Sibel Edmonds : Faire la part des choses entre « aide humanitaire » et terrorisme d’État

Qu’entend-on exactement par aide gouvernementale à un pays étranger ? Comment se fait-il que les pays occidentaux pourtant en plein crise financière puisse se permettre de verser des dizaines de milliards de dollars d’aide à d’autres pays – bien souvent des dictatures ou des régimes "autoritaires", tandis qu’ils peinent à financer leur propre politique intérieure et continuent d’accumuler de la dette ? Et où exactement passe cet argent ? Pourquoi les États bénéficiant de ces aides sont-ils les plus sujets au terrorisme ? Autant de questions posées par la lanceuse d’alerte Sibel Edmonds voilà plus d’un an et qui résonnent de plus belle, vu les développements actuels en Syrie notamment.

 

 


Faire la part des choses entre l’aide américaine à l’étranger et le terrorisme d’État

paru sur le blog de Sibel Edmonds, BoilingFrogs, le 8 février 2011

Traduit de l’anglais par C.Chard pour ReOpenNews

En juin 2010, nos droits et nos libertés ont subi un revers majeur. La Cour suprême des États-Unis a soutenu l’extension d’une loi fédérale criminalisant toute aide matérielle à des organisations étrangères désignées comme terroristes (les "FTO’s" : Foreign Terrorist Organizations). Selon cette loi, un individu risque 15 ans d’emprisonnement pour avoir aidé matériellement une FTO et ce, même si son but est de promouvoir des objectifs légaux et pacifistes. Sont inclus dans le support matériel les services, l’entrainement, l’assistance ou les conseils d’experts, et le fait d’être employé par elles. Si nous avions une justice un peu plus concernée, un peu moins hypocrite, et si nous disposions bien entendu de plus d’informations rendues publiques, ce revers pourrait avoir deux effets distincts. De fait, le terrorisme ne se réduit pas aux individus, groupes ou organisations, mais concerne également les États. Même si quelques étudiants égocentriques ou des analystes politiques constipés peuvent débattre pendant des heures pour savoir si le terrorisme d’État est encore du terrorisme, leurs présidents élus accusent depuis 2002 des États d’utiliser le terrorisme ou de faire partie de l’Axe du mal. Pour cette raison, je vais partir de ce postulat.

Le terrorisme d’État renvoie aux actes terroristes dirigés par un État contre un autre État ou une population. Cela concerne également les actes de violence de grande envergure commis par un État contre son propre peuple. En se basant sur cette définition et sur la définition de "l’aide matérielle" récemment donnée par ce tribunal de guignols, notre gouvernement, qui a ratifié l’aide américaine aux dictateurs qui violentent leur propre peuple, devrait être assigné en justice. Je parle de l’Égypte, de l’Ouzbékistan, de la Jordanie, du Turkménistan, du Kazakhstan, du Pakistan, d’Israël…

Pour être plus précis, je parle des milliards de dollars distribués en permanence à des dictateurs depuis un demi-siècle, et qui en retour, terrorisent leur population.

L’exemple de l’Égypte et de la façon dont ont été utilisés nos contributions et nos impôts n’en est qu’un parmi d’autres. Vous n’avez qu’à vérifier les douzaines de bénéficiaires de nos aides et les relier aux violations avérées des droits humains. Voici quelques exemples :

En septembre 2008, les gouvernements américains et jordaniens ont conclu un accord par lequel les États-Unis apporteront une aide à la Jordanie de 660 millions de dollars par an pour une période de cinq ans.

Maintenant, jetez un oeil au casier du dictateur :

Des organisations non gouvernementales nationales et internationales ont rapporté des cas de privations arbitraires de liberté, de tortures, de mauvaises conditions d’incarcération, d’impunités, d’arrestations arbitraires sans aucun respect des procédures, de prolongations de peines, et d’interventions extérieures lors des décisions de justice.

Selon certains journalistes et organisations de défense des droits de l’homme, des citoyens continuent de dénoncer des violations de leur droit à la vie privée. Une législation et des règlements restrictifs limitent la liberté d’expression et la liberté de la presse. L’ingérence du gouvernement dans les médias et les menaces d’amendes et d’incarcérations ont amené à l’autocensure. Le gouvernement continue également de restreindre la liberté de rassemblement et d’association.

ou encore :

Des organisations locales de défense des droits de l’homme ont rapporté [de nombreux cas de] violence visant des femmes et des enfants. Le gouvernement restreint le droit du travail, et certaines organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ont fait mention de la généralisation des mauvais traitements faits aux travailleurs étrangers.

Les membres du gouvernement [US] qui ont permis et fourni des aides matérielles et financières aux dictateurs de ces régimes terroristes qui maltraitent leurs populations ne devraient-ils pas être tenus pour responsables ?

J’entends déjà en coulisse ceux qui murmurent des choses comme :

"Eh bien, les pratiques terroristes de ces dictateurs n’ont aucune influence ni aucun impact sur ceux qui vivent aux États-Unis. Par conséquent, la responsabilité criminelle des membres d’un gouvernement qui apporte une aide matérielle et financière à des États terroristes ne peut s’appliquer. Les victimes ne sont pas américaines."

Voilà la réponse que je leur ferais : En fait, si. Des Américains sont bien victimes d’un terrorisme rendu possible par les aides de notre gouvernement. Voici une analyse relativement fiable publiée en 2008 par Terrorism Monitor :

De nombreux débats tournent autour des raisons qui poussent certains individus appartenant à des mouvements extrémistes islamistes à commettre des actes de violence. L’un des thèmes récurrents que l’on retrouve dans le discours des extrémistes est l’opposition aux régimes autoritaires au pouvoir au Moyen-Orient. Pour des groupes islamiques radicaux comme al-Qaïda, le soutien inébranlable des USA aux autocrates qui dirigent l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et d’autres dans la région fait partie des plus vifs griefs qu’ils opposent à [ce qu’ils considèrent comme] la politique américaine de pillage dans cette région. Au-delà d’al-Qaïda, la plupart des musulmans du Moyen-Orient voient ces régimes comme des oppresseurs corrompus et illégitimes. Les régimes autoritaires de la région sont souvent vus comme les agents obéissants d’un ordre néo- colonial mené par l’Amérique et non au service de leurs peuples.

… 

Et voici un exemple concret qu’ils avancent :

Tout indique que certains militants importants – dont le chef d’al-Qaïda, Ayman Al-Zawahari, et le dernier leader d’al-Qaïda en l’Irak, Abu Musab Al-Zarqawi – ont été soumis à des tortures systématiques par les autorités égyptiennes et jordaniennes (Terrorism Monitor, numéro du 4 mai 2006). De nombreux observateurs pensent que leur basculement vers un radicalisme extrême est autant une volonté de se venger de leurs bourreaux (et par extension des USA) qu’une volonté de suivre une idéologie. Ceux qui connaissent al-Zawahari et font les rapprochements avec sa vie pensent que son comportement d’aujourd’hui est fortement influencé par sa recherche personnelle de rédemption pour avoir donné des informations sur ses associés après avoir craqué sous la torture pendant son emprisonnement dans les années 80. Pour les islamistes radicaux et leurs sympathisants, l’aide économique, diplomatique et militaire américaine accordée aux régimes qui mènent ce genre d’actions contre leurs populations donne raison à la vision d’al-Qaïda selon laquelle un complot est dirigé par les USA pour s’attaquer aux musulmans et ébranler l’Islam. Pour al-Qaïda, ces circonstances exigent que les musulmans s’organisent et prennent les armes pour se défendre contre les États-Unis et leurs alliés dans la région.

Et il y a aussi cet argument :

Les tortures brutales et humiliantes sont un moyen courant de contrôle et de coercition mis en place par les services de sécurité des États policiers dans le but d’éliminer toute forme de dissidence. Les chercheurs qui enquêtent sur les nombreux moyens d’amener à la radicalisation au Moyen-Orient – autrefois un domaine réservé aux activistes des droits de l’homme -, prennent de plus en plus en compte l’impact des tortures et des mauvais traitements dans leurs efforts de compréhension du processus psychologique de radicalisation. De nombreux chercheurs considèrent ce type d’"expériences" comme un passage vers une radicalisation violente.

Laissez-moi redire qu’avec nos impôts, notre gouvernement fournit une aide matérielle et financière à des dictateurs qui terrorisent leurs peuples, et que cette politique de la terreur joue un rôle majeur dans la justification de la radicalisation contre les États-Unis, responsable de l’aide matérielle et financière à ces dictatures à travers l’US Foreign Aid.

Ainsi, les Américains devenant à la fois des cibles (puisque l’argent et l’assentiment viennent d’eux) et des victimes, les membres de notre gouvernement qui accordent et implémentent ces aides matérielles et financières devraient être poursuivis pour crime. C’est en tout cas ce que suggère la Cour suprême.

La couverture médiatique sans fin par les médias américains du soulèvement égyptien et de l’effet domino dans la région ressemble de plus en plus à la production hollywoodienne qui nous a été servie pendant la guerre d’Irak. Souvenez-vous de l’"Operation Shock and Awe" [Généralement traduit par Choc et effroi, doctrine militaire de la guerre éclair - NdT]. C’est très similaire.

Les experts des think tanks poussent comme des champignons, au rythme de huit par heure ; quels que soient ceux qui les dirigent et leurs objectifs. Des spécialistes universitaires rivalisent de termes académiques interminables et incompréhensibles pour embrouiller et confondre toujours plus les Américains. Peu importe que leurs réflexions auto centrées basées sur des hypothèses sans fondement ne servent que rarement dans la vraie vie.

Certains parlent de "cela" comme d’une réelle opportunité pour "cette" partie du monde de prendre son destin en main et de faire de leur rêve de changement une réalité.

Cependant, rares sont ceux qui évoquent "cela" comme une chance pour "notre" partie du monde de comprendre ce qui s’est fait « là-bas » en notre nom et avec notre argent. En disant « évoquent », je veux dire le franc-parler, en excluant les fins politiques, les tergiversations, les dénis, les termes incompréhensibles, les définitions erronées et les mauvaises interprétations. Si les intentions de ces analystes et experts étaient vraiment nobles, on arriverait vite à la vérité (même si elle est douloureuse et froissante pour notre égo), avec les conneries en moins.

En guise d’illustration, laissez-moi vous expliquer, en essayant d’être bref, ce qu’est l’US Foreign Aid (ils vont essayer de vous persuader que c’est très compliqué, mais faites-moi confiance, ce n’est pas le cas).

La plupart des gens ont une image romantique de ce qu’on appelle l’US Foreign Aid. Quand ils entendent "US Foreign Aid", ils voient des enfants nus affamés aux côtes saillantes et des bols de Corn Flakes qui leur sont apportés par des hommes aux visages angéliques et des femmes portant des T-shirts aux couleurs vives sur lesquels on peut voir le logo de l’"US State Department" (département d’État américain).

Quand ils lisent les mots "US Foreign Aid", ils imaginent des groupes d’hommes et de femmes américains aux manches de chemises relevées donnant des coups de marteau, construisant des ponts, creusant des puits, pavant des routes… Aidant des pays pauvres à mettre en place des infrastructures ou combattre la maladie…

Images semblables à celles des publicités qu’ils ont pu voir d’organisations bénévoles comme "The Peace Corp".

Quand ils pensent à l’US Foreign Aid, ils s’imaginent que l’argent, leurs impôts, est envoyé à des pays plongés dans le désespoir et le besoin, pour qu’ils achètent des produits de première nécessité ou pour les aider à développer l’éducation de base. En fait, la plupart des Américains imaginent l’US Foreign Aid comme une somme de bonnes intentions et d’actions rendues possibles par leurs impôts et fournies par leur gouvernement pour aider les nécessiteux de quelques malchanceuses parties du monde.

Grâce au gouvernement, aux médias, et aux contes de fées auxquels souscrivent nombre d’universitaires, il a été facile de faire passer ces fausses idées auprès de notre population. Et reconnaissons que croire en ces histoires permet aussi aux gens de se sentir bien, vraiment bien. Cette idée infondée d’être des gens biens rend le peuple fier et patriote et, plus important, nationaliste et encore plus important, plus faciles à gouverner. Cette fausse croyance satisfait même nos penchants religieux et spirituels ; nous, les altruistes américains qui aidons le monde.

Et le fait que nous tenions à ces idées fausses et romantiques de l’“US Foreign Aid", nous amène consciemment ou pas à éviter les questions amenant à des choses plus complexes. Des questions comme : " humm, voyons, notre déficit dépasse les 3000 milliards de dollars, pourtant nous donnons plusieurs milliards de dollars à l’Égypte, plusieurs milliards à Israël, plusieurs milliards au Pakistan, des centaines de millions à … euh, comment pouvons nous donner tous ces milliards chaque année ?! " Ou bien :" Je ne comprends pas, près de 50% de la population se bat pour obtenir l’assurance médicale, nos vétérans n’obtiennent pas les soins dont ils ont besoin, beaucoup peinent à financer les études de leurs enfants, l’état de nos écoles s’aggrave… et nous donnons des milliards de dollars à des pays comme Israël, la Jordanie, le Pakistan, la Géorgie, le Turkménistan ?! Comment est-ce possible ?!!

Voyez-vous, ce genre de questions abattrait la conception romantique de l’"US Foreign Aid" tenue par la majorité, et mettrait de fait notre gouvernement dans l’obligation de rendre des comptes et de présenter au public une explication simple.

Il y a aussi d’autres questions, de celles qui demandent à la fois un peu plus d’attention et un esprit critique, et surtout des informations introuvables dans nos médias US coupables.
Des questions comme : qui touche les impôts ? Pourquoi ? Qui en profite ? Pourquoi ?

Souvenez vous, contrairement à notre groupe minoritaire particulièrement en colère [ceux qui lisent cet article par exemple– NdT], la majorité des gens sont paumés quand on leur demande où est le Turkménistan ? Qui touche nos impôts ? Comment les 60 milliards de dollars d’aide à l’Égypte ont-ils été dépensés ? Comment se fait-il qu’Israël touche ces milliards alors que nous nous réfléchissons encore sur l’accroissement de la pauvreté et du nombre de ceux qui n’ont pas d’assurance maladie ? Pourquoi bombardons-nous le Pakistan tous les jours, envoyant drone après drone, pour ensuite leur donner des milliards de dollars chaque année ?

Ainsi, avec un peu de bon sens et un trait de curiosité, nous pouvons amener la majorité des gens à questionner l’idée même de l’US Foreign Aid. Maintenant, imaginons la chance de voir se produire ces changements positifs dont notre pays a tant besoin si nous avions un vrai média qui présente des faits réels de façon droite et directe, hissant la majorité à un plus haut niveau de conscience !

Sibel Edmonds

 

Traduit de l’anglais par C.Chard pour ReOpenNews


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4 Responses to “Sibel Edmonds : Faire la part des choses entre « aide humanitaire » et terrorisme d’État”

  • Doume

    « Des citoyens continuent de dénoncer des violations de leur droit à la vie privée. Une législation et des règlements restrictifs limitent la liberté d’expression et la liberté de la presse. L’ingérence du gouvernement dans les médias et les menaces d’amendes et d’incarcérations ont amené à l’autocensure. »

    J’ai cru un moment que c’était aux USA, mais non, c’est en Egypte.

  • H.

    Sibel Edmonds a raison mais à la lire, on se demande toujours pourquoi elle ne s’aperçoit que maintenant que son pays est le plus grand des Etats criminels au monde , comme s’il n’y avait pas longtemps que ses propres yeux s’étaient décillés. Elle semble tomber naïvement des nues mêmes s’il vaut mieux tard que jamais. Elle n’a cas ouvrir un livre d’histoire conséquent et s’apercevoir que depuis le début, ce pays n’a cessé d’annexer, assassiner et violenter, piller les autres nations. Je rends hommage à Sibel Edmonds en ce qui concerne les informations documentées sur le 9-11 et son courage personnel , mais nous sommes encore loin du compte quand à un  » plus haut niveau de conscience « .

    Ne s’est -elle pas documentée – un exemple parmi d’autres – sur la guerre du Vietnam et le Massacre de Mỹ Lai ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_M%E1%BB%B9_Lai

    On dirait oui, que Sibel Edmonds après un grand sommeil découvre peu à peu la réalité pendant Elliott Abrams imaginent avec ses amis perfides toutes sortes de nouveaux scénarios terroristes pour déstabiliser les Etats souverains au Moyen -Orient et partout dans le monde.

    « Elliott Abrams est accusé par le journaliste Seymour Hersh, de participer avec Dick Cheney et le prince saoudien Bandar Ben Sultan au financement et à l’organisation d’opérations clandestines menées en Iran, au Liban et en Syrie visant à déstabiliser ces pays et à affaiblir le Hezbollah.  » : http://fr.wikipedia.org/wiki/Elliott_Abrams

    Une autre lecture parmi d’autres :

     » Dans le même temps, le journaliste d’investigation Wayne Madsen a créé l’événement sur la chaîne de télévision Russia Today, en déclarant que l’assassinat de Rafik Hariri avait été commandité par le vice-président des États-Unis de l’époque, Dick Cheney, qui avait activé un escadron de la mort US lié à une structure israélienne équivalente. La nouvelle n’a cependant impressionnée que ceux qui n’ont pas de mémoire, car dès le 12 mars 2005, le même journaliste se basant sur des sources issues des services d’espionnage libanais, avait affirmé que Rafik Hariri avait été assassiné à l’initiative conjointe de l’administration Bush et du gouvernement israélien, alors dirigé par Ariel Sharon, par les mêmes agents qui avaient éliminé le dirigeant chrétien libanais Elie Hobeika, assassiné alors qu’il s’apprêtait à témoigner contre Sharon devant un tribunal de Bruxelles dans un procès portant sur le rôle joué par le Premier ministre israélien dans les massacres perpétrés, en 1982, dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila » :http://www.geostrategie.com/1666/de-tony-frangie-a-rafik-hariri-le-mossad-tue-au-liban/#comments

    Souvenons-nous aussi de l’ Affaire  » Iran-Contra » où l’on retrouve les mêmes assassins aux commandes dont Elliott Thomas : « L’administration Reagan fournissait une aide secrète aux Contras depuis novembre 1981, mais l’amendement Boland de 1982 mit fin à l’aide militaire quand on découvrit que la CIA supervisait des actes de sabotage au Nicaragua sans en informer le Congrès.  »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Iran-Contra

    La liste des crimes innombrables des administrations US durant deux siècles seraient bien trop longue ici, et comme celle-ci s’allonge sans fin, je préfère lire – au delà de certaines réserves personnelles – cet article :

    Le 11/9… mythes et réalité :

    http://www.geostrategie.com/4292/le-119%E2%80%A6-mythes-et-realite/#comments

  • H.

    Je rajoute deux articles pour celles et ceux que ça intéresse :

     » SYRIE : La guerre du « Pipelineistan »  » : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=32367

    Et face aux propos vraiment consternant de M. Fabius qui s’est servilement calé ce soir sur l’agenda Israëlo-US, il me semble utile de montrer cette vidéo pour bien comprendre qui  » nous  » soutenons via les différents gouvernements français de Sarkozy-Kouchner jusqu’à Laurent Fabius :

    Des fascistes fanatiques, voilà la vérité, qui appelent  » à l’extermination de tous les alaouites  » ! Rien que ça !

    « Syrie – Le modèle de tolérance dont ne veut plus Washington »
    http://www.geostrategie.com/4532/syrie-le-modele-de-tolerance-dont-ne-veut-plus-washington/

    [ Voyez le ridicule : Laurent Fabius a dit : "Assad ne mériterait pas d'être sur la terre ", ha, oui ? Et Georges Bush, Dick Cheney, Condoleezza Rice, Donald Henry Rumsfeld, Colin Powell, Tony Blair, etc, ??? Quelle farce ! ]

  • paul vetran

    « La Cour suprême des États-Unis a soutenu l’extension d’une loi fédérale criminalisant toute aide matérielle à des organisations étrangères désignées comme terroristes (les « FTO’s » : Foreign Terrorist Organizations)\ ».

    Si cela est le cas, il va falloir emprisonner la plupart des membres de l\’administration US et ceux qui soutiennent les forces anti-Assad.
    L’ASL (Armée Syrienne de Libération) est dirigée par le Groupe de Combat Islamique Libyen, aussi connu sous l’acronyme anglais, LIFG (Libyan Islamic Fighting Group).
    Le LIFG est désigné par le Conseil de Sécurité comme organisation terroriste liée à Al-Qaïda (résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011), http://www.un.org/sc/committees/1267/NSQE01101E.shtml) et listée comme FTO par les gouvernements US (http://www.state.gov/j/ct/rls/other/des/123085.htm) et britannique (http://www.homeoffice.gov.uk/publications/counter-terrorism/proscribed-terror-groups/proscribed-groups?view=Binary).
    Les liens entre le LIFG et Al-Qaïda est aussi confirmé par un rapport de l’académie militaire de West Point (http://tarpley.net/docs/CTCForeignFighter.19.Dec07.pdf).

    La présence de combattants libyens au sein de l’ASL est établie par CNN (http://edition.cnn.com/2012/07/24/world/meast/northern-syria-violence/index.html) ainsi que par le Telegraph (http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/libya/8919057/Leading-Libyan-Islamist-met-Free-Syrian-Army-opposition-group.html), par le magazine néo-consevateur Foreign Policy (http://www.foreignpolicy.com/articles/2012/08/09/the_syrian_rebels_libyan_weapon et http://www.foreignpolicy.com/articles/2012/08/23/two_cheers_for_syrian_islamists#.UDbbIXgLrR9.twitter) et le très influent Council of Foreign Relations (http://www.cfr.org/syria/al-qaedas-specter-syria/p28782).

    A la lumière de ces éléments, il n’est pas surprenant que la Russie et la Chine s’opposent à une intervention militaire en Syrie de la part des puissances atlantistes qui bafouent à la fois leur propre législation antiterroriste et les différents textes internationaux contre le terrorisme…
    Moscou et Pékin ont toutes les raisons de craindre d\’être la cible prochaine du djihad. Les récentes tensions au Daguestan dans le Caucase, semblent leur donner raison. (voir à ce sujet cette très intéressante analyse de William Engdahl, comme d’hab… :
    Si ReOpen veut en faire une traduction…

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