Vers l’ouverture d’une enquête publique sur les attentats de Londres en 2005?

Après l’attentat de Karachi, et le secret d’Etat éventé des moines de Tibéhirine (le secret d’Etat n’existe plus, a répondu le président Sarkozy très récemment à un journaliste de l’AFP, à propos de Karachi) , voilà un nouveau scoop "conspirationniste", cette fois à propos des attentats de Londres !

Comme vous pourrez le découvrir ci-dessous, le Daily Mirror*, révèle le bien-fondé de questions gênantes -certes au milieu d’autres jugées totalement conspirationnistes- que posent les familles de victimes à la police, à la justice et aux services de renseignement britanniques. La similitude des questions avec celles posées par les familles de victimes américaines n’échappera pas à qui connait un tant soit peu le dossier.

Bien entendu, il y a peu de chances que les pressions outre-manche pour une nouvelle enquête indépendante aboutissent… d’autant que la remise en cause publique du 7/7 pourrait ouvrir la porte à celle du 11/9.

* deuxième titre anglais en termes de diffusion avec 2 millions d’exemplaires par jour (soit plus que le tirage du Figaro ou du Monde du lundi au vendredi)
 


Les théories dites du complot ou de la conspiration relatives aux attentats du 11 septembre 2001 sont bien connues et ont été portées en France par des personnes aussi différentes que Thierry Meyssan ou Jean-Marie Bigard.

Ce genre de théorie ne se limite cependant pas à la tragédie qui a endeuillé New York et il en existe aussi à propos des attentats commis dans le métro londonien le 7 juillet (7/7) 2005. Elles ont d’ailleurs fait florès immédiatement après les attentats avant d’apparemment sombrer dans l’oubli.

Apparemment seulement car, au Royaume Uni, cette théorie a continué à faire son chemin au point que de plus en plus de personnes, dont des victimes ou des proches des victimes des attentats, multiplient les pressions pour l’ouverture d’une enquête publique sur les explosions qui avaient tué 56 personnes et en avaient blessé 700.

L’article du Daily Mail que je vous propose fait le point sur la question. Il est d’ailleurs intéressant d’observer l’ambiguïté de la posture de ce journal qui ne peut s’empêcher de critiquer fortement le travail d’Anthony John Hill dont la vidéo Ripple Effect [1] est un acte d’accusation contre les autorités britanniques, tout en égrenant les éléments objectifs soulevés par ce document qui justifient la nécessité d’une enquête publique.

C’est que, comme pour les attentats du 11 septembre 2001, il ne fait pas bon remettre en cause le récit officiel de ce qui s’est passé à Londres en 2005.

Par Mounadil al Djazaïri sur son blog


Fièvre conspiratrice : avec la rumeur qui enfle d’une mise en scène gouvernementale des attentats du 7/7, des proches des victimes appellent à une enquête adéquate

Par Sue Reid, Daily Mail (UK), 3 juillet 2009
Traduction de l’anglais par Djazaïri [revue par Pascal pour ReOpenNews
]
 

Aujourd’hui et près de quatre ans après, les images de cette terrible matinée restent gravées dans nos esprits : la femme avec son masque fantomatique pour grands brulés emmenée en lieu sûr, l’homme d’affaires en costume atteint par des éclats, la chemise et les cheveux maculés de sang, l’épave du bus N°30 avec son toit arraché , les débris difformes et fumants des wagons de métro.

Ce matin du 7 juillet 2005, les pires atrocités terroristes que ce pays ait connu ont brisé à jamais l’euphorie grisante dont jouissait la capitale au lendemain de sa victoire dans la compétition pour organiser les jeux olympiques de 2012.

Dans l’après-midi, Tony Blair (qui accueillait le sommet du G8 sur la pauvreté dans le monde à Gleneagles en Ecosse) rentra à Downing Street et déclara que l’attentat était un acte fait ‘au nom de l’Islam’.


Jour fatidique : image emblématique d’une victime du métro le 7/7 portant un masque pour grands brûlés

Plus tard, lors d’une réunion du COBRA, le comité national d’urgence du gouvernement, Andy Hayman, chef de la police antiterroriste, indiqua à des ministres de haut rang qu’il soupçonnait des attentats suicide.

Et ainsi s’est constituée la version des attentats du 7/7 que nous en sommes venu à accepter  : quatre musulmans britanniques (Mohammad Sidique Khan, 30 ans, Shehzad Tanweer, 22 ans, Jermaine Lindsay, 19 ans, et Hasib Hussain, 18 ans) se sont faits exploser au moyen d’explosifs artisanaux, tuant 56 personnes et en blessant 700 dans trois rames de métro et un autobus à impériale.

Ils étaient arrivés à King’s Cross Station en provenance de Luton, par une grande ligne ferroviaire, chacun portant un lourd sac à dos bourré d’explosifs.

Cette version des événements a été avalisée par les travaux d’une commission d’enquête parlementaire de haut niveau et d’un rapport du gouvernement, rendus tous deux publics en mai 2006, dix mois après les événements et basés sur 12 500 dépositions, l’examen par la police de 142 ordinateurs et de 6000 heures de bandes vidéo de caméras de surveillance.

Le rapport soulignait que les auteurs des attentats avaient agi de leur propre chef, fabriquant des explosifs en mélangeant de la farine pour chappattis à du peroxyde d’hydrogène dans la baignoire d’un appartement de Leeds dans le Yorkshire où tous quatre avaient leurs familles et leurs amis.

Le rapport concluait que les quatre poseurs de bombes musulmans n’étaient pas sous le contrôle d’un chef terroriste mais inspirés par l’idéologie d’al Qaïda apprise sur des sites internet extrémistes.

Mais les familles des personnes tuées et un nombre croissant de survivants du 7/7 affirment qu’il y a des incohérences et des erreurs grossières qui demandent explication dans la version officielle.

Et elles exigent une enquête publique complète pour répondre à des questions essentielles sur ce que les services de renseignements et la police savaient et ne savaient pas avant les attentats.

Entretemps, le refus déterminé du gouvernement à satisfaire cette exigence a eu de très dangereux effets secondaires – alimentant une myriade de théories de la conspiration sur le 7/7. Des livres, des blogs et plusieurs documentaires vidéo pointent les bizarreries de la version officielle.


Messages laissés aux victimes des attentats à la bombe à l’endroit où le bus a explosé à Tavistock Square

Fait alarmant, certaines de ces vidéos conspirationnistes se vendent autour des mosquées dans tout le pays pour attiser les sentiments antibritanniques.

Car les plus farfelues et les plus déplaisantes d’entre elles suggèrent que les attentats n’étaient pas du tout l’œuvre de terroristes musulmans mais ont été réalisés par le gouvernement pour renforcer le soutien à la guerre en Irak. Les survivants sont si résolus à obtenir une enquête indépendante qu’ils sont en train de mener une action en justice auprès de la Haute Cour pour essayer de contraindre Alan Johnson, le ministre de l’intérieur, à l’autoriser.

L’activiste Diana Gorodi, dont la sœur Michelle Otto, 46 ans, figurait parmi les victimes, explique : ‘Il est simplement très difficile pour nous de croire que quatre personnes sont parties le matin, ont fait exploser des bombes simultanément sur la base d’informations obtenues sur internet et ont réussi à précipiter Londres dans le chaos et à créer une tragédie. Il m’est impossible de croire que ces quatre individus ont agi de leur propre chef.’

Rachel North, une responsable de stratégie âgée de 39 ans qui a survécu à l’explosion à King’s Cross, ajoute : ‘Nous avons besoin d’une enquête publique. Après tout, c’est la population, et pas les politiciens, qui a été attaquée. Que la population puisse savoir les risques qu’elle court et pourquoi des gens vivant dans son sein cherchent à tuer pour un idéal.’

La pièce centrale du puzzle est : quel train ont pris les quatre musulmans entre Luton et Londres le matin des explosions ? Il faut garder à l’esprit que les trois explosions distinctes dans le métro à Edgware Road, Aldgate et King’s Cross se sont produites simultanément à 8h50 du matin précisément, suivies par celle de l’autobus une heure plus tard près de Tavistock Square.


L’attentat à la bombe de Tavistock : les restes du bus après l’attaque terroriste

Les rapports officiels affirment que les poseurs de bombes ont pris le train de 7h40 à Luton, ce qui leur aurait permis d’arriver suffisamment à l’avance à King’s Cross pour embarquer dans les rames de métro. Cependant, le train de 7h40 n’a jamais circulé ce matin là. Son départ avait été annulé.

Depuis, le gouvernement a corrigé cette information – mais seulement après que l’erreur ait été signalée par des survivants – en affirmant que les poseurs de bombes avaient en fait pris le train précédent, le 7h25 au départ de Luton, pour un trajet de 35 minutes vers King’s Cross. Son arrivée était prévue dans la capitale à 8h du matin.

Ce qui génère pourtant plus de questions que de réponses. Car ce train est parti avec 23 minutes de retard à cause de problèmes de caténaires qui ont perturbé la plus grande partie du trafic entre Luton et King’s Cross ce matin là. Le train est arrivé à Londres à 8h23 indiquent les responsables de la gare.

Selon la July Seventh Truth Campaign – une autre association qui appelle à une enquête publique – ceci jette à nouveau le doute sur la version officielle des temps de trajet des poseurs de bombes.

Une image fixe des quatre poseurs de bombes arrivant en gare de Luton prise par une caméra de surveillance est la seule des quatre hommes vus ensemble ce 7 juillet. Fait sujet à controverse, aucune image de vidéosurveillance des quatre hommes à Londres, fixe ou animée, n’a jamais été rendue publique.

L’image prise à Luton est également litigieuse : sa qualité est médiocre et les visages de trois des poseurs de bombes sont impossibles à identifier. Les théoriciens de la conspiration affirment qu’il pourrait s’agir d’un faux. L’heure incrustée dans la photo la situe quelques secondes avant 7h22. Mais si tel était le cas, les hommes n’auraient eu que trois minutes pour monter les escaliers de la gare de Luton, acheter leurs tickets aller-retour et se rendre sur le quai qui grouillait de banlieusards à cause de précédentes perturbations du trafic.


Un train de ligne circulaire entre les stations de Liverpool Street et Aldgate souflé par l’explosion

Le Truth Campaign Group est également sceptique sur l’heure d’arrivée supposée des poseurs de bombes à King’s Cross. Ils affirment qu’il faut sept minutes pour aller à pied de Thameslink à la gare principale de King’s Cross où se trouve une bouche de métro.

La police affirme que les quatre hommes ont été vus dans le hall de la gare principale de King’s Cross à 8h26, bien qu’aucune séquence de caméra de surveillance n’ait jamais été rendue publique.

Mais est-ce possible ? Comment ces hommes ont-ils pu se trouver là seulement trois minutes après avoir débarqué du train de Luton à 8h23 ?

Et ce sont de telles incohérences qui nourrissent des préoccupations de plus en plus profondes. Cette semaine, un documentaire télévisé sur BBC2, intitulé Conspiracy Files 7/7 a révélé l’existence d’une vidéo de 56 minutes appelée Ripple Effect [effet ricochet] et réalisée par un théoricien du complot.

Elle accuse Tony Blair, le gouvernement, la police et les services secrets britanniques et israéliens d’avoir assassiné les gens innocents qui ont péri ce jour là pour attiser les passions anti-islamiques et créer un soutien populaire à la ‘guerre contre la terreur.’

Elle prétend que les quatre musulmans britanniques ont été bernés par les autorités pour prendre part à ce qui leur avait été annoncé comme une simulation dans le cadre d’un exercice d’entrainement anti-terroriste. Ce qu’on ne leur avait pas dit, prétend la vidéo, c’était que le gouvernement allait les faire sauter avec les autres passagers avant de faire passer les quatre hommes pour des auteurs d’attentats suicide.

Sans aucune preuve, la vidéo Ripple Effect accuse des agents du gouvernement d’avoir pré-positionné des explosifs sous les trois rames de métro et dans l’autobus.

Elle suggère qu’en fait les quatre musulmans ne se trouvaient dans aucune des rames de métro, affirmant qu’ils les avaient complètement ratés à cause des retards sur la ligne ferroviaire Luton – Londres.


Réalité ou fiction? Certaines théories suggèrent
que la vidéo de Mohammad Sidique Khan était fausse.

Elle ajoute, fait étonnant, qu’étant donné que les quatre hommes ne sont pas arrivés à temps dans le métro, trois d’entre eux ont été assassinés plus tard das la matinée par la police à Canary Wharf et que le quatrième – celui de l’autobus – s’est enfui. Aussi scandaleuses que soient ces affirmations, la vidéo est devenue un hit sur internet. Plus préoccupant, elle joue sur les peurs de la communauté musulmane britannique.

Même certains responsables islamistes croient que les événements du 7/7 ont été fabriqués. Ainsi, le Dr Mohammad Nassim, président de la mosquée centrale de Birmingham, affirme dans le documentaire de la BBC2 : "Nous n’acceptons pas la version gouvernementale sur le 7 juillet 2005. La vidéo Ripple Effect est plus convaincante que les déclarations officielles."

M. Nassim, un homme bien éduqué, a réalisé 2 000 copies de Ripple Effect pour les membres de sa mosquée. Une étude a révélé qu’avant même la sortie de la vidéo litigieuse, un britannique musulman sur quatre pensait que le gouvernement ou les services secrets étaient responsables des atrocités du 7/7. Maintenant, le nombre de ceux qui doutent s’accroit.

Au cours de récentes prières du vendredi, le Dr Nassim a demandé aux fidèles de lever la main s’ils n’acceptaient pas la version gouvernementale des événements. C’est une assemblée presque complète de 150 hommes et garçons qui a levé la main. Il a alors invité son auditoire à récupérer des copies de Ripple Effect au fond de la mosquée.


Une victime est emmenée de la station King’s Cross par les secours

Le respecté président a depuis déclaré que les identités des poseurs de bombes avaient été découvertes par la police avec une rapidité suspecte. "Quand un corps explose, il est détruit. Comment se fait-il que les papiers d’identité de ces hommes furent retrouvés intacts sur les scènes d’explosion ? Les y avait-on placés ?"

C’est une autre suggestion de Ripple Effect.

Alors qui est derrière cette vidéo dangereuse ?

C’est un sexagénaire originaire du Yorkshire, Anthony John Hill, et qui réside à Kells dans le comté de Meath en Irlande. Il est actuellement en état d’arrestation là bas et lutte contre son extradition en Grande Bretagne. La police ici veut l’interroger sous l’accusation d’entrave au cours de la justice pour avoir envoyé une copie de sa vidéo à un membre du jury dans une affaire terroriste [2].

M. Hill a réalisé Ripple Effect dans son propre domicile et en est le narrateur.

A de nombreux titres, c’est un travail d’amateur : les propos sont confus et difficiles à comprendre. Mais cela soulève une question : pourquoi Ripple Effect a-t-il un tel impact ?

La réponse est qu’au milieu de théories fantaisistes sur un complot gouvernemental se trouvent certaines questions difficiles à éluder.

Pourquoi les quatre poseurs de bombes avaient-ils pris des billets de retour s’ils partaient pour une mission suicide ? Pourquoi n’y a-t’il pas d’images de vidéosurveillance des quatre hommes ensemble à Londres alors que la ville fourmille de caméras de ce genre dans les lieux publics ?

Pourquoi tant de survivants des attentats du métro affirment que les déflagrations allaient vers le haut à travers le plancher des wagons et non pas vers le bas comme ça aurait dû être le cas si l’explosion venait de l’intérieur d’un sac à dos ? Et pourquoi aucun passager du train Luton – Londres ne se souvient-il pas clairement des quatre poseurs de bombes avec leurs énormes sacs à dos en cette matinée fatidique ?

Par une coïncidence des plus extraordinaires (Ripple Effect considère qu’il y a une chance sur un milliard que ça puisse arriver), un exercice simulé de lutte antiterroriste était en cours à Londres ce jour là. Ceci a été révélé sur BBC Radio 5 par son organisateur, l’ancien officier de Scotland Yard Peter Power, dans la soirée qui a suivi les atrocités.

Il a dit : "A 9h30 ce matin, nous menions un exercice pour le compte d’une entreprise employant plus d’un millier de personnes à Londres, et basé sur le déclenchement simultané de bombes précisément dans les gares où cela s’est passé ce matin, alors j’en ai encore les cheveux qui se dressent sur la tête."

Et les vidéos menaçantes que Khan et Tanweer ont faites avant les attentats suicide et qui ont été diffusées après les attaques ? La vidéo Ripple Effect a également une réponse sur ce point.

M. Hill y explique : "On a pu demander au plus âgé des deux de faire une « vidéo suicide » pour l’entrainement, avant l’exercice de simulation, pour faire en sorte de le rendre aussi réaliste que possible… on a pu demander au deuxième plus âgé de faire une vidéo similaire par précaution, simplement au cas où quelque chose aurait cloché ou au cas où le plus âgé se serait retiré de l’exercice avant la date prévue."


Certaines sources affirment que le gouvernement a planifié les attentats

Réalité ou fiction, peu importe. La vidéo a un fort impact sur les sentiments des musulmans. Le documentaire de la BBC2 montre des fidèles de la mosquée de Birmingham faisant leurs commentaires sur le 7/7 après avoir visionné Ripple Effect. Un homme âgé déclare : "Il n’y a guère de doutes que c’est le gouvernement qui l’a fait lui-même à ces quatre jeunes hommes."

Un autre ajoute : "Nous avons été trompés par les autorités britanniques et les musulmans ont été pointés du doigt pour ces attentats. Ils mentent de A à Z."

Mais peu sont aussi inquiets que Rachel North, à propos de Ripple Effect et du mécontentement qu’il agite. Survivante de l’explosion du métro à King’s Cross elle dit : "Si les gens dans les mosquées croient que le gouvernement est si hostile à leur égard, qu’il veut réellement leur faire porter la responsabilité d’un crime monstrueux qu’ils n’ont pas commis, qu’en est-il du niveau de confiance ? C’est un problème pour tout le monde dans ce pays."

Elle affirme que la thèse centrale de la vidéo (que les attentats du 7/7 ont été fabriqués pour diaboliser les musulmans et faire basculer l’opinion en faveur de la ‘guerre contre la terreur’) revient à mettre de l’huile sur le feu. Comme elle, de nombreuses personnes responsables (dont l’ancien sous-chef de Scotland Yard Brian Paddick, l’ancien chef de l’anti-terrorisme de la police londonienne, Andy Hayman, qui avait supervisé l’action de la police le 7/7, et David Davis, encore récemment ministre de l’intérieur du cabinet fantôme conservateur) soutiennent désormais l’appel à une enquête indépendante sur les attentats.

Paddick lui-même a déclaré cette semaine que le flot de rumeurs sur le 7/7 nuisait aux relations entre les musulmans et le reste des britanniques : "J’espère qu’il y aura des gens dans les services de police, dans les services de sécurité et au gouvernement qui réaliseront l’importance de toutes les actions entreprises pour contrer les théories du complot."

A l’approche du quatrième anniversaire des attentats de Londres mardi prochain, il y a des paroles dont le gouvernement serait bien avisé de tenir compte.
 


Notes ReOpen911 :

[1] le documentaire Ripple Effect

[2] voir à ce sujet la ReOpenNews "Un homme est poursuivi par les autorités britanniques pour avoir envoyé des DVD sur les attentats de Londres".

 

11 Responses to “Vers l’ouverture d’une enquête publique sur les attentats de Londres en 2005?”

  • Dufada

    Une autre excellente vidéo sur le sujet et sur le 11/9 : « Terrorstorm » d’Alex Jones.

    Attention, à ne pas regarder avant d’aller se coucher…

  • agent orange

    Un autre objectif derrière les attentats du 7/7, était de faire capoter le sommet du G8 qui se tenait au même moment au Royaume Uni. Toni Blair rentra à Londres dès l’annonce des attaques. La dette du Tiers-Monde et le changement climatique, deux dossiers importants au menu de ce G8 passèrent à la trappe.
    Il parait évident qu’au delà de terroriser les populations, ces actes terroristes sont des exercices de relations publiques.
    - L’attentat de Bali, a augmenté le support des australiens pour la guerre en Irak.
    - L’attentat d’Istanbul à permis le black-out des manifestations monstres qui avaient lieu à Londres contre la visite de Bush (un an avant les élections US de 2004, cela aurait fait tâche durant sa campagne de « réélection » de montrer l’opposition populaire du principal allié)
    - L’attentat de Madrid, trois jours avant les élections législatives, le gouvernement Aznar fragilisé par sa présence en Irak, espérait influer sur le résultat et durcir sa répression contre l’ETA.
    Je vous fais grâce des retombées du 11/9 (invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, coupe des budgets sociaux au profit de la militarisation des US, lois liberticides, etc…)
    Daniele Ganse explique très bien dans son livre « Les Armées secrètes de l’OTAN », comment les US ont pendant la Guerre Froide organisé le terrorisme en Europe de l’ouest pour discrédité la gauche et l’extrême gauche.
    Sous le soleil, rien de nouveau…

  • agent orange

    Autre coïncidence troublante.
    J’ai oublié le lien de la firme Visor Consultants, qui organisait le m^me jour des exercices de simulation terroriste pour le compte de la police londonienne.
    http://www.prisonplanet.com/articles/july2005/110705bombingexercises.htm

    Une info hors sujet, mais importante:
    Le Major General Albert « Bert » N. Stubblebine, ancien commandant de l’INSCOM (les services de renseignement de l’armée US – http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Army_Intelligence_and_Security_Command)
    confirme la thèse de Thierry Meyssan, qu’aucun avion n’a frappé le Pentagone.
    http://www.youtube.com/watch?v=daNr_TrBw6E

  • Pour en savoir plus sur les attentats du 7 juillet 2005 (mais aussi ceux de Madrid le 11 mars 2004), EDL vous rappelle l’existence du livre du journaliste allemand Gerhard Wisnewski: Les Dessous du TERRORisme

    http://www.editionsdemilune.com/les-dessous-du-terrorisme-p-14.html

    En outre, cet ouvrage traite longuement des parallèles entre le terrorisme de la RAF (Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge) dans l’Allemagne de l’Ouest des années 1970 et le terrorisme «islamiste» actuel.

    Une perspective historique très intéressante…

  • @ Agent Orange

    Pour ce qui est de Peter Power de la firme Visor Consultants, (ex-membre de Scotland Yard) vous trouverez le compte-rendu de ses déclarations dans les annexes du livre LA TERREUR FABRIQUÉE, Made in USA de Webster G. Tarpley, ici:
    http://www.editionsdemilune.com/media/extraits/terreur/Terreur-2-Annexes.pdf

    Retrouver d’autres extraits du livre le plus complet sur le 11-Septembre et le terrorisme fabriqué (sous fausse bannière) sur la page :

    http://www.editionsdemilune.com/la-terreur-fabriquee-made-in-usa-p-6.html

    EDL

  • agent orange

    @ EDL

    Merci pour les liens…
    Habitant en Asie, mon accès aux livres de langue française est difficile, en particulier pour les oeuvres « alternatives ».

    Ça à l’air plutôt calme en ce moment sur le site de ReOpen. Les vacances sans doute…
    Je souhaite à tous de bien en profiter pour recharger vos batteries ; la rentrée risque d’être chargée…

  • Pour agent orange

    A distance, on peut se frotter, sur tous ces sujets, aux textes éparpillés sur le net de Sacha Sher.

    Cet excellent conspirationniste – ou si l’on préfère ce rigoureux chercheur ès complots – semble avoir fourni un travail tout à fait intéressant, à la fois poussé et osé, car indépendant de toute coterie.

    A noter que bon nombre de ses textes et un sommaire de son dernier ouvrage (permettant de retrouver ces textes sur le net) sont consultables ici :

    http://books.google.fr/books?id=aIaVSMF23HkC&dq=musulmutants&source=gbs_navlinks_s

  • apetimedia

    @ agent orange

    toi qui est en Asie, peux-tu nous dire quels sont les échos sur les événements du 11/9 ? Est-ce qu’on en parle un peu plus qu’en France ou en Europe ? Si oui, plus librement ?

    Merci pour ta réponse.

  • agent orange

    Apetimedia

    Je prends note de ton message…
    Désolé pour le retard.

    A ma connaissance, le traitement médiatique du 11/9 en Asie concerne essentiellement la VO. Mon observation est basée sur ma lecture des presses locales en langue… anglaise. Bien que je parle le thaï et le lao, et me débrouille en bahasa malais et indonésien, je ne lis pas les presses vernaculaires locales.
    Il faut savoir que l’établissement de la presse anglophone dans de nombreux pays d’Asie du sud-est est une création des Etats-Unis pour contrer l’influence des soviets durant la guerre froide. Ainsi par exemple, le Bangkok-Post fut fondé en 1946 par Alexander MacDonald, un ancien agent de l’OSS, l’ancêtre de la CIA.
    Si les « news » nationales et régionales sont couvertes par des journalistes locaux, celles internationales proviennent dans la plupart des cas d’agences de presse comme Reuters, AFP, AP, DPA, etc… La majorité des médias en Asie étant tributaires des grandes agences de presse pour leurs « news » internationales et de firmes de relations publiques pour des tribunes libres et autres éditoriaux. Dans ce contexte ce n’est pas une surprise que les articles critiquant la VO soient inexistants en Asie.
    Cette absence de toute critique de la VO du 11/9 se comprend également dans les efforts propagandistes à justifier l’occupation de l’Afghanistan aujourd’hui, comme il était crucial de « vendre » le mensonge des armes de destruction massives de Saddam Hussein pour envahir l’Iraq à l’époque. D’où l’importance de la suppression de toutes informations négatives qui risqueraient de discréditer la rationalité des campagnes militaires des E.U et de ses alliés et de réduire le support de l’opinion publique.
    Ce quasi mutisme médiatique de la contestation de la VO du 11/9 est aussi une occasion pour les gouvernements asiatiques de renforcer leurs législations sécuritaires, annihilant les progrès en matière de droits de l’homme enregistrés avant le 11/9.
    Une autre explication du déficit d’informations critiques sur le 11/9 en Asie, est la carence de diffusion d’œuvres alternatives à la VO dans les langues locales, au contraire de l’occident, du monde arabe ou hispanique. Par exemple je sais qu’en Asie, les théories de Thierry Meyssan ont seulement été traduites en japonais et chinois (coréen ?). Pour les autres langues orientales, apparemment c’est le désert côté littérature « truther ».
    Le décor étant planté, voici une petite revue de la diffusion des théories alternatives du 11/9 en Asie.

    Japon : Probablement le pays d’Asie où la contestation de la VO du 11/9 est la plus vivace. L’intervention du sénateur Fujita Yukihisa devant la Diète, le parlement japonais, dont le Réseau Voltaire et ROpen en ont fait écho est significative. Les « nipponphiles » qui étaient intervenus il y a quelques temps sur ReOpen à propos du mouvement pour la vérité sur le 11/9 initié par le sénateur Yukihisa doivent en savoir plus que moi….
    A noter le remarquable travail de liaison de la militante pacifiste Yumi Kikuchi, entre les « truthers » nippons et anglophones.

    Chine : En 2005/2006, j’avais remarqué un avertissement sur le site web de l’ambassade US en Chine, qui reproduisait un communiqué du Département d’Etat démentant les théories de Meyssan. Je n’ai jamais revu ce communiqué sur les sites des autres ambassades US. J’en déduis que ses théories ont rencontré un certain écho dans l’Empire du Milieu. A titre indicatif, le livre de Maxime Villa sur Reporters sans Frontières et Bob Menard c’est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires en Chine l’an dernier.
    Si la presse chinoise semble à ma connaissance plutôt discrète sur le 11/9, il en va peut-être autrement sur les « dazibaos » internet et autres forums en mandarin et cantonais, très prisés en Chine ; ceci certainement avec la bienveillance des autorités plutôt répressives lorsqu’il s’agit de certaines formes de dissidence et du politiquement incorrect.

    Thaïlande : La liberté de la presse – qui était une des plus libres d’Asie du Sud-est – s’est considérablement érodée durant la gouvernance de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra (2001/2006). Thaksin était un allié de l’administration Bush et des néo-conservateurs. Depuis son éviction du pouvoir, la presse thaïe semble avoir regagné un peu de son indépendance…, surtout pour discréditer Thaksin.
    L’armée thaïe qui entretient d’excellentes relations avec le Pentagone, est un état dans l’état. L’armée a le contrôle des fréquences radios et de télévision, et exerce des pressions sur les diffuseurs lorsque des programmes sont jugés trop « inappropriés ».
    Une petite anecdote perso : Fin août 2002 au FCCT (Foreign Correspondants Club of Thailand), j’ai provoqué un tollé en évoquant les thèses de Thierry Meyssan. J’avais oublié que le FCCT était un repère de récipiendaires de la NED – National Endowment for Democracy – la branche civile de la CIA.

    Vietnam : Si le parallèle entre l’accident du Golfe du Tonkin et le 11/9, préludes à des guerres, semble flagrant, je ne sais pas quel traitement médiatique du 11/9 la presse vietnamienne a réservé à l’ancien ennemi.
    A noter que depuis le rétablissement des relations diplomatiques en 1995, la coopération économique entre les deux pays a considérablement augmenté. De plus leur sinophobie commune a permis de consolider leur rapprochement.
    Si la presse reste plus ou moins muselée, le pays fait preuve d’une richesse littéraire dont la liberté de ton surprend dans l’un des derniers bastions du communisme. Bao Ninh et son « Sorrow of War » vient à l’esprit.

    Laos : Bien que le pays se soit libéralisé ces dernières années, la presse demeure sous contrôle de l’état. Celui-ci fidèle à ses principes de non ingérence, a d’autres préoccupations que de s’aliéner les E.U. Le budget du Laos dépendant largement de pays donateurs et les E.U occupent une position clé dans les divers organismes d’aide internationale.
    Le Vientiane-Times, seul quotidien en langue anglaise est stipendié en partie par de riches américains liés à l’Asia Society depuis l’année 2000.

    Cambodge : Pays où les journalistes payent souvent de leur vie en exposant des affaires de corruption et en faisant usage de leur liberté d’expression, je ne sais pas si la VO du 11/9 est ou a été contestée dans les médias khmers. A explorer davantage…

    Malaisie : Notoirement connu pour son anti-américanisme et antisémitisme, il est étrange que le premier ministre Mahatir Mohammed n’ait jamais remis en question la VO du 11/9, au contraire de Chavez ou d’Ahmadinejad. En 2005, Mahatir avait cependant traité Bush de menteur après s’être rencontrés et ne manque jamais une occasion de l’accuser avec Toni Blair, d’être de grands criminels. En 2007, Mahatir Mohamed a pris sa retraite après plusieurs décennies au pouvoir. Il reste néanmoins influent.
    Dans ce pays où le Protocole des Sages de Sion est régulièrement réédité, les ouvrages de contestation de la VO du 11/9 ont le potentiel pour devenir des best sellers…

    Indonésie : Dans ce pays qui détient la plus large population musulmane au monde, l’anti-américanisme est très répandu. La contestation de la VO du 11/9 est le fait de petites publications alternatives comme j’ai pu le constater l’an dernier à Yogyakarta, principal centre de l’activisme et militantisme politique en Indonésie. De nombreux indonésiens accusent les E.U de terrorisme pour leurs actions en Iraq et Afghanistan.
    En 2003, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Djakarta tenait des réceptions où la contestation de la VO était ouvertement abordée. Selon lui, les attaques du 11/9 n’est pas le fait d’islamistes.
    Depuis les attentats de Bali en 2002 et du tsunami fin 2004, l’armée indonésienne a retrouvé l’influence et l’autorité qu’elle avait perdue après la chute du dictateur Suharto et de l’indépendance du Timor oriental. Notamment grâce à une aide substantielle de la part des E.U. et de l’Australie.

    Singapour : Partenaire économique et stratégique, toute critique contre les E.U semble impensable. Le Newspaper and Printing Presses Act de 1974, limite grandement la liberté de la presse et de l’information.
    Le Singapour Press Holding qui détient le monopole des médias est dirigé par des fonctionnaires de l’Internal Security Department.

    Inde : Excepté un article désignant le chef de l’ISI (les services secrets pakistanais) Mahmoud Ahmad comme le financier du 11/9 (Times of India, 9 octobre 2001), rien de notable sur le 11/9 n’est paru depuis dans ce pays. L’accusation contre Mahmoud Ahmad semble être un prétexte de l’Inde pour embarrasser son ennemi voisin, le Pakistan. (a t’on jamais vu une copie du virement bancaire au soi-disant pirate de l’air Mohammed Atta? Quelle banque est à l’origine de ce virement?)
    Le silence médiatique de la mystérieuse mort du chef anti-terroriste Hemant Karkare lors des attaques de Mumbai l’an dernier, soulève de nombreuses interrogations. Ce n’est pas un hasard si la plus grande démocratie du monde est mal classée à l’index de la liberté de la presse.

    Philippines : Si la contestation de la VO du 11/9 ne fait pas la une des médias, l’affaire Michael Meiring est par contre régulièrement évoquée dans la presse philippine. Michael Meiring est un agent de la CIA qui s’est fait « explosé » dans sa chambre d’hôtel à Davao en mai 2002. Il aurait accidentellement détonné une bombe destinée à la campagne terroriste imputée au groupe islamique Abu Saayaf. Grièvement blessé il a été rapatrié aux E.U. Depuis, le sénateur Aquilino Pimentel réclame son extradition.

    Australie : 80% des médias appartient au magnat néoconservateur Rupert Murdoch. Difficile dans ces conditions d’avoir une pluralité de l’information.
    Les « truthers » australiens ont comme les autres « truthers », un recours extensif à l’internet pour collecter et disséminer les infos sur le 11/9. Il va sans dire que l’Australian Truth Movement travaille en étroite collaboration avec le mouvement américain pour la vérité sur le 11/9.
    A propos, le 911 oz organise diverses manifestations à Sydney pour la mi-novembre. Au programme entre autres, une conférence avec Richard Gage. Pour plus d’infos : http://www.911oz.com/

    En conclusion, la contestation de la VO du 11/9 en Asie n’est pas aussi « développée » comme en occident par exemple. Cependant il existe un potentiel de diffusion des théories alternatives dans des pays comme la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam, par le biais de l’édition littéraire. Je suis allé aux salons du livre de Bangkok et de Kuala Lumpur, en mars et avril respectivement, et j’ai pu constater l’affluence et l’intérêt pour les livres, tous genres confondus. En parallèle des progrès de développement économiques de ces pays, la demande pour les « produits littéraires » est en pleine croissance. L’édition est un des rares secteurs à ne pas connaitre la crise.
    Comme dans le reste du monde, les « truthers » asiatiques s’informent essentiellement sur internet ; information disséminée le plus souvent en anglais.

    En espérant d’avoir éclairé ta lanterne.
    Meilleure continuation et progrès dans votre quête pour la vérité sur le 11/9.

    PS : Un meilleur éditeur de texte serait le bienvenu…

  • agent orange

    Erratum:

    Dans mon post précédent, ce n’est pas Maxime Villa qui fallait lire, mais bien Maxime Vivas.
    Mille excuses…





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