Blog de l'association ReOpen911

Quelques réponses au hors-série de l’AFIS de Juin 2011 consacré aux attentats du 11 septembre 2001

Posté par Christo le 31/08/2011

 

Il est tout à fait possible qu’une 2CV remporte les 24 Heures du Mans… Si elle est la seule sur la ligne de départ ! Mais faire témoigner l’huissier, le juge de ligne, les journalistes présents sur place, la photo-finish et l’expert ayant contrôlé le chronomètre, qui tous confirmeront que la 2CV est bel et bien arrivée première, ne transformera pas ce brave bi-cylindres, si cher à nos mémoires, en redoutable machine de compétition. De même, en sciences un raisonnement à sens unique constitue une faute lourde, qui rend inutile d’aller plus loin. Une corrélation ne constitue pas une preuve. Et pourtant, sur le 11-Septembre, c’est bien en occultant une hypothèse que l’AFIS croit avoir confirmé l’hypothèse retenue par l’enquête officielle, bien moins probable que la première. On se demande comment une telle erreur est possible et surtout, comment l’AFIS a pu convaincre tant de scientifiques de lui apporter leur caution.

 

 

Le hors-série de Science et pseudo-sciences de juin 2011, 96 pages, est entièrement
consacré à combattre la « théorie du complot » sur les attentats du 11 septembre 2001.



Rappelons brièvement le contexte : l’association (française) ReOpen911, née il y a 5 ans, n’est pas convaincue par le récit officiel des attentats du 11-Septembre et demande qu’une nouvelle enquête soit menée. Le hors-série du magazine Science et pseudo-sciences de juin 2011, publié par l’AFIS, prétend fournir de bonnes réponses aux questions soulevées par l’association ReOpen911, et pense donc qu’aucune nouvelle enquête n’est nécessaire. Dans la mesure où le dossier de l’AFIS fait presque 100 pages, nous nous restreindrons ici au seul World Trade Center (Tours Jumelles et tour 7), en nous attachant essentiellement à démontrer le raisonnement à sens unique (il n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails de l’hypothèse déjà prise en compte, pour démontrer qu’une hypothèse a été écartée). Nous examinerons aussi les rares arguments par lesquels l’AFIS justifie qu’elle écarte l’autre hypothèse.


World Trade Center : l’AFIS tape à côté du clou


Le dossier de l’AFIS s’attaque notamment, et longuement, à la polémique scientifique entourant l’effondrement des 3 tours du World Trade Center (1, 2 et 7), polémique agitant depuis 5 ans l’Internet en proportion du calme régnant dans les médias. L’AFIS affirme dans son hors-série que la thèse avancée par les autorités est la bonne. Ces autorités, représentées par le NIST, organisme scientifique gouvernemental auteur du dernier rapport officiel en date, affirment que les tours se sont effondrées sous l’effet combiné du feu et des dommages mécaniques (ci-après appelée « thèse du feu »).

Face au NIST, un nombre croissant de scientifiques et d’intellectuels avancent l’hypothèse d’une démolition contrôlée. Rappelons qu’une telle opération consiste, en précisant que les 3 tours avaient une structure en acier car le procédé est différent pour le béton, à placer dans le bâtiment un grand nombre de petites charges explosives, dites « charges de découpe » (ou « charges coupantes »), qui en coupant les poteaux en acier selon un certain angle vont provoquer la descente de la partie supérieure, écrasant la partie inférieure. Les charges sont déclenchées dans un ordre précis et vont, selon l’effet désiré, soit faire tomber le bâtiment verticalement (on parle alors d’ « implosion »), soit sur le côté, la deuxième option étant la plus simple (la verticalité est difficile à obtenir). Lors d’une « implosion », on « coupe » le bâtiment à mi-hauteur, ou plus bas, ou à plusieurs hauteurs et pour éviter que les matériaux ne se dispersent, on tire les poteaux centraux (que l’on appelle « primaires ») une fraction de seconde avant ceux de la périphérie. Les matériaux sont alors aspirés vers le centre. L’informatique permet, par ailleurs (le procédé existait en 2000), d’introduire des micro-retards dans les séquences de façon à diminuer l’onde de choc et le bruit. Une démolition contrôlée est ainsi capable de préserver les vitres de son propre bâtiment ! [1] Les scientifiques opposés au NIST font observer que l’effondrement des 3 tours du WTC ressemble à une démolition contrôlée par implosion et en voient de multiples signes [2].
 

Principe de fonctionnement des charges de découpe dans une démolition contrôlée
Application de charges de découpe sur un poteau en acier (démolition contrôlée).


Par convention, nous appellerons hypothèse « A » la thèse du feu et hypothèse « B », la thèse de la démolition contrôlée. Le simple fait de poser ces deux hypothèses est important car, suivant le principe évoqué plus haut, selon lequel une enquête doit envisager TOUTES les pistes, nous allons pouvoir, avec une facilité déconcertante, rejeter la MAJEURE PARTIE du dossier de l’AFIS, pourtant écrit par une armée de spécialistes ! En effet, chaque fois que l’hypothèse A sera la seule à être évoquée par l’un de ces spécialistes, aucune conclusion ne sera acceptée sur la cause de l’effondrement, et une conclusion ne sera acceptée que sur l’hypothèse A (l’hypothèse traitée). Voyons, donc, comment est structuré le dossier de l’AFIS…


Denys Breysse

Après une introduction de 4 pages et le vieil article de Phil Molé dont les multiples faiblesses ont été signalées en leur temps [3], le dossier de l’AFIS entre dans le vif du sujet par une série d’articles écrits par différents spécialistes, dont nous ne re-dirons plus qu’ils ont tous un CV long comme le bras et qu’ils s’expriment tous dans leur domaine de compétence. Tous confirment la thèse du feu (hypothèse A) mais nous allons voir comment…

La série s’ouvre par un article de 9 pages écrit par Denys Breysse, article sincèrement intéressant traitant de la sécurité des constructions à travers l’Histoire. Les causes de l’effondrement du WTC sont ici, sans autre forme de procès, supposées connues et être celles établies par les autorités (hypothèse A).

Notre commentaire : hypothèse B absente ; article non concluant.


Pierre Carlotti

L’article qui suit, de 7 pages, est écrit par Pierre Carlotti. L’article, sincèrement intéressant également, décrit les effets du feu sur les structures en acier. Cette fois, quelques mots dans le tout dernier paragraphe font subrepticement mention de la thèse de la démolition contrôlée (hypothèse B). Mais de quelle façon !

Appliquant le Rasoir d’Ockham, Carlotti affirme que la thèse requérant « la concomitance du minage avec les impacts des avions » est « moins vraisemblable » [4]. Certes. Mais quelle est la probabilité que des feux localisés et des dommages mécaniques asymétriques provoquent la rupture SIMULTANÉE de tous les poteaux de la tour, avec une légère avance des poteaux centraux, exactement comme le ferait une démolition contrôlée ? Comment un simple accident reproduit-il ce qui, d’habitude, est obtenu en faisant appel à des spécialistes et à un grand nombre de charges soigneusement synchronisées ?

Nous aimerions que Carlotti nous en dise un peu plus sur la façon dont un bâtiment à structure acier est censé réagir, habituellement, lorsqu’il est endommagé de façon localisée et asymétrique. S’effondre-t-il complètement, verticalement et symétriquement ? (ce qui laisserait nos artificiers sans emploi…) Nous avons effectué quelques recherches et n’avons rien trouvé de tel :
 

Bâtiment 3 du World Trade Center endommagé après l'effondrement de la Tour NordBâtiment 5 du World Trade Center endommagé après les attentats de New York
Bâtiment 6 du World Trade Center endommagé après les attentats de New York
Lycée Pailleron après l'incendie qui l'a détruitHangar détruit par un tremblement de terre et un incendie
Constructions à structure acier endommagées asymétriquement :
WTC 3 (hôtel Mariott), WTC 5, WTC 6, Lycée Pailleron et hangar.


Les effondrements sont TOUS partiels et asymétriques.

Nous notons aussi que les coins résistent mieux.

Même observation avec les immeubles en béton : des dommages localisés et asymétriques provoquent des effondrements localisés et asymétriques :
 

Immeuble endommagé à Lagos, NigeriaImmeuble de l'ambassade des États-Unis au Liban endommagé après un attentat
Immeuble endommagé par l'attentat à Oklahoma CityImmeuble endommagé en Russie après un accident
Immeubles en béton endommagés asymétriquement : défaut de construction à Lagos,
attentat contre l’ambassade US au Liban, attentat d’Oklahoma City et accident en Russie.

 

AUCUN effondrement complet.

Carlotti pense-t-il que l’on pourrait obtenir un effondrement complet, vertical et symétrique en posant seulement la moitié ou le quart des charges, de façon asymétrique ? Par exemple en mettant des charges au sud, quelques-unes au nord et en négligeant l’est et l’ouest ? A-t-il évoqué ce genre de possibilité auprès d’artificiers professionnels et comment ont-ils réagi ?

Notre commentaire : le Rasoir d’Ockham penche assurément dans l’autre sens !


Matthys Levy

Dans l’article suivant, de 5 pages, Matthys Levy explique l’effondrement des Tours Jumelles selon l’hypothèse du feu (hypothèse A).

Notre commentaire : hypothèse B absente ; article non concluant.

 

L’ahurissante précision du modèle informatique de Matthys Levy

Matthys Levy rapporte avoir réalisé, au sein d’un bureau d’études (Weidlinger Associates), une simulation informatique de l’effondrement des Tours Jumelles antérieure à celle du NIST. Or, Levy dit que sa simulation informatique « est devenue instable (…) 56 minutes après l’impact », c’est-à-dire À LA MINUTE PRÈS comme dans la réalité, et que pour l’autre tour, « 103 minutes après l’impact, l’analyse numérique a indiqué un effondrement imminent », c’est-à-dire à nouveau À UNE MINUTE PRÈS de la réalité (102 minutes). Nous sommes ahuris. Rappelons que le NIST a étudié PLUSIEURS scénarios, correspondant à différents niveaux de dommages mécaniques et de détérioration de la protection anti-incendie sur les poteaux, et rappelons aussi que quelque soit le scénario, les tours ne sont JAMAIS tombées et que le NIST a dû intervenir manuellement pour obtenir l’effondrement, en affaiblissant notamment les planchers afin d’obtenir le flambement (au sens mécanique) des poteaux de soutien [5]. C’est dire si une simulation informatique a ses limites.

Les 3 scénarios du rapport du NIST au sujet de l'effondrement de la Tour Nord du World Trade Center
Les 3 scénarios du NIST : le cas “défavorable”, le cas “intermédiaire” et le cas “favorable”,
montrant dans chaque cas des dommages mécaniques différents sur le noyau de la tour 1. [6]

Où diable Levy a-t-il trouvé des données aussi précises ? Et pourquoi le NIST n’a-t-il pas les mêmes ? Comment Levy peut-il connaître avec une telle précision le contenu des réservoirs des avions, le chemin de chaque petite quantité de kérosène (sortant de la tour ou y restant…), les dommages mécaniques infligés aux poteaux et au revêtement anti-incendie (position et vitesse exactes de l’avion, position de chaque bagage à main ou dans la soute…), la quantité précise de combustible présente dans chaque tour (chaque ramette de papier, chaque fauteuil, chaque vêtement…), le tout de façon si précise qu’après une heure de simulation, il tombe à une minute près sur l’effondrement observé ? Nous sommes épatés. Ou franchement suspicieux… La différence entre le doute et la certitude est ce qui sépare la science de la communication !

Même si la précision avancée est réelle, cela ne change rien sur le fond car des explosifs peuvent avoir été déclenchés au moment où se produisait l’effondrement « naturel ». À la question, qui sort du champ scientifique, de savoir « Pourquoi ? », on peut proposer que cela permettait de réduire les dommages sur les bâtiments environnants, et/ou d’être certain que la tour tombe.

Cet assaut de certitudes nous amuse d’autant plus que l’AFIS se réclame, dès son introduction, du doute raisonnable [7], cite Jean Bricmont (physicien) et Noam Chomsky expliquant que la Science n’explique pas tout [8] et que Jérôme Quirant (qui coordonne le dossier) écrit, en une autre occasion, qu’un modèle est forcément « approché »[9] Sauf celui de Levy ? On souhaiterait annihiler tout esprit critique chez le lecteur qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
 

Joël Kruppa et Bin Zhao

Abordant le cas de la tour 7, la fameuse « troisième tour » si largement connue sur l’Internet et encore si peu dans les médias, les deux auteurs décrivent, dans un article de 8 pages, l’effondrement de la tour selon la thèse du feu (hypothèse A). Inutile, donc, de nous y attarder excepté, miracle et alléluia, l’avant-dernier paragraphe dans lequel l’hypothèse B, ainsi qu’une amusante hypothèse C, apparaissent furtivement.

Reprenant le raisonnement du NIST, les deux auteurs indiquent qu’une « explosion » capable de « sectionner (…) le poteau intérieur 79 » (celui par lequel le NIST pense que l’effondrement a commencé) aurait été entendue « à un kilomètre » (hypothèse C, charge explosive unique), et dès lors que « l’hypothèse d’une démolition contrôlée par explosif [n’est] pas plausible » [10]. Mais de quels explosifs parle-t-on ? On voit mal où commence et où finit le raisonnement dans la mesure où, d’une part, une démolition contrôlée n’est pas sensée faire un bruit s’entendant « à un kilomètre », en raison de ses éléments constitutifs rappelés plus haut, à savoir de multiples petites charges de découpe, déclenchées en plusieurs séquences et avec des micro-retards pour réduire l’onde de choc et le bruit (on évite qu’une démolition contrôlée brise toutes les vitres dans les bâtiments alentours…). D’autre part, et contrairement aux Tours Jumelles, le quartier était évacué autour de la tour 7 au moment de son effondrement, de sorte que les témoins et les enregistrements d’explosions sont forcément plus rares. Mais ils existent ! Des bruits d’explosion ont été enregistrés avant [11] et au début [12] de l’effondrement, tandis que deux employés de la municipalité, Barry Jennings et Michael Hess, se trouvant à l’intérieur de la tour alors qu’elle était déjà évacuée, ont été témoins d’explosions en-dessous d’eux, dans les escaliers, lesquels sont situés dans le noyau, là où des charges auraient stratégiquement été placées dans le cadre d’une démolition contrôlée [13]. Les auteurs ignorent-ils tous ces faits ? Et à quoi rime cette hypothèse C, qui ne ressemble manifestement en rien à une démolition contrôlée ?

Notre commentaire : faisons cadeau à l’AFIS d’avoir réfuté l’hypothèse C…


Michel Brilich

Dans un article de 4 pages, ce spécialiste des métaux s’efforce de donner une explication aux différents phénomènes physico-chimiques soulevés par les sceptiques de la version officielle, qui soit compatible avec l’hypothèse du feu (hypothèse A). Nous notons, et déplorons, une fois de plus un raisonnement à sens unique, destiné uniquement à soutenir la thèse préalablement choisie.

Notre commentaire : hypothèse B absente ; article non concluant.


Emeric Steng

Cet article de 9 pages est une critique de l’étude du nanochimiste danois Niels Harrit, qui relatait la découverte d’éclats de nanothermite non réagis dans la poussière du WTC, un explosif de haute technologie pouvant servir de charge de découpe. C’est là typiquement le genre d’article trop technique pour le simple citoyen que nous sommes, aussi soulignerons-nous seulement que la discussion est secondaire puisque si l’explosif n’est pas celui-là, il peut en être un autre.

Notre commentaire : point secondaire ; article non concluant.
 
Nombre de pages par sujet dans le hors-série de l'AFIS consacré au 11 septembre 2001
Nombre de pages du dossier de l’AFIS consacrées à la thèse du feu et à la démolition contrôlée.
Noter que parmi les 16 pages consacrées à la démolition contrôlée,
10 portent sur la nanothermite, un point secondaire (non concluant).



Et comme la cavalerie, la démolition contrôlée finit par arriver…

UN article, un seul, dans le dossier de l’AFIS, est enfin consacré à la démolition contrôlée (hypothèse B). Il occupe royalement 4 pages. L’expert contacté par l’AFIS, Jean-Pierre Muzeau, est manifestement frileux sur cette thèse puisqu’il commence par dire qu’une telle démolition contrôlée « ne peut se faire en quelques jours » (mais qui a dit le contraire ?). Énumérant non pas des impossibilités mais des possibilités, l’auteur indique que l’hypothèse requiert « un très grand nombre de charges explosives dans des endroits stratégiques » (en effet) et « une équipe de spécialistes » (en effet). Mais pourquoi affirmer ensuite qu’un tel travail « [aurait] été signalé après coup par les survivants » [14] (nous soulignons), alors que c’est le cas ? Scott Forbes, un informaticien qui travaillait dans la Tour Sud, témoigne qu’il a dû éteindre les ordinateurs le week-end précédent les attentats en raison d’une importante coupure de courant, laquelle désactivait aussi les systèmes de sécurité [15]. Après les attentats, il contacta les autorités pour faire valoir son témoignage mais celles-ci ne furent pas intéressées. Pourquoi l’AFIS ne cherche-t-elle pas les témoins, au lieu d’affirmer qu’il n’y en a pas ?

Des tests menés dans les bâtiments fédéraux aux États-Unis ont par ailleurs montré la porosité de leurs systèmes de sécurité. Des agents réussirent à s’y introduire avec des explosifs, ce qui suscita un certain émoi auprès des responsables [17]. Alors après tout, ces Tours Jumelles n’étaient peut-être pas si bien gardées !

Muzeau donne l’impression d’avancer lorsqu’il écrit que « la ruine du WTC ressemble un peu à la démolition d’un bâtiment en béton par explosif » (mise en forme de l’auteur). Mais c’est pour mieux reculer lorsqu’il ajoute aussitôt que, de toute façon, les tours seraient tombées de cette façon : « dans les deux cas, la méthodologie consiste à (…) laisser le poids de la partie supérieure entraîner l’effondrement de l’ensemble ». Outre que nous avons déjà parlé de la symétrie, tout à fait inhabituelle pour ne pas dire miraculeuse lorsque les dommages sont localisés et asymétriques (cela ne semble pas surprendre l’auteur ; peut-il nous en dire plus ?) ; outre que l’auteur semble trouver évident également que le bloc supérieur démolisse la tour jusqu’en bas, alors que le cas du WTC 3, par exemple, prouve l’inverse (ce n’est pas évident), nous nous demandons aussi et surtout comment un expert en démolition contrôlée peut affirmer que la ruine ressemble « un peu » (nous soulignons) à la démolition contrôlée. Alors que tant de signes sont présents ? Que pour la tour 7, TOUS les poteaux cèdent au même instant, sauf les poteaux centraux qui partent une fraction de seconde avant ? (une caractéristique de la démolition contrôlée, comme on l’a vu !) Que l’on peut voir la mise en traction de la structure (opération consistant à descendre légèrement les poteaux primaires, quelques instants avant de lancer la séquence principale d’une démolition contrôlée), 6 secondes avant l’effondrement, avec l’effondrement de la partie est du toit-terrasse ? Que l’effondrement commence par 2 secondes et demie de quasi chute libre et est ensuite proche d’une chute libre ? (autre caractéristique de la démolition contrôlée) Que des explosions sont entendues avant et au début de l’effondrement ? Que la tour est entièrement détruite et se réduit à une petite pile sur laquelle les parois se couchent sagement ? Que pour la tour 2, des fontaines de métal fondu sont visibles aux angles juste avant l’effondrement ? Que pour la tour 1, comme pour la tour 7, TOUS les poteaux cèdent au même instant, avec une légère avance pour les poteaux centraux, à nouveau ? Que pendant l’effondrement, des panaches latéraux et des flashs précèdent le front de ruine ? [18] Que de multiples témoins (118 pompiers, monsieur Muzeau !) ont entendu les bruits d’explosion et vu les flashs ? Que les vitres du rez-de-chaussée, 350 mètres sous l’impact, sont soufflées vers l’extérieur, mais soufflées par QUOI, monsieur Muzeau ? Que sous les décombres se trouvent des lacs d’acier fondu, mais pas n’importe où : au milieu, sous les ascenseurs, au pied des noyaux porteurs ? Que des traces de souffre et de hautes températures (1000 °C, après un simple incendie ?!?) sont retrouvées sur l’acier de la tour 7 ? (FEMA, Barnett) Que des sphérules de fer FONDU (il faut 1535 °C !) sont retrouvées dans la poussière ? (USGS, RJ LeeGroup) Que d’immenses quantités de béton sont transformées en une poussière d’une extrême finesse ? Que faut-il de plus à Jean-Pierre Muzeau ? Où sont les différences ?

Et l’auteur de conclure que « la plupart de ces hypothèses (…) sont pour le moins fantaisistes car elles ne respectent pas les règles de base de la mécanique ou les lois de similitude qui sont pourtant fondamentales pour ce genre de démonstration » [19]. Quelles règles, quelles lois, à quel moment ? Nous ne le saurons pas mais un encadré situé sur la page faisant face à l’article de Muzeau, consacré aux « cartons » de Richard Gage et reprenant l’argument des « lois de similitude », suggère une hypothèse désopilante : est-ce la démonstration des « cartons » qui pose problème à Jean-Pierre Muzeau ?

Encart du hors-série du magazine Science et pseudo-sciences consacré à la démonstration des cartons de Richard Gage (AFIS, 11 septembre 2001)
Sans rire, Jérôme Quirant (coordinateur et co-rédacteur du dossier de l’AFIS) reproche ici
à Richard Gage d’utiliser un modèle réduit ne respectant pas les lois de similitude !
(lois indiquant sous quelles conditions un modèle réduit est représentatif du comportement à l’échelle 1) [20]
Le même Jérôme Quirant qui démontra, en une autre occasion, le flambement d’un poteau en acier (qui plie)
à l’aide d’une règle en plastique (qui rompt)… [21]
Cet encadré fait face à l’article de Jean-Pierre Muzeau.


Notre commentaire : argumentation non étayée ou contredite par les faits.


L’argument de la “juxtaposition”

Il y aurait encore tant à dire sur le dossier de l’AFIS, qui par sa taille (96 pages), nécessiterait une réponse plus complète que cette modeste réaction. Aussi proposons-nous, pour terminer, de nous pencher sur l’iconographie. Étonnés que les images habituelles n’apparaissent pas, nous nous sommes livrés à un petit comptage :

Nombre de pages allouées aux différents sujets dans le hors-série du magazine Science et pseudo-sciences (AFIS, 11 septembre 2001)
Nombre d’images du dossier de l’AFIS, sur le WTC et les aspects architecturaux seulement.


À une exception près (une affiche de ReOpen911 !), l’iconographie ne montre AUCUN signe de démolition contrôlée. Ne cherchez pas les panaches latéraux, les flashs, les fontaines d’acier fondu, les poteaux primaires partant en avance… Tous absents du dossier. À la place, on nous montre le WTC avant et après les attentats, en train de brûler, etc. Une certaine place est en revanche réservée aux immeubles effondrés après un incendie.

Image extraite de l'iconographie du hors-série du magazine Science et pseudo-sciences consacré aux attentats du 11 septembre 2001 : image d'explosion au World Trade Center (AFIS)
L’UNIQUE image montrant un signe de démolition contrôlée : une affiche de ReOpen911 !

Images extraites de l'iconographie du hors-série du magazine Science et pseudo-sciences consacré aux attentats du 11 septembre 2001 : World Trade Center et Tours Jumelles (AFIS)
Le World Trade Center.
Très joli, très décoratif… mais pas très informatif !


Images extraites de l'iconographie du hors-série du magazine Science et pseudo-sciences consacré aux attentats du 11 septembre 2001 : immeubles détruits par le feu (incendies, AFIS)
Les incendies, datant de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle…
Puisqu’on vous dit que ce sont les incendies !


L’AFIS, qui n’a pas réussi à convaincre son lecteur par la raison puisque 80 % de son dossier consiste à soutenir une thèse et que les 20 % restants, portant sur l’autre thèse, sont invalides ou infructueux, tente dans un dernier élan de convaincre par juxtaposition, en multipliant les images d’immeubles effondrés à la suite d’incendies. Et en dissimulant soigneusement les éléments contradictoires…

Et soudain, un doute nous étreint. Et si cette iconographie était représentative de celle que les spécialistes qui ont rédigé le dossier ont eu entre les mains ? Et si ces spécialistes n’avaient eu qu’une sélection d’images et d’arguments ? (la démonstration « des cartons », par exemple…) Et si Jérôme Quirant, véritable fil conducteur du dossier et dont l’engagement à combattre la thèse de la démolition contrôlée est bien connue, avait influencé lesdits spécialistes au moyen de cette sélection ? Nous spéculons, bien entendu, mais la candeur d’un Muzeau affirmant que les effondrements ressemblent « un peu » à une démolition contrôlée suggère au minimum une réelle pénurie d’information…


L’objectif n’est pas atteint (… mais le subjectif, si)


Débordant d’imagination lorsqu’il s’agit d’expliquer chaque aspect étrange de la thèse du feu (sauf, curieusement, la symétrie des effondrements…), l’AFIS se montre incapable de réfuter la thèse de la démolition contrôlée, à laquelle fort peu de place est d’ailleurs accordée. Ce faisant, l’AFIS se trahit et montre que sa conclusion était choisie d’avance. Tel un père convaincu que son fils gagnera le concours parce qu’il a de bonnes notes (s’il est le seul candidat, peut-être…), l’AFIS ne s’est même pas donné la peine d’étudier la thèse adverse, ou si peu, et livre une « enquête » à sens unique, digne de celle du NIST.

Afin de faire avancer le débat et de répondre aux questions qu’un nombre toujours croissant de citoyens se posent, nous invitons les auteurs sincères du dossier de l’AFIS, vraisemblablement induits en erreur par une présentation partiale des termes du débat, à prendre contact avec ReOpen911 et/ou son comité scientifique (le CSFV), afin d’ouvrir un dialogue, de façon à rapprocher nos positions et à nous soutenir dans notre mission de diffusion d’une information scientifique de qualité sur les attentats du 11-Septembre. Nous serons heureux de corriger les coquilles pouvant se trouver dans nos pages, étant entendu que la promotion d’une hypothèse concurrente ne réfute en aucune façon une hypothèse donnée.


Par Yves Ducourneau pour ReOpen911

 

Pour plus d'information sur les effondrements du WTC, nous vous invitons notamment à lire notre article point-clé "Les explications officielles de la chute des Tours Jumelles: fiction ou réalité ?", un article qui se propose de faire le point sur la controverse scientifique avec un soucis d'objectivité.

 

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[1] http://www.youtube.com/watch?v=-v9lX58NaUA (à 1’01”)

[2] “Quelle est la cause réelle de l’effondrement du World Trade Center ?” par Steven E. Jones, 02/10/2006

[3] Lettre à l’AFIS, par Yves Ducourneau, le 26/01/2008

[4] Page 32

[5] “Réexaminer le 11/09/2001 en appliquant la méthode scientifique” par Steven E. Jones, mai 2007

[6] “Analysis of aircraft impacts into the World Trade Center towers”, par le NIST, septembre 2005, NCSTAR 1-2B chap 2-11 page 89

[7] Page 1

[8] Pages 6 et 16

[9] « La modélisation de Bazant concerne l’effondrement lui-même, sa dynamique. C’est un modèle approché (comme tout modèle) puisque unidimensionnel. », Jérôme Quirant, 13/06/2011 à 20h42

[10] Page 48

[11] http://www.youtube.com/watch?v=cU_43SwWD9A

[12] Vidéo "Une explosion avant l'effondrement du WTC7"

[13] Interview de Barry Jennings
, témoin et survivant du WTC7

[14] Page 39

[15] Vidéo “Mise hors-tension des systèmes de sécurité du WTC le week-end précédant le 11/9”

[16] Page 6

[17] “USA : importantes failles de sécurité dans des bâtiments fédéraux”, par Ed O’Keefe, juillet 2009, Washington Post

[18] Voir ces photos de Noah K. Murray

[19] Page 40

[20] Page 41

[21] Conférence de février 2010 à Sciences Po
, par Jérôme Quirant

 


 

Publié dans Droits de réponse | 14 Commentaires »

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Commentaires (14)

  1. Yves Ducourneau,

    Merci d'avoir donné de la visibilité à cet article. Je sais que de nombreux membres de ReOpen911 ont beaucoup d'autres remarques à apporter au hors-série de l'AFIS, avec lequel ils ne sont pas d'accord, et j'espère que leurs écrits et arguments seront mis en ligne progressivement.

  2. Sébastien,

    Je n'aurai qu' une simple question. En quoi cette revue de l'Afis constitue-t-elle une étude scientifique sur le sujet? Par quels éléments peut elle être associée à une démarche scientifique? Aucune.

    Il n'est même pas besoin de répondre point par point puisque ces 96 pages ne sont certainement pas de la science mais de l'enfumage, de la propagande ne reposant sur aucune théorie applicable au sujet visé. Je ne suis peut-être pas bardé de diplôme mais je me souviens tout de même de mes cours de sciences physiques. La science n'est pas un raisonnement intellectuel ou idéologique, ce sont de simples données froides comme le marbre juxtaposées les unes après les autres et permettant de décrire un réalité. POINT BARRE.

    Comment peut-on trahir à ce point sa propre discipline? On touche ici non pas à la science mais à l'obscur inconscient, à l'honnêteté. Choses qui n'ont visiblement aucun lien avec le fait d'être diplômé ou non.

    Raisonnement par l'absurde: ce n'est pas parce que vous aurez fait dix années de médecine avec diplôme et mention que vous découvrirez comment soigner le cancer ou éradiquer la grippe. Etre un scientifique ne donne droit à rien sinon celui de chercher pour trouver. Or en science, à mon humble avis, si l'on ne cherche pas, on ne trouve pas.

    Dans le cas contraire, il serait bien avisé de retirer un grand nombre de grasses subventions aux rentiers scientifiques.

    D'après MES recherches, toutes ces personnes, et les autres, ne SOUHAITENT pas remettre en question la version officielle de ces attentats pour la simple et bonne raison pratique qu'elles n'ont strictement rien A Y GAGNER.

    Messieurs les "scientifiques", je ne vous salue pas.

  3. Buzz l'éclair,

    Tant que la question ne sera pas prise au sérieux par les médias et par les magazines qui traitent furtivement du sujet, des gens malhonnête comme Jérôme Quirant pourront continuer à enfumer leur monde.

  4. corto,

    à noter que l'affiche impétrante citée par Christo dte des débuts glorieux mais perfectibles de ce site qui n'était, en mars 2006, pas une association statutaire, mais un outil d'information tenu par un groupe d'amis qui ne pensaient pas que ce sujet central du début du XXIème siècle nous emmenerait tous si loins.

    il est patent que l'association, sous l'influence de nouveaux venus exigeants avec le principe de réalité et de vérité, a beaucoup évolué au profit de l'examen des faits, et rien que des faits.

    mais voilà; d'un côté, les faits sont tordus par les défenseurs jusqu'au boutistes de la TOC, et de l'autres, les sceptiques voudraient tellement en savoir PLUS depuis 10 ans, que leur patience est parfois mise à rude épreuve... les 1 et les autres sont donc soumis aux aléas de la nature humaine, et au lieu de se renvoyer dos à dos, feraient mieux de débattre en public....

    et c'est là où la balance penche du côté des sceptiques, car en face, les chiffonades, escroqueries intellectuelles, amalgames et autres clowneries ne se comptent plus... songerons à Guillaume Durand, qui un coup invite des scientifiques mais pas de people pour éviter le bazar, et qui le coup suivant invite des people mais pas de scientifiques pour éviter les querelles dexperts... dans le premier cas c'était tous des pro-TOC (théorie officielle du complot pur vert islamiste et rose conte de fée, pardon... je déroge... oups... ) , et dans l'autre, des proTAC (théories alternatives du complot aussi nombreuses que le sont les sceptiques, faute de contre_enquête sérieuse)... cherchez l'erreur de casting....

  5. panda,

    L'afis est également peu crédible dans d'autre sujets : tels que les OGM et les pesticides, l'afis a des liens avec divers multinationale comme monsanto :
    http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article114
    http://www.combat-monsanto.org/spip.php?article113

    sur d'autre sujets
    http://www.pseudo-scepticisme.com/Desinformation-scientifique-Le-cas.html
    http://lists.indymedia.org/pipermail/imc-france-toulouse/2008-March/0401-ry.html

    C'est tout de meme curieux cette science ou pseudo science qui vise systématiquement a défendre les multinationales, les lobbys,...

  6. Esnest,

    Si Sciences et Vie n'a pas prouvé la véracité de la version officielle (VO), elle a bien prouvé sa complicité avec une influence GÉOPOLITIQUE, au mépris même de la SCIENCE sur laquelle elle est pourtant sensée fonder ses propos.

    Qu'un magazine économique, sportif, féminin ou de loisirs se laisse berner par quelques discours fumeux de chercheurs scientifiques est déjà irrecevable, sur un tel sujet qui ne souffre aucune approximation. Mais quand on se targue de représenter la science, la moindre des choses et de raisonner au delà d'un élève de troisième !..

    Conséquence 1 - Les faits :
    Notons consciencieusement le parti-pris radical et univoque de cette équipe de presse, à des fins de confrontation juridique ultérieure, face à l'irrépressible future émergence de la vérité (connue hors médias depuis 10 ans).

    Conséquence 2 - La manière :
    Au moment même (l'anniversaire des 10 ans) où l'on devrait espérer une prise de recul bien plus objective des faits, c'est encore la surenchère de la VO qui s'exprime. Et s'il existe un qualificatif, c'est : ARROGANCE. Car c'est bien au mépris des victimes, des faits, des preuves, des témoignages et même du plus élémentaire "bon sens" défendu par Descartes que ce déverse ce discours complotiste sur les soi-disant comploteurs actuels.

    Conséquence 3 - La chute :
    Le déni des faits + l'arrogance croissante de ces interlocuteurs auto-proclamés montre bien que le travail de vérité est efficace. Ceux qui prennent aujourd'hui la lumière sous la couverture médiatique de cette parution aujourd'hui géopolitiquement salie, connaîtront demain le discrédit pour faute professionnelle grave, eût égard au travail d'impartialité et de d'authenticité qui leur incombe.

    PS : Au tour de l'émission M6 de ce soir. Vérité ou Hollywood ? Objectivité ou manipulation ? Les internautes attendent et comptent les coups, mais ils ont de la mémoire.

  7. Aludra,

    La position de l'AFIS m'a consternée, mais celle du Cercle Zététique (qui prône le doute et le scepticisme) me laisse pantoise !
    http://www.zetetique.fr/index.php/nl/331-poz-nd67#actualite

  8. kzerrex,

    Merci pour ce dossier . Les méthodes utilisées par AFIS sont : utiliser des arguments qui ne sont pas ou peu utilisés par le mouvement pour la vérité , dissimuler les principaux arguments , déformer des propos , utiliser une argumentation volontairement simpliste ou totalement illogique , s'appuyer sur des informations fausses ... Parmis les perles de ce dossier ( p 56 ) : ces 85 vidéos ( du pentagone ) ont été visionnées par une personne assermentée ( une seule et anonyme c'est largement suffisant pour QUIRANT ) ... : et il n'y avait rien de probant ... !!! tout comme le reste de cette revue .Et p60 : par ailleurs , il suffit de quelques séances de simulateur ... pour se rendre compte combien il est facile de percuter une tour !!! Si cette revue était un film de cinéma , ce serait un navet .

  9. Sana-Kan,

    Bonjour à tous,
    Je souhaite réagir sur le fait que l'AFIS s'est surtout concentrée sur l'hypothèse "incendie" et assez peu sur l'hypothèse "démolition contrôlée", ce qui, d'après l'auteur de l'article ci-dessus, rend caduque la plupart des analyse de l'AFIS...
    A mon avis... (désolé, je vais plutôt être d'accord avec les gens de l'AFIS) c'est simplement parce que toutes les hypothèses ne se valent pas. L'hypothèse qui va toujours être privilégiée est celle qui nécessite le moins de facteurs possible. Dans le cas de l'incendie, on n'utilise uniquement que ce qui saute aux yeux : des avions se sont encastré à grande vitesse dans les tours et des incendies ont suivit. La démolition contrôlée nécessite de prendre en compte ces facteurs, plus un facteur supplémentaire (et spéculatif) : des explosifs préalablement installés dans les tours.
    Donc je pense que ce qu'a cherché à faire l'AFIS, c'est de tester si l'hypothèse "incendie" était suffisante pour expliquer l'effondrement des tours. Si c'est le cas, alors il n'est nullement nécessaire d'étudier d'autres hypothèses plus compliquées.
    Juste pour dire que je pense (personnellement), que c'est au faux argument de dire que les articles de l'AFIS ne sont pas pertinents parce qu'ils ne rendent compte que d'une seule hypothèse. C'est juste impossible qu'une analyse puisse aborder toutes les hypothèses possibles et inimaginables, parce que nombre d'entre elles seraient farfelues. Et je suis désolé de dire ça, mais à mon avis, l'idée que des gens aient réussi à truffer les tours d'explosifs, avec toute la logistique que cela suppose, sans se faire voir, sans aucun témoignage, aucun document pour appuyer cette idée, et que comme par hasard les explosifs sont enclenchés pile poil aux étages où se sont encastrés les avions (puisque c'est bien à partir de là que les tours s'effondrent), pour moi c'est une idée bien farfelue...
    Voilà, je voulais juste dire pourquoi je n’étais pas d'accord avec l'analyse de l'auteur de l'article ci-dessus. C'est normal de privilégier une hypothèse, et si celle-ci est suffisante, il n'est pas nécessaire d'étudier des idées plus compliquées.
    J'espère que personne ne se sentira choqué ou insulté par ce commentaire, j'ai essayé d'avoir le ton le plus neutre possible...

  10. fred234,

    Votre réponse au numéro hors série de l' AFIS est affligeante et je suis parfaitement d'accord avec Sana-Kan.
    Vous utilisez des arguments qui ne correspondent en aucun cas à la méthodologie scientifique.
    Le dossier de l' AFIS est relativement complet, écrit par des personnes parfaitement compétentes dans leur domaine et les seuls arguments dont vous disposez sont ceux du type "hypothèse B absente ; article non concluant.", ou alors, et là on est carrément au stade de la blague en ce qui concerne la réfutation des thèses de Niels Harrit , vous osez dire "aussi soulignerons-nous seulement que la discussion est secondaire puisque si l’explosif n’est pas celui-là, il peut en être un autre."
    Il a été démontré à maintes reprise et notamment via l'article de Emeric streng que la thèse de Niels Harrit est erronée et vous arrivez à dire ok cette étude est fausse mais il aurait fallu rechercher un autre explosif, ce qui signifie donc que vous partez sur le fait que quoi qu'il arrive il y a eu de l'explosif et il reste à le prouver. Comment pouvez vous être crédible après ca.
    La seule chose qu'il vous reste à faire est d'éditer une étude complète pour répondre à l'étude de l' AFIS avec évidemment votre identité et vos professions et compétences afin d'être sur le même pied d'égalité, je vous rappelle que c'est la base de toute recherche scientifique, le débat via revue interposée et ce en toute transparence et non caché derrière un pseudo, ce qui rend de fait toute théorie fausse.

  11. Charmord,

    @ Fred234,

    Le dossier de l'AFIS suscite les observations et remarques principales suivantes.

    1. Un nombre considérable de points controversés et non des moindres a été complètement passé sous silence s'agissant des explications données à la ruine des tours jumelles.

    a) On pense tout d'abord aux multiples indices d'utilisation d'explosifs pour lesquelles pas un mot n'est prononcé alors qu'ils justifient à eux seuls d'approfondir l'enquête et à défaut, des suspicions d'une variante dans le modus operandi des attaques, bien avant de se poser la question des auteurs. J'ai fait une compilation des témoignages les plus significatifs pris en direct : http://forum.reopen911.info/p254756-15-05-2011-18-45-06.html#p254756. Une partie d'entre eux et d'autres sont également repris dans l'article cité in fine de cette réponse.

    Ainsi, Mr M. Levy, directeur du bureau d'expertise Weidlinger, ayant produit le rapport d'expertise sur les causes des effondrements en faveur de la société de L. Silverstein, propriétaire et leaseholder d'une partie non négligeable du complexe du WTC, en ce compris des tours jumelles, affirme-t-il que du kerozène a coulé dans les cages d'ascenseurs et escaliers. Monsieur Levy s'abstient dans le même temps de démontrer que cet écoulement ait pu être responsable des explosions majeures qui se produites dans le bas des tours, quelque trois cent mètres plus bas, au moment des crashes, comme le prétend le rapport du Nist, mais aussi bien après, une heure après les crashes mais encore juste avant les effondrements des tours jumelles, causant outre des dégâts matériels majeurs, de nombreux morts et blessés, selon plusieurs témoignages concordants.

    L'existence et le caractère significatif des explosions ayant retenti peu avant la destruction des tours jumelles a été récemment confirmée par une nouvelle théorie qui en attribue la cause à une réaction thermitique spontanée s'étant produite lors de la rencontre entre entre l'aluminium fondu et la l'eau, à certaines conditions particulières. Sans même s'appesantir sur les invraisemblances de cette nouvelle théorie, ne serait-ce que pour expliquer des explosions meurtrières s'étant produites trois cent mètres plus bas et bien avant les effondrements, il suffit de constater que la très maigre explication qui est donnée dans le dossier de l'AFIS pour déterminer l'origine de ces explosions manque son objectif de lever une controverse capitale, étant celle de la cause de la mort d'une partie non négligeable des occupants des tours préalablement à leur effondrement.

    b) Les chaleurs extrêmes et les phénomènes en découlant tel que la fusion de métaux ne reçoivent aucune explication plausible étayée, pas davantage que ce ne fut le cas dans le rapport du Nist qui a tout simplement passé sous silence cette problématique important, sous prétexte que son analyse ne portait que sur le comportement des tours jusqu'au moment de l'initiation des effondrements des tours jumelles.

    La seule explication est fournie par le métallurgiste M. Brilich. Ce-dernier attribue le phénomène jusque là incompris et qualifié par le principal expert de la Fema qui était chargé de l'expliquer de "plus profond mystère du 11 septembre", à savoir un phénomène de fusion intergranulaire de l'acier constaté sur diverses sections d'acier, à des phénomènes anarchiques de réactions chimiques postérieures à la ruine des tours qui se seraient produites dans le tas de décombres.

    L'AFIS prétend appuyer cette explication très vague sur de la littérature scientifique en citant trois article qui pallieraient à l'absence de cet examen par le Nist dans son rapport et aurait même reproduit le phénomène de fusion intergranulaire en laboratoire. Cependant, le seul article qui s'étend un peu sur la question a été écrit précisément par les scientifiques du Nist et ne fait que postuler une hypothèse ,sans en apporter la moindre démonstration par des expériences en laboratoire. http://forum.reopen911.info/p261212-07-08-2011-23-53-40.html#p261212 En outre, selon le Physicien F. Henry-Couannier ayant examiné cette réponse, contrairement à ce qui est affirmé dans cet article, l'un des échantillons provenant du WTC 7 révèle un phénomène de fusion de l'acier "dans la masse" et non uniquement superficiel, ce qui est l'hypothèse retenue dans l'article critiqué. D'autres ingénieurs métallurgistes excluent catégoriquement, en vertu de la seconde loi de thermodynamique, que des réactions chimiques aient pu se produire dans les décombres qui aient été capables de produire une chaleur suffisante pour expliquer les phénomènes de fusion de l'acier qui loin d'être marginal et cantonné aux échantillons prélevés par la Fema, semble avoir été observé dans le champ de ruines par une vingtaine de témoins. Enfin, l'explication donnée par l'AFIS est manifestement incompatible avec celle avancée dès 2002 selon laquelle les très hautes chaleurs capables de produire la fusion de l'acier dont des indices probants ont été retrouvées dans des poussières recueillies non seulement dans les ruines fumantes de de Ground Zéro même mais également dans un immeuble situé à proximité de celui-ci, ont été, selon cet organisme (RJ Lee), générées au moment même où les tours sont tombées en ruine.

    Vous avez dit qu'il n'y a pas de controverse sur ce point?

    c) Quant aux raisons de l'initiation de l'effondrement lui-même des tours jumelles, les experts consultés leurs apportent pour toute caution, des modèles informatiques invérifiables censés démontrer comment elle s'est produite.

    C'est à nouveau Monsieur Lévy qui affirme avoir développé un modèle d'effondrement qui aurait prédit à la minute près les effondrements des tours. Le drame c'est que ce modèle diffère de façon fondamentale de celui qui est sorti des travaux du Nist sur deux points au moins qui n'ont rien de négligeable : Tout d'abord, le nombre de colonnes ayant perdu leur fonctionnalité dans chaque tour est considérablement surévalué par rapport aux simulations du Nist. http://www.engr.psu.edu/ae/WTC/SilversteinWTCReleaseStatement.pdf Ensuite, et c'est infiniment plus important, le rapport Wendlinger a spécifiquement exclu tout rôle des floor truthes lors de l’initiation de l’effondrement. http://www.journalof911studies.com/letters/h/Report_on_Weidlinger.pdf

    Il est permis de se demander s’il était très recommandé d’inviter un scientifique dont le travail et les simulations ont, au moins implicitement, été largement démentis par le rapport du Nist, censé représenter la version la plus aboutie et crédible de la version officielle.

    Voici qui met à nouveau formidablement en perspective la soi disant opinion une et indivisible de la bien-pensante communauté scientifique que Monsieur Quirant et ses invités ont cru pouvoir monopoliser le temps de la rédaction de ce dossier... A la décharge de l'AFIS, l'on notera que le rapport du Nist contient en réalité la propre démonstration de son insuffisance quand il admet que les tests réels autant que les simulations qu'ils ont effectué n'ont pas permis de reproduire le scénario de tirage des poutres d'acier sur les fixations, pourtant crucial pour la fiabilité de leur modèle. http://www.darksideofgravity.com/WTC_init.pdf

    d) Ce qui frappe aussi, c'est le silence radio complet - tout comme dans le rapport du Nist - sur l'effondrement lui-même dans l'article de M. Levy! Il n'y pas la moindre description et encore moins d'explication de la théorie de l'effondrement dit progressif dans cet article, cette théorie qui est tant décriée par de nombreux architectes, ingénieurs et scientifiques, dont certains ayant le même domaine de compétence que les experts consultés, quoique le dossier SPS tente d'insinuer... Exit Z. Bazant, donc, et sa théorie dite du marteau, pourtant si chèrement défendue par Monsieur Quirant.

    On, cherchera dès lors vainement dans les différentes contributions des auteurs consultés une explication cohérente à tous les phénomènes qui se sont produits lors des prétendus "effondrements" des tours tels que les "squibs" (éjections puissantes de matières) et éjections de pans latéraux des tours bien en dessous du front théorique d'effondrement, les coulées de métal fondu dont tout porte à croire qu'il s'agit de l'acier, désintégration dès les premiers instants du bloc supérieur de la tour Nord, avant l'initiation même du front d'effondrement théorique à partir des étages ayant été touchés par l'impact des avions.

    2. Pour le WTC 7, on a droit de la part des experts consultés à une synthèse conforme des explications que le Nist a finalement délivrées mais sans jamais que les critiques adressées par de très nombreux ingénieurs et scientifiques à cette théorie soient davantage adressées.

    A titre d'exemple, dans l'enchaînement des événements ayant conduit à la ruine de ce troisième immeuble, les experts laissent paraître que la ruine interne de cette tour préalable à l'effondrement des façades - ce qu'ils appellent "la ruine en chaîne horizontale - soit des plus logique et naturelle. Pourtant, sur le forum de l'association ReOpen911, Monsieur Quirant a affirmé qu'à partir du moment où l'une des colonnes dans le penthouse east perdait sa stabilité, non seulement, la stabilité du penthouse était perdue mais en outre, le report de charges qui s'ensuivrait au niveau de la paroi externe était tel que cette-dernière ne pouvait pas résister et allait immanquablement flamber. Dans la version développée par le Nist - reprise par les experts précités, avant ce flambement localisé à l'est de la tour 7 qui aurait, dans les conditions décrites par Monsieur Quirant, produit l'effondrement dissymétrique du bâtiment immédiatement après l'effondrement du penthouse, la tour se voit privée progressivement mais en quelques secondes par un jeu de domino de la stabilité des 47 colonnes de son noyau, sans le moindre signe extérieur visible attestant d'un tel phénomène, avant donc l'effondrement visible d'un bloc et quasiment parfaitement symétrique de ses parois externes soutenues par un treillis de poutrelles, incapable par lui-même de supporter le poids de la tour.

    Nombreux sont les scientifiques à ne pas vouloir se contenter de simulations informatiques comme seules cautions de ce type d'explication d'un effondrement aussi atypique, surtout quand ils constatent à leur plus grand étonnement que les paramètres et calculs ayant servi de fondement à la simulation sont gardées confidentiels pour des raisons alléguées par le Nist de "sécurité publique" et pire, quand la visualisation de cette simulation non seulement leur offre un rapport très lointain avec la réalité visible de l'effondrement mais en outre, s'écarte manifestement de l'enchaînement des événements décrits dans le propre rapport. Mais de cela encore, aucun des experts consultés pour la rédaction de ce dossier ne paraît s'émouvoir...

    3. En ce qui concerne la réfutation de la thèse alternative de la démolition contrôlée, Monsieur Muzeau commence par dire que la thèse de la démolition contrôlée est ridicule pour admettre à la page suivante que cette hypothèse est théoriquement possible. Il affirme ainsi que, dans la pratique, la démolition par explosifs était excessivement complexe et demandait à une équipe de spécialistes de mettre au point une opération complexe "qui ne se fait pas en quelques jours" ayant du reste impliqué de mettre des grandes quantités d'explosifs dans les tours, à des endroits stratégiques. Un autre expert consulté va plus loin en soutenant qu'il est impossible d'avoir placé des explosifs au moment où les tours vivaient leurs derniers instants.

    Cependant, primo, les truthers ne prétendent pas que cette opération aurait été réalisée en quelques jours.

    L'un des chercheurs les plus actifs, K. Ryan, a en revanche mené une enquête assez fouillée sur les différentes sociétés impliquées en tant qu'occupants des étages concernés par les crashes et les explosions, sur les sociétés assurant la sécurité des tours, sur certaines administrations et départements d'état et personnages clés de celles-ci, sur certaines institutions financières et industrielles. A l'issue de celle-ci, il a pu ébaucher une piste de recherche et d'enquête alternative dans laquelle un réseau de personnes ayant un accès privilégié aux tours et aux techniques mises en oeuvre pour les détruire, aurait pu concevoir, des mois voire des années auparavant, une opération d'une telle ampleur dans une relative discrétion et moyennant des techniques faisant appel à des substances de la dernière génération développées durant les années 90, pour la destruction des tours. Les "explosifs" auraient pu être installées en profitant des travaux (réfection de la protection anti-feux, modification de certains étages, rénovation des ascenseurs juste avant les attentats, ...) que les tours ont subi.

    Seule une enquête non orientée dès le départ et effectuée dans les formes aurait pu ou permettrait de connaître la validité d'une telle hypothèse alternative qui n'en est qu'à ses prémisses, mais qui a l'avantage de pouvoir donner une explication à de nombreux phénomènes sur lesquels la théorie officielle et les experts de ce dossier restent peu diserts, comme le phénomène de fusion intergranulaire de l'acier dont question au point 1. En attendant qu'elle soit conduite, un nombre impressionnant de faits demeure figé comme autant de "coïncidences", ce qui fait sans doute de la théorie officielle la plus improbable de toutes, comme l'a démontré le récent article paru sur le site ReOpen911: http://www.reopen911.info/11-septembre/11-septembre-mere-de-toutes-les-coicindences-pere-de-tous-les-hasards/

    Secundo, un ingénieur du nom de J. Cole a démontré via des expériences qu'il n'était pas nécessaire de disposer d'une grande quantité de thermite pour sectionner une poutre et encore moins pour sectionner les jointures. L'expérience montre que cela pouvait se faire dans une grande discrétion, tant lors de la pose que lors de la réaction elle-même http://www.youtube.com/watch?v=Duf3mtz98eI Monsieur Muzeau a-t-il envisagé une telle possibilité avec ses étudiants ou leurs a-t-il seulement parlé d'explosifs classiques bruyants?

    Que font les scientifiques ayant contribué à ce dossier des standards régissant de tels événements catastrophiques et enjoignant les responsables de l'enquête à rechercher si des explosifs ou des incendiaires de quelque type que ce soit ont ou non été utilisés? Cela suppose à l'évidence de faire des examens visant à détecter l'éventuelle présence d'explosifs ou d'incendiaires, ce qui ne fut le cas ni de la part de la Fema ni de la part du Nist, qui comptait pourtant en son sein une belle brochette de grands spécialistes de la chose, spécialement en matière de nanothermites, dont la présence au sein des poussières de ground zero a été démontrée dans un article publié et peer reviewé auquel aucun scientifique n'entreprit de répondre par la même voie? http://www.youtube.com/watch?v=KsbbpUA9FHM&feature=share

    Enfin, si ces scientifiques se persuadent autant que leur auditoire qu'aucun spécialiste ne figure parmi les scientifiques, ingénieurs et architectes partisan d'une hypothèse alternative de démolition contrôlée, on peut sérieusement questionner sa connaissance du sujet autant que l'objectivité de sa démarche, voire l'intérêt de son intervention... Car les scientifiques, ingénieurs et architectes qui remettent en question la théorie des effondrements qui est dominante dans les médias sont aussi nombreux qu'indépendants de l'enquête et qualifiés pour se prononcer sur le sujet. http://www.dailymotion.com/video/xkuo8m_architectes-et-ingenieurs-la-solution-au-mystere-du-wtc-7_tech

    4. Le sujet du Pentagone est abordé par Monsieur Quirant de façon particulièrement indigente. La controverse y est caricaturée et certains points majeurs de celles-ci mystérieusement oubliés, en particulier quand ils sont des plus sérieux, ce qui constitue un peu la marque de fabrique de ce dossier de l'AFIS.

    Il s'agit pourtant d'un sujet qui nourrit un foisonnement de questions dont les réponses sont tout sauf aisées pour les chercheurs confrontés à insuffisance effective d'éléments probants et cohérents. Dans ce cas, il faut avoir l'humilité d'admettre que ces éléments sont à l'analyse incapables de fournir un scénario solide de ce qui s'est exactement produit au Pentagone, en oubliant pas que, comme pour tout autre versant de ce dossier tentaculaire, la charge de la preuve appartient aux enquêteurs qui ont échoué à convaincre de la véracité de leur version, en produisant des preuves, si l'on prend la peine d'examiner objectivement les choses, en utilisant les principes applicables.

    5. De façon générale, les rares fois où le dossier de SPS cherche à réfuter les hypothèses ou théories alternatives, c'est pour n'en retenir que les aspects les plus aisément "débunkables" que les truthers ne soutiennent pas, plus, ou n'ont jamais soutenu (sauf une fraction marginale du mouvement) et se retenir d'exposer les plus solides à l'encontre desquelles aucune explication n'est fournie dans ce dossier.

    On en vient souvent à se demander si les experts consultés ont pris personnellement connaissance des explications et questionnements de ceux qu'ils sont censés taire, résumés dans le lien cité à la fin de cette réponse ou s'ils se sont contentés des explications de l'initiateur de cette initiative collective.

    Ce travail collectif est en tous les cas d'une très superficialité, quand bien même il paraît imposant par son volume. Il tient donc davantage de l'argument d'autorité que d'un travail de vulgarisation convainquant.

    L'AFIS n'a pas retenu la suggestion que j'avais personnellement faite à l'un de ses membres (le Webmestre) de confronter les thèses et hypothèses en présence, ce qui aurait permis aux lecteurs de se faire leur propre idée notamment sur les arguments en présence dans les domaines suivants : Possibilité d'une démolition contrôlée, présence ou absence de nanothermite, aspects sismiques et, dans un tout autre domaine, indices de délits d'initiés. Il eût pourtant certainement été intéressant de recueillir les avis de pour ne citer qu'eux, K. Ryan, N. Harrit et al, A. Rousseau et M. Chesney sur les sujets discutés. Au lieu de cela, on a une litanie de propos péremptoires qui ne prennent même pas la peine de résumer correctement avec un tant soi peu d'objectivité les arguments adverses ni davantage ne les sourcent afin de susciter la curiosité des lecteurs...

    Il ne reste plus qu'à espérer que ces auteurs, dont le travail est décrié, parfois même ridiculisé, adressent un droit de réponse...

    En clair, ce travail de SPS, malgré son aspect clair et didactique indéniable - qualité qu'on ne peut du reste dénier à Monsieur Quirant - son initiateur, échoue à faire taire les questionnements légitimes des truthers dont l'association reopen911 assure la diffusion. Il est déplorable qu'une association qui se propose de dénoncer la pseudo-science ait adopté une méthodologie aussi critiquable de fermeture au débat alors que l'occasion était rêvée de laisser s'exprimer les uns et les autres pour chacun puisse déterminer, à partir d'arguments rationnels, qui des uns et des autres produit la pseudo-science.

    A présent, Fred 234, posez-vous la question suivante : les articles de vulgarisation qui figurent dans le dossier de l'AFIS mettent-ils fin au questionnement des truthers? http://www.reopen911.info/11-septembre/des-explosions-dans-les-sous-sols-des-tours-jumelles/

    Pour beaucoup, la réponse est négative.

  12. fyoul,

    @sana-kan : vous même faites une faute lourde dans votre raisonnement. Vous dites :

    "L'hypothèse qui va toujours être privilégiée est celle qui nécessite le moins de facteurs possible. Dans le cas de l'incendie, on n'utilise uniquement que ce qui saute aux yeux : des avions se sont encastré à grande vitesse dans les tours et des incendies ont suivit. La démolition contrôlée nécessite de prendre en compte ces facteurs, plus un facteur supplémentaire (et spéculatif) : des explosifs préalablement installés dans les tours."

    Pour beaucoup de personnes, l'hypothèse de la démolition contrôlée est celle qui "nécessite le plus de facteurs" selon vos propres termes. Les incendies ont de la peine à expliquer l'effondrement parfaitement vertical du WTC7 par exemple (le NIST ne l'a d'ailleurs lui même pas expliqué, n'est-ce pas grave ?), à expliquer les témoignages des pompiers parlant d'explosions, les températures excédant 800°C plusieurs jours APRES le 11-9 (photos de la NASA), etc etc. Alors que la démolition contrôlée explique, elle TRES bien l'effondrement des 3 tours.

    La question n'est donc pas de savoir (pour le moment) comment a été mise en place une démolition contrôlée, mais de savoir ce qui explique le mieux et avec "le moins de facteurs" l'effondrement. De ce point de vue, la démolition est la meilleure thèse à ce jour.

    @fred234 : la même chose s'est produite pour karachi : la piste Al Quaida était privilégiée puisque ça ne pouvait pas être autre chose. Les autres hypothèses étaient absentes, "puisque qui peut croire à une fable pareille". Sauf que finalement, on y revient ... Votre réaction est la même sur le 11-9. Oui, il faut voir ce qu'il y a a côté de la thèse principale. Les médias français et l'AFIS estiment qu'il n'y a rien à côté de la thèse officielle du feu. Tant pis pour eux, ils se plantent.

    "votre identité et vos professions et compétences afin d'être sur le même pied d'égalité, je vous rappelle que c'est la base de toute recherche scientifique, le débat via revue interposée et ce en toute transparence et non caché derrière un pseudo, ce qui rend de fait toute théorie fausse"

    Si je comprends bien, lorsque l'on défend une théorie sous un pseudo, qu'elle soit bonne ou pas, elle sera forcément fausse puisque la personne est anonyme ? C'est le débat scientifique ? Il me semblait que le débat c'était prendre les idées de l'autre et les contrecarrer par une argumentation, quelque soit son nom, sa profession, son cursus... je dois me tromper.

  13. Menza,

    @sana-kan : le principe d'économie des théories explicatives ne s'applique pas de manière aussi simpliste que ça. Est retenue la théorie qui rend compte du plus grand nombre de données, n'est en contradiction avec aucune de ces données et reste la plus économe en hypothèses. La thèse du NIST pour les tours jumelles ne fournit AUCUNE EXPLICATION de leur destruction totale puisqu'ils se sont contentés de simuler le seul déclenchement de l'effondrement. Elle n'existe donc même pas pour la compréhension de cette destruction totale. En plus, la thèse soutenue pour expliquer le déclenchement repose entièrement sur une hypothèse, celle du dépouillement des colonnes de leur revêtement de protection thermique (une hypothèse plus que gratuite, puisque le seul test mené pour fonder la réalité de cette possibilité fut un échec). Elle ne peut donc même pas être retenue. Résultat : il n’existe à ce jour aucune thèse explicative de cette destruction hormis celle de la démolition contrôlée.

    @fred234 :vous faites grand cas de la méthode scientifique, mais vous en avez une conception fausse. En tant que méthode, elle n'a absolument rien à voir avec l'identité du locuteur, la profession, les compétences reconnues, les diplômes et la transparence -tous arguments d'autorité-. Elle dit schématiquement qu'il faut partir des faits (établir l'inventaire des données définissant l’évènement à expliquer), concevoir une ou des hypothèses, imaginer des procédures pouvant tester ces hypothèses, établir le caractère reproductible du phénomène, et retenir l'hypothèse qui répond le mieux aux données. Ce n'est pas cette méthode qui a été mise en œuvre par le NIST, ni pour les jumelles, ni pour la tour n°7. La méthode suivie fut de retenir les hypothèses qui concourraient à l'obtention du résultat recherché, en ignorant toutes les données qui soit n'y trouvaient pas leur place, soit s'y opposaient. Le NIST a fait de la pseudo-science.

  14. Geodesic,

    Si comme vous l'affirmez, l'hypothèse B n'est pas présente, c'est parce qu'ils appliquent un principe scientifique admis : le rasoir d'Occam. Mais vous ne semblez pas connaître cela...

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