Syndicat de la presse suisse : interview exclusive de David Ray Griffin

Vous avez bien lu. Et le sérieux de l’équipe suisse de l’association "11 septembre en question" ne doit pas y être étranger. Le journaliste Jacques Secretan suit leur travail depuis plusieurs années. Son ex-président et animateur Richard Golay nous a fait parvenir l’interview de David Ray Griffin qui vient d’être publiée dans l’édition francophone de la revue professionnelle bilingue des médias suisses EDITO + KLARTEXT. Il aura fallu 11 ans, pour qu’un organe de presse officielle francophone s’intéresse à un authentique chercheur sur les événements de septembre 2001, sous un angle purement factuel au lieu de le démoniser, comme le fit le commando "CANAL+ Malterre" en 2008-2009 lors de sa soirée approximative dans la case "Jeudi Investigation". Souvenez-vous : David Ray Griffin était caricaturé en retraité original au regard halluciné et ses réponses sincères furent manipulées pour mieux le diaboliser. Lisons donc ce que M. Jacques Secretan a obtenu cette fois de M.Griffin, lors de cette "audacieuse interview" à Santa Barbara, Californie.

 

             

 
Le numéro 4 – 2012, de la revue helvétique bilingue EDITO+KLARTEXT
éditée à l’attention des journalistes professionnels de Suisse romande et alémanique.

 


 
Face au "black-out" des médias américains
 
David Ray Griffin, l’auteur de plusieurs ouvrages critiques sur le 11 Septembre, s’exprime sur le silence des médias. ( 2 ) ( photo ci-contre à Santa Barbara, juillet 2012, photo exclusive aimablement transmise par M. Secretan, tous droits réservés  )
 
Notre interview exclusive.
Propos recueillis par Jacques Secretan, Santa Barbara
 
publié par EDITO+KLARTEXT le 1er septembre 2012 dans son numéro 4-12,
 
 
publication ReOpennews par Corto
 
Même onze ans après, lire ou parcourir l’un des livres abondamment documentés que David Ray Griffin a consacrés aux attentats du 11 Septembre 2001 incitera tout journaliste d’investigation à replonger dans ce chapitre capital de notre histoire contemporaine. Malgré les faits et preuves à disposition, l’essentiel à ce jour n’a pas été dit dans la grande presse. Aux Etats-Unis tout au moins, les verrous ne paraissent pas près de sauter.Dénonçant la désinformation qui n’a cessé de régner dès le lendemain des attentats, David Griffin est devenu l’un des meilleurs connaisseurs du "complot du siècle". Après avoir, dans un premier temps, fait partie des gens ayant cru le gouvernement Bush. Jusqu’à l’étude de documents et débats sur Internet au début de 2003, peu avant la deuxième Guerre du Golfe. En son fief californien, ce spécialiste des mythes à l’Université de Claremont, professeur émérite reconverti en examinateur d’un énorme mythe contemporain, a accordé un long entretien à notre confrère Jacques Secretan.

EDITO+KLARTEXT: Onze ans après les attentats du 11 Septembre 2001, pourquoi les grands médias vous dénigrent-ils ?

David Ray Griffin : — La grande presse refuse d’examiner tout ce qui contredit l’histoire officielle. De même que la plupart des médias de gauche.* Mes livres et d’autres, incluant des dizaines de pages de notes et de références, ne sont jamais mentionnés. Même s’il s’agit d’une présentation neutre, comme celle des 25 contradictions repérées dans le "Rapport final" de la Commission d’enquête de 2004, dont un exemplaire a été remis personnellement à plus de la moitié des membres de la Chambre des représentants. Un seul nous a adressé des remerciements.

Dans "Le nouveau Pearl Harbor revisité" (traduit en 2011 aux éditions Demi-Lune), vous taxez le récit officiel de "théorie du complot complètement irrationnelle", faisant fi des lois de la physique. Vous déplorez l’apathie du Congrès et de la grande presse…

– Ce livre a reçu l’une des plus hautes récompenses réservées aux nouvelles publications, celle du "livre de la semaine", en novembre 2008, devançant des centaines d’autres titres. Des journalistes ont dû s’interroger, autour de l’accusation de "conspirationniste"… Mais le livre n’a pas été mentionné. Je rappelle que le 11 septembre 2001, et pour la presse écrite jusqu’au lendemain, les médias avaient relayé des dizaines de témoignages, de pompiers notamment, sur les explosions qui ont eu lieu dans les tours. Mais par la suite, plus un seul mot. Le "black-out" total.

Avez-vous essayé de communiquer vos conclusions à des rédacteurs en chef de grands journaux et de grandes chaînes de télévision ?

– Depuis des années, nous n’avons cessé de le faire: avoir juste quelqu’un qui accepte de s’asseoir et de nous demander quelles preuves nous avons réunies, sur ce qui est tout de même l’événement le plus important de ce début de siècle. En vain. Sauf une journaliste du "Los Angeles Times", qui a publié mon interview dans le supplément dominical du journal. Une page, avec photos. Une exception.

En dehors des Etats-Unis, la presse vous est-elle davantage accessible ?

– Oui, il y a quelques pays dans lesquels nous avons encore l’espoir de susciter une vraie investigation, d’obtenir la publication de reportages sérieux. Il y a l’Europe occidentale, l’Asie, le Canada aussi. Mais voir les grands médias traiter le problème aux Etats-Unis, nous n’y croyons plus. Notre constat est que la presse y est très corrompue,

Concernant le 11 Septembre, de quel type de corruption parlez-vous ?

– En premier lieu, la corruption s’exprime en ne donnant aucune place aux critiques et explications les plus importantes, en ignorant les organisations constituant le Mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre. Plus de 1500 architectes et ingénieurs ont signé le document qui réclame une enquête impartiale, au risque d’en pâtir, au plan de leur travail et de leur réputation. Des pilotes professionnels, d’anciens officiers supérieurs ont rejoint les "Truthers" (chercheurs de vérité). Et si les grands médias nous interpellent, c’est pour répéter: "Nous savons que vous avez tort. Pourquoi continuez-vous à dire ces âneries… Vous devez avoir perdu la raison." Les commentaires sont de ce niveau. Cela empêche toute forme de débat.

L’opinion est-elle donc mieux informée en dehors des Etats-Unis ?

– L’une des nombreuses organisations sur lesquelles nous comptons s’appelle "Politiciens pour la Vérité". Elle inclut des leaders de premier plan, retraités et en activité, jusqu’en Inde; plusieurs sénateurs au Japon, un ancien premier ministre en Malaisie. C’est quelque chose que l’opinion publique américaine ignore totalement, vu que la presse n’en parle jamais. Je ne sais pas à quel point les gens sont mieux informés sur cette question hors des Etats-Unis, mais par exemple le film "Zéro" du député au Parlement européen Giulietto Chiesa, qui a eu un grand impact en Italie, a été présenté à la télévision russe. Et là, la presse a été partagée, et non pas alignée sur la position officielle comme aux Etats-Unis.

 
Jacques Secretan est journaliste indépendant.
 
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(*) A l’exemple d’Alexander Cockburn (décédé en juillet 2012) et de son article "The 9/11 conspiracy Nuts" (Les cinglés du 11 Septembre), paru dans l’hebdomadaire américain "The Nation" le 25 sept. 2006; repris ultérieurement par "Le Monde Diplomatique".
 

 
En Suisse, le débat reste ouvert Membre d’une association romande née en 2008 autour de la revendication d’une enquête sérieuse sur le 11 Septembre, Richard Golayest ingénieur et député vert au Conseil communal de Pully. Il se félicite que la presse suisse fasse parfois place à des articles et interviews reflétant les préoccupations du "Mouvement pour la Vérité", dont le professeur Griffin est l’un des conférenciers les plus connus.
 
Intérêt faible L’an dernier notamment, des articles rendant compte des questionnements sur les attentats de 2001 sont parus dans la presse romande, relève Richard Golay. Il met en exergue "11 Septembre – dix ans de mensonges?", de Patrick Vallélian, dans L’Hebdo, mis en ligne sur Internet le 31 août 2011. L’intérêt des médias suisses pour ce qui s’est passé le 11 Septembre n’est cependant pas soutenu au point de voir des journalistes assister aux conférences ou débats que propose son association, en moyenne une à deux fois par année.
 
Scandinaves critiques En mars 2012, Richard Golay ne fut ainsi guère surpris de constater qu’à l’exception du soussigné et d’un confrère venu à titre individuel, la projection au cinéma City-Pully d’un documentaire consacré aux silences de la presse européenne dut avoir lieu devant une assistance clairsemée. Dans son film, l’ancien cameraman de la TV belge Olivier Taymans met en exergue les réticences de rédacteurs en chef qu’il a interviewés, dans son pays et au nord de l’Europe, à revenir sur les "mystères" du 11 Septembre. Ainsi que nous l’a dit pour sa part David Griffin, la Norvège et le Danemark ont fait preuve d’ouverture toutes ces dernières années, au plan des critiques dirigées contre les rapports et déclarations du gouvernement américain. A la différence de la Suède, où lui-même et d’autres conférenciers n’ont pas trouvé le moindre écho dans les médias locaux. (JS)
 
( 1 ) le blog 24HEURES de Richard Golay.
 

 
( 2 ) Légende photo article original : David-Ray Griffin en Californie, tenant en mains son livre "IX-XI, le nouveau Pearl Harbor 2", sous-titré en français "Un autre regard sur le 11 Septembre". photo © Secretan
 

 

 David Ray Griffin vu par la douce équipe de JEUDI INVESTIGATION- Stéphane Malterre
auteur de la mémorable SOIREE CANAL+ "Rumeurs, intox, les nouvelles guerres de l’info ",
diffusée le 24 avril 2008, puis rediffusée le 11 septembre 2009, avec quelques ajouts anecdotiques.
 
A ce jour la seule apparition de David Ray Griffin sur un média commercial en France.
 

  

15 décembre 2011, hypermarché Carrefour Chalon-sur-Saône

 


 En lien avec cet article, le 11-Septembre vu par nos amis suisses :

 


 

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