A l’aube du « grand jour » : le 11-Septembre et les « foules intelligentes » du web

Par Luc-Laurent Salvador pour Agoravox, le 24 septembre 2008

Les attentats du 11-Septembre 2001 ont eu un impact dévastateur sur la géopolitique mondiale comme sur les sociétés occidentales. Les guerres en Afghanistan et en Irak, les atteintes aux libertés individuelles des citoyens états-uniens ou européens, tout cela n’aurait probablement pas été possible sans cette catastrophe. Le mandat de Bush se termine sans que la version officielle de ces événements ait été remise en question malgré les efforts continus des truthers. Il y aurait matière à se décourager et toutes raisons de craindre que la persistance du mythe nous rapproche encore davantage de l’Apocalypse. Il conviendrait pourtant de voir que ces événements, précisément parce qu’ils perpétuent une logique sacrificielle que l’humanité a cultivée depuis ses origines, nous offrent une occasion unique de révéler à tous et, partant, d’invalider définitivement le mécanisme du « bouc émissaire » sur lequel le monde actuel repose encore. La possibilité d’un changement radical n’a donc jamais été aussi grande. Tous les espoirs sont permis car, grâce à internet et au web social, le peuple soumis à la propagande médiatique a enfin véritablement droit à la parole. Il ne reste plus qu’à trouver le moyen pour que cette parole s’exprime de manière souveraine et fasse taire pour toujours le mensonge d’une paix bâtie sur la violence sacrificielle.

« Je pense qu’il y aura des révolutions spirituelles et intellectuelles dans un futur proche. Ce dont je parle maintenant semble complètement fou et, pourtant, je pense que le 11-Septembre ne va cesser de gagner en signification ». René Girard, 2008, p. 29

Vers le « grand jour » ?

Qui n’a jamais vibré à l’idée d’un « grand soir », ce moment sacré où l’on sent que la foule ou le mouvement populaire avec lequel on fait corps est sur le point de renverser l’ordre établi ?

Après un XIXe révolutionnaire et passablement affolant pour les gouvernements de tous bords, l’éducation au XXe siècle a cultivé en chacun de nous un individualisme très rassurant pour les puissances de ce monde en général, les grands groupes marchands en particulier. Nous avons appris avec Hollywood à cultiver l’idée que seuls les héros changent le monde et nous sommes devenus de plus en plus méfiants vis-à-vis des mouvements collectifs, des illusions qu’ils véhiculent trop souvent et de la barbarie dans laquelle ils peuvent parfois verser, contrairement à nos démocraties toujours moralement impeccables puisque supposées protectrices des libertés individuelles. Pour le citoyen consumériste formaté par les médias, le « grand soir » n’est plus que le rêve passéiste de quelques révolutionnaires égarés. Quelle erreur !

Dans ce qui suit, je vais essayer de montrer pourquoi, depuis le 11-Septembre et, plus exactement, à cause de lui, les circonstances n’ont, paradoxalement, jamais été aussi favorables à une contestation radicale de l’ordre établi et à l’avènement du « grand soir », ou peut-être devrais-je dire, du « grand jour ».

En effet, au cours du XXe, le grand soir a souvent été un prélude à la nuit, le rêve a souvent tourné au cauchemar. Le grand jour semble préférable car il traduit l’idée d’un éveil, d’une sortie de l’illusion et du mensonge, d’une venue à la lumière. Dans l’Apocalypse, le grand jour est celui où Dieu exprime sa colère, mais si nous suivons le vieil adage « vox populi, vox dei » nous pouvons aussi considérer que voix du peuple = voix de Dieu, de sorte que le « grand jour » est alors celui où la voix du peuple peut enfin prévaloir. Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas de dénigrer l’élan populaire des révolutions passées, mais plutôt de s’inscrire dans la continuité de ce qu’il avait de juste, de nécessaire et de sain pour, précisément, l’accomplir et venir, enfin, au grand jour.

À chacun de rêver ce dernier comme il le souhaite. La richesse des possibles n’est jamais un problème, si l’on reste disponible à ce qui se présente. Or, tout porte à penser que la possibilité d’un tel événement va grandissante car, ainsi que j’essaierai de le montrer, des foules innombrables n’attendent probablement qu’une occasion pour se mobiliser.

Que manque-t-il pour qu’elles le fassent ? Quelle forme pourrait prendre ce qui enclenchera le processus de cristallisation d’une opinion encore silencieuse, mais qui n’en pense pas moins ? C’est la question qui sera traitée dans l’article à suivre. Une réponse sera proposée qui devrait permettre à chacun de comprendre comment il peut aisément se mobiliser pour contribuer à l’avènement du grand jour.

Si la paix, la justice et la vérité ont la moindre valeur pour vous qui lisez ces lignes, sachez que vous êtes invités à l’action. Ça commence maintenant, par la prise de conscience du pouvoir qui est entre vos mains et qui, pour produire ses effets, a seulement besoin d’être exercé dans une solidarité que les foules intelligentes du web social ou du peer-to-peer peuvent mettre en acte de manière fulgurante. Un autre monde est réellement possible.

Le 11-Septembre est une opportunité

Comment le 11-Septembre pourrait-il favoriser l’avènement du grand jour ? Comment ce désastre qui est à l’origine de conflits internationaux, d’une guerre de cent ans contre le terrorisme et d’une restriction significative des libertés individuelles pourrait-il être regardé comme une opportunité ?

Pour la raison très simple que le 11-Septembre a amené le pouvoir politico-médiatique états-unien (mais aussi européen) à fournir un tel effort de propagande et de désinformation qu’il s’est en quelque sorte « exposé » et s’en trouve, à présent, fragilisé.

Cette « exposition » vient, en premier lieu, de ce que le pouvoir a lui-même donné la meilleure publicité à un acte qui a été indéniablement conçu pour être spectaculaire. Ensuite, dans l’accomplissement des attentats comme dans l’interprétation qu’il en a faite, ce pouvoir a laissé des traces, de nombreuses traces. Des actes, tout d’abord, des manquements ensuite, des mensonges et, peut-être le plus parlant, des silences inexplicables et inexpliqués sur une multitude de points cruciaux vis-à-vis desquels le public attendait et attend toujours des réponses. Ainsi, nous avons là un pouvoir qui ploie sous la charge de ses incohérences et de ses contradictions.

La chose n’est pas nouvelle me direz-vous, mais ce qui est nouveau et qui n’avait probablement pas été prévu, c’est que cette charge ne s’allégera pas, comme à l’accoutumée, en se perdant dans les brumes de la désinformation et de l’oubli. Nous avons enfin, avec le web, un média « grand public » qui a de la mémoire et qui pense en toute liberté, indépendamment des lobbies et autres groupes de pressions. Le formidable travail accompli durant toutes ces années par les truthers qui questionnent la version officielle est exactement ce dont nous avions besoin. Les mensonges des uns, les incohérences ou les silences complices des autres, ont été archivés, analysés et mis en ligne grâce à l’action diligente et bénévole d’une armée de volontaires soutenus financièrement par le public, mais surtout par des mécènes très impliqués comme Jimmy Walter.

Grâce à eux, chacun de nous peut à présent visionner en toute liberté et jusqu’à la nausée une vertigineuse somme d’informations dont la cohérence fait terriblement sens alors qu’elle aurait été censée se perdre dans le flux ininterrompu et subtilement désorganisé des nouvelles et des dépêches qui nous submergent jour après jour. Cet accès direct et instantané du citoyen à une documentation solide est un obstacle qui peut faire trébucher l’establishment politico-médiatique car, sur un nombre incalculable de points, ce dernier est incapable de répondre de manière cohérente aux questions qui lui sont adressées, non seulement par les familles des victimes, mais aussi par tous ceux qui savent qu’être citoyen c’est, avant toute chose, demander des comptes aux gouvernants.

C’est cela qui nous a permis de parvenir au point de bascule où nous nous trouvons à présent. Nous avons donc, avec le web, un puissant levier qui, joint au solide point d’appui qu’offre le 11-Septembre – en tant que monstrueux cas de terrorisme d’État – devrait permettre de renverser ces murailles millénaires de mensonges grâce auxquelles les peuples ont toujours été canalisés et dépossédés de leur pouvoir. Ainsi, un peu comme au judo, ce sera probablement l’intensité de l’effort fourni par l’adversaire qui permettra de le faire basculer, pour autant qu’on lui oppose, en temps et en lieu, ce qu’il faut de résistance.

Si l’incapacité du gouvernement américain à répondre aux questions légitimes qui lui sont posées devenait un fait établi, par exemple, grâce à un tribunal international, l’immoralité de sa violence serait reconnue et la guerre éternelle au terrorisme perdrait toute légitimité car nous pourrions la reconnaître pour ce qu’elle est : une manipulation. Tel est précisément l’objectif des truthers. Sa réalisation est la condition sine qua non du changement espéré. Et quel changement se serait !

En effet, si le gouvernement américain devait reconnaître avoir conçu et mis en œuvre les attaques du 11-Septembre afin de légitimer l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, le monde vivrait une véritable révolution dont, William Blum, bien que n’évoquant pas le 11-Septembre, nous donne une petite idée dans un chapitre intitulé Libérer le monde à mort :

« Si j’étais le président, je pourrais stopper les attaques terroristes contre les États-Unis en quelques jours. Définitivement. Je demanderais d’abord pardon, publiquement et en toute sincérité, à toutes les veuves et tous les orphelins, à tous les torturés, à tous les appauvris et à tous les millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Puis j’annoncerais que les interventions américaines à l’échelle mondiale sont terminées – y compris les atroces bombardements. J’informerais Israël qu’il n’est plus le 51e État de l’Union, mais, assez bizarrement, un État étranger. Je réduirais ensuite le budget militaire d’au moins 90 % et j’utiliserais les économies pour payer des réparations aux victimes et restaurer les dommages occasionnés par les nombreux bombardements et invasions américains. Il y aurait plus d’argent qu’il n’en faut [...] C’est ce que je ferais durant mes trois premiers jours à la Maison-Blanche. Le quatrième jour, je serais assassiné. » (Freeing the world to death), p. 96. tr. auct.

La reconnaissance de l’implication du pouvoir états-unien dans les attentats du 11-Septembre aurait probablement une ampleur plus importante encore car ce qui est en jeu, c’est une tradition de violence, qui remonte aux origines de l’humanité et dont on peut penser que ces événements constituent le sommet, l’aboutissement et, peut-être, osons l’espérer, le terme.

Le mécanisme sacrificiel

Selon l’anthropologue René Girard, les sociétés humaines seraient, depuis la nuit des temps, fondées sur un mécanisme sacrificiel qui aurait permis d’assurer la cohésion du groupe en canalisant sa violence contre une victime, accusée de tous les maux, et dont l’immolation rituelle ramènerait la paix dans le groupe, pour autant que le mécanisme en question reste méconnu et que personne ne reconnaisse un « bouc émissaire ».

Nous sommes les dignes héritiers de ces sociétés sacrificielles au sens où nous sommes tout autant portés à ces consensus accusateurs. La seule différence, mais elle est de taille, c’est que nous avons progressivement acquis la capacité à reconnaître l’existence de boucs émissaires, c’est-à-dire de victimes chargées d’une culpabilité qui n’est pas la leur dans le but de réconcilier le groupe. Cette capacité est précisément ce qui fait dérailler le processus sacrificiel car, en reconnaissant l’accusé comme victime, en n’acceptant pas l’accusation dont il fait l’objet et, en étant, en quelque sorte, témoins de son innocence, nous empêchons le consensus de se former. Lorsque l’accusation n’est pas unanime, lorsque certains se solidarisent avec la victime, la violence ne peut plus être expulsée par la mise à mort, elle reste dans le groupe. Le mécanisme sacrificiel ne peut s’accomplir et les accusés nous apparaissent alors pour ce qu’ils sont, des victimes, des boucs émissaires destinés à rassembler ou à mobiliser une communauté en détournant son attention des véritables coupables.

Par exemple, l’historien Tacite raconte qu’en l’an 64 de notre ère, pour se défendre de la rumeur qui le rendait responsable de l’incendie de Rome, l’empereur Néron aurait accusé les chrétiens qui ont alors été suppliciés par la population. À l’heure actuelle, nous reconnaissons aisément ces chrétiens comme les boucs émissaires de Néron et des Romains parce que nous n’adhérons pas aux accusations portées contre ce qui était alors une secte détestée « pour ses abominations… [et sa] … haine pour le genre humain. »

Par contre, lorsque notre capacité de reconnaissance des boucs émissaires est prise en défaut, nous participons à une accusation qui nous semble légitime, parce que unanime. Dans ce cas, le mécanisme sacrificiel fonctionne comme il l’a toujours fait.

Prenons le cas des terroristes tchétchènes qui, en septembre 1999, ont fait successivement exploser une dizaine d’appartements dans Moscou et sa banlieue, occasionnant plus de 300 morts. À quelques exceptions près, le peuple russe a été tout à fait unanime et s’est lancé dans une « chasse aux Caucasiens » dans les rues de Moscou. Poutine a pu engager la deuxième guerre de Tchétchénie avec la brutalité que l’on sait et se faire élire président dans la foulée. Il est assez évident qu’ici le mécanisme a fonctionné à fond parce que tout le monde y a cru. Ne sommes-nous pas tous prompts à juger le terrorisme islamique détestable « pour ses abominations… [et sa] … haine pour le genre humain » ?

Si vous n’y croyez pas, alors, verrez-vous là sans doute, encore une fois, des boucs émissaires. Vous n’auriez pas complètement tort car, en définitive, aucun élément de preuve démontrant l’implication des terroristes tchétchènes n’a pu être présenté. L’accusation est seulement venue du pouvoir et le peuple a suivi comme un seul homme ou presque. Cela paraît d’autant plus orwellien que Felshtinsky & Litvinenko indiquent dans leur livre Blowing up Russia que le seul attentat qui ait pu être déjoué dans la nuit du 22 septembre à Ryazan avait pour auteurs les services secrets russes, le FSB (ex-KGB).

Afin que personne ne se méprenne, je m’empresse d’indiquer que je ne souhaite pas, avec cet exemple, mettre la Russie en accusation, pas plus qu’avec cet article je ne souhaite mettre les États-Unis en accusation. Ce que j’essaie d’exprimer, c’est notre besoin universel d’une vérité qui ne pourra émerger que d’un consensus sur une histoire où chacun viendra tenir sa place, de bourreau ou de victime. Sous ce rapport, je crois sincèrement que les Européens n’ont de leçon à donner à personne et ont encore à assumer une histoire de violence sur laquelle, à l’exception du peuple allemand, ils ont tendance à fermer les yeux. Pour qui voudrait les ouvrir, sous le rapport du terrorisme d’État européen, je recommande la lecture de l’excellent livre de Daniele Ganser : « Les Armées secrètes de l’Otan ».

En définitive, tout dépend de notre capacité à sortir du cercle des accusateurs pour nous mettre à la place de l’accusé et comprendre sa situation. Selon que nous serons ou non avec l’accusation, nous verrons des dangereux criminels ou, au contraire, des boucs émissaires.

Pour les chrétiens martyrisés, les juifs, les sorcières, l’efficience de l’histoire a déjà permis que nous sortions tous ou presque du cercle des accusateurs. Par contre, les immigrés, les « jeunes des banlieues », les chômeurs et autres « assistés » sont encore des coupables « tout trouvés » vis-à-vis desquels le nécessaire travail de distanciation ou de dépassement des préjugés n’a pas été accompli.

Pour anéantir la « Matrice »

Renverser l’ordre établi, c’est mettre fin à ce cercle vicieux de la violence qui, depuis la nuit des temps, engendre la paix qui a besoin de la violence. Refuser cette fabrique perverse du lien social est probablement le seul moyen de sortir de la barbarie dans laquelle nous nous enfonçons.

Cela devient possible à présent parce que l’attention du monde entier a été polarisée par le 11-Septembre. Si sa signification passe, aux yeux de l’opinion publique internationale, d’un complot Al-Qaïda à un complot Bush & cie, tous verront alors la puissance hypnotique qu’un tel événement a pu avoir sur eux et, ainsi qu’il est bien connu, « un homme averti en vaut deux ». Chacun sera à l’avenir porté à reconnaître ce procédé dans les multiples formes qu’il est susceptible de prendre au niveau politique. Nulle conspiration ne passera plus lorsque nous serons tous des adeptes de la « théorie du complot ».

Le fait que nous ayons à faire sens de quelque chose qui est vieux comme le monde et qu’en définitive nous connaissons déjà très bien ne doit pas nous décevoir. Cela montre seulement que l’ordre ancien doit encore être aboli. La nouveauté, c’est que nous en avons enfin le pouvoir, nous nous trouvons clairement à un moment charnière de l’histoire. Car chacun sait dorénavant tout ce qu’il faut savoir. Il ne nous reste plus qu’à le reconnaître et à agir, c’est-à-dire, mettre nos actes en conformité avec nos convictions, pour faire œuvre révolutionnaire.

En effet, ce qui pourra précipiter la chute des puissances de ce monde et mettre au grand jour le système d’accusations mensongères au travers duquel sont « fabriqués » les ennemis nécessaires pour manipuler et contrôler les masses, jusqu’à les faire consentir à la guerre et au massacre des innocents, ce n’est pas un élu à la Néo ou une « dream team » de fantastiques super héros. Anéantir la matrice du mensonge dans laquelle nous vivons ne peut se réaliser sans les obscurs citoyens que nous sommes pour la bonne raison que cette matrice, c’est nous qui l’entretenons.

Ce sont les masses qui sont les véritables sources du pouvoir et c’est pourquoi les puissances de ce monde veillent à ce qu’elles soient constamment placées sous l’influence des médias. La matrice se délitera quand chacun s’en désolidarisera en affirmant son refus de voir ces violences accomplies en son nom. L’acte que chacun doit accomplir s’il ne veut plus contribuer à la matrice, c’est en sortir. Cela, personne ne peut le faire à notre place.

Vaincre la peur du ridicule

Rien ne peut mieux éclairer la situation présente que le vieux conte d’Andersen Les Habits neufs de l’empereur. Cette belle histoire raconte comment deux escrocs jouant de la peur du ridicule et de la tendance moutonnière des humains réussirent à faire croire un énorme mensonge à tout un peuple. Ils prétendaient tisser une toile incroyable de finesse que les sots ou les incapables ne voyaient pas. Pris tour à tour dans la peur du ridicule, le roi, puis ses conseillers et enfin le peuple tout entier en vinrent à faire semblant d’admirer des habits merveilleux sans pouvoir avouer qu’ils ne les voyaient pas, de peur de passer pour des sots ou des incapables. Tous étaient convaincus de l’existence de ce tissu, puisqu’ils croyaient que tous les autres le voyaient. Lors du défilé de l’empereur dans les rues, un enfant, innocent et, donc, étranger à la peur du ridicule, s’exclama « l’empereur n’a pas d’habits ! » Son père pris sa défense, affirmant qu’il ne pouvait mentir et, très vite, la foule se mit à chuchoter puis à s’exclamer que l’empereur n’avait effectivement pas d’habits. Ce dernier comprit que son peuple avait raison, mais il continua de faire semblant, pour sauver les apparences.

Il y a ici un parallèle à faire avec la situation actuelle. Il est, je crois, assez évident : une large part de la population a connaissance de nombreux faits qui falsifient complètement la version officielle et permettent d’accepter cette chose énorme : « le roi est nu », autrement dit, les attentats du 11-Septembre sont « Made in USA ».

Mais il y a aussi une différence qui saute aux yeux : hormis le cyberespace, le grand public forme une majorité silencieuse. Les prises de conscience s’opèrent dans le for intérieur de chacun et ne sont exposées qu’a minima, même dans la sphère privée. La raison en est que l’espace public est actuellement dominé par la représentation mensongère assénée par les médias du pouvoir, de sorte que chacun tend à se croire plus ou moins seul à penser ce qu’il pense. Chacun craint donc de se voir discrédité, ridiculisé ou rejeté par un entourage dont le silence ou le désintérêt lui semblent une preuve de soumission aux médias en question.

Nous sommes tous concernés par cette peur et, cela, de manière variable en fonction de notre statut social. Les journalistes, les politiques, mais aussi tous ceux qui font profession de respectabilité, comme les universitaires, sont, de loin, les plus exposés. Cette pression qui s’exerce sur l’individu lorsqu’il est « en vue » explique l’étonnant contraste entre, d’une part, le silence observé dans la sphère publique « officielle » sur la question du 11-Septembre et, d’autre part, la formidable agitation autour de cette dernière dans les commentaires des lecteurs de la presse alignée comme dans le web social en général.

Quoi qu’il en soit, tout se passe comme si, contrairement au conte d’Andersen, les « cris » des truthers n’avaient pas (encore ?) réussi à délier les langues. La rumeur qui enfle sur le web social semble insuffisamment audible dans la sphère publique pour amener quelques politiques ou journalistes courageux à prendre le relais, et ce, malgré des avancées marquantes comme le débat qui a récemment eu lieu au Parlement européen. Le poids du silence médiatique est ici tellement lourd qu’on doit raisonnablement se demander s’il est encore possible de changer l’état des choses.

Cette question, un peu désespérée et désespérante, Jimmy Walter se l’est posée. Alors qu’il a initié et formidablement soutenu le mouvement des truthers pendant de longues années, il a répondu, à regrets, par la négative.

Selon lui, en effet, la plupart des gouvernements et des médias connaissent parfaitement la vérité, mais nul ne bougera, « pas même Hugo Chavez du Venezuela, l’Iran ou les médias de gauche ». Les mouvements protestataires sont évoqués a minima ou carrément ignorés par les médias de sorte qu’il n’y aurait plus d’espoir et qu’il ne resterait plus qu’à « faire preuve de compassion pour les proches qui souffrent encore [du 11-Septembre] et se préparer pour les désastres à venir. Car ils ne vont pas abandonner ou s’arrêter là. »

En même temps qu’il écrivait cela, Jimmy Walter a indiqué son retrait du mouvement des truthers. J’imagine que, parmi ces derniers, plus d’un a dû se sentir orphelin et quelque peu perplexe. Tous ces efforts pour informer auraient-il été accomplis en vain ? N’y a-t-il donc pas moyen de vaincre la censure et la démonisation dont fait l’objet la question du 11-Septembre ? Devons-nous nous résigner à l’idée qu’hormis le web, les espaces de liberté de pensée ne relèvent plus que de la sphère privée ?

Pour ma part, je ne le crois pas. La chape de plomb médiatique peut sûrement être renversée, mais, sans forcément changer de stratégie, il nous faudra trouver une nouvelle tactique. Une nouvelle pierre doit être apportée à l’édifice des truthers pour qu’il puisse enfin atteindre la sphère publique des médias « officiels ». Dans l’article à suivre je ferai une proposition en ce sens. Il devrait apparaître, sans surprise, que la solution est entre nos mains. Sa réalisation dépend de chacun de nous, elle dépend de vous, lecteurs, et de votre pleine conscience que le moment d’agir, c’est maintenant ou jamais, avant qu’un nouveau désastre (économique ou guerrier) ne se présente.

20 Responses to “A l’aube du « grand jour » : le 11-Septembre et les « foules intelligentes » du web”

  • fil

    Merci Salvador!

    ce texte redonne un petit peu d’espoir dans cette époque charnière que nous vivons au jour le jour….et afin que l’on puisse faire tout notre possible pour cela ne vire pas au cauchemar une fois de plus….
    il faudra aussi faire preuve d’imagination pour inventer d’autres soluces et faire avancer le processus vers le bout du tunnel!?!

    (get up, stand up! stand up for your rights!!?) B. Marley

    p.s. « les Armées Secrètes de l’Otan »
    c’est Daniele GANSER et non GLASER qui l’a écrit…

    EDIT modo : merci pour la correction

  • olivier

    « il faut au nageur de l’eau à brasser »

    Chaque gouvernement sait exactement ce qui s’est passé ce jour la.
    Ils ont pleinement conscience de l’avertissement qui leur a été donné.

    Montré sa toute puissance et sa folie en sacrifiant des êtres chers tel a été le message pour tous ceux qui se mettraient en travers du chemin.
    C’est ce qu’on appelle en langage guerrier: un coup de semonce

    Définition: Avertissement brutal donné en préalable à une action plus dure

  • Cathy des airs

    Bon article à la fois optimiste et lucide, pesant le pour et le contre, les aspects encourageants et parfois désespérants aussi de notre lutte.
    J’ai essayé de dialoguer avec d’autres internautes (visiblement tenants de la VO) pendant toute la semaine du 11/9. La plupart m\’ont ressorti des arguments pseudo-scientifiques trouvés sur des sites de debunking obscurantistes et cela va très loin :  » le WTC N°7 n’est pas tombé droit mais sur le côté sud-ouest, la tour sud ne s’est pas écroulée en 10 secondes mais beaucoup plus (20 Ã 30 sc) d’ailleurs comme le haut de l’immeuble a commencé à basculer sur le côté au moment de l’effondrement, cela prouve bien que c’était gravitationnel et rien d’autre. Il n’y avait pas d’acier fondu mais juste de l’alumnium provenant des façades, etc, etc. L’avion du Pentagone est tombé en piqué verticalo-horizontal et c’est pour cette raison qu’il n’ a laissé qu’un cratère dans le mur sans trop de débris alentour »
    Et tout cela m’était présenté par ces personnes comme rationnel et scientifique, elles-mêmes ne voulant pas se laisser embrigader par des farfelus, crédules et écervelés, coupés du réel comme nous… ‘Parce que NOUS, me disent-ils encore, nous défendons notre esprit critique !  »
    Le pire se passe encore dans ma sphère privae : Impossible d’en parler avec les membres de ma famille ou certains de mes amis qui sont pourtant scientifiques et de haut niveau (ils ferment toutes les acoutilles ou alors m’écoutent poliment, puis ils passent, impassibles, à un autre sujet!)
    La plupart ont un argument infaillible : « c’est impossible que depuis tout ce temps rien n’ait filtré… Des témoins ou des complices auraient déjà parlé. »
    Je leur dis alors que des témoins, il y en a des centaines, pompiers, survivants, journalistes ou secouristes…
     » Ah bon ? Mais nous ne les avons jamais vu parler à la télévision, ni s’exprimer dans la grande presse. »
    C’est clair, non ? la première des hypnoses, elle réside d’abord là : le petit -MEGA- sacrosaint écran de télévision , sans lequel tous ces gens (y compris certains d’entre nous) ne peuvent plus PENSER.
    NB) Ce n\’est pas Daniel Glaser mais Daniele GANSER qui a écrit  » les armées secrètes de l’OTAN  » très éclairant, en effet, sur le cynisme de l’Europe atlantiste en matière d’attentats « falsifiés ».

  • edwige

    Tres bon article qui exprime bien ce que l on ressent.
    Notamment ce decalage entre les medias officiels et les infos glanees sur le net… C est assez terrifiant ! Ambiance a la George Orwell. De meme, l allusion a Matrix est tout a fait justifiee…
    Et on devient rapidement parano. Comme par exemple pour la crise americaine qui se deroule en ce moment : la puissance financiere de Wall Street (ou ce qui en reste) est en train de passer sous controle du Gouvernement Bush.
    Un nouveau 09/11 est peut-etre entrain de se derouler sous nos yeux … Restons eveilles.

  • samaouste

    Et puis franchement, que Jimmy Walter ait abandonné n’est qu’en partie étonnant.Il a tenté un investissement qui n’a pas fonctionné et il se retire. Quoi de plus normal pour un homme d’affaire ? S’il avait eu de réelles convictions, alors peu importe ce que ça lui aurait couté, il continuerait. Son retrait prouve simplement le peu de conviction qu’il avait.
    Bon article, l’avenir est entre les mains des gens eux mêmes et j’irai même plus loin. Posez vous la question également en cas de réelle menace pour ceux qui tirent les ficelles, ne croyez vous pas que ces derniers couperaient tout simplement l’Internet? Ils en ont les moyens non?

  • vermande

    Un indice:

    Si les trois tours se sont effondrées d’elles-même c’est en tout etat de cause que leur construction ne respectait pas le cahier des chargesen matiere de sécurité. Le rapport du NIST ne dit rien d’autre.

    Il appartient donc aux compagnies d’assurances de se retourner contre leurs constructeurs.

    Le feront-elles?

  • gabbby

    Je pense aussi que la crise financière pouvant provoquer l’affaiblissement des USA, pourrait amenner nombre de gens à moins les ménager, et donc à dire la vérité.

    Les chiffres dans la prise de conscience ne cessent de progresser…

  • mephistos

    y’en a marre de ces gouvernement de menteurs

    de ces médias corrompus et idiots

    les choses doivent changer

    ET ELLE VONT CHANGER

    sans le peuple le gouvernement s’effondre

    alors qu’il fasse bien attention

  • Morpheus

    Très bon article, Mr Salvador :)

    Je souhaitais cependant partager certaines questions que tout révolutionnaire se devrait de poser, considérant l’éclairage que de nos jours nous pouvons porter sur l’Histoire.

    Une fois considéré comme évident que la « Guerre contre la Terreur » est bel et bien une stratégie conspirationniste visant à appuyer une féroce dictature impérialiste ; une fois documenté sur les nombreux précédents historiques démontrant que ce qui se déroule en ce moment c’est déjà produit par le passé ; une fois bien admise l’idée que ce type de stratégie de manipulation – qui est quoi que l’on puisse en dire – un conspiration, semble être de la nature même des gouvernements, de tous les types de gouvernements, civils ou religieux, dictatoriaux ou (pseudo ?) démocratiques, ne convient-il pas de se demander si l’objectif visé se limite bien à « simplement » assurer l’hégémonie des USA sur le monde, ou si, au delà de cela, ceux qui tirent les ficelles n’ont pas des objectifs autrement plus perfides encore ?

    Nombreux sont les éléments qui montrent que ces événements focalisant l’attention et l’émotion des masses sont bénéficiaires, bien au delà des visées de stricte domination militaire, à quelques grands financiers, qui depuis certainement le XIXème siècle tirent les ficelles derrière les gouvernements, quels qu’ils soient. N’oublions pas que le pouvoir c’est l’argent, et l’argent c’est le pouvoir !

    Jouons-nous dès lors dans une simple partie d’échec « au coup par coup », où assistons-nous, au contraire, à une stratégie planifiée visant bel et bien les pires anticipations de Mrs Aldous Huxley et Georges Orwell, à savoir – ce que nous avons déjà entendu de la bouche même de nombreux hommes politiques (y compris Bush père, Bush fils, Clinton ou Sarkosy) : un Nouvel Ordre Mondial ?

    Dans cette hypothèse (hautement conspirationniste s’il en est), le « coup » qui est actuellement tenté par les Thruther ne consiste-t-il pas qu’à une réponse ponctuelle au « coup » des blancs (qui mènent la partie – j’allais dire la danse), à savoir les attentats du 11/09 ?

    Et dans ce cas, se faisant, ne jouons-nous pas exactement comme l’espèrent « les blancs » ? Car dans une partie d’échec, jouée par des experts du genre, ne sommes-nous pas – le « petit » peuple candide – des amateurs aisément manipulables ?

    Car il faut bien l’admettre : les évidences (au sens anglo-saxon du terme) concernant la responsabilité – j’oserais même dire la culpabilité – de l’administration Bush et des divers services de renseignements ainsi que certaines parties de l’Etat-Major US, sont flagrantes, les mensonges tellement énormes, les faits tellement limpides …

    Certes, la fabrique du consentement n’a jamais été aussi puissante. Certes, les mensonges les plus énormes sont ceux qui sont cru le plus aisément par les honnêtes gens (qui ne peuvent imaginer qu’on puisse à ce point mentir et tromper le peuple). Certes, l’histoire a déjà montré que de telles manipulations, de tels mensonges, de telles ignominies pouvaient être perpétrées sans coup férir. Certes, la peur de voir la réalité en face constitue elle-même un frein tellement fort à la mise au jour de la vérité (comme le témoignage de Cathy, que je confirme de ma propre expérience, le montre) et beaucoup préfèrent, tels les trois singes ne rien voir, ne rien entendre et ne rien en dire.

    Mais alors, quel espoir reste-t-il aux Hommes ?

    Pour ma part, je n’en ai aucun. Mes ressources résident strictement dans mon incapacité à fermer les yeux, mon incapacité à croire des balivernes, et mon incapacité à me taire lorsqu’on se joue de nous.

    PS : concernant les méthodes à envisager, puisqu’il semble bien que l’une des causes de la passivité, de la lâcheté et du consentement des masses soit l’addiction aux médias de masse – et particulièrement la télévision – la première solution à envisager serait celle de toutes les révolutions du XXème siècle : la prise de pouvoir des diffuseurs.

    Néanmoins, l’histoire nous ayant montré que les révolutionnaires étaient eux-mêmes utilisés et manipulés, ce que je préconise n’est pas de prendre le contrôle des médias, mais de détruire l’ensemble des systèmes de diffusion des grands médias. En sommes : débrancher de facto les masses de la Matrice-à-penser que constituent les mass media, véritables machines à produire du consentement et à transformer les citoyens en public (le public étant par nature passif et spectateur, non acteur de la démocratie).

    Cependant, il y a là aussi un grand danger. Une masse de gens bousculée, déstabilisée, rendue particulièrement fragile et instable, est émotionnellement dans une situation de manipulation idéale : c’est ainsi que – tant individuellement que collectivement – l’on manipule le plus aisément les masses : en jouant sur leurs émotions et leurs peurs.

    Se faisant, nous obtiendrions l’effet exactement inverse que nous recherchons … L’action révolutionnaire deviendrait alors l’outil majeur des Meneurs de Danses afin de mettre en place leur Nouvel Ordre Mondial

    Impasse !

    Nous devons bien réfléchir aux implications de chacun de nos actes, car nous sommes susceptible de jouer le jeu de ceux et de ce contre quoi nous luttons.

    Nous devons anticiper les prochains coups adverse, et non répondre au coup par coup en ne focalisant notre attention que sur un seul fait, sans quoi, nous serons inévitablement perdant !

  • Fab

    Dans le contexte actuel la moindre concession d’un pays occidental à l’ouverture d’une nouvelle enquête indépendante et internationale provoquerait un tel effondrement que je ne suis finalement pas sûr de le souhaiter.

  • Cathy des airs

    Mais alors Fab, que souhaites-tu exactement ?
    Que les choses restent comme elles « ont l’air d’être » et que tes futurs enfants apprennent dans leurs livres d’histoire – à la page 2001 – des fariboles indignes sur les méchants terroristes islamistes et les gentils néoconservateurs patriotes qui ont lancé l’Amérique et le monde entier dans une guerre sans fin ?
    Le 11/9 est un fruit pourri, rongé de l’intérieur par un ver qui s’appelle le mensonge. Pour l’instant le vernis extérieur tient encore, mais pour combien de temps ? De toute manière, ce système vermoulu va tôt ou tard s’effondrer, avec ou sans nouvelle enquête sur le 11/9. Je pense même – aussi dingue que cela puisse paraître – que c’est ce que nos nouveaux maîtres veulent, afin de mettre en place d’abord aux USA mais très vite aussi dans les autres pays, une loi martiale et un régime dictatorial dont nous n’avons même pas idée. ( et là, en effet, gare à la censure Internet !) Beaucoup de gens pressentent actuellement (on appelle ça l’Inconscient Collectif) que ceux qui ont fait le coup du 11/9 sont des individus hors norme, dépourvus d’une once d’empathie pour le genre humain et a fortiori pour le reste du VIVANT; mais la plupart du temps cette intuition est tournée en dérision par les tenants de la VO ( pour ne pas dire plus) ou carrément évacuée par les tenants du « raisonnable » et du « factuel » (y compris parmi les truthers) Ce faisant, les uns comme les autres continuent de tourner en rond, mais pas pour les mêmes raisons : les premiers, parce que la peur les paralyse et les seconds parce qu’ils ne veulent pas sortir des limites du Connu, du “pensable” en matière de réalité historique.
    Or, je suis persuadée (et beaucoup de gens le sont certainement comme moi, sans pouvoir le formuler à voix haute) que le 11/9 est un évènement sans précédent, parce que d’une dimension profondément maléfique, transnationale et GLOBALE.
    Même si d’autres massacres ont été plus meurtriers, comme Hiroshima ou la Shoah, ces derniers étaient des attaques ciblées, provenant de gouvernements précis.
    Dans le cas du 11/9, il pourrait bien s’agir d’une déclaration de guerre faite à l’humanité tout entière, ne serait-ce qu’en raison de sa croissance démographique exponentielle (et pas seulement de ses ressources pétrolifères).
    Seuls des cerveaux malades ou très « obscurcis», j’en conviens, pourraient avoir fomenté un tel projet, mais ce qui dépasse notre entendement n’en est pas pour autant impossible.
    Oserons-nous aborder le 11/9 sous d’autres angles qu’économiques ou politiques mais aussi philosophiques, voire spirituels ?

  • Oserons-nous aborder le 11/9 sous d’autres angles qu’économiques ou politiques mais aussi philosophiques, voire spirituels ?

    Oui, Cathy !

    Le message de J. L Salvador est clair. La partie d\’échec est fort avancée et le fait d\’en prendre conscience ne change que peu de choses. Qui sommes nous pour remettre en question ce qui doit être crû ?

    De simples humains que la planète a laissé prospérer entre hasard et nécessité ? Non. Des individus . Et nos interrogations sont légitimes : qui veut quoi ? Quelles sont les réelles forces en présence ? Quel est mon propre fil conducteur, qui profite de mes croyances ? A quoi sert la vie ?

    Nous avons encore le loisir d\’échanger par le net.
    Que soient ou non mis à jour les causes réelles des attentats du 11 septembre, ces questions restent , mais est-ce bien le lieu pour en débattre ?

  • Désolé une fois n’est pas coutume et je n’éprouve aucune animosité particulière contre cet auteur mais…je trouve cet article parfaitement inintéressant, banal, et inaproprié ici.

    Par exemple, s’il en est parmi nous qui pensent ne serait-ce qu’un instant, que des révelations sur le 11 Septembre auront cet effet dévastateur sur l’ordre public ou sur le capitalisme mondial ou sur la révolution populaire en Occident ou sur la karcherisation des élites ou que sais-je encore, eh bien je les laisse assumer leur naïveté. Les occidentaux ont laissé mourir ou participé à l’assassinat de plusieurs millions d’êtres humains depuis le 8 Mai 45 dans l’indifférence générale. La résistance active en France de 40 à 44 fut le fait de 2% de la population, et si son action fut utile, ce n’est que parce qu’elle s’inscrivait dans la stratégie alliée, qui avait prévu une monnaie assise sur le dollar et des frontières « exotiques » pour notre pays libéré… dans les sixties, que ce soit à Woodstock ou à Paris, les excités du bocal ne furent qu’une poignée. Je serais plus enclin à reconnaitre une vraie force au mouvement des droits civiques, et à la lutte noire aux USA. Mais rien qui renverse une constiitution. Et DIEBOLD continue de vendre des machines à voter sous la marque PREMIERE malgré 3 condamnations. Et quand vous allez dans un distributeur de billet de banque au coin de votre rue… regardez la marque du DAB… et ne venez pas perdre votre temps à lire ces spéculations absconces bonnes pour une mention bien en cénacle universitaire, c’est-à-dire là où il ne se passe que des évenements en retard sur le monde, ou en avance tout au plus sur l’oubli de leur auteur.

    D’autant que c’est faire injure à la créativité humaine, que de la réduire en termes de lutte révolutionnaire bipolaire, même perclue d’interrogations existentielles.

    C’est aussi faire injure à la confiance en soi et en l’avenir. Il sera absolument autre que celui né de ces mots et des miens.

    La vérité sur le 11/9 n’a pas de caractère révolutionnaire. C’est penser à la façon des défenseurs de la VO, que de raisonner ainsi. Il s’agit de justice. Certes à un endroit stratégique du pouvoir sur les hiommes, mais ce n’est que de la justice. Nous sommes d’ailleurs à ce titre tous responsables du 11/9. Que vous le vouliez, ou non. A chaque plein d’essence, à chaque achat d’un sac de riz ou de mon laptop made in China et qui a peut-être transité par le canal de Suez…

    Peut-être que l’apport le plus significatif du 11/9, sera simplement de faire progresser le droit international, la reconnaissance de la multipolarité du monde, avec l’apprentissage du respect de l’alterité et du caractère nécessaire et suffisant du droit à la négociation, sans oublier l’ébauche d’une démilitarisation des grandes puissances, seules capables de réparer leurs torts par l’exemple.

    Il faut d’urgence documenter les coups de cutter donnés dans le droit en ce 11 septembre… Il faut d’urgence faire savoir au monde que la justice a été bafouée depuis 7 ans, alors même que le myhte du 11 Septembre commence avec cette appellation fallacieuse du soi-disant « rapport d’enquête » de la Commission.

    C’est plus porteur que ces spéculations qui générent des commentaires assez dispersés et pour cauise.

  • looping

    Le plus simple est d’éditer un tableau sur 2 colonnes, l’une intitulée « inconvénients de la destruction du wtc », et l’autre « les avantages » : la 1ère colonne n’aura que les chiffres des morts potentiels, et la seconde, une liste énorme de recettes et intérêts personnels des membres du gouvernement, en très nette hausse dès le 1er impact sans oublier les tout ce qui a découlé ensuite, bien entendu ! Il est certain que la deuxième colonne sera sur plusieurs pages et la 1ère sur une ligne !

  • Cathy des airs

    à Bluerider : je te trouve bien sévère, et je me demande si tu ne prends pas le sens du mot « révolutionnaire » stricto sensu, en faisant trop référence aux schémas du passé. Certes, l’auteur de cet article s’inscrit dans une forme de continuité historique mais c’est plutôt dans une vision très large, symbolique, de lutte des opprimés de tous les temps (les éternels boucs émissaires transformé en victimes sacrificielles) contre leurs oppresseurs, quels qu’ils soient….De plus, quand tu nous rappelles que chacun d’entre nous est « responsable » du 11/9, tu ne fais que rejoindre le point de vue de l’auteur qui incite à son tour- chaque personne motivée par le 11/9 – à prendre ce problème en main pour tenter d’y trouver, à son échelle, une réponse.
    Le propre d’une révolution authentique est son caractère spontané, inattendu, jaillissant parfois de l’endroit où on l’attendait le moins. Or, s’il est un désir qui est profondément ancré dans la conscience collective, c’est bien justement celui de JUSTICE, dont tu parles avec ferveur…Tôt ou tard, les peuples trompés finissent par le SAVOIR, et quand un certain seuil de non-retour est atteint, alors on peut s’attendre en effet à ce que les digues du silence, maintenues par le pouvoir, rompent.
    Nous sommes peut-être parvenus à ce moment charnière en ce qui concerne le 11/9, et c’est simplement ce que nous dit cet article, il me semble…. Le tout est que la Terreur (sous forme d’un second attentat de masse ) ne l’emporte pas à nouveau sur la Vérité, et c’est une fomidable course contre la montre qui se joue en ce moment…
    C’est vrai – comme tu le rappelles – que sous la France des années 40 il y avait très peu de résitants, mais ce n’est pas parce que les gens étaient aveugles ou sourds, ni particulièrement dénués de qualités morales mais parce qu’ils étaient paralysés par la peur.

  • Ménalque

    J’aurais tendance à soutenir Bluerider, l’auteur s’égare bien qu’il sait revenir de temps à autre à l’essentiel :

    « En définitive, tout dépend de notre capacité à sortir du cercle des accusateurs pour nous mettre à la place de l’accusé et comprendre sa situation. »

    L’auteur fait bel et bien référence à une révolution qui va dans le sens de la justice, d’une justice équitable qui consiste justement à se mettre à la place de l’accusé. Reste que lorsque l’auteur bipolarise à ce point son article autour des classes dirigeante, se met-il à la place de ceux qu’ils accusent ?!? Il répète le même mécanisme de bouc-émissaire qu’il dénonce ! Du reste, je ne vois pas en quoi accéder au sens d’une justice équitable constitue une révolution. Bien que imparfaits, il y a déjà de nombreux principes d’une justice équitable dont la lumière suffit à montrer que les faits n’ont jamais été jugés de manière équitable, mais préjugés :

    « Imaginons que vous soyez accusé du meurtre de Bill Jones. Vous conviendrez que, pour être innocenté, tout ce que vous avez à faire consiste à prouver que vous ne pouvez pas avoir tué Bill Jones. Mais imaginez que, après l’avoir prouvé, le juge vous déclare : « Désolé, mais ça ne suffit pas. Vous devez aussi nous expliquer qui a tué Jones, comment, et pourquoi ». Vous trouveriez certainement cela peu raisonnable. Par analogie, le 9/11 Truth Movement a fourni des preuves abondantes que les attentats du 11 Septembre n’ont pas pu être l’oeuvre des terroristes d’al Qaïda. »

    (Qu’est il vraiment arrivé le 11 septembre ? Un entretien avec David Ray Griffin)

    Le jour même cela sentait déjà le bouc-émissaire à plein nez !?! Les tours n’étaient même pas encore effondrées et n’étaient pas touchées d’une heure que les médias scandaient Ben Laden ! Assister aux attentats du siècle sans que leur auteur présumé ne les «  »"revendique »" » avant plusieurs jours et se fasse démasquer comme un bleu après un tel coup de maître, cela suffit déjà à semer le doute d’un bouc-émissaire. Reste que ce n’est que le jour où j’ai appris qu’aucune enquête officielle n’aurait été menée sans la pression de quelques familles des victimes que j’ai commencé à prendre mes doutes au sérieux. Certes, cela peut être une stratégie terroriste pour semer le doute de ne pas revendiquer de manière indubitable ses actes terroristes, mais cela ne change rien au fait que les principes d’équités nécessaire à l’établissement d’une version la plus juste possible n’ont été mis que superficiellement en oeuvre.

    (Entre parenthèse : Pour ma part, j’ai énormément de problèmes avec l’expression « truther » et l’expression « vérité » en générale car en dehors du domaine strictement scientifique, la vérité s’inscrit dans une dynamique de révélation et de conversion semblable à celle des religions. De plus, même d’un point de vue scientifique, il y a de moins en moins lieu de parler de vérité, mais de principe de falsification, soit un principe selon lequel tout résultat scientifique reste susceptible de s’avérer faux ou encore, plus faux qu’un autre. Mais ce qui me dérange le plus, c’est que la justice n’a pas besoin de vérités, mais d’un jugement ajusté à la réalité des faits disponibles à sa connaissance or nombre de faits portés à sa connaissance n’ont pas été dans ce cas pris en compte. Certes, la science peut jouer un rôle dans l’établissement de la réalité des faits, mais la justice n’est pas pour autant une science, soit une discipline dévouée à la recherche de la «  »"vérité »" ». En ce sens, il ne s’agit pas de parler de mensonge, mais de jugements injustes – fin de la parenthèse.)

    Ce qui me semble importer chez les truther, ce n’est pas de renverser un ordre mondial, mais de veiller au respect de ce qui est juste dans l’ordre en place quitte à parfaire ce qui est imparfait d’où le fait que leur phénomène collectif n’est pas un mouvement révolutionnaire, mais un mouvement de conscience citoyenne. De fait, où y a-t-il besoin d’une révolution pour éviter les phénomènes de bouc-émissaire dès lors qu’éviter cela fait déjà partie des principes actuelles de la justice, notamment avec la présomption d’innocence qui ne me semble jamais avoir été mis en application avec Ben Laden et Al Qaïda.

    Bref, il ne me semble pas y avoir lieu de parler de révolution, par contre, la question de ne pas avoir peur du ridicule me semble très, très intéressante et j’applaudis la manière dont l’auteur développe l’histoire du roi nu dans le présent contexte.

  • Ménalque

    Non seulement le 9/11 a donné lieu à des jugements injustes, mais surtout non justifiés et donc à des préjugés dont les arguments qui les soutiennent ne suffisent pas à les justifier et les laissent donc injustifiés dès lors que ces arguments ne s’ajustent pas à nombres de faits réels qu’ils occultent davantage qu’ils ne les expliquent.

    La plupart des commissions d’enquêtes sur le 9/11 ne semblent pas échapper à cet état de jugement, donc leurs jugements ne respectent pas certains principes fondamentaux de la justice dont le rôle consiste justement en l’établissement de jugements justifiés par la réalité des faits et la confrontation des points de vue.

    Il ne s’agit pas d’une question d’évolution, mais de régression de la faculté de juger ou d’un manque d’évolution de cette faculté, d’une sous-évolution.

    Ainsi, là où le 9/11 induit l’opportunité d’un certain changement, c’est que les questions qu’ils soulèvent oblige à faire preuve de jugement. Et la justice ne juge pas des hommes, elle juge les actes des hommes, ce qui est tout différent. Les hommes ne sont pas traduit en justice pour ce qu’ils sont, mais ce qu’il font à moins qu’il s’agisse de bouc-émissaires pour masquer une part des faits.

    « La guerre selon Charlie Wilson » a le mérite d’être une fiction qui montre ce que peut être le manque de jugement, l’injustice corrélative de ce manque de jugement. Il ne s’agit que d’une fiction, d’une fiction qui laisse pressentir que le mensonge n’est pas « pierre qui roule n’amasse pas mousse ».

    Reste qu’il ne s’agit pas tant de faire triompher la vérité que la justice car ce qui fait le problème du mensonge, ce n’est pas qu’il dissimule la vérité, mais qu’il entrave la justice et y-a-t-il de nombreuses questions à se poser sur les entraves à la justice de la part de l’administration américaine au pouvoir et « Press for truth » reste à mes yeux l’un des documentaires les plus éloquents, les plus éloquents de cette attente de justice et est-ce là que me semble avoir commencé à prendre corps l’exigence d’un nouveau procès, parmi des victimes, le reste ne venant apporté que de l’eau au moulin de ces exigences.

    Reste que nous vivons dans des pays incapable d’assumer leur passé le plus lourd et l’auteur de l’article a raison de le souligner, soit des pays incapable de répondre à de tels exigences. Bref, nous avons pris l’habitude de vivre dans une histoire qui faute d’assumer la réalité des faits ne sonne déjà pas juste et sommes nous accoutumés à ce manque de justesse au point que ce qui sonne faux sonne davantage comme une coutume que faux.

  • Ménalque

    « Press for truth » : Où en une seule question, combien vaut au congrès chargé des enquêtes d’intérêts nationaux des attentats sans précédent lorsqu’une pipe présidentielle vaut 100 000 millions de dollars ?!? Péniblement 14 millions dollars et encore, bien après à être parti immédiatement en guère plutôt que d’ouvrir immédiatement une enquête au congrès ! Et là, il y a du mouvement au sein même des institutions politique de la part de quelques hommes politiques qui ont déjà été cité sur ce site, dont des mesures de destitution de l’administration américaine actuelle et çà, c’est très important, très, très important et le silence des médias est ici tout aussi inquiétant que sur les zones d’ombres des attentats, sinon plus inquiétant car la justice essaie de se mettre à l’oeuvre, mais l’oeuvre semble d’emblée devoir passer sous silence.

  • Je vous invite à visonner ma dernière vidéo-réponse aux propos de Clara Dupont-Monod:
    http://www.dailymotion.com/video/x6w3ip_reponse-a-clara-dupont-monod-affair_news
    La deuxième partie est consacrée au cas d’école Tchernobyl, une affaire etrangement similaire au 11/09/2001 sur le plan médiatique.

  • Cathy des airs

    Bravo à toi compagnon Kropotkine ! Ta video est bien ficelée et venge notre honneur à nous tous (et toutes) petits scribouillards débiles – si j’ai bien compris la pensée élégante de Mme Dupont-Monod.
    Elle va avoir bien du fil à retordre, à présent, pour  » FAIRE LA PEAU  » selon sa propre expression (très professionnelle) aux 34 millions de téléspectateurs russes majoritairement ouverts aux thèses conspirationnistes de Giulietto Chiesa depuis son passage à  » Russian today  » ! Combien de minables journalistes citoyens ne vont-ils pas se précipiter maintenant sur Internet pour faire savoir au reste du monde qu’eux-mêmes ne sont plus dupes ?
    Et combien remercions-nous les clameurs de  » vérité  » comme REOPEN, comme Eric Laurent, comme Meyssan ou Griffin, comme toi et tous les autres de tenir tête à ces médiocrates sans honneur !

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