11-Septembre : Le système téléphonique de l’armée US a-t-il subi une attaque sous couvert d’exercices militaires au moment précis des attentats ?

N’est-il pas étonnant de devoir s’interroger 10 ans après le plus grand attentat terroriste de tous les temps sur des questions comme celle de savoir pourquoi TOUS les téléphones du NORAD, l’organe militaire de surveillance arienne des Etats-Unis, se sont mis à sonner exactement au moment où survenaient les attentats à New York et à Washington ? D’où venaient ces appels ? Y avait-il quelqu’un au bout du fil, et qui ? Pourquoi le rapport officiel n’en parle-t-il pas ? Ces points d’interrogation s’ajoutent à tous ceux déjà évoqués à propos des nombreux exercices militaires en cours le 11 septembre 2001, et aux autres coïncidences pour le moins curieuses comme le fait que le Centre de commandement stratégique des USA (STRATCOM) situé sous la base militaire d’Offutt ait été vidé de son personnel précisément le 11 septembre 2001 au matin pour la visite d’un groupe emmené par le milliardaire Warren Buffet. Mais revenons à l’affaire des téléphones qui sonnent sans discontinuer…

 

Photo du NORAD, le centre nerveux de la défense aérienne des Etats-Unis
situé à Cheyenne Mountains dans le Colorado. 
 

"Tous les téléphones sonnaient en même temps" : Le système téléphonique militaire US a-t-il été attaqué le 11-Septembre ?

par Shoestring, sur son Blog, octobre 2007

Traduction Pascal pour ReOpenNews

Les militants et les chercheurs essayent depuis longtemps de comprendre comment le très sophistiqué système militaire américain a pu se montrer aussi impuissant à stopper les attentats du 11 septembre 2001. Les déclarations de plusieurs membres du personnel militaire américain très impliqué dans cette matinée de crise suggèrent qu’une méthode inquiétante aurait été utilisée pour saboter les défenses nominales. Révélée ici pour la première fois, c’est l’une des explications possibles de l’immobilisme de l’armée observé [ce matin-là] jusqu’au moment où il fut trop tard pour intervenir.

Le NORAD et NMCC

Une des installations militaires-clés en ce jour du 11-Septembre était le quartier général du Commandement de la Défense aérospatiale d’Amérique du Nord(*)  (NORAD), situé en profondeur sous le Mont Cheyenne dans le Colorado. Le général de division Eric Findley (ci-dessous), directeur des opérations de combat du NORAD était présent, et a rappelé les événements survenus à partir de la première attaque. Il venait juste de terminer son petit-déjeuner quand un collègue lui dit: « La FAA(*) demande l’assistance du NORAD pour un détournement d’avion. » Tandis qu’il revient au poste de commande, quelqu’un lui lance : « Monsieur, voulez-vous jeter un oeil à ça. » L’écran montrait des images télévisées de la tour nord du World Trade Center, avec un trou en feu juste à l’endroit où un avion venait de la percuter. Avant que Findley ait eu l’information, la télévision montrait déjà la deuxième tour qui venait juste d’être frappée. Il déclara : « Nous avons affaire à une attaque coordonnée. »[1]

Point fondamental, Findley s’est rappelé qu’à ce moment-là « tous les téléphones du local, tous les téléphones du centre de commandement, et même tous ceux du bâtiment se sont mis à sonner sans discontinuer. »[2] Le Caporal-chef Daniel Milne, contrôleur des mesures d’urgence en service au Centre des opérations du NORAD, a lui aussi rappelé que « le sentiment [initial] fut l’incrédulité totale, et puis tous les téléphones se sont mis à sonner comme des fous, je ne pouvais pas croire que nous étions attaqués … »[3] Cela ne s’est pas seulement produit au NORAD. Le Service de Presse des Armées a décrit les événements survenus au Centre National de Commandement militaire(*) (NMCC), situé à l’intérieur du Pentagone, sur la base des témoignages de deux officiers qui étaient présents ce jour-là. Tout comme le Centre des opérations du NORAD, le NMCC était une des places militaires les plus importantes ce matin-là : « Après que le deuxième avion eut frappé le WTC, les téléphones se sont mis à sonner sans discontinuer. »[4]

Pourquoi ces téléphones se sont-ils mis soudainement à sonner ? Était-ce l’afflux soudain des appels à l’aide en provenance d’agences impliquées, alors qu’il était désormais évident que les États-Unis faisaient l’objet d’une attaque ? Ou était-ce quelque chose de plus sinistre? On trouve un indice dans un article de 1996 du magazine de l’US Air Force, Airman (L’aviateur). L’article citait Stacey Knott, technicienne au Centre des opérations du NORAD : « Les choses peuvent être très calmes ici. » Toutefois, elle ajoutait : « Une des périodes les plus occupées est celle des exercices. Cette pièce se remplit de monde et  les téléphones sonnent sans discontinuer, j’ai un combiné dans chaque main… » [passage souligné][5]

Attaque des réseaux informatiques

Il se trouve que le NORAD était au beau milieu d’un exercice annuel majeur dans la matinée du 11-Septembre, appelé Vigilant Guardian. Il impliquait « tous les niveaux de commandement du siège du NORAD » et « simulait une crise imaginaire aux avant-postes de la défense aérienne de l’Amérique du Nord, à l’échelle nationale. » Vigilant Guardian était mené en conjonction avec un autre exercice de l’US Space Command appelé Apollo Guardian, ainsi qu’un exercice de l’US Strategic Command appelé Global Guardian.[6] Si l’on sait peu de choses sur le déroulement d’Apollo Guardian ce jour-là, il est désormais avéré que Global Guardian était « parfaitement synchrone » avec les attentats réels.[7]

Par ailleurs, un bulletin d’information militaire a rapporté en 1998 que « ces dernières années, le Commandement stratégique des États-Unis(*) (STRATCOM) a intégré les cyber-attaques (CNA) dans son scénario d’exercice annuel connu sous le nom de Global Guardian. L’objectif principal de ces cyber-attaques est de tester les processus que nous mettons en place en cas d’attaque réelle contre notre infrastructure d’information. » Pour mener ces attaques, le STRATCOM emploierait des membres d’une Red Team(*) et d’autres organisations pour agir comme des agents de l’ennemi. « Les attaques pourraient aller de la tentative de pénétrer le commandement par Internet, jusqu’à l’attaque d’un initié "mal intentionné" ayant accès à un élément-clé du système de commande et de contrôle. » Plus important encore, « les assaillants devaient également effectuer une "guerre de numérotation" en vue de saturer nos téléphones et en envoyant des fax à de nombreuses machines de télécopie partout dans le Poste de commandement.» [Passage souligné] Est-il possible qu’une cyber-attaque incluant une « guerre de numérotation » des téléphones ait pu être incorporée dans l’exercice du 11-Septembre ? L’article de 1998 concluait : « Nous prévoyons d’augmenter le niveau de CNA dans le futur exercice Global Guardian afin d’ imiter le plus fidèlement possible les capacités techniques d’une potentielle source hostile. »[8]

La nécessité d’enquêter

Tout cela soulève de nombreuses questions. Se pourrait-il qu’une cyber-attaque intégrée dans Global Guardian ait créé un écran de fumée dans le but de saboter le système téléphonique, au moment où les militaires américains en avaient le plus besoin pour communiquer efficacement et réagir aux attentats dans le monde réel ? Si tel est le cas, qui se cache derrière cet acte de trahison ? Une enquête pénale approfondie serait nécessaire pour identifier ces traitres.

Le Général Éric Findley a tenté de suggérer que ce n’était pas un problème si tous les téléphones du Centre des opérations du NORAD s’étaient soudainement mis à sonner. Il a déclaré à la CBC : « La bonne nouvelle est que nous disposions de beaucoup de personnel ici, et nous avions une structure opérationnelle. Le commandement et le contrôle fonctionnaient, le réseau, les téléphones et les liaisons de données étaient en place, ce qui nous a permis de réagir à la situation. »[9] Mais est-ce vraiment crédible, alors que Findley avait lui-même déclaré que « chaque téléphone sonnait sans discontinuer » ? On peut imaginer que cela représente tout de même un obstacle pour qui tente de répondre à une situation d’urgence sans précédent. Et si des téléphones sonnant "comme des fous" constituent une situation vraiment sans danger, alors pourquoi l’armée américaine aurait-elle besoin de s’y préparer lors des exercices d’entraînement ?

Shoestring

 

Traduction Pascal pour ReOpenNews


Notes de l’auteur :

  1. "NORAD and September 11." CBC, 11 septembre 2002.
  2. Ibid.
  3. Ray Dick, "Inside NORAD." Legion Magazine, novembre/décembre 2004.
  4. Jim Garamone, "9/11: Keeping the Heart of the Pentagon Beating." American Forces Press Service, 7 septembre 2006.
  5. Pat McKenna, "The Border Guards." Airman, janvier 1996.
  6. Hart Seely, "Amid Crisis Simulation, ‘We Were Suddenly No-Kidding Under Attack.’" Newhouse News Service, 25 janvier 2002; "Vigilant Guardian." GlobalSecurity.org, 14 avril 2002.
  7. Joe Dejka, "Inside Stratcom on Sept. 11 Offutt Exercise Took Real-Life Twist." Omaha World-Herald, 27 février 2002.
  8. Ward Parker, "Incorporating IA Into Global Guardian." IANewsletter, été 1998.
  9. "NORAD and September 11." CBC, 11 septembre 2002.
     

Acronymes et appellations  (*)

NORAD : North American Aerospace Defense Command : Ce centre de commandement des défenses aérienne pour l’Amérique du Nord est situé à plus de 600m sous terre dans les montagne Cheyenne, Colorado

FAA : Federal Aviation Administration (Administration centrale de l’Aviation)

NMCC : National Military Command Center : Centre national de Commandement militaire

STRATCOM : US Strategic Command : Centre de commandement stratégique des Etats-Unis

CNA : Computer Network Attack : Attaque des réseaux informatiques

Red Team : Il s’agit d’un groupe de militaires spécialement entraîné pour effectuer des missions d’attaque en vue de tester d’une façon inopinée une organisation ou une structure donnée

 


En lien avec cet article :

Et en anglais :

 


Pour ceux et celles intéressés par l’emploi du temps de George W.Bush, Dick Cheney, et Donald Rumsfeld le 11/9 et les exercices militaires autour de ces attentats, lisez absolument l’ouvrage de Webster Tarpley

 

LA TERREUR FABRIQUÉE
MADE IN USA

Webster G. TARPLEY

Editions Demi-Lune

 


 

4 Responses to “11-Septembre : Le système téléphonique de l’armée US a-t-il subi une attaque sous couvert d’exercices militaires au moment précis des attentats ?”

  • kidkodak

    … »D’où venaient ces appels ? Y avait-il quelqu’un au bout du fil…. »
    Me semble que l’article aurait du répondre à la question.Il y a surement quelqu’un qui a décrocher un des multiples récepteurs sonnant comme des fous?

  • Henri

    Effectivement. Il n’est pas possible de soutenir quelque chose, et son contraire.

  • GeantVert

    J’ai posé la question à Shoestring, et malgré les 4 années qui sont passées depuis son article, il n’a pas plus d’infos. Voici sa réponse (dispo sur http://shoestring911.blogspot.com/2007/10/ringing-like-crazy-were-us-military.html)

    Dear GeantVert,

    Many thanks for translating my article! I really appreciate this.

    In response to your question, I have not found any details of where the phone calls mentioned in my article came from, or whether there was even anyone on the other end of the line. Unfortunately, as with much of 9/11, only a few details have been made public and there is much we still don’t know.

    ***

    En réponse à votre question, je n’ai trouvé aucun détail sur la provenance des appels mentionnés dans mon article, ou même s’il y avait quelqu’un au bout du fil. Malheureusement, comme pratiquement tout ce qui touche au 11/9, seuls quelques fragments d’information ont été rendus publics, et il reste beaucoup de choses que ignorons.

    –GV

  • Comment ? La Commission aurait oublié un morceau d’enquête ?

    :-p

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