Le Pentagone se prépare à la guerre contre l’ennemi : la Russie

L’aggravation des rapports entre les USA et la Russie semble être rendue inévitable par la politique « impérialiste » de l’Amérique qui s’est accélérée après les attentats du 11 Septembre. Sous prétexte de se protéger des états « voyous » ou des terroristes, les Etats-Unis ont relancé le projet de bouclier anti-missile en Europe orientale. Cet outil de domination mondiale est perçu par la Russie comme une quasi déclaration de guerre. C’est dans cette logique de tension que s’était inscrite le conflit en Ossétie du Sud qui a opposé la Russie et la Géorgie, un des nombreux pays de l’ex-URSS devenus têtes de ponts pour l’OTAN. Mais si l’on en croit l’article ci-dessous, le pire reste à venir.


 

« Aujourd’hui la situation est beaucoup plus sérieuse qu’avant août 2008. […] Si la guerre éclate à nouveau, elle ne se limitera pas au Caucase.

[…] Le nouveau président des États-Unis n’a pas apporté de changement crucial en ce qui a trait à la Géorgie, mais en raison de son rôle dominant au sein de l’OTAN, il insiste toujours sur l’adhésion rapide de ce pays à l’alliance. Si celle-ci se concrétise, le monde fera face à une menace bien plus grave que les crises de la guerre froide.

[…] Dans ce nouveau contexte, la guerre de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud pourrait facilement devenir la guerre de l’OTAN contre la Russie. Il s’agirait d’une troisième guerre mondiale. » (Irina Kadzhaev, politologue sud-ossète, South Ossetia Information Agency, avril 2009)

Le 12 mai, James Mattis, Commandant suprême allié Transformation (SACT) et commandant du U.S. Joint Forces Command (Commandement de la force interarmées) a prononcé un discours à un symposium de trois jours appelé Joint Warfighting 09 à Norfolk en Virginie, où se trouve la « Commandement allié Transformation » (ACT) de l’OTAN. « Je viens avec un sentiment d’urgence. L’ennemi aussi tient des réunions dans le même esprit », a-t-il affirmé. [1]

Un journal local a résumé son discours :

« Le Commandant Mattis a décrit un avenir où les guerres n’auront pas de débuts ni de fins précises. Une grande stratégie et un cadre politique pouvant guider la planification militaire sont nécessaires », a-t-il ajouté. [2]

Pour des raisons qui se veulent sans aucun doute diplomatiques, il a omis d’identifier qui est l’« ennemi ». Une suite d’événements récents, ou plutôt l’intensification d’événements en cours, indiquent toutefois de quelle nation il s’agit.

Le 7 mai dernier, durant un déjeuner du Defense Writers Group, le chef du US Strategic Command, le général Kevin Chilton, a déclaré aux reporters que « la Maison-Blanche maintient l’option de répondre par la force – peut-être même avec des armes nucléaires – si une entité étrangère dirige une cyberattaque neutralisant les réseaux informatiques étatsuniens […] ».

Un compte-rendu de son discours ajoute que « le général a insisté pour que toutes les options de frappe, y compris les frappes nucléaires, demeurent à la disposition du commandant en chef pour défendre la nation des cyberattaques. »

M. Chilton «  a dit qu’il ne pouvait pas exclure la possibilité d’une salve militaire contre des pays comme la Chine, même si Pékin possède des armes nucléaires » [3], bien que la première cible probable de présumées représailles à des cyberattaques, elles aussi présumées, serait un autre pays déjà identifié comme tel par des officiels militaires : la Russie.

À la fin avril et au début mai 2007, le gouvernement d’Estonie, membre de l’OTAN depuis 2004 et dont le président était et demeure Toomas Hendrik Ilves, né en Suède et élevé aux États-Unis (où il a travaillé pour Radio Free Europe), rapportait des attaques sur des sites web de son pays, pour lesquelles la Russie fut blâmée.

Cela fait plus de deux ans et aucune preuve n’a été présentée pour prouver le bien-fondé de l’allégation voulant que des pirates informatiques russes, encore moins le gouvernement russe lui-même, étaient derrière ces attaques. Cette allégation demeure malgré tout un article de foi dans les médias et parmi des officiels étatsuniens et occidentaux.

La réponse des autorités étatsuniennes a d’abord été si soudaine et sévère, même avant que des enquêtes ne soient menées, pour fortement donner à penser que si les attaques n’avaient pas été organisées, elles auraient dû être inventées.

Tout de suite après, le secrétaire de la force aérienne, Michael W. Wynne, affirmait : « La Russie, notre puissant rival de la guerre froide, semble avoir été la première à s’engager dans la conduite de la guerre informatique. »

La source d’information des Forces aériennes des États-Unis d’où est tirée cette citation ajoutait que les événements s’étant produits quelques jours plus tôt en Estonie « avaient déclenché une succession de débats au sein de l’OTAN et de l’Union européenne concernant la définition d’une opération militaire autorisée et ce pourrait bien être le premier test de l’application de l’article V de la Charte de l’OTAN concernant la défense collective dans le champ non cinétique. [4]

L’article 5 de la Charte de l’OTAN est une clause de défense militaire collective, en fait une clause de guerre, utilisée pour la première et seule fois pour soutenir la guerre prolongée et progressive en Afghanistan. 

La référence que l’on y a faite à l’époque n’est pas à prendre à la légère.

En visite en Estonie en novembre dernier, le chef du Pentagone Robert Gates a rencontré le premier ministre du pays, Andrus Ansip et a « discuté du comportement russe et de la nouvelle coopération sur la cybersécurité ».

On a rapporté que « M. Ansip a affirmé que l’OTAN opérera selon le principe de l’article 5 du traité de l’alliance, lequel stipule qu’une attaque visant un allié constitue une attaque visant tous les membres ». « Nous sommes convaincus que l’Estonie, en tant que membre de l’OTAN, sera très bien défendue » a-t-il ajouté. [5]

Il est révélateur que l’on continue à mentionner l’article 5 de l’OTAN à répétition un an et demi après les attaques présumées alors qu’aucune autre n’est survenue entre-temps.

Au début de ce mois-ci, le Pentagone a annoncé qu’il lançait ce qu’il appelle la « force guerrière numérique du futur » à Fort Meade au Maryland, sous le contrôle du U.S. Strategic Command, dont le chef cité plus tôt, Kevin Chilton, menace d’utiliser la force, y compris les armes nucléaires.

L’initiative a été décrite comme suit dans un reportage :

« Le lieutenant-général Keith Alexander, également commandant à la tête de la cyberguerre, a déclaré que les États-Unis sont déterminés à mener l’action mondiale d’utilisation de la technologie informatique afin de dissuader ou de vaincre des ennemis […] » [6]

Le Pentagone est une synecdoque pour le département de la Défense et tout ce qui est relié à ses activités est enveloppé dans le même euphémisme, donc lorsqu’ils seront questionnés, les États-Unis maintiendront que leur nouveau projet de guerre numérique ne servira qu’à des fins défensives. Toute nation et toute personne ayant fait les frais des actions du département étatsunien de la Défense sont plus avisées. La raison d’être de ce nouveau commandement de cyberguerre étatsunien repose sur une supposée menace russe émanant d’un incident non militaire survenu dans un pays balte il y a plus de deux ans. Ce commandement sera utilisé pour paralyser les systèmes informatiques de toute nation ciblée par un assaut militaire direct, la rendant ainsi sans défense, et sera particulièrement efficace dans le cadre de la planification des premières frappes provenant de l’espace et des guerres spatiales (boucliers antimissile, missiles intercepteurs).

Le jour même où est paru le reportage sur le général Alexander, promettant de « vaincre les ennemis », une autre nouvelle mentionnait qu’« un satellite quasi-classifié a été lancé mardi [12 mai]. Il servira d’ingénierie pionnière pour la technologie de poursuite des missiles balistiques. » [7]

Il s’agissait d’un satellite de Surveillance System Advanced Technology Risk Reduction (STSS-ATRR) (système spatial de poursuite et de surveillance de technologie avancée et de réduction des risques), faisant partie d’un système spatial pour la Missile Defense Agency.

« Les capteurs à bord du satellite STSS-ATRR et au sol communiqueront avec d’autres systèmes pour former une défense contre des missiles balistiques en approche. » [8]

Quelques jours plus tôt, dans un reportage intitulé « Ducommun Incorporé annonce la livraison de nanosatellites à l’Army Space and Missile Defense Command », le fabricant Ducommun, situé en Californie, annonçait que « sa filiale Miltec Corporation avait livré des nanosatellites prêts à être utilisés à la U.S. Army pace and Missile Defense Command/Army Forces Strategic Command (USASMDC/ARSTRAT) à Huntsville en Alabama le 28 avril 2009. »

La livraison constituait « l’aboutissement du premier programme de développement de satellite de l’armée étatsunienne depuis les satellites de télécommunications Courier 1B dans les années 1960 ». [9]

Les satellites militaires utilisés pour neutraliser le potentiel d’une nation rivale, pas vraiment pour lancer une première frappe, mais plutôt pour y répliquer, brouillent la distinction entre les soi-disant projets de bouclier de missiles nés de la Guerre des étoiles et la militarisation complète de l’espace.

Récemment, un commentateur russe le voyait exactement de cette façon :

« Le retrait du Traité sur les missiles antimissile balistique de 1972 a marqué un virage vers les tests et le déploiement d’un système de défense antimissile, dans le but de supprimer le potentiel dissuasif de la Chine et, partiellement, celui de la Russie.

Washington tente toujours d’éliminer les restrictions légales internationales sur la formation d’un système qui pourrait théoriquement le rendre invulnérable face à des représailles, même face à une frappe de riposte en cours d’attaque. » [10]

À cela s’ajoute un autre subterfuge « quasi-classifié » lié à la reprise potentielle des pourparlers entre les États-Unis et la Russie sur le Traité de réduction des armes stratégiques (START).

L’adjointe au secrétaire d’État étatsunienne Rose Gottemoeller a affirmé cette semaine que « les États-Unis ne sont pas prêts à réduire le nombre d’ogives qui ont été retirées des vecteurs de frappe et sont entreposées ». [11]

Donc, en plus des plans visant à déployer des systèmes antimissile au sol, dans les airs et dans l’espace, principalement autour et contre la Russie (en Pologne, en République tchèque, en Norvège, en Grande-Bretagne, au Japon et en Alaska jusqu’à maintenant), le Pentagone gardera des ogives nucléaires en réserve pour l’activation sans fournir de mécanisme de surveillance aux inspecteurs russes et aux négociateurs travaillant à la réduction des armes.

Le 6 mai, Euronews a interviewé le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, qui a fait une mise en garde : « La façon dont il [le bouclier antimissile balistique étatsunien] est conçu n’a rien à voir avec le programme nucléaire iranien. Il cible les forces stratégiques russes et est déployé dans la partie européenne de la Fédération de Russie. »

La création par les États-Unis du Navy Air and Missile Defense Command (NAMDC) au Naval Support Facility à Dahlgren en Virginie le 30 avril ajoute aux inquiétudes de la Russie et d’autres nations.

« NAMDC est l’organisme à la tête de la Marine, combinée à l’Integrated Air and Missile Defense (IAMD). NAMDC est le seul centre d’excellence pour la guerre à synchroniser et intégrer les efforts de la Marine à travers le champ complet de la défense aérienne et antimissile, comprenant les défenses aériennes, antimissile de croisière et antimissile balistique. » [13]

Les deux dernières semaines regorgent d’histoires dans la même veine, et pour attirer l’attention plus près de la Terre, Strategy Page, un site étatsunien, rapportait que selon une source russe « les États-Unis ont acheté deux chasseurs à réaction Su-27 de l’Ukraine [qui] serviront à entraîner les pilotes militaires étatsuniens, lesquels pourraient faire face à des ennemis à bord de ces avions. L’armée étatsunienne les utilisera pour tester ses radars et son équipement de guerre électronique. » [14]

À ce moment même, le client des États-Unis en Ukraine, le président Viktor Iouchtchenko, dont la cote de popularité à dégringolé à près de 1 %, a signé une directive pour la préparation à l’adhésion complète à l’OTAN. Quelques jours plus tard, une délégation militaire étatsunienne a visité le pays pour inspecter un réservoir de stockage et planifier « une réforme du système d’entraînement au combat ». [15]

En matière d’entraînement à la guerre contre la force aérienne russe, ce qui s‘est passé en Ukraine n’est que la dernière d’un bon nombre d’actions de ce genre.

Immédiatement après la pleine adhésion du pays à l’OTAN, le 81e escadron de chasse étatsunien s’est rendu à Constanta en Roumanie (pays où le Pentagone a depuis acquis quatre nouvelles bases) afin de s’entraîner au combat contre les MiG-21 russes.

Selon un des pilotes étatsuniens présents, « c’était plutôt chouette : on est assis dans un MiG-21 qui décollera dans quelques jours avec un pilote expérimenté aux commandes. C’était un bras de l’Union soviétique et ces pilotes volaient avant qu’elle n’éclate. Ils ont une bonne idée de ce que c’est. » [16]

En juillet de l’année suivante, le 492e escadron de chasse étatsunien était déployé à la base aérienne de Graf Ignatievo en Bulgarie voisine afin que « les forces aériennes de divers pays [aient l’opportunité] de connaître les tactiques et les capacités des aéronefs de l’un et de l’autre. » 

« Au moment où la première semaine d’entraînement prend fin, les pilotes des F-15E Strike Eagles, des MIG-29 et des MIG-21 partagent leurs connaissances sur les aéronefs et les tactiques. »

On cite un colonel des forces aériennes étatsuniennes : « Seulement 2 des 38 membres de l’équipage d’aéronefs ont eu la chance de voler aux côtés des MIG. D’ici à ce que l’exercice soit terminé, tout le monde aura eu le temps de voler dans un MIG ou à leurs côtés. [17]

Un mois plus tard, le 22e escadron de chasse expéditionnaire des États-Unis est arrivé en Roumanie pour effectuer les exercices Viper Lance, lesquels « marquaient le premier entraînement de pilotes de F-16 étatsuniens en Roumanie [et] la première fois que des pilotes de MIG-21 et de F-16 volaient en formations pour mener des manœuvres de combat élémentaires, un entraînement au combat aérien avec différents types d’aéronefs, ainsi que des missions d’attaques air-sol ». [18]

La prochaine citation est d’un pilote de F-16 Fighting Falcon :

« Mon vol dans le siège arrière d’un Lancer [MiG-21] constitue une bonne opportunité de voir un aéronef différent et c’est un honneur et un véritable privilège. Je veux voir ce qu’ils voient de leur cockpit et avoir un autre angle de compréhension face à nos adversaires. » [19]

Il y a deux semaines, un escadron de combat de l’US Air Force s’est rendu à la base aérienne de Bezmer en Bulgarie. « C’est la première fois qu’un escadron de combat de l’USAFE [United States Air Forces in Europe] se déploie à cet endroit […] Ce qu’il y a de plus gratifiant dans cette expérience est de savoir que j’aide ces pilotes à s’entraîner pour la guerre », a souligné un des militaires de l’USAFE sur les lieux. [20]

Dans le but de préparer les États-Unis pour le combat aérien contre toute la gamme d’aéronefs militaires russes, l’Inde était invitée aux exercices de combat aérien annuels Red Flag en Alaska en 2007, des jeux de guerres « dont l’objectif est de former les pilotes des États-Unis, de l’OTAN et d’autres pays alliés pour de vraies situations de combat.

 Cela comprend l’utilisation d’équipement "ennemi" et de vraies munitions pour des exercices de bombardements. » [21]

L’Inde a fourni six chasseurs Sukhoi SU-30MKI, « particulièrement pertinents pour cet exercice puisqu’[ils sont] fabriqués en Russie, donc traditionnellement considérés comme "hostiles" ». [22] 

Le 1er mai, la patrouille aérienne tchèque de l’OTAN entamait sa rotation de six mois dans le ciel balte, au-dessus de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie – à cinq minutes de la deuxième plus grande ville russe, Saint-Pétersbourg. À cette occasion, un officiel tchèque se vantait : « La zone que nous protégeons est presque trois fois plus grande que la République tchèque. C’est un avant-poste de l’OTAN. »

Le commandant de la force aérienne lithuanienne, Arturas Leita, a pour sa part annoncé que « les pays baltes demanderaient probablement la prolongation de la mission des forces aériennes au sein de l’OTAN jusqu’en 2018. » [23]

Du 8 au 16 juin, la Suède accueillera une simulation de l’OTAN appelée Loyal Arrow, décrite comme « la plus grande simulation de forces aériennes jamais vue dans la baie de Botnie, située entre la Suède et la Finlande », [24] également à proximité de Saint-Pétersbourg. Un porte-avions britannique et plus de 50 chasseurs y participeront. 

Cet exercice débutera exactement une semaine après la fin des jeux de guerre Cooperative Lancer 09 de l’OTAN menés par les États-Unis en Géorgie, sur le flan sud de la Russie.

En parlant des dangers s’appliquant uniformément à tout ce qui précède, le site web du ministère de la Presse et des Médias de masse de l’Ossétie du Sud citait récemment la mise en garde de la politologue Irina Kadzhaev :

« Aujourd’hui la situation est beaucoup plus sérieuse qu’avant août 2008. La menace antérieure ne mettait que l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie en danger, mais comme la Russie a reconnu l’indépendance de ces deux États et a conclu des ententes envisageant la présence de ses forces armées sur leurs territoires, si la guerre éclate à nouveau, elle ne se limitera pas au Caucase.

Le nouveau président des États-Unis n’a pas apporté de changement crucial en ce qui a trait à la Géorgie, mais en raison de son rôle dominant au sein de l’OTAN, il insiste toujours sur l’adhésion rapide de ce pays à l’alliance. Si celle-ci se concrétise, le monde fera face à une menace bien plus grave que les crises de la guerre froide.

Dans ce nouveau contexte, la guerre de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud pourrait facilement devenir la guerre de l’OTAN contre la Russie. Il s’agirait d’une troisième guerre mondiale. » [25]
 

Par Rick Rozoff
Article original "Pentagon Preparing For War With The Enemy: Russia", le 14 mai 2009.
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.
 


Notes :

  1. Virginian-Pilot, 13 mai 2009
  2. Ibid
  3. Global Security, 12 mai 2009
  4. Air Force Link, 1er juin 2007
  5. U.S. Department of Defense, 12 novembre 2008
  6. Associated Press, 5 mai 2009
  7. Space Flight Now, 5 mai 2009
  8. Pratt & Whitney, 5 mai 2009
  9. Ducommun Incorporated, 29 avril 2009
  10. Russian Information Agency Novosti, 7 mai 2009
  11. Russia Today, 5 mai 2009
  12. Euronews, 6 mai 2009
  13. Navy News, 30 avril 2009
  14. Moscow News, 11 mai 2009
  15. National Radio Company of Ukraine, 29 avril 2009
  16. Air Force Link, 2 août 2005
  17. U.S. Air Forces in Europe, 24 juillet 2006
  18. Stars and Stripes 26 août 2006
  19. Air Force Link, 17 août 2006
  20. Air Force Link, 28 avril 2009
  21. Indo-Asian News Service, 26 novembre 2007
  22. Avionews (Italy) 28 novembre 2007
  23. Czech News Agency, 1er mai 2009
  24. Barents Observer, 7 mai 2009
  25. Ministry for Press and Mass Media of the Republic of South Ossetia, 27 avril 2009

 


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10 Responses to “Le Pentagone se prépare à la guerre contre l’ennemi : la Russie”

  • blakesnake

    Pas rassurant mais on est encore loin de la tension régnant lors de la Crise de Cuba ou de Able Archer 83.

    Toutefois tant que le monde disposera des armes nucléaires, la destruction totale sera toujours possible. Le problème est que avec le bouclier anti-missiles, l’équilibre qui valait lors de la guerre froide va finir par disparaitre.

    Ne soyons pas niais, la seule chose qui a pour l’instant retenu les puissances nucléaires de faire usage de ces armes est la destruction mutuelle assurée. C’est seulement ça qui a évité la troisième guerre mondiale.

    Ce bouclier permettra aux USA de lancer sereinement la première frappe, sans crainte de représailles.

    La Russie ou la Chine préfèrera t’elle détruire son ennemi avant ou attendra t’elle le jour ou un illuminé sera à la Maison Blanche et balancera la sauce par surprise ? Dans tous les cas de figure ce sera une catastrophe mondiale.

    Évidemment on pourrait dire que personne n’a d’intérêt à de tels événements. Mais n’oublions pas que notre planète se meure. Les ressources fossiles deviennent rares, le réchauffement climatique menace la faune et la flore. Les océans, qui subviennent à l’alimentation d’un tiers des populations, se vident.

    La terre ne pourra sans doute pas subvenir aux besoins des 9 milliards d’habitants présents en 2050 (selon l’ONU). Et les élites le savent. Sacrifier les 3/4 de l’humanité ne leur fait pas peur. Déjà Mao le disait dans les années 1950, et le discours n’a pas changé.

    J’espère que je me trompe, que quelqu’un va arriver avec une solution miracle pour régler les défis qui nous attendent. Mais chaque jour qui passe rend cet espoir plus faible.

  • La troisième guerre mondiale a débuté depuis longtemps à mon avis… certains disent que c’était la guerre froide. Nous parlerions alors dans la quatrième guerre mondiale. Un général américain dit que que la troisième guerre mondiale est entretenue par les médias. Je pense que les Balkans étaient déjà le principal foyer de cette troisième guerre mondiale, après celui de l’Afghanistan et en plusieurs points d’Afrique.

    L’Ossetie aurait dû être le prochain foyer, avec l’Iran et l’Inde après l’Irak et l’Afghanistan. Mais le 11 septembre est passé par là et les citoyens commencent à ne plus être aussi dupes. Jusqu’à Nicolas Sarkozy qui se pose en héros pour avoir été le chef d’orchestre du conflit de Sotchi pendant sa présidence européenne. Les journalistes ont aussi commencé à analyser les événements et relever les incohérences de la part du président Bush donneur de leçon. Les mentalités ont évoluées, heureusement.

    Quoiqu’il en soit les derniers propos autour de l’armement nucléaire seraient plus nuancés comme le précise cet article du 05/04/09.
    M. Obama, qui se trouve dans la capitale tchèque pour participer à un sommet avec les dirigeants de l’Union européenne, souhaite d’abord que son pays montre l’exemple en obtenant la ratification par le Sénat américain du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBT).

    « Afin de parvenir à une interdiction totale sur les essais nucléaires, l’administration Obama va oeuvrer afin de faire entrer en vigueur le CTBT », en faisant notamment en sorte d’obtenir « la ratification du Sénat », a souligné la Maison Blanche dans un communiqué publié après le tir nord-coréen.

    Le traité a été déjà ratifié par 148 pays et n’entrera en vigueur que lorsqu’il l’aura été par les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël, l’Iran, l’Egypte, l’Indonésie et la Corée du Nord. Les Etats-Unis n’ont pas effectué de test nucléaire depuis 1992.

    Par ailleurs, M. Obama va prononcer dans la matinée un discours, le seul de sa tournée européenne, dans lequel il compte offrir le dessein d’un « monde sans armes nucléaires » à terme, a indiqué la Maison Blanche.

    Il veut y annoncer son intention dans l’immédiat de négocier un nouveau traité international capable « de mettre fin de manière vérifiable à la production de matériaux fissiles et d’armes nucléaires », selon le communiqué. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie ont déjà déclaré un moratoire sur la production de matériaux fissiles destinés aux armes nucléaires. Le nouveau traité envisagé par le président américain viserait à inclure aussi la Chine, l’Inde et le Pakistan.

    M. Obama a également l’intention d’appeler à la tenue d’un sommet mondial sur la sécurité nucléaire afin de discuter des moyens de sceller de nouveaux partenariats en vue d’empêcher la prolifération des armes ou matériaux nucléaires, a précisé la Maison Blanche.

    Il veut enfin confirmer sa volonté, annoncée mercredi à Londres lors d’une rencontre à Londres avec le président russe Dmitri Medvedev, de relancer les négociations avec Moscou sur le traité START-1, conclu pendant la guerre froide, qui prévoit une réduction des arsenaux nucléaires des deux pays et arrive à échéance en fin d’année.

    « Nous allons négocier un nouveau traité de réduction des armes stratégiques d’ici la fin de l’année », a souligné la Maison Blanche.
    M. Obama va détailler sa stratégie sur la prolifération nucléaire le jour même où la Corée du Nord a défié les mises en garde du monde entier en procédant au lancement très controversé d’une fusée, qui selon les Etats-Unis est un missile longue portée Taepodong-2.

    Le président américain a dénoncé une « provocation » de la Corée du Nord et d’une « violation » de la résolution 1718 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui interdit expressément à la Corée du Nord de mener des activités liées à des missiles balistiques. Une réunion d’urgence sur le sujet est prévue dans l’après-midi au Conseil de sécurité.

    Les questions nucléaires ont quelque peu relégué au second plan le sommet avec l’Union européenne auquel M. Obama doit participer à la mi-journée. Il s’agit de la troisième étape de sa première tournée européenne, aux allures d’offensive de charme, après le sommet du G20 et celui de l’Otan où il a obtenu le soutien de l’alliance à sa stratégie en Afghanistan.

    Les dirigeants de l’UE veulent profiter de l’occasion pour demander à M. Obama de faire davantage d’efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique, en vue de la conférence de Copenhague en fin d’année sur l’après-Kyoto. (belga)
    05/04/09 09h41
    http://ecolonews.blog.fr/2009/04/05/obama-veut-un-monde-sans-armes-nucleaires-5892853/

    Du 6 au 8 juillet Obama sera en Russie pour discuter de la question de la réduction des armes nucléaires puis du 8 au 10 juillet à l’Aquila pour le G8… nous resterons attentifs aux propos et événements pendant tout l’été.
    http://www.russie.net/article4756.html

  • yakay

    Juste pour info, actuellement la production de denrées alimentaire globale permet de nourir 12 milliard d’individus…

    Et prendre l’ONU pour source d’info c’est un peu léger quand on peu raisonnablement penser que l’ONU n’est qu’un laquais aux ordres. Chargé de s’occuper des problèmes et réfugiés que provoquent l’avidité du complexe industrio-millitaires, qui lui n’hésite pas à provoquer des guerres et autres nettoyage éthnique pour que la place soit faite et tirer profit des richesses de sols qui ne leurs appartiennent pas..

  • blakesnake

    @Yakay

    Quelles sources utilisez vous alors pour dire que l’on peut produire pour 12 milliards de personnes alors ?

    De plus à quel prix écologique ? La surproduction agricole érode plus rapidement les sols (j’en sais quelque chose, mon frère agriculteur en parle souvent). C’est pas le tout de nourrir 12 milliards de gens, il faut aussi maintenir ce niveau dans le temps, donc éviter de produire « à crédit ».

    Et si on arrive au niveaux actuels de production, c’est grâce au pétrole, que ce soit dans les tracteurs ou dans les engrais. Quel sera notre niveau de production quand cette ressource sera tarie ?

    @NY-Babylone110901

    L’arret définitif des essais nucléaires est un pas en avant, j’en conviens. Mais cela n’empêche pas les armes actuelles d’être tirées, ni les essais « simulés » en labo qui les remplacent (et permettent donc le renouvellement des arsenaux).

    La seule solution pour avoir l’assurance qu’un conflit nucléaire ne se produira pas sera un désarmement total de ces missiles nucléaires qui n’ont jamais arrêtés les conflits locaux et qui rendent les conflits globaux encore plus dangereux.

    Mais qui osera faire le premier pas ? Obama lui-même ne pense pas voir ce vœu se réaliser de son vivant…

  • cartman

    « si une entité étrangère dirige une cyberattaque neutralisant les réseaux informatiques étatsuniens […] ».  »

    http://www.gizmodo.fr/2009/05/11/west-point-forme-des-hackers.html#more-39868

  • pascal

    Analyse supplémentaire : la région du Caucase située entre la mer Caspienne et la mer Noire est stratégique pour faire sortir le pétrole et le gaz extraits des pays du Nord de la Caspienne (Kazakhstan, Turkmenistan, Ouzbekhistan, ec) vers la Méditérannée puis vers l’Atlantique. Cette région est donc sujet des convoitises qui expliquent grandement toutes ces agitations militaires.
    En effet cette région c’est au Nord, la Russie, donc pas question de faire passer les pipe-line par là, au sud c’est l’Iran, impossible également. Au mlilieu c’est Géorgie et Azerbaïdjan, mais la géographie n’est pas favorable et le chemin n’est pas le plus court.
    Un chemin qui passerait par la Tchétchénie, l’Ossétie, l’Abkazie, serait plus favorable. Seulement voilà , c’est encore chasse gardée russe, d’où des conflits « indirects » en cours entre US et Russie dont on comprend mieux l’origine avec cet éclairage uniquement énergétique.
    Dans le même ordre d’idée, la Turquie est stratégique puisque les pétroliers doivent franchir le détroit du Bosphore. On comprend mieux l’empressement US pour que la Turquie intègre l’Union Européenne , ce qui la stabiliserait définitivement et empêcherait que les russes ou les iraniens ne la convoite.
    Un beau panier de crabe tout ça.
    Mais apparemment les réserves gigantesques qui sont situés là justifient toutes les stratégies.

  • la Corée du Nord vient d’annoncer la réussite de son nouvel essai sous-terrain de tir nucléaire. Il a causé un séisme de magnitude 4,7
    http://desirsdavenir.blog.fr/2009/05/25/la-coree-du-nord-a-mene-a-bien-un-nouvel-essai-nucleaire-6171660/
    Le Japon va porter l’affaire devant l’ONU et la Corée du Nord se retire de toute discussion, dans ces conditions le Sénat américain ne pourra pas contredire les espoirs de la Corée du Nord. :(

  • Paul Vetran

    @ NY-Babylone 110901

    Libre à toi de croire Obama et les communiqués de la Maison Blanche.

    Quant à l’article, je le trouve un peu alarmiste…
    Bien sur, il ne faut pas sous-estimer les tensions entre les USA et la Russie, mais l’administration Obama à plusieurs fers au feu et d’autres priorités que de déclencher une guerre avec les russes (WW3? WW4?).
    Obama est pressé par Israel et ses supporters d’en finir avec le régime des mollahs en Iran, sans compter de la situation qui s’aggrave en AFPak.
    La Chine est l’objectif n°1. D’où l’intensification du conflit en AfPak. Le but est d’interdire le Pakistan aux chinois, notamment les riches ressources de gaz du Balochistan et de son port stratégique de Gwadar, près de l’Iran et de l’embouchure du détroit d’Ormuz et de la Corne de l’Afrique. La percée économique de la Chine en Afrique n’est plus une surprise mais une réalité. En proie à une sévère crise économique les Etats-Unis sont aussi surpassés par la Chine sur leur chasse gardée du continent Latino Américain. La Chine à depuis le début de l’année, signé d’énormes contrats avec le Brésil et le Vénézuela et augmente son taux de commerce avec l’Argentine, la Bolivie, l’Equateur ainsi qu’avec les alliés US que sont la Colombie, le Mexique ou le Pérou (The Telegraph, May 10).

    Une analyse géostratégique sur la Chine et le PAkistan:
    http://www.revuemilitairesuisse.ch/node/149

  • Sébastien

    Ce qui est rassurant, c’est que nous avons l’Union Européenne…

    Ah, non, zut…On m’apprend que nous sommes totalement pieds et poings liés face à des dirigeants Américains complètement « à l’ Ouest »!

    En plus, nous sommes pile poil entre eux et la Russie, ou la Chine.

    Génial, non?

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