Les dix stratégies de manipulation de masse

Voici un texte attribué(*) au linguiste et intellectuel nord-américain Noam Chomsky[1] sur les « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les médias. On hésite entre l’amusement et la perplexité devant la pertinence des méthodes qui sont avancées ici, et qui nous amènent immanquablement à des faits récents d’actualité. 

* * * ERRATA – MISE À JOUR du 11 octobre 2010 * * *

(*) Ce très beau texte en 10 points a été faussement attribué à Noam Chomsky par plusieurs sites Web francophones ou étrangers. Il semble provenir en réalité de Sylvain Timsit et a été publié sur Sity.net. Le fait qu’il ait été prété à Chomsky vient sans doute de ce que la plupart des points qui y sont énumérés font partie des idées qu’il a longuement développées depuis plusieurs décennies.

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Image d’illustration du film "Dans la peau de John Malkovich"

 
 


 

Les dix stratégies de manipulation de masse

paru sur pressenza.com le 21 septembre 2010

 

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proches du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution…!

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

 


 


 

Références ReOpenNews :

  1. Noam Chomsky est un linguiste et philosophe américain. Professeur émérite de linguistique au Massachusetts Institute of Technology où il a enseigné toute sa carrière, il a fondé la linguistique générative. Il s’est fait connaître du grand public, à la fois dans son pays et à l’étranger, par son parcours d’intellectuel engagé de sensibilité anarchiste. Voir sur son site Web
  2. Document (en anglais) détaillant la signature de la pétition demandant la divulgation des documents classifiés sur les attaques du 11/9 : http://www.mail-archive.com/political-research@yahoogroups.com/msg11000.html

 

En lien avec cet article :

  • 3 sept. 2009 | Site ReOpen911 | "Le 11 septembre, les médias et le mythe de l’information"
  • 18 juin 2005 | Jean-Léon Beauvois, sur Libéralisme ou Démocratie | "Propagande médiatique. La fabrique des opinions de base par la propagande glauque"
  • 15 avril 2008 | Jean-Luc Salvador, sur AgoraVox | "Achever Chomsky ?"

 

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17 Responses to “Les dix stratégies de manipulation de masse”

  • Franc

    je cite un extrait de votre article :

    M. Chomsky est par ailleurs bien connu du Mouvement pour la Vérité sur le 11/9 de par sa position ambivalente sur le sujet. S’il s’accorde bien à dire que la contestation de la version officielle sur les attentats est « légitime » – il a d’ailleurs signé en 2007 la pétition des Jersey Girls (les veuves du 11/9 représentant les familles de victimes) pour la divulgation de documents sur les attaques du 11-Septembre[2]-, il considère toutefois ce combat pour la vérité sur le 11/9 comme une « distraction » dont l’effet principal serait de détourner l’attention du public des vrais problèmes que sont les guerres illégales ou la crise économique et sociale aux USA, et d’épuiser vainement les énergies qui autrement pourraient alimenter la « révolution ».

    Tout est dit ici :

    1) La stratégie de la distraction : son rôle est de distraire les curieux de l’essentiel : la raison des récentes guerres : le 11 septembre 2001

    2) Créer des problèmes, puis offrir des solutions : Il crée donc un problème d’interprétation, et propose une argumentation bien sophiste pour contourner ce problème (en raison d’un tabou existentiel bien sûr) en proposant des solutions inapplicables mais qui légitiment son « bel » humanisme

    3) La stratégie de la dégradation

    4) La stratégie du différé : sa politique imefficace sauf des pourparlers déjà achetés vise à faire perdre du temps. Rien n’avance et la cruauté des conflits s’amenuise, faute de victimes et en raison de nouveaux conflits

    5) S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge : son aproche est souvent paternaliste, en vieux professeur qui aime être écouté. Mais preuve est faite avec le 11 septembre qu’il ne sait pas se remettre en cause devant de telles évidences.

    6) Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion : dans ce cas, il a plutôt joué sur les deux registres

    7) Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise : par son action, il a contribué à éveiller un certain esprit critique, et s’est sacrifié par son indétermination pour permettre à ses disciples de le dépasser

    8) Encourager le public à se complaire dans la médiocrité : rien à signaler, Chomsky est toujours bien mis sur lui-même

    9) Remplacer la révolte par la culpabilité : ici sa révolte a consisté en quelques larmes de crocodile, certes en théoricien de la critique du colonialisme à grande échelle, mais son action a toujours été philosophico-moralisante, induisant toujours plus d culpabilité que de révolte. Et bien sûr, les médias ont eu mauvais jeu de lui dérouler un tapis rouge (sang)

    10) Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes : on peut se demander, toujours par son inaptitude à ouvrir les yeux sur le 11 septembre, malgré ses très nombreux contacts, si Chomsky ne choisit pas sciemment de ne rien exprimer sur ce sujet. Ainsi sa fonction dans le brassage mediatique soumis révèle une action purement construite.
    Cette technique fonctionne sur des spectateurs peu avertis.
    Après moi même j’écris ce aragraphe en feignant de connaître Chomsky mieux qu’il ne se semble se connaitre lui-même.

    Ma question récurrente personnelle est la suivante : qu’a fait concrètement Chomsky à part serrer des paluches depuis 40 ans ?

  • Fab

    Sleepy Chomsky sur reopen ?
    je suis surpris

    Tant d’études pendant tant d’années pour ne pas finir par pouvoir dire si oui ou non la version officielle est un mensonge ?

    Il suffit de retourner sa rhétorique de pantoufles contre lui et de lui dire que la VO « est précisément « une « distraction » dont l’effet principal serait de détourner l’attention du public » etc..

    et puis c’est vrai que c’est vachement réaliste d’attendre une révolution prolétarienne US !

    il faut écouter M.Chomsky le spécialiste universel de la propagande considérer que les gens qui exigent une nouvelle enquête perdent leur temps et se trompent de combat, le vrai truc c’est le socialisme à Washington ! eh ouais !

    Le 911 est actuellement la matrice de tous les mensonges. Elle est née de tous ceux qui lui ont donné vie, mais maintenant tout dépend d’elle, elle est devenue une clé de voute. Enlevez-la et vous l’avez votre révolution M.Chomsky.

  • Sébastien

    Oh, mais où vous avez piqué le programme du PS et de l’UMP pour 2012 !!!???

  • popo

    +1 Fab, même si contrairement au 1er commentaire je pense que Chomsky nous a donné les clés pour décrypter tout cela et qu’il n’a pas fait que serrer des paluches mais bien fait un sacré boulot de vulgarisation des techniques de propagande en démocratie, de critique des média etc depuis 40 ans… Je pense simplement qu’il se plante sur le sujet du 11/9. Si un mec comme ça se plante, ça veut dire qu’on pourra toujours trouver les failles dans les pièges que les élites se feront un plaisir de nous préparer. Perso ça me donne plus la pêche de savoir qu’un mec ayant l’intelligence de Chomsky puisse autant se planter ! Et je lui en veux pas. Ca reste un humain avec ses limites !

  • Zorg

    Je m’étonne que Chomsky utilise comme référence « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » qui est un document daté de Mai 1979 qui fut trouvé le 7 Juillet 1986 dans un photocopieur IBM acheté à une vente de surplus militaire :
    http://www.syti.net/SilentWeapons.html

    Où se trouve le texte original en anglais ? (pas vu sur Pressenza International Press Agency)

  • GeantVert

    @Zorg
    En effet, nous avons modifié l’introduction car il semble bien que malgré les nombreuses sources ayant repris ce très beau texte, aucune ne renvoie vers un original signé de Chomsky. On considèrera ici que ces 10 points sont inspirés par l’oeuvre de Chomsky plutot que tirés d’un de ses textes.

  • roblin

    Moi je rajouterais à cette liste qui fait penser aux 10 commandements de moise le fait que nous subissons ces manipulations depuis petit, depuis notre naissance et même avant quand nos parents nous imposaient leur pouvoir et leur volonté avec ces manipulations pour nous rendre docile et à leur service.

  • Blue Rider

    +1 Fab

    et ce n’est pas en France qu’on apprendra grand chose sur Chomsky. D’ailleurs comme je ne cesse de le dénoncer, le mou et consensuel documentaire de Mermet « CHOMSKY ET COMPAGNIE » saute directement de l’année 2000 à l’année 2002… Cherchez l’erreur !

  • AC

    « (…) considère toutefois ce combat pour la vérité sur le 11/9 comme une « distraction » dont l’effet principal serait de détourner l’attention du public des vrais problèmes que sont les guerres illégales ou la crise économique et sociale aux USA, et d’épuiser vainement les énergies qui autrement pourraient alimenter la « révolution »

    Chomsky, et à sa suite D. Mermet, nous proposent quoi ? la concurence entre les militantismes ? mais quelle belle idée solidaire et progressiste !
    Si on suit sa (leur) logique alors les militants contres les OGM, les militants antinucléaires, ou les militants contre l’experimentation animale devraient laisser tomber leur luttes car ils « gaspillent les énergie »
    Mr Chomsky, On a déja fait le coup en leur temps aux militantes féministes en leur disant qu’elles fairaient mieux de se concentrer sur la lutte des classes !

    Bien au contraire toutes ces luttes sont loin de disperser les énergies : Chomsky devrait par exemple être un peu plus informé sur la composition du mouvement pour la verité, il se rendrait compte alors que le 11 septembre permet de toucher une population qui ne se serait jamais intéressé à aucune forme de militantisme, et qui ensuite peuvent en venir enfin à s’interesser aux sujets qui justement tiennent tant à coeur au celèbre linguiste.

    Mais son système d’analyse est encore hermétique à ce genre d’éventualité.

    Fab a raison le 11/9 a bien plus de chance d’amener son grand soir qu’ue incantation à la conversion socialiste des EU.

  • Alex

    Chomsky a recopié purement et simplement le texte que Timsit a écrit en 2002: http://www.syti.net/Manipulations.html
    Ce n’est donc pas lui qui a écrit ça !!
    Après recherches sur google, je tombe sur ça http://zorgonaute.wordpress.com/2009/12/11/strategie-de-manipulation-de-masse/
    Et qu’est-ce que vous lisez?
     » Voici la « stratégie des maitres du monde » en 10 points pour la manipulation et le conditionnement des masses. Sylvain Timsit a une analyse TRÈS pertinente qui mérite d’être connue »

  • Para

    La source de ces 10 stratégies est-elle vraiment Noam Chmosky ?

    Parce que les 10 points cités émanent tous du document « armes secrètes pour guerre tranquille » dont l’authenticité reste largement à prouver.
    Alors, pourquoi citer Chomsky ?

  • Je rajoute ceci en ce qui concerne la manipulation:

    Voici donc suivant wikipedia et l’auteur de cet article les méthodes utilisées et les messages possibles de la propagande:
    La peur : un public qui a peur est en situation de réceptivité passive, et admet plus facilement l’idée qu’on veut lui inculquer. Par exemple, Joseph Goebbels a exploité la phrase de Théodore Kaufman, « l’Allemagne doit périr ! », pour affirmer que les Alliés ont pour but l’extermination du peuple allemand.

    Appel à l’autorité : l’appel à l’autorité consiste à citer des personnages importants pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite.

    Témoignage : les témoignages sont des mentions, dans ou hors du contexte, particulièrement cités pour soutenir ou rejeter une politique, une action, un programme, ou une personnalité donnée. La réputation (ou le rôle : expert, figure publique respectée, etc.) de l’individu est aussi exploitée. Les témoignages marquent du sceau de la respectabilité le message de propagande.

    Effet moutonnier : cet appel tente de persuader l’auditoire d’adopter une idée en insinuant qu’un mouvement de masse irrésistible est déjà engagé ailleurs pour cette idée. Comme tout le monde préfère être dans le camp des vainqueurs que dans la minorité qui sera écrasée, cette technique permet de préparer l’auditoire à suivre le propagandiste.

    Redéfinition, révisionnisme : consiste à redéfinir des mots ou à falsifier l’histoire de façon partisane.

    Obtenir la désapprobation : cette technique consiste à suggérer qu’une idée ou une action est adoptée par un groupe adverse, pour que l’auditoire désapprouve cette idée ou cette action sans vraiment l’étudier. Ainsi, si un groupe qui soutient une politique est mené à croire que les personnes indésirables, subversives, ou méprisables la soutiennent également, les membres du groupe sont plus enclins à changer d’avis.

    Généralités éblouissantes et mots vertueux : les généralités peuvent provoquer une émotion intense dans l’auditoire. Par exemple, faire appel à l’amour de la patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l’honneur, à la pureté, etc., permet de tuer l’esprit critique de l’auditoire. Même si ces mots et ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus, leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi grandioses, bons, souhaitables et vertueux.

    Imprécision intentionnelle : il s’agit de rapporter des faits en les déformant ou de citer des statistiques sans en indiquer les sources. L’intention est de donner au discours un contenu d’apparence scientifique, sans permettre d’analyser sa validité ou son applicabilité. Ces imprécisions peuvent se glisser dans le système juridique, sous forme d’un droit mou, poussant à la communication en vue d’obtenir des informations, tout en influençant l’opinion publique.

    Transfert : cette technique sert à projeter les qualités positives ou négatives d’une personne, d’une entité, d’un objet ou d’une valeur (un individu, un groupe, une organisation, une nation, un patriotisme, etc.) sur un tiers, afin de rendre cette seconde entité plus (ou moins) acceptable. Cette technique est utilisée, par exemple, pour transférer le blâme d’un camp à l’autre, lors d’un conflit. Elle évoque une réponse émotive qui stimule la cible pour qu’elle s’identifie avec l’autorité reconnue.

    Simplification exagérée : ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes.

    Quidam : pour gagner la confiance de son auditoire, le propagandiste emploie le niveau de langage et les manières (vêtements, gestes) d’une personne ordinaire. Par projection, l’auditoire est aussitôt plus enclin à accepter les positions du propagandiste, puisque celui-ci lui ressemble.

    Stéréotyper ou étiqueter : cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes de l’auditoire pour le pousser à rejeter l’objet de la campagne de propagande.

    Bouc émissaire : en jetant l’anathème sur un individu ou un groupe d’individus, accusés à tort d’être responsables d’un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n’a pas à approfondir le problème lui-même.

    Slogans : un slogan est une brève expression, facile à mémoriser et donc à reconnaître, qui permet de laisser une trace dans tous les esprits.

    Glissement sémantique : technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l’inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l’auditoire. Exemples : « frappe aérienne » à la place de « bombardement », « dommages collatéraux » à la place de « victimes civiles », « libéralisme » à la place de « capitalisme », « loi de la jungle » à la place de « libéralisme », « solidarité » à la place d’« impôt », « pédagogie préventive » à la place de « répression policière », « intervention humanitaire préventive » à la place d’« intervention militaire ».

    Origine des informations: viewtopic.php?t=1728&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=manipulation

  • lutèce

    Quel bonheur de voir une bande de personnes qui arrivent à décrypter et démonter si méthodiquement la démagogie de Noam Chomsky, maître linguiste et propagandiste hors pair, intouchable et sacré parmi les intellectuels de gauche anglophones.

    A la fin de la journée cet homme a joué un grand rôle dans le sabotage du boycott de produits Israeliens contribuant ainsi à l’énorme souffrance et injustice et humiliation que vivent les Palestiniens, il propage de manière habile la propagande anti-Iranienne, penche pour la théorie officielle à propos de JFK et essaie de détourner l’attention de l’importance colossale des évenements du 9/11 en traitant des sceptiques de la théorie du complot officiel concocté par Bush et Co. de  » rien que des Conspirationnistes » alors que lui-même avait expliqué, des décènnies auparavant, que ce terme était utilisé pour décrédibiliser la parole des dissidents.

    Voilà la perversion Chomskienne qui met des bijoux de vérité au service du mensonge ainsi entretenant le status quo meurtrier et se faisant passer pour un champion de l’humanisme.

    Heureusement que vous êtes là pour remettre les pendules à l’heure de manière si éloquente. Merci beaucoup!

  • lutèce

    P.S. Et que penser de Daniel Mermet dans tout ça?? Quel est son rôle véritable au sein des médias français là bas si j’y suis?? Je m’intérroge…

  • bluerider

    ce texte n’est pas de Chomsky, jean bricmont en a eu la confirmation, il le dit sur LE GRAND SOIR ici:

    http://www.legrandsoir.info/A-propos-des-dix-strategies-de-manipulation-de-masses-attribue-a-Noam-Chomsky.html

    Chomsky se désolidarise de ce texte et n’a aucune idée de sa provenance.

  • lutèce

    Pourtant, quand on lit ses écrits et interviews récents il semble maitriser et appliquer chacune de ces techniques presque comme s’il les avait inventés lui-même….comme vous sembliez dire en haut….et maintenant il s’en désolidarise…comme il s’est désolidarisé de Faurisson… mince alors…. Faut suivre!

  • albi

    C’est exact, il n’y a aucune références.
    Les vrais écrits de Chomsky sont la plus claire description du fonctionnement des pouvoirs.
    Al

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