Interview de Craig Ranke, fondateur de la Citizen Investigation Team et réalisateur de la vidéo « National Security Alert »

Le moins que l’on puisse dire de Craig Ranke, Aldo Marquis et de leur Citizen Investigation Team, c’est qu’ils sont allés au bout de leur démarche de journalistes citoyen. Interpelés par la version officielle du crash sur le Pentagone, ces deux jeunes Californiens ont mené leur propre enquête, se sont rendus sur place, ont retrouvé les témoins de l’époque (eh oui nous commençons à parler d’époque, le temps passe) et  ont  confronté leurs versions entre elles et avec le récit officiel. Il en ont tiré une vidéo de 80 min, implacable quant à ses conclusions et ses implications. Les deux jeunes réalisateurs ont bien voulu répondre aux questions de l’équipe de Enquêtes et faits divers pour clarifier certains points et défendre le sérieux de leur travail. Voici cette interview.

Craig Ranke, le réalisateur de National Security Alert

 


 

paru sur faitsdivers.blog4ever.com le 20 mai 2010

l’interview a été réalisée par kropotkine le 5 mars 2010

L’enquête conduite par la Citizen Investigation Team entrera sans aucun doute dans les annales du journalisme citoyen.

En ignorant les premières théories alternatives sur l’attentat du 11/09/2001 contre le Pentagone, en rencontrant individuellement les témoins oculaires de l’événement, Craig Ranke et Aldo Marquis ont bouleversé bien des idées préconçues, partagées tant par les partisans de la version officielle que par le landerneau du «Mouvement pour la vérité». Leur thèse iconoclaste – l’avion n’aurait pas frappé mais survolé le Pentagone – a quitté les régions grises de la spéculation pour pénétrer les territoires réservés du journalisme d’investigation. Si vous ne connaissez pas encore leur dernier documentaire National Security Alert, nous vous recommandons vivement de le visionner avant d’entreprendre la lecture de cette interview.

 

Enquêtes et Faits Divers: Vous êtes le fondateur de la Citizen Investigation Team. Pouvez-vous présenter à nos lecteurs votre organisation, votre travail et vos découvertes ?

Craig Ranke: Je m’appelle Craig Ranke et j’ai cofondé la Citizen Investigation Team (Ndt: Collectif Citoyen d’Investigation) avec mon associé Aldo Marquis. Nous sommes deux Californiens ordinaires qui nous posions des questions sur l’attentat du 11/09/2001 contre le Pentagone. Nous avons décidé de prendre les choses en main et de nous adresser directement aux témoins pour voir ce qu’ils avaient à dire. Si nous n’avons pas négligé les témoins déjà connus du public, nous nous sommes particulièrement attelés à en découvrir de nouveaux, inconnus tant des médias que du gouvernement, car nous savions que leurs témoignages constitueraient la quintessence de la preuve indépendante et vérifiable. La seule façon d’atteindre cet objectif était d’aller à Arlington en Virginie et d’arpenter à pied les environs du Pentagone, c’est donc ce que nous avons fait. Il fut très facile de trouver des personnes déclarant qu’un avion de ligne se dirigeait vers le Pentagone juste avant que ne survienne l’explosion. La thèse selon laquelle aucun avion n’aurait été impliqué dans l’attaque s’est ainsi rapidement avérée infondée. Nous nous sommes alors attachés à retracer la véritable trajectoire de l’appareil pour la comparer aux rapports officiels, aux données, et surtout, aux dégâts matériels depuis les lampadaires arrachés jusqu’aux destructions directionnelles du bâtiment lui-même. Le tracé de ces dégâts délimite une trajectoire très spécifique, laissant peu de place à l’erreur. En l’occurrence, tous les témoins ont fait état d’une ligne de vol strictement inconciliable avec les dégâts matériels, prouvant par là que l’avion n’a pu que continuer sa route après l’explosion, sans frapper les lampadaires ni le bâtiment.

Le point de repère le plus pertinent est l’ancienne station-service Citgo où nous avons interviewé trois témoins cruciaux qui ont tous, indépendamment, affirmé que l’avion était passé au nord de la station-service. N’oubliez pas que le tracé des dégâts matériels exige un survol par le sud. Ce détail, qui se résume en fait à désigner la droite ou la gauche d’un important repère topographique, est suffisant pour confirmer ou infirmer la version officielle de l’attentat, c’est-à-dire l’impact du Boeing contre le bâtiment. Les témoins présents à la station-service, en plaçant l’avion au nord, ont tous infirmé la ligne de vol requise par la version officielle et de nombreuses personnes, rencontrées dans les proches environs, ont corroboré leurs dires. Parmi ces autres témoins, les employés du Cimetière National d’Arlington, immédiatement en amont de la CITGO, se trouvaient sans conteste à l’un des meilleurs endroits pour apprécier la trajectoire d’approche de l’avion. Beaucoup furent officiellement interrogés en 2001 par le Center For Military History et indiquaient alors la même ligne de vol, ce qui exclut l’éventualité de souvenirs altérés par le temps écoulé.

Tandis que seuls les témoins convaincus de la réalité du crash de l’avion sur le Pentagone étaient disposés à nous parler, nous avons découvert le Sergent Roosevelt Robert qui affirmait «qu’un autre avion, à 50 pieds d’altitude» s’était enfui de l’espace aérien du bâtiment, immédiatement après l’explosion. Puisqu’aucun autre appareil ne correspondait à sa description, nous avons instantanément compris que son témoignage confirmait ce que les témoins de la station-service et du cimetière d’Arlington suffisaient à prouver: que l’avion n’avait frappé ni les lampadaires , ni le bâtiment et avait continué sa route après l’explosion.

E&FD : Si l’avion n’a pas frappé les lampadaires, ni le Pentagone, quelle est l’origine des dégâts matériels ? Qu’en est-il des témoins comme Mike Walter, qui affirment depuis des années avoir assisté à l’impact du vol 77 contre le Pentagone ?

C.R. :Nous pensons, sur la base des preuves que nous avons rassemblées, que les dégâts matériels ont été provoqués par des explosifs déposés dans le bâtiment. C’est le seule conclusion logique.

Parmi les dizaines de témoins que nous avons rencontrés, certains se trouvaient à des postes d’observation stratégiques qui leur auraient permis de voir un missile, un drone, un petit avion ou tout autre objet volant supplémentaire qui serait arrivé par le côté sud de la station CITGO. Or, au cours de nos recherches, aucun témoin oculaire n’a relaté une telle chose, et pas un seul n’a décrit la trainée de fumée blanche visible sur les vidéos suspectes des caméras de sécurité.

Dans la plupart des cas, ces témoins adhéraient à la version officielle et pensaient que l’avion avait frappé le Pentagone (bien qu’en général ils n’aient pas à proprement parler vu l’impact, mais simplement l’avion qui se dirigeait droit sur le bâtiment, immédiatement suivi par une puissante explosion qui les amena par déduction à croire que l’appareil avait impacté). C’est précisément cette croyance qui les a incités à nous parler si ouvertement. S’ils avaient vu un missile ou tout autre objet volant passer au sud de la station, ils auraient su que la version officielle était fausse, et auraient été bien plus réticents à témoigner. C’est le cas de Roosevelt Jr. qui ne souhaite plus parler de son expérience depuis qu’il a compris que son témoignage prouvait que l’attentat du Pentagone était en fait une opération sous faux-pavillon. Nous pourrions également mentionner Dewitt N., dont le témoignage, tel qu’il fut publié dans la presse, suggère qu’il aurait assisté au survol du Pentagone. Cette personne, que nous avons eue au téléphone, refuse catégoriquement d’évoquer l’attaque.

Aucun témoin n’a évoqué le passage d’un second appareil aéroporté au sud de la station, pourtant les postes d’observation, nombreux et privilégiés, des personnes auxquelles nous avons parlé leur auraient certainement permis de le repérer.

Par ailleurs, un vaste faisceau d’indices démontre que les lampadaires participaient d’ une mise en scène préalable à l’attaque. Au cœur de ce faisceau se trouve l’histoire étrange, matériellement impossible et jamais recoupée du chauffeur de Taxi Loydd England, que nous avons interviewé à deux reprises. Pas un seul témoin n’a confirmé avoir assisté à l’arrachage des lampadaires et ceux qui avaient évoqué la scène ont finalement admis qu’ils les avaient vus, après coup, couchés sur le sol, ou qu’ils en avaient entendu parler aux informations (cf McGraw, Brooks, Elgas, Sucherman). Il n’existe aucun témoin, ni aucune photographie corroborant l’encastrement du lampadaire N°1 dans le taxi de Loydd England tandis que nous possédons des photographies, prises les 11 et 12 septembre, montrant son taxi face au Pentagone, le capot intact, sans la moindre égratignure. Un autre élément prouve que les lampadaires participaient d’une mise en scène: la découpe propre et symétrique de leur base alors que des photographies de lampadaires arrachés dans le même secteur par des bourrasques de vent montrent une base déchiquetée et des dégâts irréguliers, ce à quoi l’on pourrait légitimement s’attendre d’un poteau brisé par une force soudaine comme le vent ou le choc d’un avion de 90 tonnes. Consultez la page suivante de notre section "Foire aux Questions" (FAQ) pour des photos et plus d’informations.

Comme le savent la plupart des chercheurs, la section du Pentagone frappée le 11 Septembre était largement inoccupée depuis plusieurs années, en raison d’un programme de rénovation. Les suspects disposaient dès lors d’une grande latitude pour y placer des explosifs, beaucoup plus facilement que dans les WTC 1, 2 et 7 et pourtant des preuves écrasantes indiquent que c’est de la sorte que ces 3 bâtiments ont été détruits.

L’utilisation d’explosifs, couplée au survol du bâtiment, leur donnait en outre un meilleur contrôle sur la zone et sur l’identité des victimes de l’attaque, contrairement à l’hypothèse où un avion se serait crashé sur le bâtiment.

Je sais que les célèbres chercheurs français Thierry Meyssan et Pierre Henri Bunel ont récemment déclaré qu’ils avaient connaissance de nos travaux et qu’ils nous soutenaient. Toutefois, je sais aussi qu’ils affirment toujours croire à l’implication d’un missile aéroporté dans l’attentat. Je répète à nouveau qu’il n’y a absolument aucune preuve indépendante et vérifiable qui soutienne cette thèse ; et à l’inverse un grand nombre de preuves du contraire. Je viens de partager quelques-unes de ces preuves ici, mais il y en a d’autres, documentées d’une part dans nos articles et nos vidéos, et d’autre part sur notre forum de recherche. Si, au cours de notre enquête, nous avions découvert un indice quelconque de l’implication d’un missile, nous l’aurions mentionné. Nous sommes reconnaissants envers Thierry Meyssan et Pierre Henri Bunel d’avoir initié la vague mondiale de scepticisme sur la version officielle des attentats, et rejoignons leurs premières conclusions quant à l’impossibilité qu’un Boeing ait engendré les dégâts observés au Pentagone. Toutefois en omettant de rester fermement concentrés sur les témoins oculaires, ils ont été contraints de spéculer sur l’origine des dégâts matériels. Dès lors, puisque rien ne prouve qu’un missile ait été impliqué, et face à l’abondance de preuves contraires à cette thèse; nous demandons respectueusement à Meyssan et Bunel d’abandonner cette théorie et de concentrer leurs importantes surfaces médiatiques sur ce qui EST formellement prouvé : à savoir que l’avion est passé au nord de la station-service CITGO, et qu’il n’a, dès lors, percuté ni les lampadaires, ni le Pentagone, ce qui explique pourquoi l’histoire de Loydd England ne tient pas debout et pourquoi de nombreux témoins comme R.Robert ont vu l’avion s’enfuir de l’espace aérien du Pentagone immédiatement après l’explosion.

Nous abordons le problème des témoins convaincus d’avoir assisté à l’impact du vol 77 contre le Pentagone, dans la FAQ de notre site CitizenInvestigationTeam.com.

Comme nous l’expliquons sur cette page, nous avons analysé les déclarations et la localisation de presque toutes les personnes que la presse présentait comme des témoins oculaires de l’impact, et nous avons réussi, très souvent, à les contacter. Nous nous sommes entretenus avec eux de leur vécu personnel le 11/09. Nous avons constaté que la plupart des témoins avaient seulement vu ou entendu un avion qui se dirigeait à basse altitude vers le Pentagone, suivi peu après par une explosion puissante qu’ils ont tantôt vue, ressentie ou entendue. Ils en ont déduit, comme n’importe qui l’aurait fait, que l’avion avait percuté le bâtiment, mais ils n’ont pas, à proprement parler, vu l’impact. En fait, très souvent les personnes présentées comme des témoins oculaires du crash n’étaient pas même en mesure de voir le point d’impact.

De nombreuses personnes présument à tort que des centaines voire des milliers de témoins étaient en mesure de voir l’avion frapper le bâtiment, or ce n’est pas le cas en raison de la topographie complexe de la zone. Le Pentagone ne fait que cinq étages (et les dégâts initiaux se limitaient aux deux premiers) ; il est situé au creux d’une large cuvette dont la pente est orientée vers l’ouest, la direction d’où venait l’avion. L’impact ne pouvait être observé que depuis quelques postes d’observation, peu nombreux, et la plupart de ceux qui virent l’avion ne l’ont vu qu’une fraction de seconde.

De plus, contrairement à une croyance populaire, la section de la Route 27 (l’autoroute qui longe la façade ouest du bâtiment) d’où le point d’impact pouvait être aperçu, fait moins de 400 m, et même pour des gens situés sur cette petite portion de route, la vue sur le point d’impact était obstruée par des arbres.

Les quelques personnes en mesure de voir l’impact et qui pensent honnêtement que l’avion a frappé le bâtiment ont été trompées par une opération soigneusement planifiée, exécutée de main de maitre, comme le démontrent les preuves du survol nord. Toutefois, et ici le cas de Loydd England est exemplaire, d’autres témoins étaient en réalité des complices chargés de diffuser de fausses informations, leurs témoignages devant aider à vendre l’histoire du crash d’un Boeing 757 sur le Pentagone. Il est généralement difficile de savoir avec certitude à quelle catégorie appartiennent les témoins, mais il existe des exceptions pour lesquelles la conclusion s’impose, tant à cause de leurs déclarations et de leurs comportements que des preuves que nous avons rassemblées. Et Mike Walter appartient sans l’ombre d’un doute à cette catégorie de témoins.

Il n’est pas exagéré de dire que Mike Walter fut utilisé plus que quiconque par les médias pour vendre au public l’histoire officielle. Il donna une demi-douzaine d’interviews le 11/09/2001 et beaucoup d’autres par la suite. Le 11/09, immédiatement après l’événement, il décrivait une trajectoire conforme à la trajectoire officielle et affirmait en pointant du doigt un lampadaire, que l’avion l’avait arraché. 24 heures plus tard, il décrivait un gracieux virage vers la droite, qui ne peut correspondre qu’à la trajectoire nord. Au fil des ans, Il n’a cessé de modifier son témoignage et de se contredire, comme par exemple dans cette interview accordée, depuis le nord de la station-service CITGO, à une télévision française, pour un documentaire de déboulonnage des théories de la conspiration [NdT: l'interview en question est tirée du documentaire de Canal+ "11/09/2001: Enquête sur la théorie du complot" de Stéphane Malterre).

Le 11/09, alors que le monde entier tentait de comprendre ce qu'il venait de se passer, Mike Walter était là, pointant du doigt la trajectoire sud et le lampadaire N°1 et affirmant que ce dernier, comme le Pentagone, avait été frappé. D'ailleurs le fait que Mike Walter ait rapidement mélangé la trajectoire officielle avec la trajectoire inclinée du côté nord plaide en faveur d'un mensonge délibéré, destiné à accréditer l'idée qu'une certaine marge d'erreur existerait entre ces 2 trajectoires. Peut-être Mike Walter cherche-t-il aujourd'hui à recouvrir ses propres traces en donnant des interviews dans lesquelles il décrit la véritable trajectoire d'approche. Il pourrait ainsi plaider la bonne foi et l'innocence si l'authentique histoire de l'attaque venait à être révélée.

De plus, le matin du 11/9/2001, au cours d'une interview sur une télévision nationale le journaliste Bryant Gumbel lui demanda s'il avait vraiment vu l'avion frapper le bâtiment. Mike Walter bégaya, bafouilla avant d'admettre que des arbres avaient obstrué son champ de vision, l'empêchant de voir l'impact. Plus tard, lorsqu'il fallut affirmer que les théories de la conspiration étaient absurdes, Mike Walter publia une autre vidéo dans laquelle il prétend non seulement avoir vu l'impact de l'avion contre le bâtiment, mais aussi avoir vu les ailes se replier sous la force de l'impact, ce qui expliquerait pourquoi les dégâts semblent incohérents avec les dimensions d'un 757.

La place hiérarchique élevée de Mike Walter chez WUSA, une chaîne mainstream du groupe Gannet, est un autre détail suspect qui ne peut être ignoré, surtout compte tenu du nombre d'auteurs et de réalisateurs liés à Gannet qui, tous en retard à leur travail le matin du 11 septembre, affirment non seulement s'être trouvés sur la minuscule portion de route depuis laquelle le point d'impact pouvait être aperçu, mais également avoir assisté à la frappe de l'avion contre le bâtiment. Sont concernés, mais cette liste n'est pas exhaustive: Bob Dubill, Mary Ann Owens, Richard Benedetto, Vi Narayanan, Philip Thompson, Christopher Munsey et Peter Kopf. Ces reporters affirment s'être trouvés à moins de 400 m les uns des autres sur la Route 27, juste devant le Pentagone. Nous avons également appris que le PDG et président de Gannett à l'époque des attentats, avait rejoint cinq mois plus tôt la direction de Lockheed Martin, le plus grand industriel mondial de l'armement.

Ceci étant, je tiens à dire qu'à quelques exceptions près, la majorité des témoins qui affirment avoir assisté à l'impact de l'avion contre le bâtiment et qui furent présentés comme tel par la presse, ne ment pas. Nous nous sommes non seulement entretenus avec beaucoup de ces témoins, mais nous avons également été capables de confirmer leur localisation, et d'analyser leur champ de vision, rapporté à la topographie et aux constructions alentour. Nous en avons conclu que, dans la plupart des cas, ils n'étaient pas en mesure de voir le point d'impact, ni même parfois le Pentagone. En général, ils ont vu passer l'avion, avant d'entendre ou de voir une énorme explosion. Ils en ont déduit que cet avion avait frappé le bâtiment sans véritablement assister à la scène. Quant aux quelques témoins en mesure de voir le point d'impact et aujourd'hui persuadés d'avoir assisté au crash, nous pensons qu'ils ont été trompés par une opération organisée de main de maitre par l'armée la plus puissante et la plus riche du monde.

E&FD : Une thèse à contre-courant de tous les travaux sceptiques publiés jusqu'alors. Comment avez-vous été mis sur la piste de ces découvertes. Avez-vous bénéficié d'informations privilégiées, de whistleblowing comme l'ont dit aux États-Unis ?

C.R. : Quand notre enquête a débuté en aout 2006, nous n'avions pas développé l'hypothèse du survol ni aucune autre théorie personnelle. Nous n'avons bénéficié d'aucune information privilégiée et n'étions pas avertis d'un quelconque whistleblowing. Nous sommes allées à Arlington sans idées préconçues et avons fait notre possible pour ignorer les théories antérieures, officielles ou non, afin que les conclusions de notre enquête ne soient dictées que par les preuves que nous allions rassembler.

Cela dit, nous connaissions le témoignage du Sergent Lagasse, qui avait déclaré en 2003, au cours d'un échange avec le chercheur Dick EastMan, avoir vu le côté tribord de l'avion lorsque celui-ci avait survolé la station CITGO, ce qui impliquait que l'avion soit passé au nord. Mais peut-être confondait-il bâbord et tribord, et puisque nous ne nous étions jamais entretenus personnellement avec lui (ni d'ailleurs avec aucun autre témoin) nous ne pouvions savoir s'il s'agissait d'un témoin honnête. Aussi, lorsque la gérante de la station-service nous a révélé que son employé, Robert Turcios, avait vu l'avion passer au nord de son lieu de travail, nous nous sommes immédiatement souvenus des déclarations de Lagasse et avons compris que si ce détail était confirmé par d'autres témoins oculaires, nous tenions la réponse qui allait dévoiler la supercherie. Et les choses se sont passées ainsi: au regard du nombre écrasant de témoins oculaires qui confirment ce point, il n'y a aucun doute que l'avion est bel et bien passé au nord de la station CITGO.

E&FD : Que pensez-vous des publications contradictoires du NTSB concernant le vol AA77 . L'animation de 2006 pourrait-elle avoir un lien quelconque avec vos travaux ou vos premières découvertes ?

C.R. : Je tiens à vous dire, en préambule, que les animations du NTSB ne sont pas conformes aux déclarations des témoins oculaires que nous avons rencontrés. Mais avant de discuter de ce point, je vais résumer pour les lecteurs ce que vous entendez par "les publications contradictoires du NTSB".

Le gouvernement américain affirme que le FDR du Vol 77, qu'on appelle aussi "boîte noire", fut récupéré au Pentagone peu après les attentats du 11 Septembre. En 2006, le NTSB a publié ce qu'il présenta comme les données brutes du FDR. Selon ces données l'avion serait passé au sud de la station Citgo, une trajectoire conforme aux prérequis de la version officielle. Toutefois, comme l'explique la vidéo "9/11: Attack on the Pentagon" de Pilots for 9/11 Truth, l'avion, selon ces données, était à une altitude bien trop élevée pour frapper les lampadaires ou même provoquer les dégâts du Pentagone. Ces simples faits auraient dû alerter l'opinion, car ils prouvent soit que le gouvernement a publié de fausses informations, soit que l'avion n'a pas frappé le Pentagone, voire les deux (consultez à ce sujet, le documentaire de Pilots for 911 Truth).

En 2006, le NTSB a également publié une animation censément basée sur les données brutes des boites noires, mais qui ne correspond pas à ces dernières. Si, conformément aux données brutes du FDR, l'animation montre l'avion à une altitude incompatible avec la frappe des lampadaires ou du bâtiment, en revanche elle place l'avion au nord de la station Citgo. Pilots for 9/11 Truth a étudié le sujet dans la présentation de 10 minutes intitulée American 77 Flight Path version2 -in 3D [NdT: La Trajectoire du Vol American 77 version 2].

Parce que cette animation montrait l’avion sur une ligne de vol au nord de la station-service CITGO, certains ont conclu qu’elle correspondait en fait à la véritable trajectoire empruntée par l’appareil, telle que nous l’avions établie à partir des déclarations des témoins oculaires. Mais ceux qui connaissent National Security Alert savent que ce n’est pas exact. L’animation du NTSB montre l’avion tout à fait au nord de l’Annexe de la Navy et de Columbia Pike tandis que le témoin Edward Paik l’a vu traverser Columbia Pike du sud vers le nord, et passer, juste avant le survol de l’Annexe de la Navy, au-dessus du garage de son frère Shinki. En prospectant dans les environs, nous avons localisé et interrogé plusieurs autres témoins postés en amont du garage qui ont corroboré les affirmations d’Edward selon lesquelles l’avion s’est dirigé vers le Sheraton depuis le côté sud de Columbia Pike. Ces témoins interviennent dans notre présentation "Flight 77" The White Plane [NdT: "Le Vol 77", l'avion blanc].

De plus, la majorité des témoins affirme que l’avion a survolé l’annexe de la Navy. Il n’était pas au nord du bâtiment comme le prétend l’animation du NTSB. Enfin l’altitude estimée par les témoins oculaires est très inférieure.

Donc, même si l’animation publiée par le NTSB en 2006 place l’avion au nord de la station Citgo, les témoignages que nous avons rassemblés la contredisent par bien d’autres aspects, et prouvent que ces données sont frauduleuses. C’est pourquoi vous ne trouverez aucune référence à ces informations mensongères dans nos documentaires. Nous refusons de les utiliser pour corroborer nos propres découvertes.

Beaucoup de gens s’interrogent sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à publier une animation montrant l’avion sur une trajectoire incompatible avec le tracé des dégâts matériels, les données brutes du FDR et les déclarations des témoins oculaires. Nous ne pouvons répondre avec certitude à cette question, mais mon opinion personnelle est que cette manœuvre avait pour objectif de semer la confusion ou de jeter le doute sur les preuves sérieuses attestant de la trajectoire d’approche nord. Si les gens pensent que nous sommes, d’une façon ou d’une autre, liés à ces données, alors clairement l’opération est un succès. Il est évident que les auteurs de l’attentat connaissent la véritable ligne de vol de l’appareil. Ils tirent bénéfice de la confusion semée par ces fausses informations et de l’idée selon laquelle il existerait une marge d’erreur acceptable entre les trajectoires nord et sud.

La chronologie des différentes publications du NTSB semble corroborer cette interprétation. Avant notre premier voyage à Arlington, nous avions, sur le 1er forum Loose Change, commencé à analyser les déclarations des témoins oculaires, et nous avions même esquissé une première reconstitution de la trajectoire d’approche de l’appareil. Ce forum était à l’époque l’un des principaux centres de recherche sur le 11/09, il serait donc logique qu’il ait été surveillé par les services de renseignement, qui pouvaient dès lors anticiper nos découvertes sur la trajectoire d’approche de l’appareil puisque nous y avions annoncé notre intention de nous rendre à Arlington pour interviewer les témoins. Voilà pourquoi la chronologie de ces publications est extrêmement suspecte, et suggère un effort préemptif du gouvernement, anticipant les découvertes de notre enquête.

Si l’animation est "connectée" de quelque façon que ce soit à notre enquête, il s’agit d’un effort des auteurs de l’attentat pour nous nuire. Nous n’avons aucun lien avec le gouvernement, et nous ne sommes impliqués, d’aucune façon, dans la publication de l’animation frauduleuse du NTSB. La meilleure preuve de cela est que nous n’avons jamais utilisé, ni même cité ces informations, dans aucun de nos documentaires. Si les membres de Pilots for 911 Truth se sont fortement concentrés sur elles, ce fut essentiellement pour en dénoncer les incohérences et montrer à quel point ces informations ne pouvaient être qu’illégitimes.

Nous n’avons jamais cru que ces données, fournies par le gouvernement , provenaient réellement des boîtes noires de l’avion-attaquant. Elles ne prouvent qu’une seule chose: que le gouvernement a trafiqué des preuves et tenté de contrôler le débat. Ces données ne corroborent ni la thèse du survol ni la trajectoire d’approche nord, et nous ne les avons jamais citées dans ce contexte. Les seules preuves que nous ayons utilisées sont les témoignages, indépendants et corroborés.

E&FD : Malgré la cohérence de votre méthodologie et l’importance des découvertes qui en ont découlé, la légitimité de vos recherches est fortement contestée, parfois au sein même du Mouvement pour la vérité. Comment expliquez-vous cette animosité ?

C.R. : Dans l’ensemble, National Security Alert, notre dernier documentaire, a été bien accueilli et a reçu de nombreux éloges, y compris de la part d’universitaires connus et respectés, de pilotes, d’activistes, de journalistes dont la liste peut être consultée ici. Beaucoup d’autres ont exprimé leur soutien de manière moins formelle. En outre, la version originale de cette vidéo a une moyenne de 5 étoiles sur Youtube, et la version française une moyenne de 4.9 sur 5 sur le réseau DailyMotion, ainsi ceux qui ont visionné National Security Alert lui ont, le plus souvent, accordé la note maximale.

Quoi qu’il en soit, un petit groupe de détracteurs refuse non seulement d’accepter (tout du moins en apparence) les conséquences des preuves que nous avons rassemblées mais s’est engagé dans une campagne de dénigrement et d’attaques personnelles, tant contre le CIT que contre les témoins. Ce qui n’est pas surprenant compte tenu des conséquences radicales des informations que nous avons découvertes. Il faut que les gens portent une attention particulière à ceux qui instiguent ces attaques et déterminent si leurs arguments et leurs prétentions sont ou non fondés. Ceux qui le feront, découvriront que ces attaques sournoises ne réfutent aucunement les preuves incontestables à l’appui de la trajectoire nord. Ils découvriront aussi qu’elles sont généralement le fait d’individus en mal d’attention, de blogueurs anonymes qui cachent leurs noms et leurs visages ou d’autres personnes qui, pour des raisons personnelles, refusent l’idée que l’avion n’ait pas frappé le Pentagone.

Concernant cette dernière catégorie de détracteurs, il faut comprendre qu’avant notre enquête, il y avait énormément de frustration, de désaccords, et d’incertitude au sein du Mouvement pour la Vérité quant à l’attaque du Pentagone. Beaucoup pensaient que les témoins oculaires invalidaient la théorie du missile et qu’après tout, il pouvait être vrai qu’un avion avait frappé le bâtiment. Ceci a amené certaines personnes à concentrer leur attention sur le WTC, notamment sur l’effondrement du WTC 7, tout en encourageant les autres à suivre leur exemple et à rester aussi loin que possible de l’attaque contre le Pentagone. Certains se sont même investis dans une campagne active de soutien au récit gouvernemental de l’attentat, tout en travaillant à marginaliser les informations susceptibles de le contredire. Les individus qui se sont engagés dans cette voie, allant parfois jusqu’à insinuer que ceux qui pensaient autrement étaient des imbéciles, voient leur crédibilité dévastée par les preuves de l’absence d’impact. En conséquence, ils tentent avec agressivité de labelliser ces preuves "désinformation", aussi crédibles et concluantes soient-elles. Peut-être s’agit-il d’incompréhension pour certains, de problèmes d’ego pour d’autres, mais un certain degré d’opposition contrôlée et de désinformation délibérée est aussi très probablement à l’œuvre ici.

Aucun de nos détracteurs n’a été capable de présenter d’arguments honnêtes, rationnels, cohérents, susceptibles d’invalider notre travail, et pas un n’a été capable pour appuyer la trajectoire officielle, de présenter de témoignages directs, sous forme vidéo. Depuis la publication, il y a 3 ans, de nos premiers entretiens avec les témoins présents à la station-service, nous n’avons eu de cesse d’encourager les gens qui doutaient de la trajectoire d’approche nord, à rencontrer eux-mêmes les témoins oculaires et à publier leurs découvertes. Nous sommes des gars ordinaires, avec des emplois à plein-temps en Californie et pourtant, nous avons été capables de dénicher et d’interviewer des dizaines de témoins, dont une douzaine était en mesure de juger avec précision la trajectoire d’approche de l’avion par rapport à l’Annexe de la Navy et/ou à la station Citgo. Tous ont rapporté que l’avion suivait une ligne de vol nord. Si l’avion était vraiment passé au sud de la station-service, nous aurions facilement trouvé des témoins pour en parler, tandis que ceux en soutien de la trajectoire nord auraient, en toute logique, été minoritaires. S’il vous plait, demandez-vous ce qui peut motiver des personnes à consacrer des centaines d’heures de leur vie d’adulte à nous attaquer sur Internet, sans être capables, en 3 années d’exercice, de produire une seule interview vidéo d’un témoin oculaire affirmant avoir vu l’avion passer au sud de la station Citgo.

Il est également important de remarquer que nos détracteurs ont, le plus souvent, repoussé les offres de débat public que nous leur avons soumises. Ils ont préféré produire de virulents articles, extrêmement longs, alambiqués, malhonnêtes, destinés à tromper et frustrer les lecteurs dans l’espoir de jeter le doute sur nous-mêmes ou les informations que nous présentons. Nos plus anciens et plus bruyants adversaires ont, soit quitté le Mouvement pour la Vérité et disparu, soit subi de sérieux revers de crédibilité. Parallèlement, l’attention et le respect pour notre travail n’ont cessé de grandir. Depuis la publication de National Security Alert, ceux qui ont étudié attentivement nos arguments ont généralement compris à quel point ils étaient simples, importants et décisifs.

Un autre prétexte avancé par certains pour justifier la mise à l’écart de notre travail est que «nos découvertes seraient trop belles pour être vraies» Ceux-là refusent de croire que des citoyens normaux puissent découvrir des informations aptes à révéler au grand jour, et si clairement, un crime monstrueux. Une minorité a avancé une théorie selon laquelle l’avion serait bien passé au sud de la CITGO avant de percuter le Pentagone, tandis que tous les témoins soutenant la trajectoire nord participeraient d’un canular ou d’une conspiration; le CIT serait, selon eux, un groupe d’opératifs gouvernementaux spécialisé dans la désinformation. Si vous êtes enclin à croire cette théorie, tout ce que je peux vous dire c’est que, en plus d’être sans fondement et irrationnelle, elle est totalement fausse. Pour commencer, comme je l’ai déjà dit, les témoins de l’Arlington National Cemetery qui soutiennent la trajectoire d’approche nord furent interrogés par le Center for Military History en 2001. Les déclarations de Lagasse datent, quant à elles, de 2003. A l’époque, je n’imaginais pas que le 11 septembre puisse être le fruit d’un complot intérieur, et je n’ai commencé à douter de la version officielle qu’environ 1 an plus tard. Obtenir de témoins si différents qu’ils mentent face caméra sur un détail si simple contredisant définitivement la version officielle n’est pas une chose dont nous serions capables, et de toute façon je ne vois pas de raison valable pour nous ou quiconque d’orchestrer une telle chose. Surtout, le gouvernement n’aurait aucune raison rationnelle d’élaborer un canular aussi complexe et aussi fatal pour son propre récit des événements, car l’opération du 11 septembre a plutôt bien réussi. La majorité de la population mondiale a été bernée avec succès, la "guerre globale contre la terreur" continue plus vigoureusement que jamais sous l’administration Obama, tandis que la propagande soutenant le mythe du 11 septembre est toujours répandue et largement acceptée par les masses. Les preuves du survol nord sont réelles, faciles à comprendre pour le citoyen moyen et prouvent de façon définitive que le 11 septembre n’était qu’une opération sous faux-pavillon. Nous pensons qu’elles constituent un excellent moyen pour exposer au grand jour les responsables de ce crime et mettre fin aux guerres illégales et aux programmes gouvernementaux draconiens justifiés par les mensonges du 11 septembre 2001.

E&FD : La trajectoire nord, corroborée par une douzaine de témoignages, s’appuie sur des preuves particulièrement convaincantes. Il n’en est pas de même, en revanche, du survol du bâtiment pour lequel vous n’avez découvert qu’un unique témoin oculaire, le sergent Roosevelt Robert. Certains critiques ont donc tenté de dissocier l’approche nord et le survol du Pentagone, en avançant par exemple que l’avion pouvait passer au nord de la Citgo avant de virer brutalement pour s’aligner sur le tracé des dégâts matériels (lampadaires, générateur diesel et dégâts internes au bâtiment). Ce scénario est-il envisageable ? En d’autres termes, l’approche depuis le nord de la Citgo implique-t-elle forcément le survol du bâtiment ?

C.R. : A ma connaissance, très peu de personnes soutiennent que l’avion pouvait passer du côté nord et provoquer les dégâts observés, et ceux qui l’affirment se trompent. Il est scientifiquement impossible qu’un avion à voilure fixe, survolant la station-service Citgo par le nord, ait soudainement changé de direction pour s’aligner sur le tracé des dégâts matériels, des lampadaires au bâtiment en passant par le générateur diesel. Si vous acceptez les déclarations des témoins oculaires qui affirment que l’avion est passé au nord de la station-service, vous n’avez d’autre choix que d’accepter qu’il ait survolé le Pentagone.

En général, les profanes le comprennent immédiatement en comparant le tracé des dégâts matériels aux illustrations de la trajectoire réalisées sur plan par les témoins oculaires mais désormais, le document technique publié par Pilots for 9/11 Truth, le démontre sans appel, calculs et animations à l’appui. Ce document peut être consulté en ligne à cette adresse ou téléchargé au format pdf sur notre site Web ici.

Le document a été rédigé par Robert Balsamo, pilote certifié, fondateur de Pilots for 9/11 Truth, examiné et approuvé par le capitaine Jeff Latas et le commandant de bord Ralph Kolstad, tous deux pilotes confirmés. Kolstad a 13 ans d’expérience sur Boeing 757/767, en tant que capitaine à l’international pour American Airlines. Il a été, entre autres, commandant de bord de l’avion immatriculé N644AA, c’est-à-dire du vol AA77. Il a 23,000 heures de vol à son actif, a passé plus de 20 ans dans l’US Navy aux commandes d’avions de chasse stationnés sur des porte-avions, participant deux fois, avec succès, à Top Gun. Quant à Jeff Latas, avant de travailler pour la compagnie JetBlue, il a passé plus de 20 ans dans la United States Air Force, et son dossier militaire exemplaire totalise près de 5000 heures de vol en avions de chasse, une Distinguish Flying Cross récompensant l’héroïsme, quatre Air Medals, quatre Meritorious Service Medals, et neuf Aerial Achievement Medals. Une bio détaillée peut être lue ici: http://www.latasgroup.com/jeff.html

Lorsque des experts de ce calibre affirment, calculs et animations à l’appui, que l’approche nord prouve le survol et la fuite, ceux qui ne se sentent pas qualifiés pour trancher la question ne devraient plus avoir de doute. Voici leurs conclusions:

"Il est impossible qu’un avion à voilure fixe, approchant directement depuis l’annexe de la Navy et le nord de l’ancienne station-service Citgo, ait causé les dégâts matériels directionnels compris entre les lampadaires, le générateur diesel et l’anneau C du Pentagone. Le facteur de charge qu’impliquerait la transition entre la trajectoire de vol décrite par les témoins et l’alignement sur les dégâts matériels serait supérieur aux limites matérielles de n’importe quel appareil. De plus, un scénario plus favorable à faible vitesse, impliquerait un angle d’inclinaison incompatible avec les dégâts matériels, serait contradictoire avec les déclarations des témoins, et nécessiterait un roulis instantané impossible à réaliser avec un avion à voilure fixe."

Pas un seul pilote, expert, ingénieur ou chercheur diplômé ayant étudié de près ces informations n’a contesté le fait qu’il serait impossible pour un avion suivant une ligne de vol au nord de la CITGO, de provoquer les dégâts matériels, tous situés au sud. Même nos détracteurs les plus virulents et les plus prolifiques l’ont admis et ont plutôt choisi de jeter le doute sur les témoins – dont les déclarations prouvent cette trajectoire d’approche – ou sur nous-mêmes.

De plus, comme l’explique le document de Pilots for 9/11 Truth, il faut savoir que la majorité des témoins oculaires, sinon la totalité, a suivi l’avion du regard après son apparition. Pour soutenir que l’avion serait passé du nord de la station à une trajectoire conforme aux dégâts matériels, notamment le lampadaire N°1, il faudrait ignorer tout ce qui a été dessiné et rapporté par les témoins oculaires, ce qu’une personne objective et intellectuellement honnête se refuserait à faire. Cela inclut surtout, mais pas seulement, la position de l’avion, évoquée de façon explicite par plusieurs témoins, au-dessus ou à proximité du parking attenant aux bâtiments du Cimetière National d’Arlington. Donc, même si l’hypothétique manœuvre en question était possible, et l’article de Pilots for 911 Truth démontre le contraire, ce point resterait discutable.

E&FD : Durant des années, le Mouvement pour la Vérité a présenté le Pentagone comme un «no-man’s land aérien», situé au cœur d’une zone appelée P56, censée interdire tout trafic aérien civil. Certains ont même évoqué la présence de batteries antiaériennes défensives.

Vos recherches ont, a contrario, souligné la proximité de l’aéroport Reagan et son rôle probable dans la réussite de l’opération. Pouvez-vous nous parler de ces détails capitaux ?

C.R. : Comme nous l’avons expliqué dans National Security Alert et dans d’autres exposés, l’idée très répandue selon laquelle le Pentagone se trouverait dans l’espace aérien restreint de Washington DC est une erreur courante. Le Pentagone ne se trouve pas à Washington D.C. mais de l’autre côté du fleuve Potomac à Arlington, en Virginie, et n’est pas dans un espace aérien interdit. En fait, l’Aéroport National Reagan est à moins de 2 km du Pentagone, et des avions de ligne,volant à très basse altitude, décollent et atterrissent à proximité du Pentagone toutes les 2 à 4 minutes, tous les jours de l’année. Quiconque se rend sur place peut aisément l’observer, et cela fait partie du quotidien des habitants. Lorsque vous êtes sur l’autoroute 395 près du Pentagone et que vous prenez la 14th Street Bridge traversant le fleuve entre Arlington et Washington DC, il est tout à fait normal de voir des avions, atterrissant ou décollant de l’aéroport, voler à seulement quelques douzaines de pied au-dessus de votre voiture.

Quant aux batteries antiaériennes du Pentagone, aucun document public, aucune déclaration officielle n’atteste leur existence. Spéculer à leur propos ne permettra jamais d’apporter une preuve quelconque de l’implication du gouvernement dans ces attaques.

E&FD : Préparez-vous une suite à National Security Alert ? Quels sont les projets de la CIT ?

C.R. : Nous pourrions éventuellement publier une version révisée et actualisée de National Security Alert, mais ce n’est pas notre priorité du moment. Notre enquête continue, de sorte que nous recevons de nouvelles informations que nous compilerons dans de nouveaux exposés ou des mises à jour de nos précédents documentaires. Nous tenons à garder nos projets secrets jusqu’à leur publication pour ne pas alerter les services de renseignement sur nos découvertes, mais je peux vous affirmer que les projets sur lesquels nous travaillons aujourd’hui d’arrache-pied aideront les gens à mieux comprendre la portée de ce que nous avons déjà accompli. Vous pouvez certainement compter sur des nouvelles de la CIT en 2010 !

E&FD : Nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions.

C.R. : Ce fut un plaisir. Merci de nous avoir donné cette opportunité.

Traduction: Apétimédia (ReOpen911), JSF (News of Tomorrow), Kropotkine & Ikky (Enquêtes et Faits Divers)

 

 

 

 

6 Responses to “Interview de Craig Ranke, fondateur de la Citizen Investigation Team et réalisateur de la vidéo « National Security Alert »”

  • Shrykull

    Je reconnais que concernant l’approche nord leur dossier est solide, cela dit leur théorie du survol n’explique pas tout : les débris devant le bâtiment, les dégâts rectilignes et le trou de sortie notamment. Craig Ranke me semble un poil trop sûr de lui, dans ce genre d’affaire il est important de conserver une marge de doute.

    Pourtant il est clair que l’approche nord rend impossible l’impact d’un avion de ligne dans la trajectoire des dégâts, mais on a du mal à imaginer que personne ne se soit aperçu du survol… c’est bien le problème dans le cas du Pentagone : toutes les théories, officielles ou non, sont invraisemblables. Personne n’est aujourd’hui capable d’expliquer ce qui s’est passé. Un véritable tour d’illusionniste…

    Je dirais donc que la théorie du survol est pour l’heure la «moins invraisemblable» car basée sur des témoignages fiables et concordants. Sachant que personne n’a décrit de second avion suivant le gros et qu’aucun ne va dans le sens d’un missile (d’où serait-il tiré de toute façon ?) la théorie du CIT, bien qu’imparfaite, me paraît au final la plus réaliste.

  • marc

    Moi de mon coté j’en suis arrivé au faits que 2 explosions interne on bien eu lieu au pentagone
    que l’absence d’avion est maintenant une évidence et que
    le vol 77 faisait bien partie d’une simulation militaire de test de control à distance qui a mal tourné

    il faut savoir ou c’est posé cette avion maintenant .

  • Ronald

    CIT’s theory is based on cherry-picked statements from cherry-picked witnesses who are convinced the plane flew into the Pentagon. At least four of them (William Lagasse, Chadwick Brooks, Robert Turcios and Sean Boger) even SAW the plane impact. Additionally, there are over 75 other people saw the plane crash. Several of them saw it happen from their apartments. Complex topography my ass.

    Besides, CIT ignores circumstantial evidence: American Airlines plane debris, DNA reports, dental records, passenger calls, passenger effects, the flight manifest, the Flight Data Recorder, several radar data tracking Flight 77 right into the Pentagon, clipped light poles that match with the path of both the plane’s wings, CCTV footage showing an object smashing into the building…

    Circumstantial evidence is regarded superior to witness testimony, since witnesses can be mistaken. Our memory is fallible. A lot of people don’t seem to get that. Luckily, forensic, TRAINED investigators like the NTSB and the ASCE do.

    I can’t believe how anyone can buy into this nonsense or think it’s the most plausible theory of all. Aerodynamically, the arc the plane should have made for its dubious, special detour over the north side of the gas station, isn’t even possible.

    The plane crashed, people. Don’t fall for this.

  • ZomZom

    Remarque technique aux traducteurs de la vidéo:

    Les techniques de protection de contenu qu’applique Dailymotion interdisent le téléchargement et l’archivage du documentaire, même avec les plugins de Firefox, qui sont incapables de reprendre après une interruption.

    Pourquoi limiter ainsi la diffusion de votre travail?
    Il vous suffirait de poster votre travail sur Usenet, dont les taux de rétention approchent les deux années.

    D’après mes infos (pas trop récentes) G*gan*ws autorise les posts gratuitement, sans abonnement.

    Si la diffusion de ce document est limitée par l’auteur (ce qui serait copieusement absurde), cette remarque vaut pour tous vos travaux de sous-titrage antérieurs, ainsi d’ailleurs que pour TOUS vos documents.

  • pour ma part c est assez simple mon incapacite a croire en la version mediatique pour le dire comme cela s’est faite des la vue des premieres images diffusees le jour meme ,une belle pelouse ,un petit trou , peu de debris , etc .le reste est une affaire de propagande mediatique , le son d une meme cloche pour les……………………..consommateurs .





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