11-Septembre : les militaires US ont-ils confondu les attentats avec un exercice d’entrainement ?

Parmi la multitude de coïncidences survenues le 11 septembre 2001, l’une des plus curieuses et indéniables est certainement le nombre impressionnant d’exercices militaires prévus précisément ce jour-là. Et bien que la Commission d’enquête sur le 11/9 et les chefs militaires aient toujours nié que ces exercices en cours (certains l’étaient depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, comme Vigilant Guardian) aient entravé la riposte de l’aviation américaine, de nombreux éléments issus des témoignages ou des bandes-son de l’époque montrent une grande confusion chez les militaires ou parmi les contrôleurs aériens, entre les événements du monde réel et ceux simulés dans le cadre de ces exercices. Mais ce n’est pas tout : certaines similitudes entre les scénarios d’exercices et les attentats du 11/9 sont tout simplement extraordinaires. Voici l’analyse détaillée de Shoestring, l’un des spécialistes de la question.

 

 
Documentation sur l’exercice militaire "Amalgam Virgo"
tenu en juin 2001, 3 mois avant le 11/9

 


« Monde réel ou Exercices » : les militaires US ont-ils pris les attentats du 11 septembre 2001 pour un exercice d’entrainement ?
 
par Shoestring, sur 911Blogger, le jeudi 22 mars 2012

Traduction Daniel pour ReOpenNews

 

« Je n’ai jamais vu autant d’événements du monde réel se mêler à un exercice »
Major James Fox, Secteur de Défense Aérienne Nord-Est
11 septembre 2001
 

Certains membres du personnel militaire qui tenaient un rôle essentiel dans la protection des États-Unis le 11 septembre 2001 ont pu voir leur action profondément perturbée en raison de leur participation à un exercice de défense aérienne à grande échelle au moment des attaques. Les faits indiquent que ces personnes responsables, en particulier, d’initier une réponse des avions de chasse pour intercepter les avions détournés n’avaient pas clairement conscience de ce qui relevait d’un "exercice" et de ce qui se situait dans le « monde réel ».

Il est possible qu’ils aient été amenés à croire que les attaques terroristes faisaient partie de scénarios d’exercices d’entrainement.

Ces personnes travaillaient pour le secteur de la Défense du Nord-Est (NEADS) à Rome (État de New York). Les enregistrements audio des conversations survenues durant les opérations du NEADS révèlent que certains membres du personnel ont suggéré que les événements catastrophiques du 11 septembre 2001 pouvaient faire partie de l’exercice. Ils ont même parfois lancé des plaisanteries au sujet des événements en cours, ce qui confire cette hypothèse. Même certains officiers supérieurs, situés au poste de commandement, ont admis qu’ils se demandaient si les attaques terroristes faisaient partie de l’entrainement ou pas.

Et même si des membres du personnel faisaient référence à certains événements comme appartenant au "monde réel", il est apparu que le terme "monde réel" pouvait en réalité faire référence à des "événements réels" (par opposition à des simulations – NdT) se déroulant dans le cadre de l’exercice d’entrainement, par exemple impliquant le décollage d’avions "réels", plutôt que juste des scénarios hypothétiques.

De plus, le personnel du NEADS avait déjà participé à des exercices basés sur des scénarios très similaires à ceux des attaques du 11-Septembre, comme des détournements d’avion ou des avions s’encastrant dans des gratte-ciel à New York, et cela pourrait avoir augmenté la confusion entre les événements du 11-Septembre et les exercices de simulations. 

Bien que beaucoup de questions demeurent, les faits disponibles soulèvent de sérieuses questions sur le fait que l’exercice du NEADS le 11-Septembre ait pu relever d’une tactique délibérée destinée à induire en erreur des professionnels qualifiés et dévoués, les empêchant ainsi de stopper les attaques terroristes.

La "guerre aérienne simulée" par le NORAD le 11-Septembre

Un des principaux organismes responsables de la protection des États-Unis contre une attaque aérienne, comme celle du 11-Septembre, s’appelle le NORAD (North American Aerospace Defense Command), le Commandement de la Défense aérospatiale nord-américaine. Le NORAD est l’organisation militaire chargée de surveiller et de défendre l’espace aérien des États-Unis et du Canada. Aux États-Unis, le NORAD est divisé en trois secteurs. Les attaques du 11-Septembre ont eu lieu dans l’espace aérien contrôlé par son secteur nord-est, le NEADS (NorthEast Air Defense Sector). C’est donc le personnel du NEADS qui était responsable de la coordination de la réponse de l’armée américaine aux détournements des avions. Ces personnes, cependant, étaient engagées dans un important exercice d’entraînement lorsque les attaques ont commencé. « Vigilant Guardian » était un exercice annuel mené par le NORAD qui a duré plusieurs jours autour de la période du 11-Septembre. 

L’ensemble du NORAD y a pris part.[1] Vigilant Guardian a été décrit comme une « simulation de guerre aérienne » et comme « un exercice de défense aérienne simulant une attaque sur les États-Unis. »[2] Fait remarquable, il incluait la simulation d’un détournement vers 9 h 40, le matin du 11-Septembre.

L’exercice « avait été conçu pour mettre en œuvre toute une gamme de scénarios » ce jour-là, selon Vanity Fair, « y compris celui d’un détournement d’avion "traditionnel" dans lequel les auteurs, poussés par des motivations politiques, s’emparaient d’un avion, atterrissaient sur une île ressemblant à Cuba, et y demandaient l’asile. »[3]

Il a été affirmé que Vigilant Guardian fut stoppé peu après que le crash du deuxième avion, le vol 175 d’United Airlines, contre le World Trade Center à 9 h 03 le 11-Septembre.[4] Toutefois, des faits indiquent qu’il s’est probablement poursuivi encore longtemps après. Il a également été affirmé que la participation des membres du personnel militaire à l’exercice avait eu peu d’effet sur leur capacité à protéger l’Amérique contre les attaques, et que Vigilant Guardian avait peut-être même eu des effets bénéfiques. Par exemple, dans son rapport final, la Commission sur le 11-Septembre a affirmé que « si tant est que les exercices aient eu une influence quelconque, alors ce fut celle d’accélérer [la réponse aux attaques] grâce à la présence accrue de personnel sur les secteurs concernés et au NORAD. »[5] Toutefois, un grand nombre de faits jettent le doute sur cette affirmation.

Le personnel du NEADS pensait que les attentats faisaient partie de l’exercice

Dès le départ, le personnel du NEADS s’est demandé si les rapports qu’il recevait sur les attaques du 11/9 faisaient ou non partie de l’exercice. La première notification de la crise est arrivée juste avant 8 h 38 du matin, lorsque Joseph Cooper, un contrôleur aérien de la FAA, au centre de Boston, a appelé le NEADS pour signaler « un avion détourné [qui] se dirige vers New York… et nous avons besoin de quelqu’un pour envoyer des F-16 ou quelque chose là-haut, pour nous aider. » La réponse du sergent technicien Jeremy Powell, qui avait répondu à cet appel, fut: « C’est dans le monde réel ou c’est l’exercice ? » Cooper a répondu: « Non, ce n’est pas un exercice, ni un test. »[6] Selon Vanity Fair, « Powell, comme presque tout le monde dans la salle, a d’abord supposé que l’appel téléphonique provenait de l’équipe des simulations chargée d’envoyer des "entrées" (input, NdT), c’est-à-dire des événements fictifs correspondants aux scénarios simulés dans le cadre de l’exercice d’entrainement de la journée. »[7]

Cependant, malgré la déclaration de Cooper selon laquelle ce détournement n’était « ni un exercice, ni un test, » le personnel du NEADS a continué de se demander si l’information reçue au sujet des attaques relevait de la réalité ou de la simulation. Par exemple, à 9 h 03, le NEADS a reçu un appel téléphonique l’informant qu’un deuxième avion avait été détourné, et le personnel a vu la retransmission télévisée en direct du crash du second avion, le vol 175, contre le World Trade Center. Une minute ou deux plus tard, les enregistrements des conversations au Centre opérationnel montrent plusieurs membres du personnel ont en train de discuter entre eux de ces développements.

L’un d’eux demande : « Est-ce que cette explosion fait partie de ce que nous voyons en ce moment à la télé ? » Quelqu’un lui répond : « Oui, et il y a un deuxième détournement potentiel aussi – [un appareil] de United Airlines. » Une autre personne fait ensuite ce commentaire : « Je pense que c’est une fichue "entrée", pour être honnête. » Or, une "entrée" est une information de simulation fournie dans le cadre d’un exercice d’entraînement. Quelqu’un a dit alors : « [Dans ce cas] cette entrée, c’est un foutu gâchis. »[8]

Il est difficile de savoir si, lorsque le personnel du NEADS mentionnait l’hypothèse d’une "entrée", ils supposaient que le deuxième détournement était simulé, ou s’ils pensaient possible que la couverture télévisée de l’attaque sur le WTC était une séquence vidéo simulée, destinée à rendre l’exercice plus réaliste. Quoi qu’il en soit, ce qui est remarquable, c’est qu’au moment où il aurait dû être évident pour eux que les États-Unis faisaient l’objet d’une attaque terroriste majeure, ces personnes-clés se demandaient toujours si ce qui se passait relevait du réel ou de la simulation.

Le personnel du NEADS a cru que l’exercice continuait, bien après le début des attaques

Bien qu’on ait affirmé que Vigilant Guardian avait été arrêté peu de temps après que le vol 175 eut frappé le World Trade Center, les faits montrent que le personnel du NEADS pensait que celui-ci se poursuivait, et se demandait si les événements ultérieurs faisaient partie de l’exercice.

A 9 h 09, l’un des techniciens de la section ID (identification) du NEADS s’est plaint : « Je voudrais bien qu’ils annulent l’exercice, tout cela est ridicule. »[9] Puis, à 9 h 15, un membre du personnel au repos a appelé et demandé à parler de l’exercice avec quelqu’un de la section ID. Ils ont dit : « J’ai regardé [les infos] pendant 10 minutes, et j’ai dit tout haut, "Je me demande s’ils ont suspendu l’exercice !" La personne du NEADS a répondu, "Non, pas pour l’instant, mais je pense qu’ils vont le faire. " Il a ensuite ri et a ajouté: « Je ne sais pas. »[10]

Si l’exercice était toujours en cours à 9 h 15 comme cet appel l’indique, la question se pose de savoir pourquoi il n’avait pas été annulé. Si le NORAD et/ou le personnel du NEADS comprenaient clairement que les attentats terroristes étaient réels, et non simulés, le commandement aurait dû arrêter l’exercice bien avant. Si, au contraire, l’exercice avait déjà été annulé, pourquoi a-t-on laissé croire au personnel opérationnel du NEADS qu’il se poursuivait ?

La confusion a perduré. Aux alentours de 9 h 20, une des techniciens d’identification a commenté: « C’était prévu, je vous le parie, pour 9 heures. » Un de ses collègues a répondu, « Oh, j’en suis sûr. »[11] On ne sait pas exactement de quoi ces membres du personnel parlaient, mais il est possible qu’ils se soient référés à des événements réels, croyant à tort à des simulations. Ils pensaient que ces événements avaient été "planifiés" par les concepteurs de l’exercice d’entrainement.

Il est assez stupéfiant de voir que 45 minutes plus tard, l’incertitude régnait encore quant à savoir si l’exercice était toujours en cours ou pas. A 10 h 08, le sergent-chef Joe McCain, chef de l’équipe technique, a répondu à l’adjudant-chef Maureen Dooley, chef de la section ID, après avoir fourni des détails sur une bombe signalée à bord du vol 93 d’United Airlines, le quatrième avion détourné qui se serait écrasé en Pennsylvanie ce matin-là. McCain a déclaré: « Si c’est une "entrée" de l’exercice, c’est drôlement réaliste. »[12] (Comme mentionné précédemment, une "entrée" est une information faisant partie du scénario d’un exercice de simulation.) En d’autres termes, plusieurs minutes après le crash du vol 93 et la fin des attentats terroristes, quelqu’un au NEADS considérait encore possible que les informations concernant les attaques fassent partie de l’exercice.

Des commandants pensaient que les détournements faisaient partie de l’exercice

Même quelques-uns des plus hauts dirigeants du NORAD et du NEADS ont admis avoir confondu les événements réels avec une partie de l’exercice Vigilant Guardian. Le Colonel Robert Marr (ci-contre), commandant opérationnel du NEADS le 11-Septembre, a rappelé que lorsqu’il a vu le personnel du quartier général (QG) des opérations agglutiné après avoir appris le premier détournement, il a supposé que tout cela était lié à l’exercice. Se basant vraisemblablement sur une entrevue avec Robert Marr, l’auteur Lynn Spencer décrit ce moment-là : « Marr a participé à suffisamment de missions de formation pour savoir que c’est quelque chose qui sort de l’ordinaire. De toute évidence, il pense que le "simex" [exercice de simulation - NdT] est en train, suite à un fait réel, de prendre une tournure inattendue… Son interprétation est que son équipe a commencé les simulations de l’exercice en jetant un "atout maître" pour voir comment les troupes répondaient à un appel au secours urgent d’un autre soldat, testant ainsi leur capacité à gérer une situation d’urgence. »[13]

Le major général Larry Arnold, commandant de la Région continentale du NORAD aux États-Unis le 11-Septembre, a rappelé que lorsqu’il a été informé du premier détournement, il a tout de suite pensé : « Cela fait-il partie de l’exercice ? Est-ce une sorte de fiasco ? »[14] Il a expliqué : « Très honnêtement, nous incluons de temps en temps des scénarios de détournement pendant ces exercices. »[15]

Selon Spencer, Larry Arnold n’était « pas au courant de tout ce qui concernait l’exercice. » En effet, Vigilant Guardian était « destiné à tester également les commandants, afin de s’assurer que leur machine de guerre fonctionnait comme il se doit. »[16] Marr a même fait remarquer que malgré son poste élevé au NEADS, « vous ne pouviez jamais savoir vraiment ce qui allait se passer dans ces exercices. »[17]

L’officier qui a conçu l’exercice a confondu les attentats et la simulation

Le Major Kevin Nasypany est lui aussi officier, et en dépit de son poste élevé de commandement, il semble également avoir confondu les attentats du 11/9 avec un exercice de simulation. Nasypany était le chef de l’équipe opérationnelle au NEADS le 11-Septembre, et dans ce rôle, selon Marr, il était « fondamentalement en charge de la totalité du QG des opérations. » Nasypany, a souligné Marr, était « le gars de plus haut gradé au QG. »[18] En outre, Nasypany avait aidé à la conception de l’exercice en cours ce jour-là.

Et pourtant, a dit Nasypany, « Quand ils m’ont dit qu’il y avait un détournement, ma première réaction a été : " Quelqu’un a commencé l’exercice en avance." » Nasypany savait que l’exercice incluait une simulation de détournement d’avion, et, il se rappelle avoir dit à haute voix : « le détournement n’était-il pas censé avoir lieu dans une heure ? »[19]

En outre, des enregistrements audio révèlent que vers 9 h 00 le 11-Septembre, Nasypany plaisantait avec ses collègues au sujet de ce qui s’était passé quand le NEADS avait été prévenu du premier détournement, celui du vol 11 d’American Airlines. Il a dit : « Et j’étais où ? J’étais aux chiottes ! » Il a ajouté, « Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai dit, "Oh mon Dieu !" Il a ajouté, « je savais que c’était un exercice. »[20]

Si quelqu’un comme Nasypany – « le type de plus haut gradé au QG » – a dit ouvertement que les événements réels faisaient partie de l’exercice, alors à coup sûr, les membres du personnel placés sous son commandement peuvent avoir pensé à tort qu’ils avaient affaire à un scénario de simulation.

Le personnel du NEADS plaisante au sujet des attentats

Un autre élément prouve que le personnel du NEADS a confondu les événements réels avec la simulation dans le cadre de l’exercice, ce sont les émotions inappropriées que certains d’entre eux ont exprimées en réponse aux détournements d’avion et à d’autres aspects des attentats terroristes. Le personnel a parfois réagi avec légèreté, et a même plaisanté ouvertement à propos des événements catastrophiques qui avaient lieu.

Par exemple, les enregistrements du Centre opérationnel révèlent qu’à 8 h 57, environ 20 minutes après que le NEADS a été alerté du premier détournement, Kevin Nasypany discutait du premier avion qui avait frappé le World Trade Center avec un collègue. Puis il plaisante : « Je pense que nous avons placé l’exercice à un niveau un peu trop haut, qu’en pensez-vous ? » et il rit de bon cœur.[21]

Plusieurs membres du personnel ont plaisanté au sujet des événements de la journée juste après que le NEADS eut été informé qu’un deuxième avion avait été détourné. A 9 h 03, l’un d’eux annonce à ses collègues: « Bon les gars, écoutez. On a peut-être un deuxième détournement. » Un autre répond : "Adjugé !" Celui qui a annoncé le détournement ajoute ensuite que l’avion appartient à une compagnie américaine. En réponse, un collègue dit: « Ça suffit ! Je ne volerai plus jamais sur United ou American [Airlines] ! » Les hommes commencent alors à plaisanter entre eux. L’un d’eux déclare : « Je dirais qu’ils sont tous censés être sur le même avion. Ils se sont trompés. » (Il parle vraisemblablement des pirates de l’air). En réponse, un autre homme rigole et dit : « La moitié d’entre eux est montée sur un avion, l’autre moitié… » Un autre lance : « Je n’aurais jamais pensé que je souhaiterais le retour de ValuJet » [Valujet était une compagnie à bas prix qui a connu des problèmes de sécurité - NdT], et un autre rigole et répond : « Moi je m’en passe très bien de ValuJet. » Quelques minutes plus tard, l’un des hommes dit : « Je suis très heureux de ne pas voler aujourd’hui ! » et se met à rire. Un de ses collègues répond : « T’inquiète pas Jim ! On te détournera dans ta voiture après le boulot. »[22]

Une telle conversation joviale n’est pas imaginable pour des personnes conscientes que les États-Unis font face à la pire attaque terroriste de leur histoire. Leur comportement devient cependant plus compréhensible si l’on considère qu’ils croyaient à tort que l’information reçue sur les détournements et les avions qui s’écrasaient contre le World Trade Center faisaient partie de l’exercice.

Un incident supplémentaire s’est produit à 9 h 47, après que Jeremy Powell eut appelé une unité militaire pour l’informer du possible détournement d’un autre avion, le Vol 1989 de Delta Airlines, et lui ait appris que le NEADS demandait « que quelqu’un décolle. » (Les soupçons sur le détournement de ce vol se sont avérés non fondés). Après avoir raccroché, Jeremy Powell, ou quelqu’un d’autre au NEADS faisant probablement référence au détournement présumé, a plaisanté, « Vous êtes vraiment sûrs que ce n’est pas un exercice ? » et s’est mis à rire.[23]

Quand le personnel du NEADS parlait du "monde réel", il désignait les "exercices en vol"

D’après les enregistrements, le personnel du NEADS semble souvent désigner les événements non liés aux exercices en cours, en les désignant comme ceux du "monde réel" ou du "direct". Cependant, il est prouvé que l’utilisation du terme "monde réel" signifiait tout autre chose.

Nous savons que lorsque le NORAD organise ce que l’on appelle un exercice en "vol réel", cela implique simplement des avions réels, civils ou de combat, décollant réellement, par opposition à des événements simplement simulés.[24] Par exemple, un exercice du NORAD appelé Amalgam Virgo 02 qui se déroulait en juin 2002 impliquait un Boeing 757 de Delta Airlines et un C-9 de la marine décollant pour jouer le rôle d’avions détournés. En outre, des agents du FBI et des membres de la Gendarmerie royale du Canada jouaient les rôles de pirates de l’air à bord des avions, et du personnel militaire celui des passagers civils.[25]

Certains faits indiquent que, lorsque le personnel du NEADS utilisait le terme "monde réel" le 11-Septembre, ils se référaient à la réalité d’un événement particulier faisant partie de l’exercice. Ils voulaient simplement dire par là qu’ils pensaient que cela se jouait en direct, comme les détournements d’avion dans "Amalgam Virgo 02", au lieu d’être simplement simulé.

Le lieutenant-colonel Dawne Deskins, officier de garde du contrôle aérien au NEADS le 11-Septembre, a confirmé cette interprétation lorsqu’elle a été interrogée par la Commission du 11/9 en octobre 2003. Elle a expliqué qu’avant le 11/9, lorsque le NEADS effectuait des exercices qui comprenaient des simulations de détournements d’avion simulé, « on ne faisait pas ces exercices dans le "monde réel". » Au lieu de cela, « il y avait une cellule qui devait jouer le rôle de la FAA (Federal Aviation Administration) dans l’exercice. » Deskins a commenté qu’ « il n’y avait pas vraiment les moyens de faire un exercice à grande échelle dans le monde réel pour pratiquer la réponse à des détournements. »[26]

De même, le Major James Fox, chef de l’équipe des armements du NEADS le 11-Septembre, a dit à la Commission sur le 11/9 qu’il « ne se souvenait d’aucune simulation du "monde réel", avec de véritables vols et avec la FAA mettant en pratique les procédures en cas de détournement. » Il a ajouté, « Tout exercice "réel" doit se dérouler dans l’espace aérien loin de la côte. »[27]. Fox et Deskins semblent par conséquent avoir pris le terme "monde réel" comme une façon de décrire un exercice qui comprenait des vols bien réels. 

Les agents du NEADS « n’avaient jamais vu autant d’éléments du "monde réel" lors d’un exercice »

Les enregistrements des conversations montrent que le personnel opérationnel du NEADS semble prendre le terme "monde réel" dans le sens d’événements incluant des vols réels faisant partie de l’exercice, et ce, pendant les attentats du 11/9. Par exemple, dans la section ID du NEADS, les techniciens Stacia Rountree, Shelley Watson, et Maureen Dooley ont entendu Jeremy Powell en communication téléphonique avec la FAA du centre de Boston, recevoir la notification du premier détournement. Rountree a réagi aux nouvelles en disant : « Est-ce que c’est dans le monde réel ? » Et Dooley a répondu : « Détournement dans le monde réel. » Watson a ensuite réagi comme si elle était heureuse de cette nouvelle, en s’exclamant: « Super ! »[28]

Dans un récent documentaire, Dooley a fourni une explication à la réaction apparemment inappropriée de sa collègue. Elle a affirmé que Watson s’était exclamée « Super ! » parce qu’un détournement « n’était généralement pas quelque chose de très dévastateur. »[29] Mais la réaction de Watson ne serait-elle pas plutôt due au fait qu’elle pensait que le détournement faisait partie de l’exercice, et que puisque c’était un « détournement du monde réel, » elle pensait qu’un véritable avion jouait le rôle de l’avion détourné, ce qui signifiait que le NEADS pouvait lancer des avions de chasse bien réels en réponse à cela ? Watson manifestait simplement son excitation à participer à un exercice comprenant un vol réel.

Quelques minutes après cet incident, à 8 h 43, tandis que le personnel du NEADS était occupé à réagir à l’annonce du détournement du vol 11 d’American Airlines, James Fox a fait ce commentaire : « Je n’ai jamais vu autant d’éléments du monde réel au cours d’un exercice d’entrainement. »[30] Là encore, il semble que le terme "monde réel" soit utilisé comme une référence à des événements "joués en vrai" au sein d’un exercice, plutôt qu’à des événements réels extérieurs.

Robert Marr, lui aussi, semble avoir compris le terme "monde réel" comme désignant un exercice incluant un vol réel. Quand il a vu le personnel situé à l’étage des Opérations réuni autour d’un écran radar après avoir appris le premier détournement, Marr a envoyé Dawne Deskins s’informer sur ce qui se passait.[31] Après avoir appris la nouvelle du détournement, Deskins est revenue à la cabine de commandement du NEADS et aurait dit à Marr : « Il s’agit d’un détournement d’avion, et c’est dans la vraie vie (real life), ça ne fait pas partie de l’exercice. » D’après le récit de Lynn Spencer, qui s’est probablement basée sur un entretien avec Robert Marr, ce dernier aurait alors pensé : « C’est un début intéressant pour l’exercice. Ce "monde réel" mélangé à la simulation d’aujourd’hui, ça va les réveiller… »[32]

L’exercice des jours précédant les attaques ressemblait à ce qui s’est passé le 11/9

Certains aspects de Vigilant Guardian que le personnel du NEADS avait dû gérer les jours précédant le 11-Septembre ressemblaient fortement à la situation à laquelle ces mêmes personnes allaient être confrontées lors des attentats du 11/9. Cette similitude a très certainement renforcé la probabilité que les événements du 11-Septembre aient été confondus avec les exercices de simulation.

Par exemple, le 9 septembre, Vigilant Guardian incluait un scénario dans lequel des terroristes détournaient un grand avion de ligne et menaçaient de l’utiliser pour attaquer New York. Dans ce scénario, les membres d’un groupe de terroristes armés d’explosifs se trouvaient à bord d’un vol régulier United Airlines reliant Londres à New York, et avaient l’intention de faire exploser leurs engins au-dessus de New York. Après que les terroristes fictifs eurent réalisé que leur avion avait été dévié de sa route et ne se trouvait pas à proximité de New York, ils le firent exploser, ne laissant aucun survivant.[33] Compte tenu de la similitude entre ce scénario et celui des attentats du 11/9 (des terroristes sur un avion de ligne planifiant une attaque aérienne à New York), le personnel du NEADS a peut-être pensé à tort que les attentats du 11-Septembre étaient une continuation de cette simulation ?

Le faux contrôleur aérien de l’exercice usurpe l’identité du véritable contrôleur qui fit face aux attentats le 11/9

Un autre aspect remarquable de Vigilant Guardian est que dans les jours qui ont précédé le 11-Septembre, l’acteur qui jouait le rôle du contrôleur aérien communiquant au NEADS les informations simulées a indiqué qu’il s’appelait "Colin Scoggins" (ci-contre), bien qu’il soit inhabituel pour un « faux » contrôleur de donner son nom lors d’un exercice. Puis, le 11-Septembre, le vrai Colin Scoggins – un employé de la FAA du Centre de Boston – s’est avéré être la personne-clé appelant le NEADS pour donner des informations au sujet des attaques bien réelles, alors que – de surcroit – ce n’était pas du tout son rôle de remplir une telle obligation. Cette supposée coïncidence pour le moins curieuse peut sûrement avoir accru la probabilité que le personnel du NEADS prenne les attaques du 11/9 comme faisant partie de l’exercice.

Colin Scoggins était le spécialiste des opérations militaires au Centre de Boston.[34] Il était responsable de la gestion des accords d’exploitation entre le Centre de Boston et l’armée, et avait par conséquent des contacts personnels avec la plupart des unités militaires dans la région.[35]

Dans les deux jours précédant le 11/9, un acteur jouant le rôle de Scoggins dans le cadre de l’exercice passa des appels au NEADS, lui fournissant des informations sur les événements simulés. Les enregistrements audio des opérations révèlent, par exemple, que peu avant 10 h 00 le 9 septembre 2001, le NEADS a été appelé par l’acteur, qui s’est présenté comme "Colin Scoggins." L’acteur a affirmé qu’un groupe appelé le "Mouvement de la Résistance de Palan" avait deux de ses membres à bord du vol 558 d’United Airlines, un vol au départ de Londres, et qu’ils avaient l’intention de faire le faire exploser au-dessus de New York à l’aide d’une bombe.

Le vrai Colin Scoggins a confirmé que la voix de la personne qui se fait appeler "Colin Scoggins" à cette occasion n’était pas la sienne. Scoggins a suggéré que la cellule de simulation du NEADS avait utilisé son nom dans l’exercice sans doute parce qu’il était un contact connu au Centre de Boston. Scoggins a également déclaré qu’il était inhabituel que le NEADS utilise un nom spécifique comme celui-ci lors d’un exercice, et a ajouté que l’acteur aurait dû se contenter de se présenter comme appartenant au Centre de Boston.[36]

Le contrôleur était « la seule source d’information » du NEADS pendant les attentats du 11/9

Alors que l’acteur se faisant appeler "Colin Scoggins" envoyait des informations au NEADS sur les exercices de simulation au cours des deux jours précédant le 11/9, le – supposé – hasard veut que le vrai Colin Scoggins serve d’agent de liaison entre le Centre de Boston et le NEADS le jour du 11-Septembre. Scoggins a expliqué qu’il avait passé « des appels téléphoniques au NEADS pendant 40 minutes ce jour-là. »[37] Robert Marr a déclaré que Scoggins était en fait « le seul qui nous fournissait des informations [pendant les attentats]. Je ne sais pas exactement d’où il les tenait, mais il nous a envoyé autant d’informations qu’il a pu. »[38] Selon Lynn Spencer, en dehors des appels de Scoggins, la seule source d’information du NEADS sur les avions détournés était « les reportages de CNN. »[39]

Pourtant, Scoggins n’aurait normalement pas dû jouer ce rôle d’informateur du NEADS comme il l’a fait. Daniel Bueno, le superviseur de gestion du trafic au centre de Boston, a déclaré à la Commission sur le 11/9 qu’en tant que spécialiste des opérations militaires, Scoggins ne se trouvait « généralement pas à l’étage du Centre opérationnel [du contrôle du trafic aérien]. »[40] Scoggins a indiqué que « normalement, il n’aurait pas dû occuper cette position » – de direction du bureau militaire du Centre de Boston. « Mais j’en ai écrit toutes les procédures. Et donc, je comprenais la situation sans doute mieux que personne. »[41]

À son arrivée au Centre de Boston vers 8 h 25, et apprenant par un collègue qu’un avion venait d’être détourné, Scoggins s’est d’abord dirigé vers le distributeur de billets situé dans le bâtiment plutôt que vers le Centre opérationnel, car, a-t-il dit « quand des détournements se produisent, trop de gens tentent de s’impliquer, mais ils ne font finalement que gêner. »[42] Cependant, peu de temps après, Scoggins s’est rappelé que Bueno « m’avait demandé de descendre et de m’installer au Centre de commandement militaire si je le pouvais. »[43]

Par conséquent, la situation improbable et insolite suivante s’est produite : pendant l’exercice les 9 et 10 septembre et lors des attaques du 11-Septembre, le NEADS a reçu des informations-clés par une personne s’appelant Colin Scoggins. La question se pose de savoir si cela a rajouté à la confusion lors des attaques du 11/9, en induisant certains membres du personnel du NEADS à penser que les informations qui provenaient du vrai Scoggins Colin faisaient en fait partie de l’exercice. Même si celui qui a répondu aux appels de Scoggins le 11-Septembre a peut-être reconnu une voix différente de celle de l’acteur qui jouait son rôle les jours précédents, d’autres membres du NEADS peuvent ne pas avoir remarqué les voix différentes, et avoir seulement entendu dire par leurs collègues que telle information particulière venait de "Colin Scoggins".

Des exercices précédents incluaient des scénarios similaires aux attaques du 11/9

Les exercices qui ont eu lieu au cours des quelques jours précédant le 11/9 ne sont pas les seuls à avoir pu introduire de la confusion au NEADS le 11/9. Ce qui pourrait aussi avoir augmenté la probabilité que le personnel du NEADS confonde les attentats du 11/9 avec des exercices réside dans le fait que, pendant les deux années précédentes, ces personnes avaient participé à des exercices basés sur des scénarios ressemblant fort à ce qui s’est produit le 11 septembre 2001.

Par exemple, le précédent exercice Vigilant Guardian, qui s’était déroulé en octobre 2000, comprenait un scénario dans lequel un pilote avait prévu de faire délibérément écraser un avion contre un gratte-ciel à New York. La simulation impliquait le vol d’un avion de Federal Express dans l’intention de l’utiliser pour un attentat-suicide contre le bâtiment de 39 étages du siège de l’ONU. [44]

Un autre exercice auquel le NEADS a pris part, dénommé "Falcon Indian", a eu lieu en juin 2000, et était basé sur la possibilité qu’une « faction du Parti communiste » détourne un avion traversant d’ouest en est les États-Unis. Les pirates de l’air fictifs avaient l’intention de faire s’écraser l’avion contre la Statue de la Liberté, située dans la baie de New York, à proximité des Tours Jumelles.[45]

Il est remarquable qu’un exercice du NORAD, qui s’est tenu à une date indéterminée au cours des deux années précédant le 11/9, ait eu pour scénario un avion détourné utilisé délibérément comme un projectile contre le World Trade Center.[46] En outre, le NORAD a déclaré que la plupart des quatre exercices majeurs qu’il avait organisés tous les ans avant le 11/9 « incluaient un scénario de détournement. »[47] Ainsi, bien que la majeure partie du personnel occupant l’étage des Opérations au NEADS ne connaissait pas à l’avance le thème de l’exercice du 11 septembre 2001, il pouvait certainement se demander si les détournements d’avion et les attaques à New York ce jour-là étaient ou non simulées, puisque ces événements ressemblaient à s’y méprendre aux scénarios des exercices précédents.

Les exercices comprenaient de fausses informations télévisées

On pourrait penser que la couverture télévisée des attaques du 11/9 aurait convaincu les personnes au NEADS qu’ils avaient affaire à de véritables attaques terroristes plutôt qu’à des simulations. Cependant, certains faits jettent un doute sur cette hypothèse.

On sait que des reportages simulés et retransmis à la télévision avaient été utilisés lors d’exercices d’entraînement avant le 11/9. Par exemple, un exercice de deux jours s’est déroulé sur la base Andrews de l‘US Air Force dans le Maryland en juin 2001, et s’appelait Dark Winter. Son scénario consistait en une attaque contre les États-Unis par le virus de la variole. Cet exercice, selon le New York Magazine, comprenait « des clips d’information simulés à partir d’un réseau d’informations câblé, de pure fiction, appelé NCN. »[48] On ne sait pas si les exercices du NORAD avant le 11/9 incluaient des images télévisées. Mais cela devrait être vérifié.

La possibilité que le personnel du NEADS ait cru à tort que les bulletins télévisés des attentats du 11/9 étaient des vidéos créées par simulation pour rendre l’exercice plus réaliste devrait l’être également. Les faits montrent que cette hypothèse, bien qu’à priori irréaliste, est assez plausible.

Il a été rapporté que des volontaires qui prenaient part à un autre exercice militaire le matin du 11-Septembre pensaient que la vidéo de l’attentat à New York était une simulation réalisée dans le cadre de leur exercice d’entrainement. Cet exercice, dénommé Timely Alert II s’est déroulé à Fort Monmouth, une base militaire située à environ 70 km au sud de New York, et simulait une attaque terroriste de la base au moyen d’armes biochimiques. Les participants rapportèrent plus tard que « dès qu’ils avaient vu les événements du World Trade Center en direct, ils avaient immédiatement pensé qu’il s’agissait d’une vidéo d’entrainement accompagnant leur exercice. » Un des officiers instructeurs s’est vu dire par un participant, « Vous vous êtes vraiment surpassés ce coup-ci. »[49] Si le personnel de Fort Monmouth a pu se fourvoyer ainsi, alors il est certain que cela peut également avoir été le cas pour les agents du NEADS.

La confusion créée par l’exercice d’entrainement avait-elle pour but de paralyser la défense militaire ?

La version officielle veut que la capacité de réponse de l’armée US n’ait pas été affectée par l’exercice Vigilant Guardian. Lors d’une des auditions publiques de la Commission sur le 11/9, un membre de cette commission, Thimoty Roemer, a demandé si l’exercice avait retardé les militaires. Il suggérait qu’au moment de réagir aux attentats, le personnel pouvait avoir pensé : « Non, ce n’est pas possible que ce soit dans le monde réel, c’est un exercice. » Mais le général Ralph Eberhart, commandant en chef du NORAD le 11-Septembre, a répondu qu’ « il était douloureusement clair… que ce n’était pas un exercice. » Il ajouta que la situation à laquelle se référait Roemer « nous avait coûté tout au plus 30 secondes. »[50]

Les faits décrits ci-dessus suggèrent pourtant que Vigilant Guardian pourrait avoir sérieusement handicapé l’armée. L’exercice pourrait avoir introduit une certaine confusion, car le personnel du NEADS ne savait pas avec certitude si les événements du 11-Septembre relevaient d’un exercice ou de la réalité. Par conséquent, il est nécessaire d’analyser de façon approfondie cet exercice et les autres manœuvres qui se tenaient le 11-Septembre et les années précédentes.

Des questions sans réponse sur Vigilant Guardian

Dans le cadre d’une nouvelle enquête sur le 11/9, ceux qui étaient de service au NEADS le 11-Septembre doivent pouvoir parler librement de ce qu’ils ont vécu ce jour-là. Les faits déjà connus soulèvent de nombreuses questions. Par exemple, quels sont les événements du 11-Septembre que les membres du NEADS ont pris pour des exercices d’entrainement ? Et à quelle heure ces personnes ont-elles su avec certitude que les exercices étaient terminés ? Nous devons connaitre l’identité des responsables qui ont mis au point la version de Vigilant Guardian qui s’est déroulée le 11 septembre 2001, et les exercices précédents qui incluaient des scénarios similaires aux attaques du 11/9. Nous devons également savoir qui était responsable du déroulement de l’exercice Vigilant Guardian le 11-Septembre, ainsi que de tous les détails des simulations envisagées pour ce jour-là.

Le fait que des exercices antérieurs du NORAD ressemblaient fortement aux attaques du 11/9 et que Vigilant Guardian qui se déroulait le 11/9 incluait des exercices similaires à ces attaques pose problème. De tels faits suggèrent que ces exercices ont pu être utilisés délibérément pour paralyser les réactions de l’armée le 11-Septembre, contribuant ainsi au succès des attentats à New York et au Pentagone

Shoestring

 

Traduction Daniel pour ReOpenNews 


Notes de l’auteur :

  1. "Vigilant Guardian 01-2." Northeast Air Defense Sector, August 23, 2001; William M. Arkin, Code Names: Deciphering U.S. Military Plans, Programs, and Operations in the 9/11 World. Hanover, NH: Steerforth Press, 2005, p. 545; "Vigilant Guardian." GlobalSecurity.org, May 7, 2011.
  2. Leslie Filson, Air War Over America: Sept. 11 Alters Face of Air Defense Mission. Tyndall Air Force Base, FL: 1st Air Force, 2003, pp. 55, 122.
  3. Michael Bronner, "9/11 Live: The NORAD Tapes." Vanity Fair, August 2006.
  4. Jason Tudor, "Inner Space." Airman, March 2002; Leslie Filson, Air War Over America, p. 59.
  5. 9/11 Commission, The 9/11 Commission Report: Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States. New York: W. W. Norton & Company, 2004, p. 458.
  6. Ibid. p. 20; Lynn Spencer, Touching History: The Untold Story of the Drama That Unfolded in the Skies Over America on 9/11. New York: Free Press, 2008, p. 25.
  7. Michael Bronner, "9/11 Live."
  8. Ibid.; Lynn Spencer, Touching History, pp. 82, 84.
  9. NEADS Audio File, Identification Technician Position, Channel 4. North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001; "The Hunt for American Air Eleven After WTC 1 is Hit." 9/11 Commission, n.d.
  10. NEADS Audio File, Identification Technician Position, Channel 7. North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001; Miles Kara, "Exercise not a Detractor; the Definitive Story." 9/11 Revisited, September 1, 2011.
  11. NEADS Audio File, Identification Technician Position, Channel 4; "Transcripts From Voice Recorder, 11 September 2001 1227Z-1417Z, Northeast Air Defense Sector, Rome, NY." North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001.
  12. NEADS Audio File, Mission Crew Commander Position, Channel 3. North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001; Miles Kara, "Exercise not a Detractor; the Definitive Story."
  13. Lynn Spencer, Touching History, p. 26.
  14. "9/11: Interviews by Peter Jennings." ABC News, September 11, 2002.
  15. National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States: Public Hearing. 9/11 Commission, May 23, 2003.
  16. Lynn Spencer, Touching History, p. 38.
  17. The 9/11 Tapes: Chaos in the Sky. Discovery Channel, February 12, 2012.
  18. Ibid.
  19. Michael Bronner, "9/11 Live."
  20. NEADS Audio File, Mission Crew Commander Position, Channel 2. North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001; Miles Kara, "NEADS Mission Crew Commander; a Valiant Effort, Ultimately Futile, Part I." 9/11 Revisited, June 4, 2011.
  21. NEADS Audio File, Mission Crew Commander Position, Channel 2; Michael Bronner, "9/11 Live"; Miles Kara, "Exercise not a Detractor; the Definitive Story."
  22. NEADS Audio File, Air Surveillance Technician Position, Channel 15. North American Aerospace Defense Command, September 11, 2001.
  23. Miles Kara, "Exercise not a Detractor; the Definitive Story."
  24. Gail Braymen, "NORAD Personnel Hone Response Skills in Amalgam Arrow Exercises." North American Aerospace Defense Command, February 22, 2007.
  25. Nick Wadhams, "Joint U.S., Canadian Hijacking Drill Takes off With Whidbey Flight." Associated Press, June 4, 2002; "Airborne Anti-Terrorist Operation Getting Underway." Live Today, CNN, June 4, 2002; "Memorandum for the Record: Interview With Major Paul Goddard (Canadian Forces) and Ken Merchant." 9/11 Commission, March 4, 2004.
  26. "Memorandum for the Record: Interview With Lt. Col. Dawne Deskins." 9/11 Commission, October 30, 2003.
  27. "Memorandum for the Record: Interview With Major James Fox." 9/11 Commission, October 29, 2003.
  28. Michael Bronner, "9/11 Live"; "NEADS CDs." 9/11 Commission, n.d.
  29. The 9/11 Tapes.
  30. NEADS Audio File, Mission Crew Commander Position, Channel 2; NEADS Audio File, Mission Crew Commander Position, Channel 3; Michael Bronner, "9/11 Live."
  31. Leslie Filson, Air War Over America, p. 55.
  32. Lynn Spencer, Touching History, p. 26.
  33. "Event: Terrorist on Board a Regular Flight From London to JFK." North American Aerospace Defense Command, n.d., p. 74; "NORAD Exercises: Hijack Summary." 9/11 Commission, n.d.
  34. "Memorandum for the Record: Federal Aviation Administration (FAA) Boston Center Field Site Interview With Colin Scoggins, Military Operations Specialist." 9/11 Commission, September 22, 2003.
  35. Lynn Spencer, Touching History, p. 33.
  36. Miles Kara, "NEADS; Exercise Vigilant Guardian in Perspective, Sep. 9." 9/11 Revisited, January 19, 2011; Miles Kara, "Exercise Vigilant Guardian; Sep. 10." 9/11 Revisited, February 11, 2011.
  37. "Q&A With Boston Center Air Traffic Controller." 9/11 Guide, October 28, 2007.
  38. Chasing Planes: Witnesses to 9/11. Directed by Michael Bronner. London: Working Title Films, 2006.
  39. Lynn Spencer, Touching History, p. 82.
  40. "Memorandum for the Record: Federal Aviation Administration (FAA) Boston Center Field Site Interview 1 With Daniel D. Bueno, Traffic Management Supervisor, Boston Center." 9/11 Commission, September 22, 2003.
  41. Aviation Officials Remember September 11, 2001. C-SPAN, September 11, 2010.
  42. "Chronology of Events at Mission Coordinator Position." Federal Aviation Administration, September 20, 2001; Albert McKeon, "Nashua FAA Controller Played Role in Tracking Flight 11." Nashua Telegraph, September 8, 2011.
  43. Aviation Officials Remember September 11, 2001.
  44. Senate Committee on Armed Services, Implications for the Department of Defense and Military Operations of Proposals to Reorganize the United States Intelligence Community. 108th Cong., 2nd sess., August 17, 2004; "NORAD Exercise a Year Before 9/11 Simulated a Pilot Trying to Crash a Plane Into a New York Skyscraper–The United Nations Headquarters." Shoestring 9/11, July 27, 2010.
  45. Ibid.
  46. Steven Komarow and Tom Squitieri, "NORAD Had Drills of Jets as Weapons." USA Today, April 18, 2004.
  47. Barbara Starr, "NORAD Exercise Had Jet Crashing Into Building." CNN, April 19, 2004.
  48. "Dark Winter: Exercise Overview." Center for Biosecurity, University of Pittsburgh Medical Center, 2001; Tucker Carlson, "Pox Americana." New York, October 8, 2001.
  49. Debbie Sheehan, "Force Protection Plan a ‘Timely Alert.’" Monmouth Message, September 21, 2001; Office of the Deputy Chief of Staff for Operations and Plans, U.S. Army Communications-Electronics Command, A Concise History of the Communications-Electronics Command and Fort Monmouth, New Jersey. Fort Monmouth, NJ: Fort Monmouth, 2003, p. 71.
  50. National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States: Twelfth Public Hearing. 9/11 Commission, June 17, 2004.

 


En lien avec cet article :

 


 

 

12 Responses to “11-Septembre : les militaires US ont-ils confondu les attentats avec un exercice d’entrainement ?”

  • Sébastien

    Bon…Prenons un instant la place d’un citoyen lambda, disons plutôt le genre à gober n’importe quoi. Un pro-V.O. par exemple. Laissons le mijoter quelques minutes sur ce problème d’école.
    Ce qui frappe au premier abord en lisant l’article, c’est l’impression que personne ne semble être à l’origine des exercices de simulations au plus niveau. Première question: quelle cellule/organisme/bureau/section se charge de les concevoir, de les relayer, expliquer, au moins aux plus hauts niveaux de commandements. Je veux bien qu’on teste aussi les réactions de ces gradés, mais à un moment, sans prétendre être spécialiste de la question, on ne peut pas diriger de tels exercices correctement si de l’échelon zéro au sommet de la pyramide, personne ne sait ce qui se passe. Qui conçoit chacun des aspects du problème? Personne, et personne ne semble ne le savoir! Donc, bizarre…
    Certaines personnes au milieu de cette salade mentent forcément, quitte à faire semblant de rire d’un évènement qu’on sait par ailleurs bien réel. Mais cela ne devait pas les déranger plus que cela puisqu’il a bien fallu le faire et l’accepter sur le coup: la mission est la mission, nous sommes en guerre, et c’est pour le bien et la grandeur de l’Amérique…Alors…. Tout est justifiable selon le point de vue. Il existe toujours un mobile pour justifier tel ou tel acte.

    Deuxio, je me dis alors que je vais trop loin et que l’hypothèse soulevée, trop farfelue n’a pas pu se dérouler selon cet angle. Pourtant, les fameux terroristes ont ici bénéficié de circonstances et de hasards extraordinaires! Et d’avoir eu ce jour précis la seule chance, sur 365, de tomber au bon endroit (si j’ose dire) au bon moment.
    Tout aussi farfelu, non?

    Enfin, la sophistication et la subtilité avec laquelle tous ces faits réels ou supposés s’entremêlent impeccablement me laisse le choix entre deux, non, trois sous-hypothèses:
    -Une intervention divine.
    -Une planification calculée.
    -Un hasard où l’on est persuadé qu’en lançant les 1000 pièces du puzzle en l’air, l’image et les pièces vont se reconstituer d’elles-mêmes.

    A votre avis?

  • Phrygane

    Une planification calculée, bien sûr, Sébastien.

    Une stratégie élaborée; de longue date, par le véritable pouvoir qui régit l’Amérique de manière occulte et dont les (ker) messes électorales ne sont que manifestations naïves de foi en la démocratie.

    Mais, peut-être aussi, un « coup » désespéré d’une Amérique aux abois, au bord de l’effondrement économique et monétaire. Effondrement qui dénoncerait de façon indubitable que les USA sont gérés par des escrocs à la solde de leurs propres intérêts et non à ceux de cette nation aussi respectable qu’une autre.

    Mettre la main sur le pétrole pour se refaire…

    Ce qui fait que le mensonge tient encore malgré toutes ces évidences c’est que le plus grand nombre craint toujours la « menace terroriste ». Quand on a peur d’une menace étrangère on n’est pas dans la disposition d’esprit d’aller critiquer son armée.

    Par contre, que la misère économique s’installe dramatiquement ne peut-être attribué à « Al Qaïda ».
    Et, peut-être, cela devient-il plus compliqué pour les stratèges en question ; car la guerre est perdue, l’Amérique est endettée jusqu’au cou et « l’ennemi » pourrait soudain se révéler citoyen américain et désespéré.

  • bradbury

    Vous ergotez sur le manque de réactivité du NORAD au niveau des temps de décollage, d’interception des F16:F15..
    Et vous placez toute votre analyse là-dessus…
    Fort bien.
    Mais vous le comparez à quoi ?
    Quels étaient les délais d’interception avant le 11/09 ??
    En 1999, les F16 ont mis 80 mn pour arriver sur zone lors du probléme d’hypoxie survenue sur l’équipage et les passagers de l’avion du golfeur Payne Stewart ….
    Et le transpondeur fonctionnait, et l’avion était sur son plan de vol..
    Le 11/09, c’était le bordel intégral : les exercices en cours, les centaines d’avions en l’air, une dizaine était suspectée de détournement, les transpondeurs étaient éteints, les avions n’étaient plus sur leur plan de vol.. Seuls 7 bases aériennes étaient mobilisables sur la Côte Est…
    Certains exercices étaient annoncés à l’avance : nul besoin d’être dans les hautes sphères militaires pour le savoir.
    On n’a pas su pendant un bout de temps quel avion s’était emplafonné dans la première Tour … Le vol 11 était estimé en vol, une à deux heures après son crash..
    Il a fallu attendre le deuxiéme avion pour comprendre qu’une attaque terroriste était en cours..
    Le temps d’arrêter les exercices, de réagir, de déterminer les avions incriminés, de faire poser tous les avions pour y voir clair (09h45), et il était trop tard pour intercepter quoi que ce soit..
    Et puis, descendre des avions civils au dessus de zones peuplées, il fallait oser prendre la décision…
    C »est facile de critiquer devant son écran, avec un esprit post 11septembre.. mais qu’auriez-vous fait à la place des militaires en poste ?
    C’était la première fois ques des avions détournés étaient utilisés comme bombes volantes… La défense aérienne US n’était pas préparée à une attaque intérieure : historiquement, on surveillait plutôt les attaques venant de l’ex-URSS : missiles intercontinentaux, bombardiers stratègiques etc…

  • Doume

    « De tels faits suggèrent que ces exercices ont pu être utilisés délibérément pour paralyser les réactions de l’armée le 11-Septembre, contribuant ainsi au succès des attentats à New York et au Pentagone », lit-on.

    Ben oui, par les terroristes. Trop simple ?

    Je veux dire : Pourquoi ne pas envisager que ces attaques ont vraiment été planifiées par des terroristes d’Al Quaïda, tous seuls comme des grands (ou aidés par des acteurs qui peuvent ne rien avoir avec le gouvernement US) et qu’ils ont choisi ce jour, parce que justement ils connaissaient ces exercices et qu’ils en ont remarquablement profité. Les mensonges et obstructions de l’administration Bush pourraient n’être alors qu’une stratégie pour camoufler son immense incompétence?
    Notez que cette thèse n’enlève rien à la même incompétence des médias relayant la pensée unique.

  • Red Cloud

    Great job, Shoestring!

    Tiens, et que fait Quirant? Lui qui m’avait répondu par mail que les simulations étaient peu documentées!

  • Sébastien

    @ Doume,

    C’est précisément là où je voulais en venir. Al- Quaeda a donc infiltré le Pentagone…A moins que….Non?! Est-ce possible que…? Quand on sait ce qu’on sait (et pas ce qu’on croit), alors oui cette théorie est tout à fait plausible!
    Al-Quaeda savait ce qu’il fallait savoir, quand on sait ce qu’est Al-Quaeda.
    L’incompétence est un argument très pratique, quand on voit que cela mène les Etats-Unis à une dictature totale et décomplexée. Merci, qui?
    Toute est question de savoir par quel bout du tunnel il faut regarder, non?

  • Stealthy75

    ET c’est également Al-Qaïda qui a balancé des drones sur le WTC ou un missile contre le Pentagone? N’importe quoi!!!

  • Doume

    @Stealthy75

    Bonjour, mon ami.

    1) Lorsque tu écris « N’importe quoi!!! », tu réagis comme les pro VO qui ne savent que dénigrer. C’est dommage, ça n’engage pas au dialogue. Un autre plus susceptible que moi pourrait se dire quelque chose du genre « ah, ces complotistes, on ne peut même pas discuter avec eux, il sont complètement bornés, je me casse ».

    2) « ET c’est également Al-Qaïda qui a balancé des drones sur le WTC ou un missile contre le Pentagone? » Me faire dire des choses que je n’ai ni dites, ni sous-entendu n’est pas très honnête.

    3) « N’importe quoi!!! » C’est aussi ce que peut te répondre un pro VO si tu lui balances d’entrée de jeu que des drones ont été balancés sur le WTC et un missile contre le Pentagone. Surtout cette première affirmation comme quoi des drones ont été balancés sur le WTC. Je ne connais que très peu de septiques envers la VO soutenant cette vision.

    4) On est ici dans un espace de dialogue, alors dialoguons.
    Oui, (et je réponds aussi à Sébastien) la thèse que j’ai exposée plus haut (que je considère comme possible, pas plus, et non comme la Vérité) n’explique pas tout, loin de là. Mais il est très difficile de faire imaginer à un pro VO qu’une partie de l’administration Bush ait pu comploter. La réponse que j’entends le plus n’est pas « Ils ne sont pas assez sauvage pour pas pu faire ça », mais « Une opération comme celle-là ne peut pas rester secrète trop longtemps, trop de monde doit être impliqué ». Il est vrai que pour saucissonner les tours jumelles ou la WTC7 de nanothermite ou faire disparaître un avion pour le remplacer par un missile, il faut du monde et du temps.
    Ouvrir une enquête sur des sujets qui n’offrent que très peu doute comme les interactions entre les manœuvres militaires et les attentats seraient vraisemblablement plus facile qu’une sur les drones qui ont été envoyés sur le WTC, je pense. Et cette enquête, si elle est bien menée devrait logiquement déboucher sur d’autres bizarreries.

    Dis-je toujours n’importe quoi ? Si oui, argumente, STP.

  • Phrygane

    Et, naturellement, il suffisait aux bombardiers soviétiques de couper leurs transpondeurs pour rendre la chasse US impuissante…

    NB. Les radars militaires repèrent un avion , un missile ou tout autre aéronef même s’il n’est pas équipé d’un transpondeur(instrument destiné à permettre contrôleurs aériens civils de « faire la circulation »).

  • Phrygane

    Doume,

    Admettons que les « terroristes d’Al Qaïda » (formés au pilotage, selon la thèse officielle, aux USA, sur un coucou, dans un aéroclub et qui ont touché leurs cibles principales du premier coup en pilotant un avion de ligne pour la première et dernière fois) aient, en plus infiltré l’Armée de l’Air américaine et placé des complices au sein de la manœuvre.

    Qu’est-ce qui empêche le gouvernement US d’enquêter après coup sur des circonstances qui auraient extraordinairement brouillé les cartes ?
    Et qui impliqueraient qu’à l’intérieur du système se baladaient (se baladent encore ) des ennemis de la Nation ?

    Lorsque, pendant la guerre froide, une affaire d’espionnage (et il y en a eu plusieurs portées à la connaissance du public) démontraient que la vigilance des services secrets avait été débordée, on ne taisait pas les choses pour que l’incompétence du moment n’apparaisse pas.
    Au contraire, il est primordial, dans un tel cas, de repérer les failles et de faire en sorte qu’elles n’apparaissent plus, à l’avenir.

    En quoi une telle enquête interne aurait-elle nuit à l’administration Bush, ou à une autre ? Mettre la main sur les éléments infiltrés, démonter le mécanisme infernal ne pouvait nuire qu’aux « terroristes », non ?

    Aucun Etat ne peut garantir que jamais un attentat ne se réalisera sur son sol.
    Etudier le mode d’action (et donc éventuellement d’infiltration) de ces terroristes qui ont réussi leur coup est une urgence évidente. Comme de sanctionner éventuellement certains membres de l’Armée ou autres.

    Mais, nous serons, peut-être d’accord sur ce point : on attend toujours…

  • Doume

    @Phrygane

    « Qu’est-ce qui empêche le gouvernement US d’enquêter après coup sur des circonstances qui auraient extraordinairement brouillé les cartes ?
    Et qui impliqueraient qu’à l’intérieur du système se baladaient (se baladent encore ) des ennemis de la Nation ? », demandes-tu.

    Je dis qu’au contraire ce serait , et si tu me lis bien, tu comprendras que je soutiens à 100% la réouverture d’une vrai commission d’enquête.

    Tu demande aussi : « En quoi une telle enquête interne aurait-elle nuit à l’administration Bush ».
    Je l’ai dit: révéler la colossale incompétence de cette administration (qui peut elle-même cacher des complicités…)

  • Doume

    Correction.

    J’ai voulu écrire :

    Je dis qu’au contraire ce serait salutaire.

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