"Le Bureau des Complots" est une bande dessinée qui envisage avec humour une théorie du complot sur les événements du 11-Septembre, alternative à celle qui nous a été présentée par l'administration américaine et relayée par la plupart des médias traditionnels. Nous avons demandé à son auteur, Jérémy Mahot, de répondre à quelques questions et nous vous invitons à parcourir les premières planches accessibles sur le site de l'éditeur.
Pourriez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Jérémy Mahot, je suis né en 1982 à Pessac en Gironde. J'ai deux diplômes, l'un d'ingénieur informatique et l'autre d'infographie & multimédia. J'ai commencé à travailler sur ma première BD "Les frères Zimmer contre le reste du monde" en 2009 pendant mon stage de fin d'études chez Orange à Paris et j'ai trouvé un éditeur quelques mois plus tard, par l'intermédiaire de Lewis Trondheim, directeur de collection chez Delcourt. Ensuite, j'ai quitté Paris et je suis parti vivre au Canada pendant un an où j'ai commencé une seconde bande dessinée, "Le bureau des complots", qui sort ce mois-ci. J'aime l'art contemporain, passer des heures sur Internet, écouter les Beach Boys, et je cours chaque semaine au moins 10 km. Actuellement, je vis et je travaille (dans l'informatique) sur Bordeaux.
Comment vous est venue l'idée d'écrire cette bande dessinée ?
En fait, l'histoire du « Bureau des complots » a commencé en février 2011. Je vivais à Montréal et j'avais accès à la Grande Bibliothèque du centre-ville. J'y empruntais pas mal de bouquins et notamment une série de livres sur le 11 septembre, des livres que je lisais d'une traite. Celui qui m'a fait la plus forte impression a été celui d'Eric Raynaud, «11 Septembre, les vérités cachées », notamment grâce au témoignage de William Rodriguez. Le site reopen911 a été une source d'informations aussi, notamment les forums que je le lisais pour remettre en cause les théories qui me plaisaient le plus ou en découvrir de nouvelles. C'est sur vos forums que j'ai découvert les vidéos d'un type qui avait modélisé un bout de New York en 3D et reproduit les captures télévisées (sous différents angles) pour étudier la trajectoire et la vitesse des avions lors de leur phase d'approche sur les Tours Jumelles. J'avais trouvé son travail fascinant. Il en avait tiré des modèles mathématiques et il avait conclu que les trajectoires et les manœuvres étaient trop propres pour ne pas être faites par un pilote automatique. Je ne sais pas si sa démarche est valable, mais c'est formidable de s'impliquer autant.
Comment vous êtes-vous intéressé au 11-Septembre ?
Je me suis intéressé au sujet dès le 12 septembre 2001 car je m'intéresse à la politique et aux « dessous des cartes » pour reprendre le nom d'une émission, mais j'ai eu des périodes de doute puis d'autres d'indifférence, avant de me plonger véritablement dans le sujet.
Après les lectures dont j'ai parlé plus haut, j'ai eu la conviction que tous ceux qui continueraient à croire à la version officielle des attentats se retrouveraient avec le temps, du mauvais côté de l'Histoire, du même côté que la masse de gens qui pensaient que la Terre était plate. Sans chercher à faire une liste exhaustive, les éléments majeurs qui démontent la version officielle et qui ont fait autorité sur moi sont :
- La publication dans la revue The Open Chemical Physics Journal, en avril 2009, par neuf scientifiques (Niels H. Harrit, Jeffrey Farrer, Steven E. Jones, Kevin R. Ryan, Frank M. Legge, Daniel Farnsworth, Gregg Roberts, James R. Gourley et Bradley R. Larsen) d'une étude de 25 pages, fruit de 18 mois de travail, démontrant la présence de nanothermite dans quatre échantillons de poussières récoltés sur différents sites du World Trade Center, peu après les attentats - la nanothermite étant un réactif aluminothermique permettant de faire fondre l'acier et qui peut aussi servir d'explosif. J'ai pris 4-5 pages dans mon livre pour bien expliquer ce dont il s'agissait et comment elle a pu aider à faire s'effondrer les tours.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
- Le témoignage de William Rodriguez (dont j'ai déjà parlé), un employé d'origine portoricaine qui travaillait dans la tour Nord du World Trade Center, et qui a été fait héros national pour avoir sauvé des dizaines de vies lors des attentats du 11 septembre. Il était dans les sous-sols du bâtiment au moment où l'avion a percuté la tour Nord et a affirmé à de nombreuses reprises qu'une explosion s'y était produite avant l'impact de l'avion, faisant se craqueler les murs et brûlant grièvement un employé au visage et aux bras. Il a accompagné les pompiers de New York jusqu'au 40eme étage en ouvrant une à une, les portes des escaliers à l'aide de son passe-partout. Il a été la dernière personne à sortir des tours le 11 septembre 2001. Depuis, il milite pour que la vérité soit faite sur des attentats.
- Le témoignage de Norman Mineta, ministre des Transports sous l'administration Bush, qui devant la commission d'enquête du 11 septembre, a dit s'être trouvé avec Dick Cheney au Centre opérationnel d'urgence présidentiel, un bunker situé sous l'aile Est de la Maison Blanche, peu avant que le Pentagone ne soit touché. Selon sa déclaration, un jeune homme est entré à deux reprises dans le bunker pour avertir Dick Cheney qu'un avion se situait à 50 miles de Washington, puis 30 miles, puis 10 miles avant de demander si « les ordres tenaient toujours ». Ce à quoi le vice-président a répondu: « Évidemment que les ordres tiennent toujours ». C'était juste avant que l'avion ne percute le Pentagone.
- Le fait que la tour 7 du World Trade Center ait pu s'effondrer, sans raison, six heures après les Tours Jumelles, un bâtiment à peine moins grand que la Tour Montparnasse, et qui s'est écroulé à la vitesse de la chute libre [pendant 2,5 secondes soit environ 30 mètres, ndlr].
Pensez-vous que les médias mainstream informent correctement sur ce sujet ?
Bien sûr que non. Je me souviens notamment que Niels Harrit devait être invité par France 2 pour une émission qui s'appelait « L'objet du scandale » et que sa venue avait été annulée à la dernière minute. Ce genre de comportements des médias touchent plus à mon avis de l'autocensure que d'une véritable envie de cacher les éléments troublants des attentats. Disons que Thierry Meyssan a tellement pris sur la tête après la sortie de l'Effroyable imposture, que tout le monde est un peu échaudé. Pareil pour Jean-Marie Bigard ou Kassovitz. Il y a une épée de Damoclès au-dessus de la tête de celui qui osera aller contre la pensée unique délivrée par des médias qui sont pour la plupart pro-atlantistes.
Avez-vous été soutenu par votre maison d'édition ?
Mon directeur de collection, Lewis Trondheim, était sensible au sujet, mais il m'a conseillé de ne pas trop enfoncer le clou, ou de ne pas faire comme si j'assénais des vérités. Au départ, par exemple, j'avais prévu de mettre une petite page d'annexes avec les éléments (réels) qui étaient troublants (ceux dont j'ai fait la liste précédemment) et il m'a convaincu de l'enlever. Ce n'était pas trop l'endroit, pas après une petite BD d'humour noir comme la mienne. Après, sur le sujet même de la théorie du complot, je sais qu'il a demandé l'autorisation à Guy Delcourt personnellement. Je tiens d'ailleurs à les remercier très chaleureusement tous les deux pour ne pas s'être autocensurés.
Votre BD sera-t-elle traduite dans d'autres langues ?
J'aimerais et j'espère que la visibilité que vous m'offrez me permettra de toucher les sceptiques de l'étranger et/ou d'autres éditeurs en Europe. Ce sujet intéresse beaucoup de gens, dans tous les pays et ce serait dommage que le livre ne soit pas traduit au moins en anglais. [Voir également la page Facebook de la bande dessinée, ndlr]
N'avez-vous pas l'impression que l'humour et la fiction contenue dans une BD de ce genre peuvent rendre le débat confus entre des faits et des théories spéculatives ?
Je ne suis pas parti avec l'idée de faire autorité avec ma bande dessinée - et aucune bande dessinée (à part peut-être Maus de Spiegelman?) ne fait autorité sur le sujet qu'elle traite, car par nature, la bande dessinée est prise à la légère, pour ne pas dire, de haut. Partant de là, j'ai accepté l'idée d'y ajouter de l'humour et de la fiction, et je ne pense pas qu'il faille la prendre trop au sérieux. Tout au plus, elle fera naître des questions chez ceux qui croient à la version officielle, qui se demanderont si ce que je décris se base sur des faits existants ou des doutes plausibles. Il faut la voir comme un pont entre ceux qui croient et ceux qui doutent, un pont où les deux camps se retrouvent pour rigoler.
Qu'avez-vous trouvé le plus difficile à adapter des faits utilisés ?
Le plus difficile a été de raconter une histoire dont tout le monde connaissait le dénouement, un peu comme Titanic. J'ai dû recréer une partie de suspense avec la vie de famille du héros, Henry, qui vient interférer dans les événements.
Ensuite, techniquement parlant, la scène où le premier avion percute la tour nord a été un cas de conscience. Je voulais absolument qu'on vive la scène de l'intérieur, car j'ai – comme beaucoup de monde – souvent des visions de ce que les gens ont pu voir de l'intérieur. C'est une page qui continue de me mettre mal à l'aise et elle est d'ailleurs là pour ça.
Les grands connaisseurs des théories alternatives risquent peut-être de trouver ma version simplificatrice, car j'ai essayé d'y raconter une façon dont les événements ont pu se dérouler, et il y aura forcément des déçus (certains ne pensent peut-être pas, par exemple, que les avions étaient programmés pour se piloter automatiquement, d'autres ne seront pas fans de la théorie du drone qui attaque le Pentagone).
En fait, tout est parti de l'envie d'imaginer les choses de l'intérieur, de poser la psychologie et d'imaginer le contexte moral qui a pu être celui des instigateurs, et je l'ai fait sous l'angle de l'humour, car c'est le seul angle qui permette de désamorcer la dramaturgie et de se donner des libertés. J'ai jonglé avec certaines pistes, glissé des clins d'oeil (comme la référence à Norman Mineta lors de l'impact sur le Pentagone), et j'ai mélangé avec pas mal d'humour noir. J'avoue que c'était jouissif de se mettre à la place de ces hommes de l'ombre.
L'argument qui revient le plus souvent chez ceux qui croient à la version officielle est qu'une « autre version » des attentats impliquerait trop de monde, trop d'agents, trop d'impératifs de sécurité, trop de cynisme. Eh bien, le but de ma BD était quelque part de montrer qu'une autre version était possible, de se raconter l'histoire.
Cette autre histoire au final, est peut-être plus réaliste que celle qui nous raconte comment 19 islamistes (sans jamais se faire repérer avant par les services secrets) ont détourné quatre Boeing avec des cutters afin que l'un deux (le plus mauvais en pilotage) aille se crasher en rase-motte au-dessus de l'herbe dans le Pentagone, le bâtiment le plus sécurisé au monde.
Interview réalisée par email entre le 6 et le 10 septembre 2012
Bd commandé... Il y a quelques temps je pensais que c'était une bd pour se moquer justement des sceptiques... Ben ouais on devient parano à force... ^_^
Le fait que cette bd ait été 'autorisé' prouve que l'omerta commence à se fendre...
BLOG FRANCE3 > NAVRANT DE VIDE INTERGALACTIQUE CETTE CRITIQUE...
Si vous avez dévoré Les frères Zimmer contre le reste du monde, alors vous devriez logiquement aimer Le Bureau des complots. Même si ce nouvel album de Jérémy Mahot avance avec un humour plus masqué, plus cynique aussi, vous retrouverez ici l’atmosphère savoureusement décalé du premier album ainsi que le graphisme minimaliste, géométrique, rigide, en un mot glacial, qui devient la marque de fabrique de l’auteur. Et l’histoire ? Justement l’histoire… Jérémy Mahot part des attentats du 11 septembre et des différentes théories du complot pour imaginer l’existence d’une agence secrète qui serait à l’origine de toutes les catastrophes de l’histoire : l’assassinat de Kennedy, le tsunami en Thaïlande et, donc, le 11 septembre. Si le sujet est grave, particulièrement à l’approche du jour anniversaire, Jérémy Mahot parvient à traiter l’affaire avec finesse. Le héros principal de cette « politique-fiction », patron de l’agence et instigateur direct de l’attentat contre le World Trade Center, est un petit bonhomme sec et froid, absolument dépourvu d’humanisme… C’est le deuxième album de l’auteur ! EGuillaud
Voilà une bien étrange petite BD ! J'ai été tentée par celle-ci d'abord pour son sujet, et apparemment par la façon cynique dont il est traité, ensuite pour son graphisme particulier. Est-ce que tout cela est un mélange gagnant ? Hmm, peut-être. Comme vous l'aurez compris grâce au quatrième de couverture, nous entrons ici dans l'envers du décors d'une petite organisation gouvernementale, la plus secrète au monde, dont même le FBI et la CIA ignorent l'existence. On y rencontre Henry, en 1999, un employé banal, qui nous raconte son quotidien pendant la préparation du prochain dossier de l'agence : des attentats dont la date est déjà prévue longtemps à l'avance. "
- Mais vous avez déjà une date de prévue ou pas ?
- Oui, le 11 septembre 2001.
- Hum... 'Les attentats du 11 septembre' ? Hey, ça sonne bien !"
Jérémy Mahot nous explique donc avec humour noir et grinçant comment les grandes catastrophes et autres évènements historique sont longuement préparés par un groupe d'experts. Ici, donc, il FALLAIT que ces avions se crashent, et ces "bons américains" devaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que tout se déroule comme prévu. Après tout, sans leur aide, comment les terroristes auraient pu passer les sécurités à l'aéroport, par exemple ? Le graphisme épuré et très sobre, tout en nuances de gris, laisse toute la place à la narration et à l'humour corrosif du récit. Le choix est judicieux et le tout passe parfaitement à la lecture, rendant le tout fluide et agréable.
Le problème, en fait, c'est que j'ai l'impression que tout n'est que survolé. J'ai refermé ce livre avec plein d'interrogations, en ayant l'impression d'avoir manqué quelque chose, d'être passée à côté de plusieurs éléments. Le sujet est bien trouvé, mais peut-être pas si bien traité que ça, au final. J'aurais apprécié voir une BD plus développée, avec plus d'explications, plus de révélations. Ici, j'ai une impression d'inachevé, comme si ce n'était qu'effleuré. Cela donne un arrière-goût de trop peu et de déception à cet ouvrage qui partait pourtant avec d'excellentes bases et es qualités indéniables. Je serais curieuse de voir un éventuel deuxième tome pour obtenir plus de réponses à mes questions.
On passe quand même un chouette moment, c'est une histoire à lire au deuxième (voir troisième) degré, amusante et intelligente, mais dont il ne faut pas non plus attendre un feu d'artifice d'émotions ou de déclarations. Une sortie discrète mais qui devrait plaire aux amateurs d'humour noir et de secrets gouvernementaux. Mille mercis à Delcourt pour cette lecture particulière et originale.
et aussi page 24 de 20MINUTES du mardi 18 septembre, LE COIN DES BD :
là c'est service minimum :
On n'est jamais puni pour avoir fait mourir de rire,dit un proverbe chinois. Jeremy Mahot peut donc dormir tranquille. Même si son hilarant "Bureau des complots" pourrait faire des milliers de victimes, On y suit une cellule du gouvernement américain chargée de mener des opérations secrêtes pour de puissants lobbies : Attentats du 11/9, Assassinat de Kennedy,etc. Même si on nage enpleine théorie du complot au 20ème degré, la débauche de gags et de dialogues désopilants arrache d'incontrôlables fou-rires.
tout aussi rigolo le troisième tome de Blaise etc.
aucune critique n'aborde le "et si c'était vrai ?". surtout pas. On en est au 20ème degré (les 19 autres sont encore trop compromettants...). En France, l'échelle de 1 à 20 est celle des notes scolaires. Donc l'auteur de la BD a 20/20 comme cancre haut perché.
Oui, étrange contraste entre l'interview de l'auteur, son ambition non cachée, et le traitement journalistique qui en est fait.
Comme en plus il s'agit de BD, un genre qui n'est quasiment vénéré que pour ses titres Sci/Fi-HeroicFantaisy, mais jamais pris au sérieux quand il s'attaque à de vrais sujets, il est bien clair qu'on va se retrouver avec ce type de pseudo critiques à phrases pré-formatées qui semble aborder le sujet alors qu'elle ne sert qu'à remplir que sont bout de page dans un quelconque journal.
Peut-être aussi (je n'ai pas lu la BD, mais j'en lis ici le pitch) que la volonté de traiter le sujet sous l'angle qu'à choisi l'auteur, est elle-même la porte ouverte à une critique "surfacique"... Parfois le style tue le fond, malgré, je le répète, la sincérité qu'on ne peut pas enlever à l'auteur.
Ca donne un peu l'impression que les critiques veulent parler de la théorie du complot mais qu'ils se cachent derrière le petit doigt de l'humour pour ne pas se faire traiter de conspirationnistes. Après, en même temps ça marche, car on parle de la bd dans 20 minutes, ou comment traiter le sujet sans en avoir l'air.
Après j'ai pu lire les 40 premières pages dans une librairie, et c'est assez chouette.
Un sens de la politique niveau ground zero (voir plus bas)
Un niveau d'interrogation des concepts que vous maniez au delà de l'inexistant.
Le syntagme " version officiel " jamais interrogé
Des articles qui parlent plus de la névrose de leurs auteurs que de quoi que ce soit d'autre ...
Le seul truc c'est que ça fait rigoler ( bien qu'un répétitif)
En passant j'ai acheté aussi sa première Bd «Les frères Zimmer contre le reste du monde» Il faut soutenir les auteurs qui font voler en éclat les tabous (même en passant par la porte du second degré)
Merci pour cette interview.
Bd commandé... Il y a quelques temps je pensais que c'était une bd pour se moquer justement des sceptiques... Ben ouais on devient parano à force... ^_^
Le fait que cette bd ait été 'autorisé' prouve que l'omerta commence à se fendre...
http://blog.france3.fr/actu-bd-livrejeunesse/2012/09/11/le-bureau-des-complots-le-nouvel-album-de-jeremy-mahot/
BLOG FRANCE3 > NAVRANT DE VIDE INTERGALACTIQUE CETTE CRITIQUE...
Si vous avez dévoré Les frères Zimmer contre le reste du monde, alors vous devriez logiquement aimer Le Bureau des complots. Même si ce nouvel album de Jérémy Mahot avance avec un humour plus masqué, plus cynique aussi, vous retrouverez ici l’atmosphère savoureusement décalé du premier album ainsi que le graphisme minimaliste, géométrique, rigide, en un mot glacial, qui devient la marque de fabrique de l’auteur. Et l’histoire ? Justement l’histoire… Jérémy Mahot part des attentats du 11 septembre et des différentes théories du complot pour imaginer l’existence d’une agence secrète qui serait à l’origine de toutes les catastrophes de l’histoire : l’assassinat de Kennedy, le tsunami en Thaïlande et, donc, le 11 septembre. Si le sujet est grave, particulièrement à l’approche du jour anniversaire, Jérémy Mahot parvient à traiter l’affaire avec finesse. Le héros principal de cette « politique-fiction », patron de l’agence et instigateur direct de l’attentat contre le World Trade Center, est un petit bonhomme sec et froid, absolument dépourvu d’humanisme… C’est le deuxième album de l’auteur ! EGuillaud
http://archessia.over-blog.com/article-le-bureau-des-complots-109870909.html
GUERE MIEUX....
Voilà une bien étrange petite BD ! J'ai été tentée par celle-ci d'abord pour son sujet, et apparemment par la façon cynique dont il est traité, ensuite pour son graphisme particulier. Est-ce que tout cela est un mélange gagnant ? Hmm, peut-être. Comme vous l'aurez compris grâce au quatrième de couverture, nous entrons ici dans l'envers du décors d'une petite organisation gouvernementale, la plus secrète au monde, dont même le FBI et la CIA ignorent l'existence. On y rencontre Henry, en 1999, un employé banal, qui nous raconte son quotidien pendant la préparation du prochain dossier de l'agence : des attentats dont la date est déjà prévue longtemps à l'avance. "
- Mais vous avez déjà une date de prévue ou pas ?
- Oui, le 11 septembre 2001.
- Hum... 'Les attentats du 11 septembre' ? Hey, ça sonne bien !"
Jérémy Mahot nous explique donc avec humour noir et grinçant comment les grandes catastrophes et autres évènements historique sont longuement préparés par un groupe d'experts. Ici, donc, il FALLAIT que ces avions se crashent, et ces "bons américains" devaient faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que tout se déroule comme prévu. Après tout, sans leur aide, comment les terroristes auraient pu passer les sécurités à l'aéroport, par exemple ? Le graphisme épuré et très sobre, tout en nuances de gris, laisse toute la place à la narration et à l'humour corrosif du récit. Le choix est judicieux et le tout passe parfaitement à la lecture, rendant le tout fluide et agréable.
Le problème, en fait, c'est que j'ai l'impression que tout n'est que survolé. J'ai refermé ce livre avec plein d'interrogations, en ayant l'impression d'avoir manqué quelque chose, d'être passée à côté de plusieurs éléments. Le sujet est bien trouvé, mais peut-être pas si bien traité que ça, au final. J'aurais apprécié voir une BD plus développée, avec plus d'explications, plus de révélations. Ici, j'ai une impression d'inachevé, comme si ce n'était qu'effleuré. Cela donne un arrière-goût de trop peu et de déception à cet ouvrage qui partait pourtant avec d'excellentes bases et es qualités indéniables. Je serais curieuse de voir un éventuel deuxième tome pour obtenir plus de réponses à mes questions.
On passe quand même un chouette moment, c'est une histoire à lire au deuxième (voir troisième) degré, amusante et intelligente, mais dont il ne faut pas non plus attendre un feu d'artifice d'émotions ou de déclarations. Une sortie discrète mais qui devrait plaire aux amateurs d'humour noir et de secrets gouvernementaux. Mille mercis à Delcourt pour cette lecture particulière et originale.
et aussi page 24 de 20MINUTES du mardi 18 septembre, LE COIN DES BD :
là c'est service minimum :
On n'est jamais puni pour avoir fait mourir de rire,dit un proverbe chinois. Jeremy Mahot peut donc dormir tranquille. Même si son hilarant "Bureau des complots" pourrait faire des milliers de victimes, On y suit une cellule du gouvernement américain chargée de mener des opérations secrêtes pour de puissants lobbies : Attentats du 11/9, Assassinat de Kennedy,etc. Même si on nage enpleine théorie du complot au 20ème degré, la débauche de gags et de dialogues désopilants arrache d'incontrôlables fou-rires.
tout aussi rigolo le troisième tome de Blaise etc.
aucune critique n'aborde le "et si c'était vrai ?". surtout pas. On en est au 20ème degré (les 19 autres sont encore trop compromettants...). En France, l'échelle de 1 à 20 est celle des notes scolaires. Donc l'auteur de la BD a 20/20 comme cancre haut perché.
Oui, étrange contraste entre l'interview de l'auteur, son ambition non cachée, et le traitement journalistique qui en est fait.
Comme en plus il s'agit de BD, un genre qui n'est quasiment vénéré que pour ses titres Sci/Fi-HeroicFantaisy, mais jamais pris au sérieux quand il s'attaque à de vrais sujets, il est bien clair qu'on va se retrouver avec ce type de pseudo critiques à phrases pré-formatées qui semble aborder le sujet alors qu'elle ne sert qu'à remplir que sont bout de page dans un quelconque journal.
Peut-être aussi (je n'ai pas lu la BD, mais j'en lis ici le pitch) que la volonté de traiter le sujet sous l'angle qu'à choisi l'auteur, est elle-même la porte ouverte à une critique "surfacique"... Parfois le style tue le fond, malgré, je le répète, la sincérité qu'on ne peut pas enlever à l'auteur.
Ca donne un peu l'impression que les critiques veulent parler de la théorie du complot mais qu'ils se cachent derrière le petit doigt de l'humour pour ne pas se faire traiter de conspirationnistes. Après, en même temps ça marche, car on parle de la bd dans 20 minutes, ou comment traiter le sujet sans en avoir l'air.
Après j'ai pu lire les 40 premières pages dans une librairie, et c'est assez chouette.
ça vous fatigue pas d'être si bêtes ?
Un sens de la politique niveau ground zero (voir plus bas)
Un niveau d'interrogation des concepts que vous maniez au delà de l'inexistant.
Le syntagme " version officiel " jamais interrogé
Des articles qui parlent plus de la névrose de leurs auteurs que de quoi que ce soit d'autre ...
Le seul truc c'est que ça fait rigoler ( bien qu'un répétitif)
et .... prout dans les tours jumelles ! ! !
En passant j'ai acheté aussi sa première Bd «Les frères Zimmer contre le reste du monde» Il faut soutenir les auteurs qui font voler en éclat les tabous (même en passant par la porte du second degré)
Bonjour j'aimerais entrer en contact avec l'auteur ?