Affaire Mike Gravel / Association « 9-11 Citizens Commission Campaign » (Partie 1 – La lettre de Gravel)

C’est avant tout dans un esprit de transparence que nous publions cet article et les suivants, au sujet de la violente controverse née de la scission entre l’ex-sénateur Mike Gravel et l’association 9-11 Citizens Commission Campaign (9-11cc). Cette association née en 2011 aux USA avait entamé des procédures légales pour inscrire au menu des prochaines élections américaines de 2012 des référendums locaux dans différents États pour exiger la formation d’une Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9, d’où le nom de cette association. Mike Gravel était le porte-parole de cette organisation, et son activité et son nom – lié aux fameux Pentagon Papers dans les années 70 – avaient convaincu nombre d’activistes du 11/9 (mais pas seulement) et quelques leaders aussi, de se joindre à cette initiative et de donner de l’argent. Lors de sa tournée européenne, il était d’ailleurs passé par la France, et nous avions organisé sa visite à Paris.

Au total, 85 000 $ avaient été collectés par 9-11 Citizens Commission CampaignCela peut paraitre beaucoup, mais cette somme était loin d’être suffisante pour financer le projet de référendum tel qu’il était envisagé par cette organisation, puisque selon M. Gravel, il aurait fallu acheter les services de professionnels des collectes de signatures et de rédaction de textes viables au niveau législatif dans chacun des États concernés. Un autre problème qu’a rencontré cette organisation – toujours selon M. Gravel – fut celui de la représentativité du Mouvement dans les différents États. En effet, seuls les activistes du Massachusetts ont été en mesure de désigner un "leader" qui se chargeait localement de cette initiative. C’est donc suite à ce relatif constat d’échec, fin 2011, qu’est née la scission entre Mike Gravel et l’association 9-11cc ; les stratégies ont divergé, et une violente polémique a vu le jour sur l’utilisation des fonds collectés. Voici dans un premier temps la lettre que Mike Gravel a récemment envoyée à tous les donateurs. Nous publierons dans les prochains jours le point de vue de l’autre partie.

 

L’ex-sénateur US Mike Gravel, a rompu avec l’association 9-11 Citizens Commission Campaign

 


Lettre de Mike Gravel à tous les donateurs

envoyée par Mike Gravel le 14 février 2012

Traduction GV pour ReOpenNews

Cher donateur,

Ce message est avant tout pour vous remercier de votre don et de votre soutien. Cela me donne également la possibilité de répondre au courrier que Ken Jenkins, George Ripley et Ken Freeland vous ont envoyé, dans lequel ils m’accusent de façon diffamante et calomnieuse sur Internet, Facebook et Twitter.

Avant de vous expliquer en détail mes déclarations et mes actions publiques sur l’usage final des donations financières faites au travers du site Web 9-11cc pour mettre en place une nouvelle Commission citoyenne d’enquête sur le 11/9, laissez-moi souligner clairement sur le statut légal tout au long de l’année 2011 du petit groupe de volontaires que je citais plus haut.

En mai 2011, Ken Jenkins et George Ripley (Freeland nous a rejoints en août comme employé rémunéré) me poussaient à prendre un rôle de leader au sein du Mouvement pour la vérité sur le 11/9, rôle que j’étais réticent à endosser. Ils sont allés jusqu’à remplir pour moi les formulaires gouvernementaux qui faisaient de moi le directeur exclusif et le trésorier d’un Comité de collecte californien (California Recipient Committee). Soit ils ne souhaitaient pas se charger des tâches fastidieuses nécessaires, soit ils ne se sentaient pas prêts ou assez expérimentés pour transformer le concept d’une nouvelle Commission citoyenne sur le 11/9 en un texte d’initiative juridique acceptable par les entités gouvernementales appropriées des États visés.

Le Comité de collecte californien

Les formulaires permettant de créer le Comité de collecte californien appelé « Citizens 911 Commission » furent remplis le 13 mai 2011 avec le secrétaire d’État. Mon nom en tant que « Directeur exclusif et Trésorier » est le seul nom officiellement associé avec cette entité en Californie. Cela m’a permis de me procurer un numéro EIN auprès de l’IRS et d’ouvrir un compte chez Wells Fargo. Aucun autre nom n’était légalement associé avec l’entité californienne ni avec le compte bancaire.

En tant que signataire autorisé qui avait ouvert le compte chez Wells Fargo, j’ai donné délégation à Jenkins, Belitsos et Ripley pour qu’ils puissent consulter les comptes et voir son activité en temps réel. Belitsos a embauché un consultant que j’ai autorisé à signer pour ce compte afin qu’elle puisse payer nos factures et nos commandes. Elle soumettait chacun de ces paiements à mon approbation au préalable. La façon dont les donations étaient gérées n’a jamais été remise en cause. Toutes nos activités financières étaient reportées sur notre site Web. Notre comptable démissionna en décembre sur mes conseils et ceux de son avocat après avoir été régulièrement menacée d’une action en justice par Jenkins et Ripley pour ne pas avoir gelé le compte, chose qu’elle ne pouvait pas faire de toute façon.

La loi californienne sur les Comités de collecte leur permet de lever jusqu’à 25 000 dollars sans exiger l’identité des donateurs et sans être obligés de se transformer en organisation politique ou une corporation. Le statut temporaire de Comité de collecte semblait idéal pour nous, puisque nous n’avions aucun moyen de savoir si le 911 Truth Movement soutiendrait pleinement ou financerait suffisamment notre idée d’utiliser l’initiative de la démocratie directe pour une nouvelle enquête sur le 11/9.

En tant que Comité de collecte californien, nous n’étions soumis à aucun règlement et personne ne devait être enregistré par l’État. Par la suite, j’ai commencé à ébaucher les statuts et le règlement en vue de la création d’une corporation IRS C4, ce qui était l’étape suivante logique de notre montée en charge, puisque nous passions d’un groupe de bénévoles à celui d’une entité juridique « corporate ».

Cependant, en novembre, je jugeai imprudent et peu adapté d’incorporer notre groupe et de continuer nos pratiques de levées de fonds, puisque nous semblions incapables de montrer notre capacité à lever suffisamment d’argent pour fonder ne serait-ce qu’une seule initiative [référendaire] dans un État. [En continuant sur notre lancée], nous aurions levé et utilisé l’argent de certains donateurs – en poursuivant ce procédé de levée de fonds – pour payer les factures de notre directeur et d’autres personnes, et pour financer les réunions improductives qui étaient essentiellement des sessions de thérapie pour les participants.

Il est très important de comprendre le caractère limité juridiquement de notre Comité pendant toute l’année 2011. Nous n’étions alors rien de plus qu’un groupe d’individus travaillant ensemble sur la base du volontariat pour réaliser des objectifs inscrits sur notre site Web et exprimés lors de mes discours et interviews par les médias. Nous nous sommes engagés unir nos efforts pour la création d’une nouvelle Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9 au travers de l’action législative de citoyens votant lors de référendums locaux ou nationaux si une loi permettant cela voyait le jour. J’ai évoqué à plusieurs reprises les deux approches de démocratie directe, à la fois publiquement et en privé. Toutes deux formaient la base du Plan d’action que j’ai écrit pour la Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9.

Au début, notre intention était d’appeler à un référendum en Californie. J’ai rencontré les avocats et ai travaillé avec eux lors du Conseil législatif de l’État à Sacramento, jetant les bases de mon concept pour former une proposition acceptable de référendum. Cependant, il devenait évident qu’une campagne référendaire en Californie était illusoire à l’époque ; cela demanderait plusieurs millions de dollars pour valider un référendum en vue du scrutin, et encore plus pour financer une campagne de promulgation viable.

Étant donné que nous n’avions prévu aucune activité politique en Californie et que nous étions limités dans le montant de notre collecte de dons, il était clair pour tous ceux impliqués dans ce projet (Jenkins, Freeland, Belitsos et Ripley) qu’il fallait dissoudre le Comité de collecte avant la fin de l’année sous peine de devoir faire face à de coûteux et longs rapports qui étaient hors de propos vu notre activité locale et nationale. La loi californienne est très claire là-dessus : au moment de la dissolution, tout l’argent restant sur le compte en banque du Comité devait être donné à une organisation de charité reconnue par le gouvernement ou rendu aux donateurs au prorata de ce qu’ils avaient versé. Le but de cette loi est de s’assurer que les montants collectés publiquement et qui n’ont pas fait l’objet de rapports auprès d’u ne entité gouvernementale, ne finissent pas discrètement leur route dans quelque organisation soutenant ou s’opposant à des candidats ou à des référendums enregistrés en Californie.

Rendre l’argent aux donateurs au prorata de leurs versements aurait été coûteux du point de vue comptable et d’un impact minimal pour tous les donateurs sauf un. J’ai décidé de transférer tous les fonds restants sur le compte de « The Democracy Foundation », une organisation de charité de type 501 C3, reconnue par la loi fédérale. The Democracy foundation, que j’ai fondé et que je préside, est le sponsor pédagogique de National Initiative (www.NI4D.us), qui a maintenant été rassemblée au sein de la National Citizens Initiative (NCI) [en français Référendums citoyens nationaux – NdT]. Le NCI, lorsque la loi sera promulguée, donnera aux citoyens le pouvoir de légiférer dans toutes les juridictions gouvernementales des États-Unis. Évidemment, si nous pouvons faire acter ces Référendums citoyens nationaux, cela fournirait un excellent moyen pour proposer une loi fédérale créant une Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9 dotée de pouvoirs fédéraux bien supérieurs à tout ce que nous aurions pu attendre des référendums organisés par États. Les fonds récoltés sont désormais utilisés pour faire avancer la promulgation du NCI, et restent donc en droite ligne des engagements que j’ai faits publiquement aux donateurs.

Oregon and Massachusetts

Après cette campagne en Californie, nous avons recherché d’autres États moins coûteux pour les référendums et possédant des circonscriptions électorales politiquement progressives. Nous avons envisagé l’Oregon, le Colorado, l’Ohio, le Massachusetts, l’Alaska, le Maine, et les Dakota du Nord et du Sud. Une rencontre avec des responsables de l’Ohio nous a appris que ce choix n’était pas viable. Je me suis rendu ensuite à Salem dans l’Oregon, et ai travaillé avec les juristes du Conseil législatif pour améliorer le texte que nous avions écrit en Californie. J’ai rencontré à Portland un groupe de membres du Mouvement pour la Vérité sur le 11/9 [appelés « sceptiques » dans ce document, par commodité de traduction – NdT]. Ils se sont montrés attentifs et intéressés, mais il était clair que le groupe n’avait pas de leader ni même le désir de s’occuper d’une [telle] campagne.

Je me ensuite rendu en Alaska et ai rencontré un important groupe de « sceptiques » et nous avons discuté de cette idée avec des responsables du gouvernement [local]. Le groupe était intéressé, mais n’avait pas de meneur capable de prendre en charge le financement d’un référendum. J‘ai aussi rencontré trois personnes dans le Colorado, mais ce contact n’a pas été suivi d’actions. Dans le Maine et les États du Dakota, nous n’avons pas pu identifier de groupe de « sceptiques » viables que nous aurions pu aborder. L’idée d’utiliser le référendum pour créer une nouvelle Commission d’enquête sur le 11/9 est un concept un peu « sorti de nulle part » et nombreux sont ceux, même dans les États habitués aux référendums, qui ne sont pas du tout familiers avec ce procédé de référendum pour légiférer. L’innovation législative de la démocratie directe fut également un concept difficile à faire passer auprès de la plupart des leaders du 911 Truth Movement.

Dans le Massachusetts, ce fut une autre histoire. Un groupe s’est proposé, emmené par Richard Aucoin et Richard McCampbell, tous deux étant de « vieux routiers » des campagnes référendaires. Ils ont soumis le texte du référendum au Procureur général du Commonwealth. Celle-ci l’a validé et inscrit pour le scrutin du 7 septembre… Nous avions jusqu’à fin novembre pour rassembler 300 000 $ et payer un contractant spécialisé dans la collecte de signatures. La tâche était impossible. La campagne devait s’arrêter malgré un grand élan d’enthousiasme. Les activistes du 11/9 de cet État n’avaient pas d’autre choix que de recentrer leurs efforts en visant le cycle d’élections prévu pour 2014

Nos finances

La vue d’ensemble de la situation financière du Comité est essentielle pour comprendre et apprécier la nature de du désaccord. Ma propre expérience dans la levée de fonds pour le 11/9 a débuté en septembre 2010, lorsque j’ai commencé à voyager et à travailler à plein temps pour développer l’idée de la démocratie directe [dans le cadre] du 11/9. Les groupes de « sceptiques » avec qui j’ai parlé sollicitaient le public pour financer par leurs dons mes frais de déplacement. Mais il m’a fallu malgré tout y mettre de ma poche.

Lorsque le site Web fut en place, avec mes discours et les interviews dans les médias expliquant en détail le concept de référendum, les donations commencèrent à affluer, vers début juillet, et restèrent encourageantes jusque vers la mi-septembre 2011. Le point d’orgue de ces efforts de collecte fut mon voyage à Toronto en septembre 2011.

Les dons commencèrent à se raréfier vers la fin septembre avant de reprendre suite à la parution d’un article sur le blog de Manfred Petrick, à Zurich (Suisse), un membre influent du Mouvement pour la vérité sur le 11/9 en Europe. Étant donné que la moitié des dons provenaient d’autres pays, il semblait opportun de prévoir une tournée en Europe pour y rencontrer les leaders du Mouvement et solliciter davantage de soutien financier.

Nous avons eu la chance d’obtenir le soutien d’Annie Machon, une voix importante et très connue dans le milieu militant pour la Paix et la Justice, et une activiste pour la vérité sur le 11/9 connectée à l’ensemble des leaders du mouvement en Europe. Elle a organisé des conférences et des apparitions dans les médias des 8 villes que nous avons parcourues. Ce voyage ne fut cependant pas un franc succès du point de vue financier. Mais je considère qu’il fut utile vu les contacts établis grâce à Annie et vu qu’il m’a permis de m’informer sur la situation du Mouvement en Europe. Le 911 Truth Movement est tout aussi marginalisé par les gouvernements et les médias en Europe qu’ici aux États-Unis. Les « sceptiques » sont présents et leur nombre est significatif, mais ils sont en quelque sorte découragés ou épuisés.

De manière étonnante, lors de cette tournée, le processus de National Citizens Initiative pour une nouvelle Commission d’enquête citoyenne créée par la démocratie directe a suscité plus d’intérêt que les référendums locaux dans chaque État. J’ai parlé des deux sujets lors de toutes mes présentations. Les leaders du Mouvement ont organisé pour moi quelques apparitions sur des sites d’Occupy Wall Street à Zurich, Paris et Amsterdam. Cette expérience a renforcé ma conviction que cette révolution globale de la base pourrait bien signifier que l’heure de notre projet de référendum d’initiative populaire (National Citizens Initiative) est venue.

Une constatation réaliste qui a mené au désaccord

Mis à part les arguments du type « il a dit que, elle a dit que… » qui prévalent lors de toute controverse ou les interprétations positivistes de succès totalement inexistants, il est important de comprendre la réalité des divergences d’opinions qui ont causé la scission au sein du Comité de collecte.

Deux questions essentielles doivent être posées pour évaluer nos progrès.

  1. Y a-t-il des bénévoles du Mouvement pour le 11/9 dans chaque État « référendaire » prêt à soumettre un référendum pour une Commission citoyenne sur le 11/9 et à prendre la responsabilité de gérer les rapports gouvernementaux ? Y a-t-il des activistes du 11/9 en nombre suffisant pour financer une campagne viable capable de provoquer la promulgation du référendum avec suffisamment de signatures de la pétition pour qualifier le référendum en vue du scrutin ?
  2. Est-il vraisemblable de lever suffisamment de fonds pour payer un contractant spécialiste de la collecte de signatures et valider le référendum ? L’expérience a montré que la collecte de signatures ne peut pas être faite seulement par des bénévoles. Le coût minimum d’un tel contrat est de 300 000 $ dans un État pertinent politiquement. Et cela ne couvre pas les frais de la campagne de promulgation dans cet État une fois que le référendum a été validé. Ni les frais de fonctionnement d’une organisation nationale – 9-11cc – qui superviserait et sponsoriserait les différents projets dans chaque État. En tout, nous avons levé 85 000 $ en 2011 ; et plus de la moitié a été dépensée en voyages, frais de communication, et autres frais du Comité.

En novembre, il était devenu évident que les efforts du Comité de collecte n’avaient pas abouti à une réponse positive pour aucune de ces questions sur les activistes dans chaque État, et le montant des fonds collectés. Un compte-rendu honnête de ce qui s’est passé en 2011 reste très loin des articles optimistes que vous a envoyés le « bureau » (Jenkins, Freeland et Ripley). Nous avons échoué à collecter des fonds suffisants pour lancer la campagne qu’il se doit dans l’un quelconque des États envisagés. Mis à part pour le Massachusetts, il ne nous a pas été possible d’identifier un groupe viable d’activistes du 11/9 prêts à prendre en charge une campagne référendaire dans leur État.

De plus, et c’est un point important, les principaux leaders et organisations du Mouvement pour la vérité sur le 11/9 ont choisi de ne pas soutenir la campagne Citizens 911 Commission, ni même de l’aider en nous communiquant leur liste de membres.

Nos prévisions de levée de fonds partaient du postulat que d’importants donateurs permettraient de lancer le projet de référendums dans différents États. Je m’en étais remis sur ce point à l’opinion de Ken Jenkins et Byron Belitsos, tous deux activistes de longue date du Mouvement, qui s’attendaient à voir arriver des sommes substantielles de la part de donneurs « tombés du ciel » (Angel Donors) qu’ils connaissaient personnellement, et qui avaient consacré des sommes importantes à la cause du 11/9 par le passé. Leur contact avec ces personnes s’est révélé infructueux, que ce soit parce qu’ils n’avaient plus d’argent, ou parce que le plan d’action n’avait pas convaincu.

George Ripley a indiqué en mai 2011 qu’il pouvait –et allait – collecter des montants substantiels. Cela ne s’est pas produit. Il est venu avec moi dans le Massachusetts et a personnellement beaucoup aidé. [Mais] ces premiers refus auraient dû nous alerter sur l’absence d’argent dans la communauté du 11/9 et sur le manque de confiance dans la démocratie directe. Le mouvement est loin d’être mort, mais sa capacité à adopter et financer des stratégies innovantes est très limitée et est victime de comportements contestataires et indisciplinés (fractious).

Cet état des lieux réaliste ne nie en rien l’importance des donations que nous avons reçues et utilisées pour communiquer avec le Mouvement pour la vérité sur le 11/9. Je n’aurais par été en mesure de voyager à travers tous les États-Unis ni à l’étranger sans vos dons. Je n’aurais personnellement pas eu les capacités financières de le faire sans votre aide. Et je vous suis extrêmement reconnaissant pour votre générosité et votre soutien personnel. Nous avons amélioré la visibilité du « 11-septembre » dans le monde entier, et en tant que leaders, nous avons désormais une estimation plus réaliste de nos possibilités et une meilleure vision de ce qu’il faut faire pour provoquer la création d’une nouvelle Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9, à laquelle nous continuons de travailler avec une nouvelle campagne de référendum d’initiative populaire nationale (NCI) ce printemps. Vos dons ont rendu cela possible. Merci à vous.

Le désaccord et la séparation des chemins

Après mon retour d’Europe en novembre 2011, j’ai fait part au Comité que pour des raisons de santé et afin d’utiliser mon énergie pus efficacement, j’avais décidé de me concentrer sur la rénovation de la National Initiative [les référendums indépendants dans quelques États – NdT] en la transformant en initiative de référendum populaire national (National Citizens Initiative) et de capitaliser sur l’opportunité offerte par le mouvement (littéralement la « révolution ») d’Occupy Wall Street. Malgré cela, j’étais prêt à continuer à travailler avec le groupe et à prendre en considération le financement de tout projet raisonnable qui resterait dans le cadre des promesses faites à nos donateurs.

Cependant, les suggestions de Ken Jenkins, George Ripley, Ken Freeland (le seul salarié du groupe) et Byron Belitsos, qui avait démissionné du groupe depuis, ne semblent mener nulle part. Une idée était de financer des conférences au plan local et national pour réunir les leaders du Mouvement pour la vérité sur le 11/9 en vue de définir une nouvelle direction pour notre Comité ; J’ai pensé qu’une telle conférence représenterait une violation de nos promesses aux donneurs. Seules les 4 personnes précitées et quelques autres qu’ils avaient influencées par des informations biaisées se sont opposées à mon point de vue. De nombreux autres bénévoles ont soutenu ma position, surtout lorsque tous les faits ont été communiqués.

Mon approche de nos problèmes organisationnels était simple et directe (du moins, c’est ce que je pensais). Si nous n’étions pas capables de collecter suffisamment de fonds ou de motiver des militants pour mettre en place les référendums, alors peut-être fallait-il recentrer nos énergies sur l’autre approche, celle que la démocratie directe nous offre, dont j’ai parlé lors de tous les discours, interviews, et sur notre site Web – c’est-à-dire, un référendum d’initiative populaire à l’échelle nationale.

Désormais, avec l’entrée en scène d’Occupy Wall Street, un référendum d’initiative populaire national semble faisable. S’ensuivit un mois entier d’interminables discussions ne menant nulle part si ce n’est à mon épuisement.

Malgré mon âge (presque 82 ans) et quelques problèmes de santé, j’ai travaillé à plein temps sur ce projet du 11/9 depuis septembre 2010, sans être du tout rémunéré. J’ai passé trois des 14 derniers mois loin de ma femme Whitney (un mois lors du voyage initial en Californie, deux séjours à Sacramento, Portland, Anchorage, Cincinnati et Denver, plus de 2 semaines dans le Massachusetts et idem en Europe). Durant les deux derniers voyages, je suis tombé malade et ai dû consulter un docteur.

Mes soi-disant amis du Comité voulaient que je continue à être leur porte-parole, prononçant des discours et voyageant de par le monde pour expliquer le concept de démocratie directe. Ils voulaient utiliser ma réputation pour lever des fonds ; et ensuite ils voulaient contrôler cet argent au travers d’un processus qui pouvait sembler démocratique, mais liaient ma réputation et mes responsabilités vis-à-vis de nos donateurs et de nos soutiens à leurs décisions et leurs jugements, et ce qui était encore plus dangereux : même lorsqu’ils se trompaient.

Entre mi-novembre et le 18 décembre, nous nous sommes réunis une à deux fois par semaine, discutant pendant des heures de nos différentes interprétations des faits. J’ai passé plus de 10 heures à discuter avec Jenkins seul à seul. Pendant ces conversations, J’ai fait l’objet d’insultes – dont la plus légère est sans doute mon soi-disant manque d’intégrité. Le résultat de tout ceci a été de me pousser toujours plus loin et de fermer la porte à toute future collaboration.

Le 18 décembre, j’en conclus que la seule solution intelligente était de séparer nos chemins. Ils pouvaient créer leur propre organisation, faire leur propre collecte de fonds et poursuivre dans leur vision. J’étais libre de faire la même chose.

Mais ils voulaient prendre le contrôle de ce qui restait des fonds du Comité de collecte (à peu près 30 000 $). Cela n’était pas possible moralement, du fait des promesses que j’avais faites aux donateurs. C’est par mes déclarations que cet argent avait été levé, et c’était de ma responsabilité de veiller à son bon usage.

Un jugement objectif sur le désaccord

Le meilleur moyen pour un observateur objectif de se faire une opinion sur un désaccord comme celui-ci est de regarder le comportement des deux parties. Si le « bureau » (Jenkins, Freeland, Ripley) est vraiment engagé pour la « cause » de la démocratie directe pour former une nouvelle Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9, alors on aurait pu s’attendre à ce qu’ils fassent tout pour limiter l’impact de ces divergences et pour minimiser les effets de ce conflit sur le 911 Truth Movement, en laissant chacun partir de son côté.

Leur attitude fut exactement à l’opposé de cela. Ils ont fait part publiquement de notre désaccord, et ont colporté des mensonges sans autre but que d’atteindre à ma réputation, tout cela parce que j’avais refusé qu’ils prennent ma réputation en otage.

Pour ma part, j’ai refusé de répondre ou de discuter de cela avec quiconque sauf pour répondre aux déclarations me concernant et aux accusations qui m’étaient directement adressées ou qui étaient portées à mon attention par des personnes soucieuses de connaitre ma position sur cette histoire.

Les termes utilisés dans l’email qu’ils vous ont envoyé – « ..informons les autorités légales compétentes au sujet du prélèvement illégal des fonds de notre campagne. Une enquête devrait être diligentée prochainement… » sont identiques aux menaces qu’ils m’ont adressées en décembre dernier. Maintenant, ils font cela plus subtilement, propageant sur Internet au travers de blogs mal informés ou irresponsables, la rumeur de quelque acte illégal de ma part. Cette accusation est grotesque et à la limite de la diffamation. Leur sale campagne pour souiller ma personne a pour seul effet de salir à la fois l’ensemble du Mouvement pour la vérité sur le 11/9, et eux-mêmes.

Il est émotionnellement déstabilisant de subir leur méchanceté vis-à-vis de personnes que je considérais comme des amis. Je pense que Rudyard Kipling décrit très bien cette situation dans son poème “If” : “Si vous pouvez garder votre tête quand tous autour de vous perdent la leur et vous accusent ; alors, vous serez un homme mon fils ! »

L’initiative de référendum national (National Citizens Initiative)

Selon moi, le processus référendaire par la démocratie directe est le seul moyen que nous ayons d’instaure une nouvelle Commission d’enquête citoyenne sur le 11/9, à ce moment de notre histoire. Il va sans dire que si nous parvenons à améliorer ce processus de référendum, comme je me propose de le faire ce printemps en lançant une nouvelle campagne pour promulguer la National Citizens Initiative, cela augmentera évidemment la probabilité pour les citoyens de pouvoir créer une nouvelle Commission d’enquête sur le 11/9, puisque le problème du 11-Septembre sera l’un de ceux abordés lors de cette campagne.

L’an dernier, un événement a bouleversé la dynamique de tous les groupes militant pour le progrès social : le mouvement de protestation globale Occupy Wall Street (OWS). Une partie importante de leur agenda consiste en la création d’une nouvelle commission pour enquêter sur les événements entourant le 11/9. Avec ma campagne, j’espère de tout cœur convaincre OWS que la démocratie directe est le seul moyen de réaliser les objectifs liés à leur agenda. L’argent de The Democracy Foundation et les nouveaux fonds du Comité de collecte de Citizens 911 Commission qui vient d’être dissous vont être utilisés pour préparer ce printemps une campagne visant à éduquer Occupy Wall Street sur la démocratie directe et à les convaincre de voter et d’appeler à voter pour transformer en loi le référendum national d’initiative populaire (National Citizens Initiative).

Je suis également en contact avec C100, l’organisation des présidents des bureaux d’élèves dans les grandes écoles et les universités aux USA et à l’étranger, qui sont intéressés à participer à notre campagne ce printemps.

Le processus de référendum d’initiative populaire peut être mis en place dans tous les pays où les citoyens ont le droit de voter. Suite à mon récent voyage en Europe, le Danemark et la Suisse semblent intéressés par l’idée d’un tel référendum national d’initiative populaire. Ces deux pays, avec un soutien approprié, pourraient voir voter une loi de type National Citizens Initiative d’ici un an. Un tel succès aurait un impact extrêmement favorable sur la campagne aux USA.

N’hésitez pas à partager votre vision des choses avec moi. Le site Web 9-11cc.org est hors service suite à la confusion générée par ce désaccord. Mais nous aurons très bientôt, dans le mois qui vient, un nouveau site Web que je vous communiquerai, et qui vous permettra de vous faire une meilleure idée de notre nouvelle campagne, d’aborder les questions politiques comme le 11/9 dans différentes langues, de vous enregistrer, de voter, et bien sûr, de nous aider si vous partagez notre vision.

Merci à vous.

Cordialement,

Mike Gravel

 

Traduction GV pour ReOpenNews


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3 Responses to “Affaire Mike Gravel / Association « 9-11 Citizens Commission Campaign » (Partie 1 – La lettre de Gravel)”

  • Sébastien

    C’était cousu de fil blanc: un professionnel de la politique + collecte de pognon = embrouilles assurées.
    Mon scepticisme, pour ne pas dire mon aversion pour le mélange des genres que j’ai abordé il y a quelques mois se trouve donc confirmé dans les faits. On ira me reprocher ma critique virulente après coup….
    Par contre, c’est très bien de l’évoquer. Ca permettra d’éviter certains égarements. Car l’idée était vouée à l’échec dès le départ. Pour qui se penche sur la question, aucun système politique (à part peut-être en Suisse) soi-disant démocratique ne laisse en réalité de portes ouvrables pour quelque action « citoyenne » que se soit. L’article en lui-même est inintéressant car incompréhensible. Les réglements et le langage juridique abscons sont fait exprès pour décourager toute initiative.
    Enfin, on voudrait torpiller le Mouvement Pour la Vérité qu’on ne ferait pas mieux dans le machiavélisme.
    Se focaliser sur l’information et les démarches de réflexions et d’enquêtes indépendantes comme le pratique ReOpen911 – France reste donc la plus accessible et la plus efficace façon d’agir!

  • Pour beaucoup moins cher, je propose de kidnapper Rumsfeld Cheney et Bush, et de recruter un spécialiste de l’amélioration du langage à Guantanamo, ainsi qu’un caméraman.
    Après tout, c’est une pratique légale aux USA, non?

  • Arnid

    C’est triste. Le plus dommageable étant ce désaccord qui se transforme en conflit. Et quand la fierté s’en mêle vous avez deux camps prêts à s’opposer alors qu’ils se battent pour la même cause. Et apparemment une cause loin d’être gagnée.
    Lier le 11/9 à Occupy Wall Street me semble efficace mais si j’aurais préféré bien dissocier les deux causes. Mais de même qu’on se positionne derrière un parti politique sans en partager la totalité des propositions on peut faire de même avec le National Citizen Initiative dans un souci d’efficacité …politique.

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