Commission Chilcot : les entretiens secrets USA / GB avant 2002 pour envahir l’Irak

Le 20 mars 2003, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne lançaient les bombardements aériens sur l’Irak au nom de l’ "Opération libération de l’Irak." Le régime de Saddam Hussein tombait le mois suivant et les Etats-Unis s’emparaient du pouvoir.

Le journaliste Ron Suskind a révélé dans son livre, Le roman noir de la Maison Blanche paru en 2004, que l’invasion de l’Irak avait été planifiée quelques jours seulement avant l’investiture de Bush en 2001, soit 8 mois avant le 11 Septembre. L’auteur s’appuyait sur des documents officiels classés secret défense et sur les témoignages de plusieurs hauts fonctionnaires et membres du gouvernement, dont celui de Paul O’Neill, Secrétaire au Trésor dans le premier gouvernement Bush.

Au Royaume-Uni, la Commission Chilcot qui enquête sur la légalité de la guerre en Irak, mais qui n’a pas vocation à juger (comme la commission du 11/9), vient de prendre connaissance de notes internes déclassifiées issues du Pentagone : elles indiquent que, 11 mois avant l’invasion de l’Irak, un général américain a rencontré le Secrétaire à la Défense britannique sur une Base de la RAF dans l’Oxfordshire pour discuter en secret du sort qu’ils réserveraient à l’Irak.

 

Saddam Hussein 

Saddam Hussein, arrêté en 2003, exécuté en 2006

 


 

La Grande-Bretagne a eu des entretiens secrets avec un général U.S. 11 mois avant l’invasion de l’Irak

le 3 octobre 2010 par Jason Lewis pour le  Dailymail / Mailonline

11 mois avant l’attaque contre le régime de Saddam Hussein, le plus gradé des généraux américains s’envolait vers la Grande-Bretagne pour un entretien secret sur l’invasion de l’Irak.

Les détails de la réunion confidentielle qui s’était tenue à la base de la Royal Air Force de Brize Norton, dans l’Oxfordshire, suggèrent que le gouvernement de Tony Blair fut impliqué dans des discussions détaillées sur le renversement du dictateur irakien plus tôt qu’il fut dit.

Le général américain Tommy Franks s’était envolé vers la base en avril 2002 pour assister à une réunion au sommet convoquée par Geoff Hoon, le secrétaire à la Défense d’alors.

 

Geoff Hoon General Tommy Franks

Réunion : l’ancien secrétaire à la Défense a eu des entretiens avec le général Tommy Franks en 2002

 

Elle faisait suite à des réunions similaires que le Général Franks avait eues en Egypte, en Arabie saoudite et au Koweït.

Les documents secrets du Pentagone révèlent que M. Hoon avait posé la question  "des plans américains pour l’Irak".

Tout ce qui fut dit exactement a été censuré, mais les parties déclassifié des documents indiquent que le Général Franks avait eu un entretien particulier avec l’amiral Sir Michael Boyce, alors chef d’état-major et des officiers supérieurs de Grande-Bretagne.

Lors de cette réunion, "les questions régionales", dont l’Irak, avaient été discutées; le général Franks dit que le ministère de la Défense avait "mis en place une petite cellule" pour "une réflexion stratégique sur l’Irak" et "sur le genre d’action à envisager pour manipuler le régime".

M. Hoon n’avait pas évoqué la réunion lors de son témoignage pour l’enquête Chilcot sur l’Irak en début d’année. L’amiral Boyce, devenu Lord Boyce, avait dit à la commission Chilcot qu’il avait mis en place un groupe de planification pour l’Irak, mais en mai 2002 seulement.

 

Location: Talks took place at RAF Brize Norton where dead troops are repatriated to

     Le site : des pourparlers ont eu lieu à la base aérienne de la RAF à Brize Norton
où les soldats britanniques morts en Irak furent rapatriés plus tard

 

La nuit dernière, M. Hoon a déclaré : "Je me souviens de la réunion [avec le Général Franks] à Brize Norton, mais je suis vraiment certain que le but essentiel était de discuter de l’Afghanistan."

"Qu’il y ait eu des discussions sur l’Irak au cours de cette réunion ne me surprendrait pas vraiment, mais je suis persuadé qu’il n’y a pas eu rien de plus précis que des questions comme : "Qu’est-ce qui se passe? "

Ajoutant qu’il n’avait pas "caché ou dissimulé des réunions à la Commission Chilcot, il affirmait qu’il avait spontanément donné les informations telles qu’il se les rappelait.

Le chercheur Chris Ames, qui a aidé à protéger la publication de ces documents selon la  loi de la liberté d’information, dit : " La note interne contredit les dépositions des autres témoins de la Commission Chilcot, qui affirmaient que la collaboration britannique avec les plans de guerre des États-Unis n’a commencé qu’au début de l’été 2002.

 Traduction apetimedia pour ReOpenNews


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A lire:

 
 Ed. Saint-Simon mai 2004, ISBN : 2915134111  A voir:

 

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IN THE LOOP (GB, 2009, 1h49, format 1:85, de Armando Iannucci)
Une comédie britannique aussi hilarante qu’inquiétante qui montre
comment Américains et Anglais se sont battus pour le contrôle
des médias pour annoncer leur entrée en guerre contre l’Irak sans motifs.
un réquisitoire implacable qui met en valeur les méthodes de camouflage
des gouvernements, et leurs relations troubles avec les médias.
 

 





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