L’implication du FBI dans la fabrication du terrorisme maison

La nouvelle a fait la Une de la plupart des journaux presse et télé avant d’être occultée par d’autres dépêches, mais elle a quand même dû en interpeller plus d’un. Un attentat à la bombe a été déjoué vendredi par le FBI dans l’État de l’Oregon, et on apprend dans le même temps que la bombe a été fournie… par ce même FBI. A-t-on bien compris ? Un terroriste local, un musulman fanatique bien sûr, a été armé par le FBI qui a poussé le jeu pratiquement jusqu’au bout. Sauf que la bombe n’était pas en mesure d’exploser et que le terroriste a été arrêté.

Cela ne nous rappelle que trop cet article paru en février 2008 dans la revue Rolling Stone, que nous vous proposons à nouveau en annexe de cet article, car il illustre de façon éclatante la manière de procéder des agents fédéraux américains dans leur stratégie de recrutement de fanatiques potentiels. Mais commençons par nous occuper de l’affaire de ce jeune  somalien fanatique pris sur le fait, vendredi dernier en Oregon (USA).

 

Le jeune somalien dont la tentative d’attentat à échoué à Portland dans l’Oregon. | Reuters Le ministre de la Justice américain, Eric Holder, le 19 novembre 2010, à la Maison Blanche.


 


 

Quand le FBI déjoue un attentat… du FBI

paru sur LesMotsOntUnSens le 28 nov. 2010

Vendredi, les fins limiers du FBI ont empêché leur propre bombe – factice – d’exploser au beau milieu d’une fête de Noël à Portland, dans l’Oregon. Une étrange affaire… qui en rappelle d’autres, moins festives.

"Les USA ont déjoué une tentative d’attentat à la voiture piégée" (TSR). "Attentat déjoué à Portland, en Oregon" (Radio-Canada). "Les Américains déjouent un complot à la voiture piégée" (Le Figaro). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (RFI). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (Le Parisien). "Tentative d’attentat aux Etats-Unis" (20 minutes)… Difficile de faire plus explicite. "La population n’a jamais été menacée" mais "la menace était tout à fait réelle" affirment les autorités. C’est là que ça se gâte. Car la bombe qu’a tenté de faire exploser Mohamed Osman Mohamud, un américain (naturalisé) de 19 ans, était un engin factice fourni par le FBI itself.

Le terrorisme, clé en main

Selon la police, depuis l’été 2009, le jeune homme tentait de se rendre au Pakistan. Sans succès, ses contacts n’étant visiblement guère pressés de le rencontrer. En juin 2010, ce sont donc des agents du FBI qui se sont dévoués, se faisant passer pour des terroristes. Mohamud "rêvait depuis l’âge de 15 ans de participer au jihad contre les infidèles". Il aurait en outre émis le souhait d’agir le soir de la fête de l’arbre de Noël de Portland. "Peu importe qui y sera, je veux qu’il y ait des morts ou des blessés", a-t-il alors déclaré. Le FBI a tout organisé, fournissant notamment les faux papiers et la fausse bombe. Et les menottes…

"Le public n’a jamais été en danger", affirme le FBI. Ils n’ont sans doute pas lu les journaux… au Cambodge, lundi dernier, une rumeur du même genre (amenant les gens à une panique non contrôlée *) a provoqué une bousculade monstre, faisant près de 350 morts. Mais c’est un détail. Car "cette tentative est un brutal rappel qu’il y a des gens – même ici, dans l’Oregon – qui sont déterminés à tuer des Américains" a indiqué le procureur. Au cas où certains auraient oublié.

Le 26 février 1993… 6 morts et 1000 blessés

Un "brutal rappel"… d’une autre affaire, aussi. Début 1993, le FBI s’était déjà illustré en aidant un groupe terroriste à poser un engin inerte au pied du World Trade Center. Sauf que le 26 février 1993, la bombe a réellement explosé, tuant 6 personnes et en blessant plus de 1000. Ce scandale a été révélé par un informateur égyptien du FBI, Emad Salem, qui a publié les enregistrements de ses discussions avec ses contacts américains. Il craignait alors pour sa vie, car il avait à plusieurs reprises averti le FBI de la dangerosité de l’opération. Il en était même arrivé à douter des motivations de l’Agence.

Cette affaire intervient un mois après une révélation pour le moins gênante de Fox News : Peu de temps après le 11 septembre 2001, Anwar Al-Awlaki, actuellement considéré comme un des principaux leaders d’Al Qaida, a tranquillement déjeuné avec plusieurs militaires du Pentagone, à Washington. L’homme avait pourtant été directement mis en cause pour ses liens étroits avec trois des terroristes. Un brutal rappel…

 

Note de l’auteur : (*) MAJ 10h : contenu de la parenthèse ajouté

 


 

Retour sur un article du magazine
Rolling Stone paru en février 2008


(à noter que l’article a disparu du site mais est archivé, entre autres, sur 911Blogger)

 

Le FBI a maintenant plus de 100 “Task-Forces” dédiées uniquement à la lutte anti-terroriste. Mais le gouvernement Bush fabrique t’il des fantômes?
 

par GUY LAWSON pour Rolling Stone, le 7 février 2008

(Relayé en ReOpenNews le 19 avril 2008)

 

“Bon alors, tu veux faire quoi ? demande son ami.

“La cible ?” répond le “candidat djihadiste. “Je veux un truc genre hall de mairie, un bâtiment officiel”.

C’était fin novembre 2006, le jeune Derrick Shareef (22 ans) et son ami Jameel trainaient à Rockford Illinois, et rêvaient d’organiser une attaque terroriste contre l’Amérique. Les deux hommes n’étaient pas surs du genre d’attaque à réaliser. Tout ce que savait Shareef c’est qu’il voulait causer le maximum de dégâts, et se venger contre ce pays qu’il rendait responsable de l’oppression des musulmans dans le monde. “Trouer un juge”, disait Shareef. "Peut-être mettre une bombe dans un bâtiment officiel".

Mais même si Shareef développait ses rêves de violence, il ne représentait pas un risque sérieux comme djihadiste. Né aux USA et converti à l’islam, il n’avait aucun entrainement militaire et aucune arme. Il avait moins de 100$ en banque et occupait un poste sans avenir, comme surveillant dans un magasin de jeux-vidéo. Pas de véhicule. Sa situation financière était déplorable, pas même un endroit pour vivre. Puis un jour, Jameel, un brave musulman, était apparu à EB Games et lui avait proposé de l’héberger.

Quelques heures après la rencontre avec son nouveau “frère” Shareef avait déjà emménagé chez Jameel, ses 3 femmes et ses 9 enfants. Lors de cette cohabitation, les deux compères fantasmèrent sur des cibles à Rockford, une ville du Midwest de 150.000 habitants, avec une minuscule communauté musulmane, et connue seulement pour avoir été la ville de Cheap Trick.

Le fait que Shareef soit un “loser” sans aucun moyen de passer de l’imagination à l’action, n’empêcha pas son ami de l’encourager dans ses rêves de “grandeur”. Au contraire, Jameel stimula continuellement Shareef dans ses plans: “quand vas-tu le faire?” demandait-il à Shareef, à propos de son projet contre un bâtiment officiel. “Il nous faut des plans précis et des dates “

« Je veux en surveiller un d’abord » répondit Shareef. Il y avait juste un problème, la voiture de Jameel était en réparation chez le garagiste. « On pourra en surveiller un quand t’auras récupéré ta voiture »

« Et on ferait ca quand ? » demanda Jameel ?

« J’aime bien la période des vacances » répondit Shareef, affichant une curieuse ambivalence pour un futur kamikaze s’acharnant à massacrer des civils. « Putain, ‘faut pas qu’on les loupe, y faut tout faire sauter. »

Trouver une cible intéressante à faire sauter à Rockford n’est pas chose facile. C’est une misérable ville au beau milieu de l’Amérique, à peine plus qu’un croisement de routes et de voies ferrées, sans aucune attraction touristique. Aussi Jameel suggéra la principale attraction de la ville, le centre commercial Cherry Vale, un sinistre ensemble de magasins de vêtements et de chaussures de sport dans les faubourgs de Rockford. « C’est le bon plan ce centre ! » dit-il à Shareef.

« Je jure par Allah, mec, je suis prêt aussi » dit Shareef. « je suis prêt à vivre pour la cause, et à mourir pour la cause, mec ». Quand Jameel eut récupéré sa voiture au garage, les deux hommes allèrent surveiller le centre commercial. « Si tu te dégonfles…faut qu’tu m’le dises » déclara Jameel « je teste tes tripes là »

« Je suis prêt » répondit Shareef.

« On se fera pas piquer » assura Jameel, « t’inquiète pas »

« J’ai pas peur de me faire piquer » répondit Shareef, « pas vivant »

Avec ses fanfaronnades, et selon tous les critères objectifs, Shareef était un djihadiste malchanceux et pathétique. Une des nouvelles espèces de terroristes « maison » exhibées devant la presse par le gouvernement fédéral depuis 9/11. En un sens, le F.B.I a élevé Shareef et a transformé le surveillant de magasin vidéo qu’il était, en kamikaze de centre commercial. Comme beaucoup d’autres « supposés » extrémistes repérés par les autorités, Shareef ne savait pas que son nouvel ami, le conspirateur révolté qui le poussait dans ses plans d’attaque terroriste, était en fait un informateur du F.B.I. Alors que Shareef maudissait l’Amérique et les juifs, il était sous surveillance quasi-permanente du Groupe de Lutte Anti-terroriste (Joint Terrorism Task Force ou JTTF – ndt) pour le district Nord de l’Illinois. Depuis 9/11, le nombre de ces JTTFs a triplé dans le pays. Avec plus de 2000 agents du F.B.I affectés à 102 « Task-Forces », les JTTFs sont effectivement devenus une vaste et quasi-secrète arme du gouvernement fédéral, avec des pouvoirs dépassant ceux des agences en charge du maintien de l’ordre. Les JTTFs sont composés non seulement de membres de la police locale, d’agents spéciaux du F.B.I, d’inspecteurs fédéraux de l’immigration et du IRS, mais servent aussi de couverture à des agents de la CIA. Ces « Task-Forces » ont en fait abattu le mur qui existait historiquement entre les forces de police et les agences chargées du renseignement. Avec l’administration Bush, les JTTFs sont devenues des agences d’espionnage intérieur, comme le MI5 britannique, avec le pouvoir d’arrêter les gens.

(…)

Le coût de ces ressources massives allouées à la recherche de terroristes potentiels appelle inévitablement des résultats. Des complots doivent être déjoués, des cellules dormantes infiltrées, une nouvelle attaque doit être évitée ou du moins, sembler l’avoir été. Mais dans "l’Amérique profonde" qu’est Rockford, les JTTFs n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pour trouver de nouvelles menaces à contrecarrer, les "Task-Forces" ont de plus en plus tendance à payer des informateurs chargés de cajoler et encourager des cibles comme Shareef dans l’élaboration de leurs plans fantaisistes. Lors de sa déclaration sous serment à l’occasion du procès de Shareef, son complice "connu sous le nom de Jameel", et par ailleurs agent spécial du F.B.I, était référencé comme "C.S", à savoir "Coopérative Source".

C.S s’appelle en réalité William Chrisman, ancien dealer de crack et condamné pour vol, il a été rémunéré 8500$ par le JTTF spécialement pour s’occuper de Shareef. Comme dans d’autres cas de terrorisme, Chrisman avait été chargé par des agents fédéraux de le pousser dans ses fantasmes en s’assurant que Shareef s’impliquerait personnellement.

(…)

L’arrestation de Shareef a représenté un nouveau succès des JTTFs : la patrie de nouveau sauvée d’une attaque criminelle, menée cette fois par ce que le gouvernement a appelé un "loup solitaire".

(…)

Avec les JTTFs réparties sur tout le territoire pour coordonner le travail entre les agences fédérales et les polices locales, le FBI consacre désormais à peu près 2/3 de ses ressources – soit environ 4 milliards de dollars) – à la guerre contre la terreur. L’approche actuelle n’est plus celle de la traditionnelle investigation policière sur de vrais crimes, mais celle beaucoup plus glissante consistant à éviter des attaques terroristes avant même qu’elles n’aient lieu. A écouter l’administration Bush, les JTTFS sont un franc succès. Les « Task Forces » sont créditées de la découverte et du démantèlement de cellules terroristes locales en Oregon, à Seattle, Détroit, Miami, Buffalo et dans le New Jersey. En tout, les fédéraux ont inculpé 619 personnes d’activités terroristes depuis le 11/9 – un record qui selon le FBI a rendu l’Amérique plus sure. Sur la seule année 2005, plus de 10 millions d’enquêtes liées au terrorisme ont été rentrées dans la base de données des JTTFs (JTTF’s Investigative Data Warehouse), regroupant tous les « documents liés au terrorisme ». De tels chiffrent donnent l’impression que l’Amérique est en état de siège, et que le gouvernement est menacé. « Ces extrémistes se recrutent entre eux, s’entrainent entre eux et passent à l’action de façon autonome » a déclaré le Directeur du FBI Robert Muelles en 2006. « Ces terroristes locaux peuvent se révéler aussi dangereux que des groupes comme Al-Qaïda, si ce n’est plus. ». Mais une étude plus approfondie des cas traités par les JTTFs montre que la majorité des poursuites judiciaires avaient un point en commun : les accusés ne présentaient qu’une faible (voire aucune) menace contre quiconque ou quoi que ce soit. D’après une étude faite par le Center of Law and Security à l’Ecole Universitaire de droit de New York, seuls 10% des ces 619 cas de « terroristes » avancés par le gouvernement fédéral, ont débouché sur une inculpation pour « activités liées au terrorisme », une catégorie si vague qu’elle en perd tout sens. L’an passé, aucune de ces condamnations n’a concerné de complot terroriste lié au djihad, et visant l’Amérique. « Le gouvernement définit certaines notions » explique Karen Greenberg, directrice du centre. « Ils n’ont jamais défini le mot ‘terrorisme’. Ils nous cachent les vraies statistiques. »

(…)

Cependant, certains signes montrent que les juges et les jurés commencent à en avoir assez de ces soi-disant « menaces ». En décembre, le réquisitoire du « Liberty City Seven » s’est terminé sur un acquittement et un jury « sans majorité » pour les autres accusés. La cellule terroriste supposée, était accusée de préparer une « attaque terrestre totale » contre l’Amérique visant à abattre les Tours Sears et d’autres buildings. Mais au procès, il est apparu que ces hommes n’avaient aucun moyen opérationnel, et que les complots avaient été imaginés suite aux exhortations de deux informateurs salariés du FBI alors qu’ils fumaient du hash et que le groupe avait reçu des caméras, des bottes et des vêtements militaires fournis par le JTTF. Malgré 15000 enregistrements vidéo de ces hommes, dont un où ils jurent allégeance à Oussama Ben Laden, le jury a refusé de les inculper. « Tout ceci a été écrit, produit, dirigé, orchestré et organisé par le gouvernement des Etats-Unis » a dit Albin Levin, avocat de l’un des accusés, lors de sa plaidoirie finale. Malgré cela, le gouvernement a posé un recours pour 6 des inculpés. Le début du nouveau procès est prévu pour le 22 Janvier.

 

Guy Lawson

Rolling Stone, 7 fév. 2008

 

Traduction GV pour ReOpenNews

 

8 Responses to “L’implication du FBI dans la fabrication du terrorisme maison”

  • barbule34

    Il y a un truc que j’ai certainement zappé dans l’article:

     » on apprend dans le même temps que la bombe a été fournie… par ce même FBI ».

    Où spnt les sources de cette affirmation svp?

  • GeantVert

    @barbule34
    Elles sont partout.
    là par exemple : http://actu.orange.fr/monde/tentative-d-attentat-a-portland-un-somalien-piege-par-le-fbi-plaide-non-coupable_79008.html


     » Tentative d’attentat à Portland: un Somalien piégé par le FBI plaide non coupable
    Un homme d’origine somalienne, inculpé pour avoir tenté de faire exploser un véhicule vendredi à Portland (Oregon, nord-ouest des Etats-Unis) avec un fausse bombe fournie par le FBI, a plaidé non coupable lundi, son avocat dénonçant une manipulation policière. »

    Mais c’est une bonne remarque, et j’ai rajouté ce lien à titre d’exemple, dans l’article lui-même

    Personnellement je l’avais entendu sur France-info ce WE et ai pu le verifier sur de nombreux sites.
    Cdlt
    –GV

  • EAUC TROUBLES

    Une recherche sur un moteur de recherche celebre donnera notamment :

    http://info.france2.fr/monde/tentative-d-attentat-dejouee-en-oregon-66067367.html je cite : « Mohamud et un agent du FBI s’étaient rencontrés à Portland en juillet: il lui a raconté qu’il avait écrit pour la revue en ligne Jihad Recollections prônant la violence contre les non-musulmans.
    Début novembre, Mohamud et des agents du FBI se sont rendus dans un lieu reculé de l’Oregon où ils ont fait sauter une bombe cachée dans un sac à dos, le jeune homme croyant participer à une répétition de l’attentat. « Peu importe qui y sera, je veux qu’il y ait des morts ou des blessés », avait-il alors déclaré. Il a également enregistré une vidéo lisant un texte écrit justifiant son attentat. »

    et encore :

    http://www.lalsace.fr/fr/article/4219545/Attentat-dejoue-une-fete-de-Noel-etait-visee-dans-l-Oregon.html

    « Notre enquête montre que Mohamud avait vraiment l’intention de commettre un attentat à très grande échelle», a affirmé Arthur Balizan, un agent spécial du FBI dans l’Oregon. «En même temps, je voudrais rassurer la population: nous avons veillé à chaque moment à ce qu’il ne puisse en aucun cas commettre l’attentat».

    Si c’est un agent spécial du FBI qui le dit !

  • EAUC TROUBLES

    Et puis ca me rappelle une autre histoire :

    Tarnac, souvenez-vous, ces dangereux terroristes d’une imaginaire ultra-gauche surveillés eux-aussi.

    http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Julien-Coupat-tel-qu-en-lui-meme-221242/

    je cite le JJD-Coupat : « L’enjeu du moment – et c’était déjà le cas en prison – est de ne pas se radicaliser. Selon lui, les politiques antiterroristes menées par les Etats occidentaux essaient d’acculer les tenants d’opinions dissidentes à la paranoïa, au durcissement et à la clandestinité. Céder, martèle-t-il, serait une bêtise. Et il écrase sa cigarette. »

    Il en est ou d’ailleurs ?

  • EAUX TROUBLES

    Et puis ca me rappelle une autre histoire :

    Tarnac, souvenez-vous, ces dangereux terroristes d’une imaginaire ultra-gauche surveillés eux-aussi.

    http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Julien-Coupat-tel-qu-en-lui-meme-221242/

    je cite le JJD-Coupat : « L’enjeu du moment – et c’était déjà le cas en prison – est de ne pas se radicaliser. Selon lui, les politiques antiterroristes menées par les Etats occidentaux essaient d’acculer les tenants d’opinions dissidentes à la paranoïa, au durcissement et à la clandestinité. Céder, martèle-t-il, serait une bêtise. Et il écrase sa cigarette. »

    Il en est ou d’ailleurs ?

  • tio daniel
  • EAUX TROUBLES

    Trouvé sur AGORAVOX :
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-services-secrets-americains-26980
    « Les services secrets américains pris en flagrant délit
    Selon deux dépêches des agences de presse Deutsche Presse-Agentur et Agenzia Giornalistica Italia, toutes deux datées du 7 juin 2007, des agents des services secrets américains ont tenté de faire passer une petite quantité d’explosif militaire de type C4à travers un point de contrôle du sommet du G8 à Heiligendamm. L’explosif, dissimulé dans une valise à bord d’une voiture, a été découvert quand les appareils de détection de la police allemande ont sonné l’alarme. Les passagers du véhicule, habillés en civil, se sont alors identifiés comme étant des membres des services secrets américains. Interrogée par la Deutsche Presse-Agentur, la police allemande a refusé de commenter l’incident.
    Un silence médiatique déconcertant
    L’information a été discrètement rapportée par quelques journaux allemands, dont le Financial Times Deutschland et le Süddeutsche Zeitung. Par contre, aucun grand média francophone ou anglophone n’a jugé utile de nous informer de l’incident. »

    A confirmer par d’autres sources…

  • morice

Trackbacks

  •  





*
To prove you're a person (not a spam script), type the security word shown in the picture. Click on the picture to hear an audio file of the word.
Click to hear an audio file of the anti-spam word

``