Médias suisse : Controverse et silence

Le journal suisse EDITO créé en Suisse par deux grandes associations professionnelles de journalistes "La Gazette SSM" et "journalistes.ch" publie un article de Jacques Secrétan qui se veut un véritable cri d’alarme vers la profession toute entière : comment se fait-il qu’aucun grand média suisse, voire européen, n’ait relayé les derniers développements de l’actualité au sujet des attentats du 11-Septembre ?  Aucun mot sur la campagne "Building What?" lancée à l’automne sur les TV new-yorkaises ! Aucun journaliste lors des projections de documentaires sur ce sujet !
Et que dire de la situation en France où le silence médiatique est quasi absolu au sujet des doutes exprimés par l’ex-ministre des Affaires étrangères Roland Dumas vis-à-vis de la version officielle du 11/9 ? La question aujourd’hui n’est plus de savoir si des questions légitimes existent sur cette version gouvernementale américaine, mais bien de comprendre comment les journalistes européens vont procéder pour se sortir de ce mutisme obstiné qui touche à l’omerta, alors que le débat a lieu ailleurs dans le monde y compris aux USA.

 

Suisse : Le silence fait-il suite à la controverse sur les attentats du 11-Septembre ?

 


Controverse et silence

Après les attentats du 11 septembre, la presse suisse et internationale est restée le plus souvent "hors du coup".

Par Jacques Secretan(*), dans EDITO, journal suisse à destination des professionnels des médias

Le 13 novembre dernier et à nouveau le samedi suivant, la chaîne de télévision Fox News relançait la controverse sur l’écroulement de la Tour no7 du World Trade Center, le 11 septembre 2001 à New York. A la source de ce rebondissement, un spot intitulé "Building what?" (Quel building?), diffusé depuis octobre aux Etats-Unis, montrant le visage de nombreux proches des victimes réclamant une réouverture de l’enquête sur les attentats.

En première ligne sur Internet, cette nouvelle étape dans la contestation de la thèse officielle n’a guère interpellé les "grands médias" suisses et européens, dans les dix jours qui ont suivi le "coup médiatique" de FoxNews.

Dans la presse romande, la campagne "Building what? " n’a manifestement fait l’objet d’aucune mention, mis à part un article du soussigné publié le 23 novembre dans "Le Courrier". La veille, une rapide consultation effectuée au desk étranger de l’ATS – EDITO le remercie au passage – n’a pas révélé de réaction des grandes agences, au "coup médiatique" de Fox News. Sur Internet par contre, les émissions du 13 et du 20 novembre de la Fox ont très vite affiché un taux de consultation élevé. Le spot "Building what? ", montrant une succession de visages réclamant "la vérité" en mémoire de proches tués le 11 septembre 2001, fait valoir que plus de 1200 ingénieurs et architectes contestent notamment que la chute d’un 3e gratte-ciel ait pu être causée par des incendies et l’affaiblissement de ses structures.

Farfelu ? Président de l’association romande "Le 11 septembre en question", Richard Golay a eu tout de même droit à un article de deux tiers de page dans "Le Temps" du 11 septembre 2010, accompagné d’une photo de la tour de 186 mètres en train de s’écrouler. Ingénieur EPFL et spécialiste en résistance des matériaux, il déplore que les nombreuses vidéos et analyses sérieuses accessibles sur Internet puissent être assimilées à des thèses farfelues, souvent antisémites. Il pointe du doigt une émission "Mise au point"de la TSR, diffusée le 7 septembre 2008, où lui-même et d’autres membres de son association font l’objet d’un tel amalgame.Tout comme les protagonistes du spot "Buildingwhat? ", qui insistent depuis des années pour que l’enquête sur les attentats du 11 septembre soit reprise en profondeur, Richard Golay ne cesse de rappeler que les deux co-présidents de ladite commission ont reconnu eux-mêmes n’avoir pas pu conduire une enquête sérieuse. Il attend de la grande presse la réalisation d’enquêtes journalistiques approfondies.

Relevons à ce propos que le 14 septembre 2010 en soirée, l’association présidée par Richard Golay présenta à Lausanne un documentaire de 85 minutes, "National Security Alert", réalisé par le Californien Craig Ranke.

Documentaire sans public. Son film propose un réexamen de l’attentat du 11 septembre 2001 contre le Pentagone. Il est axé autour de treize témoignages inédits. Or ce soir-là, le jeune documentariste se retrouva devant une grande salle aux trois quarts vide. En dépit d’une invitation adressée à tous les grands médias de Suisse romande, les journalistes locaux ne se déplacèrent pas.

L’époque où toute conférence digne d’intérêt pouvait être suivie de questions et de critiques, et faisait ensuite l’objet de comptes rendus dans la presse du lendemain ou du surlendemain, est-elle définitivement révolue ? La question, bien au-delà d’un cas particulier, mérite sans aucun doute réflexion.

 

Jacques Secretan

(*) Jacques Secretan est journaliste indépendant et réside à Lausanne.


En lien avec cet article :

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8 Responses to “Médias suisse : Controverse et silence”

  • luisa

    Selon moi, si les journalistes n’en parlent pas c’est probablement que les gouvernements à travers le monde ont reçu l’ordre des E-U de ne pas en parler et qu’il fallait accepter le rapport comme étant la version officielle.

    C’est malheureux et même écoeurant mais jusqu’à présent, les Américains ont et font tout ce qu’ils veulent sur la planète incluant des assassinats de sang froid en toute impunité.

    Et je suis d’avis que les journalistes, peu importe leur nationalité, ont de sérieux doutes sur la version officielle mais ne peuvent en parler pour toutes sortes de raisons.

    Il est évident que le Pentagone et Washington savent très bien que des millions de gens ont de sérieux doutes et parmi ces derniers, on peut y trouver des gens très expérimentés qui « osent » écrire des articles sur leurs découvertes, articles que l’on peut lire seulement sur le net d’où cette volonté de leur part de « censurer » l’internet.

    En censurant le net, les gens seront de moins en moins informés ce qui aura pour effet que ce sujet tombera dans l’oubli forcément et c’est exactement le but recherché par Washington.

    On continue d’ignorer les demandes pour une nouvelle enquête et Obama, devant ses soldats stationnés en Afghanistan, s’entête à les remercier pour leur excellent travail en les assurant que ces grâce à eux si l’Afghanistan ne pourra jamais plus héberger des terroristes. Ouf!!

  • Sébastien

    Elle est belle votre Ripoublique des Droits de l’Homme et du Consommateur.
    Alors, est-ce qu’on continue à faire mu-muse ou est-ce qu’il faut couper la branche de l’arbre sur lequel vous êtes assis?

    Bonne année quand même.

  • stoos

    Résoudre le meurtre de 3000 personnes tu appels çà faire mu-muse ?
    Notre arbre ses branches sont solides, il y a juste quelques fruits pourris.
    Comment oser dire qu’il faut bafouer nos droits sous prétexte que nous dépendons d’escrocs aux dents longues.
    Je suis médusé par ton message qui en dit très long.

  • stoos

    Peut-être ai je mal interprété ton message, tu as l’air de dire que notre combat est vain ou je me trompe ?

  • Sebastien

    @ Stoos. Vous n’avez pas fini d’être médusé, surtout depuis le 11 Septembre 2001…

    C’est parfait si mon message en dit long. Je n’ai pas l’intention de faire de beaux discours creux comme qui vous savez, enfin j’espère.

    Le combat n’est pas vain dans l’absolu, il y a toujours une chance sur 1 million ou 1 milliard. Je ne sais pas. Mais quand on joue avec les règles et les armes de l’adversaire, oui, les chances sont -non pas vaines- mais totalement nulles. Ce n’est ni nouveau ni incroyable.

    Quant à bafouer nos droits, il faudrait encore qu’on nous en accorde, ce qui n’est pas le cas, bien au contraire. Ce site souligne, suffisamment il me semble, les régressions démocratiques aux seins des sociétés occidentales. Je n’invente rien et je suis donc en grande partie dans les rails de ReOpen.

    Malheureusement, ce ne sont pas les fruits qui sont pourris, mais l’arbre. La question qui reste en suspend mais qui va s’imposer tôt ou tard (plus on attendra plus les réponses seront douloureuses) est celle-ci: jusqu’où devrons nous aller pour nous faire entendre dans le cas, hélas probable, où tout le travail qui a été effectué ne mène à rien?

    Car en effet, je n’ai pas envie que tout ceci soit vain. La chance que j’évoque, si nous voulons qu’elle s’incarne dans le réel (et pas dans 1000 ans et seulement en prenant nos désirs pour la réalité), devra bien être poussée jusqu’au point fixé. Par quels moyens? Bientôt, Obama et sa bande pourront anéantir l’internet en appuyant sur un simple » bouton ». Que ferons-nous alors? De quels moyens disposerons nous si « on » ne nous laisse plus aucun moyen de faire mu-muse comme je l’écris dans le but de provoquer des réflexions et réactions et non pas de remettre en question le travail et les bonnes volontés qui s’expriment.

    Provoquer des débats, soulever des questions. Voilà qui devient dangereux à notre époque. Oui, dangereux, autant en avoir conscience.

    Un engagement peut mener très loin si on y attache assez d’importance. On n’est justement pas là pour faire mu-muse, donc ce sont des éléments auxquels il vaut mieux penser avant. Avant qu’il ne soit trop tard. Autant savoir jusqu’où on est prêt à penser, à agir, etc. ReOpen a parcouru une partie du chemin, mais il en reste à parcourir, et plus on avance, plus le chemin va devenir impraticable.

    Sur ce, bonnes cogitations.

  • stoos

    Pour le 11 sept. Internet à fait le début du boulot, le bouche à oreille fera le reste j’en suis convaincu.
    74% des Américains accusent le gouvernement Bush, et demain ?

  • olivier

    Aujourd’hui ils massacrent les chrétiens coptes en nous faisant croire que les coupables viennent d’Al Qaïda.
    42 pour cent des français considérent l’Islam comme une menace.
    Je pense que la vérité les gens s’en foutent pas mal vu que le mal est fait et que l’on se débat déjà dans une guerre des civilisations.

  • Zorg

    Luisa a écrit :

    « Selon moi, si les journalistes n’en parlent pas c’est probablement que les gouvernements à travers le monde ont reçu l’ordre des E-U de ne pas en parler et qu’il fallait accepter le rapport comme étant la version officielle. »

    A la limite, ce serait plutôt rassurant car la raison du silence serait alors simple… je crains malheureusement que l’explication de Dumas soit plus proche de la réalité :

    Hicham Hamza (Oumma.com) : « Votre remarque, atypique pour une personnalité politique, n’a pas été reprise par FrédéricTaddeï. Comment expliquez-vous, plus généralement, la difficulté d’un tel débat en France par rapport aux Etats-Unis où cette controverse est pourtant traitée dans les médias ? »

    Roland Dumas : « Il faut croire que les subalternes sont sans doute plus zélés que leurs maîtres ! »

    http://www.reopen911.info/News/2010/12/18/11-septembre-roland-dimas-persiste-et-signe/

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