Lettre ouverte de Cynthia Mc Kinney en 2002
Posté par AtMOH le 25/09/2009
En tombant sur cette lettre ouverte, parue au printemps 2002 dans la presse américaine, il est difficile de ne pas avoir le désagréable sentiment que l'histoire et la liberté régressent. Alors que Frédéric Taddei se fait sermonner pour avoir n'avoir pas interrompu son invité Mathieu Kassovitz, on se rend bien compte que le débat dans les médias français est chaque jour plus difficile. Qui actuellement en France pourrait parler comme cette courageuse député écologiste?
Sans mystification aucune, elle pèse simplement le poids des graves décisions du gouvernement Bush et évoque les nombreux conflits d'intérêts existant entre des membres du gouvernement et des entreprises d'armement. Elle mesure déjà les lourdes conséquences de cette politique de guerre préventive. Que ce soit pour le peuple américain ou pour les citoyens du monde.
Dans cette tribune libre datant de plus de 6 ans, la Députée Cynthia McKinney s'indigne de l'opposition farouche du gouvernement Bush quand à l'ouverture d'une enquête sur les attentats du 11 septembre.
En effet, après toutes les catastrophes américaines des enquêtes sont mises en place dans les jours qui suivent. Dans le cas du 11 septembre 2001, les familles des victimes sont obligées d'attaquer leurs propres dirigeants pour que le 27 novembre 2002, plus d'un an et deux mois plus tard, une commission d'enquête soit finalement établie.
W. Bush nomma comme président de cette commission, le peu recommandable Henri Kissinger, mais ce dernier du démissionner quelques jours plus tard pour cause de conflit d'intérêts. Retournons en mars 2002 et écoutons Cynthia Mc Kinney.
PS: Cynthia Mc Kinney sera à Paris le 10 octobre.
« Il importe que M. Bush réponde aux questions suscitées par les événements du 11 septembre »
par Cynthia McKinney
Il n’est pas moins nécessaire de procéder à une enquête sur les événements liés au 11 septembre que d’examiner les circonstances de la débâcle d’Enron. A l’évidence, si le peuple américain a le droit d’exiger que l’on rende compte de ce qui s’est passé. Pourquoi, dans l’affaire Enron avons-nous le droit de savoir ce qui s’est passé, et pas pour le 11 septembre.
Sommes-nous en train de dilapider notre capital de sympathie à travers le monde, en mettant en œuvre des politiques incohérentes et belliqueuses qui éloignent nos amis et qui nous opposent à nos alliés ? Dans quelle mesure notre dépendance à l’égard des importations de pétrole pèse-t-elle sur les politiques militaires soutenues par l’administration Bush ? La grande proximité entre l’administration Bush et les industries du pétrole et de la défense joue-t-elle, ou non, un rôle dans la poursuite des politiques de cette administration ?
Nous avons le droit de savoir ce qui s’est passé le 11 septembre. Nous créons des commissions d’enquêtes sur les désastres ferroviaires, les accidents d’avions et même les catastrophes naturelles, afin d’en comprendre les causes et d’en prévenir la récurrence ou d’en réduire les conséquences tragiques lorsque de tels événements se produisent à nouveau. Pourquoi, dans le cas du 11 septembre , l’administration reste-t-elle inébranlable dans son opposition à la conduite d’une enquête sur la plus meurtrière attaque terroriste jamais menée contre notre pays ?
Des reportages publiés tant dans le Spiegel qu’à Londres dans l’Observer, et aussi bien dans le Los Angeles Times que sur MSNBC et sur CNN, il ressort que des avertissements nombreux avaient été reçus par l'administration Bush. On a même raconté que le gouvernement des Etats-Unis avait percé le secret des communications d’Osama bin Laden avant le 11 septembre. Le gouvernement américain, et cela est consternant, fait aujourd’hui l’objet d’actions judiciaires lancées par les survivants des attentats contre les ambassades US en Afrique : d’après les comptes-rendus d’audience, il apparaît clairement que les Etats-Unis avaient reçu des avertissements, mais avaient pris des mesures insuffisantes pour mettre en sécurité et pour protéger le personnel de nos ambassades.
La même chose s’est-elle à nouveau produite ?
Je ne dispose d’aucun élément démontrant que le Président Bush ou des membres de son administration ont personnellement tiré profit des attaques du 11 septembre. Une enquête complète pourrait révéler que cela a été le cas. Par exemple, il est notoire qu’au moment des attaques, le père du Président Bush détenait, par le biais du Carlyle Group, des liens d’affaires avec l’entreprise de construction de la famille bin Laden et de nombreux sociétés de participation liées aux industries de la défense, dont les actions ont progressé substantiellement depuis le 11 septembre.
En revanche, on ne peut nier que des entreprises proches du gouvernement ont bénéficié directement de l’accroissement des dépenses militaires engagées à la suite du 11 septembre. On observe certainement Carlyle Group, DynCorp et Halliburton parmi les entreprises proches du gouvernement. Le Secrétaire à la Défense M. Donald Rumsfeld a soutenu, au cours d’une audition devant le Congrès, que nous pouvions faire face à ces dépenses nouvelles, même si elles correspondent au plus fort accroissement depuis vingt ans.
Des sacrifices sont réclamés au peuple américain tout entier. Dans les forces armées, de jeunes hommes et femmes sont amenés à risquer leur vie dans une guerre contre le terrorisme -mais le premier décret présidentiel signé par notre Président leur refusait une prime majorée d’heures supplémentaires en période d’opérations.
Au peuple américain, on demande de faire sa part de sacrifices en supportant des coupes sombres dans les budgets sociaux de notre pays, dans le domaine des soins de santé, de la Sécurité Sociale et des libertés individuelles, et ceci pour faire face à la réévaluation des besoins militaires et de sécurité après les événements du 11 septembre. Il est capital que les gens sachent de façon précise le pourquoi des sacrifices demandés. Si le Secrétaire à la Défense nous dit que ses nouveaux objectifs militaires sont l’occupation de capitales étrangères et le renversement de régimes, alors le peuple américain doit savoir pourquoi.
Il sera facile à cette administration d’expliquer au peuple américain, de façon exhaustive et méthodique, pourquoi nous nous voyons demander de tels sacrifices et si effectivement ils nous apporteront davantage de sécurité. Si l’administration n’est pas capable de formuler ces réponses, alors la tâche en revient au Congrès.
Le temps n’est pas au huis-clos et au secret. La crédibilité du pays, tant à l’égard du monde qu’envers sa propre population, repose sur la capacité à obtenir des réponses crédibles à ces questions. Tandis que le monde vacille à l’orée de conflits, les politiques du gouvernement sont vagues, hésitantes, et indéchiffrables.
Des conflits d’intérêt majeurs impliquant le président, l’attorney général, le vice-président et d’autres encore dans l’administration ont été révélés et continuent de l’être.
Le temps est venu que s’exerce un leadership et une capacité d’appréciation qui ne soient compromis d’aucune façon. Le temps est venu de la transparence et d’une enquête approfondie.
Cynthia McKinney
Publié dans 9/11 Truth Movement | 5 Commentaires »
Si seulement le gouvernement américain en avait un temps soit peu quelque chose à foutre de son peuple.. Il est bien plus préoccupé dans sa quête destructrice.. Le peuple américain semble devenu impuissant face à la mafia fédérale, aux mains du complexe monétaro-militaro-industriel depuis belle lurette..
Quelle organisation ou quel individu peut attaquer en justice le gouvernement des USA sans se faire accuser d'anti-américanisme primaire et se faire décrédibiliser massivement ?? Quelle organisation ou quel individu peut faire ré-ouvrir l'enquête tandis qu'une volonté politique tiens par dessus tout à faire table rase du passé ?? Comment se battre contre des forces qui exploitent l'invisible ?? Et enfin, comment expliquer tout cela à nos adolescents ??
J'espère que le bon sens l'emportera..
Bon courage à tous..
J'ai toujours pensé que les pays que nos soldats canadiens et américains allaient faire la guerre , étaient les endroits sur terre qui représentaient des dangers, des insécurités, enfin là ou nous ne pouvions pas dormir sur nos deux oreilles.
Mais je me rends contre aujourd'hui qu'il n'y a aucun endroit sur terre, que nous pouvons vraiment dire: ici je me couche et je m'endors en paix.
Les films de fictions ne sont plus de fictions, ils sont devenus réalités.
Puvons-nous vraiment faire quelque chose???
Réjeanne Pellerin
c'est dommage qu'on ne puisse pas suivre la conférence en direct sur internet par vidéo
pour les gens qui habitent loin et ne peuvent aller sur paris c'est mon cas j'aurais aimer voir et écouter
tous les invités de qualité je pense et suivre le débat ou peut être ils feront le tour de France .
et encore merci à toute l'équipe de Reopen911 pour leurs travailles de qualité.
un fidèle.
paix à vous.
Bonjour,
Je vous ai déjà envoyé un message à ce sujet, resté sans réponse :
Vous avez annoncé une marche pour la paix au Trocadéro qui devait avoir lieu en octobre (de mémoire le 11) avec Cynthia McKinney.
Pourquoi n'a t-elle pas eu lieu ?
Pourquoi ne pas nous en avoir informés ?
D'avance merci
La NSA et les compagnies qui collaboraient avec la NSA et la Défense savaient tout sur Ben Laden, le gouvernement s'attendait à des attentats comme ceux du 11 septembre et se préparait à ces éventuelles attaques. Le matin même du 11 septembre, des entraînements et des simulations navales se produisirent non loin de New-York et de Washington. Pour ce qui est de Carlyle Group, nous n'avons aucun documents datant de septembre 2001 montrant les transactions ou actions de Bush Junior et de Osama Ben Laden comme par hasard. Donald Rumsfeld savait tout lui aussi ! Et la célèbre National Commercial Bank saoudienne dirigée par Khaled Ben Mahfouz qui est par ailleurs fortement soupçonné d'avoir payé des millions de dollars au réseau terroriste d'Oussama Ben Laden, Khaled ben Mahfouz a aussi investi son argent dans les aventures pétrolières d'un certain… George W. Bush. La famille Bush et Ben Laden était très proches pour leur intérêts financiers et pétroliers bien-sûr. Ils étaient également proches de la famille Royale saoudienne, de gros actionnaires également. Sinon revenons à la NSA qui collaborait avec ces entreprises constructeurs d'engins d'espionnages : Ces engins n'étaient soit disant pas capables de détecter toutes informations qui transitaient de part et d'autre au Moyen-Orient, suspect...