Affaire David Kelly : un crime d’Etat en Oxforshire ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que la thèse officielle du "suicide" du spécialiste britannique en armes biologiques David Kelly ne convainc plus grand monde. Rappelons que cet expert avait été mandaté en 2003 par la Grande-Bretagne pour se rendre en Irak et évaluer la présence d’armes de destruction massive. Mais il en était revenu persuadé que ces armes n’existaient pas, ce qui a alors posé un problème épineux pour les gouvernements britanniques et américains. Il fallait en effet à l’époque absolument étayer la version officielle sur la possession par Saddam Hussein de telles armes, afin de justifier l’engagement des troupes de la "Coalition" américano-britannique en Irak.
Les dissimulations de l’enquête, les raisons étranges du décès, le classement des documents relatifs à cette affaire pour les prochains 70 ans, et toutes les incohérences rappelées ci-dessous sont éloquentes. Le nouveau Premier ministre David Cameron osera-t-il rouvrir l’enquête sur ce "suicide" plus que suspect ?
Feu David Kelly, spécialiste britannique en armes biologiques, décédé en 2003
Affaire David Kelly : un crime d’Etat en Oxforshire ?
Gilles Munier, pour Afrique Asie, repris par InternationalNews le 4 novembre 2010
Plus de 80% des Britanniques ne croient pas au suicide du docteur David Kelly, un des inspecteurs de l’ONU chargés de découvrir des armes de destruction massive en Irak. Sept ans après sa mort, le nombre de ceux qui parlent de « crime d’Etat » a triplé. Les appels à rouvrir l’enquête, nombreux depuis que les Travaillistes ont quitté le pouvoir, inquiètent Tony Blair.
Officiellement, le docteur David Kelly, inspecteur de l’ONU en Irak, spécialiste en armement chimique et biologique, s’est suicidé le 17 juillet 2003, dans un bois du Oxfordshire, près de son domicile. Il aurait mis fin à ses jours parce qu’il ne supportait pas que le ministère de la Défense britannique l’accuse d’être à l’origine des révélations d’un reportage de la BBC, diffusé en mai 2003, affirmant que la menace irakienne avait été sciemment « musclée » afin de justifier l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Pour mémoire, Tony Blair avait assuré, en septembre 2002, que Saddam Hussein possédait des missiles et des armes de destruction massive « opérationnelles en seulement 45 minutes », pouvant atteindre la base militaire britannique à Chypre.
En septembre 2003, selon l’institut de sondage YouGov, 11% des Britanniques pensaient que David Kelly avait été assassiné et 51% qu’il s’était suicidé, suite à des pressions insupportables. En janvier 2004, la commission d’enquête dirigée par Lord Hutton, créée par Tony Blair pour couper court aux rumeurs d’assassinat, avait conclu que le défunt s’était donné la mort, en absorbant vingt neuf comprimés de Coproxamol, un médicament anti-douleur, puis en tailladant son poignet gauche avec la lame ébréchée de son couteau de jardin.
Les conclusions hâtives du rapport Hutton, écartant la thèse de l’assassinat et blanchissant Tony Blair, ont été mises en doute, au fil des ans, notamment par le député libéral Normam Baker, aujourd’hui ministre du gouvernement Cameron.
Dans L’étrange mort de David Kelly, un livre paru en 2007, il affirmait que le biologiste avait été assassiné. Selon lui, le couteau et les médicaments avaient été placés près de son corps pour maquiller le crime en suicide. Fin 2009, six médecins qui réclamaient la réouverture de l’enquête au motif que la quantité de sang trouvé sur les lieux n’était pas suffisante pour entraîner sa mort, s’étaient vu répondre que le dossier Kelly était interdit d’accès pour 70 ans, que l’original avait été « perdu » et que sa copie, archivée, était « introuvable »
Les langues se délient
En août dernier, le Daily Mail, deuxième plus gros tirage de la presse anglo-saxonne, a publié de nouveaux témoignages mettant sérieusement en doute la thèse officielle, ainsi qu’un sondage de l’Institut Harris selon lequel 80% des Britanniques pensent que Kelly ne s’est pas suicidé. En sept ans, les langues se sont déliées.
Graham Coe, le policier qui a monté la garde près du corps après sa découverte, a affirmé n’avoir remarqué qu’un peu de sang sur le poignet du biologiste et pas sur ses vêtements. Deux secouristes, présents sur les lieux, l’ont confirmé. Des médecins légistes ont jugé les causes officielles du décès « extrêmement peu vraisemblables ».
Pour eux, la coupure au poignet n’était pas suffisante pour entraîner sa mort. Enfin, le docteur Bartlett, qui a signé le certificat de décès a reconnu que le corps avait été déplacé et déclaré avoir vu plus de sang au nez du cadavre qu’au poignet. Le déplacement du corps, signe d’une exécution effectuée en un autre lieu, expliquerait pourquoi le système de détection de sources de chaleur de l’hélicoptère survolant l’endroit où Graham Coe l’a trouvé n’avait rien signalé de suspect.
Des proches parlent aussi. Wendy Wearmouth, cousine du docteur Kelly « pense qu’il a été assassiné » car se suicider, dit-elle, était « en totale contradiction avec sa manière d’être ». Richard Spertzel, ancien collaborateur de l’inspecteur de l’ONU en Irak, affirme que Kelly en savait trop et était sur une « liste de gens à abattre ».
Mai Pederson, née au Koweït sous le nom de Maya al-Sadat, sergent- interprète de l’US Air Force à Bagdad, qui fut la confidente de Kelly et l’a converti au bahaïsme – religion d’origine persane qui proscrit notamment le suicide - a donné un coup fatal à la thèse du suicide en révélant que son ami avait des difficultés pour couper la viande dans son assiette, et pour avaler des cachets.
Elle ne croit pas qu’il se soit ouvert les veines ni qu’il a ingurgité les comprimés dont parle le rapport. A la demande de cette dernière, en 2003, la Commission Hutton n’avait pas enregistré ce témoignage et mal transcrit le nom de l’interprète pour ne pas attirer l’attention, dit-on, sur ses activités dans le renseignement militaire américain. Mai Pederson est affectée au Defense Language Institute, une école californienne de formation à l’espionnage, mais ce n’était pas un motif suffisant pour ne pas tenir compte de ce qu’elle disait.
Kelly, obstacle à supprimer
Le Premier ministre David Cameron osera-t-il rouvrir l’enquête sur la mort du Docteur Kelly, comme l’envisageait, en avril 2010, Dominic Grieve, secrétaire à la Justice dans le « Cabinet fantôme » conservateur? L’enterrera-t-on une seconde fois au nom de la raison d’Etat ? Le sondage de l’Institut Harris et les nouveaux témoignages repris par presque tous les médias britanniques, ont contraint les autorités à « changer de disque ». Un chirurgien vasculaire, Michael Gaunt, a été autorisé à consulter les pièces du dossier Kelly, miraculeusement retrouvées.
Mais, en refusant de dire qui le lui avait permis, et en diagnostiquant que le biologiste serait mort de la combinaison de comprimés, du stress et d’un problème cardiaque, il a accru les suspicions de manipulation des documents post mortem.
Pour Graig Murray, ancien ambassadeur de Grande-Bretagne, la question des ADM était cruciale pour la bonne poursuite de l’invasion de l’Irak. Vivant, David Kelly était devenu un obstacle pour Blair, Cheney, et « une myriade de gens impitoyables » : marchands d’armes, sociétés de mercenaires, compagnies pétrolières… etc… Saura-t-on un jour qui, parmi eux, aurait voulu le supprimer * ?
Gilles Munier
Afrique Asie, repris par InternationalNews le 4 novembre 2010
*Actualisé le 22/10/10 (source BBC) : Le ministère britannique de la Justice a finalement rendu public des documents post mortem sur les circonstances de la mort du docteur David Kelly ,qui devaient être gardés secrets pendant 70 ans, afin d’« étouffer les théories du complot » entourant son « suicide ». Pour le docteur Michael Powers, un des médecins mettant en doute les conclusions du rapport Hutton, les informations mises à sa disposition n’apportent rien de nouveau. Il réclame toujours la réouverture de l’enquête.
En lien avec cet article :
- 6 sept. 2010 | Arte.fr | "ARTE diffuse (enfin) le film « Marchands d’Anthrax »"
- 20 août 2010 | Julie Hyland, World Socialist Web Site | "Le vice-premier ministre de la Grande-Bretagne admet que la guerre en Irak est illégale"
- 17 août 2010 | L’Express & Le Daily Mail | "Grande-Bretagne : vers la réouverture de l’enquête sur la mort suspecte de l’expert en armes biologiques David Kelly"
- 2 juil. 2010 | Goslett Miles et Stephen Frost, DailyMail | "De nouvelles informations sur l’étrange décès du Dr David Kelly"
- 4 fév 2010 | The Guardian | "Les documents sur le suicide du Dr Kelly classés ‘confidentiels’ pour les prochains 70 ans"
- 29 jan. 2010 | Edward Jay Epstein, Wall Street Journal | "Les attaques à l’anthrax restent un mystère"
- 18 juil 2009 | Daniel Tencer pour Raw Story | "Des médecins exigent une enquête criminelle sur la mort du docteur Kelly"
Notes ReOpenNews :
- Lire le dossier complet de ReOpen911 sur « la saga de l’anthrax » dans nos pages Dossiers
http://www.greenpeace.org/france/news/au-bout-d-un-an-les-nations-u
video choc a voir sur les adm en irak du yellow cake
ce monsieur a voulu faire peur comme quoi si jamais il y a une guerre contre lirak 45 minutes plus tard la riposte serait .du genre ADM… DONC IL VOULAIT FAIRE PASSER LE REGIME DE SADDAM COMME DISPOSANT D’UNE ARME DISSUASIF. ce qui empecherait l’attaque.
la semaine ou il a trouvé la mort ? il a eté assassiné coincide avec la presence de ARIEL sharon ministre israelien AVEC SON STAFF .. C’EST SIMPLEMENT UN TEMOIN GENANT QUI A EU AFFAIRE A LA PRESSE BBC pour une ultime tentative pour sauver le regime de saddam allez savoir pourquoi ???
@netops2010
Bah, j’ai regardé la video « choc » ça casse pas 3 pattes à un canard: certes celà montre qu’il y a de la radioactivité dans des zones habitées et alors? : que le régime ait balancé ses cochonneries un peu partout c’est possible, que ce soit aussi dû aux bombardements US à l’uranium appauvri, c’est aussi possible
En outre, pourquoi donner une interprétation politique aux conclusions du Dr KELLY ? (il voulait sauver le régime de « Saddam ») on peut se contenter de son l’interprétation technique: il n’y avait plus d’ADM en 2003 – raison officielle de la 3ème guerre du golfe-
http://en.wikipedia.org/wiki/Iraq_Survey_Group#Duelfer_Report
une culliere de gaz sarrain fait des ravages dans le metro comme au japon et ils y en avait des tonnes qui ont eté detruites par les agents de l’onu durant les années 90 .
pour te répondre je vais te citer un fait pour tirer tes propres conclusionS .
ça commence un 1er aout 1990 a londres des touristes anglais en partance vers l’éxtrème sud est asiatique passer un mois de vacance soleil gastronomie et peut etre kamasutra pour quelque uns . ils prennent l’avion 01/08/1990 en direction SUD ASIATIQUE ESCALE AUX emirates arabes unis escale descente de certains passagerS et de nouveaux passagers prennent places seulement ces passagers sont en tenues de combat de son altesse serinissime elizabeth d’angleterre des forces speciale
LES FAMEUX SAS 50 SELON DES TEMOINS changement de cap direction KOWEIT CITY
le 02/08/1990 ILS SURVOLENT LE CIEL DE KOWEIT CITY ET ATTENDENT L’ENTREE DES TROUPES DE SADDAM HUSSEIN AU KOWEIT .
L’ AVION atterit a koweit city 50 membres du commando SAS disparaissent les FAMEUX TOURISTES RESTENT PERDUS A L’AEROPORT PUIS tombent entre les mains des troupes de saddam hussein comme otages occidentaux pendant 6 mois jusqu’a la liberation du koweit en fevrier 1991 apres la guerre aerienne et la signature d’un cessez le feu .
les fameux touristes anglais une entré de leus captivité qui duré 6 mois ont intenté un procés en justice a margareth tathcher a la compagnie tour operator . ils ont gagné le procés . c’est dans les archives du ministere de la justice britanique .
pour qui travaille saddam ou par qui etait il manipullé ?.
selon la conclusion que tu tireras de ce récit vérifiable une question s’impose ce type etait un agent d’une puissance occidentale laquelle selon un ex killer economique john PERKINS
qui a révélé le nom de saddam recruté par la cia durant la guerre froide en egypte au caire .et que finalement ils ont envoyé les chacals pour le déloger .