Le conspirationnisme n’a pas eu lieu

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Le conspirationnisme n’a pas eu lieu

Par Gaël R le 14 décembre 2012 , sur Agoravox.fr

 

Plus que jamais, les grands médias sont méfiants. Avec l’avènement des réseaux sociaux, tout un chacun peut s’improviser enquêteur, journaliste et commentateur. N’importe qui, grâce à la toile, s’empare d’un sujet, s’exprime et acquiert potentiellement une large audience. 

« Méfiez-vous, disait Arlette Chabot, méfiez-vous des adeptes de la théorie du complot, je vous demande d’être prudent (…) un jour vous vous apercevrez que vous avez été trompés, manipulés. Ayez aussi en tête que le « buzz » qui doit vous faire réagir peut-être organisé aujourd’hui par des sociétés spécialisées. »

Ainsi nous alertait Arlette Chabot dans un documentaire intitulé "Huit journalistes en colère" diffusé sur Arte en février 2010. Depuis le 11 septembre 2001 notamment, on nous suggère de nous méfier d’internet, on y trouve tout et n’importe quoi. Tout est matière à remises en cause, à rumeurs, à fantasmes.

Avec le temps, un nouveau qualificatif est apparu dans le langage courant : « le théoricien du complot », aussi appelé « conspirationniste » ou « complotiste ».

Ces termes souvent utilisés dans les grands médias par les journalistes et les commentateurs désignent, semble-t-il, celui qui s’imagine que la vérité nous est toujours cachée. Selon lui, des puissances occultes orchestrent les grands événements pour nuire au plus grand nombre. Le conspirationniste souffre d’un délire de persécution et voit des complots partout.

A priori, rien ne semble distinguer le théoricien du complot du paranoïaque. A l’exception du diagnostique médical, les deux individus souffrent des mêmes symptômes : ils se sentent persécutés et s’imaginent des choses extraordinaires qui se trameraient dans leur dos.

Alors pourquoi est apparue cette expression et que signifie-t-elle ?

Prenons le terme « conspirationniste ». Il est constitué de la racine « conspiration » et du suffixe « isme »

A-t-on besoin ici de définir ce qu’est une conspiration / un complot ? Chacun peut se reporter à la définition du dictionnaire et y songer à l’envi. En effet, les termes « complot » ou « conspiration » peuvent désigner un grand nombre de situations, qu’il soit question d’évènements historiques, mythologiques, ou surgis dans le quotidien. L’existence de complots entre les humains jalonne notre existence. Comme le dit Jacques Alain Miller dans un entretien à l’Express de décembre 2011, « dès qu’on parle, n’est-il pas vrai qu’on complote ? »

La terminologie en « isme » désigne en revanche quelque chose de très précis. Un isme est un concept. Le suffixe « isme » ajouté à la fin d’un mot permet de désigner une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie (exemples : catholicisme, bouddhisme, cubisme, surréalisme, gaullisme, socialisme, darwinisme… etc.).

Ainsi en se référant à la structure du terme on peut s’interroger :

  • Soupçonner l’existence d’un complot, est-ce une doctrine, un dogme ou une idéologie ?

À l’évidence non. Présumer une conspiration, c’est une intuition, une opinion. S’il arrive qu’une opinion – une perception même – soit le fruit d’une idéologie, l’opinion elle, n’est pas une idéologie. C’est un jugement personnel que l’on porte sur une question (un jugement qui n’est pas obligatoirement juste d’ailleurs).

  • Soupçonner l’existence d’un complot, est-ce une théorie ?

Le fait de mettre en doute les premiers pas de l’Homme sur la lune, la version officielle du 11-Septembre ou l’attentat de JFK ne peut se réclamer d’une même théorie. Chaque mise en cause d’un fait historique suggère une théorie particulière. Si l’on suppose que tous ces événements sont liés par un dessein commun, on ne pourra jamais englober l’ensemble des complots existants dans une même théorie. "La conspiration" dans son acception générale n’est donc pas une théorie.

A l’instar de « conspirationniste » ou « complotiste », l’expression « théoricien du complot » définit le sujet comme un adepte d’une discipline ou d’une croyance particulière (on parle d’ailleurs « d’adepte de la théorie du complot » comme on parle « d’adepte d’une secte » !). Ce terme, comme ses équivalents, tend à catégoriser sous une même expression toute personne suspectant l’existence d’une manipulation quelle qu’elle soit. C’est absurde !

En réalité les termes « conspirationniste », « complotiste » et « théoricien du complot » sont des formules qui n’ont aucun sens.

Leur structure même le prouve. Par conséquent ces termes sont des exemples édifiants de ce qu’Orwell appelait le novlangue. Le novlangue est un langage inventé par Georges Orwell dans son livre 1984. C’était la langue officielle du gouvernement autoritaire de l’Océania. Basé sur l’idiome de l’époque, il consistait à créer une langue simplifiée, débarrassée des termes jugés inutiles. Le postulat était qu’en modifiant le langage, on transformerait l’esprit des gens.

« Il était entendu que lorsque le novlangue serait une fois pour toute adopté et que l’ancilangue serait oubliée (la langue d’origine), une idée hérétique – c’est à dire une idée s’écartant des principes de l’angsoc – serait littéralement impensable, du moins dans la mesure où la pensée dépend des mots. »

Georges Orwell 1984

Le novlangue est donc défini par une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées subversives et à éviter toute formulation de critique (et même la seule « idée » de critique) de l’Etat.

Ainsi nous constatons aujourd’hui l’émergence d’expressions installées de manière volontaire ou non, visant à discréditer toute personne qui met en cause la parole du Gouvernement.

En effet, « être conspirationniste » est discréditant à deux égards :

1°) Comme explicité plus haut, l’expression « conspirationniste » (« complotiste » ou « théoricien du complot ») vise à assimiler le sujet non comme une personne qui exprime librement son opinion, mais comme un croyant ou un disciple d’une secte ou d’un dogme particulier. On ne peut pas discuter avec lui d’un sujet rationnel puisque celui-ci obéit au dogme conspirationniste. Le théoricien du complot est un mystique qui ne voit la réalité qu’au travers du prisme complotiste.

2°) L’expression « conspirationniste » fonctionne par amalgame. C’est Donald Rumsfeld le premier qui, lors d’une conférence de presse au lendemain du 11-Septembre, a attribué un caractère antisémite aux tenants de la thèse du complot. Aussitôt, l’ensemble des médias s’est engouffré dans la brèche. On a accusé Thierry Meyssan de propager des thèses haineuses. David Ray Griffin et les réalisateurs du film Loose Change avaient prétendument puisé leurs sources dans les milieux d’extrême droite. Quelques années plus tard, c’est la chroniqueuse d’une émission grand public qui affubla Mathieu Kassovitz du titre de « Négationniste du 11-Septembre ». Manuel Valls lui, dans un entretien avec des internautes, avança que ceux qui croyaient au complot du Bilderberg étaient les mêmes qui mettaient en cause la version officielle du 11-Septembre et l’existence de la Shoah.

L’association est clairement établie depuis longtemps : Conspirationnisme = révisionnisme = antisémitisme

En somme ce qui sous-tend l’accusation « conspirationniste » c’est un procès en nazisme ! Les théoriciens du complot sont les hérétiques des temps modernes. Si jadis on accusait certains de sorcellerie, aujourd’hui on les accuse de complotisme. Si hier ils passaient sur le bûcher, aujourd’hui ils sont voués aux gémonies.

Les théoriciens du complot sont des infréquentables. Ils propagent des rumeurs nauséabondes, manipulent, divulguent de fausses informations. Ils prennent corps dans des cercles extrémistes et infestent le reste de la société. C’est une espèce qui se répand par contagion. Soyez vigilant, personne n’est immunisé !

Je me souviens de cette scène où un journaliste osait confronter Bernard-Henry Lévy sur les doutes concernant l’existence des tirs de l’armée de l’air Libyenne sur sa propre population. Celui-ci répondant à son interlocuteur : « Méfiez-vous, vous n’êtes pas loin de la théorie du complot ! »

Assurément, toute personne qui doute de la version du Gouvernement est un conspirationniste qui s’ignore.

Bernard-Henry Lévy comme Arlette Chabot nous alertait :

« Méfiez-vous, méfiez-vous des adeptes de la théorie du complot, je vous demande d’être prudent (…) un jour vous vous apercevrez que vous avez été trompés, manipulés. Ayez aussi en tête que le « buzz » qui doit vous faire réagir peut-être organisé aujourd’hui par des sociétés spécialisées. »

Arlette Chabot, comme sept autres de ses confrères, s’était retrouvée devant les caméras d’Arte pour la réalisation d’un documentaire destiné à redorer le blason d’une presse en crise. Une ronde de journalistes fameux venaient courber l’échine, confesser leurs fautes, leurs faiblesses, tenter d’exciter la charité du téléspectateur.

Dans son intervention, Arlette Chabot nous donnait un bel exemple de l’imposture de notre classe journalistique : elle nous alertait au sujet des théories du complot en reprenant paradoxalement la thématique des officines secrètes et des puissances occultes, elle usait ainsi de cette ruse orwellienne que je dénonce dans cet article.

En conclusion, les journalistes et les commentateurs refusent de reconnaître leurs contradicteurs, ils refusent de leur donner voix au chapitre et de faire écho à leurs thèses. Ils font passer leurs adversaires pour des fous, des croyants, des fanatisés et s’indignent à la seule évocation de leurs thèses. Le terme novlangue décrypté ci-dessus est un outil qui permet de légitimer cette attitude. Les expressions « conspirationniste », « complotiste » et « théoriciens du complot » ne signifient rien et ne visent qu’à empêcher les gens de contester la parole du Gouvernement.

Nous avons ici un exemple typique d’une stratégie sectaire.

Ainsi, nos journalistes et nos commentateurs assurent la pérennité de la pensée unique et du dogme officiel.

 

Par Gaël R le 14 décembre 2012 , sur Agoravox.fr

 


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18 Responses to “Le conspirationnisme n’a pas eu lieu”

  • Zorg

    Excellent article que pas mal de journalistes feraient bien de lire…
    Rah mais non, ils ne peuvent pas : tout ça c’est rien que des délires de « conspirationnistes »…

  • Quidam

    Il ne peut exister de définition scientifique du concept de conspirationnisme, pour la simple et bonne raison que de vrais complots existent, et qu’il est impossible, à moins d’un don précognitif, de savoir s’il y a complot ou pas, avant que celui-ci ne soit officiellement révélé. Certains avanceront l’argument de la plausibilité, mais parfois la réalité dépasse la fiction. Selon la VO du 11 septembre, 3 bâtiments se sont effondrés droits sur eux-mêmes, comme des châteaux de sable, suivant des lois aléatoires, aussi surement qu’un lanceur de dé ferai un « six » 3 fois de suite au premier lancer de sa vie. Même en pensant que c’est la réalité, on ne peut qu’admettre le caractère exceptionnel, voire irrationnel, d’un tel phénomène.

    Par ailleurs, pour qu’il y ait une théorie du complot, il faudrait que tous les adeptes de cette théorie adhèrent à la même explication. Or il n’y a pas 1 théorie alternative à la VO du 11 septembre, mais probablement autant qu’il y a de truthers. Et ces théories vont sur un large spectre, de la simple mise en doute de dysfonctionnement de la sécurité américaine, à la théorie la plus paranoïaque d’un plan nécessitant des moyens pharaoniques. Comment mettre ces gens dans le même panier ?

    Mais la vraie question est surtout, pourquoi vouloir les mettre dans le même panier ? Parce que l’invention du conspirationnisme est le symptôme d’un phénomène plus profond de crise démocratique. Le pouvoir a toujours manipulé le peuple. Mais face à une population toujours plus informée, toujours plus éduquée, toujours plus éveillée à l’idéal démocratique, les politiques sont amenés à mettre en œuvres des mécanismes toujours plus complexes, pour faire passer comme acceptables des stratégies qui ne le sont pas, pour la simple raison qu’elles ne répondent pas à l’intérêt général.

    Que les complots soient vrais ou pas, ils sont révélateurs d’une crise de confiance, entre le pouvoir, financiaro-politico-médiatique, l’aristocratie moderne en réalité, et une population qui ne veut plus s’en laisser conter. Pour moi, ce schisme entre le peuple et la gouvernance est de type révolutionnaire. Nous ne sommes qu’au début de ce phénomène, qui va probablement se radicaliser, dont on connaît déjà la fin (la révolution est un phénomène cyclique). La seule inconnue est la forme, probablement meurtrière, forcément nouvelle, ne serait-ce que par l’avènement de technologies nouvelles, même si on peut avoir quelques idées. Orwell et Huxley n’ont pas fini de nous éclairer sur ce point.

  • jacques

    il n’est point question de conspirationnistes mais plutôt, si le terme existe, de véritationnisme! la recherche de réponses valables aux questions que tous les réfractaires à la version officielle, se posent. il faut se battre pour cette obtention de la vérité. si les médias nous prennent pour des conspirationnistes, il faut passer directement par la justice. si j’en avais les moyens financiers, je ferai beaucoup plus de bruit qu’aujourd’hui. je contacte sans arrêt les médias, et même jusqu’à la présidence de la république, Mr Hollande. ça finira bien par lever un doute raisonnable qui finira par mettre en marche une réaction en chaine qui aboutira, au minimum, à l’ouverture d’une nouvelle enquête. le reste importe peu.

  • Ducon

    Article interessant.
    ###Arlette Chabot, comme sept autres de ses confrères, s’était retrouvée devant les caméras d’Arte pour la réalisation d’un documentaire destiné à redorer le blason d’une presse en crise.
    ### OUI mais Arlette Chabot gagne 25000 euros par mois, alors
    que moi pauvre Ducon j’en suis bien loin…
    En fait, émettre ses propres doutes sur la VO ne fait pas avancer
    votre carrière…

  • H.

    Texte Libre :

    « On m’a dit que… il paraîtrait que, si j’en crois
    la rumeur sur France Culture » …

    Retour sur un rendez-vous radiophonique
    en date du 7 Septembre 2011.

     » Bruit de fond et causeries au coin du feu sur « France Culture » pour l’anniversaire décennal des attentats du 11 septembre 2001.

    C’est notamment ce jour et par l’intermédiaire de Marie Richeux que la chaîne radiophonique de service public a décidé d’effleurer sans y toucher, le travail d’analyse en cours tout en faisant diversion.  « Leurs noms sont légions » lit-on sur le site de l’émission afin d’ effrayer ou de faire sourire l’auditeur averti à qui on ne la fera pas. Si la journaliste de l’émission « Pas la Peine de crier » a choisi ce jour-là d’évoquer les attentats du 11 septembre 2001 par une entrée complice, c’est à dessein. Ne pouvant nier complètement l’ampleur de la démystification de la théorie officielle par une déconstruction logique et scientifique opérée sur les réseaux sociaux et dans toutes sortes de parutions récentes, il semblait clair que traiter le sujet de façon décalée ou détournée, était au vu de la politique générale de la chaine, une entrée préférable et plus sage que celle qui aurait permis d’inviter en direct, un panel de contributeurs raisonnables et sceptiques. Quitte à faire dans la pensée magique et l’exorcisme affirmé autant inviter plutôt un « grand sorcier » qui s’y connaît.

    Se référer aux faits objectifs survenus le jour fatidique du 11 septembre 2001 ? Remonter les filières de financement et les chaines causales qui auront présidé à l’organisation des attaques ce jour-là sur New York et Washington ? Écouter le témoignage des pompiers ou des secouristes professionnels qui ont été les témoins d’explosions à répétition à l’intérieur des trois tours du World Trade Center avant leur effondrement ? S’appuyer sur les nombreuses recherches entreprises depuis une décennie par toutes sortes de contributeurs assermentés ; architectes professionnels, journalistes d’investigation, pilotes de chasse, pilotes de ligne, physiciens, experts en démolition contrôlée, ingénieurs en génie civil ? Vous n’y pensez pas !

    Invitons plutôt un sociologue confortablement assis et tentons une petite conversation appliquée sur le concept têtu de la croyance irraisonnée. Sachons interroger de façon concise les fictions plutôt que les faits. Conversons sur la fantaisie populaire de toute époque et sur les rumeurs de toutes sortes colportées aujourd’hui via ce  » diable d’ internet « . N’analysons rien des incohérences scientifiques véhiculées par Le NIST ou par la commission d’enquête directement supervisée par l’ancien conseiller à la Sécurité Nationale auprès de Condoleezza Rice, M. Philip Zelikow. Ne nous souvenons-pas des propos prononcés par l’un de ses participants directs : « Notre commission a été mise en place pour échouer » a confié plus tard, amer, son président Thomas Kean.

    Chut ! Pas un mot !

    Écoutons plutôt la rumeur de « France Culture » et buvons comme du petit lait «  les histoires nées des cendres des attentats du 11 septembre » par le biais de « la sociologie des croyances urbaines ».

    Écoutons M. Gérald Bronner qui s’intéresse de près aux représentations, à l’émergence et à la disparition des croyances collectives. Si dix ans après, il a semblé pertinent à l’équipe de l’émission «  Pas la peine de crier » d’interroger les histoires nées dans la foulée des attentats du 11 septembre, l’avertissement de Gérald Bronner est rapidement formel. Bien souvent et pour des raisons obscures, – propres sans doute à la position qu’occupe tout sujet social et qui le conduit à se représenter la réalité sous un angle particulier – certaines personnes bien qu’ équilibrées, sont souvent atteintes d’une forme de « rationalité subjective »(!). On les reconnaitrait facilement à leur présentation d’arguments rationnels problématiques, qui selon Gérald Bronner, sont très difficiles à contrecarrer à moins de devenir à son tour un spécialiste de la physique des matériaux, un sismologue averti ou un spécialiste en ingénierie boursière. Une tâche impossible pour un seul homme !

    Mieux vaut dès lors et dès le début de l’émission, affirmer une rationalité limitée et capituler en rase campagne afin de mieux axer sa réflexion personnelle sur cette étrange histoire apparue en 1987 : cette rumeur qui raconte qu’un hélicoptère en liaison avec des militants écologistes a été aperçu dans plusieurs régions de France et que des vipères ont été lâchée du ciel pour une bien étrange campagne de repeuplement ophidien. L’ émission alors ne fait que commencer…Gérald Bronner enchaine tout de go sur le besoin qu’ont les humains d’inventer des histoires à dormir debout et de perpétuellement « négocier intellectuellement avec le monde pour survivre ». Si une telle pensée n’est bien sûr pas à rejeter, il n’est pas très difficile de comprendre rapidement où les concepteurs associés de l’émission radiophonique désirent nonchalamment embarquer l’auditeur du jour.

    Voilà ce dernier soudainement propulsé en Egypte. Si le procédé utilisé – qui voit resurgir le lointain comme un lieu d’ irrationalité – a plutôt de quoi surprendre sur France Culture , l’invité appuiera ce choix par le fait que ce pays a la plus forte concentration de personnes ne croyant pas à la théorie officielle du complot sur les attentats du 11 septembre 2001. Preuve s’il en était d’une bien étrange distinction !

    Auditeur-voyageur, nous nous verrons d’Égypte mentalement réembarqué sans ménagement aucun, directement vers les États-Unis où une légende hier a fait rage venant des bas fonds de la ville de New-york et s’illustrant jusqu’ au sommet de l’intelligentsia locale. Celle des « Orphelins du 11 septembre » ! Certains considérant que des milliers de parents étaient morts dans les attentats, ils auraient vite fait le calcul. Des centaines de pauvres bambins déshérités ont été abandonnés à leur sort et nombre de fondations auraient vu subitement le jour pour venir en aide à tous les enfants errants de la cité martyrisée. Des fonds importants auraient été levé. La secrétaire d’ Etat Hillary Clinton y serait même aller de son obole. « Raisonnement par l’absurde ! » déclare Gérald Bronner. [C'est étrangement à ces mots prononcés que les studios de « France Culture » se sont soudainement éteints ; épiphénomène électrique dont tout auditeur fut averti en temps réel ]. Ne s’effrayant de rien, l’invité flegmatique parla tout à trac de « la légende des 4000 juifs ». 4000 individus qui ne seraient soi-disant pas venus travailler le jour du 11 septembre 2001 au sein du WTC. D’ élucubrations folles colportées sur la C.I.A en élucubrations inouïes colportées sur le Mossad, Gérald Bronner précise que ces « 4000 juifs » finalement sauvés n’avaient hélas jamais existé, allant jusqu’à dire que c’était bien dommage, puisqu’il y aurait eu dans ce cas là, 1000 survivants sur les 3000 morts occasionnés par les attentats du 11/9. Comprenne qui pourra ! Raisonnement par l’absurde ?

    Une fois de plus l’auditeur distrait par autant de digressions, aura fini par comprendre qu’on aura voulu l’accompagner en lui tenant gentiment la main. Les bienveillants sous-entendus susurrés à son oreille, la symphonie persuasive des souriantes évidences égrenées tout au long de l’émission dans une ambiance cosy, n’auront été déployé que pour lui plaire. Tout un jeu d’allusions légèrement dites n’auront été présentées que pour son bon plaisir, son inaliénable santé mentale, son propre bien. Des exemples hétéroclites délivrés à la volée finiront par achever de l’endormir : Le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, Dieu, le diable, les « crop-circles » et la place de l’homme dans l’univers égailleront sensiblement la conférence sympathique et loufoque de Gérald Bronner. Pour celui qui tendait encore l’oreille à ce moment là de l’émission, l’ époussetage oiseux d’un almanach Vermot d’ histoires pauvres auront eu définitivement raison de son esprit critique. Qui ne se lasserait pas ?

    Quid pourtant des faits réels ? De l ’événement du 11 septembre 2001 lui -même ?

    Là n’était effectivement pas l’objet de l’émission. Nous nous en étions douté. Si le philosophe E.Kant précisait qu’une connaissance ou un concept sont rationnels quand leur constitution a pour fondement la seule raison, cette dernière n’était convoquée ce jour là qu’indirectement et par la bande. Une pure extériorité abstraite. Seule la connaissance de la fabrication des imaginaires fantasmatiques intéressait directement à cette heure la productrice radiophonique de l’émission et le bon sociologue.

    Sibel Edmonds en invitée fantôme ne pipa mot.

    L’ homme qui n’accepte pas la théorie officielle du 11 septembre 2001, apparaît sous les traits de Gérald Bronner, comme cet être désireux de croire à tout prix : telles ces personnes naïves convaincues de l’existence de Dieu après un banal phénomène de paréidolie. Ce type d’illusion qui consiste à reconnaître des formes connues ou repérables dans les choses les plus diverses, qu’elles soient artificielles ou naturelles. Ainsi en est-il de la reconnaissance du visage de la Vierge dans une tache sur un mur ou sur un toast grillé. C’est ainsi que peu à peu, Gérald Bronner perd son auditeur en semant toute sorte de « petits cailloux conceptuels » et ce n’est pas l’habillage sonore en milieu d’émission reproduisant en sourdine, les halètements et les chuchotements dignes du film «  l’Exociste » de William Friedkin qui nous déjugera. Il est exact que nous avons bien du mal à retrouver notre chemin surtout si l’on tente si grossièrement de nous faire peur… ou si l’on fait tout pour définitivement nous perdre.

    Bien heureusement, l’essorage de chacun des clichés nous permettra peu à peu de nous frayer un passage dans la forêt habitée du sociologue bavard et présomptueux.

    L’évocation en fin de parcours de M.Thierry Meyssan, alors agité comme un épouvantail à moineau, nous aura définitivement fait retrouver une certaine orientation. Nous voilà rendu en terrain connu. L’auteur de « L’ Effroyable Imposture » sera cependant bien étrangement raillé et cloué à l’antenne pour son professionnalisme et l’importante quantité des sources documentaires présentées en fin d’ouvrage ( ! ) Pour le coup, la tentative de discrédit du « dangereux conspirationniste » est assez originale car les sources en question seront déclarées « invérifiables »… précisément par leur trop grand nombre ! Trop d’informations tue l’information,  semble psalmodier Gérald Bronner, à qui veut l’entendre.

    C’est donc au terme d’une émission énumérative de toutes sortes de « légendes urbaines » ou de « rumeurs pastorales » que le voyage s’achèvera définitivement à ciel ouvert et que tout un banc de poisson aura été laborieusement noyé dans la baignoire sonore de France Culture.

    Ne subsistent comme histoires que les plus « résistantes » prévient alors le sociologue averti, M. Gérald Bronner . En effet, les rumeurs apparaissent, perdurent ou disparaissent au gré de leur confirmation, de leur transformation, de leur hybridation ou de leur pure et simple élimination. Si nous ne savons pas combien de temps encore tiendra la théorie officielle du complot sur les attentats du 11 septembre 2001 – celle qui affirme que trois tours de béton charpentées comme des forteresses par des structures d’acier et tombant en quelques secondes à la vitesse de la chute libre, ne défient en rien les lois de la physique – nous pouvons assurer que cet évènement hors – norme conservera encore longtemps une première place dans le Guiness Book des records comme étant une première mondiale. Les incendies ne changeant rien à l’affaire. Bien au contraire. Les bâtiments du World Trade Center sont en effet les seuls de ce type là, dans toute l’Histoire de l’humanité, a s’être effondré symétriquement sur eux-même en un temps aussi rapide et sans intervention intérieure d’explosifs conséquents… d’après du moins… ce qu’en dit encore la légende !

    « Une légende urbaine est une histoire inventée de toute pièce que les gens répètent comme si elle était vraie. Apparentée aux lieux communs et aux idées reçues, en ce qu’elle est partagées par de nombreuses personnes sans être vérifiée, la légende urbaine apparait souvent dans les médias et présente comme caractères distinctifs une forme narrative (une petite histoire, un récit structuré), un procédé d’authentification, un déchiffrement et une interprétation du monde, surtout dans ses aspects les plus perturbants, confondants ou inquiétants » précise l’encyclopédie en ligne bien connue. Message reçu.

    Pour conclure, nous relèverons ce nouvel angle d’attaque venant de personnes aisément reconnaissables à leur présentation d’arguments « rationnels problématiques ».

    Il est à noter en effet que la rédaction de « France Culture » n’est pas la seule à avoir choisi la sociologie comme arme de combat pour réarmer un discours officiel en crise. Ce discours légitimé par l’administration américaine dans les années 2000 et construit de bouches à oreilles à force d’approximations scientifiques, d’omissions pratiques et d’ignorances fondées. Une docte parole médiatiquement structurée et diffusée au fil de l’eau et du tempo politique qui dicte encore dix plus tard, une omerta générale en envoyant aux gémonies ou au placard professionnel tout individu qui ose remettre en cause l’impitoyable doxa.

    L’uniformisation médiatique a donc battu son plein à l’approche du jour anniversaire des attentats du 11-9 en cette année 2011, même si ici ou là, quelques voix raisonnables ou discordantes se sont timidement annoncées. Le journalisme imitatif et paresseux semble cependant avoir encore quelque chose à défendre. Comment alors s’étonner que le site « Slate.fr » et le journal « Le Monde » aient approché à leur tour l’anniversaire du 11 septembre 2001 par les biais similaires de « la rumeur », de « la superstition » et « des légendes collectives » ? Convoquant tour à tour, les sociologues Jean-Bruno Renard, Jeanne Favret-Saada, Pascal Froissart et bien d’autres universitaires, ces différents relais médiatiques de « la théorie officielle » n’ont pas été en reste. Une bien étrange stratégie en vérité. Oui, une bien étrange unanimité en ces temps de crise économique globale où le récit d’ensemble s’effiloche à mesure que l’incertitude grandit. On se sera professionnellement passé le mot. Nous ne saurons rien de plus au terme de l’émission  » Pas la Peine de Crier  » parce que pour ces gens-là il n’y a jamais rien de nouveau sous le soleil.

    En 2002, un rapport de la FEMA a précisé dans un de ses rapports :  »Les caractéristiques des incendies dans le WTC 7 et la façon dont elles ont causé l’effondrement du bâtiment restent inconnues à ce jour. Bien que tout le carburant diesel sur les lieux contenait une énergie potentielle massive, la meilleure hypothèse n’a qu’une faible probabilité d’occurrence » (Federal Emergency Management Agency du 1er mai 2002, pages 1-17). En février 2009, peu de temps après sa prise de fonction, M.Barack Obama s’était engagé auprès des familles des victimes des attentats, à divulguer les 28 pages « Top Secret » du « Rapport d’enquête conjoint du Congrès sur les attaques du 11 septembre 2001 », qui décrit le rôle joué par l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, le prince Bandar bin Sultan et d’autres membres de la famille royale saoudienne, dans le financement et le soutien aux pirates de l’air du 11 septembre. C’était en effet sur ordre de la présidence Bush que cette section de 28 pages avait été supprimée de la version finale publiée par la Commission spéciale sur le 11 septembre et placée ensuite sous le sceau du secret. A ce jour, le président Obama nouvellement réélu aux USA n’ a toujours rien fait.

    Ni ici, sur  » France Culture « . N’est-il tout de même pas étrange que cette chaîne a préféré pérorer sur ce qui n’existe pas plutôt que de nous aider à garder raison en exerçant notre esprit cartésien sur les faits historiques réels en ce début de XXI ° siècle ?

    L’ancien sénateur démocrate M.Bob Graham a demandé explicitement au président de la république US, la réouverture rapide de l’enquête sur le 11 septembre 2001 à la lumière des informations nouvelles. Pourquoi ce qui s’énonce librement aux USA est -il décrété tabou en France ? Pourquoi une telle omerta générale ? Pourquoi une telle haine des contradicteurs ? Pourquoi le refus du juste débat démocratique sur les chaîne audio-visuelles de Service Public ?

    Pourquoi un si grand et totale déni de la réalité ?  »

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    Pour écoute : France Culture / Gérald Bronner  » /  » Pas la peine de Crier  »

    http://www.franceculture.fr/personne-gerald-bronner
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  • Corto

    la plupart des personnes qui veulent vraiment militer pour la cause du 11 septembre doivent s’attendre à des baisses significatives de revenus, notamment à cause du caractère chronophage de ce dossier.

    1/ ce n’est pas un dossier consensuel même parmi les militants « tous terrains » que nous retrouvons dans des causes pourtant convergentes : droits de l’homme, liberté de la presse, liberté d’expression, antiguerre, pacifisme, torture….

    2/ ses militants ne viennent pas du milieu militant ce qui ne facilite pas le contact avec les militants « professionnels » qu’on retrouve dans les luttes ci-dessus

    3/ ce n’est pas une cause « abstraite » donc sans danger réel pour les institutions, ni une cause « concrète » au sens de susceptible d’apporter un gain visible et immédiat à sa base militante. Pas d’augmentation de salaire en vue.

    4/ du coup, dans l’idéologie néo-libérale, la cause passe pour une utopie pauvre, et ses militants pour des idéalistes bohèmes ou des originaux, des marginaux… alors même que l’objet de cette cause est lui très concret : une enquête judiciaire mal faite, et à refaire !

    5/ d’autant qu’en la matière, la concurrence est rude, et les résultats dans le passé rares. De quoi décourager.

    6/ et n’oublions pas que la montagne des institutions que nous mettons en cause se défend avec force sur le terrain des médias. Peut-être avec plus de force même, que pour toute autre cause où là le débat est « autorisé », ou du moins toléré. Bref, la cause du 11/9 n’a même pas droit à la mare à canard. Rien. Les poubelles de l’histoire.

    bref…. on n’est pas rendus…..

  • Corto

    je crois qu’une des erreurs fondamentales des militants du 11/9, est pour nombre d’entre eux d’entrer dans le jeu de leurs détracteurs en pensant comme eux que « révéler la vérité »,à supposer qu’on y parvienne, plongerait l’Occident dans une crise morale susceptible d’engendrer des révolutions sociales…. C’est absurde. La Watergate a destitué Nixon, mais l’hydre républicaine et démocrate a continué d’exister, et le complexe militaro industriel de se développer.

    Si un jour une vraie preuve faisait surface, elle ferait juste tomber des têtes, les journalistes minimiseraient la symbolique associée, et on passerait à autre chose. Jusqu’au bout, c’est à dire jusqu’aux révélations dans 60 ans d’Universitaires binoclards, médias et pouvoir nieront l’importance de ces possibles révélations. D’autant que d’ici là, les thèses alternatives auront touché l’ensemble du globe et passeront pour des évidences que tout le monde a toujours su, sans en concevoir une attitude contestataire pour autant. C’est la résilience du système.

  • +1 sur ce dernier message Corto ! D’où le grand intérêt de la démarche de Reopen911 : on ne propose pas de thèse alternative pour expliquer, on demande une nouvelle enquête officielle.

  • Doume

    @H

    Bravo !

    Tu devrais proposer ta saillie à acrimed.org. Vu sa qualité (une fois les quelques fautes de français corrigées) elle a quelques chances de passer.

  • Bradbury

    @H.
    « Écouter le témoignage des pompiers ou des secouristes professionnels qui ont été les témoins d’explosions à répétition à l’intérieur des trois tours du World Trade Center avant leur effondrement ? »
    « Explosions à répétition » sources?
    De quelle nature, sont les « explosions » dont tous ces gens auraient été témoins ? Le disent-ils?
    Ont-ils été, oui on non, témoins d’une source explosive, ou ont-ils simplement entendu, ou vu qq chose qui s’apparentait à une « explosion » ?
    Pouvez-vous répondre honnêtement à ces questions ?

    « S’appuyer sur les nombreuses recherches entreprises depuis une décennie par toutes sortes de contributeurs assermentés ; architectes professionnels, journalistes d’investigation, pilotes de chasse, pilotes de ligne, physiciens, experts en démolition contrôlée, ingénieurs en génie civil ? Vous n’y pensez pas »
    Quelles « nombreuses recherches » ? il n’y en a aucune de sérieuse.
    « contributeurs assermentés » qu’est-ce que signifie ce délire ?
    Qu’est-ce que ces gens ont fait, à part signer une pétition?
    Quelle est leur « contribution » ? Quels travaux ont-ils publié ? Et dans quelles revues, si ces derniers existent ?

    « Ne nous souvenons-pas des propos prononcés par l’un de ses participants directs : « Notre commission a été mise en place pour échouer » a confié plus tard, amer, son président Thomas Kean ».
    C’est ça, souvenez-vous toujours de la moitié de la citation, celle qui vous arrange !! Et oubliez la suite de la phrase.
    Une citation tronquée, toujours utilisée par les manipulateurs d’opinion que sont les « truthers ».
    Thomas Kean et Lee Hamilton ont ajouté qu’ils ne pouvaient pas imaginer que la Commission réussirait, grâce aux efforts et talents des personnalités de ladite Commission..

    « trois tours de béton charpentées comme des forteresses par des structures d’acier » De quelles tours en béton, parlez-vous?
    Les TT et le WTC7 étaient des buildings en acier et le béton n’y était présent que dans les planchers et dans des coffrages au niveau du coeur..
    Quelle méconnaissance du sujet.
    Quand au « et tombant en quelques secondes à la vitesse de la chute libre », il participe aux méthodes mensongéres des « truthers », depuis le début..
    Pourquoi dans ce cas, les débris en chute libre, eux, tombent-ils plus vite que le front d’effondrement ?

    « L’ancien sénateur démocrate M.Bob Graham a demandé explicitement au président de la république (sic) US, la réouverture rapide de l’enquête sur le 11 septembre 2001 à la lumière des informations nouvelles »
    Quelles informations nouvelles ?
    Il n’y en a aucunes !! Juste vos fantasmes et vieilles lunes !!!

    Votre préambule est plein de contre-vérités, d’approximations, d’insinuations fausses et non-fondées…
    Vos prémices étant fausses, rien d’étonnant à ce que vos « conclusions » le soient.

    Le déni de réalité, c’est vous qui êtes en plein dedans.

  • H.

    @ Bradbury

    Il est l’heure d’aller au lit,  » Brad  » et n’ oublie pas d’aller te brosser les dents, tu as une haleine de poney.

    PS : Tu as écris trop vite, si tu te relis tu verras que bien souvent tu renforces mon argumentaire. Au revoir, petit Troll !

  • H.

    @Doume

    Merci à toi, Doume.

  • Tutu

    Le problème n’est pas tant de redéfinir les termes « conspirationnistes » ou « complotistes », que finalement tout le monde comprend peu ou prou, mais de définir une attitude en réaction à ces qualificatifs qui se veulent péjoratifs.
    On peut jouer les vierges effarouchées, crier à la diffamation, et menacer des foudres de la justice, mais cela ne fait que bloquer la situation.
    On peut aussi revendiquer haut et fort le terme, le retourner pour mieux se l’approprier et provoquer le débat. C‘est l’attitude que j’adopte la plupart du temps, et qui me semble la plus constructive. Evidemment, si l’on considère que « les termes « conspirationniste », « complotiste » et « théoricien du complot » sont des formules qui n’ont aucun sens », ça ne facilite pas l’argumentation.
    Le procès en révisionnisme ou antisémitisme est une vieille ficelle de débatteurs à court d’arguments, qui tentent de bloquer la pensée en agitant le spectre du ventre de la bête immonde toujours fécond… cela ne tient pas la route deux secondes, et ceux qui les utilisent n’ont généralement qu’une vague idée de ce que sont réellement le révisionnisme et l’antisémitisme, notions galvaudées s’il en est.

  • Phrygane

    Des termes comme ceux cités :
    « conspirationnistes, théoriciens du complot et autres complotistes » ne sont-ils pas des termes « marketing » que l’on va user comme de certains mots qui se répètent dans les pubs, afin de bien convaincre la « ménagère » du bien fondé de son futur achat ?
    (Machin lave « plus blanc que blanc »…et bien plus blanc que la voisine, cette attardée…)

    Ce discours n’est pas destiné à raisonner les brebis égarées que nous sommes mais a constituer un pare-feu qui éloignerait les gens « normaux » de la tentation de mettre en doute l’information, de « juger par soi-même », de ne plus croire, sans tenter de vérifier.

    C’est une manoeuvre qui vise à donner officiellement une sorte de label de qualité intellectuelle à l’attitude qui consiste à gober sans effort de réflexion.

    Tout en ricanant parce qu’on est sûr d’avoir raison du fait qu’on est dans le camp des plus nombreux.

    C’est çà la démocratie, non ?

  • Phrygane

    Assez souvent agaçantes, les interventions de Bradburry n’en restent pas moins respectables.

    Serait-il si présent sur le site s’il était absolument convaincu de la version officielle ?

    En essayant de détruire notre argumentation, ne chercherait-il pas à détruire en lui un doute plus ou moins conscient ?

    Dans cette perspective, soyez le bienvenu, Brad.

  • René M

    @H ( pour le texte \ »retour sur un rendez vous radiophonique )

    Je trouve ce commentaire Excellent merci H !
    Je me joins aux félicitations de Doume

  • H.

    @René M

    Merci !

  • Définition du conspirationiste:, ( quel qu’il soi ), IDIOT QUI SE CROIT INTELLIGENT.

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