Tibet : éviter la dérive émotionnelle

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A l’heure où toute la presse et les chaînes de télévision prennent fait et cause pour le « combat du peuple tibétain » et contre la « répression sanglante » des autorités chinoises, n’y a-t-il pas lieu, en s’éclairant des événements du passé, de s’interroger sur les prises de position occidentales face aux conflits de ces dernières décennies, en essayant de comprendre la pression que les médias exercent pour influencer les opinions ?

Dans le cas du Tibet, nous assistons aujourd’hui à un matraquage de l’information qui semble avoir trouvé là un sujet porteur et n’émet pas le moindre doute quant à la responsabilité de ce que certains appellent même un « génocide culturel ». Ce monde journalistique semble en effet aujourd’hui œuvrer vers la simplification en distribuant les rôles : celui du bon et donc aussi celui du méchant. Tout comme George Bush, pourtant tellement moqué, qui évoquait les « forces du mal » pour justifier sa guerre en Irak.

Quand on examine rétrospectivement les événements, il est curieux de constater que, presque à chaque fois, les médias occidentaux ont pris une position unilatérale et définitive pour l’un des belligérants. Chaque fois les journalistes sortent de leur rôle qui devrait rester celui d’informer pour se transformer en sorte de justiciers détenteurs de vérités premières. Et, pourtant, souvent les héros, une fois détenteurs du pouvoir, déçoivent. Au point même que parfois on en vienne à exprimer des regrets. Cette attitude médiatique se fonde sur un principe simple : à un mal ne peut succéder qu’un bien. Forte de son expérience, l’histoire aurait dû enseigner que le pire est souvent à venir.

Toute l’Europe a soutenu la « juste lutte du peuple nord-vietnamien » face à l’ogre américain. Le régime khmer de Pol Pot avait la sympathie de toute l’intelligentsia française, depuis Sartre jusqu’à Foucault, qui l’exprimait dans les colonnes des journaux de l’époque. Toute la presse a conspué le Shah d’Iran en applaudissant à tout rompre le retour triomphal de l’ayatollah Khomeini. Tous les médias ont pris parti pour le père Aristide contre Duvalier et ses Tontons Macoutes, figures emblématiques de tueurs sanguinaires. Il arrive même que, sans crier gare, les sympathies se retournent : Saddam Hussein a longtemps joué le rôle du bon avant d’endosser celui du diable en 1991, au début de la première guerre du Golfe. Et pourtant le gazage des populations kurdes date de 1988, trois ans avant sa diabolisation. La volte-face fut si rapide que les pilotes des avions Mirage que la France venait de vendre étaient encore en stage de formation dans notre patrie des « droits de l’homme » quand le conflit a éclaté. Quand la vérité est compliquée on ne peut la dire que de manière compliquée (Pierre Bourdieu). Et rendre compte de la complexité paraît aujourd’hui au-dessus des forces médiatiques qui se contentent, le plus souvent, d’une simplification enfantine et manichéenne.

Les années 70 sont le point de départ en même temps du soutien politique à tout crin pour des régimes que l’on croit justes et de la compassion humanitaire relayée par le drame en direct à la télévision. La presse américaine s’attribue la victoire dans sa lutte pour mettre un terme aux opérations vietnamiennes. Ces années coïncident avec la prise de conscience par la télévision de son influence sur l’opinion, par ricochet sur le politique et donc de son immense nouveau pouvoir. C’est à partir de cette époque, en s’appuyant sur une opinion qu’elle a elle-même forgée, que la sphère médiatique se sent investie d’un rôle moral qui consiste à séparer le bien du mal. A partir de cette époque, et en utilisant souvent à son insu les ONG, qu’elle lance des croisades mondiales pour un monde meilleur, c’est-à-dire qui lui ressemble. Ce faisant, elle s’octroie, par assimilation avec les pays où elle agit, un rôle de donneur de leçons comparable à celui de la diplomatie coloniale du XIXe siècle ou encore celui des pères de l’Eglise dans leurs missions évangélisatrices chez les bons sauvages.

Cette emprise des médias sur l’opinion se fait par l’intermédiaire des images présentées comme la seule vérité possible. Les photographies émeuvent et en même temps signent une garantie d’authenticité. Comment, dès lors ne pas résister à la tentation de la mise en scène ? Très vite la dérive devient avérée, l’imposture fréquente. Rony Brauman écrit à propos du Biafra et ses enfants faméliques : A peine inauguré, le témoignage humanitaire rencontrait déjà ses limites dans l’instrumentalisation des images de détresse. Souvenons-nous de la mise en scène de la chute de Ceaucescu présentée comme un soulèvement populaire en direct contre le dictateur, les faux charniers de Timisoara. Plus grave, puisque lourde de conséquences, la diffusion télévisée du témoignage de cette inconnue qui souhaitait garder l’anonymat pour éviter les représailles : elle racontait, la gorge noyée de larmes, un massacre de 319 nourrissons dans un hôpital koweitien qui émut tant que les parlementaires du Congrès, par seulement cinq voix de majorité, donnèrent le feu vert à l’opération « Tempête du désert ». L’opération fit directement et indirectement près d’un million de morts et des centaines de milliers de blessés. Rony Brauman remarque encore : Qui s’est intéressé au sort des civils irakiens pour lesquels nul « corridor de tranquillité », nul « couloir humanitaire » n’a paru nécessaire ? L’inconnue n’était autre que la fille de l’ambassadeur du Koweit aux Etats-Unis qui possédait assurément de grands talents théâtraux. On peut légitimement penser que ce conflit mondial aurait pu tourner différemment si la chaîne avait pris soin de vérifier l’information du massacre des nourrissons.

On en vient aujourd’hui à mesurer les chances d’une opération humanitaire non pas au désarroi de la population concernée, mais à sa visibilité. Lu hier encore dans Le Monde l’interview du représentant de l’ONU en Somalie : La Somalie est abandonnée par la communauté internationale. Question du journaliste : Avez-vous du mal à mobiliser l’attention sur la Somalie ? En effet, le problème se pose en ces termes. Le soulagement d’un désastre humanitaire est fonction de son écho médiatique. Difficile d’oublier la remarque d’un responsable de l’information d’une chaîne de télévision à propos de cette même Somalie qui déclara un jour : les téléspectateurs sont las de ces drames africains, désespérément semblables à eux-mêmes au fil des années. La bonne conscience médiatique n’a, en revanche, pas été blessée d’assister sans broncher au génocide rwandais qui fit entre 500 000 et un million de morts selon les sources. Il faut dire que le conflit tombait mal et que, comme le rapporte Philippe Boisserie, la consigne de la direction de l’information de France 2 était en avril 1994 : Tu fais l’évacuation des Français et puis tu rentres, on n’est pas là-bas pour faire des sujets sur les Noirs qui s’entretuent, de toute façon, ça n’intéresse personne.

En revanche, aujourd’hui, le Tibet paraît intéresser alors que les problèmes datent de 1950. La proximité des jeux Olympiques rend le suspense à son comble. Boycott, pas boycott, sondages, prises de position, fausse objectivité médiatique : on entend uniquement les athlètes favorables à une action symbolique en faveur des « droits de l’homme » alors que la grande majorité, plus préoccupée de ses performances, reste favorable à la tenue des Jeux sans aucune réserve. On fait venir sur les plateaux des acteurs convertis au bouddhisme qui louent les vertus des moines tibétains. Avant-hier banderole déployée par des exilés tibétains à Paris le front ceint du bandeau pendant une émission de télévision. Hier à Olympie, banderole brandie par trois membres de Reporters sans frontières au départ de la flamme. Un scoop qui fait ce matin plus de bruit que la cérémonie elle-même. Pas d’image du conflit, simplement des plans d’archives qui ne montrent rien d’autre que le côté touristique, parce que, précise-t-on, les reporters sont interdits de Chine… comme ils l’ont été de la guerre du Golfe, mais qui s’en souvient ? Nombre de morts tibétains fluctuant (une dizaine, plusieurs dizaines, au moins 140, selon les sources), informations incertaines.

Prendre parti implique un minimum de connaissances sur la question. Or, que savons-nous au juste d’une révolte menée, semble-t-il, par des religieux qui revendiquent au-delà de leur « chef spirituel » le Dalaï-Lama ? Que savons-nous d’un gouvernement en exil devant lequel le médiatisé Dalaï a promis de s’effacer, mais qu’on n’entend pas, ou à qui personne ne donne la parole ? Que penser de ce saint homme « découvert » à l’âge de 3 ans, d’essence quasi divine et vénéré comme tel, capable de générer une véritable théocratie, système politique aux senteurs d’une autre époque ? L’indépendance du Tibet déboucherait-elle sur un Etat religieux ? Que savons-nous des problèmes intérieurs de la Chine, ce gigantesque Etat d’1,3 milliard d’individus qui redoute un éclatement de ses régions ? Que savons-nous du sort réservé au 1,5 million de Chinois Han (pour 5 millions de Tibétains) résidant au Tibet si l’indépendance était prononcée ? Les indépendantistes dans un conflit ont-ils toujours raison ? N’est-il plus concevable, comme l’ex-Yougoslavie tend à le montrer, de regrouper des populations différentes pour vivre dans un même Etat ? L’île de Formose, ennemie jurée, ne vient-elle pas d’élire un président favorable au rapprochement avec la Chine ? La réalité du terrain serait-elle plus complexe que le simplisme journalistique voudrait nous le faire croire ?

Il n’est pas ici question de nier le colonialisme chinois au Tibet, mais de s’étonner que l’information semble soudain s’en émouvoir et prendre violemment parti en faveur d’une insurrection pour laquelle elle manque cruellement de renseignements. Ou plutôt de constater que la proximité des jeux Olympiques rend le sujet vendable et que les indépendantistes tibétains savent bien en tirer profit, on ne saurait leur en vouloir. Je citerai, en conclusion, une phrase de René Backman, journaliste au Nouvel Observateur, spécialiste de l’Asie et du Proche-Orient : D’approximation en simplification, l’incompétence ajoutant à la manipulation, les médias ont fini par oublier leurs repères et laisser la communication, insidieusement, se substituer à l’information. Quant au Tibet, il serait bon que l’information remplisse enfin son rôle d’aide à la compréhension plutôt que de nous entraîner, en utilisant des moyens contestables, dans des réactions émotionnelles, certes porteuses d’audience, mais sans lendemain.


 

Voici quelques captures d’écran illustrant l’entreprise de désinformation et de propagande que se livrent les médias occidentaux qui va à l’encontre de l’honnêteté journalistique la plus élémentaire :

 

9 Responses to “Tibet : éviter la dérive émotionnelle”

  • Excellent article !
    et mes félicitations pour un choix ultra pertinent de captures d’écrans qui montrent la manipulation médiatique en cours.
    Quand on pense que RFI est certainement l’une de nos meilleures stations de radio, cela fait réfléchir…

  • weas

    Et dire que l’ont paye une redevance télé devenu obligatoire pour ce faire endoctriner…
    Les coupables d’utiliser de fausse images ou autres et de modifier l’information à leurs guise devraient être punis.

    Ps: Excellent le dernier screenshot de RFIi avec en fond l’irak et ben laden, c’est un collector !

  • SIMON

    Entierement d’accord avec ce probleme de desinformation , mais ou se trouve la verite , il est toujours difficile de voir l’intention caché derriere les intentions apparentes.

    Personnellement je suis interesse par le bouddhisme et je serais donc tenté d’etre pro tibetain . Essayons si tu le permets d’analyser ton article :

    Que penser de ce saint homme « découvert » à l’âge de 3 ans, d’essence quasi divine et vénéré comme tel

    Un jugement de valeur sur des sauvages ?

    L’indépendance du Tibet déboucherait-elle sur un Etat religieux ?

    cela pose t’il probleme ?

    Que savons-nous des problèmes intérieurs de la Chine
    La chine n’est pas le tibet

    Que savons-nous du sort réservé au 1,5 million de Chinois Han (pour 5 millions de Tibétains) résidant au Tibet si l’indépendance était prononcée ?
    En algerie s’est t ‘ on preccupe du sort des pieds noirs ?

    Les indépendantistes dans un conflit ont-ils toujours raison ?

    Oui mais ont ils toujours tort ?

    C’est facile d’être contre , mais toi meme es tu objectif , ou alors de tendance Voltairienne , ou alors de tendance anti ameraine , ou autres , qu’est ce que j’en sais de tes intentions cachées , en sais tu toi meme quelque chose .

  • REMY

    Encore un exercice de plus pour manipuler l’opinion toutes chaînes de télévision confondues. Cela s’apparente fort à du matraquage intellectuel de masse et à de l’intox. A qui profite le crime ? Qui l’organise ?
    A un peu plus de quatre mois de l ‘ouverture des JO de Pékin, les USA, plombés économiquement par la Chine, l’Inde et leurs sales guerres d’Irak et d’Afghanistan veulent déstabiliser
    la Chine en fomentant un coup tordu vis à vis de celle-ci. Pour
    y parvenir la cia forme quelques excités, religieux ou pas, qui
    ne sont au Tibet que pour y  » foutre la merde « .
    Les biens-pensants que sont nos médias occidentaux qui ne lésinent aucunement avec leurs moyens crapuleux feraient mieux, toutes proportions gardées, de faire le triste bilan made in USA des invasions étatsuniénes d’Afghanistan et d’Irak. De plus quand on sait que nos politiques, Sarkosy en tête suivi de notre célébre Kouchner en temps que lécheurs de bottes us, envisagent l’envoi de 1000 hommes supplémen-taires en Afghaganistan, il ya lieu de douter une fois de plus sur la façon de faire au pays des droits de l’Homme.

  • Attention à ne pas tout mélanger. La question Tibétaine, aujourd’hui pour la première fois massivement médiatisée, est celle d’un ethnocide incontestable et largement documenté qui dure depuis 50 ans dans une indifférence quasi générale.
    C’est le versant incontestablement positif de cette médiatisation soudaine, le versant négatif étant qu’effectivement cette cause juste est utilisée pour focaliser l’attention des opinions publiques occidentales et la détourner des crises majeures qui menacent aujourd’hui l’avenir de la planète : Irak, Afghanistan, Moyen-Orient et bien sûr l’Iran.
    La cause Tibétaine est une cause juste, ces gens luttent contre l’oppression permanente dont ils sont victimes depuis 50 ans et nous leur devons notre soutien.
    Je suis d’accord avec le sens général de l’article, mais je décroche pour tout ce qui concerne les remises en question de la légitimité de la cause tibétaines ; elles font preuve par ailleurs d’une grande méconnaissance de la question tibétaine aussi bien du point de vue historique que factuel. Je pense que ce discours est contre-productif et amoindrit l’argument principal de l’article, en gros ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain…
    Le Dalaï-Lama ne demande plus depuis longtemps l’indépendance du Tibet, mais simplement que cesse la destruction planifiée de son Peuple…

  • willy

    La chine est le prochain ennemi ,il faut donc préparer le décor….Quand  » l’intelligentia francaise » ( BHL, Kouchner,Klarsfeld …) , et internationale s’émeut ( à juste titre )de l’occupation militaire au Tibet mais oublie celles, 1000 fois plus meurtriéres ,de Tchétchenie,de Palestine,d’Irak alors on peut à juste titre dire que l’opinion mondiale est en cours de manipulation…
    On peut se faire avoir une fois, aprés c’est du masochisme.
    Au fait: pour ne pas avoir à entendre leur propagante n’hésitez pas à balancer votre télé à la poubelle ou supprimer le cable d’antenne pour une utilisation DVD uniquement…

  • 1000 fois plus discrète, oui, mille fois moins meurtrière, non. Ce n’est parce que l’occupation chinoise dure depuis 50 ans qu’il faut oublier les chiffres, un sixième de la population tibétaine a été décimée depuis l’invasion.

    La Commission internationale des juristes a qualifié dans un rapport de 1959 les massacres perpétrés au Tibet par les autorités chinoises de génocide, le bilan de l’invasion chinoise est estimé à 1,2 million de victimes depuis 1950.

    Reuters rapporte que les autorités chinoises sont actuellement poursuivies par la cour de justice espagnole pour génocide à l’encontre du peuple tibétain.

    Par ailleurs, outre la torture dans les prisons et le fait que celle-ci n’épargnerait pas les mineurs, les ONG font également état de méthodes particulières appliquées aux femmes tibétaines. Alors que les minorités ne font pas partie de la politique de contrôle des naissances en Chine, les femmes tibétaines seraient stérilisées et obligées à avorter, d’après la commission des droits de l’Homme, rapport de 1999.

    Et n’oublions pas le soulèvement du 10 mars 1959 dont la répression, selon des sources chinoises, aurait fait 89 000 morts en 3 jours dans la population tibétaine.

    Ceci étant dit, je reste totalement d’accord sur le fait que les médias soient manipulés dans le choix des crises sur lesquelles ils dirigent l’attention des opinions publiques…

  • Sophie

    Tibétains aujourd’hui, Irakiens hier, iraniens demain, Hongrois de 56, Cambodgiens, Rwandais, la traite des esclaves… La liste est longue, insupportable.
    « J’y pense et puis j’oublie… » Mais tout revient sur le tapis à un moment ou à un autre. Et, en y regardant de plus près, tout se tient.

    La souffrance, d’autant qu’elle frappe des peuples entiers, ne peut être minimisée. Les événements tibétains, mis aujourd’hui en exergue, mais sur lesquels on a pourtant longtemps fermé les yeux, ne sont pas « un écran de fumée » destiné à masquer l’orchestration un drame tout aussi important qui risque fort de se jouer. Ils font partie d’un même stratagème, ils en sont un des éléments.
    Ces éléments semblent dissociés les uns des autres, ce qui brouille les pistes, trouble les consciences, rend confus quant à la finalité de la chose : « une finalité… ah, oui…, mais laquelle, d’ailleurs ? » Surtout quand le facteur temps s’immisce entre ces événements : la parenthèse peut durer plusieurs années.

    Pourtant, vu de haut et d’ensemble, la stratégie générale se tient, le puzzle se constitue, lentement, sûrement. La mécanique est toujours la même, la stratégie varie peu. (pour s’en convaincre, il suffit de faire un retour en arrière dans l’histoire du monde et des civilisations.)

    Ces événements mondiaux ne peuvent être dissociés les uns des autres. Ensemble, ils constituent la trame de l’histoire que l’on nous destine.

    Et la tactique employée est bien rodée (mais l’on s’y fait encore prendre.)
    D’abord, il y a tentatives de séduction, puis manipulations, harcèlements, dénigrements, diffamations, mensonges, agressions insidieuses puis finalement ouvertes : nous voilà stupéfaits, paralysés, embobinés avant d’avoir compris ce qui se passe, dans l’incapacité de réagir.
    Si l’on devait attribuer ce genre de pratiques à un profil psychologique, l’on se trouverait devant celui du parfait pervers narcissique opérant dans l’ombre, porteur de zizanie partout où il passe, son seul but étant d’assouvir sa soif de pouvoir, se fichant éperdument des malheurs qu’il génère à son passage; le Roi, c’est Lui , puisqu’il le dit, personne n’ose le contrarier. Idéalement, il faut fuir ce genre de personnage. l’instinct de survie le recommande. Avant de se faire piéger, il faut déjà pouvoir le repérer.

    Repérer cette stratégie permet de comprendre à quels genres de tactitiens on a affaire et ce vers quoi ils tendent, et peut être, d’éviter certaines entourloupes.

    C’est pourquoi les événements concernant le Tibet et les tibétains, la façon dont sont orchestrés les Jeux, tout cela est aussi important à considérer qu’une menace sur l’Iran. Les uns ne vont pas sans les autres. Un jeu de domino ne se conçoit qu’avec toutes les pièces du domino et l’interaction entre toutes les pièces.

    « Il faut sérieusement s’inquiéter de son devenir lorsque le mot démocratie commence à perdre son sens.’

  • spearit

    Et les népalais, sont-ils chinois ??
    Qui s’émeut de la famine, de la souffrance, du manque de soins, du manque d’eau potable, des extermination, des gens réduits au silence.
    Oui tout cela peut être bien émouvant, ça soulage la conscience de verser sa larme et de s’offusquer de certaines pratiques. D’autant que même manipulées ces images trahissent une vérité qu’il est bien facile de reconnaître, la souffrance de l’homme infligés par l’homme.
    Mais s’émouvoir face aux évènements où fasse aux manipulations de ces mêmes évènements, est-ce prendre réellement conscience, est-ce agir de façon correcte ??
    On peut jeter son regard au 4 coins de notre planète, les choses se réduisent toujours et encore, depuis siècles et millénaires à la même chose : le sang versé, la souffrance et l’exploitation de l’homme par l’homme, par la guerre, la soumission, la religion, le pouvoir, l’esclavagisme sous toute ces formes (y compris celle du travail…)
    Elle est d’ailleurs belle la religion qui prétant qu’il faille souffrir pour se purifier…tous à vos croix…
    Oui nous sommes masochiste, des orteils jusqu’aux pointes de nos cheveux. Qui peut de réjouir d’une telle situation mondiale généralisée. A ce demander si la mondialisation ne serait que rendre officielle ce qui est déjà officieux dans la pratique.
    La manipulation n’est pas que journalistique, elle est dans le cœur de notre éducation et notre enseignement. Elle est politique, religieuse, économique, social, culturel…est-elle dans le cœur de chaque homme ?? Britney Spears porte un slip sur la tête et des milliers de groopies sans cervelles vont porter un slip sur la tête.

    Et pour ce qui ont un penchant pour le bouddhisme et autres dérivés (tiens n’est pas là le début d’une manipulation, telle personnage reconnu du bouddhisme à dit, donc je crois… et remarquer qu’on peut avantageusement remplacer le mot bouddhisme par un autre, surtout en « …isme » lui aussi)
    Ce qui compte avant tout c’est de voir ce qu’il y a derrière les images, de voir la vérité qui se cache derrière les dires, les mots.
    Et pour cela il n’y a qu’une façon d’avancer, c’est de douter, ne rien croire des autres et ce faire sa propre opinion, de tester la parole des autres et non faire le perroquet des propres d’autres gens (aussi vénéré qu’il puisse être). Et quand on a la prétention d’avoir compris, s’inquiéter grandement de sa santé mentale et recommencer à douter de plus belle !!
    « Une vérité cesse de l’être lorsqu’elle est répétée. »
    Le monde que l’on voit au dehors est la projection de notre monde intérieur, ne sommes-nous pas profiteur, manipulateur, égoïste, cupide, avides de pouvoir (où de tranquillité que l’on fait payer à d’autres)…Lorsque l’humanité aura compris cela, que le monde extérieur est à notre image individuelle (juste un rapport d’échelle, un facteur de 6 milliards), le dedans changera pour que le dehors change,  » change toi toi-même et tu changera le monde », être pour où contre tout le reste n’y change malheureusement rien, l s’agit seulement de prise de position, alors que le problème est la prise de conscience .
    « Vous êtes le reste du monde » JK

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