Achever Chomsky ?

 

A l’occasion de la sortie prochaine du film "Chomsky & compagnie" réalisés par Olivier Azam et Daniel Mermet, la posture de ce grand intellectuel est questionnée. Après avoir tellement contribué à la critique de l’impérialisme états-unien, il se pourrait que la pensée de Chomsky soit dorénavant un obstacle aux nécessaires prises de conscience.

Par Jean-Luc Salvador pour Agoravox

 

Achever Chomsky ?

A la tombée de la nuit, le 20 août 1998, une quinzaine de missiles de croisière Tomahawk filent vers Khartoum, avec pour cible l’usine pharmaceutique d’Al-Shifa. Alors qu’elle assurait 50 % de la consommation soudanaise, cette fabrique sera complètement détruite au motif qu’elle servirait à la fabrication de composants du VX, un puissant neurotoxique. Les soupçons, fragiles, n’ont jamais été confirmés et de nombreux observateurs ont perçu l’attaque comme faisant partie d’une opération de diversion dans une actualité dominée par l’affaire Monica Lewinsky. Selon Noam Chomsky, cette destruction aurait privé la population soudanaise de médicaments vitaux et aurait entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers personne. Il l’a donc présentée comme un acte terroriste plus grave que les attentats du 11-Septembre, considérant même qu’elle pouvait légitimer ces derniers. Avec un tel point de vue, tout à la fois provocateur et moral, Chomsky minimise l’importance du 11-Septembre et juge vains les efforts entrepris par ceux qui cherchent une vérité au-delà des incohérences de la version officielle. De sorte que, sur ce point particulier, notre libertaire anarchiste tient le même discours que le pouvoir politique et médiatique contre lequel il lutte depuis presque un demi-siècle, à savoir : a) les Etats-Unis ont été attaqués par des terroristes islamistes et b) circulez, y a rien à voir, rognotudju !

Comment un tel paradoxe est-il possible ? Chomsky pourrait-il être lui-même sujet à ce conformisme médiatique qu’il s’emploie à critiquer depuis si longtemps ? Dans ce cas, à quoi la pensée de Chomsky pourrait-elle faire obstacle ?

Il faut savoir que Noam Chomsky est depuis longtemps présenté comme le plus grand intellectuel vivant. Faisant partie de ces auteurs vraiment originaux, il est à peu près inclassable. Ses travaux en linguistique lui ont valu, très tôt, une grande renommée, mais c’est en se faisant un critique obstiné de la domination mondiale du libéralisme en général, de l’impérialisme américain en particulier, qu’il est devenu une icône mondiale de la gauche progressiste.

C’est à ce titre que Daniel Mermet est allé l’interviewer et même le filmer chez lui, au MIT, près de Boston, dans le cadre de l’émission Là-bas si j’y suis. Un documentaire réalisé par Olivier Azam et Daniel Mermet grâce à une souscription effectuée auprès des auditeurs de France Inter est actuellement en cours de montage ; intitulé Chomsky & compagnie (cf. http://www.lesmutins.org/) sa sortie en DVD et dans les salles se fera d’ici quelques mois. Deux extraits d’environ une heure ont été projetés récemment à Montpellier ainsi que dans d’autres villes de province.

De l’information sur la désinformation

Bien que lecteur enthousiaste des articles polémiques de Chomsky qui paraissent régulièrement sur le site de Michel Collon, j’ai hésité à venir à la projection de l’avant-film d’Azam et Mermet. Qu’allais-je entendre que je ne savais déjà ? Je n’ai pourtant pas regretté d’avoir assisté à cette séance. J’en suis sorti complètement édifié et par le film et par le débat passionné qui a suivi. Cela s’est passé dans une salle bondée, en présence d’Olivier Azam et de Normand Baillargeon, auteur d’un Petit cours d’autodéfense intellectuelle, évoqué dans le film.

Le documentaire était captivant autant qu’impertinent. Des choses belles et bonnes sur le monde telles qu’elles ont été dites, en particulier, le deux poids deux mesures qui prévaut dans les médias selon que l’information va dans le sens de la pensée unique ou non. Ce thème constitue un des principaux leitmotive de Chomsky qui a contribué à rendre célèbre l’expression de Lippmann « manufacturing consent » (la fabrique du consentement) en traitant des stratégies de communication qui, au cours de l’Histoire, principalement du XXe siècle, ont permis d’amener les opinions publiques à adhérer à telle ou telle représentation choisie de la « réalité ».

Chomsky a, par exemple, comparé les couvertures média respectives de l’assassinat de l’archevêque Oscar Romero au Salvador et de l’assassinat en Pologne du Père Popiélusko. Le rapport était de un à cent. Le premier est resté quasiment inconnu des médias occidentaux quand le second a été surmédiatisé.

On ne peut douter du fait qu’en démocratie les journalistes se croient libres, ils le disent suffisamment. C’est en toute liberté qu’ils sélectionnent ce qui sera dit et ce qui ne le sera pas. On peut simplement en déduire, avec Chomsky, que les journalistes sont les premiers acteurs de la censure qui, incontestablement, s’opère, généralement dans le sens des pouvoirs dont ils dépendent : les grands groupes, les institutions, etc. Le cas de la Constitution européenne est, à cet égard, très représentatif.

Je sais déjà que je visionnerai la version longue en DVD (estimée à 3 heures) car, à mon sens, toute réflexion, toute « autodéfense intellectuelle » nécessite la connaissance d’un certain nombre de faits concrets, historiques, incontestables. Comme je n’ai pas lu tout Chomsky, le film d’Olivier Azam élargira certainement mon horizon sous ce rapport. Toutefois, je sais déjà que je resterai sur ma faim concernant un aspect essentiel : la théorie.

Peut-on penser au-delà de Chomsky ?

D’emblée, je précise qu’il n’y a pas là une critique qui s’adresserait aux réalisateurs. Ces derniers nous donnent accès à ce que Chomsky et ses sympathisants proposent et, pour autant que je puisse en juger, c’est très bien fait. On peut, je crois, les en féliciter. J’entends simplement ici formuler ce qui me paraît la grande faiblesse de la pensée de Noam Chomsky : l’absence d’une conception d’ensemble qui puisse favoriser, orienter et guider l’action. Il me semble que c’est de cela dont nous avons le plus cruellement besoin. Prendre pleinement conscience de la réalité de la propagande à laquelle nous sommes constamment exposés au travers des médias du pouvoir économique et de son serviteur politique, c’est une chose. Comprendre l’ampleur du problème de la situation humaine, dans l’Histoire et au présent, c’est autre chose. Or, cette compréhension est nécessaire pour répondre à la hauteur des enjeux écologiques, psychologiques, sociologiques, politiques et économiques actuels.

La question que je voudrais poser est celle qui m’habitait avant d’aller visionner Chomsky et compagnie : peut-on, doit-on, aller au-delà de la pensée de Chomsky ? La réponse va de soi, me semble-t-il. La pensée est une marche qui ne connaît pas de repos. Chomsky l’entend probablement ainsi. Dans le film, il évoque une mésaventure qui lui est arrivée il y a un demi-siècle, dans les Pyrénées orientales. Un panneau indiquait un chemin menant au Canigou. Pensant qu’il s’agissait du relief proche qu’il avait sous les yeux, Chomsky s’y engagea et découvrit ensuite qu’il ne s’agissait que d’une grosse colline qui lui masquait le véritable Canigou, sur les pentes duquel il faillit mourir d’épuisement. Le progrès social suivrait, selon lui, cette dynamique. La grosse colline que nous avons sous les yeux n’est qu’un point de passage, qui ne doit pas masquer ce qui se tient au-delà, ce vers quoi nous nous dirigeons, sans en être nécessairement conscient. Quel pourrait donc être cet au-delà ? Après le douloureux constat de l’omniprésence de la propagande auquel Chomsky nous amène, quel terrible sommet reste-t-il à affronter ?

Théorie et pratique du bouc émissaire

Il n’est pas envisageable de tenter ici une démonstration ou même une argumentation en bonne et due forme. Je peux seulement indiquer qu’il serait judicieux de regarder en direction d’un des universaux anthropologiques que René Girard n’a eu de cesse de dégager tout au long de son œuvre et dont il y a tout lieu de penser qu’après avoir tramé l’histoire humaine il est encore à l’œuvre dans cette actualité dont nous avons trop facilement tendance à croire qu’elle est inouïe, sans précédent, etc. Je veux parler du mécanisme sacrificiel au travers duquel nous construisons depuis la nuit des temps nos réalités humaines et supra-humaines. Mécanisme que nous repérons seulement lorsqu’il déraille, lorsque ses victimes nous apparaissent innocentes et sont alors, à nos yeux, des boucs émissaires.

Selon René Girard, le fait humain premier, l’acte fondateur de l’aventure humaine, a été le geste sacrificiel qui amène à faire d’une entité quelconque la responsable de ce qui arrive à la communauté. Girard a non seulement repéré ce mécanisme dans les mythes fondateurs de quasiment toutes les cultures du monde, il a rendu intelligible le fait que derrière chaque épisode de l’Histoire nous pouvons retrouver la trace de boucs émissaires, qui sont, en quelque sorte, la partie émergée du mécanisme sacrificiel. Ce qu’il nous donne à voir, c’est le fait que porter une accusation unanime met ipso facto la communauté en paix avec elle-même, elle se trouve rassemblée, ressoudée et prête à se mobiliser contre l’ennemi commun. Le problème de la violence intestine – qui a de tous temps constitué la principale menace à la survie des groupes humains – aurait trouvé là une solution qui, d’après Girard, a été rituellement, religieusement, reproduite depuis que l’homme est l’homme. Cette solution est d’une implacable logique : si tous accusent une même personne (ou une même chose), ils ne s’accusent pas réciproquement, ils sont donc en paix. La guerre a ainsi toujours été le meilleur moyen d’apaiser les tensions internes d’une société et, la victoire, celui qui permet d’imposer les représentations du vainqueur, sa version de l’Histoire et de la réalité. Les mythes sont donc la forme originale du storytelling : ils exposent les causes qui affectent les humains et traduisent ainsi la réalité à laquelle les peuples qui y croient se trouvent confrontés.

L’Histoire le montre suffisamment, la puissance suggestive de l’unanimité-accusatrice-constructrice-du-réel est gigantesque. Fort heureusement, nous avons appris à la déjouer. La notion de « bouc émissaire » est devenue universelle et le fait de l’employer dit ipso facto que nous ne sommes pas dupes. Quand ce n’est pas le cas, quand nous n’avons pas repéré le « bouc émissaire », quand nous nous inscrivons dans un consensus accusateur qui laisse l’accusé sans défense, nous contribuons activement à une réalité contrefaite, nous entretenons le cycle de la violence, nous ne savons pas ce que nous faisons.

Dans le film d’Olivier Azam, Chomsky évoque furtivement ce processus, en le présentant, comme une forme bien connue de manipulation. Mais il ne s’y arrête pas. Il n’en dégage pas la portée générale alors qu’il traite sans cesse des accusations mensongères portées par la presse bien-pensante de son pays. Il ne voit pas la logique du bouc émissaire rituellement mobilisée tout au long de l’histoire de la nation qui prétend dominer le monde d’un point de vue tant moral qu’économique et qui accomplit son « destin manifeste » au travers d’un état de guerre permanent.

Autodéfense citoyenne & comploteries

Selon Chomsky, les personnes les plus éduquées, les intellectuels en particulier, sont plus sensibles à la propagande, manifestant une adhésion plus vigoureuse. On s’en convainc aisément en l’écoutant parler au sujet du 11-Septembre. Après avoir minimisé l’impact de la réaction liberticide de l’administration américaine en l’assimilant à celles de tous les gouvernements du globe qui en ont aussi profité pour renforcer le contrôle de leurs populations respectives, il se contente d’affirmer que la thèse d’une machination gouvernementale est désespérément non plausible en donnant, en substance, les raisons suivantes :

1) Il faudrait être dément (insane) pour tenter quelque chose comme cela

· Le projet Northwood était-il un signe précoce de démence du gouvernement américain ?

2) Le gouvernement américain est incapable d’organiser quelque chose d’aussi complexe et délicat à exécuter

· Selon l’ancien président de la république italienne, Federico Cossiga, spécialiste des opérations clandestines, tout le petit monde du renseignement saurait parfaitement que la CIAet le Mossad sont les véritables maîtres d’œuvre. [Note de reopen911 : justement seul un gouvernement et/ou des services secrets seraient capables de mener à bien une telle opération, et non 19 islamistes armés de cutters]

3) Si cela avait été organisé par le gouvernement américain, il y aurait eu des fuites

· En 1967, lors de la guerre des 6 jours, l’aviation israélienne a coulé (intentionnellement) le navire espion Liberty. La marine américaine a demandé à ses hommes de se taire, alors qu’ils étaient victimes et non comploteurs. Ils l’ont fait sans moufter. Rien n’a filtré durant deux décennies. L’absence de fuite n’est preuve de rien.

4) Les preuves des conspirationnistes sont aisément balayées dès que l’on a la moindre formation en science

· Dès qu’on a la moindre formation en science, on sait que la chute libre vient de l’absence de toute résistance. Les tours se sont effondrées à la vitesse de la chute libre, donc il n’y avait rien en dessous, comme c’est le cas dans les démolitions contrôlées avec explosifs. Ce point est systématiquement contourné par les tenants de la version officielle parce qu’ils ne peuvent le balayer.

4) Les revues scientifiques font régulièrement état de phénomènes marginaux et inexpliqués

· L’argument est trompeur car ici ce ne sont pas les phénomènes marginaux qui sont inexpliqués, mais la thèse centrale qui est radicalement incohérente.

5) Il en va ici comme la question de savoir qui a tué John Kennedy : on s’en moque ! Chercher la vérité sur 9/11 est un gaspillage d’énergie qui nous détourne des vrais problèmes.

· Depuis quand chercher la vérité serait un gaspillage d’énergie ?

N’est-il pas troublant de constater que Chomsky, connu pour son attention scrupuleuse aux faits, se cantonne ici à un discours vague basé sur des assertions aussi fragiles que gratuites ? Lui, qui a la patience de s’opposer à l’infinie propagande des médias officiels, ne peut-il affronter sérieusement l’argumentaire conspirationniste ? Comment ose-t-il porter l’accusation de « conspiration » qui appartient à l’arsenal des puissances dominantes, alors que, mieux que quiconque, il en connaît la violence et le caractère inique, en ce sens qu’elle constitue un refus d’argumenter basé sur une disqualification a priori de l’interlocuteur ?

Franchement, je ne sais pas pourquoi Chomsky est porteur d’une telle contradiction et, au fond, peu importe. Notons à sa décharge qu’il n’est pas le seul, loin s’en faut. Les chiens de garde de la gauche bien pensante ne manquent pas. Mais nul n’a le pedigree de Chomsky.

Pour une conspiration de l’intelligence

Quoi qu’il en soit, mon sentiment est qu’il convient d’aller au-delà de Chomsky, au-delà de la simple accumulation de faits de propagande, au-delà de la réaction citoyenne qui, aussi urgente et nécessaire qu’elle soit, ne saurait être suffisante. Car il nous faut songer à construire un monde meilleur et, pour cela, éviter l’apocalypse si c’est encore possible.

Il nous faut donc penser le monde, voir enfin ces « choses cachées depuis la fondation du monde » qui nous amènent à construire une représentation où c’est l’autre, l’étranger, qui est mauvais et qui doit être objet de notre vindicte car il nous a fait violence. Le schéma du bouc émissaire est universel. Il n’y a pas de raison sérieuse de considérer qu’a priori le 11-Septembre devrait y faire exception. A priori, donc, le 11-Septembre devrait être considéré comme un phénomène de cet ordre. Que certains hésitent encore à franchir cette ligne jaune, c’est-à-dire à quitter un monde rassurant où l’on croit que les gouvernements agissent pour notre bien pour entrer dans un monde hallucinant où le pouvoir est capable de telles machinations, cela peut se comprendre tant il est douloureux (a) de renoncer à ses illusions enfantines et (b) d’assumer le fait que ce monde est ce qu’il est parce que nous l’avons laissé devenir tel au travers de chacun de nos petits choix de vie inconscients, égoïstes, irresponsables, lâches, etc.

Ceux que l’on appelle les conspirationnistes, ceux qui cherchent la vérité, loin d’être des malades, ont compris qu’il y avait là une occasion inouïe de changer l’ordre du monde et d’accomplir la nécessaire révolution qui seule pourra nous détourner d’une trajectoire qui, pour le moment, est celle de la violence grandissante que les hommes, dans leur volonté de puissance débridée, font aux hommes comme à la nature.

Un autre monde est possible parce que la réalité se construit. Ne laissons plus les puissants nous fabriquer une réalité issue de la violence des accusations mythiques et des guerres « justes ». L’intelligence collective s’est mobilisée grâce à l’internet social. Les hiérarchies du pouvoir et l’information sont enfin mises à mal par une révolution pronétarienne (le peer to peer) qui est en mesure de changer radicalement le cours de l’Histoire. Pas d’hésitation : rejoignons la conspiration de l’intelligence qui tente actuellement de contrer l’aveuglement et la brutalité des schémas anthropologiques qui nous agissent encore, mais que nous avons à présent le pouvoir de dépasser. C’est maintenant ou jamais. Où que nous soyons, affirmons-nous comme témoins, sinon d’une vérité, du moins d’un questionnement que les officiels et leurs médias asservis tentent d’étouffer.

Luc-Laurent Salvador

 

 


 

5 Responses to “Achever Chomsky ?”

  • Il n’ ya que les imbéciles qui ne changent pas d’avis:
    En février 2008 Noam Chomsky a révisé la position qui est la sienne dans le film sur les attentats du 11 septembre. Il a d’abord critiqué toute forme de contestation de la version bushienne des attentats du 11 septembre 2001 en les qualifiant de « thèses conspirationnistes », mais est aujourd’hui gagné lui aussi par le doute. Il s’est associé à la démarche des « veuves du 11 septembre » pour la déclassification immédiate de documents antérieurs aux attentats et de parties censurées de rapports officiels.Dans l’état actuel de sa réflexion, Noam Chomsky estime désormais que la contestation de la version bushienne est légitime, sans pour autant adhérer à une autre interprétation des événements.
    http://www.voltairenet.org/article155254.html

  • @ Franck,

    vous avez parfaitement raison, Monsieur, et en l’occurrence, le Réseau Voltaire, admirable quant à la justesse de ses analyses… avait un an de retard ! Car Chomsky n’a pas pris cette position en février 2008, mais dès février 2007 (à la décharge du Réseau, cela avait « échappé » -ou n’avait pas été repris- par aucun de nos médias de masse)

    Mermet, co-réalisateur de ce film sur Chomsky montre lui peut d’intérêt à lire et s’informer sur le sujet, et encore moins d’empressement à y travailler…

    On ne peut qu’inciter les lecteurs de cet article de M. L.L. Salvador à visionner le film documentaire qui raconte l’histoire de ces femmes extraordinaires de courage, sur ce site:
    http://www.reopen911.info/11-septembre/911-press-for-truth-vo-st-fr/

    ou mieux, à acheter le DVD et à le faire circuler autour d’eux:
    http://www.reopen911.info/boutique.html

    EDL

  • @ Franck & Demi-Lune

    Je ne voudrais pas doucher votre enthousiasme mais je pense qu’il faut tout de même attention à la notion de « révision ». Il me paraît exagéré de dire que Chomsky a changé d’avis.
    Il a simplement reconnu et défendu la légitimité des demandes d’information des veuves du 11 septembre, comme il a pu défendre la liberté d’expression d’un « révisionniste » sans adhérer pour autant à ses thèses.
    Pour le moment donc, je trouve que la conclusion de l’article de Voltairenet.org est plus exacte que son titre :
    « Dans l’état actuel de sa réflexion, Noam Chomsky estime désormais que la contestation de la version bushienne est légitime, sans pour autant adhérer à une autre interprétation des événements »

  • HawkFest

    Vous dites: « il se contente d’affirmer que la thèse d’une machination gouvernementale est désespérément non plausible en donnant, en substance, les raisons suivantes », en citant 5 points relatifs à sa position pour les discuter. C’est très bien, mais pourriez-vous citer les pages ainsi que les textes originaux de son bouquin qui le laissent entendre svp? Le fait est que je n’ai pas lu le livre, et que je n’ai pas l’intention de l’acheter non plus. Merci.

  • Frédéric Jeanbart

    Luc-Laurent Salvador, vous dites en vous référant au site de Voltaire, « “Dans l’état actuel de sa réflexion, Noam Chomsky estime désormais que la contestation de la version bushienne est légitime, sans pour autant adhérer à une autre interprétation des événements” »… Je suis parfaitement d’accord avec cette position!

    Car c’est bien sur ce seul terrain que les tenants de la « version officielle » veulent confronter ceux qui les remettent en cause: sur le terrain de l’interprétation des évènements, avec toutes les plus absurdes théories de complôt qu’il soit possible d’en dégager, théories que ces tenants s’obstinent à vouloir discuter, avec raison d’ailleurs : il leur vaut mieux discuter d’une absurdité et se sentir « gagnant » pour le fait d’en démontrer cette absurdité, la rendant invraisemblable avec justesse, plutôt que de discuter des faits qui contredisent leur propre position! Constatez combien des tenants insisteront toujours pour vous faire vous-mêmes dévier sur cette voie : au lieu de discuter des faits et des vérités qui pourraient s’en dégager, par exemple l’impossibilité de la chute libre démontrant une démolition contrôlée, par exemple l’affirmation du propriétaire du parc immobilier (et qui, prit de court par des journalistes sur ce dernier point, affirma avoir demandé la démolition de la tour 7 par mesure de sécurité – alors qu’il est IMPOSSIBLE de poser des charges pour une telle démolition en un seul après-midi), à défaut de devoir commander une véritable enquête autonome et objective quand ces faits sont flous ou manquants, on vous poussera toujours à théoriser le scénario de l’évènement, à faire l’INVERSE d’un véritable exercice d’enquête afin de vous prendre à contre-pied. Pour ces malhonnêtes, il sera toujours plus simple de démontrer que VOTRE scénario est ridicule, plutôt que de défendre les incohérences de leur propre scénario!

    L’exercice visé, c’est ce que l’on nomme « bait-and-switch », un jeux psychologique et qui vise une vaste partie de la population ne connaissant pas la rigueur intellectuelle : en discréditant une idée que l’on impose en tant qu’opposée, on croit par le fait même rendre crédible l’idée dont on est porteur. Telle une véritable manipulation, on dévie ainsi le vrai débat sur du n’importe quoi : il suffit de choisir la théorie de conspiration la plus abrutie pour se donner raison…

    « THÉORIE » OU « PROBABILITÉ »?

    Or qu’en est-il de ce que l’on nomme THÉORIE de conspiration? Encore une fois, on joue sur la psychologie sémantique : lorsque des faits contredisent une version officielle, on ne parle plus de « théorie », mais bien de probabilité, de possibilité! Laquelle? Peu importe, ce qui importe c’est que cela est suffisant pour qu’une enquête sérieuse, voir un procès devant les instances internationales, soient ouverts, pour que justement on en fasse la lumière!

    En ce dernier sens Chomsky a parfaitement raison : il est vain et futile de discuter et théoriser sur les causes et les intentions derrière l’évènement, car on se dévie ainsi de la vérité, de l’exercice nécessaire permettant d’y arriver. Les raccourcis mènent trop souvent à des cul-de-sac… Car de plus, au lieu d’emprunter ce dernier chemin boueux et piégé, il est beaucoup plus simple de démontrer que « l’histoire officielle » est fausse et mensongère! Et ce simple exercice rendrait dès lors légitime l’ouverture d’une enquête menée contre la clique bushéenne pour crimes contre l’humanité, sans parler de cette autre manipulation encore plus évidente et pouvant s’ajouter à ce panier de crabes : les raisons évoquées pour envahir l’Iraq et installer l’instabilité guerrière et belliqueuse au PO/MO, voir un peu partout dans le monde tel que littéralement édicté par les « manifestes » du PNAC (et dont les principaux signataires prirent le pouvoir avec Bush en 2000), un FAIT qui n’est pas une théorie…

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