11-Septembre : les documents demeurent classifiés malgré la loi américaine « Freedom of Information Act »

Une loi existe aux USA, fondée sur le principe de la liberté de l’information, qui oblige les agences fédérales à transmettre tout document sur simple demande d’un citoyen. Cela semble très prometteur mais il existe évidemment des exemptions, comme vous pourrez le constater dans le récit repris ici, dont abusent les agences fédérales états-uniennes afin de ne pas divulguer les informations relatives au 11-Septembre. Le cas de ce citoyen américain, Aiden Monaghan, plutôt tenace et courageux (!) est emblématique de la dissimulation toujours en cours sous l’ère Obama, concernant cette tragédie.
 

Les documents restent classifiés malgré la loi américaine "Freedom of Information Act"
 


Les requêtes du Freedom of Information Act restent sans réponse

 

Publié dans "Rock Creek Free Press", édition de septembre 2009

Pour aller au fond des choses à propos de ce qui s’est passé le 11/9, l’enquêteur citoyen Aiden Monaghan a enregistré des douzaines de demandes de Freedom of Information Act (FOIA) [NdT: Loi sur la liberté de l'information] auprès d’agences fédérales telles que le FBI, la SEC [NdT: Securities & Exchange Commission, l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers], le département de la Marine, les autorités portuaires de New York & du New Jersey. Les unes après les autres, toutes les agences ont refusé d’accéder à ses requêtes et ont prétendu que l’information ne pouvait pas être trouvée, qu’elle n’existait pas, qu’elle n’avait jamais été classée correctement, voire, pour le cas de la FAA [NdT: Administration Fédérale de l'Aviation], qu’actuellement, elle n’était tout simplement pas en position de communiquer un tel dossier .

La loi sur la liberté de l’information a été promulguée par le président Johnson en 1966. Elle oblige les agences fédérales à transmettre les informations qu’elles détiennent à quiconque en fait la demande, sauf si cette information est exemptée. La loi prévoit neuf cas dans lesquels une information particulière pourrait être exemptée, comme la violation de la sphère privée, les secrets commerciaux, tout ce qui est en rapport avec la supervision et la régulation des institutions financières, et tout ce qui pourrait compromettre soit l’application de la loi, soit la sécurité nationale. En outre, le FBI a placé une exemption sur la totalité de ses informations concernant le 11/9 et ne les révélera que si elle est forcée de le faire au cours d’un procès ; Monaghan en a instruit deux.
Malgré l’obstruction persistante, Monaghan a relevé quelques contradictions intéressantes. Alors qu’il a été largement annoncé dans les médias, tel "USA Today", que l’enregistreur des données de vol, aussi connu sous le nom de "boîte noire" [NdT: flight data recorder ou FDR], pour le vol 77 de l’American Airlines (l’avion qui est censé avoir percuté le Pentagone le 11/9) avait été trouvé à 4h du matin le 14 septembre 2001, le fichier contenant les données de la boîte noire était daté de quatre heures plus tôt. Autrement dit, on nous demande de croire que les données de l’enregistreur de vol ont été téléchargées avant même que celui-ci ne soit trouvé.

Quand Monaghan a rempli une demande de rectification auprès de la "National Transportation Safety Board" (NTSB) [NdT: Bureau de la sécurité des transports], et signalé cette incohérence, sa requête a été rejetée avec pour toute explication que le fichier avait été créé lors de la procédure de routine avant la découverte du FDR. Toutefois, le fichier du FDR comporte trois paramètres : la date de création, la date de modification et la date d’accès. Les champs pour la date de création et pour la date de modification indiquent tous deux 11:45:38 le soir du 13 septembre 2001, ce qui signifie qu’aucune donnée n’a été ajoutée plus tard, après la découverte du FDR. Le champ pour la date d’accès est vide.

Informations "système" du fichier contenu dans la boite noire du vol AA77
 

C’est, selon Monhagan, une "raison suffisante pour se demander si l’information n’est pas contrefaite". Monaghan a aussi établi que le NTSB n’a ni numéro de série, ni numéro d’identification de pièces des FDRs du vol 77 de l’American Airlines ou du vol 93 de l’United Airlines (qui se serait écrasé à Shanksville, Pennsylvanie). Ceci est tout à fait inhabituel ; en fait, selon Monaghan, au cours des 20 dernières années, il n’y a eu qu’un seul antécédent pour lequel le rapport du NTSB concernant la chute d’un avion ne contenait pas les numéros de pièces et de série du FDR. Curieusement, c’était exactement dix ans plus tôt, le 11 septembre 1991, quand un avion de Continental Express se brisa en plein ciel, causant la mort de 14 personnes, suite à la défaillance du stabilisateur horizontal. La cause de l’accident avait été attribuée à la négligence des équipes de maintenance et de contrôle de Continental.

Le manuel du NTSB lui-même indique que les numéros de pièces et de série du FDR sont nécessaires pour en lire les données. Le NTSB n’avait pas cette information, ce qui nous donne une autre raison de nous demander comment les données du FDR ont été créées.

D’autres chercheurs ont soulevé de sérieux doutes concernant le Vol 77. Le fait que le fichier du FDR du Vol 77 ait été créé avant la découverte du FDR a d’abord été signalé sur le forum des Pilotes pour la Vérité sur le 11/9 en août 2007, mais avec un horodatage antérieur de six heures à celui signalé par Monaghan. Les Pilotes pour la Vérité sur le 11/9 ont, de plus, conclu que les données du FDR remises par le NTSB correspondaient à un avion qui volait trop haut pour percuter le Pentagone.

L’Équipe d’enquête citoyenne [NdT: CIT pour Citizen Investigation Team, vidéo sous-titrée en français] a interviewé de nombreuses personnes qui ont vu l’avion s’approcher du Pentagone le 11/9 et a démontré que l’avion n’avait pas pu provoquer les dégâts au bâtiment et devait l’avoir survolé. RCFP [NdT: "Reporters Committee for Freedom of the Press", ou Comité des reporters pour la liberté de la presse] a parlé en long et en large du CIT dans son numéro d’avril 2009.

Monaghan a aussi relevé une divergence qui suggère que soit la FAA, soit les journalistes scientifiques de "Popular Mechanics" [NdT: magazine américain consacré à la science et à la technologie] mentent. Monaghan a enregistré une demande de FOIA auprès de la FAA afin d’obtenir, pour trois années données, des statistiques relatives aux demandes de la FAA d’interceptions d’avions auprès du NORAD [NdT: Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord], mais a reçu une réponse disant que la FAA ne suivait pas ou n’enregistrait pas cette information, et qu’ils n’avaient "pas de fichiers concernant [sa] requête".

Mais à la page 22 du livre de "Popular Mechanics" (2006), Démontage des mythes du 11/9 (Debunking 9/11 Myths), les journalistes citent une source anonyme de la FAA qui aurait dit que les décollages d’urgence étaient routiniers, mais que les interceptions ne l’étaient pas — surtout sur le continent des États-Unis. Si l’agence n’enregistre effectivement pas ce type de données, alors d’où provenait l’information de cette source de la FAA ?

Une autre divergence a surgi quand Monaghan a demandé au Bureau des statistiques du transport (BTS) les données concernant les trajets antérieurs au 11/9 effectués par les avions qui auraient été détruits ce jour-là. Le BTS a répondu via une feuille de calcul montrant que trois des quatre appareils n’avaient pas volé depuis décembre 2000 (aucune information n’a été donnée concernant l’avion censé s’être écrasé contre le Pentagone). Pourtant, une base de données consultable en ligne sur le site internet du BTS montrait au contraire que trois des quatre avions avaient volé de façon continue jusqu’au 11 septembre 2001 (encore une fois, aucune information sur l’avion du Pentagone).

La liste des demandes de FOIA enregistrées par Monaghan et qui n’ont pas rapporté d’informations est très longue.
Il a demandé aux Services secrets des documents qui révèleraient à quel moment l’ancien Vice-président Dick Cheney était entré dans le Centre Présidentiel d’Opérations d’Urgence (PEOC), ainsi que des documents en rapport avec les noms des personnes admises au PEOC le matin du 11/9. Réponse : pas d’enregistrements ou de fichiers en rapport avec votre requête.

Il a demandé à la SEC une bibliographie des fichiers d’enquêtes se trouvant dans les bureaux de la SEC aux étages 11-13 du bâtiment 7 du World Trade Center, y joignant même une copie d’un article du "National Law Journal" (Journal National de la Loi) du 17 septembre 2001 déclarant que les enquêtes de la SEC et de l’EEOC [NdT : "Equal Employment Opportunity Commission" ou Commission pour l'égalité des chances face à l'emploi, une agence gouvernementale chargée de faire appliquer les lois fédérales sur la discrimination] avaient été retardées suite à la perte de "fichiers substantiels" dans 3000 à 4000 cas. Réponse : nous n’avons localisé ou identifié aucune information répondant à votre requête.

Dans une tentative d’éclairer ce qui pourrait avoir conduit à la destruction des tours du World Trade Center, Monaghan a demandé aux Autorités portuaires de New York et du New Jersey une liste complète des projets contractuels de sous-traitance exécutés sur les bâtiments 1 et 2 du World Trade Center entre le 1er janvier 2001 et le 11 septembre 2001. Réponse : pas de documents répondant à votre requête faite à l’Autorité portuaire. (Monaghan note que tous les fichiers auraient pu être perdus ce jour-là car les locaux de l’Autorité portuaire se trouvaient dans la tour 1 du WTC.)

Monaghan a intenté un procès au FBI pour obtenir de la "documentation montrant le processus par lequel les morceaux, récupérés par le défendeur, des épaves des avions utilisés pendant l’attaque terroriste du 11 septembre 2001, ont été positivement identifiés par celui-ci… comme faisant partie des dits avions …" La réponse: … il n’y a pas de dossiers pertinents. L’identité des avions détournés dans les attentats du 11 septembre n’a jamais été sujette à caution, et de ce fait, aucun dossier n’a été créé …

Comme rapporté en avril 2008 par le RCFP [Comité des reporters pour la liberté de la presse], l’identité des avions était vraiment sujette à caution puisque les transpondeurs avaient été éteints et qu’un avion, le Vol 77, avait même été un moment perdu par les radars au-dessus de l’Ohio. Dans certains enregistrements, des officiers du NTSB déclaraient qu’ils étaient engagés dans l’identification des pièces d’avion et que des boîtes étiquetées "pièces d’avion" avaient été placées sur les trois sites d’accident.

Le RFCP a rapporté en mai 2009 que du matériel explosif thermitique n’ayant pas réagi, et contenant des nano-particules d’aluminium et d’oxyde de fer avait été récemment découvert dans la poussière des bâtiments du World Trade Center qui se sont effondrés le 11 septembre 2001. La Division "Indian Head" du Naval Surface Warfare Center (NSWC) fut décrite en 1999 comme "la seule source fiable de nano-poudres d’aluminium aux Etats Unis," et en 2008 comme "le plus important centre US concernant la technologie de la nano-thermite".

Monaghan a demandé au NSWC les dossiers sur la recherche et le développement de nano-poudres d’aluminium ou de poudres d’oxyde de fer de nano-dimensions. Réponse : nous n’avons trouvé aucun dossier concernant votre requête.

Monaghan essaye actuellement d’obtenir plus d’informations du FBI avec l’action en justice "Aidan Monaghan contre le Département US de la Justice", et al., 09-CV-0060. Monaghan explique que "lorsque vous faites un procès au FBI, vous vous attaquez au Département de la Justice, puisque le FBI en est une division."

Ce procès requiert des informations sur les épaves des vols American Airlines 77 et United Airlines 93, ainsi que sur les ordinateurs de vol et les récepteurs multi-modes utilisés dans chacun des quatre avions, les numéros de série des enregistreurs de données de vol et enregistreurs vocaux du cockpit pour les vols AA77 et UA93, les communications entre les quatre avions détournés, les informations concernant la présence de bombes dans les tours du World Trade Center, trois journées du journal d’enregistrement des restes humains retrouvés sur les sites d’accident des avions AA77 et UA93, une copie audio de l’enregistreur vocal de l’UA93, et des informations sur les appels téléphoniques émis depuis les vols AA11, UA75, AA77 et UA93, y compris sur l’existence de téléphones dans les dossiers des fauteuils ainsi que des "Airfones" pour les passagers sur chacun des quatre avions.

Monaghan admet qu’il "est maintenant à court d’idées pour soumettre des requêtes FOIA". Pas plus tard qu’en septembre 2007, le FBI a rejeté les FOIAs de Monaghan en prétextant l’application de la loi d’exemption, prétendant qu’il s’agissait d’une "enquête en cours" et qu’on "pouvait raisonnablement s’attendre" à ce que les informations en rapport avec l’identification des avions utilisés le 11/9 "perturbent les procédures d’application".

"Je commence à me demander si la FOIA n’est pas qu’une mise en scène à l’attention du public pour lui faire croire que, oui, le gouvernement est accessible, il est transparent," déclare Monaghan. "Depuis maintenant deux ans, j’ai essayé de soutirer autant d’informations du gouvernement fédéral concernant le  11/9 que je le pouvais, et la chose la plus remarquable que j’aie trouvée est l’absence d’information. Des documents qui devraient être là n’y sont simplement pas."

Monaghan est marié, il vit à Las Vegas et travaille dans le domaine de la gestion du risque et de la sécurité publique pour une grande propriété commerciale qui attire un public important. Il a suivi une formation d’ingénieur en électricité.
 
 
Traduction Perry pour ReOpenNews
 


 
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