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Norman Podhoretz :Interview d'un néo-conservateur influent

Posté par AtMOH le 14/06/2008

Au moment où G.W. Bush est en visite à Paris et où N.Sarkozy semble prêt à refaire passer la France sous le commandement de l'OTAN, il est intéressant de comprendre l'idéologie qui dirige les néo-conservateurs. Selon eux, nous sommes entrés dans la 4e guerre mondiale le 11 septembre 2001.

"Quiconque se penche sur le défi de la Quatrième Guerre mondiale qui a débuté le 11 septembre 2001 comprend qu’il n’y a qu’une seule option : adopter les idées néoconservatrices, ou perdre la guerre" N. PODHORETZ 

Présentation et Interview de Norman Podhoretz (issu du blog néo-conservateur Drzz):

Il est l'un des deux pères fondateurs du néoconservatisme
Diplômé des Universités de Columbia et Cambridge 
Fondateur de trois think tank américains
Senior fellow à l'Hudson Institute
Norman Podhoretz a été l'un des cerveaux derrière le Project for a New American Century (PNAC), document crucial de la politique étrangère américaine pour le XXIème siècle
Ancien rédacteur en chef et actuellement éditorialiste de la première revue intellectuelle des Etats-Unis, Commentary et auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier s'intitule"World War IV" (Doubleday, 2007)
Ancien analyste pour le Département d'Etat
Em 2004, Norman Podhoretz a été décoré par le Président George W. Bush de la "Médaille de la Liberté", la plus prestigieuse distinction octroyée par le gouvernement américain à un civil
En 2007, Norman Podhoretz a été nommé "Gardien de Sion" par l'Université Bar Ilan de Tel Aviv, le titre le plus prestigieux decerné à un étranger par Israël.


 

 

 


DRZZ : La présidence de George W. Bush se terminera en novembre prochain. Quel a été, selon vous, son plus grand succès ?

     

PODHORETZ : A mon avis, le Président Bush sera reconnu comme un grand président car il a compris la menace que représente l’islamofascisme et a élaboré une stratégie pour la combattre. 
 

DRZZ : Pensez-vous spécifiquement à l’Irak ?

 

PODHORETZ : La guerre en Irak est un seul champ de bataille d’une guerre planétaire que j’ai nommée « la Quatrième Guerre mondiale » et qui couvre plusieurs fronts, dont l’Afghanistan et l’Iran.

 

DRZZ : Si je vous comprends bien, vous dites que le plus grand succès de cette administration a été la doctrine Bush elle-même ?

 

PODHORETZ : Oui, c’est tout à fait cela. La doctrine elle-même et la manière dont Bush l’a poursuivie malgré les nombreuses critiques émises aux Etats-Unis et à l’étranger.

 

DRZZ : Comment définiriez-vous « l’islamofascisme » ? Vous n’incluez pas seulement l’islam radical dans cette équation, n’est-ce pas ?

 

PODHORETZ : Non, en effet. Je vois « l’islamofascisme » comme une bête bicéphale. Sa première tête est plutôt laïque et la seconde religieuse. D’un côté se trouvait le régime de Saddam Hussein et de l’autre le fondamentalisme des Talibans, aujourd’hui remplacé par la « mollahcratie » iranienne. Ces deux groupes ont forgé une alliance d'opportunité afin de lutter contre le monde libre. Ils ont l’intention d’utiliser tout ce qui est en leur pouvoir pour détruire les valeurs de nos civilisations, surtout la plus fondamentale, notre liberté.

 

DRZZ : Il me semble que le premier mandat de Bush suivait une ligne « néoconservatrice » et le second une ligne « réaliste ». Le pensez-vous également ?

 

PODHORETZ : Ce n’est pas entièrement vrai. Je ne pense pas que le premier mandat présidentiel ait été aussi « néoconservateur » que certains le disent, ni que le second ait été particulièrement « réaliste ». Je dirais plutôt que les deux mandats du Président ont été une mixture puisée dans ces deux écoles. Certains ajustements de la doctrine Bush ont été simplement effectués lors du passage de la théorie à la pratique, sans être fondamentalement « réalistes ».  

 

DRZZ : Des critiques affirment que l’efficacité de Bush a été réduite du fait qu’il a suivi deux programme idéologiques qu’à moitié, sans en conduire un seul à maturation ?

 

PODHORETZ : Je suis d’accord avec certaines de ces critiques, qui affirment que le Président n’a pas suffisamment appliqué sa propre doctrine jusqu’à proposer, au final, deux pensées contradictoires. Cela dit, dans le monde réel, les politiciens doivent accepter des concessions stratégiques. Ronald Reagan l’a fait plusieurs fois, sans pour autant remettre en question sa vision globale de la guerre froide.  Bush a dû souvent manœuvrer, ce qui lui a valu de féroces critiques, particulièrement à droite.   

 

DRZZ : Vous êtes l’un des deux pères fondateurs du néoconservatisme. Ce mouvement est souvent mal interprété aux Etats-Unis et encore très mal compris en Europe. Comme le définiriez-vous ?

 

PODHORETZ : Le « néoconservatisme » se définit par son préfixe « néo », pour « nouveau ». Nous étions un groupe relativement petit d’intellectuels affiliés à la gauche qui, à la fin des années 60, est passé à droite parce qu’il s’est révolté contre le pourrissement des idées progressistes. Nous avons reconsidéré nos propres idées et avons décidé de nous ancrer quelque part entre le centre et la droite. Pourquoi « néo » ? Parce que nous représentions la nouveauté pour les conservateurs, et parce que nous leur avons apporté de nouvelles idées. L’essence de notre pensée affirmait que l’Amérique incarnait une puissance de Bien dans le monde et qu’elle n’était pas responsable  l’antiaméricanisme, cette haine irrationnelle que notre pays inspirait à l’étranger. Nous défendions les Etats-Unis contre les critiques émises à gauche et nous soutenions un rôle actif de notre puissance sur les affaires du monde, afin de répandre la liberté et la démocratie partout où cela était possible.

 

Voyez-vous, nombre de gens qui ont été appelés « néoconservateurs » n’ont rien du tout en commun avec nous. Bush, Cheney, Rumsfeld, étaient conservateurs et le sont restés toute leur vie. De même, la seconde génération, Bill Kristol, mon fils John Podhoretz, David Brooks, David Frum, n’ont jamais appartenu à la gauche avant de passer à droite. Ils ont été dans le même camp toute leur vie. Aussi ne répondent-ils pas à la définition stricto senso de « néoconservateur ».     

 

DRZZ : Quelle est à votre avis la clé de la guerre en Irak ? Avons-nous déjà atteint ce tournant où les forces américaines pourront clamer la victoire en toute confiance ?

 

PODHORETZ : Depuis le début, je pense que la démocratie en Irak va réussir et nous sommes clairement sur la voie du succès, autant politique que militaire. Al-Qaeda en Irak est presque anéanti, les « Sadristes » ont été également affaiblis, l’armée irakienne joue un rôle majeur, comme nous avons pu le constater avec surprise à Bassora. L’Irak a un parlement, un gouvernement élu, une constitution, et le pays avance prudemment mais graduellement vers une réconciliation nationale. A terme, cette nation deviendra un allié du monde libre, particulièrement des Etats-Unis, dans la Guerre contre le Terrorisme – autant de changements qui étaient impensables du temps de Saddam Hussein.    

 

DRZZ : C’est une question directement en lien avec l’Irak. Vous avez soutenu – et soutenez encore – des bombardements contre l’Iran. Pensez-vous que le Président va agir dans ce sens ? Le rapport de la National Intelligence Estimate (NIE) de décembre 2007 n’a-t-il pas ruiné cette possibilité ?

 

PODHORETZ : Je voulais encourager l’administration Bush pour qu’elle ordonne des frappes aériennes contre l’Iran. Il est toujours possible qu’elle le fasse, même si cela semble de moins en moins probable. Et ceci à cause du rapport déshonorant de la NIE, lequel a désinformé le monde sur la menace que représente l’Iran et son programme nucléaire. Je l’ai dit et écrit à plusieurs reprises : les mollahs n’ont aucune intention de renoncer à l’arme ultime par des négociations et de la diplomatie. La seule manière de les stopper reste les frappes militaires. Je soupçonne les Israéliens de se préparer activement à cette éventualité, avec ou sans le soutien des Etats-Unis. Israël ne peut pas laisser l’Iran acquérir l’arme atomique. Certes, les conséquences d’une intervention militaire seront sévères, mais une bombe islamiste représenterait une menace plus grave encore.

 

DRZZ : En mai 2007, vous avez rencontré le Président Bush en privé et lui avait recommandé d’intervenir en Iran…

 

PODHORETZ : Je crois que c’était plutôt en avril… Dans tous les cas, au printemps 2007.

 

 DRZZ : …estimez-vous que le rapport de la NIE rendu par la communauté du renseignement américain était une riposte à votre livre et à votre travail d’argumentation auprès du Président ?

 

 PODHORETZ : Je ne me pense pas si important… (rires) Je sais que la communauté du renseignement américain sape la doctrine Bush depuis le début, alors que son rôle devrait se limiter à rendre des analyses indépendantes pour aider le Président à faire ses choix. Régulièrement, la CIA et les autres agences secrètes remettent des rapports confidentiels à la presse afin de mettre le Président dans l’embarras. Le rapport daté de 2007 a été pensé comme un acte de sabotage, une embuscade élaborée par la NIE pour empêcher des gens comme moi, et d’autres, d’avertir Bush de la menace imminente que fait peser l’Iran sur la sécurité internationale. A mon grand regret, il me semble que cette tactique ait fonctionné.

 

DRZZ : Les Israéliens ont fait décoller la chasse en septembre 2007 pour bombarder un site nucléaire syrien bâti avec l’aide nord-coréenne. N’est-ce pas la preuve que les sanctions tout comme les efforts diplomatiques sont vains lorsqu’il s’agit de traiter avec un Etat voyou ?

 

PODHORETZ : Absolument. Les sanctions ne vont pas fonctionner face à la détermination iranienne et la diplomatie ne parviendra pas à maîtriser les velléités nord-coréennes. Je regrette que le Président ait été forcé par le climat politique de Washington, particulièrement le Département d’Etat, à s’engager dans cette politique inutile. Les Coréens du Nord ne vont pas obéir au doigt et à la couture du pantalon. De même, les Iraniens nient ce que tout le monde sait : ils veulent la bombe. C’est la preuve qu’ils veulent atteindre ce but quoiqu’il en coûte.  

 

DRZZ : Si vous étiez conseiller du premier ministre d’Israël… 

 

PODHORETZ : (rires)

 

DRZZ : ... Je sais, la question est plutôt originale ! Si vous étiez conseiller du premier ministre d’Israël, quels conseils lui  donneriez-vous pour faire face aux dangers que connaît le pays actuellement ?

 

PODHORETZ : Je lui dirais ce que j’ai dit au Président Bush : la seule manière d’empêcher l’Iran d’acquérir la bombe atomique est de bombarder ses sites nucléaires. Ce n’est pas seulement une question de sécurité pour Israël, mais une question de survie.   

 

DRZZ : Voici une question plus proche d’une réalité européenne. Comment l’Europe, et plus particulièrement la France, pourrait-elle  aider les Etats-Unis à gagner la Quatrième Guerre mondiale ?

 

PODHORETZ : Il est clair que l’arrivée de Sarkozy a changé l’image que nous avions de la France. J’ai trouvé remarquable les paroles de Sarkozy, selon lesquelles « il y a pire que bombarder l’Iran, c’est l’Iran avec la bombe ». Je ne sais pas s’il est prêt à mettre des actes sur les mots, mais il se dirige de toute manière dans la bonne direction. Parallèlement, je veux dire aux Européens : cessez d’apaiser les tenants de l’islamofascisme et alliez-vous aux Etats-Unis pour le combattre, parce que les fanatiques ne veulent pas seulement s’en prendre à notre pays, ils veulent la défaite totale du monde libre.

 

DRZZ : Abordons les présidentielles américaines. Quelle est votre vision de Barack Obama, le probable candidat des Démocrates ?

 

PODHORETZ : Franchement, je peux avoir tort, mais je ne pense pas que l’Amérique puisse porter à la présidence un candidat aussi à gauche que Barack Obama. Un candidat qui tient des discours défaitistes sur l’Irak… Je ne pense pas qu’une telle personne puisse devenir Président des Etats-Unis. S’il était élu, je devrais admettre que je ne comprends plus le pays dans lequel je vis. L’Amérique que je connais n’élira pas Obama.

 

DRZZ : Dans une interview accordée au « blog drzz », Daniel Pipes affirmait que Barack Obama échouera largement, et que si sa défaite sera moins cuisante que celle de George McGovern, elle restera lourde.

 

 PODHORETZ : J’ignorais que Daniel Pipes pensait ceci et suis heureux de l’apprendre. Il a raison. Obama ne peut pas remporter la Maison-Blanche. Oui, c’est le nouveau McGovern.

 

DRZZ : Son opposant, John McCain, est-il celui qui peut faire avancer les idées néoconservatrices aux Etats-Unis et dans le monde ?

 

PODHORETZ : John McCain est imprévisible. Personne ne sait ce qu’il va dire ou faire. Cela dit, il est un domaine dans lequel il est très fort : la guerre. McCain reconnaît l’importance de la Quatrième Guerre mondiale, non seulement en Irak mais aussi en Iran, et je le soutiens pour cette raison. Il a parlé de l’islamofascisme comme du « défi fondamental de notre temps ».

 

DRZZ : Enfin, dernière question : quels sont vos espoirs pour le futur du néoconservatisme ?  

 

PODHORETZ : Le néoconservatisme comme je le définis a un avenir radieux devant lui. Certains pensent que le mouvement est mort, mais je ne le vois pas. En vérité, il n’y a pas d’autres voies pour vaincre l’islamofascisme que celle tracée par les néoconservateurs, et cela se sent dans le débat public. Même Barack Obama, si par tous les hasards il était élu, réaliserait qu’il n’a pas le choix. Quiconque se penche sur le défi de la Quatrième Guerre mondiale qui a débuté le 11 septembre 2001 comprend qu’il n’y a qu’une seule option : adopter les idées néoconservatrices, ou perdre la guerre.

 

DRZZ : Norman Podhoretz, merci beaucoup de m’avoir accordé cet entretien. Je vous souhaite une excellente semaine estivale à New York.

 

PODHORETZ : Vos questions sont bien documentées, tout le plaisir a été pour moi. Bonne semaine à vous en Europe.

 


 

 

Publié dans Interviews et conférences | 48 Commentaires »

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Commentaires (48)

  1. glmaiorphjfhuepi,

    Si c'est la 4ième guerre mondiale depuis 2001, alors jusqu'à cette date depuis 1983, la 3ième guerre consistait en "l'épandage" de virus sur tous les continents ?

  2. Koffi Cadjehoun,

    Superbe définition de l'islamofascisme!

  3. Sam,

    Au moins, c'est clair et on sait à quoi s'en tenir...! Ils ne doutent de rien et feront tout pour aller jusqu'au bout de leur logique...

  4. erpilu,

    Quelle bande de psychopathes dégénérés !!!
    On est vraiment dans de beaux draps.

    Ils en sont a la 4eme guerre mondiale...je cherche encore la troisieme dans mes manuels d'histoire. Ce doit etre la guerre froide.

    A vomir

  5. Julien,

    Bonjour à tous,
    Un documentaire de Big Noise Tactical, "The Fourth World War", sous-titré en français, parle de la "Quatrième guerre mondiale". Si cela vous intéresse de le visioner, rentrez cette adresse dans votre explorateur Internet.
    http://www.dailymotion.com/video/xcftm_the-fourth-world-war-vost-part-15_creation

  6. sam2000,

    l'intervieweur a oublié une question fondamentale : l'echec surprise de juillet 2006 contre le hezbollah a changé la donne fondamentalement au moyen orient.
    question : si ISrael avait gagné la guerre, l'IRAN aurait il ete bombardé l'année suivante?
    perso je suis sûr que oui.

  7. Julien,

    Egalement un deuxième documentaire sur "La quatrième Guerre Mondiale" produit par Calle y Media, association Vénézuélienne nommé "Venezuela Bolivariana", visible sur:
    http://www.dailymotion.com/video/x3312g_venezuelabolivariana_politics

  8. Bernie,

    Et je pense que il y a d'autres débiles dans son genre qui ont déjà prévu la 5ème guerre mondiale et la 6ème ... pour lutter contre le CHina fascisme et ensuite contre le fascisme extra-terrestre ...

  9. cpagagné,

    C'est hallucinant!!!
    Je me demande s'il pense et croit réellement ce qu'il raconte...
    Comment peut-il asséner que l'Iran religieux et l'Irak laïque "ont forgé une alliance d’opportunité afin de lutter contre le monde libre", alors que, si mes souvenirs sont bons, ils ont été en guerre pendant une dizaine d'années (les occidentaux vendant des armes aux 2 parties, bien entendu).
    C'est vraiment le mensonge éhonté élevé au rang d'argumentation principale, le bourrage de crane et le lavage de cerveau non-stop comme seuls moyens d'expression.
    Je suis allé faire vite fait un tour sur le blog neocon francophone en lien dans l'article (http://leblogdrzz.over-blog.com/), et bien ils remettent même en cause le réchauffement climatique, taxant d'"écolototalitarisme" ceux qui osent alerter à ce propos, et qualifient Barack Obama d'extrême-gauche (merde, moi qui avait cru comprendre qu'il était comme les autres, c'est-à-dire de droite, on n'a pas vraiment la même définition de la gauche et donc encore moins de l'extrême-gauche).

  10. Tortuga,

    Encore un qui voit la paille dans l'oeil du voisin et pas la poutre dans le sien ! Et quelle arrogance ! Comment voulez-vous faire avancer la paix et la concorde et la vérité avec des hurluberlus pareils? :(

  11. parousnik,

    Utiliser les armes et les crimes contre l'humanité pour imposer des ambitions de malade psychotique n'a rien de nouveau...Musolini hitler et dans une mesure moindre Naboleon ont essayé...et d'autres avant eux... Le judéofascisme n'a pas d'avenir car la majorité de l'humanité l'execre...

  12. glmaiorphjfhuepi,

    Question :
    Une secte peut-elle être une mafia ? Une mafia peut-elle être une secte ?
    Quelles en sont les différences ?
    Quelles en sont les déclarations secrètes écrites ? Statuts ou commandements ?
    Comment dénomminer leurs membres ?

  13. glmaiorphjfhuepi,

    Question :
    Comment organiser une contre-manipulation à l'échelle mondiale ? ET sans solidarité automatique ?

  14. kialmi,

    à Bernie #8 :
    ça me parait d'autant plus évident que ces braves jeunes gens sont aux commande de la mine d'or américaine : le commerce des armes !

  15. kialmi,

    à Cpagagné #9 :

    "les cons ça ose tout... c'est même à çà qu'on les reconnaît", çà ne vous rappelle pas qq chose ?

  16. kialmi,

    à Parousnik #11 :

    malheureusement exact... c'est même à se demander si ça vaut le coup de se mobiliser pour tenter qouoi que ce soit en faveur de l'espèce humaine... même si cette fange n'est pas l'expression de sa majorité !

  17. Olive,

    Norman Podhoretz et Daniel Pipes ont raison de considérer qu'Obama n'a aucune chance. Nous européens voyons les USA avec un miroir déformant... Ne perdons pas de temps à rêver d'une belle amérique obamiste. Préparons nous plutôt à la poursuite d'une amérique bushiste, qui donc va partir en vrille socialement. Le travail qui nous attend est kolllossaal, un travail de fraternisation avec les classes moyennes américaines qui vont être très destabilisées par cette chute de l'empire, laquelle va aussi impacter l'europe de l'ouest...

  18. Gonzague,

    Ouais, c'est surtout que vous espérez qu'Obama perde. Que feriez-vous sinon de vos belles théories s'il venait à retirer les troupes d'Irak et/ou d'Afghanistan ?

    Dois-je vous rappeler, ou vous annoncer (oui, je pense, vu votre culture), que les américains sont anticolonialistes primaires, pour une raison purement et simplement économique ? Qu’il est selon eux bien plus efficace de commercer avec les états que de les envahir ? L’Amérique a toujours fonctionné ainsi. Prétendre le contraire, c’est se focaliser sur l’exemple de la France qui a toujours cherché à véritablement coloniser certains territoires.
    Les USA suivent une autre logique. Ils cherchent toujours à établir des relations avec les pays. Et quand ils n’y parviennent pas, ils arment ou soutiennent les mouvements révolutionnaires, puis établissent des contacts avec les nouveaux chefs d’Etat.

    Mais pour en revenir au texte :

    « D’un côté se trouvait le régime de Saddam Hussein et de l’autre le fondamentalisme des Talibans, aujourd’hui remplacé par la « mollahcratie » iranienne. Ces deux groupes ont forgé une alliance d’opportunité afin de lutter contre le monde libre. Ils ont l’intention d’utiliser tout ce qui est en leur pouvoir pour détruire les valeurs de nos civilisations, surtout la plus fondamentale, notre liberté ».

    Phrase tendancieuse et fausse (qui prouve quelle intention ont les gens ? ) d’une bêtise crasse et sans nom. Tout d’abord, la phrase n’est pas claire. Qui a fait alliance avec qui ?

    La « Mollahcratie » a existé en dehors de Saddam Hussein, en premier lieu parce que le premier est sunnite laïc. La guerre entre les deux pays (1980-1988) a, en second lieu, fait environ 1 million de morts, il est vrai que cette réalité est propice à une « alliance opportune ». Les Arabes et les Persans se détestent, et si les contacts sont aujourd’hui meilleurs, c’est simplement parce que la majorité de la population irakienne est chiite, et que le nouveau chef de l’état est kurde.

    Ou alors veut-il dire que les Taliban étaient alliés à l’Iran ? AHAHAHAHAHA. Les deux s’évitent comme la peste. Ils n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Ce serait comme comparer les Jansénistes aux Animistes. (J’exagère un peu). Vous pouvez me croire, j’ai des contacts avec l’Iran et parle persan, les Taliban sont, selon eux, la dernière raclure de l’humanité. Même les américains et les israéliens sont mieux vus en Iran que les Taliban.

    Bref, après deux lignes, on se rend compte que cette personne (Norman Podhoretz) est un imbécile qui ne sait rien, mais alors rien du tout. Pas besoin de lire la suite. On pourrait bien sûr en conclure qu’il lui serait de fait impossible d’élaborer quelque complot que ce soit, tant il est bête. Mais non, c’est un génie, sûrement.

  19. gabbby,

    l’islamofascisme, ca ne veut rien dire. Le fascisme repose sur un rapprochement des lobbies et du pouvoir, ce qui n'est en rien la réalité des républiques islamiques ou du mouvement terroriste. Les vrais fascistes sont dans le complexe militaro-industriel américain.

    Il faut toujours accuser l'autre d'être le mal que l'on est soi même.

    Ce type est dangereux : il simplifie tout, fait des amalgames. Mais l'américain moyen ne comprend pas les subtilités. Il ne sait même pas ou se situe l'iran, ou ce qu'est l'islam.

    Je suis chaque jours plus dépité du niveau intellectuel qu'il faut dans la masse pour que des hommes comme ceux-là soient libre dans leurs agissements.

  20. Spearit,

    A kialmi #16

    Malheureusement je crains que cette fangue EST l'expression de la majorité, sinon comment tout cela serait possible ??

  21. frank,

    Drzz est un mythomane avéré. Rien n'indique que cette interview soit authentique. J'aurais tendance à croire qu'il a tout inventé. Qui serait-il d'ailleurs pour avoir eu le privilège de cette interview ? Ce type n'est pas fiable du tout. Prudence.

  22. Domi,

    Quant à la quatrieme guerre mondiale, il y a sans doute erreur arithmetique, mais pour ce qui est du 4eme reich, les choses semblent bien avancer. Les neo-totalitaires ont une presse mondiale le petit doigt sur la couture du pantalon, l'incendie du Reichtag qui a eu lieu le 11/09/01 a permis les pires exactions guerrieres, les résidus de parlementarisme sont vidés de leur contenu par des bourrages d'urnes electronique à la Diebold et on percoit de la part de certains chefs d'état occidentaux des veleités de s'acheminer vers l'Anshluss !

  23. gzklzgnkzbkn,

    Non mais certains ont de la m.... dans les yeux !
    Obama est un Kerry bis !

  24. Olive,

    @ Gonzague et d'autres.

    Des personnalités qui aiment se défouler, dégommer sans être vues (au nom de la justice bien sûr...) , sont en train de prendre de l'importance sur ce site? Ce serait le plus beau cadeau fait aux tenants de la pensée unique et de son rejeton, la "version officielle sur le 11 septembre". Sans le vouloir vous travaillez pour vos ennemis. Il n'y a pas de justification à l'insulte. Au mieux elles traduisent un manque de sang froid. Mais je reconnais que ce Norman P., titulaire de la "Médaille de la liberté"!, ferait bouillir même un yogui confirmé... Dur de rester zen.

  25. max,

    1 er guerre mondial -> chute des empires
    2 eme guerre mondial -> victoire des idéologies
    3 eme guerre mondial -> guerre economique global (mondialisation)
    4 eme guerre mondial -> c'est ce qui est interessant ici, ce n'est pas defini, mais de tout evidence elle as comme pretexte le "terrorisme islamique" reste a trouver le fond. il aurait seulement fallu lui demander, a ce retorique du type Goebbels.
    comme d'ab le "journalisme" s'il est encore libre n'assume pas sa position, et ce refugie derriere les idées des autres.

    pour obama, il est comme Mr "S" est tourne en fonction d'ou vien le vent, va savoir ce qu'il pense.

  26. 1234,

    Leur Patriot Act instaure un système fasciste.... - Les néo-conservateurs devraient être traduits en justice pour crimes de guerre (35.000 enfants ont été massacrés en Irak).

  27. Williwauller,

    Facile de dire que bush a bien préparé un danger créé de toute piece par ces meme gens !
    En meme temps il faut respecter l\'intelligence de dessein ... -_-

    Dites, c\'est qd qu\'on terraforme Mars pour aller y creer une vraie civilisation ?

  28. Gael,

    @Gonzague #18 : Daccord avec toi, sauf que je trouve que la façon de faire des américains est une forme de colonisation.
    Ex : avant on colonisait au nom de l'Eglise, on évangélisait les autochtones. Maintenant les américains font pareil en remplacant l'évangélisation par le soi-disant apport de la démocratie dans le pays visé. Cà + la mondialisation , bien je trouve qu'on l'a notre colonisation made in USA. Colonisation plus basée sur "l'économie" (avec la mondialisation, ils achètent les entreprises publiques devenues privées des pays où ils imposent leurs règles) que les siècles précédents mais en aucun cas moins "militaire".

  29. Hubert Héléian,

    @ Franck "Drzz est un mythomane avéré. Rien n’indique que cette interview soit authentique. J’aurais tendance à croire qu’il a tout inventé."

    Je suis le personnage depuis lontemps. "Drzz", c'est pour Daniel Zaharewitz qui se fonde sur son amitié avec Guy Miliere, un néo-con francais, pour faire son site. C'est Miliere qui connait les neo-cons, dont Podoretz.

    Et il ne connait pas seulement des américains. Mais des francais, dont Alain Madelin, Pascal Salon, et bien d'autres, dont des généraux de l'armee francaise.

    Et vous connaissez l'autre ? Garroté ? C'est un potentat de Nestlé. Sans parler de Litman, un soi-disant type qui dirige une ONG à l'ONU, en réalité un espion du Mossad - c'est écrit noir sur blanc - et j'ai vérifié.

    Donc, Franck, ce n'est pas des fadaises. Ce type est encore pire que ce vous pouvez penser.

  30. Anne Gallet,

    De quoi rêvent les Américains ? Du pétrole, très probablement, ou du moins ce qu’il en reste. Mais ils rêvent surtout de gros marchés. Et ils ont raison d’en rêver puisque chaque fois qu’un peuple se libère d’un joug – ultra religieux, par exemple – sur quoi se précipite-t-il ? de quoi se gave-t-il ? De musique anglo-saxonne, de sodas et de séries télévisées remplies des blondasses au bord d’une piscine. Mais aujourd’hui, les Chinois et les Indiens fabriquent ces produits aussi bien que les Américains (en plus de leurs productions habituelles : ordinateurs, voitures, fringues, électroménager, armes, médicaments, engrais et pesticides, soja et volailles transgéniques…). Chinois et Indiens ont l’incontestable mérite d’être des Asiatiques, comme les Iraniens, les Irakiens et autres Afghans. Géographiquement ils sont donc beaucoup plus près, et comme ils s'installent tranquillement en Afrique, ils n’auront aucun mal à prendre le Proche et le Moyen Orient en sandwich. Ces derniers peuvent se débattre autant qu’ils veulent, tôt ou tard – c’est-à-dire dès que la manne pétrolière sera tarie – ils mangeront dans la main de leur voisin orientaux. Il ne restera de traces américaines dans cette partie du monde, que la langue anglaise. Il est probable que même Israël se ralliera à l’évidence : l’ère de la toute-puissance américaine s’achevant, il lui faudra se trouver de nouveaux amis. En attendant, les guerres s’enchaînent, sans répit, et cet acharnement à leur donner un numéro en deviendrait presque risible. On ne sait plus très bien qui se bat contre qui, ni où, ni comment, ni combien de victimes. À peine devine-t-on pourquoi : honneur et marchés perdus…
    Tout cela peut paraître parfaitement grotesque, ou affreux. Mais l’Europe, la France, elles non plus n’auront bientôt plus aucune influence. Je n’entrerai pas en guerre pour qu’on sache encore lire nos philosophes ou qu’on idolâtre notre cuisine ou nos couturiers dans le monde entier, surtout si l’on n’a même pas la fierté de les honorer chez nous, mais parfois j’envie les américains d’avoir encore la foi (d’autres diraient la naïveté) de croire au rayonnement de leur culture. Je les envie tout bêtement parce que j’ai du mal à me résigner à la pauvreté (intellectuelle, matérielle, spirituelle…) qui se profile à l’horizon.
    A.G.

  31. Grégory,

    Question 1)

    Mr Podhoretz, après avoir été de ceux qui ont soutenu que l'Irak représentait un danger nucléaire, comment avez vous réagi en apprenant que les WDM n'ont jamais été retrouvées ? Qu'avez vous pensé de la déclaration de Mr Wolfowitz comme quoi les WDM n'avaient été qu'un pretexte pour convaincre l'administration puis l'opinion ?

    Question 2)
    Quelles sont vos sources d'informations lorsque vous affirmez que l'Iran veut la bombe? Sont elles différentes qu'à l'époque de l'Irak ?

    Question 3)
    L'AIEA comme la CIA soutiennent que la menace n'est pas prouvée et certainement pas immédiate. Vous ne donner de crédit ni à l'une ni à l'autre mais en ce cas, quelles sources seriez vous prêt à croire si elle vous contredisait sur ce point comme le font ces deux instituions qui juxtaposée représentent des points de vue indépendant d'influences iraniennes comme étatsuniennes ?

    Dommage que Drzz n'ait pas posé ces questions là.

  32. f6,

    C'est de paranoïa dont souffrent les néos-conservateurs, la croissance économique et démographique ne sont pas des courbes favorables à l'occident.
    Dans ce contexte comment faire pour maintenir cette domination planétaire ?
    Il y a dans ce mode de pensée une logique aussi exécrable que implacable.
    Dans un monde devenu multipolaire de fait, Chine, Russie, Inde, c'est l'alliance occidentale judéo-chrétienne contre le reste du monde que ces psychopates ont réalisés.
    Une nouvelle croisade pour le remodelage du moyen orient et la mise sous tutelle de ses ressources pétrolières, étape préalable et nécessaire aux prochains conflits en gestation avec les puissances qui montent et qui rêvent elles aussi d'exercer un leader ship dans le monde de demain.
    Tant que les relations entre les peuples seront exercées par nos dirigeants dans des logiques de domination, la paix ne pourra pas être la règle...
    Tant que les multinationales piloteront les destinées politiques de l'occident, les logiques des néos conservateurs seront la triste norme.
    Le dernier contre pouvoir encore valide pour contrarier ces scénarios d'apocalypse est celui du peuple, aujourd'hui il dort, repus et somnolent dans le confort de la surconsommation, qu'adviendra-t-il lorsque ses souffrances le réveilleront?

  33. GZJKGMN,

    En accord avec Olive : Obama n'a aucune chance et depuis le début.
    Pourquoi croyez-vous qu'il y a eu une telle campagne acharnée contre Mme Clinton ?

  34. Olive,

    Une info qui va ravir N. Podhoretz, "néo-conservateur influent"...: "Des officiels américains ont indiqué qu'Israël a monté un exercice militaire aérien majeur de longue portée — impliquant plus de 100 avions de combat F15 et F16 — en répétition pour une frappe potentielle contre les installations nucléaires de l'Iran."
    Voir article : http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Donald_Macintyre/Israel_exercices_militaires_attaque_Iran_210608.htm
    Il faut se dépécher de finir le boulot, n'est-ce pas, car les jours de GWBush pdt sont comptés (206 exactement) et on ne sait pas de quoi demain est fait. On comprend mieux l'agitation qui règne en ce moment.

  35. g,kznazekl,

    Si l'autre cinglé bis prend la tête des Etats-Unis. Ce pays doit être immédiatement placé sous tutelle des Nations Unies !

  36. g,kznazekl,

    "Obama d’extrême-gauche"
    La bêtise paranoïaque des néo-cons est d'un pathétique !

  37. Pierrette,

    Vont surement affublé Obama du terme communiste !

  38. John,

    La vieille propagande anti-musulmans que ce genre de fasciste nous sert sent le judéo-fascisme à plein nez. Tout se base sur le 911, cet attentat false flag qui rime avec incendie du Reichtag, qui a été complètement orchestré de a à z par des groupes paramilitaires, des services secrets locaux et étrangers, et le tout recouvert d'une couche de corruption et de lavage de cerveaux médiatique jamais vue alors (CNN/FOX avec leurs images truquées).

    Les pires criminels de guerre de la planète financent ce genre de campagnes anti-Islam pour effrayer les peuples et leur faire abandonner leurs libertés pour des menaces imaginaires couplées à des reportages racistes diffusés en boucle et des sites islamophobes bidons orchestrés par le même groupe de personnes sous différents nom (je vous les cites pas pour pas faire de la pub à ces sacs à merde).

    Et quand le peuple commence à réfléchir, tout d'un coup le gouvernement fait des simulations d'attentats pour soit disant tester la réaction des forces de l'ordre, et l'attentat se passe réellement (911/Londres). Et après ils disent : Regardez on vous avait prévenu, il vaut mieux que nous vous mettions une puce sous cutané dans votre main pour mieux vous identifier et lutter contre le terrorisme, nous devons vous mettre quasiment à poil avant que vous preniez l'avion, il vaut mieux pour vous que nous installions des milliers de caméras dans les rues et les lieux publics, pour votre sécurité nous allons pouvoir vous arrêter sans raison et vous détenir indéfiniment, nous allons aussi créer des base de données ultra détaillées sur l'ensemble des citoyens et prendre votre adn pour avoir grillé un stop, et puis sur internet (repaire de terro bien sur...) nous allons vous fliquer car c'est par ce biais que les terros communiquent etc etc etc...

    Ces gens là, qui crient à l'islamofascisme sont entrain de nous mettre en cage, tout en nous disant que c'est pour lutter contre les vilains en face qui haissent nos libertés blabla mon cul sur la commode.

    En fait quand ils parlent d'Al qaida ces think-tanks/journalistes/politiciens parlent d'eux même : Ils haissent nos libertés, ils sont une menace pour l'occident, ils veulent nous convertir de force, ils sont terroristes. Tout ça c'est eux même en vrai

  39. septembre2001,

    Le n'a pas fini de gouter à leur doctrine!

    Le 11 Septembre 2001 .....le début de la fin .

  40. septembre2001,

    http://www.espace.canoe.ca/septembre2001

    Le choc des nations.

  41. Michel,

    N'en déplaise à certains ici, l'islamofascisme n'est pas un fantasme. Il existe bien une doctrine politico-religieuse issue de l'Islam radical qui vise à imposer par la force les lois coraniques partout sur cette planète. Le nier est absurde. Que les tours 1,2 et 3 aient été dynamitées de l'intérieur n'est pas incompatible avec la guerre menée par Al Quaida. Ne pas tout confondre. Quant au "judéofascisme", je ne vois pas très bien de quoi il s'agit. Ce n'est pas parce que l'on trouve des juifs dans les milieux néocons que pour autant on puisse paler de "judéofascisme".

  42. Ménalque,

    La quatrième guerre mondiale ?

    La troisième guerre mondiale ?!? La "guerre" froide ?

    25. max A dit:
    17/6/2008 à 13:24

    1 er guerre mondial -> chute des empires
    2 eme guerre mondial -> victoire des idéologies
    3 eme guerre mondial -> guerre economique global (mondialisation)
    4 eme guerre mondial -> c’est ce qui est interessant ici, ce n’est pas defini, mais de tout evidence elle as comme pretexte le “terrorisme islamique” reste a trouver le fond. il aurait seulement fallu lui demander, a ce retorique du type Goebbels.

    En observant la généalogie faite par Max, l'identité de la guerre semble muter semblablement à un rétro virus dans le sens d'une déterritorialisation.

    1 ere guerre mondiale -> Dernière guerre de territoire
    2 eme guerre mondiale -> L'ennemi n'est plus le territoire voisin, mais toute idéologie contraire. Reste que la deuxième guerre mondiale garde l'apparence de la première.
    3 eme guerre mondiale -> La guerre froide rend apparent la spécificité de la deuxième guerre mondiale, mais c'est difficile de la considérer comme une guerre au sens conventionnel au sens où elle ne donne pas lieu à d'affrontement directes au sens de la première et de la seconde. (A noter que deux principaux pôles alliées de la seconde guerre mondiale deviennent les deux pôles ennemis de cette "troisième"guerre"" mondiale.)
    4 eme guerre mondiale -> Les pôles de la "quatrième "guerre"" mondiale deviennent quasi indéfinissable dès lors que les auteurs de l'événement déclencheur - 911 - s'avèrent plus que sujet à caution rappelant étrangement l'incendie du Reichstag. Reste que la spécificité de la guerre froide s'accentue : il ne s'agit plus de s'affronter à l'intérieur de territoires nationaux sous l'apparence de guerre civile, mais de guerre dites "civilisatrices" au nom d'une certaine "liberté". Au vu du documentaire mentionné par 5. Julien (15/6/2008 à 10:46) le caractère civile de cette guerre m'a sauté aux yeux.

    D'apparence plus conventionnelle cette "quatrième "guerre"" mondiale n'en garde pas moins les caractéristiques de la guerre froide en ce sens que cela reste une guerre des nerfs, une guerre des nerfs susceptible de dégénérer en guerre civile mondiale généralisée en ce sens que le nerf de la guerre est ici l'économie et que le lien de confiance entre populations civiles et gouvernement est devenu de plus en plus précaire. Cette "guerre" n'est plus idéologique, mais économique puisque Quelque part, c'est "Le Léviathan" de Hobbes à l'envers, le démantèlement du contrat social, probablement en essayant de créer artificiellement la lutte de tous contre tous. Qu'est-ce que la lutte de tous contre tous sinon une sorte d'ennemi invisible, d'état terreur non plus ici faute de gouvernements forts, mais du fait que l'invisibilité de l'ennemi ne laisse place qu'à la seule visibilité d'un gouvernement...

    Une "Quatrième "guerre"" au comportement mutant semblable à un rétrovirus ?!? L'ennemi nécessaire à toute guerre tend à devenir de plus en plus invisible (identifiable) depuis la fin de la seconde guerre mondiale et s'orienter vers des conflits de moins en moins conventionnels où tous les moyens sont bon car quelque part, ce qui marque le monde à la fin de la deuxième guerre mondiale, c'est l'impossibilité de conflits conventionnels avec l'apparition de la bombe atomique qui a plus que probablement refroidit - guerre froide - les populations civiles à soutenir leur gouvernement dans une guerre mondiale conventionnelle.

    Désolé pour mes âneries :)

  43. Ménalque,

    Le 911 aurait été plus crédible si, d'entrée, le gouvernement avait laissé jouer la carte des accusations à son égard... en arguant que c'était précisément le but du 911 retourner la population contre le gouvernement. Si une telle carte dans la version officielle avait été battue, il était beaucoup plus facile d'intégrer les preuves objectives soulevées contre la version officielle à une telle version officielle.

    Comment faire la part des choses à ce moment là, lorsque le sens critique se retrouve défaussé des preuves objectives ?!? La partie aurait été encore plus serrée ! Le bénéfice crédibilité aurait été moindre dans un premier temps, mais... le risque de recourir au sens critique de la population plutôt qu'à l'émotion était peut-être trop grand. Qu'en est-il de ce risque, maintenant ?!? Est-il toujours aussi grand à prendre ?

  44. Ménalque,

    Quelle est l'efficacité du paradigme de l'ennemi ?!? La rapidité avec laquelle il se propage ! Tout s'est joué dans la rapidité pour ne pas laisser le temps d'être contré en misant sur le fait qu'une fois engagée, ce n'est plus possible de se retirer de la partie. Quelle est l'efficacité du paradigme de l'ennemi ?!? La rapidité de l'émotion ! Et là, le temps qu'exige le recul critique se retrouve bien en mal de contrer la rapidité de l'émotion qui peut gagner en un instant une population civile...

    ... tout semble se jouer au niveau de la rapidité de l'interprétation des événements. Peu importe la crédibilité de l'interprétation des événements du moment qu'elle donne une longueur d'avance. Il ne s'agit même plus de simplicité, mais de simplisme face à une réalité extrêmement complexe, à une réalité humaine saturée par la complexité.

  45. Ménalque,

    Je ne vous conseille pas de publier mes commentaires, cela peut donner des idées d'autant plus que la carte des "conspirationistes" est désormais bien assises dans l'opinion publique, autrement dit que les médias traditionnels ont préféré installer la suspicion plutôt que la nécessité d'une nouvelle enquête.

    Qu'il s'agisse de la version officielle ou de la version qui réclame une enquête, des attentats présuppose une théorie du complot dès lors que par définition d'un attentat, il y a complot. Or la version qui réclame une enquête se voit réfutée pour cause de théorie du complot et non la version officielle. Bref, l'une continue à apparaître comme une réalité et l'autre comme une interprétation dans les médias alors que la réalité des faits est toujours sujette à interprétation or cette dimension de la réalité est de plus en plus évacuée dans des moeurs de plus en plus sujettes à se conforter dans leur première impression. J'ajoute à cela la question de l'ignorance rationnelle, soit d'un calcul d'intérêt où, a priori, cela demande moins d'effort de faire spontanément confiance à sa première impression plutôt que de prendre un recul critique par rapport à cette première impression. Or, a priori, par définition, tout pouvoir démocratique repose sur la confiance du peuple et c'est sur cet a priori que joue cette guerre dite de "civilisation", soit la confiance spontanée qu'inspire la démocratie.

  46. FREECAMER,

    Otan en emporte les vents de la mort...

    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

    Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.

    Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

    Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Dernier acte

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.

    Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8].
    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
    - Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
    - François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
    - Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    - Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].

    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

    Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].

    Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?

    lesinsoumis.org

  47. looping,

    Alors là, je suis épaté par vos réactions, et puis désolé Freecamer je n'ai pas eu le courage de tout lire ... Tout ce que je vois par contre, si je devais faire une synthèse de tout ceci, me fait plaisir ! Je vois en vous lisant, que je suis dans un pays qui est loin d'être constitué d'imbéciles ou d'illétrés : les français ont toujours cet esprit réactionnaire légendaire . Les Français ont les yeux pour voir ce qu'ils ont à faire, sois en rassuré, car cotoyant enormement de monde, toutes classes confondues, j'entends beaucoup de choses réactionnaires vis à vis de la politique . Mr Sarkozy aussi bien que Mr Bush père et fils et Mr Poutine, n'ont qu'à bien se tenir, car je cite "on se croirait du temps des nazis, Hitler et sa clique, avec des opérations coup de poing, au sein même de leur Etat comme la nuit des longs couteaux" . Quand on entend ça prononcé, par un ancien de 80 ans, on sourit, mais on n'en pense pas moins . Le problème, c'est que nous ne sommes pas des néo-conservateurs, nous croyons à la justice et aux libertés, pas eux . Pour nous, quelqu'un te gêne, tu va voir la justice ou tu lui fait entendre tes droits, eux, ils t'abattent . C'est pour ça que les français te paraissent mous ; mous, oui, mais faut pas les chercher !!! Or Si un président français avait l'intention, lui et ses sbires, de faire voter une loi type Patriot Act, on n'est pas des américains, on est plus des français, NOUS SOMMES DES SPARTIATES!!!!! (la référence de 300 est bien placée à ce niveau)

  48. Luc Nemeth,

    ce Podhoretz fait partie de ces gens, qui tout comme le nommé Alexandre Adler en France, semblent avoir pris pour devise "plus c'est de droite, mieux c'est", et ne vivent que de provocations débiles ; il est connu comme tel, dans son propre pays ; et il est pour cette raison et à juste titre méprisé par de nombreux juifs américains. Quiconque par ailleurs a jamais eu un exemplaire de l'infra-débile revue "Commentary" sous les yeux est en mesure de confirmer que le niveau intellectuel y est très, très bas, et que pour l'essentiel il s'agit d'un prétentieux radotage idéologique de type Fig-Mag. Autant dire que le site drzz ne manque pas de toupet, dans sa présentation, d'écrire que ce sinistre personnage est "actuellement éditorialiste de la première revue intellectuelle des Etats-Unis, Commentary".

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