L’effet Obama et la «realpolitik»

Barack Obama a été triomphalement élu président des Etats-Unis. Un événement historique, indéniablement. Et cela, quel que soit le résultat futur de son mandat. L’événement est historique pour les Etas-Unis, mais aussi pour le monde entier.

Oui, mais quelle est la signification de cet événement ? Si l’on s’en tient strictement au fait, l’événement est racial. Un Noir, pour parler comme les Américains, ou un métis, pour parler précisément, est devenu le 44e président des Etats-Unis d’Amérique. Pourtant, cet événement, apparemment racial seulement, prend les allures d’une révolution ; il suscite l’enthousiasme, des espoirs fous ; il donne l’impression que rien ne sera plus comme avant, qu’il déborde sur tous les autres aspects de la vie internationale, y compris les relations des Etats-Unis avec le reste du monde. Exagérés, irréalistes, promis probablement à beaucoup de désillusions, ces réactions ou ces sentiments ont certainement une signification.

Une défaite symbolique

Ce n’est pourtant pas le premier événement historique touchant à la lutte contre la discrimination raciale : il y a eu, deux siècles auparavant, l’abrogation de l’esclavage ; il y a eu les indépendances en Afrique au XXe siècle, donc des chefs d’Etat noirs, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, mais là, cela semble différent. C’est comme si le racisme, la domination sociale fondée sur la race, subissait sa défaite définitive, sa défaite symbolique avec un Noir à la tête de la nation la plus puissante du monde, c’est-à-dire, dans l’inconscient collectif, avec un Noir à la tête du monde. De plus, cette défaite du racisme concerne la matrice de tous les racismes, ceux dont ont été victimes les Noirs, et c’est donc aussi la défaite de toutes les autres discriminations raciales. Certes, tant que la société humaine sera basée sur les inégalités sociales, en tant que moteur de son développement, elle inventera toujours d’autres discriminations. Déjà, d’ailleurs, les racistes aux Etats-Unis ne reprochent pas tant à Obama la couleur de sa peau que son autre prénom «Hussein» en le soupçonnant d’être musulman.

Une erreur, un faux pas d’Obama, une situation difficile pourraient même réactiver un racisme anti-noir séculaire. Mais ne gâchons pas la fête.

En attendant, c’est l’effet Obama. Comme dans tous les moments où l’identité humaine prévaut, c’est l’euphorie, les sentiments de fraternité humaine qui s’expriment. Aux Etats-Unis, les foules interraciales qui manifestent leur joie à l’élection d’Obama, à New York, à Chicago, cela donne vraiment l’impression du passage à la société post-raciale. En Europe aussi, des explosions de joie interraciales éclatent ici et là.  L’élection d’Obama interpelle l’Europe sur son racisme et ses discriminations envers les minorités d’origine émigrée, et même sur le développement actuel du racisme dans de nombreux pays européens : Italie, Espagne, Hollande, Danemark, Autriche, etc. La France s’est enthousiasmée pour l’élection d’Obama. Elle aurait voté à 90% pour lui, mais aux Etats-Unis pas en France. Elle découvre, honteuse, qu’il est plus facile de donner des leçons sur les droits de l’homme que de les suivre. L’effet Obama est d’autant plus fort que les Etats-Unis  sont le modèle de l’Europe, le chef de file de l’Occident. Avec Obama, la société post-raciale, c’est désormais la modernité, et pourquoi pas la mode. On a soudain l’impression que le regard des gens, des uns sur les autres, blancs, noirs ou autres, a changé.

Quand on touche à une forme de discrimination sociale, ici le racisme, on touche par ricochet toutes les autres, au moins pendant ces moments exceptionnels de fraternité humaine et d’espoir, comme celui qu’a fait naître l’élection d’Obama.

C’est aussi cela l’effet Obama car l’élection américaine est arrivée en pleine crise financière, au moment du gigantesque hold-up réalisé par le capital financier mondial. Comment ne pas relier ceci à cela, la faillite du racisme à celle du capitalisme mondial actuel.

«L’effet papillon»

On ne peut donc isoler l’élection d’Obama des autres événements, tout autant exceptionnels, qui l’ont précédée : le 11 septembre 2001, d’abord. L’événement en lui-même reste opaque. Mais l’exploitation monstrueuse qui en a été faite a terni l’image des Etats-Unis. L’administration Bush a utilisé les attentats du 11 septembre pour conditionner l’opinion américaine et créer un climat d’hystérie nationaliste. Elle a érigé le mensonge en méthode de pouvoir et de relations internationales. Elle a saisi l’occasion pour inventer une nouvelle guerre mondiale, la «guerre contre le terrorisme» en remplacement de la guerre froide, et y entraîner par la menace ou la pression le reste du monde. Elle s’est attaquée aux libertés aux Etats-Unis avec le «Patriot-act», légalisant «les interrogatoires poussés» pratiqués par la CIA et le FBI, c’est-à-dire la torture.

Elle a ouvert des dizaines de centres de torture en Irak, en Afghanistan et de par le monde. Elle a déclenché deux guerres de conquête et d’occupation, terriblement sanglantes, contre l’Afghanistan et l’Irak, tout en en entretenant d’autres comme au Liban ou en menaçant d’en déclencher une autre en Iran. C’est beaucoup. Il en a résulté une profonde crise morale aux Etats-Unis.

Cette crise s’est doublée d’une crise économique due à d’autres événements, eux économiques, qui ont produit une accélération de l’Histoire au début de ce siècle : la montée économique des pays émergents, la Chine, l’Inde, le Brésil notamment (qui restreint le poids mondial de l’économie américaine) la crise immobilière des subprimes et,  enfin, la crise financière actuelle et la récession économique qu’elle annonce.

Il ne faut pas oublier non plus l’explosion de la révolution Internet depuis le début du XXIe siècle. Une campagne comme celle d’Obama aurait été impensable avant l’Internet, et c’est l’Internet qui lui a permis de toucher l’électorat jeune, celui qui a fait pencher la balance. Obama, c’est justement ce sénateur qui a refusé de voter pour la guerre contre l’Irak. C’est aussi celui qui déclare que «l’Amérique doit être plus forte de ses valeurs et ses idéaux que de sa puissance économique et de ses armes.» (8  novembre à Chicago).

Avec l’élection d’Obama, les Américains disent qu’ils ont repris confiance dans leur pays, qu’ils sont redevenus fiers d’être Américains après les années Bush. Le monde a changé très, très vite et l’élection d’un Noir à la tête des USA en est le résultat spectaculaire en même temps que la preuve. Mais il y a une autre face de l’effet Obama : c’est la tentative d’utiliser la popularité d’Obama, l’immense capital sympathie dont il bénéficie pour l’instant, l’espoir qu’il fait naître pour faire oublier la politique actuelle des Etats-Unis. Obama y contribue lui-même en clamant que son élection est la preuve du rêve américain, et que les Etats-Unis sont le pays «où tout est possible». En Occident et ailleurs, la propagande américaine et les intellectuels qui y participent s’empressent d’y voir la preuve de la vitalité  du «rêve américain».

C’est oublier, qu’aux Etats-Unis, les candidats sont d’abord sélectionnés avant de se présenter à l’élection. Obama a dû montrer patte blanche, passer devant des commissions, des organisations, des lobbys, démontrer son attachement aux intérêts de l’Empire, que ce soit sur Israël, l’Iran, l’Afghanistan, la «guerre contre le terrorisme», etc. Gageons qu’il n’aurait même pas franchi le cap de la convention démocrate si cela n’avait pas été le cas. Dire qu’il défendra «les intérêts américains», selon l’expression consacrée, est donc une évidence.

Mais pourquoi pense-t-on donc, un peu partout sur la planète, qu’avec lui quelque chose a changé aux Etats-Unis, qu’avec lui le rêve américain ne sera pas un cauchemar pour les autres, et qu’avec lui l’Amérique sera plus humaine avec elle-même et avec les autres nations ? C’est là une question intéressante.

Quelle réponse lui opposer ? Peut être parce qu’il est Noir et que dans l’inconscient collectif de l’Humanité, un Noir ne peut être que fraternel, humain, ce qui est le plus bel hommage rendu aux Noirs. Peut être aussi parce qu’on sent que cet événement porte en lui même une dynamique qui dépasse tout le monde, Obama comme les Etats-Unis. Ce serait donc plus «l’effet papillon»*, que l’effet Obama. En attendant, à partir de janvier 2009, une famille noire américaine va habiter la Maison Blanche. C’est un sacré évènement !

Par Djamel Labidi pour La Tribune (quotidien national d’information algérien), le 11 novembe 2008

8 Responses to “L’effet Obama et la «realpolitik»”

  • Carlucci Enzo

    Bien résumé je trouve ! Comme plein d’autres, je me réjouis qu’un démocrate soit à la Maison-Blanche. Et cette élection révolutionnaire montre que les Américains sont souvent un peu plus loin qu’on ne les attend. Donc, je comprends parfaitement la fierté retrouvée de certains pour leur démocratie !

    Mais je comprends beaucoup moins la virulence de certains lorsqu’on ne participe pas à cette Obamania un peu hystérique à mon goût. Comme si le fait de placer bien des espoirs dans cette élection empêchait de garder les pieds sur terre. L’histoire regorge d’événements montrant qu’un gouvernement sacrifie parfois des intérêts citoyens pour ceux supérieurs de la nation. Cela ne concerne bien-sûr pas que les Etats-Unis, mais les moyens gigantesques investis par eux dans le Renseignement et le Pentagone les mettent plus souvent sur le devant de la scène, il faut bien l’admettre.

    Nous avons tous un peu la mémoire courte, essayant de garder un pied dans l’actualité au jour le jour. Le rôle de la presse devrait être de rafraichir notre mémoire pour relier les événements entre eux, nous aider à comprendre. Mais il semble qu’elle l’ait oublié. Chez moi, en Suisse, un journal gratuit (le plus lu) a consacré 5 éditions à parler de la nouvelle tenue vestimentaire de Michelle Obama, puis du nom à donner au chien du Président, de la couleur des papiers peints du bureau Ovale, et j’en passe. Les quotidiens payants ne font pas mieux. Relaxant devant le café du matin, mais pas très enrichissant !

    Obama est Noir et démocrate, certes. Mais comme le dit l’article, il a dû apprendre à se « mouler » dans les priorités et les valeurs américaines avant d’en arriver là. Il est permis de douter qu’il soit aussi ouvert au reste du monde qu’on l’espère. Et les démocrates aussi ont dû composer avec les puissants lobbies américains, en particulier celui de l’armement. Ce n’est pas JFK qui nous dira le contraire. Il devra fournir une solide preuve de son indépendance pour me convaincre. S’il souhaite se démarquer complètement de l’ère Bush, je m’attends à ce qu’il lutte pour abolir le Patriot Act, Military Act et rétablisse le Habeas Corpus, toutes ces lois permettant allègrement aux USA de violer les Conventions de Genève. impunément. Mais en aura-t-il les moyens ?

    Pour résoudre la crise des subprimes, il promet une baisse d’impôts et des aides supplémentaires, à l’automobile en particulier. Mais l’état est déjà surendetté, et la crise du pic pétrolier se profile. Combien de temps résistera-t-il à la pression du camp adverse, quand le peuple se rendra compte qu’il n’a pas les moyens de résoudre cette crise si facilement ? Il a suffi d’une fellation pour M. Clinton…

    Mais ce n’est que mon avis…

  • Philippe

    A priori ce sera donc comme la gauche chez nous: « le changement dans la continuité » !

    Merci pour cet article qui me semble assez « éclairé » et qui devrait faire redescendre les gens sur…terre !

  • gibbens kate

    Et tandis que la famille noire habite la maison blanche, serait-il possible que l’on voit des gros titres commes ceux-ci:

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/20081113.OBS0634/un_faux_new_york_times_annonce_la_fin_de_la_guerre_en_i.html

    En dépit de son aspect science fiction ça fait du bien, non?

  • Contrairement à ce que l’on pourrait croire en Europe, Obama a finalement eu une position plus ferme que Mc Cain sur l’Iran.

    « Barack Obama : Une victoire programmée par le Nouvel Ordre Mondial ? » par Joëlle Pénochet

    Mondialisation.ca, Le 9 novembre 2008

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10870

    « Alors que pendant les primaires, il s’était opposé à Hillary Clinton sur l’Iran, promettant de rencontrer sans conditions le président de ce pays lors de sa première année de mandat, il a annoncé, juste après l’annonce officielle de sa victoire, lors de son discours du 4 juin à l’AIPAC, le puissant lobby pro israélien, qu’il ferait « tout ce qui est en son pouvoir « pour empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. Tout ! », n’excluant pas une intervention militaire, s’alignant ainsi sur les positions du gouvernement israélien. La chaîne de télévision NBC a même noté que sa menace « ressemblait aux menaces prononcées par George W. Bush ».

    Alors que McCain a suggéré qu’il serait prêt à accepter un accord qui permettrait à l’Iran de produire de l’uranium sur son territoire, Obama a déclaré qu’il ne l’admettrait pas, précisant qu’il ne donnerait pas aux Nations Unies un “droit de veto” sur une décision d’attaquer les installations nucléaires iraniennes). Comme le note Bill Van Auken, « Le caractère belliciste souvent prêté à McCain, par opposition à Obama, repose beaucoup plus sur ce que l’on perçoit du caractère du premier (emporté, incontrôlé) par rapport au caractère du second (calme, mesuré). Sur les intentions politiques affichées, il est vrai qu’Obama ne paraît certes pas moins belliciste que McCain. »

    mondialisation.ca (site canadien) étant peut être un site conspi et très à droite pour certains, voici le même type d’article sur gauchehebdo. Joëlle Pénochet est proche des verts à mon avis mais je n’en suis pas certain.

    « Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama  »

    http://www.gauchebdo.ch/v3/afficher.php?id=967&r=2

    « 4. Obama prône la poursuite du militarisme et de l’impérialisme étasunien

    « Contrairement à ce que l’on entend très souvent, un des aspects les plus inquiétants de la politique prônée par Barack Obama concerne les affaires étrangères. Dans un Edito du Monde Diplomatique, Serge Halimi cite par exemple Barack Obama déclarant « Je construirai, une armée du XXIe siècle et un partenariat aussi puissant que l’alliance anticommuniste qui a remporté la guerre froide, afin que nous demeurions partout à l’offensive, de Djibouti à Kandahar. » (Source : Barack Obama, « Renewing American leadership », Foreign Affairs, New York, Juillet 2007.) »

    Autre point dont on ne parle jamais en Europe : il y a eu en fait 14 candidats aux dernières élections américaines dont Cynthia McKinney pour les Verts (Green Party depuis 2008 et Démocrate de 1993 à 2007).

    http://www.linternaute.com/actualite/monde/portrait/elections-americaines-les-outsiders/cynthia-mckinney-une-femme-pour-les-verts.shtml

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cynthia_McKinney

    Une tribune de Cynthia McKinney avait été repris en 2002 sur Voltairenet :
    « Il importe que M. Bush réponde aux questions suscitées par les événements du 11 septembre »

    http://www.voltairenet.org/article7629.html#article7629

    Tout récemment en septembre 2008, pendant sa campagne électorale, voici une vidéo intéressante : « Cynthia McKinney 9/11 Now or Never » sur youtube :

    http://fr.youtube.com/watch?v=ZbgThshtcyk

    Que lit-on sur son t-shirt ? : « Investigate 9/11″ et à son arrivée, une affiche sur ae911truth posée à terre.

    Il y a bien eu au moins 2 candidats noirs à cette élection américaine mais McKinney n’a jamais existé pour les médias. Vaporisée. Pourtant, elle n’est absolument pas une bleue en politique ni une fascite antisémite belliciste. Simplement, le système de vote indirect américain fait que les petits candidats n’ont aucune importance. Ils sont même cachés depuis que Ralph Nader a obtenu un pourcentage significatif lorsqu’il était invité à débattre avec les 2 principaux candidats à la TV. L’exposition TV donne forcément des votes supplémentaires.

    Les idées révolutionnaires du programme de Cynthia McKinney sont bien loin de la guerre contre l’Iran :

    Instaurer une démocratie directe, créer une sécurité sociale et un revenu garanti, rembourser la dette de l’Etat aux Afroaméricains, combattre les inégalités notamment liées à la couleur, aider les victimes de Katrina, stopper toutes les interventions militaires et créer un ministère de la Paix, atteindre la « neutralité » carbone dans 20 ans…

    LA vraie activiste de la cause des afro-américains.

    Les médias sont verrouillés, demandez à Reopen911 ce qu’ils en pensent. Le fake du New York Times parle de sécurité sociale pour tous et de juger Bush. Ils rigolent au dépend des plus pauvres et des victimes du 11/9 mais McKinney,elle, est bien réelle. Ce n’est pas un fake. Pourquoi ne font-ils pas un papier sérieux sur elle?

  • gibbens kate

    @ALBERTO SAW6 DE STRASBOURG;

    Bravo! Bien dit! Je suis d’accord sur l’attitude particulièrement sévère d’Obama contre l’Iran et son rôle probable dans l’établissement progressif du Nouvel Ordre Mondiale. Personellement j’étais pour Ron Paul et quand il n’y était plus, pour Ralph Nader. Mais j’ai la plus grande admiration pour Cynthia McKinney qui, il me semble, s’était alliée à Kucinich pour déstituer Bush.

    Par contre, je ne pense pas que les Yes Men se moquaient des plus pauvres et des victimes du 11/9. J’avais plus l’impression qu’ils se moquaient de l’illustre New York Times si tant est qu’ ils se moquaient de quelqu’un. Je crois qu’il faisaient plutôt un coup de pub ludique pour éveiller les consciences politiques des américains en leur rappellant que la bataille pour leur ideaux continue même après l’élection de leur president adoré.

  • Sébastien

    La naïveté des gens est touchante….mais dangereuse. Et elle nous a déjà mené à deux guerres mondiales.

    Vous me permettrez donc de ne pas entrer dans la farandoles des lutins schtroumpfant dans la forêt enchantée des Bisounours couleurs cacao!

    Dire qu’Obama a été autant, sinon plus radical que Mac Cain sur la plupart des sujets abordés pendant la campagne électorale, çà me ferait plutôt froid dans le dos…

    Comment voulez-vous progresser dans des conditions pareilles?

  • aqze

    Dans un système si rodé que celui des Etats Unis (consolidé/renforcé notamment par G. W. Bush) aller à l’encontre de ce système ouvertement, s’est la suicide dès le départ. Si quelqu’un veut y changer quelque chose de manière efficace, il doit acquérir une position de force. On peut espérer pour l’insant qu’Obama opère de cette manière (ses changements d’opinion/d’attitude peuvent signifier cela) …

  • Pascal

    Bon article effectivement car il faut rester très prudent sur l’arrivée soit-disant miraculeuse d’Obama au pouvoir.
    Les anglais ont une expression géniale qui parle « d’agiter le hareng rouge » , ce qui se traduit chez nous par « faire diversion ».
    C’est une pratique généralisée en politique « d’agiter des harengs rouges » en tout genre pour berner les foules. Les américains y sont passés maîtres, surtout ces dernières années et ils peuvent atteindre des sommets.
    Le 11 septembre en est l’exemple le plus monstrueux.
    L’élection d’Obama peut en être un autre.
    A noter par exemple que si Obama parle de se retirer d’Irak (mais on en reparlera quand il s’agira de le faire) , il ne parle pas du tout de se retirer d’Afghanistan, mais au contraire il semble plutôt chercher à renforcer le contingent sur place. Et pour cause, l’objectif initial de l’invasion de l’Afghanistan était d’occuper le pays pour installer les pipes-lines (sous couvert du hareng rouge « taliban ») , traversant d’ouest/nord vers sud/est), et permettant à terme de relier les pays producteurs aux futurs gigantesques clients que sont la Chine et l’Inde, et d’en tirer les profits mirifiques qu’on imagine (partagés ? par tous les pays de l’OTAN qui y participent). L’échec de cette installation à jusqu’à présent fait perdre leurs illusions aux banquiers qui y croyaient, et cette impatience est certainement un des fondements de la crise actuelle.
    C’est une piste sérieuse pour les US de se relancer économiquement.
    Mais c’est très très mal parti pour y arriver sans changer de stratégie.
    Et puis il y a l’Iran , empêcheur de gérer le pétrole en rond…

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