Après la menace saoudienne, les États-Unis plantent Internet au Moyen-Orient et la Russie répond avec l’armée de l’air

Par Sorcha Faal, le 3 février 2008 (traduit par Alterinfo)

Dollar

​​​​Les rapports circulant au Kremlin aujourd’hui dépeignent le sombre tableau des meneurs de guerre étasuniens devenus désespérés, qui, pendant que leur économie poursuit sa chute libre vers la faillite totale, ont planté l’accès mondial à Internet des centres bancaires du Moyen-Orient, d’Égypte, d’Arabie Saoudite, d’Abou Dhabi, d’Iran, des Républiques Arabes Unies, de Turquie et du Koweït.

​​​​Ces rapports indiquent que les Étasuniens sont devenus furieux la semaine dernière, quand l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a rejeté [1] leur demande d’augmenter immédiatement de la production pétrolière.

​​​​En outre, la semaine dernière, les Étasuniens ont été rendus furieux par le refus de la Turquie [2] de rompre ses liens avec la Banque Mellat d’Iran, qui permet à ce pays de continuer à accéder aux ressources bancaires mondiales.

​​​​Mais, ces rapports signalent que les plus grandes peurs étasuniennes ont été suscitées la semaine dernière, quand l’Arabie Saoudite leur a conseillé de faire marche arrière quant à leurs menaces contre l’Iran, ou alors d’être confrontés à la séparation du dollar des énormes transactions commerciales mondiales de pétrole saoudien.

​​​​Bien que le Président étasunien soit personnellement allé au royaume saoudien pour presser ses alliés du Moyen-Orient de se mettre d’accord afin d’attaquer l’Iran, à cause de la séparation du dollar de son commerce pétrolier, Bush a été promptement repoussé [3].

​​​​Il doit être noté que les nations qui ont osé découpler leur commerce pétrolier du dollar, l’Iraq, l’Iran, la Russie et le Venezuela, ont fait l’objet d’attaques cinglantes de la part des Étasuniens et de leurs alliés occidentaux. Les Irakiens ont signalé avoir subi les pires pertes, plus d’un million de morts depuis l’invasion étasunienne en 2003.

​​​​Mais, comme ces rapports le signalent, le pire cauchemar des Étasuniens a semblé se réaliser la dernière semaine, quand leurs alliés saoudiens auraient commencé la séparation du dollar de leur commerce pétrolier, avec l’intention de remplacer rapidement cette devise dans le déclin par l’Euro européen.

​​​​Pourtant, les meneurs de guerre étasuniens ont déjà eu des avertissements concernant la crainte grandissante des Saoudiens, de demeurer détenteurs de billions de dollars en baisse, quand, pour la première fois, l’Arabie saoudite a refusé de réduire ses taux d’intérêt en mode rigide [4] avec la Réserve Fédérale, ce qui a amené l’appréhension d’une débandade [4] de la part des autres nations du Moyen-Orient pour sortir des avoirs adossés au dollar étasunien.

​​​​Dans ces rapports, les analystes militaires russes déclarent que, les États-Unis, devant pareille menace, avec en plus le Roi saoudien se rapprochant de plus en plus du Président Ahmadinejad d’Iran, ont invoqué l’une de leurs fameuses « options nucléaires, » en coupant [5] quatre [6] grands câbles sous-marins reliant les grands centres bancaires du Moyen-Orient à leurs homologues mondiaux en Occident.

​​​​La coupure de ces câbles signifie que les centres bancaires du Moyen-Orient se voient refuser l’accès à la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT), basée à Bruxelles. Ce central transporte jusqu’à 12,7 millions de communications par jour, qui contiennent les instructions concernant les nombreux transferts d’argent internationaux entre banques. . . .

​​​​Dans cette affaire de sectionnement des câbles par les États-Unis, Moscou a rapidement réagi contre l’Occident. Le Président russe, Vladimir Poutine, a ordonné aux chasseurs et aux bombardiers de prendre des mesures immédiates pour protéger les câbles sous-marins vitaux de la nation Russe dans les océans Atlantique et Arctique.

​​​​À propos des ressources utilisées par l’armée de l’air de Russie, nous pouvons lire l’article de Reuters intitulé « La Russie envoie des bombardiers et des chasseurs en Atlantique et en Arctique » :

​​​​Le porte-parole des forces aériennes a déclaré, « Les pilotes de l’armée de l’air effectueront, dans les régions qui doivent être surveillées, des exercices d’attaques par bombardement de missiles contre les forces navales d’un ennemi hypothétique, des combat air-air, des ravitaillements et des patrouilles. » Le groupe de bombardement comporte deux bombardiers stratégiques Tupolev Tu-160, baptisée « Blackjack » par l’OTAN, deux bombardiers stratégiques à turbopropulseurs Tu-95 « Bear, » et huit bombardiers Tu-22 « Blinder. » Des chasseurs MiG-31 et Su-27 ont aussi été envoyés sur zone.

​​​​Ce qu’il adviendra de ces événements nous est inconnu. L’une des banques officielles russes, qui a souhaité garder l’anonymat, a précisé que, « Si l’Arabie Saoudite découple effectivement son pétrole du dollar, pour tout un tas de raisons pratiques, les États-Unis cesseront d’être une puissance mondiale. Car leur économie s’effondrera complètement, et le dollar n’a pas de valeur en soi à cause de l’incroyable dette des Étasuniens. Sans pétrole, ils ne sont rien. »

Original : http://www.whatdoesitmean.com/index1067.htm

Extraits de quelques articles référencés

​​​​1- VIENNE, 2 février 2008 — Hier, l’OPEP a gardé inchangé l’approvisionnement pétrolier, à 29,67 millions de barils et a entamé un débat pour savoir si oui ou non la réduction de la production est nécessaire en mars pour défendre les prix contre la baisse de la demande.

​​​​L’OPEP a rejeté la demande de Washington de produire plus de pétrole afin d’abaisser la factures de carburant et soutenir l’économie. . . .

​​​​2- Un diplomate turc a rejeté la demande des États-Unis de passer au crible et suspendre l’activité de la banque iranienne Mellat, basée en Turquie.

​​​​Ce diplomate a déclaré au Daily News : « Ce qui engage la Turquie, ce sont les résolutions de l’ONU, et non pas les décrets présidentiels ou les décisions du Congrès des États-Unis. » . . .

​​​​3- Bush ne parvient pas à convaincre les États Arabes face à l’Iran (La source de cet article est le Council on Foreign Relation)

​​​​Inquiétés par la diminution du pouvoir de l’administration Bush, les régimes arabes sunnites ne se confronteront pas à l’Iran, comme le voudraient les États-Unis, mais semblent se mettre dans les petits papiers de la nation chiite et de son président, Mahmoud Ahmadinejad.

​​​​À propos de sa très vantée visite au Moyen-Orient au début de ce mois-ci, les dirigeants arabes ont comblé de cadeaux et d’éloges le Président Daobeuliou, tout en jaugeant si son administration de canards boiteux était capables de contenir l’Iran. Apparemment, la réponse fut non, car, le Président n’avait pas même quitté la région que déjà les critiques commençaient à pleuvoir sur lui.

​​​​« Dans ses remarques d’affrontement contre l’Iran, il n’offre aucune avantage, aucune incitation, aucun compromis, juste les gros bâton étasuniens, » a écrit Arab News, un journal saoudien qui reflète souvent la position du gouvernement. « Ce n’est pas de la diplomatie en recherche de la paix. C’est de la folie en recherche de guerre. »

​​​​Les retombées de la visite de Bush marquent la fin d’une alliance entre Washington et les régimes arabes sunnites : l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe Persique, qui ont essayé de contrer l’Iran, un pays non arabe.

​​​​Les États sunnites, qui composent en grande partie le Golfe Persique, continuent à considérer l’Iran chiite comme une menace importante, mais ils préfèrent maintenant la négociation avec Téhéran plutôt que l’affrontement.

​​​​Bush a tenté de convaincre les États arabes, en particulier les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, d’isoler l’Iran. Mais les Émirats ont d’importants liens économiques et bancaires avec Téhéran. Et au cours des derniers mois, l’Arabie saoudite a pris des mesures importantes pour tendre la main à Ahmadinejad.

​​​​Début décembre, avec l’approbation tacite saoudienne, Ahmadinejad a pris la parole devant le Conseil de Coopération du Golfe Persique, un bloc arabe formé pour résister à l’Iran. Plus tard dans le mois, le Roi saoudien Abdullah a invité le Président iranien à effectuer le pèlerinage annuel à la ville sainte de La Mecque.

​​​​Ahmadinejad est un musulman chiite et un persan, dans une région dominée par les Arabes sunnites. Historiquement, les Arabes ont peur de l’Iran et de son influence politique culturelle. Mais ils jouent la carte de la lutte anti-étasunienne et anti-israélienne pour tenter de transcender les clivages persan-arabe et les tensions chiites-sunnites, qui montent à cause de la guerre en Irak.

​​​​Pour sa part, l’administration Bush est devenue si impopulaire que même ses fervents alliés tentent de se distancer publiquement d’elle. Et cette stratégie semble marcher pour les Saoudiens, à en juger par la réaction dans les médias étasuniens et dans la rue arabe. Les Saoudiens sont aussi couvert les risques, en flirtant à la fois avec les Étasuniens et les Iraniens.

​​​​Le Roi Abdullah a commencé à rompre publiquement avec l’administration Daobeuliou en mars dernier, quand, pour la première fois il a dénoncé la présence militaire Étasunienne en Irak comme une « occupation étrangère illégitime. » Le roi reflétait l’avis de nombreux Arabes, qui reprochent aux États-Unis d’avoir renversé la minorité sunnite de Saddam Hussein du régime en Iraq, pour renforcer l’Iran.

​​​​Les dirigeants arabes reprochent aussi l’échec des pourparlers israélo-palestiniens . . .

​​​​4- Craintes d’effondrement du dollars comme les Saoudiens s’effarouchent

​​​​L’Arabie saoudite a pour la première fois refusé de réduire les taux d’intérêt au rythme de la Réserve Fédérale. Cela indique que le riche royaume pétrolier s’apprête à rompre sa fixation à la devise dollar. Un mouvement qui risque de déclencher une débandade loin du dollar travers le Moyen-Orient. . . .

​​​​-5 Un troisième câbles sous-marins coupé au Moyen Orient

​​​​(CNN) – Un câble sous-marin d’acheminement du trafic Internet a été coupée dans le golfe Persique, isolant l’émirat de Dubaï, ont annoncé des fonctionnaires vendredi, la troisième perte en trois jours d’une ligne transportant le trafic téléphonique et Internet.

​​​​Mercredi, des navires ont été dépêchés pour réparer les deux câbles sous-marins endommagés au large de l’Égypte.

​​​​FLAG Telecom, qui possède l’un des câbles, a déclaré que les réparations devraient être terminées d’ici au 12 février. France Telecom, propriétaire d’une partie d’un autre câble, a dit qu’il était incertain quant au moment des réparations. . . .

​​​​-6 Les navires ne coupent pas les câbles Internet

​​​​Les navires ne sont pas responsables d’avoir endommagé les câbles sous-marins d’Internet en Méditerranée, affirme le gouvernement d’Égypte.

​​​​Deux câbles ont été endommagés en début de semaine, en Mer Méditerranée et au large de Dubaï, perturbant Internet et les services téléphoniques internationaux en Égypte, dans les États Arabes du Golfe et en Asie du Sud.

​​​​Dimanche, un quatrième câble reliant le Qatar aux Émirats arabes unis a été endommagé, engendrant encore plus de perturbations, a déclaré le fournisseur de télécommunications Qtel.

​​​​Le Ministère du Transport égyptien a dit que les images de l’endroit des câbles, enregistrées par les caméras vidéo à terre, ne montraient aucun trafic maritime dans la zone quand les câbles ont été endommagés. . . .

Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info





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