers (sic – NdT) blessés, particulièrement ceux atteints de Stress Post-Traumatique et ceux qui souffrent de traumatismes crâniens. Nous allons améliorer la loi de Réinsertion des Militaires ( loi dite « GI Bill » [4]) post-11 Septembre afin que vous et vos familles puissiez concrétiser vos rêves. Et nous avons procédé à la plus forte augmentation du budget du Bureau des Vétérans de ces 30 dernières années, parce que n’allons pas abandonner notre foi sacrée en ceux qui ont accompli leur devoir.

Vous étiez présents pour nous, mission après mission, année après année, à une époque où trop d’institutions américaines nous ont laissés tomber, où trop d’institutions ont choisi le profit à court terme avant le devoir et l’intégrité. Vous avez été à la hauteur de vos responsabilités, vous avez accompli votre devoir – même dans les moments difficiles. Pour cela, vous êtes une inspiration pour tous les Américains. Vous êtes une inspiration pour moi. C’est pourquoi vous avez mérité votre place aux côtés des plus grandes générations d’Américains.

Et vous tous êtes le symbole des vertus et des qualités dont l’Amérique a désespérément besoin en ce moment : l’abnégation et le dévouement, l’honneur et la décence. C’est pour cela que vous êtes ici aujourd’hui. C’est cela que vous symbolisez.

J’ai vu votre résolution et votre détermination à vous porter volontaires en des temps dangereux. Je l’ai vue chez les « Marines » que j’ai rencontrés à Camp Lejeune ainsi que chez les cadets à West Point, chez les marins à Annapolis et chez les troupes en Irak, dans les bases militaires à travers l’Amérique et ici en Afghanistan. J’ai vu votre courage et votre héroïsme et l’histoire du jeune sergent, le soldat Jared Monti qui a donné sa vie ici en Afghanistan pour sauver ses compagnons et sa famille. J’ai été fier de lui remettre la plus haute distinction militaire du pays, la médaille d’Honneur. J’ai vu votre ténacité – (applaudissements) – J’ai vu votre ténacité et votre détermination dans les guerriers blessés à Landstuhl et à Walter Reed – des Américains qui se battaient pour se remettre debout et retourner – et retourner auprès de leurs unités de combat ; un dévouement incroyable, un sens du devoir à accomplir incroyable, une fierté incroyable.

Et j’ai été impressionné par vos sacrifices et le retour solennel des cercueils recouverts d’un drapeau à Dover, vers les pierres tombales de la section 60 à Arlington où ceux qui sont tombés dans cette guerre reposent en paix aux côtés des autres héros de l’histoire américaine.

Alors ici en Afghanistan chacun d’entre nous fait partie d’une longue lignée de soldats qui se sont sacrifiés depuis plus de deux cents ans. Vous protégez vos concitoyens du danger. Vous servez aux côtés de vieux alliés et de nouveaux amis. Vous apportez de l’espoir et des perspectives d’avenir à tous ceux qui ont connu tant de douleurs et de souffrances.

Et je sais que parfois, lorsque vous regardez la télévision, la vie politique au pays peut paraître un peu confuse, tous ces gens qui crient, qui s’interpellent, et les Démocrates ceci et les Républicains cela. Je veux que vous compreniez ceci : lorsqu’il s’agit de vous soutenir, nous sommes soudés. Nous sommes tous soudés lorsqu’il s’agit de soutenir nos troupes. Cela nous rassemble. Nous sommes tous incroyablement fiers. Nous avons un profond respect pour ce que vous faites. Et vous tous montrez à toute l’Amérique ce qu’il est possible de faire lorsque les gens se rassemblent, sans distinction de couleur ou d’opinion, sans distinction de religion ou de position sociale, mais avec la détermination d’oeuvrer ensemble, de verser son sang ensemble et de gagner ensemble comme un seul peuple, comme des Américains.

Ne vous y trompez pas, ce combat est important pour nous. Il est important pour nous, il est important pour nos alliés, il est important pour le peuple afghan. Al-Qaïda et les extrémistes violents que vous combattez veulent détruire. Mais vous tous, vous voulez construire – c’est un caractère essentiel de l’Amérique. Eux n’ont aucun respect pour la vie humaine. Vous, vous voyez de la dignité dans chaque être humain. Ça fait partie des valeurs américaines auxquelles nous sommes attachés. Eux, ils veulent diviser les races et les religions. Vous, vous voulez rapprocher les gens et voir tout le monde avancer ensemble. En d’autres termes, eux, ils n’ont que la peur à offrir, alors que vous, vous  offrez l’espoir.

Et c’est pour cela qu’il est si important que vous sachiez que tout le pays est derrière vous. C’est pour cela que vous portez cet uniforme, parce dans un monde instable, les États-Unis d’Amérique seront toujours là pour défendre la sécurité des nations et la dignité des êtres humains. C’est ce que nous sommes. C’est comme cela que nous agissons.

Beaucoup de choses ont changé dans notre pays et dans le monde depuis le 11 Septembre. Mais j’ai confiance que tant qu’il y aura des hommes et des femmes comme vous – des Américains qui sont prêts à servir avec dévouement de l’autre côté du globe – tant qu’il existera des gars comme vous, j’ai confiance que notre nation résistera, et que l’espoir l’emportera sur la peur. Et j’ai confiance en des jours meilleurs.

Alors merci beaucoup à tous. (Applaudissements). Que Dieu vous bénisse. Que Dieu bénisse les Forces armées des États-Unis. Que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique. (applaudissements)

 
Barack Obama 

 

Traduction Le Grand Soir pour ReOpenNews

 


 

Références ReOpenNews

  1. "Le Sénat US prolonge trois dispositions de la loi antiterroriste PATRIOT ACT"
  2. "Webster Tarpley : Obama déclare la guerre au Pakistan"
  3. "AFP: Le Congrès américain débloque 680 milliards pour l’armée",
  4. Wikipedia : Le GI Bill (officiellement titré Servicemen’s Readjustment Act de 1944) est une loi américaine adoptée en juin 1944 fournissant aux soldats démobilisés de la Seconde Guerre mondiale (communément appelés les G.I.) le financement de leurs études universitaires ou de formations professionnelles ainsi qu’une année d’assurance chômage. Cette loi fournissait également différents types de prêts pour pouvoir acheter un logement ou démarrer une entreprise.
  5. A en croire le récent rapport confidentiel de la CIA divulgué par Wikileaks, les Services secrets et l’arméee US sont au contraire préoccupés de la baisse de popularité de cette guerre en Afghanistan parmi les populations francaise et allemande, et envisagent différentes mesures de propagande pour y remédier. Voir nos articles "Rapport de la CIA : comment manipuler l’opinion publique européenne sur l’Afghanistan" et son analyse par le journaliste Hicham Hamza.

 

 

 

 

 

8 Responses to “Discours de Barack Obama le 28 mars 2010 à Baghram, Afghanistan”

  • Sébastien

    Quel acteur! Allez, l’année prochaine, on lui décerne l’Oscar.

  • Shrykull

    « A l’heure où je vous parle, des complots contre notre patrie, des complots contre nos alliés, des complots contre les peuples afghans et pakistanais se préparent ici même. »

    Sont vraiment parano, ces conspirationnistes :þ Il parle de complot contre le Pakistan… est-ce que ça présage une intensification des attaques de drones contre ce pays ?

  • gérard

    Il n’y a aucun doute possible, c’est un épouvantable merdier enclenché par une abomination que fût le 11 septembre, mais je reviens toujours à ces explications que j’avais envoyées il y a quelque temps déjà : Obama se trouve dans l’impossibilité de faire une autre politique étrangère différente de celle de Bush, dans la pratique du moins, car revenons pour cela en arrière:
    – je suis toujours certain que les Républicains ont tout fait pour perdre les élections( par exemple en nommant comme colistière Sarah Palin), refilant ainsi « la patate chaude » aux Démocrates, ils ont donc donné avec soulagement à Obama le volant d’un « véhicule », « véhicule » qu’ils (les républicains) avaient lancé à une telle vitesse et dans une telle direction…qu’ils étaient certains qu’il ne serait plus possible ni de freiner…ni de virer…ni de s’arrêter,.. ni encore moins de faire marche arrière…! De toute façon la chose primordiale, la « clef » de tout…. serait de dénoncer LE 11 Septembre… quelle « marche arrière » alors!
    Mais…. il faut être réaliste, ne pas jeter trop vite la pierre à Obama, et ce pour plusieurs raisons:
    -cette guerre aussi injustifiée soit-elle…elle a été enclenchée, …et comme tout guerre terriblement plus difficile à arrêter qu’à démarrer
    – il faut compter avec une opinion publique américaine plus ou moins traumatisée par tous les morts que cette guerre provoque, mais peut-être pas encore assez mûre pour intérioriser que…cette guerre a été arbitrairement .provoquée par des…américains..!
    -il y a « en face », un imbroglio d’intérêts de chefs de guerre, de clans, plus ou moins politiques mafieux et « religieux », sous « fond d’écran ».de culture du pavot, n’a peut-être aucunement envie maintenant…de négocier, d’arrêter quoique ce soit, seulement de faire partir coûte que coûte les forces de la coalition…pour conserver leurs pouvoirs et leurs affaires…
    – il y a encore et toujours en plus ce fameux PETROLE….et ses fameux pipe-lines…!
    – Obama a l’obligation de motiver ses « boys » pour éviter coûte que coûte trop de morts (voir opinion publique)…
    …Donc la question n’est pas Obama peut-il ou non faire la même politique que Bush…..alors qu’il en est malheureusement et tout simplement…. obligé faire la même…, qu’il le veuille ou non….!
    Aussi choquant que son discours puisse paraître, provenant en plus d’un prix Nobel de la Paix, il-ne-pourra-pas-en-faire-d’autres, tant que la vérité ne sera pas officiellement faite sur le 11 Septembre….
    Les dernières courtes, très tardives mais très « troublantes » déclarations de personnalités de la Commissions sur le 11 Septembre par exemple se font entendre…..sont-elles enfin les prémices d’une volonté « officielle »…de vérité sur le 11.9….
    Dernier point, il faut réaliser que cette Vérité, si elle est vraiment au niveau de forfaiture qu’elle semble être, les protagonistes de cette conspiration ne vont pas se laisser faire sans résister, et ce ne sont pas les puissances de toutes sortes qui leur manquent,( voir le complexe-miltaro-industriel, les banques, les puissances d’affaires,les milices privées..etc), ni les scrupules qui les étouffent…Les Démocrates avec Obama sont ils assez puissants, et le moment est-il venu, pour combattre les néo-cons, car il s’agirait alors, à mon avis, véritablement d’un combat….en espérant ardemment qu’il ne reste qu’au seul niveau politique…
    . L’Histoire est riche d’exemples, hélas longtemps et toujours cachés,qui prouvent que des puissances financières entre autre, n’hésitent devant rien pour imposer leur « point de vue » sur la « bonne conduite » des politiques nationales autrefois… et internationales maintenant. Voir Annie Lacroix-Riz, le choix de la défaite…et sur le site bankster.tv…tout le pouvoir de l’argent….

  • Luisa

    Tres beau discours mais cousu de mensonges.
    Des documents concernant la decouverte de nanothermite dans les poussieres du WTC ont ete remis a son vice-president, Joe Biden ainsi qu’au porte-parole de la Maison Blance, M. Gibb.

    Il est pratiquement impossible qu’Obama ne soit pas au courant des faits. Ceci demontre clairement qui controle la politique etrangere des E-U: le Pentagone. Et comme toujours, le « commandant en chef » lave le cerveau de ces pauvre soldats qui sont prets a perdre leurs bras et jambes pour preserver leur « liberte ».

    Le 3 mai prochain, MM. Gage et Griffith seront a Montreal (Universite du Quebec a Montreal) afin de prononcer un discours ensemble et le tout sera filme en entier et poste sur le net. A suivre.

  • Luisa

    @Gerard

    J’ai lu avec interet votre commentaire qui est tres juste.
    Mais Obama, seul, ne pourra reussir. La plupart des pays, surtout les pays europeens, sont « contamines » par les Etats-Unis et ce n’est pas pour rien que tous leurs medias sont museles. Je suis persuadee qu’ils ont tous ete avertis de ne rien dire sinon……. gare! Et ce n’est pas pour rien que tous les pays europeens faisant partie de l’OTAN sont en Afghanistan – ils sont la pour recolter leurs « prix de presence ».

    Et que dire de cette crise financiere qui semble s’eterniser, pertes d’emploi massives, pertes de revenus. N’est-elle pas une creation artificielle afin de rendre les gens apathiques = plus preoccupes par le danger de perdre leurs emplois que les crimes contre l’humanite commis en Afghanistan par leurs propres gouvernements?

    Pour aider Obama, il faudra que les populations changent leurs gouvernements et elisent des chefs d’etat justes, non guerriers et qui refuseront, sous serment, d’etre a la solde des banquiers crapuleux quitte a tout repenser la base de leurs economies respectives.

    Lulla du Bresil ne se gene plus pour dire tout haut qu’il ne favorise pas du tout les sanctions contre l’Iran. Et hier, lors d’une rencontre a Brasilia du groupe BRIC (Bresil, Russie, Inde, Chine)les pays ont affirme qu’ils ont des affinites avec l’Iran.
    Alors pourquoi pas Sarkozy? Pourquoi pas la Merkel? Gordon Brown?
    C’est ca qu’il faut arreter a tout prix et SEULS, les peuples peuvent le faire.

  • Blue Rider

    @luisa

    obama est au courant de tout, y compris du truth movement. il l’a laissé sous entendre lors de son discours du Caire. Par ailleurs, je rappelle ici que les ordres boursiers d’achats à la baisse avant le 11 septembre ont été passés sur les bourses de New-York ET Chicago, ville d’un certain… Obama.

  • Blue Rider

    @luisa encore

    attention à ne pas verser dans les théories du complot à tout bout de champs.

  • Blue Rider

    BARACK OBAMA : NE ME PARLEZ PAS DE MON PASSÉ À LA CIA

    [Moira O'Connor - IES News Service Washington - 7/1/2010]

    L’attaché de presse de la Maison Blanche, Robert Gibbs, ainsi que d’autres responsables du Service de Presse officiel ont précisé aux journalistes accrédités qu’un certain nombre de sujets étaient interdits de questions lors des conférences de presse. Le journaliste qui aurait le mauvais goût de trop insister sur ces sujets, risquerait de se voir retirer son accréditation.

    Sur la liste des sujets interdits, il y a le premier emploi occupé par Barack Obama juste après avoir obtenu son diplôme à la Columbia University. Il avait été embauché par la société Business International Corporation (BIC), une société internationale fournissant des informations économiques et financières et dont le fondateur avait reconnu, en 1977, qu’elle servait de couverture pour des agents de la CIA. L’Administration Obama a interdit toute publication de documents relative à la période 1979-1981, quand le président étudiait au Occidental College à Los Angeles et travaillait pour la BIC. Il est également interdit de répondre à toute question concernant la BIC ou son implication avec la CIA.

    In 1981, Obama avait travaillé à Jacobabad et à Karachi, au Pakistan, sous la direction d’un « agent traitant » de la CIA, il s’était ensuite rendu en Inde. A l’époque, suite à l’invasion soviétique en Afghanistan, le Pakistan était entrain d’être préparé par les Etats-unis pour servir de base arrière à la stratégie anti-soviétique de l’Administration Carter, sous la direction du conseiller pour la sécurité nationale Zbigniew Brzezinski.- le même Brzezinski qui a servi de conseiller diplomatique à Barack Obama lors de sa campagne électorale. Après la victoire de Ronald Reagan en 1980, le nouveau chef de la CIA, William Casey, avait encore renforcé le soutien aux insurgés afghans.

    Obama a toujours refusé de rendre publics ses transcriptions de l’époque om il était au Occidental College ou à la Columbia University et est toujours resté évasif sur son embauche chez BIC et en quoi consistaient ses activités.

    Pour Dave McGehee, de CIA-Watch, « il n’y a rien d’honteux pour un jeune diplomé en droit, à sa sortie de l’Université, d’aller rendre quelques menus services à la CIA, d’autant qu’il n’est pas impossible que la même CIA lui ait fourni de l’argent pour payer une partie de ses études à Harvard. Il y a de très nombreux étudiants issus de minorités que la CIA a embauché l’Université afin de les utiliser plus tard sur certaines missions. Rares sont ceux qui refusent, c’est une histoire de patriotisme – même Abbie Hofman, pourtant révolutionnaire à 100% avait accepté de rencontrer régulièrement des « agents traitants » pour les informer de ce qui se passait sur les campus en révolte. Il ne s’en était jamais caché. Ce qui est plus étonnant, c’est de le nier ensuite et de menacer tout journaliste qui oserait en parler de lui retirer son accréditation.«

    (courtesy GTO / Forum reopen)

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