Le 11 Septembre en Europe – Episode 2: l’Italie

À la veille de la commémoration des attentats de 2001, il nous a semblé intéressant de faire un tour d’Europe du mouvement pour la vérité.

Le 11 Septembre en Italie

Comme en Allemagne, le mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre en Italie n’est pas vraiment centralisé ni structuré, bien que l’ex-député européen et grand reporter Giulietto Chiesa, auteur du film « Zéro – Enquête sur le 11 Septembre » en ait été le fer de lance depuis Bruxelles, lorsqu’il a projeté son film-documentaire dans l’enceinte du Parlement européen le 26 février 2008 en présence de 6 députés, de David Ray Griffin et du sénateur japonais centriste Mr Fujita, relayant ainsi dans le monde politique toutes les interrogations que suscite en Italie comme ailleurs la version officielle de la Commission d’enquête américaine.

Berlusconi-Chiesa, même combat ?

L’Italie reste une terre de forts contrastes politiques, et cela se ressent bien sûr dans toute sa société. Avec à sa tête l’omnipotent Berlusconi qui supervise désormais pratiquement l’ensemble des chaines télé de la péninsule, entre son empire Mediaset et son pouvoir de nomination à la présidence de la RAI, cela n’a pas empêché pour autant le débat sur le 11/9 d’avoir lieu dans les grands médias italiens. De larges extraits du film « Confronting the evidence » du milliardaire Jimmy Walter ont été montrés et discutés lors de la remarquable émission Report sur Rai3 un dimanche soir de septembre 2006, et les principaux points faibles de la V.O furent présentés de manière factuelle, y compris la possibilité du dynamitage des Tours Jumelles et du bâtiment 7, l’absence de chasse américaine ou encore le trop petit trou dans le mur du Pentagone. (L’émission est toujours en ligne sur RaiTV)

Jimmy Walter sur Rai3 lors de l’émission Report

Plus tard, en octobre 2007, l’éclairage médiatique occasionné par le passage du film « Zéro » au 2ème Festival du Cinéma de Rome – film auquel ont participé rien moins que le Prix Nobel de littérature Dario Fo ou le grand écrivain américain Gore Vidal (son père est à l’origine de l’ex grande compagnie aérienne TWA, et il a mis au point les textes de la réglementation aérienne de la FAA) – a permis à son réalisateur Franco Fracassi de s’exprimer dans les principaux journaux télévisés du moment, et à Giulietto Chiesa de participer aux grandes émissions-débats italiennes, comme Le Storie sur Rai3 ou le Costanzo Show sur La Cinque, sans pour autant que leurs organisateurs ne soient limogés sur le champ comme lors du débat sur FRANCE24 il y a un an !

Rappelons aussi que Beppe Grillo, grand comique italien devenu, comme Bigard, éditorialiste contestataire, et référencé dans le top 20 des blogueurs mondiaux selon Technorati, encouragea son ami Chiesa dans plusieurs articles où il relayait les interrogations de Chiesa sur le 11/9, et tentait ipso facto d’interpeler la classe politique transalpine. N’oublions pas que ses articles sont lus par des centaines de milliers d’italophones, dont ceux de la communauté italienne américaine (4 millions de locuteurs).

Le comique italien Beppe Grillo

Comment ne pas être admiratifs aussi, depuis notre landerneau hexagonal, de constater la mobilisation citoyenne qui a permis le financement de « Zéro » à travers l’actionnariat et les donations de plusieurs centaines de personnes ou d’organisations, dont, rappelons-le, la ville de Capannori près de Florence qui a voté en conseil municipal sa participation au financement du film, au nom de son "Observatoire pour la Paix". 

Mais la plus formidable reconnaissance qu’a reçue le film « Zéro », c’est celle du ministère de l’Éducation nationale italien lui-même, qui lui a permis à ce jour d’être vu par plus de 40.000 lycéens à Rome et dans d’autres grandes villes. Imagine-t-on cela en France ou ailleurs ? On en est loin : l’accès au site ReOpen911 est même filtré dans certains établissements scolaires français.

Il faut enfin noter que l’éditeur du livre et du coffret livre/DVD de Zéro n’est autre que la maison Piemme, qui fait partie de l’ « empire » Mediaset. D’un côté, aucune maison de distribution de films n’en veut, et de l’autre c’est la maison d’édition « Berlusconi » qui achète les droits et publie le DVD et le livre à plus de 43.000 exemplaires, avec une grande campagne de panneaux publicitaires dans les principales villes comme ici à Rome. Doit-on appeler cela du « business » à l’italienne ?

Un kiosque romain en septembre 2008

À noter aussi que la contre-attaque du groupe d’experts Zerobubbole, traduite en français par Zéro Pointé et qui omet savamment de très nombreux points de la controverse, pour donner des interprétations souvent tirées par les cheveux de ceux qu’elle aborde, n’a fait qu’augmenter l’audience pour le livre et le DVD. Ce phénomène est récurrent dans tous les autres pays d’Europe et au-delà.

Les causes convergentes

Giulietto Chiesa ne s’arrête surtout pas au 11 Septembre, qu’il contextualise en fournissant des hypothèses d’étude qu’il aimerait voir examinées par des économistes, journalistes et universitaires audacieux avant les 30 prochaines années… Par exemple, il soumet à leur sagacité, l’idée d’un complot "septembriste" ayant contribué à décaler la crise systémique actuelle entamée dès 2000, dont les puissances financières et immobilières ont sans doute compris la gravité potentielle bien avant les peuples (rappel dès 2000: Russie, Internet, Argentine, pétrole). La relance artificielle de l’économie américaine grâce au réarmement, aux exportations d’armes, au renforcement des implantations de forces du renseignement, paramilitaires et militaires, dans le monde entier, trouverait seulement aujourd’hui ses limites.. Son analyse se veut donc politique, et en cela il préfigure comment doit se passer l’éventuelle montée en puissance et la maturation du mouvement pour la vérité, dont les revendications doivent encore et toujours trouver leur place dans le concert d’attentes des peuples.

Giulietto Chiesa

En particulier, Giulietto Chiesa a parfaitement compris la convergence de la cause avec celle des pacifistes et des défenseurs de la démocratie et des médias. Sur le blog de Beppe Grillo, il appelle à une véritable prise de conscience et signe avec un collectif d’intellectuels italiens. Le mouvement en France doit prendre exemple et aura besoin de renforcer ses alliances dans les années qui nous mènent au 10ème anniversaire. Avec son site Megachip, qui se bat pour une meilleure éducation au langage des médias tout spécialement à l’adresse de la jeunesse, Giulietto Chiesa brandit aussi l’étendard de la liberté des médias, et il envisage la création d’une webTV européenne permanente dédiée à une « cybercitoyenneté active » qui vienne donner un autre éclairage sur l’actualité internationale et la complicité des médias grand public.

À l’image de tous les drapeaux arc-en-ciel qui flottent toujours aux balcons des rues étroites de Rome, Florence ou Milan, nombre de sites Web et d’initiatives pour la paix, pour le désarmement, et pour la vérité en politique, viennent se joindre au Mouvement pour la Vérité sur le 11/9, comme http://www.pandoratv.it/ , http://www.antimafiaduemila.com, ou encore http://www.comedonchisciotte.org/site/index.php. Ils relaient régulièrement l’actualité nationale et internationale sur le 11 Septembre.et rappellent l’attachement historique et toujours fervent de la population italienne aux valeurs de Paix et de Solidarité, dans un pays marqué par les drames de la mafia. Souvenons-nous de l’affaire récente déclenchée par le film « Gomorra » sur la mafia napolitaine, ou encore du passé violent des années de plomb marquées par les affaires Mattéï, Aldo Moro, les brigades rouges et les milices Gladio. [Lire à ce propos l'excellent livre de Daniele Ganser : Les armées secrètes de l'OTAN" - et regarder le documentaire d'ARTE L'Orchestre Noir diffusé en 1998 Ndlr]

Robert Quaglia, Massimo Mazzucco

Giulietto Chiesa n’est pas le seul homme public d’envergure à attirer l’attention de ses contemporains sur la nécessité d’une nouvelle enquête. L’excellent livre de Robert Quaglia « Il Mito dell’11 settembre », présent dans les rayons des principales librairies, recense méticuleusement tous les arguments développés par les contestataires de la thèse officielle. Robert Quaglia a organisé récemment des présentations de son livre comme lors de sa conférence tenue dans la grande librairie Feltrinelli de Gênes fin 2008.

Roberto Quaglia, auteur du livre "Il mito dell’11 settembre"

Un autre pôle important du mouvement italien est organisé par Massimo Mazzucco autour de son site Luogocomune.net ["Lieux communs" - NdT], et de deux films remarquables « Inganno globale » (La tromperie généralisée), et « Il nuovo secolo americano » (Le nouveau siècle américain) parrainé par des célébrités comme Costa Gavras, Wim Wenders ou encore Ken Loach. Ces deux longs-métrages sont complémentaires et replacent le 11/9 dans son contexte historique, faisant référence au PNAC (Project for a New American Century), au Pic pétrolier et aux lobbies industriels américains, et proposent aussi une enquête détaillée sur les failles et les incohérences de la version officielle des événements.

Massimo Mazzucco

Carlo Bonnini

Cependant, après le coup de feu engendré par par la sortie de "Zéro" fin 2007, l’activité médiatique autour du Mouvement pour la vérité sur le 11/9 s’est peu à peu ralentie en 2008, beaucoup moins d’émissions télé ou radio, d’articles de fond dans les grands journaux italiens. Bien sûr, les articles occasionnels de Giulietto Chiesa dans les quotidiens La Stampa ou Liberazione à propos du conflit en Géorgie, de la guerre en Afghanistan ou des problèmes de stratégie internationale ont permis aux lecteurs italiens attentifs de conserver une certaine vigilance, mais ces sursauts sont malheureusement restés sporadiques. Même la visite à Rome de l’écrivain David Ray Griffin en octobre 2008, accompagné de Giulietto Chiesa, et qui a rempli les allées de la grande librairie MelBookStore n’a pas vraiment fait de vagues dans la presse transalpine.

Carlo Bonini

Ce n’est que très récemment, fin août 2009, que l’attention sur les événements du 11 Septembre a été relancée, suite à la parution de la traduction italienne du livre-révélation de Philip SHENON « The Commission, the uncensored history of the 9/11 Investigation »– dont on attend toujours une traduction en France depuis sa publication aux États-Unis. En effet, pour la 1ère fois depuis plus d’un an, on a pu lire dans « Il Venerdi de La Repubblica » , grand journal intellectuel de gauche où signent Umberto Eco, Giorgio Bocca ou Bernardo Valli, un article de Carlo Bonini reprenant à son compte les constatations accablantes du journaliste américain du New York Times, Philip Shenon, notamment en insistant sur le noyautage gouvernemental complet de la Commission d’enquête sur le 11/9, au travers de son bureau exécutif, et du personnage trouble de Philip Zelikow qui en fut le directeur et surtout l’ultime rédacteur du rapport final. Cet article de Bonini marque un virage net par rapport aux précédentes positions prises par ce journaliste et représente sans aucun doute l’événement majeur de ces derniers mois dans le paysage médiatique italien, comme le souligne plus bas Giulietto Chiesa que nous sommes allés interviewer à l’occasion de cette 8ème commémoration des attentats.

par GeantVert 
 


Interview de Giulietto Chiesa par ReOpen911

Giulietto Chiesa

Septembre 2009

1)    Bonjour Mr Chiesa. Selon vous, le 11 Septembre, ainsi que les problèmes de géopolitique/politique internationale, intéressent-ils vos concitoyens

L’information sur le 11 Septembre concerne une infime minorité de gens. La majeure partie de l’ « intelligentzia » diffuse, c’est-à-dire le citoyen moyen, est complètement absorbée par d’autres problèmes et ne se souvient de rien. La grande masse de la population est totalement ignorante de ces problèmes, la géopolitique internationale ne concerne que 0,1% de la population informée.

2)    Comment est organisé le mouvement italien pour la vérité sur le 11/9 ? A-t-il des liens ou des contacts avec les autres associations ou mouvements pour la Paix, la Justice ou la liberté de l’information ?

Je dois dire très franchement qu’en réalité, il n’existe pas de « mouvement italien pour la vérité sur le 11 Septembre » Il existe un vaste mouvement, articulé autour de diverses organisations et associations, qui se bat, dans le désordre, pour la liberté de l’information. Mais on sent de manière criante le manque de vision et surtout l’absence d’une culture des médias. Personne ne connait Guy Debord [Auteur de « La société du spectacle » [1] – Ndlr]. Mc Luhan [auteur de « The Gutenberg Galaxy the Making of Typographic Man » [2] – Ndlr] reste lointain. Très peu ont lu « Divertirsi da morire » [3]. Pratiquement personne n’a encore compris l’influence de la télévision sur le changement radical de la politique. Personne ou presque n’a analysé la mutation anthropologique produite par l’émergence de l’ « Homo Videns » [« l’homme qui voit », concept développé par G.Chiesa lors de précédentes interviews ou émissions – Ndlr]

3)    Avec le film « ZÉRO – Enquête sur le 11 Septembre », vous avez lancé un pavé dans la mare médiatico-politique. Le film a été vu par plusieurs centaines de milliers d’Italiens, au travers des projections et des ventes de DVD. Vous avez participé à diverses émissions TV qui ont à cette occasion fait un score d’audience historique. Diriez-vous qu’en Italie le débat sur le 11/9 est ouvert/possible/en cours et que la prise de conscience du peuple italien sur les problèmes du 11/9 a progressé avec ce film ?

Le film a très certainement donné une impulsion énorme à la connaissance du problème. En Russie, au moins 30 millions de personnes l’ont vu et apprécié. C’est l’une des raisons de ma popularité en Russie. Mais, même en Europe, l’ensemble des personnes ayant connaissance du problème manque totalement d’un point de référence politique qui permette de transformer les soupçons en véritable action politique.

4)    Un des obstacles à l’émergence d’un vrai débat sur le 11/9 est le blocage psychologique lié à cet événement, qui empêche un véritable débat argumenté. C’est comme si la vérité n’était pas bonne à connaître, car trop douloureuse pour nos démocraties, et remettant en cause la confiance des peuples envers les autorités et leurs gouvernements. Pensez-vous que l’Italie, avec son passé récent et la découverte de certains scandales d’État, a dépassé ce blocage et serait prête à recevoir cette vérité plus facilement que d’autres pays ? Malheureusement, il y a encore un long chemin à parcourir avant que ce blocage psychologique ne soit levé. Je vais vous donner un exemple. J’ai montré il y a quelques jours le film ZÉRO lors d’une projection privée à une dizaine de personnes issues de la classe moyenne aisée, disons des intellectuels au sens large, que j’ai rencontrées pour cette occasion. Nous sommes en 2009 ; et bien aucun d’entre eux n’était au courant du problème sur le 11/9. Ils ont tous été interpellés, voire secoués. Mais s’il n’y a pas une continuité, le changement sera impossible.

5)    Après l’éclairage médiatique de fin 2007 à l’occasion de la sortie de votre film et de votre livre ZÉRO, la presse et la TV italiennes parlent-t-elles encore, en 2009, des théories alternatives sur le 11/9 ?

L’événement récent le plus marquant a été la publication aux USA du livre d’un journaliste du New York Times, Philip Shenon [4] (édité en Italie par la Piemme sous le titre « Tutto quello che non hanno voluto farci sapere sull’11 settembre » [4bis] [Tout ce qu’ils n’ont pas voulu que nous sachions sur le 11/9 – Ndlr]), entièrement consacré à une enquête sur la fameuse Commission d’enquête sur le 11 Septembre mandatée par le gouvernement des États-Unis. Les conclusions sensationnelles de cette enquête sur l’enquête ont contraint Carlo Bonini, influent analyste au quotidien La Repubblica et soutien implacable des critiques contre les complotistes (et en particulier contre ma personne), à écrire un article pour l’hebdomadaire Il Venerdi [5] dans lequel il reconnait que les résultats de la Commission américaine ont été falsifiés sous les ordres de Philip Zelikow. Le journaliste en question avait, il y a 2 ans, attaqué le film Zéro sans évidemment avoir lu la moindre ligne du rapport de ladite commission, et maintenant, il admet que les choses ont été falsifiées. Il est intéressant de noter que la maison d’édition Piemme est celle-là même qui a publié mon livre « Zéro » et le DVD du film. Je mentionne cet exemple juste pour dire que les graines semées donnent des résultats, parfois beaucoup plus tard, mais ils les donnent. En outre, je pense que le fait même que le New York Times publie ce type d’information est révélateur de quelque chose qui est en train de se rompre au sein du leadership américain. Le mur du mensonge n’est pas sans fissures. La bataille est en cours.

6)    Le 11/9 c’était il y a 8 ans. Certains diront que c’est de la vieille histoire et que rien ne sert de remuer le passé, qu’il faut aller de l’avant. En quoi la prise de conscience des mensonges sur le 11/9 peut-elle faire progresser notre démocratie ?

Je persiste à penser que sans la vérité sur le 11 Septembre, le risque d’être entraînés, nous les Occidentaux, vers une gigantesque guerre (nucléaire) reste grand. Et naturellement, pas contre al-Qaïda, mais contre la Chine et la Russie.

7)    L’Italie est loin devant la France en matière de débat sur le 11/9. Aucun film français n’aborde la question, aucun homme politique n’en parle, aucune émission de TV n’organise de débat ou ne projette de films soutenant les thèses alternatives, toutes choses qui se sont produites ces dernières années en Italie. Malgré ça, on dirait que l’impact de ce débat sur les Italiens reste faible, qu’il existe une certaine résignation devant les « grands événements », que vos compatriotes passent facilement à autre chose, à des problèmes plus concrets. Cette impression est-elle vraie ?

C’est vrai. L’ « intelligentzia» en Italie n’est pas meilleure qu’en France. La politique italienne est tellement engluée dans les frasques d’un chef de gouvernement qui passe son temps avec les « call-girls », que toute discussion sérieuse est devenue totalement impossible.

8)    Le travail d’information sur le 11/9 est un travail de fond. Lorsque vous étiez député européen, vous avez essayé d’interpeller vos pairs, qu’ils siègent au parlement européen ou italien. Pensez-vous que malgré leur silence total sur cette affaire, vous ayez réussi à toucher certains d’entre eux ?

Certains d’entre eux sont désormais au courant. Mais le chantage est puissant. Celui qui s’occupe de ces questions doit dire adieu à sa carrière politique. La gauche européenne, dans sa quasi-totalité, s’est tue et continue de se taire. Ils n’ont pas de vision et donc, pas de stratégie. Dans ces conditions, si on veut rester dans l’ « establishment », pas le choix, on doit se taire.

9)    L’Italie fait partie de l’OTAN et héberge sur son territoire de nombreuses bases militaires américaines. Les liens stratégiques avec les USA sont forts. Dans ces conditions, est-il réaliste d’imaginer la classe politique italienne s’engager sur le terrain du 11/9 sans que les USA ne le fassent eux-mêmes ?

La « caste » politique en Italie est trop lâche et soumise pour pouvoir redresser la tête. La vérité pourra émerger seulement des États-Unis. Elle viendra des États-Unis, car la crise est en train de les submerger. Et un vaste mouvement d’opinion internationale sera le levier de cette poussée de la vérité. Le contexte est difficile, mais je pense qu’il ne faut pas baisser les bras. Il en va de notre survie commune.

10)    Vous avez participé activement à la formation de « Political Leaders for 911 Truth ». Où en est ce groupement d’hommes politiques et quels sont vos prochains challenges ?

On trouve dans ce mouvement des personnes de grande qualité et de hautes valeurs morales. Je travaille avec eux dans un esprit très fraternel et avec une certaine vision stratégique. Demain nous aurons besoin d’avoir pour référence un groupe d’intellectuel d’envergure internationale capable de fournir à l’opinion publique un cadre stratégique, une vision. Le travail pour la vérité sur le 11/9 fait, pour moi, partie de ce dessein plus vaste de préparation à ces temps nouveaux, difficiles, qui approchent.

11)    En attendant de retrouver _peut-être_ un poste de député, quels sont vos projets concernant le 11/9 pour les mois qui viennent ?

En ce moment, la priorité est de multiplier et de soutenir les groupes et les associations qui se forment dans de nombreux pays. Que ce soient des groupes locaux ou catégoriels. L’initiative vers les « Acteurs et artistes », celle des « Politiques », des « Journalistes » [pour la vérité sur le 11 Septembre], sont des étapes importantes pour étendre le réseau de contacts et pour la création de réseaux d’influence, de lobbies. En second lieu, il faut remettre en ordre toutes les informations nouvelles, celles apparues ces dernières années, qui appuient et confirment nos analyses sur ce qui s’est produit. Il nous faut réunir l’argent pour le 2e volet de ZÉRO, avec tous les éléments nouveaux qui sont apparus entre-temps.

Merci M. Chiesa d’avoir répondu aux questions de ReOpen911. 

Références

[1] La société du spectacle” de Guy Debord (Poche – 1996)
[2] “
The Gutenberg Galaxy the Making of Typographic Man” de Marshall Mc Luhan (Paperback – 1966)
[3] ”
Divertirsi da morire. Il discorso pubblico nell’era dello spettacolo” de Postman Neil (Marsilio – 2002)
[4] “
The Commission: The Uncensored History of the 9/11 Investigation” de Philip Shenon [4bis] “Omissis : Tutto quello che non avrebbero voluto farci sapere sull’11/9” de Philip Shenon (Piemme – 2009)
[5] Article paru sur AriannaEditrice le 28 août 2009 :
http://www.ariannaeditrice.it/articolo.php?id_articolo=27594

6 Responses to “Le 11 Septembre en Europe – Episode 2: l’Italie”

  • claudia angers

    Ecoutez, Berlusconi et Angela Merkel étaient et sont encore pro-Bush. Les Américains se sont assurés de mettre au pouvoir des dirigeants qui adorent les Etats-Unis et ceci inclut Sarkozy. Donc, les pays de l’Europe de l’Est ajoutés aux pays de l’Union Européenne font que ce bloc est réduit à ce qu’on appelle des « marionettes » au service des Américains. C’est très dommage mais que voulez-vous, l’argent et le pouvoir dominent ces hommes publics. Chirac et Schroeder avaient raison de vouloir faire contrepoids à l’Amérique mais ils ne sont plus au pouvoir. Vous n’avez qu’à regarder le gouvernement Prodi (qui soit dit en passant était pro-Palestine) qui est tombé et remplacé par Berlusconi et était à l’époque un homme « fini ».
    Il est très dommage que l’Union Européenne ait perdu son « AME ».
    Et nos soldats meurent en Afghanistan – est-ce que quelqu’un peut expliquer pour quelle cause?

  • moimeme

    @ Claudia

    Mais l’Europe fait aussi partie du plan de globalisation… Il faut se réveiller, car statistiquement vous êtes probablement pro-Europèenne. Que n’avez-vous fait ces 30 dernières années contre l’Europe ?

    Vous dites que l’Union Européenne « a perdu son ame » ! Mais bien au contraire l’Europe se construit comme il est prévu depuis le départ : monnaie unique, libre circulation des biens, concurrence acharnée, disparition des services publics, disparition des peuples et des Nations entretenue par une immigration soutenue qui permet de diluer les oppositions et de faire baisser les salaires par dumping social, etc.

    Le 11 septembre est une pierre à cet édificie de globalisation.

    Qu’ont fait hier tous ceux qui râlent aujourd’hui ? Car 80% (peut être un peu moins ici, c’est vrai) des français ont voté pour le Système ou se sont abstenus (ce qui revient au même puisque ne pas voter contre c’est voter pour, 50% + 1 des voix suffisent pour gagner, même avec 10 électeurs !…).

  • parousnik

    Silverstein est un très mauvais homme d’affaire… Désamianter la petite tour de la fac de Jussieu a coûté la bagatelle de 1 milliards d’euros…alors imagnons ce que lui aurait coûté le désamiantage des deux tours du WTC… Bien plus qu’il ne dit avoir payé (sans l’avoir prouvé)… 3,2 milliards de dollars … Il a pris possession du complexe immobilier WTC qui s’est révélé des sa construction un gouffre financier largement déficitaire…et c’est le contribuable new yorkais qui bouchaient les trous financiers du WTC…jusqu’a ce que Mr Silverstein and co arrivent. Pourquoi prendre possession d’un tel piège a naïfs ? Surtout que les nouvelles lois étasuniennes le contraignaient à désamianter ? Pourquoi les assurés contre un « attentat » ? Pourquoi deux avions alors qu’un seul aurait suffit a émouvoir la planète ? Pourquoi les faire totalement s’éffondrer ? Le désamiantage des tours aurait couté entre 5 et 10 milliards de dollars donc plus cher que leur achat… donc cet homme f’affaire est soit un bien heureux …soit il savait ce qui allait se produire le 11 septembre 2001… A vous de choisir…

  • HENRY Philippe

    Bonjour !
    Le livre de Neil Postman existe en français « Se distraire à en mourir ». Par contre , j’ai oublié l’éditeur…Et je me demande même si celui Mc Luhan n’est pas lui aussi traduit.

  • JPR

    Postman a été édité en français chez Flammarion.

  • JPR

    L’ouvrage de McLuhan a également été traduit en français (par Jean Paré), et publié chez HMH, Montréal, 1967, ainsi que chez Mame, Paris, 1967.

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