Kadhafi chez Larry King : « al-Qaida se trouve à New York »

Invité mardi 29 septembre 2009 par Larry King, ce journaliste américain qui tient l’un des plus célèbres talk-shows aux USA, le leader libyen Mouammar Kadhafi de passage à New York exprime publiquement ses doutes sur le 11-Septembre et sur la réalité d’al-Qaida, et raille volontiers sur le prétexte du 11-Septembre utilisé par les Américains pour envahir l’Afghanistan puis l’Irak. Soyons clairs: il ne s’agit pas ici pour nous de cautionner aveuglément ce que disent tous les dirigeants ou dictateurs de par le monde à propos du 11/9 et d’al-Qaïda, mais après les dernières révélations sur la tragédie de Lockerbie, où il apparait que le régime libyen avait été accusé à tort d’avoir commandité l’explosion en 1988 du vol 103 de la Pan-Am, et que c’est au contraire la CIA qui avait soudoyé des témoins à charge [The Guardian - 02 oct 2009 - NdT] pour compromettre Kadhafi, les paroles prononcées par le colonel libyen au cours de ce talk-show prennent davantage de relief.

 

 


 

Les paroles les plus dures de Kadhafi au cours de son récent voyage aux USA furent pourtant prononcées à la tribune de l’ONU, où pendant une heure quarante de discours sur le thème de l’injustice du monde, moitié en arabe moitié dans son dialecte libyen, il alternera les éloges pour le président Obama qu’il appellera "le fils de l’Afrique", avec de violentes diatribes, notamment contre le fonctionnement du Conseil de sécurité des Nations Unies, allant jusqu’à déchirer la charte de l’ONU devant une assemblée médusée. Il expliqua ensuite son geste à Larry King, en disant que ce document n’a finalement aucune valeur, les droits internationaux étant constamment bafoués par les grandes puissances occidentales.

Mais revenons au 11-Septembre. Mouammar Kadhafi, qui occupe actuellement la présidence tournante de l’Union africaine [1], n’est pas le seul leader au monde à faire état de ses doutes sur le 11/9 et sur ce que les Occidentaux appellent al-Qaida. D’autres hommes politiques actuellement au pouvoir ont fait de même, comme l’Égyptien Hosni Moubarak [2], le Cubain Fidel Castro [3], le président syrien Bachar El-Assad, le Cheikh Zayed des Émirats Arabes Unis, le président vénézuélien Hugo Chavez, ou encore le président iranien Ahmadinejad.[4]

Bien évidemment, leur opinion n’a que peu de valeur aux yeux d’une majorité d’Occidentaux et de leurs mass-media, puisqu’en définitive ces hommes politiques sont soit arabes, soit dirigeants de pays appartenant à l’Axe du Mal tel que défini par l’administration américaine au lendemain du 11-Septembre.

N’oublions pas pourtant l’ancien président du Conseil italien Francesco Cossiga [NdR : Voir dans les commentaires de cet article: Correctif à propos Francesco Cossiga], ou l’ex-président portugais Mario Soares, qui ont tous deux émis des doutes sur la version gouvernementale américaine des attentats. Ou encore le Japonais Fujita, dont le parti est actuellement au pouvoir, et qui, à plusieurs reprises, a exposé dans l’enceinte même du parlement japonais les lacunes évidentes de la version officielle.

N’en déplaise à Paul Amar, qui répliquait à Jean-Marie Bigard que "les attentats du 11-Septembre étaient attribués à al-Qaïda par tous les gouvernements", le nombre de sceptiques augmente inexorablement parmi les grands de ce monde, et ils expriment désormais leurs doutes publiquement. Espérons que d’autres leaders occidentaux emboiteront le pas, et se joindront à l’initiative "Hommes Politiques pour la Vérité sur le 11/9" lancée cette année par l’ex-député européen Giulietto Chiesa.

par GV pour ReOpenNews

 

Références

  1. Site d’Eric Laurent http://www.eric-laurent.com/article-35868229.html
  2. Précédente ReOpenNews "Asia Time : « Cinquante questions sur le 11/9″, tout spécialement le point 19.
  3. Conspiracy Watch "Fidel Castro relaye les théories du complot sur le 11 septembre"
  4. VoltaireNet http://www.voltairenet.org/article162054.html

 


 

Transcription de l’extrait vidéo (complète et en anglais sur le site de CNN)

Larry King : Que doit-on faire en Irak, selon vous ? Les USA devraient-ils s’en aller d’Irak ?

Mouammar Kadhafi : La vraie question est la suivante : pourquoi les USA ont-ils occupé l’Irak ? La réponse à cette question contient également la réponse à d’autres questions.

LK: Je comprends. Et pour l’Afghanistan ?

MK : C’est la même histoire. Les mêmes questions valent pour l’Afghanistan. Pourquoi l’Afghanistan a-t-il été envahi ?

LK : Ils accueillaient les taliban. Et les taliban constituaient une menace pour les USA. Et aussi al-Qaida.

MK : Les taliban en tant que tels, tout seuls, ne représentaient aucun type de menace. Ils ne possèdent pas d’avion, pas de missiles ou d’armement,…

LK : Et al-Qaida ?

MK : Al-Qaida où-ça ? Al-Qaida est ici, à New York.

LK : Dans une interview à la ABC, il y a 6 ans, vous avez dit que les USA avaient fait de ben Laden un prophète et un saint dans le monde islamique. Est-il encore considéré comme tel, d’après vous ?

MK : Nous n’aurions pas dû lui donner cette importance, ce titre. Qui est ben Laden ?

LK : Il a commis un geste horrible

MK : Ben Laden a commis cet acte horrible ?

LK : Vous ne pensez pas que ce qu’a fait ben Laden était une erreur ?

MK : Il se trouvait sans doute à bord de l’un des avions qui ont percuté les Tours ?

LK : Non, mais il s’est attribué le mérite de les avoir envoyés.

MK : Ça, c’est autre chose. Je ne crois pas qu’il y ait eu la sentence d’un tribunal concernant ben Laden et cette affaire. Les terroristes qui ont frappé New York ne venaient pas d’Afghanistan. Ils n’étaient pas afghans. Ils n’ont pas utilisé des avions en partant de l’Irak ou de l’Afghanistan. Ils sont partis de l’aéroport de Kennedy, ici, à New York. Toute l’opération s’est déroulée ici, est partie d’ici. Ils se sont entrainés ici. Ils ne se sont pas entrainés… on ne les a pas entrainés en Irak ou en Afghanistan.

LK : D’accord. À tout de suite. (Pub).
 

Fin de la transcription

 

 

9 Responses to “Kadhafi chez Larry King : « al-Qaida se trouve à New York »”

  • Fred

    Je ne vois pas où vous voyez qu’il ‘ »exprime publiquement ses doutes sur le 11-Septembre ».
    Il exprime juste que les terroristes se sont préparés sur le sol américain et que le fait d’envahier l’Afganistan n’a aucun impact sur la menace terroriste aux USA.
    Jamais il ne dit qu’AlQuaida n’existe pas, mais il dit qu’elle est partout.

    La crédibilité passe par une rigueur intellectuelle et non par la déformation de propos pour faire dire ce qu’on veut aux personnes interviewées.

    Fred

  • GeantVert

    Je suis d’accord avec vous sur la credibilité et la rigueur intellectuelle. Alors soyons précis : Kadhafi ne dit pas qu’al-Qaida est partout comme vous l’avancez, il dit « al-qaida est ici, a New York ». Et si vous lisez notre précédent article sur Lockerbie paru cette semaine (http://www.reopen911.info/News/2009/10/06/terrorisme-la-veritable-histoire-de-lockerbie/), vous y verrez que le commando chargé par les Services secrets britanniques d’éliminer Kadhafi en 1994 était un groupe d’al-Qaida, se recommandant envoyés de ben Laden. Ce que dit Kadhafi est donc clair.

    –GV

  • Simsi

    L’honêteté intellectuelle passe aussi par l’absence de mauvaise foi.
    Il faut aussi lire entre les lignes, Kadafi est un grand sarcastique. Il n’a pas de temps pour émettre des doute mais ilorsqu’il dit Al Qaida est ici à NY, je pense que tout le monde comprend ce qu’il insinue.
    Faut pas avoir fait science po ou psycho pour le comprendre.

  • Fred

    Ok, il ne dit pas qu’Al Quaida est partout, autant pour moi.
    Mais à aucun moment il ne dit ni n’insinue douter de son existence.

    Quant-à lire entre les lignes, avec cette méthode on lit ce qu’on veut.

  • Fred il a pas compris l’humour de khadafi ? :-)

    LK : Non, mais il s’est attribué le mérite de les avoir envoyés.
    MK : Ça, c’est autre chose. Je ne crois pas qu’il y ait eu la sentence d’un tribunal concernant ben Laden et cette affaire.

    …………………..

  • SébastienM

    Khadafi, au delà du personnage, est très représentatif des efforts du « Sud » pour tenter d’exister face au « Nord ».

    Pourquoi, alors que tous les Occidentaux crient depuis des décennies qu’il faut aider les pays du « Sud » (terme méprisant qui ne veut rien dire), ne ratons-nous pas une occasion de « diaboliser » les dirigeants qui font des efforts colossaux -aux contraires de nos propres dirigeants- pour sortir leurs populations de la misère exportée par…Les pays du « Nord » !?

    Sans doute, les Khadafi et autres Ahmadinejad ne rentrent-ils pas dans le plan marketing du FMI, de la Banque Mondiale et autres instances impérialistes et colonialistes dirigées par les Bienfaiteurs de l’Humanité que sont les Soros, Gates, Rockfeller et consorts.

    Plus le temps passe, plus j’ai honte d’être né dans le mauvais camp.

  • yvesduc

    Ahmadinejad ne prend pas de « e » à la fin.

  • GeantVert

    Correctif a propos Francesco Cossiga

    Il semble y avoir une grosse confusion sur les propos de Cossiga a propos du 11/9 parus dans Il Corriere della Sera en novembre 2007 (http://www.corriere.it/politica/07_novembre_30/osama_berlusconi_cossiga_27f4ccee-9f55-11dc-8807-0003ba99c53b.shtml)

    Il y a tout d’abord eu une grossiere faute de traduction faisaint dire a Cossiga que tous « les services secrets américains et européens savent bien desormais que le 11/9 fut planifie’ et organise’ par la CIA et le Mossad…. » au lieu de « tout les milieux democratiques americains et europeens et en particulierle centre gauche italien savent bien desormais que »… (voir VoltaireNet notamment http://www.voltairenet.org/article153878.html)

    Ce qui n’est quand meme pas la meme chose !

    Resultat des courses :
    Dans cet article du Corriere della sera de 2007, Cossiga ne prend pas position, il provoque et lance un pave’ dans la mare en « accusant » le centre gauche italien de croire a un complot CIA-Mossad. Il utilise le terme « sanno ormai bene che » (ils savent bien desormais que ») comme si d’evidence le parti centre-gauche avait pris cette position publique, le mettant ainsi en devoir de dementir, puisque tel n’est pas le cas, comme le dira plus tard G.Chiesa sur son site Megachip (http://www.megachip.info/modules.php?name=Sections&op=viewarticle&artid=5351). Au dela du coté trouble du personnage de Cossiga, sa cible en tenant ces propos etait essentiellement politique, et la faute de traduction sur les « Services secrets » deformait tellement leur teneur (la rendant non-politique) que beaucoup se sont laissés avoir, comme nous 2 ans plus tard.
    Toutes nos excuses. Il faudra desormais retirer Cossiga de notre argumentation afin de rester credible.

  • Cathy des airs

    Et le Mossad, on n’en parle plus non plus ( même sur le bout des lèvres )? Pas crédible ?

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